Saulieu

Saulieu adm

 

Saulieu 21 geoPetite cité commerçante fière de son patrimoine et de ses traditions et ville-porte du Parc Naturel Régional du Morvan, généreuse terre boisée connue pour ses lacs et ses forêts, est labellisée 2 fleurs, site remarquable du goût, bénéficiant d’une distinction 1 étoile site remarquable de la région au Guide vert Michelin.
La commune est jumelée avec : Gau-Algesheim (Allemagne) depuis 1964, Philippeville (Belgique) depuis 1961 et Caprino Veronese (Italie) depuis 2003.

600px blason ville fr saulieu cote d or svg  Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à l'épée d'argent garnie d'or, accompagnée de trois fleurs de lis du même, une en chef, une à dextre et une à sénestre.
Dans la France illustrée de 1882 : De gueules, à une épée d'argent posée en pal, la garde d'or. 

La devise concédée à Saulieu en 1595 par le roi Henri IV : His lilia tuebimur armis, nous défendrons ces lys de nos armes.

 Toponymie 

Le nom est attesté sous les formes Siduo, puis Sidoloucum au IIème siècle.
Il s'agit d'une forme composée gauloise, basée sur sedo (siège) et -leuca (variante de lugo) indiquant des marécages.
La ville est toujours située au milieu d'importantes étendues marécageuses.

Drapeau francais fond blanc  Histoire 

Les premiers Sédélociens, peuplement néolithique de tradition pastorale, se sont fixés sur Le Saulce (hameau de Saulieu), il y a près de 5000 ans. L’origine celtique de Saulieu, soutenue par de nombreux auteurs, est néanmoins rejetée par l’étude du sol et surtout par l’absence totale de vestiges de cette période. Saulieu ne semble pas avoir été le lieu de résidence de celtes et gaulois. Après la conquête des Gaules par César nait une bourgade du nom de Sidolocum sur la voie Aggripa reliant la Méditerranée à Boulogne-sur-Mer : découverte de stèles funéraires en granit local, datées du IIIème au IVème siècle après J.-C., témoignage d’une importante nécropole.
D’après la tradition chrétienne, deux missionnaires chrétiens, venus de Grèce au IIème siècle, Andoche et Thyrse, sont arrêtés pour leur foi et subissent le martyre. Le culte de Saint-Andoche à Saulieu est attesté à partir du Vème siècle et un petit édifice s’élève alors sur l’emplacement de leur supplice ou de leur sépulture.
Durant le début du Haut Moyen Age, Saulieu est rudement éprouvée par les grandes invasions Vandales et Burgondes, ce qui réduit notablement son économie jusque là prospère.
Aux XIIème et XIIIème siècles, la famille féodale de Saulieu, vassale des évêques d'Autun, dirige la ville : le chevalier Guillaume Ier vers 1147 ; puis les chevaliers,  seigneurs de Montbroin, vicomtes et maires de Saulieu, Guillaume II vers 1198 ; Geoffroy vers 1252 ; Guillaume III vers 1276. L'unique fille de ce dernier est la dernière représentante de la branche aînée des vicomtes. Elle épouse Ponce de Trechery et vend la vicomté en 1288.
Au cours de la Guerre de Cent Ans, Saulieu, située dans des zones de batailles et de combats entre Anglais, Bourguignons et Français, est assiégée par les Anglais en 1359. En pénétrant dans la ville, ils incendient la ville et la  basilique. En 1360, les évêques d’Autun décident d’y construire un château fort et des remparts qui comptent 16 tours et 2 portes. Il n’en subsiste aujourd’hui que la tour d’Auxois et par endroits des traces du mur d’enceinte. L'évêque d'Autun fait reconstruire les murailles de la ville détruites à partir de 1409.
Saulieu, petite cité commerçante dispose au Moyen Âge d'un marché où se négocient les céréales (blé, orge, avoine, seigle, méteil) et il s'y tient deux foires annuelles.
Au XVIème siècle, elle est un centre important de tannage et pelleterie.
A partir du XVIIème siècle, une ère de grande prospérité s’ouvre.
En 1624, un couvent des Ursulines recevant des filles de la bourgeoisie provinciale est construit sur les ruines de l’ancien château fort. La chapelle et les arcades du cloitre subsistent toujours de nos jours dans l’école primaire Monge.
En 1641, un couvent de Capucins est construit dans le faubourg de Saint-Saturnin.
En 1736, un hôpital prend la place d’une ancienne léproserie et en 1773 un collège est édifié dans le quartier Saint-Jacques. Vers 1775, la démolition du mur d’enceinte de la ville commence.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Saulieu est le lieu d’une bataille contre l’armée allemande,  le 16 juin 1940 qui fait 37 victimes.  Saulieu est occupée et la Résistance s’installe dans les bois voisins où de nombreux accrochages font de nombreuses victimes. La ville est libérée le 10 septembre 1944, lorsque le 2ème régiment de Dragons, débarqué en Provence, et le U.S. 86th Cavalry Reconnaissance Squadron Mechanized, débarqué en Normandie, font leur jonction sur la commune.

