Luzy

Luzy adm

 

LuzyAu cœur de la Bourgogne verte, Porte Sud du Morvan, la ville est située à 3 heures de la région parisienne.
Ville fleurie, elle offre un réseau dense de chemins de randonnées dans une nature sauvage encore préservée.
Elle est jumelée avec Emmelshausen en Rhénanie-Palatinat, dans l'Ouest de l'Allemagne.

Luzy blason  Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De sable au chevron d'argent accompagné de trois étoiles d'or. 

 Toponymie 

Le nom de Luzy (Lausia en latin puis Lauziacum = domaine de Lausius) apparaît pour la première fois avec Saint Venance Fortunat (Fortunatus, 530/609) poète et 25ème évêque de Poitiers, dans sa vie de Saint-Germain, évêque de Paris.
Plusieurs origines du nom sont proposées :
- Liscus, noble éduen qui fait bâtir à cet endroit une villa (Source : Gueneau 1884 d'après La Mothe Thor au XVIIème siècle),
- Ludi, jeux en latin, la jeunesse celtique de Bibracte se réunit à Luzy pour se divertir, musique, danse, courses et jeux (Source : Mault en 1688),
- du radical luz qui signifie étang, la ville est bâtie au milieu d'étangs, asséchés au cours des siècles (Source : Abbé Baudiau en 1865).
On rencontre dans les écrits : Lausea au IVème siècle, Lausia vers 900, Luziacum en 936, Luzi en 1196, Luzeacum en 1269, Luzi en 1310 et Luzeium en 1333. 

 Hydrographie 

L'Alène traverse Luzy au milieu des maisons, des jardins et passe sous de petits ponts de pierre.
L’Alène, affluent de l'Aron et sous-affluent de la Loire, prend naissance au Mont Dône à 400m d'altitude et devient une rivière après avoir reçu les eaux de plusieurs menus ruisseaux qui descendent de la montagne. Elle poursuit sa course en de nombreux méandres, s'élargit en un petit lac au niveau de la localité. Elle  inondait autrefois régulièrement la plaine autour de Luzy et les vertes prairies d'aujourd'hui n'étaient que marécages.
Elle reçoit les eaux de la Roche, son principal affluent, et se jette dans l'Aron à Cercy-la-Tour, qui se jette à son tour dans la Loire à Decize.

Drapeau francais fond blanc  Histoire 

Luzy fut un site préhistorique, les Gaulois s'y établissent, les Helvètes la convoitent et les Romains s'y installent définitivement. Deux haches en bronze, datant d’environ 1300 avant J.-C. y sont découvertes ainsi que de nombreux piliers et stèles funéraires aux environs du Mont Beuvray dont certains piliers en territoire luzycois.
De l'époque gauloise, sur le territoire des Éduens, l'oppidum du Mont Dosne, à quelques kilomètres de Luzy, domine la route d'Autun. Luzy est construite sur le site d'une importante villa gallo-romaine (castrum ou camp fortifié) qui commande le cours de l'Alène.
Germain d autun 496 576Germain d’Autun (496/576), saint Germain (photo de droite), évêque de Paris en 555, aurait été élevé près de Luzy, à Mazille, par son oncle.
Sous l'Ancien Régime, Luzy est divisée en deux paroisses : Luzy-Notre-Dame et Luzy-Saint-Pierre.
En 936, les territoires de Luzy (alors Lauziacum) sont donnés à la paroisse Saint-Nazaire d'Autun.
Peu après l'an 1000, Luzy redevient indépendant et le siège d'une puissante baronnie, la famille de Semur (voir § Seigneurs et gens de noblesse).
Au XIIIème siècle, ses habitants obtiennent leurs franchises et, au XVème siècle, sont autorisés à ceindre la cité d'une muraille pour se protéger. Siège d'un grenier à sel, Luzy est également celui d'une subdélégation de la Généralité de Moulins.
En 1423, durant les troubles causés par le passage de bandes d'assassins et de pilleurs dans la commune, un vase contenant une centaine de pièces de monnaies émises en 1389, 1417 et 1419, frappées aux noms du roi de France Charles VI et du duc de Bourgogne Jean sans Peur, est caché. Il est découvert en 1962 lors de travaux dans le centre-ville de Luzy.
Après la Révolution française, deux communes sont créées : Luzy-Ville et Luzy-Forains. Elles sont rassemblées ensuite entre 1795 et 1800.
À la fin des années 1840, alors que la France est de nouveau sous la République, les républicains sont peu nombreux à Luzy, comparé aux monarchistes et bonapartistes. Lors de l'élection présidentielle de 1848, Louis Napoléon Bonaparte obtient la majorité absolue à Luzy (voir § Chronique communale).
En 1867, le chemin de fer favorise l’expansion de la cité.
À Luzy, dès les années 1880, la laïcité est mise en place. On enlève les crucifix des différents hôpitaux et des tribunaux, et les sœurs hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus doivent quitter la ville dès 1891.
Son commerce est de tout temps très actif et les tanneries ont une activité importante mais la première Guerre Mondiale de 1914-1918, avec ses 175 morts, stoppe les promesses de développement et un début de dépopulation entraîne une diminution de l'activité.
Pendant la seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, Luzy connait l'Exode, l'afflux des réfugiés, de nombreux prisonniers de guerre, mais aussi la Résistance  symbolisée par le Réseau-Fer et le Maquis Louis installé aux Fréchots sur la commune de Larochemillay.
Au XXème siècle, c'est l'entrée dans le modernisme avec l'arrivée de l'automobile, de l'électricité, de l'eau courante...
La crise des dernières décennies du XXème siècle aboutit à la fermeture de certaines entreprises et à une diminution de la population locale.

