Picquigny

 

Picquigny somme adm

 

Picquigny somme geoPetit bourg rural situé à une dizaine de kilomètres à l'Ouest d'Amiens, sur la rive gauche de la Somme. Son habitat est groupé dans la vallée qui grignote au Sud la pente du plateau.

 Hydrographie 

La Somme et le canal de la Somme traverse le territoire de la commune.
Un marécage complète l'étendue des eau
x de surface.

 Toponymie 

Picqigny, nom de formation gallo-romaine, est formé du suffixe gny = domaine et Picqui = non du propriétaire du lieu.
En 942 Pinkeni, Pinkinei ; en 1066 Pinconii castrum ; en 1110 Pinchiniacum.; au XIIIème siècle Pinquigniacum

Picquigny somme blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Fascé d'argent et d'azur, à la bordure de gueules.

Ce sont celles des seigneurs de Picquigny, vidames de l'évêques d'Amiens. Elles sont attestées depuis le XIIIème siècle par plusieurs sceaux conservés aux Archives Départementales de la Somme.

Décoration : Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.
Citation à l'Ordre de la brigade du 11 novembre 1948 : Bourg courageux, a été les 5 et 6 juin 1940, le lieu de durs combats menés par le 60ème Régiment d'Infanterie, et détruit aux deux cinquièmes. S'est remis avec foi et ardeur au travail.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La découverte d'un cimetière gallo-romain en 1895 au lieu-dit les Vignes prouve que la cité est déjà occupée à l'époque de la conquête romaine.
Après la défaite des Huns à Lihons-en-Santerre, les habitants d'Amiens, qui ont livré passage aux barbares, se réfugient dans le château de Picquigny. 
En 942, mes ancêtres le comte Arnoul Ier de Flandre (890/965) et le jarl des Normands de la Seine, Guillaume de Normandie dit Longue-Epée (905/942) ont une entrevue à Picquigny, sur une petite île sur la Somme, pour traiter de la paix. Les entretiens terminés, Guillaume part, mais Arnoul le rappelle sur l'île, ne soupçonnant rien, il revient et tombe dans un guet-apens qui lui coûte la vie.
Au XIIIème siècle, le bourg a le statut de commune avec un échevinage.
En 1307, les Templiers, arrêtés le même jour dans toute l'étendue du bailliage d'Amiens par ordre du roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314), sont enfermés dans les souterrains du château de Picquigny, alors forteresse imposante.
En 1346, le roi d'Angleterre, Edouard III d’Angleterre (1312/1377), avec son armée en retraite ne peut forcer le pont de Picquigny trop bien défendu, il passe la Somme au gué de Blanquetaque, situé près de son embouchure.
Le château fort est incendié en 1470 par Charles de Bourgogne dit le Téméraire (1433/1477). Il est reconstruit et modifié à la Renaissance.
En 1475, par le Traité de Picquigny, le roi de France Louis XI (1423/1483) achète au roi d'Angleterre, Édouard IV (1442/1483) une trêve mettant fin à la Guerre de Cent Ans.
En 1493, le roi Charles VIII dit l'Affable (1470/1498) passe une nuit au château à son retour d'un pèlerinage à Notre-Dame de Boulogne.
En 1498, par devant le bailli de Picquigny, Jean d'Ardres, le seigneur Charles d'Ailly permet aux habitants de racheter l'obligation d'aller au four banal faire cuire leur pain contre deux sols six deniers par ménage.
Le roi henri iiEn 1547, le roi Henri II (1519/1559, portrait 1 de droite) établit un marché tous les seconds lundis de chaque mois.
Charles quintEn 1553, l'armée de Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500/1558, portrait 1 de gauche) incendie la ville.
En 1575, un marché franc est établi.
En 1595, le bourg et sa forteresse servent de refuge à l'armée française qui s'est portée au secours de la ville de Doullens, sous les ordres du duc de Bouillon Henri de la Tour d'Auvergne (1555/1623), du comte de Saint-Pol François III d'Orléans (1570/1631) et du duc de Nevers Louis IV de Gonzague (1535/1595), défaits par le général espagnol, le comte de Fuentes Pedro Enríquez de Acevedo (1525/1610).
En avril 1597, le roi Henri IV (1553/1610) séjourne au château avant de se rendre au siège d'Amiens prise par les Espagnols.
En 1630, un marché le mercredi de chaque semaine est établi.
En 1636, le cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585/1642) passe une nuit au château en allant inspecter les fortifications d'Abbeville.
En 1671, Picquigny possède une école.
Marie de Rabutin-Chantal dite Madame la marquise de Sévigné (1626/1696)  séjourne quatre jours au château en 1689, elle relate ce séjour dans une lettre le 27 avril 1689.
Au XVIIIème siècle, un moine capucin, Augustin de Picquigny, a connu son heure de gloire en prononçant à Arras en 1711 l'oraison funèbre du Grand Dauphin Louis de France (1661/1711), fils aîné du roi Louis XIV (1638/1715).
Au XIXème siècle, le poète romancier Victor Hugo (1802/1885) voyage le long de la Somme et passe à Picquigny.
En 1847, le chemin de fer relie Picquigny à Abbeville et à Amiens.
Le 5 juin 1940, c'est dans le secteur de Picquigny que le  Generalfeldmarschall, Erich von Manstein (1887/1973) franchit la Somme lors de la Bataille de France.