 Chroniques communales 

Le Tacot du Morvan
Le chemin de fer de Corbigny à Saulieu est une ligne à voie métrique.
L'idée d'une ligne secondaire desservant le Morvan fait son chemin à la fin du XIXème siècle. Son but est de désenclaver le massif en facilitant l'accès au réseau PLM. L'utilisation d'une voie étroite permet de réduire très sensiblement l'importance des terrassements et des ouvrages d'art et par conséquent le coût des travaux dans une région au relief accidenté. Le but principal est d'assurer l'acheminement des marchandises vers le Morvan, mais surtout de faciliter le transport du bois, du granit ou des différents produits du Morvan vers le réseau ferré ou fluvial. En complément elle transporte des voyageurs.
Les travaux sont entrepris dès la fin du siècle sur un tracé reliant la gare PLM de Corbigny dans la Nièvre à celle de Saulieu en Côte-d'Or et une extension vers Chitry-les-Mines permet d'atteindre le canal du Nivernais.
Le 4 août 1901, le premier tronçon Corbigny/Lormes/Ouroux est mis en service. Deux ans plus tard, la totalité de la ligne fonctionne de Chitry-les-Mines à Saulieu.
Tractés par des locomotives à vapeur, les trains comprennent des wagons pour les marchandises et des voitures de 1ère et 2ème classe pour les voyageurs. Quatre trains par jour circulent dans chaque sens entre Corbigny et Saulieu de 5h à 19h. Ils mettent environ quatre heures pour parcourir la ligne soit  une vitesse moyenne de 20 Kms/h.
Sa gare terminus est située aux côtés de la gare de la liaison PLM. La ligne dispose de deux autres arrêts dans la commune, aux lieux dits le Fourneau et Montivent.
L'amélioration de l'état des routes, le développement des transports par automobile et autocar pour les passagers et par camion pour les marchandises, le coût d'entretien des voies et du matériel ainsi que les accidents conduisent à la fermeture de la ligne le 15 mars 1939.
La plupart des 25 gares ou haltes subsistent mais sont aujourd’hui propriétés privées, transformées et aménagées.

Le tacot du morvan

Le restaurant  La Côte d'Or, appelé aujourd'hui Le Relais Bernard Loiseau, est un restaurant gastronomique situé sur l'ancienne Nationale 6.
Il est successivement tenu par les grands chefs cuisiniers : Alexandre Dumaine de 1932 à 1964, Claude Verger de 1964 à 1975, Bernard Loiseau de 1975 à 2003, puis Patrick Bertron depuis 2003 (voir § personnages liés à la commune).
Il est actuellement noté deux étoiles par le Guide Michelin et 17/20 par le Guide Gault et Millau.
La salle Alexandre Dumaine (photo ci-dessous) salle mythique qui a conservé son décor du début du siècle dernier, est inscrite aux Monuments Historiques en 2010.