Seigneurs et gens de la noblesse

Aux XIème et XIIème siècles, les seigneurs de Luzy sont mes ancêtres qui portent le nom de la ville (voir tableau Mes ancêtres en bas de page).

Les branches des : de Semur, de Châteauvillain et de Luzy
1015-1048 : Dalmace Ier de Semur, fils de Geoffroy II de Semur (955/990) et de Mahaut de Châlon, né vers 985 et assassiné en 1048, pour qui le fief de Semur est érigé en baronnie, épouse vers 1071 Arembourge de Bourgogne.
1Hugues de cluny 1024 1109048-1078 : Geoffroy III de Semur (1015/1090) fils des précédents, chevalier puis moine à Cluny de 1078 à 1090, époux d’Alix de Guines. Il est le frère de Hugues de Cluny dit le Grand (1024/1109, photo de droite), 6ème abbé de Cluny avec qui il fonde en 1054, le premier prieuré de bénédictines à Marcigny dépendant de Cluny.
1078-1088 : Geoffroy IV de Semur (1055/1123), fils des précédents, époux d’Ermengarde de Semur, Dame d’Oyé.
1088-1128 : Geoffroy V de Semur (1075/1128), fils des précédents, époux de Mathilde de Luzy, Dame de Luzy.
1128-1147 : Geoffroy VI de Semur (1109/1150), fils des précédents, époux d’Emma ...
1147-1162 : Dalmace II de Semur (1130/1190), frère du précédent, époux de Radegonde de Bourbon-Lancy, dame de Bourbon-Lancy.
1162-1219 : Simon Ier de Semur, né en 1152 et décédé aux croisades en 1219, fils des précédents, époux de Marie de Bourgogne, fille d’Hugues III duc de Bourgogne.
1219-1226 : Dalmas III de Semur (1196/1226), fils des précédents, époux de Béatrice de Vignory, veuve d’Henri Ier dit le Gros.
1226-1247 : Simon II de Semur (1223/1247), fils des précédents, épouse Isabelle de Beaujeu vers 1244.
1247-1257 : Henri de Semur (1205/1257), écuyer, second fils de Simon Ier, épouse Elisabeth de Charlieu vers 1236.
En avril 1252, Héloïse de Semur (+1262), fille de Dalmas III, et son époux Henri de Brancion, accordent, dans la Charte octroyée aux bourgeois de Luzy par le seigneur du dit lieu, l'abandon de leur condition de serf. La charte interdit aux seigneurs qui n'ont pas payé leurs créanciers dans le temps imparti d'en prendre un nouveau sans avoir remboursé la somme dû et aux agents du seigneur de saisir les animaux des bourgeois. Le cens de la Saint-Martin est abaissé pour les plus pauvres. La justice est réorganisée, les obligations militaires sont réduites et la protection des habitants est améliorée.
1257-1262 : Héloïse de Semur, première Dame de Luzy, après la fin de la branche des de Semur.
1262-1284 : Jean Ier de Châteauvillain (1240/1313) épouse Jeanne de Semur, fille de Simon II de Semur.
1284-1313 : Guy de Châteauvillain (1265/1288), fils des précédents, épouse vers 1284 Isabeau de Châtillon-en-Bazois.
1313-1339 : Jean II de Châteauvillain (1284/1339), fils des précédents, épouse vers 1290 Isabelle de Thourotte puis Catherine de Beaujeu.
1339-1361 : Jean III de Châteauvillain, fils des précédents, époux de  Marie de Châtillon-en-Bazois, puis d’Alix de Thianges. Il est fait prisonnier par les anglais à la bataille de Poitiers et met en gage sa seigneurie à 5 000 florins d'or auprès de son beau-frère Guy d'Autun en 1356.
En 1360, Jean III rachète ses biens, mais endetté les revend en 1361 à Marguerite de Poitiers.
Louis de sancerre 1342 1402Bonne d artois 1396 1425Le fils de cette dernière, Édouard de Beaujeu, endetté lui aussi, vend Luzy en 1394 à Gui VI de la Trémoille (1346/1397), son oncle, avant de la racheter 1 an après puis de l’échanger en 1397 avec Louis de Sancerre (1342/1402, photo de gauche) qui l'offre à son neveu, Guichard Ier, dauphin d'Auvergne.
À la mort de Guichard en 1403, le territoire luzycois est vendu à Bonne d'Artois (1396/1425, photo de droite) épouse de Philippe III dit le Bon, duc de Bourgogne, et le lègue à sa mort à Marie de Friencourt.
A la mort de cette dernière en 1442, Charles de Bourgogne (1414/1464), fils de Bonne d’Artois, décide que les seigneurs de Nevers seront également ceux de Luzy puis uni la seigneurie de Luzy avec celle de Sémelay.

