PRESENTATION DU DEPARTEMENT

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La Saône-et-Loire est un département de la région Bourgogne-Franche Comté, limitrophe des départements de la Côte-d'Or, du Jura, de l'Ain, du Rhône, de la Loire, de l'Allier et de la Nièvre.Saone et loire departement locator map svg
Les régions naturelles de la Saône-et-Loire sont : l'Autunois adossé au massif du Morvan, au Nord-Ouest (Autunois, Morvan, Auxois), le Charolais qui descend sur la Loire, au Sud-Ouest (Charolais, Brionnais, Bourbonnais), le bassin minier dit bassin du Creusot-Montceau-Blanzy (entre les deux précédents), le Chalonnais au Nord (Côte chalonnaise, Chalonnais, Sologne chalonnaise), le Mâconnais au Sud (Mâconnais, Clunisois, Tournugeois), la Bresse bourguignonne à l'Est de la Saône (Bresse chalonnaise, Bresse louhannaise).

Blason departement saone et loire

Héraldique :
D’or aux deux pals ondés d’azur, au chef parti : au premier d’azur semé de fleurs de lys d’or et à la bordure componée d’argent et de gueules, au second bandé d’or et d’azur de six pièces et à la bordure de gueules.
Ce blason a été dessiné par Robert Louis (1902/1965 artiste héraldique français), mais n'a jamais été utilisé par le département.


Hydrographie :
La Saône-et-Loire est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Loire et du Rhône. C'est dans le département que cette ligne présente les plus basses altitudes en France.
La Saône arrose 46 communes lors de sa traversée dans le département. Elle entre au Nord à Verdun-sur-le-Doubs et en sort au Sud de La Chapelle-de-Guinchay, en passant entre autres par Chalon-sur-Saône, Tournus, Mâcon et Crèches-sur-Saône.
Elle reçoit des affluents sur la rive droite, la Dheune qui se jette dans la Saône non loin du confluent avec le Doubs et alimente le canal du Centre et la Grosne qui passe par Cluny ; sur la rive gauche, le Doubs traverse le département sur 35 kms et se jette dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs.
Plus au Sud, la Seille arrose Louhans et se jette dans la Saône en formant deux bras à quelques kilomètres en aval de Tournus.
La Loire entre au Sud-Ouest du département et le traverse sur 20 kms. Elle reçoit des affluents sur sa rive droite, le Sornin qui arrose La Clayette ainsi que Châteauneuf, l'Arconce qui arrose Charolles et Anzy-le-Duc et l'Arroux qui arrose Toulon-sur-Arroux, Blanzy,  Gueugnon, et se jette dans la Loire vers Digoin. L'Arroux reçoit lui-même comme affluent la Bourbince qui arrose Paray-le-Monial.
Les étangs du département se répartissent en trois groupes : les étangs de la Bresse, les étangs de l'Autunois et les étangs du Charolais.
Par ailleurs, quatre étangs privés aux confins du Bassin minier et du Charolais sont classés en site Natura 2000, afin de protéger la Cistude d’Europe, tortue rare surnommée éboueur des étangs.
Les canaux : Le canal du Centre (long de 112 kms comportant 61 écluses) relie les vallées de la Loire et de la Saône, de Chalon-sur-Saône à Digoin, il est ouvert en 1791. La rigole de l'Arroux, canal étroit (long de 14 kms) relie Gueugnon au canal du Centre non loin de Digoin. Le canal de Roanne à Digoin ouvert en 1838 (long de 55,6 kms comportant 10 écluses) relie Roanne à Digoin et se raccorde au canal du Centre.