Salle alexandre dumaine

Patrimoine

La basilique Saint-Andoche est construite à l’origine sur les ruines d'autres édifices religieux antérieurs, situés sur le lieu probable de conservation des reliques de trois martyrs chrétiens du IIème siècle : Andoche, Thyrse et Félix.
Compagnon de sainte Bénigne et disciple de saint Polycarpe, Andoche aurait été tué avec ses compagnons en 177 par les romains, sur la route de Sedelocus (Saulieu), date à laquelle Marc Aurèle (121/180) fait escale dans la ville. Faustus, accompagné de son fils Symphorien, auraient mis leurs corps à l'abri dans un sarcophage en marbre de carrare, puis les auraient clandestinement inhumés dans la crypte. Très rapidement un culte est rendu aux restes des martyrs, attirant de nombreux pèlerins et fidèles qui viennent vénérer les reliques.
En 306, une première basilique est construite. C’est un lieu de pèlerinage fréquenté, y compris par Clovis Ier (466/511), Colomban de Luxeuil (543/614), le roi de Bourgogne Gontran Ier (532/592), la reine Brunehilde (547/613). En 447, l'évêque d'Auxerre, saint Germain, en route vers Ravenne, vient vénérer les reliques.
Au début du VIIIème siècle, Wildradus de Flavigny, fondateur de l'abbaye de Flavigny, lègue à la basilique certaines de ses terres en Auxois, en Avallonais et en Nivernais, ainsi que des biens matériels. En remerciement, les moines bénédictins de l'abbaye, lui accordent le titre de fondateur de l'abbaye.
En 747, une attaque des Sarrasins provoque la première ruine de l'église, ainsi que d'une grande partie de la cité. Charlemagne (742/814) finance la reconstruction, l'église perd son titre de basilique pour prendre celui d'église royale de Charlemagne.
Elle est ruinée par les guerres et les pillages des IXème et Xème siècles et reste en ruines pendant la première partie du XIème siècle.
Étienne Ier de Baugé (+1140) est nommé abbé de Saulieu en 1112, il engage de grandes reconstructions et fait construire l'église Saint Andoche. En 1119, Guy de Bourgogne, archevêque de Vienne, est élu pape sous le nom de Calixte II. Le tombeau de saint andoche cpaIl porte son attention sur l'église Saint-Andoche et fait procéder à la translation des reliques des trois saints martyrs du sarcophage présent dans la crypte, jusqu'au grand autel de l'église. Aux alentours de 1139, l'évêque d'Autun installe un chapitre dans la ville de Saulieu, prenant ainsi le titre d'abbé et de comte de Saulieu. Il fait alors de l'église abbatiale une église collégiale.
Le premier chœur, purement roman, de la basilique est complètement détruit durant la Guerre de Cent Ans. Un second chœur, gothique, est alors reconstruit, mais il est détruit par un incendie au début du XVIIIème siècle. Le chœur actuel date de 1704.
Le portail de l’église est entièrement détruit lors de la Révolution Française en 1789, sa restauration date du XIXème siècle : les six colonnes ainsi que les statues présentes à l'entrée de la basilique sont reconstruites.
Le sarcophage mérovingien de saint Andoche (photo de droite) est placé sous un autel en marbre, sculpté en 1950 par un artiste bourguignon, Albert David. Ses deux piliers antérieurs présentent d'un côté, saint Thyrse et, de l'autre, saint Félix. En 1958, il est consacré par le chanoine Kir.