 Chronique communale 

Les Républicains de Luzy
Le 13 mai 1849, le jour de l'élection présidentielle, l'instituteur et homme de lettres Antony Duvivier et le taillandier Gilbert Chandioux se retrouvent au Café français de la rue du commerce avec d'autres républicains... Ils y critiquent ouvertement le nouveau Président de la République et le gouvernement en place. Le maréchal des logis de la gendarmerie locale dans son rapport le soir même parle de propos outrageants de Duvivier, qui aurait traité Louis Napoléon Bonaparte de crétin et de Jean-Foutre.
Antony Duvivier est condamné devant le juge d'instruction de Château-Chinon le 25 août 1849 à un mois de prison et 200 francs d'amende. Il se réfugie alors en Belgique. En avril 1852, il est condamné à la déportation en Algérie. Il s'enfuit à Constantinople (Empire ottoman) et prend un poste d'enseignant dans un collège français. Il rentre en août 1858 en Métropole avec une autorisation de l’Empire (comme 1800 autres condamnés).
Gilbert Chandioux est dénoncé pour avoir proféré des menaces contre des notables, d'avoir chanté La Marseillaise et d'avoir crié À bas les cagots ! et À bas les Blancs ! Après un procès bâclé, il est déporté en Algérie. Après 14 mois d'exil, il est autorisé de rentrer chez lui sous surveillance.
Après le coup d'État du 2 décembre 1851 proclamant le Second Empire, le maire Antoine Perrin, déjà élu en 1847, est désigné par l'Empire. Aux élections législatives de 1857, le comte Honoré Joseph Octave Le Peletier d'Aunay est le candidat  officiel désigné par l'Empire pour Château-Chinon. Il fait face au républicain modéré de La Bédolière. Le commissaire Simon Dudragne, arrivé à Luzy l'année d'avant, est chargé de faire en sorte que Le Peletier d'Aunay obtienne le meilleur résultat possible et que l'opposition ne puisse pas mener à bien sa campagne électorale,  de La Bédolière n'a pas le droit d'organiser des événements publics et ne peut publier son programme dans les journaux, qui sont contrôlés. Les grands propriétaires doivent également indiquer à leurs employés pour qui ils devront voter et les accompagnent même le jour du vote. Ce jour-là, un seul bulletin est présenté : celui du candidat officiel. Le Peletier d'Aunay est élu à 97 % des voix, avec tout de même un taux d'abstention de plus de 40 %.
Selon la loi de Sûreté Générale de février 1858, qui permet aux autorités par simple décision administrative d'emprisonner et de déporter un ancien prisonnier politique pour des faits graves. Gilbert Chandioux est accusé par Simon Dudragne, d'avoir brûlé dans le feu de sa forge en dansant autour, les bulletins de M. le comte d'Aunay. Il est de nouveau déporté en Algérie puis revient fin octobre de l'année suivante.
Antony Duvivier, dès février 1859, est traduit en justice et finalement acquitté mais Simon Dudragne fait appel, il est rejugé à Bourges puis condamné à être déporté en Algérie, où il y reste 1 an avant de repartir pour Constantinople où il meurt en 1862 à l'âge de 48 ans.
Malgré cette victoire, Simon Dudragne n'en a pas fini avec les républicains : il fait arrêter quelques jours plus tard pour des propos séditieux et offensants à l'égard de l'Empereur 13 luzycois dont le cousin de Gilbert Chandioux, Wandelle, un boulanger. Le tribunal de Château-Chinon, comme pour Duvivier, relaxe les inculpés.
Simon Dudragne, après une demande des autorités municipales et des habitants, fini par partir à Prémery puis est finalement révoqué de son poste pour alcoolisme).
En 1892, les élections locales sont largement remportées par les républicains, dont Jean Chandioux, fils de Gilbert, maire depuis 1885, conseiller général du canton de Luzy, puis député de l'arrondissement de Château-Chinon. En 1906, lors des élections législatives, il remporte la majorité absolue dans les 5 cantons de l'arrondissement.

