Cauroir

 

Cauroir 59 adm

 

Cauroir 59 geoPetit village du coeur du Cambrésis situé à 6 Kms de Cambrai, dont les communes limitrophes sont : Carnières, Estourmel, Awoingt, Escaudoeuvres et Cagnoncles.
Son paysage est celui du plateau à Riots, vallonné, ponctué de petits boisements isolés et d'alignements d'arbres et présentant de vastes étendues cultivées en openfield. 

 Cauroir 59 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à l'écusson d'argent, surmonté de trois merlettes d'or rangées en chef.
Ces armoiries sont celles de la Famille de Beaufremez, seigneurs au XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle.

 Hydrographie 

Le Grand Riot traverse la commune.

 Toponymie 

Corriletum, Cauretium, Cauretuum, Korriletum, Colretum, Coryletum,  Colrois, Korrois, Kuroy, Caurois, Cauroy, Caurois...
Du mot latin Coriletum = lieu planté de coudriers ou noisetiers.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Les seigneurs et gens de la noblesse 

À l'époque féodale, Cauroir est l'une des 12 pairies du Cambrésis, relevant du Palais Episcopal. 
Le seigneur de Cauroir fait allégeance au comte évêque de Cambrai, Fulbert (+956), détenant les pleins pouvoirs politiques et religieux suivant les ordres donnés par l'empereur Otton Ier de Germanie (912/973). L'évêque est entouré des 12 seigneurs, dont celui de Cauroir, qui l'accompagnent à chaque occasion.
En 1007, le seigneur habite le château de Cauroir.
En 1265, la paierie entre dans la maison des barons de Landas d'Esnes par Mathieu Ier de Landas, seigneur de Warlaing. Suivent : Jean IV d'Esnes dit Mansart (+1431) chevalier, époux de Marie de Hames ; Amé d'Esnes dit de Landas, fils du précédent, époux d'Isabeau Jeanne de Neuville et de Marie de Péronne ; Michelle d'Esnes (1449/1511) fille du prcédent, épouse en 1472 Baudouin II de Lannoy (1438/1501) comte de Flandres, chevalier de la Toison d'Or et gouverneur de Lille, Douai et Orchies ; Philippe de Lannoy (1487/1543) fils du précédent, épouse en 1508 Madeleine Marguerite de Bourgogne et en 1517 Françoise de Barbançon ;  Baudouin III de Lannoy (1518/1559) fils du précédent, chevalier, épouse en 1545 Adrienne de Hornes. 
La seigneurie revient à la Famille de Beaufremez qui la possède au XVIIIème siècle.

 Patrimoine 

Charles quintLe château féodal
Il s'agit d'un donjon élevé sur une butte de terre artificielle avec cour et basse- cour, construit en bois, situé à l'emplacement de l'actuelle ferme Motte, il est  démoli en 1543 par les troupes espagnoles de Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500/1558, portrait de droite) et ses matériaux servent à l'érection de la citadelle de Cambrai.
Derrière l'église se trouve l'emplacement présumé du fossé qui ceinture le château.

L'église Saint-Léger
FenelonUne première église est construite en 1666 avec l'ancienne chapelle du cimetière, elle est remplacée en 1888 par l'église actuelle.
De style gothique, elle offre des détails architecturaux intéressants : un parement de briques rouges, des contreforts, une porte en bois à double vantaux à l'entrée qui présente un arc brisé reposant sur deux colonnes, un chapiteau orné de volutes, un bas relief sculpté sur le tympan, un clocher en forme de pyramide octogonale sur une tour à base carrée, une ouverture gothique circulaire en forme de rose à 6 lobes, des grisailles à toutes les fenêtres.
En  1704, François de Salignac de la Mothe-Fénelon (1651/1715, portrait de gauche), archevêque de Cambrai, y donne le sacrement de confirmation aux enfants de la commune.
Sa cloche, baptisée Augustine Yvonne Victoire, a pour marraine Yvonne Pagniez (voir § suivant) et pour parrain Arthur Boubay, maire à cette époque.

La chapelle Saint-Roch
Elle est construite en briques rouges sur un plan rectangulaire et soubassement en pierre blanche en 1884, grâce à un don, pour demander protection contre le choléra et restaurée en 1978.
Son front triangulaire est surmontée d'une croix, une porte en bois encadrée d'un arc plein cintre est soutenu par deux piliers de pierre sculptée, la couverture est en tuile, une frise alterne pierre et briques.

La chapelle du cimetière communal
Elle date de la même époque que l'église.

Le monument aux morts
Il représente une obélisque surmontée d'un coq, emblème de la France victorieuse. L'édifice est entouré d'une petite clôture, et de son jardinet orné d'un parterre de fleurs, un bas relief représentant un poilu mourant sur le champ de bataille, arme à la main, qu'un ange accompagne vers la mort, Les inscriptions détaillent les noms des soldats et des victimes civiles de Cauroir morts pour la France lors des deux dernières Guerres Mondiales.