Histoire :
Pendant la Préhistoire, les vallées de la Saône et de la Loire servent de voies de passage et d'échanges. La présence humaine y est ancienne, comme l'atteste la présence de restes d'hommes de Néandertal à Vergisson, les importants gisements de Solutré (à l'origine de la dénomination de la période éponyme, le Solutréen) ou, au Néolithique, de Chassey-le-Camp (qui a donné son nom au Chasséen, voir lien Echelles des Temps).
A la période Gallo-Romaine, les Éduens, grands peuples gaulois allié des Romains, se sont installés vers 500 avant J.-C. et ont fait de Bibracte (Mont-Beuvray) leur capitale vers 150-120 avant J.-C.. En 52 avant J.-C., les Éduens se joignent à la révolte gauloise.
Ce site fortifié est ensuite abandonné au profit d'Autun (Augustodunum, la colline d’Auguste) dont la création, par la volonté de l’empereur Auguste, date d'environ 16 avant J.-C. Dès l'origine, Autun est entourée d'un rempart de 6 kms, renforcé par 54 tours circulaires.
À la fin du IIIème siècle, Dioclétien entreprend une réforme administrative : la Gaule est divisée en deux diocèses. Les chrétiens sont présents en Pays Eduen. Les premiers martyrs sont Symphorien à Autun, Marcel à Chalon, Valérien à Tournus. Le plus ancien évêque d'Autun connu est Reticius, présent au concile de Rome en 313.
Au Moyen Âge, le territoire joue un rôle important en tant que carrefour entre le Nord et le Sud du Royaume de France et en frontière de l'Empire. De nombreux seigneurs religieux et laïcs se partagent les terres et les droits comme l'abbaye de Cluny, siège de l'ordre religieux qui s'étend dans l'Europe entière.
Durant la période révolutionnaire, les députés du territoire convoqués aux États généraux par Louis XVI le 24 janvier 1789 sont au nombre de 20.
Alphonse de lamartineAu XIXème siècle, le département est créé officiellement le 4 mars 1790 à partir d'une partie de la province de Bourgogne, à peu près dans les limites des anciens bailliages d'Autun, Chalon, Charolles et Mâcon.
De janvier à mars 1814 puis de juin 1815 à novembre 1818, le département est occupé par les troupes autrichiennes.
Au milieu du XIXème siècle, Alphonse de Lamartine (1790/1809, portrait ci-contre) est le plus célèbre des habitants de la Saône-et-Loire : poète, chef du gouvernement provisoire en février 1848, ce républicain a également occupé à neuf reprises le fauteuil de président du Conseil général avant d'abandonner la politique lors de l'instauration du Second Empire en 1852.
Entre 1940 et novembre 1942 la partie Nord-Est du département est occupée par les Allemands qui franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone Sud.
Terre de résistance vigoureuse (maquis du Clunisois, du Charollais, maquis bressans...), la Saône-et-Loire est libérée à l'été 1944.

Arboretum lac de pezaninPatrimoine/Tourisme :
Le département se distingue par :
- ses sites touristiques : la roche de Solutré (célèbre pour avoir été un lieu de pèlerinage du président François Mitterrand), Solutré Pouilly-Vergisson (labellisé Grands Sites de France en 2013), l'Arboretum Domanial de Pézanin (photo ci-contre....
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ses nombreuses églises, châteaux…

- son riche patrimoine : Mont-Beuvray (labellisé Grands Sites de France en 2007), Autun, Cluny, Paray-le-Monial, Brionnais…
- ses paysages variés : la plaine de la Bresse, les collines du Mâconnais et du Charolais, les monts du Morvan...
- sa gastronomie réputée : les vins de Bourgogne, le bœuf charolais, le poulet de Bresse…