 Patrimoine  

Le château des barons
Les barons de Luzy s’établissent, dès le XIème siècle, sur l’éperon rocheux de la vallée de l’Alène.
La première apparition du château dans les écrits, remonte à 1088, lorsque le moulin près de l'étang du château est donné par Geoffroy III de Semur aux religieuses de Marcigny.
Le château construit à l'intérieur des fortifications de la ville, n'a dans ses murs que deux tours très importantes. L'une, appelée le donjon, datée du XIVème siècle, renferme trois étages de prisons. De forme légèrement ovoïde, elle possède sur trois niveaux des baies modernes et est coiffée d’une toiture conique avec un clocheton. Admirablement conservée, elle s’élève sur cinq étages. Ruinée vers le milieu du XIXème siècle, elle est partiellement reconstruite et coiffée d’une lanterne.
Elle est aujourd’hui le seul vestige du château des barons de Luzy avec les restes du rempart et abrite le Musée de la vie locale de Luzy.
Le puits de l’ancien château est utilisé jusqu'en 1954.

La rue du donjon, ruelle médiévale typique, avec sa montée en escalier de pierres usées par les pas des villageois, converge, comme plusieurs autres,  vers la tour.

La tour-horloge carrée située dans le centre-ville, est érigée dans les années 1870 par Auguste Coujard de Lacheize.
Les quatre cadrans placés sur le dernier étage du bâtiment, sont composés d'un cadran blanc émaillé et surmontés chacun de trois baies permettant que le son des cloches soit entendu de loin. L'horloge doit être remontée tous les 8 jours.
Dès 1887, les horloges ne fonctionnent plus. En 1900, Marie Camille Coujard de Laverchère, après le décès de sa tante, Mme Bertholomey, veuve d'Auguste Coujard de Lacheize, devient propriétaire de la tour : l'horloge est démontée, le mécanisme et  un cadran, vendu au curé. La tour est rachetée par l'huissier communal, Louis Prétet, en 1906. Le propriétaire suivant la fait démolir pour la construction d'une remise.

L’ancien château des seigneurs de Mazilles
A l'Est du bourg, ce château du XVIIIème, est restauré au XIXème siècle, vraisemblablement à la place d’une villa gallo-romaine. La légende prétend que Saint Germain, futur évêque de Paris au VIème siècle, serait né et aurait été élevé dans cette villa. La terre de Mazilles appartient en 496 à un noble citoyen romain Eleuthère Eusebie.
En 1467, Pierre de Poiquières en est propriétaire  puis à partir de 1570 François des Jours, seigneur de Mazilles qui écrit vers 1850 que le château fut rebâti au dernier siècle, sur les ruines d'une maison-forte dont il reste encore une tour. La famille des Jours de Mazilles reconstruit donc le château au XVIIIème siècle et il est restauré au XIXème siècle.
Aujourd'hui, de style classique, le long corps de logis de deux niveaux, ordonnancé par des baies régulières, couvert d'un toit à long pans et à croupe en tuile plate, est flanqué d'une haute tour ronde.
La propriété qui ne se visite pas comprend des dépendances et des jardins.