L’église Saint-Saturnin est de style roman et gothique avec une flèche de clocher remarquable en bardeaux de chêne ou de châtaignier.
Elle est construite entre le XIème et le XIVème siècles sur l'emplacement d'une ancienne nécropole gallo-romaine, à la croisée de plusieurs anciennes voies notamment la Via Agrippa de l’Océan reliant les villes gallo-romaines de Lugdunum (Lyon), Cavillonum (Chalon-sur-Saône), Augustodunum (Autun), Sidolocus (Saulieu), Augustomagus (Amiens), jusqu’à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer).
Elle est placée sous le vocable de saint Saturnin de Toulouse, premier évêque de Toulouse, martyrisé en 250. L'édifice est plusieurs fois remanié au cours des siècles avec entre autres le rallongement du chœur et l'ajout d'une sacristie au XVIIème siècle.
Elle est église paroissiale jusqu'en 1792.
Plusieurs personnalités y sont inhumées : Mathieu Bizouard-Bert (1826/1898) homme politique et député de la Côte-d'Or ;  François Pompon (1855/1933) sculpteur animalier né à Saulieu, veillé par une de ses œuvres le Condor ; Marcel Roclore (1897/1966) homme politique, ministre et député de la Côte-d'Or ; Bernard Loiseau (1951/2003) restaurateur étoilé du restaurant La Côte d'Or de Saulieu.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1925.

L’Hôtel de Ville, fondé au XIIIème siècle, est reconstruit au XVIIIème siècle.

Le lavoir du faubourg de Boignard est construit en 1764.

La fontaine Caristie et la belle Samaritaine est due à l'architecte Jean Baptiste Caristie (1714/1755). Sur cette place est signalée en 1482 la présence d’une fontaine dite Puits aux Moines. Face a? la Fontaine, dans une niche en façade, une statue de Sainte-Anne apprenant à lire à Sainte Marie.

Le Musée François Pompon est un musée d'archéologie, d'ethnologie, d'histoire et de beaux-arts. Il est consacré en grande partie au sculpteur animalier bourguignon François Pompon (1855/1933). Il est labellisé Musée de France.
En 1930, le musée d’ethnologie du Morvan est créé par la municipalité dans un hôtel particulier (ancien presbytère) du XVIIème siècle, attenant à la basilique.
En 1932, lors d'un séjour dans la ville de sa naissance, François Pompon choisit une salle du musée pour en faire un musée qui lui est consacré. Il disparaît le 6 mai 1933. Sans postérité, il lègue ses 300 œuvres à la France. Elles sont conservées dans un premier temps au Jardin des Plantes de Paris, puis au Musée des beaux-arts de Dijon.
Le nouveau musée François Pompon est inauguré le 22 juillet 1934 à l'endroit choisi par le sculpteur.

 Personnages liés à la commune 

Ernest boursier mougenotErnest Boursier-Mougenot (1933/2013, portrait de droite), fils du peintre André Boursier-Mougenot, est plasticien puis historien de l'art des jardins.
Il passe une enfance proche de la nature dans l’Est et le Midi de la France. Après avoir suivi les cours de l’École nationale des métiers d’art à Paris, il est berger en Lorraine avant de pratiquer les arts plastiques.
Pendant 30 ans, du vitrail à de grandes sculptures, en passant par des bas-reliefs hétéroclites, il explore les ressources que lui offrent les matériaux traditionnels (terre cuite, vitrail, émaux) tout autant que les matériaux industriels (béton, brique) détournés de leur fonction première. En 1980 il est chargé du pré-inventaire des jardins d'intérêt historique, botanique et des paysages des Alpes-Maritimes. Il est l'auteur d'inventaires, d'études et d'article sur les jardins remarquables du Sud-Est.
Il s'installe en Bourgogne dans les années 2000 et réalise à Saulieu, son troisième jardin dans une ancienne corderie.