Les seigneurs et gens de la noblesse

La seigneurie de franc-alleu de Picquigny est donnée en partage à l'un des compagnons de Clovis 1er (466/511), roi des Francs Saliens, avec ses droits singuliers et ses prérogatives. C'est l'une des plus belles et importantes seigneuries du royaume de France.
Les seigneurs de Picquigny sont avoués de l'abbaye de Corbie, vidames d'Amiens, avoués héréditaire de l'évêché d'Amiens. Par délégation de l'abbaye de Corbie, ils ont le droit de frapper monnaie. À la fin du XIIème siècle, le seigneur de Picquigny est un des 12 pairs du comté de Corbie.
L'importance de cette seigneurie se manifeste par la place occupée par mes ancêtres (voir tableau en bas de page) dont Guermond 1er de Picquigny, dans la protection de Jérusalem et la création de l' Ordre du Temple.
Au début du XIVème siècle, le domaine des seigneurs de Picquigny se compose de deux parties distinctes : l'une, implantée sur les deux rives de la Somme, constitue le vidamé d'Amiens ; l'autre, au Nord de la Somme, compose l'avouerie de Corbie
Par la suite, la seigneurie relève de l'évêque d'Amiens, dont le seigneur de Picquigny est le vidame, le protecteur des intérêts temporels.
En 1774, la seigneurie compte 700 mouvances, dont 140 petits fiefs réunis à de plus importants et 64 terres à clocher.

La Maison d'Ailly succède la Maison de Picquigny au décès de Marguerite Ière de Picquigny (1305/1378), fille de Renaud de Picquigny (1285/1317) et Jeanne de Brienne (1294/1325), qui fait échoir la seigneurie à sa cousine germaine, Marguerite II de Picquigny (1325/1398), fille de Robert de Picquigny (+1358) et Jeanne de Fluy (°1290), épouse en 1342 de Robert III dit Wautier d'Ailly, seigneur d'Ailly-le-Haut-Clocher, qui hérite de la terre de Picquigny et du vidamé d'Amiens.
La Maison d'Albert prend la suite par le mariage en janvier 1620 de Claire Charlotte Eugénie d'Ailly (+1681) avec le duc de Chaulnes et maréchal de France, Honoré d'Albert de Luynes (1581/1649) qui relève le nom, les armes et le cri d'Ailly, pour s'appeler d'Albert d'Ailly et prend les titres de seigneur de Picquigny et vidame d'Amiens. Il est inhumé dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste, au chevet de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, son épouse une trentaine d'années plus tard, est inhumée dans la collégiale Saint-Martin de Picquigny. Les deux corps sont réunis en 1682 dans la collégiale Saint-Martin de Picquigny.
A partir du XVIIIème siècle, le titre de duc de Picquigny est porté, comme titre d'attente, par l'héritier du titre de duc de Chaulnes et est porté à titre viager par le duc de Chaulnes dans l'attente de la naissance de son fils aîné, concomitamment avec celui de vidame d'Amiens jusqu'à la Révolution Française.
Le 25 avril 1775, Pierre Briet de Bernaprè se déclare command de Picquigny pour Liefman Calmer, bourgeois de La Haye, d'origine israélite. Ce dernier démembre la baronnie de Picquigny, en revendant les terres de Belloy-sur-Somme en 1777, Saint-Vaast-en-Chaussée, Molliens-Dreuil en 1778, Flixecourt et La Chaussée-Tirancourt en 1779. Le reste de la baronnie est vendu au comte d'Artois, Charles Philippe de France (1757/1836), frère du roi Louis XVI (1754/1793) et futur roi de France Charles X, lequel en reste propriétaire jusqu'à la Révolution Française.