L’ancienne maison-forte des seigneurs de Montarmin
A la sortie de Luzy subsiste un beau vestige de ce manoir fortifié de la fin du XVème siècle. La seigneurie est attestée dès 1412 et appartient à la Famille de Montarmin. D'autres propriétaires s’y succèdent dont la famille du Crest dans la seconde moitié du XVIIème siècle, puis Pierre Le Prestre de Vauban, cousin du maréchal, la descendante de ce dernier Françoise Leprestre de Vauban l’apporte à la Famille Desjours de Mazilles en 1698 qui le possède jusqu'à la Révolution où il est vendu comme Bien National.  Il passe ensuite de mains en mains et en 1854 est propriété du Dr Jean Jadioux, un lucycois membre de l'Académie Royale de médecine.
A la fin du XXème siècle, il devient propriété de la commune de Luzy.
Une archive de 1575 décrit la maison-forte : une maison forte construite en une tour carrée, une vis ronde au-devant d'icelle, joignant de ladicte tour, ensemble, la cour fermée de murailles; hors d'icelle , l'establerie, une volliére joignant des dites murailles, le jardin de ladicte tour et maison forte derriére icelle...
Aujourd'hui, Montarmin présente les vestiges d’une maison-forte médiévale dont ne subsiste qu’une grosse tour carré et massive de deux niveaux avec sous-sol, couverte d'un toit en pavillon à long pan, en ardoise insérée dans une exploitation agricole. 

Le château des Moindrots
Au Nord-Ouest du bourg, cette demeure bourgeoise appelée château, surplombe la hameau des Moindrots. Il est construit au début du XXème siècle. Sur sa façade, une tour carrée en légère saillie abrite l'escalier menant aux étages. Une fine tour ronde est située à l'arrière de l'édifice.
Il abrite aujourd’hui un gite                                  

L'Hôtel de Ville
Ancien hôtel particulier du XVIème ou XVIIème siècle, sans doute bâti sur les ruines d'une maison forte dont il reste une tour, restauré aux XIXème et XXème siècles  et acquis par la municipalité en 1866 pour en faire la maison commune.
L'édifice actuel de style classique est composé d’un long corps de logis à deux niveaux, flanqué d'une haute tour ronde d'un étage carré, abrite des tapisseries d'Aubusson du début du XVIIIème siècle, classées à l'inventaire des Monuments Historiques.

L’église paroissiale Saint-Pierre 
Elle date du XIIème siècle. Les chapelles sont construites au XVIème siècle et la nef agrandie vers 1818.
L'église est détruite par la foudre vers 1880 et reconstruite en 1882.
La nef comporte des voûtes en bois, son clocher central à trois étages est percé de baies géminées séparées par des colonnettes ou des pieds-droits.
A l’intérieur, les épitaphes du XVIIème siècle de : Hierosme de la Vernée, plus ancien praticien de Luzy ; de Pierre Virot, notaire, et de sa famille ; de Charles Ballard, grenetier ; de Marguerite Simonin ; de Jean Simonin, curé de Luzy mort en 1635. Cette dernière est gravée sur une tablette de marbre tenue par un ange sculpté en marbre blanc.
Des peintures de la fin du XVIème siècle à la voûte de la seconde chapelle du côté du Nord, représente la Vierge, saint Pierre, saint Paul, saint Claude et un ecclésiastique donateur ; ces personnages sont accompagnés d'inscriptions placées sur des rubans.
Des statues de saint en bois et en pierre datent des XVIème et XVIIème siècles.
Le pied de lutrin en bois sculpté et le devant d'autel fort richement brodé en jais, sont du XVIIIème siècle et proviennent de la chartreuse d'Apponay.
L’église est classée aux Monuments Historique en juillet 1903.

L’ancienne église paroissiale Notre-Dame  
Elle date du XIIème siècle et est désaffectée en 1776, acquise par la commune en 1806, et réduite à l'état de vestiges en 1875.

L’ancien presbytère de cette église est construit en 1608 et reconstruit en 1858.