Le calvaire
Surplombant la route départementale, il est encadré par deux grands tilleul et ceinturé par une clôture en béton. La croix de fer, surmontée d'une statue représentant le christ crucifié, est disposée sur un entablement en briques recouvert de dalles de ciment.
Il est restauré en 2019.

La sucrerie
Principale industrie du village au siècle dernier, elle est construite en 1914 pour écraser 500 tonnes de betteraves par jour. Son matériel est détruit par les Allemands qui cassent systématiquement ce dont ils ne peuvent pas se servir. Les bâtiments, très endommagés par les obus et les bombes, sont reconstruits après la Première Guerre Mondiale pour abriter un matériel de râperie qui envoit le jus à la sucrerie de Caudry. 
L'entreprise sucrière appartient à la Famille Pagniez-Risbourg, dont est issue Yvonne Pagniez (voir § suivant).

 

Cauroir 59 la sucrerie cpa

 Chronique communale 

Les Bêtises de Cambrai
A Cauroir, la légende dit que l'inventeur des Bêtises de Cambrai est un cauroisien nommé Tiot Paul qui, par maladresse, renverse une bouteille d'alcool de menthe dans le sucre fondu destiné à fabriquer des bonbons. Betises de cambraiMais à Cambrai, il n'est pas question de Cauroir et deux entreprises, Afchain et Despinoy, se disputent la paternité de l'invention, ce qui donne lieu à un procès et à un compromis en 1889 : Afchain est reconnu comme seul inventeur et Despinoy comme créateur
Vers 1830, Émile Afchain, apprenti confiseur chez ses parents, laisse tomber accidentellement de la menthe dans la préparation des berlingots de la semaine, n’en dit mot et, pour camoufler sa maladresse, tire sur la pâte jusqu'à ce qu'elle blanchisse.  Émile crée plus tard officiellement les Bêtises de Cambrai.
Pour Jules Despinoy, c'est une erreur dans le dosage et la cuisson.
Depuis 1992, la Bêtise de Cambrai figure sur la liste du Patrimoine Culinaire du Nord-Pas-de-Calais, et depuis 1994 du Patrimoine National des Spécialités de France de Confiserie, Chocolaterie, Biscuiterie.

 Les personnages liés à la commune 

Yvonne Marie Louise Augusta Pagniez (1896/1981, portrait de gauche) journaliste, écrivain et résistante française, née à Cauroir.
Etudiante à Paris quand éclate la Première Guerre Mondiale. Elle devient infirmière pour assister les blessés du front évacués dans la capitale. Elle est remarquée par le Renseignement Militaire pour sa maîtrise de l'allemand mais l'armistice du 11 novembre annule sa mission.
Yvonne pagniezEn 1925 elle épouse Philippe Pagniez, médecin et chercheur, membre de l'Académie de médecine.
Dans l'entre-deux-guerres, elle commence à écrire. Elle est membre de l'Union Féminine Civique et Sociale.
La Seconde Guerre Mondiale marque un tournant dans sa vie. Entrée en Résistance, elle fait partie dès 1940 du réseau Organisation Civile et Militaire (OCM). Arrêtée en juin 1944, après presque quatre années d'activité, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück, puis de Torgau d'où elle s'évade et erre à pied dans l'Allemagne nazie en plein hiver. Elle parvient à se cacher dans Berlin en ruine pendant plus d'un mois. Elle est reprise sur le lac de Constance où elle est internée dans la prison. Transférée à la prison de Schwäbisch Gmünd, elle est libérée quelque temps avant l'entrée des troupes américaines en avril 1945. À la fin de la guerre, elle reçoit le grade de sous-lieutenant et plusieurs distinctions, chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre et médaille de la Résistance, médaille de la Déportation…. Le général Charles de Gaulle (1890/1970) lui rend hommage en décembre 1945 une résistante de la première heure qui a organisé, de sa propre initiative, un réseau de renseignements.
Elle sert comme correspondante de guerre en Indochine, puis en Algérie. Elle accomplit dans cette même décennie, une série de reportages dans le Sahara.
Elle se retire ensuite en Bretagne, à proximité de l’île d’Ouessant, pour goûter la solitude et la vérité de la mer.
Elle revient à Cauroir, en 1978 pour inaugurer une rue qui porte son nom. Elle meurt à Paris et est inhumée à Cambrai.
En 2017, l'école de Cauroir est rebaptisée à son nom.

 Evolution de la population 

Cauroir 59 demo

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers et écarts 

La Fourbonnière où des carrières souterraines d'extraction de marne (craie argileuse) sont creusées avant la Révolution Française. Autrou d'un puits central débouchent 4 galeries étroites débouchant chacune sur une salle d'environ 3 m de diamètre. Ces souterrains causent en 1981 un effondrement de la chaussée.
La Croisette.

 Nos ancêtres de Cauroir ... 

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 Carte de Cassini 

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Sources
Sites, blogs, livres, revues, photo... :
Wikipedia, Mairie de Cauroir.

Date de dernière mise à jour : 30/01/2021