 Chroniques communales 

L'Ordre du Temple
La croix templiereEn 1120, mon ancêtre Guermond de Picquigny (1080/1131, voir tableau en bas de page), patriarche latin de Jérusalem en 1118, réuni avec Baudouin II de Rethel (+1131), roi de Jérusalem en 1118,  le Concile de Naplouse. Ce Concile, sous l'impulsin d'Hugues de Payns (1074/1136) et de Godefroy de Saint-Omer, donne naissance à la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon qui a pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident depuis la reconquête de Jérusalem et de défendre les États latins d'Orient.
Ils reçoivent du patriarche Guermond de Picquigny la mission de garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins pour la rémission de leurs péchés, mission considérée comme un quatrième vœu habituel pour les ordres religieux militaires. Le roi Baudouin II leur octroie une partie de son palais de Jérusalem,la Mosquée al-Aqsa à l'époque le Temple de Salomon car étant selon la tradition juive située à l'emplacement du Temple de Salomon originel. Ils y installent leurs quartiers, notamment dans les anciennes écuries du Temple. 
La milice passe de l'obédiance du prieur du Saint-Sépulcre à celle du patriarche latin.
En 1129, le Concile de Troyes transforme la milice Les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon en Ordre du Temple et le dote d'une règle propre ayant pour base la règle de saint Templier 3Benoît avec quelques emprunts à la règle de saint Augustin.
L'Ordre oeuvre pendant les XIIème et XIIIème siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participe activement aux batailles qui ont lieu lors des croisades et la reconquête ibérique. Afin de mener à bien ses missions et notamment d'en assurer le financement, il constitue à travers l'Europe catholique d'Occident et à partir de dons fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies, pourvus de nombreux privilèges notamment fiscaux. Cette activité soutenue fait de l'Ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l'époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif, avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux.
Après la perte définitive de la Terre Sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d'Acre de 1291, l'Ordre est, en France, victime de la lutte entre la papauté avignonnaise et le roi de France, Philippe IV dit le Bel. Il est  dissous en 1312 lors du Concile de Vienne  par Bertrand de Got pape Clément V (1264/1314), premier des sept papes avignonnais, à la suite d'un procès en hérésie. 
Renaud de PICQUIGNY (1280/1315), frère de mon ancêtre Ferry de PICQUIGNY (1284/1358), seigneur de Picquigny, vidame d’Amiens en 1304, fait procéder en 1307, avec Jean de Varenne, bailli d’Amiens, à l’arrestation des Templiers qu'il fait enfermer dans les souterrains du château forteresse de Picquigny.
La dissolution de l'Ordre et la mort du Grand Maître Jacques de Molay (1244/1314) marquent la fin officielle de l'Ordre. Les biens templiers, en particulier les commanderies, sont reversés par la bulle papale Ad providam en majeure partie aux Hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Pour autant, tous les chevaliers, frères et servants Templiers, ne sont pas exécutés, certains retournent à la vie civile ou sont accueillis par d’autres ordres religieux.