Yves Afonso (portrait de gauche), acteur d’origine portugaise, il naît le 13 février 1944 à Saulieu et grandit en Bourgogne. Il arrive à Paris  au début des années 1960. Sa rencontre avec László Szabó et Antoine Bourseiller lui permet de faire ses débuts sur la scène du Théâtre de Poche Montparnasse en 1964, dans la pièce de Leroy Jones, Le Métro Yves alfonsofantôme. Au cours de la décennie, il enchaîne les personnages dans une dizaine de pièces, dont certaines sont présentées au Festival d'Avignon. Jean Luc Godard lui offre ses premiers rôles au cinéma : Masculin féminin en 1965, Made in USA en 1966 et Week-end.  En 1971, il joue son premier grand rôle dans Les Gants blancs du diable que réalise László Szabó. Il n’a pas l’allure d’un jeune premier, sa mâchoire carrée et son nez cassé l’orientent plutôt vers des rôles de voyous ou de policiers. Les compositions se succèdent au cinéma et à la télévision. Pour le grand écran, on le voit dans des comédies telles que L'Aile ou la Cuisse, Les Charlots en délire, Tenue correcte exigée, ou dans des œuvres dramatiques comme Les Violons du bal, L'Horloger de Saint-Paul et Uranus. Yves Boisset le fait tourner dans Le Juge Fayard dit Le Shériff, La Travestie, Radio Corbeau et dans plusieurs productions télévisées. L’acteur-réalisateur Jean François Stévenin lui offre des rôles de premier plan dans Double messieurs et Mischka. Jacques Rozier l’emploie dans Maine Océan pour incarner le marin Marcel Petigas.

Patrick bertronPatrick Bertron (portrait de droite), cuisinier,  est né à Rennes en 1962, il fait une formation à l'école hôtelière de Saint-Nazaire puis son apprentissage au Restaurant du Palais, de Rennes. En 1982, il rejoint Bernard Loiseau, qui vient d'acheter le restaurant La Côte d'Or de Saulieu en Bourgogne. En 1991, l'établissement est couronné de trois étoiles au Guide Michelin.
En 2003, après 21 ans à la direction des cuisines du restaurant de La Côte d'Or, il succède à son maître, tragiquement disparu au mois de février. Patrick Bertron conserve les 3 étoiles du Guide Michelin de la maison jusqu'en 2016, date à laquelle le restaurant perd une étoile.

CourtepeeClaude Courtépée (1721/1781), abbé et historien de Bourgogne et plus particulièrement du Morvan, naît le 23 janvier 1721 à Saulieu où son père est tanneur. Destiné à l'état ecclésiastique, il étudie le droit et est reçu bachelier à la faculté de Dijon. Il entre au séminaire et est ordonné prêtre, il est curé de la paroisse Saint-Pierre d'Autun en 1754. Il s'oriente vers l'enseignement et est nommé professeur et préfet des études au collège des Godrans à Dijon. Passionné d'histoire et de géographie, il écrit les annales de sa province. Le premier volume de la Description générale et particulière du Duché de Bourgogne parait en 1774 (gravure de gauche). Cinq autres volumes paraissent dans les six années qui suivent, et le tome sept posthume en 1785. Il rédige également une histoire abrégée sur le même sujet. Dévoué à la connaissance, il entreprend la correction du Dictionnaire géographique portatif appelé Le Vosgien. Il enrichit la partie géographie du Supplément de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Travailleur acharné, il entreprend de nombreux voyages et ramasse une quantité de renseignements historiques, géographiques, archéologiques, économiques, topographiques.

Jean emile eugene courtoisJean Émile Eugène Courtois (1907/1990, portrait de droite) professeur de pharmacie et ancien président de l'Académie Nationale de Pharmacie.  Il fait ses études secondaires au collège de Saulieu, ville d'où est originaire sa famille. Depuis trois générations, ses ancêtres y sont pharmaciens. Il poursuit ses études de pharmacie à Paris. En 1927, il est reçu au concours de l'Internat des hôpitaux. En 1930, il obtient simultanément les diplômes de pharmacien et de licencié ès sciences. En 1931, il est lauréat de la médaille d'or. En 1932, il réussit brillamment le concours de pharmacien des hôpitaux de Paris. Attiré par la chimie-biologie, il obtient un doctorat d'université dans le laboratoire du Pr. Fleury à qui il succède en 1955 ; puis en 1938 le doctorat d'État ès sciences physiques. Il gravit tous les échelons de la carrière universitaire. Il joue un rôle majeur au sein de la Société Française de Chimie Biologique, dont il est le secrétaire général de 1953 à 1969, avant d'en être le président. Il fonde aussi la Société Française de Biologie Clinique.Alexandre dumaine

Alexandre Dumaine (1895/1974, portrait de gauche) est un grand chef cuisinier français du restaurant gastronomique l’Hostellerie de la Côte d’Or à Saulieu. Trois étoiles au Guide Michelin de 1935 à 1964, il est surnommé le Roi des cuisiniers  et le Cuisinier des rois, référence incontournable de la gastronomie française pendant 32 ans, avec Fernand Point à Vienne et André Pic à Valence.