Le mont Dosne
A l'Ouest de la commune, en limite du département de Saône-et-Loire, dans le bois de Dosne, un amas de plusieurs blocs granitiques : trois roches creusées de cuvettes à leur sommet, une roche  comportant une fleur gravée et une autre représentant une tête de sphinx à son extrémité, sont l'objet de légendes.
Ce site passe pour avoir été un lieu de sacrifice druidique, un poste d'observation pour la bataille de Bibracte, mettant fin à la migration des Helvètes au début de la Guerre des Gaules en 58 avant J.-C., et un poste de guet des maquis durant la seconde Guerre Mondiale.

La Pierre à Maux ou Pierre Saleine, aujourd'hui disparue, en quartz naturel, s'élevait à plusieurs mètres de hauteur et servait de repère, depuis le Moyen Age, au-dessus de la vallée de la Roche.
Son emplacement est aujourd'hui marqué par une borne géodésique.
D'autres rochers granitiques d’origine naturelle sont remarquables : les Coutions, la Pierre au lièvre dans la vallée de l'Alène, Bellagues, Montubé, Monthiau autour de Luzy et bien d'autres...

Des tranchées funéraires près de Millay auraient été témoins du combat des Helvètes contre les Romains en l'an 58 avant J.-C..

 Personnages liés à la commune  

Lucien gueneau 1832 1908Lucien Philippe Gueneau (1832/1908 portrait de gauche), né à Luzy d’un père médecin dans cette ville, est un capitaine de cavalerie, écrivain, historien et homme politique français, membre fondateur puis président de la Société académique du Nivernais.
Il est sous-préfet de Château-Chinon en 1877, de Gex en 1881 puis maire de Luzy en 1884.
Il s'intéresse également à l'histoire locale du canton et publie de nombreux ouvrages et brochures historiques.
Nommé officier de l'Instruction publique en 1900, il reçoit la médaille commémorative de la campagne d'Italie de 1859.

Victor gueneau 1835 1919Victor Gueneau (1835/1919 portrait de droite), frère du précédent, né également à Luzy, exerce toute sa vie la profession de percepteur - receveur des finances, occupant des postes successifs à Luzy, Vandenesse, Clamecy, Loudun et Issoudun.
En 1896, à la retraite, il se retire à Nevers aux côtés de son frère et consacre son temps à l'histoire du Nivernais.

Louis Henri Dollet (1895/1944), médecin généraliste, capitaine au service de santé des armées, homme politique et résistant français.
Désigné maire de Luzy par le régime de Vichy en mars 1941, il met en place une politique de réconciliation entre Gauche et Droite et profite de son statut pour mener diverses actions de Résistances, souvent en lien avec les groupes déjà existants dans la région. Après un faux témoignage d'un jeune résistant, il s'offre en otage pour protéger sa ville de la destruction promise par l'occupant. Il est alors exécuté par la Milice Française, quatre jours plus tard, fin août 1944.

Arthur young 1741 1820Arthur Young (1741-1820 portrait de gauche) est un voyageur et agriculteur britannique. Il entreprend trois voyages en France, entre 1787 et 1790. En Bretagne et à Rennes, il constate l'écart entre la noblesse et la roture, le mécontentement des nobles, la cherté de la vie... Il observe avec minutie ce pays étranger, et à chaque étape de son voyage, décrit les techniques agricoles, mais aussi les auberges, l'état des routes et celui de la population.
Auteur de nombreux ouvrages, il a de son vivant une grande renommée. Son Voyages en France, paru en 1792, livre des informations précieuses sur la France rurale.

 Hameaux, lieux dits et écarts  

Bussière, Dône, Fontaine Blanche, La Brosse, La Fontaine, La Montée, La Motte, La Vernière, Le Carrage, Le Maillet, Les Bonnots, les Moindrots, les Prats....

 Evolution de la population 

Luzy demo

 Nos ancêtres de la noblesse de Luzy ...  

7 naissances/baptèmes et 4 décès/inhumations y sont enregistrés :

Luzy ancetres

 Carte Cassini 

Luzy nievre cassini

 

 

 


 

 

Sources
Sites et photos :
Wikipedia, Patrimoine du Morvan,
Pour l’église Saint Pierre : Wiki58 - Répertoire archéologique du département de la Nièvre - Photo : Éric Monnier.

 

Date de dernière mise à jour : 09/09/2019