 Patrimoine 

Le château
Il est érigé au début du XIème siècle, à flanc de coteau, sur le versant Sud de la Vallée de la Somme (gravure ci-contre au XIXème siècle). Véritable verrou sur le fleuve, il offre un magnifique point de vue et contrôle aussi bien la circulation des marchandises que celle des hommes par la présence d'un péage.
D'un aspect général médiéval, le château des vidames d'Amiens est constitué d'un grand corps de logis composé d'un rez-de-chaussée et de deux étages, surmontés d'un comble.
La façade extérieure au Sud vers le plateau, est composée d'une puissante muraille, épaisse de plusieurs mètres, percée de rares croisées à meneaux et flanquée de tours. Elle domine un profond fossé destiné à protéger le château d'éventuels assauts.Picquigny somme le chateau gravure au xixeme siecle
La façade intérieure au Nord, a presque totalement disparu ainsi qu'une aile plus basse des XVIème et XVIIème siècles. Elle comporte à l'origine 8 travées, composées de hautes croisées à meneaux, rythmées par des pilastres. L'une de ces travées est surmontée d'un haut lanternon, à la verticale d'un escalier à vis desservant les différents niveaux de l'édifice. Un autre escalier se trouve dans l'aile où se trouve encore la descente de cave. Cette façade donne sur une cour en terrasse, entourée de murailles toujours existantes.
Le niveau en sous-sol dont d'importants vestiges subsistent, notamment une ancienne cuisine, et, au-dessus, deux autres niveaux composés chacun de trois vastes salles et plusieurs plus petites pièces. L'ensemble est surmonté par un haut comble en ardoise.
Le logis est flanqué de tours d'angles, circulaires et saillantes. Des murailles en bastion servent de contrefort à la cour du château, enchâssant la porte du Gard dans un renfoncement. À l'arrière de cette porte, un bâtiment, appelé le Pavillon Sévigné, est à lui seul une curiosité. Son aspect est celui d'une habitation mais il comporte un grand escalier intérieur occupant toute la surface du bâtiment. Cet escalier permet de relier les parties hautes et basses du château.
Il est reconstruit au XIVème siècle et complété aux XVIème et XVIIème siècles. 
Peu entretenu et rarement habité dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, le château est délabré lorsque les créanciers de Michel Ferdinand d'Albert d'Ailly (1714/1769), 5ème duc de Chaulnes, le saisissent à sa mort . Il passe entre diverses mains et au milieu du XIXème siècle, les ruines appartiennent à Adrien Marie Jean Baptiste Joseph Rose de Morgan de Belloy (1766/1834), baron de Morgan. En 1912, sa petite- fille, la comtesse Adrienne Gabrielle Marie de Morgan de Belloy (1845/1920) épouse de Francois Marie Clément Ernest Jules Aimar de la Rochefoucault (°1843) lègue par testament, les ruines du château de Picquigny à la Société des Antiquaires de Picardie, société savante d'Amiens, qui, durant presque un siècle, assure la stabilisation et la préservation des ruines avant de les revendre  au Baron Michel Morange en 2013 qui en assume depuis la préservation et la restauration.
Le château est classé aux Monuments Historiques en 1906, mais il subit des dommages considérables lors de la Première Guerre Mondiale. Néanmoins, les vestiges restent imposants et pittoresques, en dehors des fortifications elles-mêmes, la prison, la cuisine, deux caves, les latrines et le Pavillon Sévigné subsitent de nos jours.
En 2009, le petit jardin, situé devant le Pavillon Sévigné, est défriché et aménagé en jardin médiéval. 