Bernard loiseauBernard Loiseau, cuisinier (1951/2003, portrait de droite), chef cuisinier et restaurateur français du restaurant gastronomique La Côte d'Or, à Saulieu, il est un des cuisiniers français les plus médiatiques et célèbres des années 1980 et 1990. Fine cuisinière, sa mère lui transmet l’amour de la cuisine française et ses recettes de prédilection : la tourte aux champignons et l’épaule d’agneau. En 1968, il entre en apprentissage, à l'âge de 16 ans, chez les frères Troisgros, à Roanne, l'année où le restaurant obtient sa 3ème étoile au Guide Michelin, et obtient son CAP de cuisinier en 1971. Il est engagé par le chef parisien Claude Verger à La Barrière de Clichy (Hauts-de-Seine), qui lui confie en 1975 la gérance du restaurant qu'il vient d'acheter, La Côte d'Or à Saulieu où le chef Alexandre Dumaine a contribué à la gloire de la gastronomie française, de 1935 à 1964. En 1982, après 7 ans de gérance, Bernard Loiseau achète La Côte d'Or en s'endettant lourdement et voue alors sa vie à refaire de cet établissement l'un des hauts lieux de la gastronomie et du prestige culinaire français. Il sélectionne les meilleurs produits du terroir bourguignon, limite l’usage du beurre et de la crème et privilégie les jus de cuisson. Sa cuisine aspire à la simplicité et à l'équilibre, aux goûts du terroir francs et puissants.
Il meurt à Saulieu le 24 février 2003.

François Pompon (1855/1933, portrait de gauche), sculpteur, nait le 9 mai 1855 à Saulieu avec son faux-jumeau Hector (1855/1907). Il est connu du grand publicFrancois pompon pour ses sculptures animalières dont le style novateur se caractérise par la simplification des formes et des surfaces polies.
Il entre comme apprenti dans l'atelier de son père, Alban Pompon (1823/1907), compagnon du devoir menuisier-ébéniste. Il part en 1870 pour Dijon où il devient apprenti tailleur de pierre chez un marbrier. Il suit les cours du soir de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon, d'abord en architecture et en gravure puis en sculpture. Après un court passage dans l'armée en 1875, il arrive à Paris où il est ouvrier marbrier dans une entreprise funéraire près du cimetière Montparnasse. Il suit les cours du soir de la Petite École. Ses professeurs sont les sculpteurs Aimé Millet (1819/1891) et Pierre Louis Rouillard (1820/1881). Il débute au Salon de peinture et de sculpture de 1879 et, en 1880, travaille comme ornemaniste sur le chantier de reconstruction de l'Hôtel de Ville de Paris. En 1890, il  entre dans l'atelier d'Auguste Rodin (1840/1917), où il travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l'Université. Il gagne très vite la confiance du maître et dirige l'atelier dès 1893. C'est dans cet atelier qu'il fait la connaissance d'Ernest Nivet et de Camille Claudel. Il est profondément marqué par le japonisme alors en vogue à l'époque. Il admire aussi l'art égyptien exposé au Musée du Louvre, comme le Taureau Apis, Horus ou Babouin. Son choix définitif de ne travailler que des animaux est pris en 1905, alors que l'animal-sujet était dans l'air du temps. En 1915, trop âgé pour être mobilisé, se retrouve sans travail. Sa femme Berthe est paralysée. Les animaux du jardin des plantes ayant été abattus, il cesse son activité de sculpteur pour vivre de petits métiers : employé de la Samaritaine en 1916, puis ouvrier dans divers ateliers. A partir de 1922, il connaît une célébrité tardive en envoyant l’Ours blanc au Salon d'automne.
Il meurt seul, veuf et sans descendance, le 6 mai 1933 à la suite d'une opération de la prostate, à la clinique Saint-Jean de Dieu à Paris. Il est enterré le 10 mai à Saulieu. Pompon accède à titre posthume à la reconnaissance de sa ville natale, lui qui avait été meurtri de n'avoir pas été sollicité pour le Monument aux morts de Saulieu en 1919, alors qu'il vivait dans la pauvreté.

Marcel rocloreMarcel Roclore (1897/1966, portrait de droite), médecin et homme politique, nait le 25 août 1897 à Saulieu.
Issu d'une lignée de pharmaciens et de médecins (son père est directeur du Service des enfants assistés de la Côte-d'Or), il entame des études de médecine lorsqu’éclate la Première Guerre Mondiale. Mobilisé en janvier 1916 dans l'artillerie, il est versé dans les services de santé comme médecin auxiliaire, où son courage lui vaut la croix de guerre et une citation à l'ordre du régiment. Après-guerre, il achève ses études et devient docteur en médecine.
Sa carrière politique débute en 1935 où il devient conseiller municipal de Saulieu, puis ministre d’Etat,  ministre de l'Agriculture, membre des deux Assemblées nationales constituantes et député de la Côte-d'Or.

Claude Sallier (1685/1761), homme d'Église et philosophe, professeur d’hébreu au Collège Royal et garde des imprimés de la Bibliothèque du roi, nait le 4 avril 1685 à Saulieu.Claude sallier
Il fait ses études dans sa ville natale où, passionné de livres et d'érudition, il fonde une bibliothèque. Il apprend le grec, le latin, le syriaque, l’hébreu, l’italien, l’espagnol et l’anglais. A Paris, il entre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1715 et devient professeur d’hébreu au Collège royal en 1719 et garde des imprimés de la Bibliothèque du roi de 1726 à 1761. Il est élu membre de l'Académie française en 1729.
C’est en tant que bibliothécaire du roi qu’il s'acquiert une réputation de bibliothécaire modèle, d'un zèle et d'une exactitude admirables, toujours prévenant et poli envers le public, toujours disposé à fournir des renseignements aux gens de lettres, à faciliter leur recherches, à leur faire part de ses immenses connaissances. 

Edmond de Saulieu, abbé de Clairvaux au XVIème siècle, dont on sait peu de chose. Il est dit qu'il avait 19 ans à son élection en tant qu'abbé de Clairvaux en 1509. Il meurt le 23 août 1552.
Peut-être est-il un descendant des vicomtes de Saulieu, ainsi que de Guillaume de Saulieu. On ne connaît pas non plus ses armoiries, et cela ne fait que renforcer le mystère de son élection étant donné que ce poste est plutôt réservé à des membres de familles en vue.
Il est connu à travers un texte écrit par son secrétaire Claude de Bronseval, intitulé Peregrinatio Hispanica, où ce dernier décrit le voyage et le travail de réforme que mène son supérieur, sur ordre du Chapitre Général de l'Ordre de Cîteaux, depuis les abbayes de Bourgogne jusqu'à celles d'Espagne et du Portugal.

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Bellevue, Château Benoist, Chaumot, Collonchèvres, Conclois, Collonges, Conrieux, La Loge du Coucou, Le Bras de Fer ...
Les faubourgs : Boignard, Saint-Félix, Saint-Jacques.
Les fermes : de Beauvais, de l’Auxois, de la Croix Moreau, Preney, du Bel Air, des Plaines.

 Evolution de la population 

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 Nos lointains ancêtres de la noblesse de Saulieu ... 

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 Carte Cassini 

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Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Saulieu, Communauté de Communes Saulieu-Morvan.

Date de dernière mise à jour : 08/09/2019