La collégiale Saint-Martin
Située sur la place de la Baille, près de l’enceinte du château médiéval à l'intérieur des remparts, c'est à l'origine la chapelle du château fort. Le plan de la collégiale est celui d’une croix latine.
En 1066, le vidame d’Amiens, Eustache de Picquigny (1042/1085) fonde avec ses frères, un chapitre de huit chanoines séculiers et un doyen. L'église sert de chapelle au château et de nécropole aux châtelains de Picquigny.
En 1206, un chanoine de la collégiale, Wallon de Sarton, rapporte de la 4ème croisade à Constantinople le chef de Saint-Jean-Baptiste et d'autres reliques.
La nef avec deux collatéraux date du XIIIème siècle. Le porche d’entrée est de style grec. La rosace est aveugle. Le chœur est construit au XVIème siècle avec une abside polygonale, le transept est voûté de pierre et le clocher à la croisée du transept est surélevé d’un étage de style flamboyant. Les fonts baptismaux datent du XVème siècle. De larges baies à remplages sont surmontées d’un toit d’ardoise à quatre pans typique de la Picardie. Une tourelle d’escalier est située à l’angle du bras du transept. Sur le bas-côté Sud, un portail du XVIIème siècle permet d’entrer dans l’église. Son sol révèle encore l'entrée d'un important souterrain.
En 1689, le chapitre compte douze chanoines.
En 1699, le duc de Chevreuse, Charles Honoré d'Albert (1646/1712) fait renforcer les piliers de la croisée du transept qui soutiennent le clocher.
Le clocher est classé aux Monuments Historiques en 1906 et l‘église en 1908.
En 1940, deux obus touchent le clocher et l’éventrent. Les orgues subissent des dommages. Déposées aux ateliers Van de Brande d'Amiens pour être réparées, elle y brûlent ainsi que l'atelier dans un incendie en 1953.
La charpente de la nef est complètement détruite lors d'un incendie en 1950 ainsi que la tribune d'orgue et l'escalier à vis qui y mène. Elle est reconstruite en 1959.  La toiture fait l'objet d'une réhabilitation en 2008.

La Porte de la Barbacane
Elle permet l'accès au cœur de la forteresse, par son côté Sud. Elle est équipée de deux ouvertures, dont chacune possède son pont-levis, aujourd'hui disparus. A gauche la porte charretière, en ogive, est plus large que celle de droite, en plein cintre, pour le passage des piétons. Sous cette dernière se fait la circulation entre Amiens et Abbeville. Les « gens d'armes » du seigneur peuvent ainsi parfaitement contrôler et percevoir les droits de passage.

La Porte du Gard
Elle ouvre sur le côté Ouest du château, dans un renfoncement du rempart. Elle ne donne accès qu'à la partie basse des remparts et à la collégiale. Elle comporte une porte en ogive flanquée de deux petites tours et une herse. Deux blasons ornent le haut de l'arc ogival.

Le Centre-bourg
Il a conservé son caractère médiéval avec des façades en encorbellements, des pignons à redents et des statuettes nichées aux angles des façades.

L'Ile de la Trêve où est signée la paix en août 1475 qui met fin à la Guerre de Cent Ans.

Les étangs de Picquigny
Ils résultent de l'extraction de la tourbe pratiquée jusqu'au début du XXème siècle. Entretenus par le Conservatoire des Sites Naturels, les propriétaires de parcelles, les chasseurs et la commune, ils constituent un espace de loisirs pour la promenade, la pêche et la chasse.

 Evolution de la population 

Picquigny somme demo

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers et écarts... 

La Garenne, La Guinguette, La Marette, La Tombelle, Le Mesnil, Le Chardonneret, Lannoy, Rameuleux, Saint-Martin, Folemprise... etc...

 Nos ancêtres de Picquigny 

Picquigny somme ancetres 1Picquigny somme ancetres 2Picquigny somme ancetres 3Picquigny somme ancetres 4Picquigny somme ancetres 5Picquigny somme ancetres 6Picquigny somme ancetres 7Picquigny somme ancetres 8

 Carte de Cassini 

Picquigny somme cassini

 

 


 

Notes :

(1) More danico, expression latine = à la manière danoise. Le mariage more danico désigne le mode de polygamie pratiqué par les Vikings implantés en Normandie après le Traité de Saint-Clair-sur-Epte  en 911.
Leur conversion au christianisme, inégale selon les régions, ne les empêche pas de continuer à avoir plusieurs femmes, comme auparavant en Scandinavie et en Islande. Lorsque Rollon capture Poppa, la fille du comte Bérenger, après la prise de Bayeux, il l’épouse more danico, sans cérémonie religieuse, et son fils, Guillaume Longue-Épée, suit son exemple lorsqu’il épouse la Bretonne Sprota.
À la différence des Chrétiens et de l’Église, qui considèrent les frilla, les secondes épouses, comme des concubines, et leurs enfants comme des bâtards, les Normands les perçoivent comme parfaitement légitimes.

 


Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies ... :
Wikipedia

 

Date de dernière mise à jour : 03/07/2021