Les châteaux :
Le château de Berzé ou forteresse de Berzé le Châtel (photo ci-dessous) est un château fort médiéval du Xème siècle, l’un des plus importants et les mieux conservés de Bourgogne, au sommet d'un éperon rocheux militairement stratégique au Moyen Âge, face à la Roche de Solutré.
En 991, l’existence d'une forteresse autour d'une chapelle préromane est attestée dans le cartulaire de l'Abbaye de Cluny, succédant sans doute à un poste de légionnaires romains,  tenue par Geoffroy de Berzé.
En 1229, sous le règne du roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270), le puissant seigneur Hugues IV de Berzé (1150/1220),  trouvère et chevalier croisé, auteur de la Bible au seigneur de Barzil (poème satyrique de 838 vers dans lequel il critique les travers et les vices de son temps), transforme le castrum de sa seigneurie en puissante forteresse, avec une vaste enceinte polygonale constituée de trois puissantes murailles défensives successives, avec chemin de ronde, échauguette, meurtrières, mâchicoulis, hérissées de 14 tours de fortification à l'origine, de deux donjons, d'un imposant châtelet d'entrée du XIIème siècle, avec herse et deux pont-levis. Ce très puissant dispositif militaire structuré en terrasses, abrite un logis seigneurial, de nombreuses pièces médiévales, deux chapelles carolingiennes du Xème siècle, un puits à eau taillé dans le roc de 36m de profondeur.
Ce haut lieu militaire, réputé imprenable, est le théâtre de nombreux violents affrontements destructeurs et nombreuses luttes de pouvoirs durant tout le Moyen Âge. Il fait partie des places militaires stratégiques importantes de la Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453 et des Guerres de religion de la seconde moitié du XVIème siècle.
Jacques de savoie nemoursAu XIVème siècle, la seigneurie passe à Jean de Frolois (1255/1300) puis au Connétable de Bourgogne, Jean II de Thil, époux en 1317 d’Agnès de Frolois (1290/1334) fille du précédent, ensuite à Edouard de Beaujeu et au prince de Morée, Jacques de Savoie (1531/1585, portrait de gauche).
Au début du XVème siècle, le château est pris par les Bourguignons, puis repris par les Armagnacs  et par le Duc de Bourgogne Philippe III dit le Bon (1396/1467).
Antoine de Rochebaron le reçoit  à la suite de son mariage en 1429 avec Philipotte de Bourgogne, fille bâtarde de Jean de Bourgogne dit Sans Peur (1371/1419).
En 1471, il résiste avec Charles de Valois-Bourgogne dit le Téméraire (1433/1477) aux troupes du roi Louis XI (1423/1483), mais capitule en 1591 devant le duc Charles Emmanuel de Savoie-Nemours (1567/1595) à la tête des armées de la Ligue Catholique.
En 1594, la seigneurie est érigée en comté par le roi Henri IV (1553/1610) et transmise au duc Antoine d'Aumont (1601/1669), neveu et héritier des Rochebaron.
Le château de Berzé est abandonné durant plus de deux siècles et tombe en ruine. En 1713, le domaine est vendu à Alexandre Antoine Michon. Toujours en ruine en 1789, il est confisqué au titre de Bien National et pillé.
En 1802, le château est racheté par la famille Michon de Pierreclos qui s’en sépare 6 ans plus tard.
L'homme politique et écrivain du Mâconnais, Alphonse de Lamartine (1790/1869), réside au château et  donne son nom au Val Lamartinien qu’il domine.
A partir de 1817, le château est à Antoine Gérentet qui entreprend la reconstruction des logements seigneuriaux laissés à l’abandon depuis 1591 avant de le céder à son gendre, Gabriel de Thy de Milly, en 1873.
Ses descendants sont toujours propriétaires du château.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1983. Trois de ses jardins sont labellisés jardin remarquable depuis 2011.

Berze le chatel saone et loire le chateau

Le château de Bresse-sur-Grosne (photo ci-dessous) est mentionné dans une bulle du pape Alexandre III (1105/1181) en 1180.
Au XIIème siècle, il appartient à la famille de Brecis. Il passe par mariage vers 1450 à la famille Palatin de Dyo, puissante Maison du Charolais. En 1617, la propriété est vendue aux moines de l’Abbaye de La Ferté, mais les précédents propriétaires la récupèrent en 1689.
Au XVIIIème siècle, la famille Cambis, originaire de Provence, en est propriétaire et la vent en 1769 à Philibert Chiquet, bourgeois de Châlon qui lègue le domaine à sa petite-nièce Claudine Marguerite Chiquet en 1799. Cette dernière l’apporte par mariage à la famille Murard à laquelle il appartient toujours.
Le château est restauré en 1870.
Le château est composé d'un corps central et de deux ailes en retour. Un fossé visible en partie, ceignait l'ensemble. Les parties conservées datent du XIVème (donjon). Au levant s'étendent d'importantes dépendances à usage vinicole construites au XVIIème siècle par les moines de l'abbaye de la Ferté.
La chapelle du XIIème a été amputée de sa nef et restaurée vers 1860 en style néo-lombard. Ce qui en subsiste se compose de la croix du transept, surmontée d'une tour-clocher à deux niveaux, les vitraux ont été rapportés ainsi que le porche et l'abside semi-circulaire. Cette chapelle servait d'église paroissiale au pied du château.
Depuis 2002, il est transformé en chambres d’hôtes par le dernier descendant de la famille Murard.
Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1983.

Bresse sur grosne saone et loire le chateau 2

Le château de Drée de Curbigny (photo ci-dessous) est édifié à l'emplacement de la maison forte de la Bazolle. Jusqu'en 1769, le château porte le nom de La Bazolle.
Charles ier de blanchefort de crequyFrancois de bonne duc de lesdiguieresEn 1620, il est construit par Charles Ier de Blanchefort de Créquy (1575/1638, portrait 1 de gauche), maréchal de France, qui y consacre une large part de la fortune que lui ont apportée ses deux épouses successives, Madeleine de Bonne (1576/1620) et sa demie sœur Françoise de Bonne, toutes deux filles du connétable François de Bonne (1543/1626, portrait de droite), duc de Lesdiguières. A sa mort, les travaux sont interrompus et ne reprennent que dans la seconde moitié du XVIIème siècle.
En 1703,  la demeure revient par héritage à Catherine de Neufville de Villeroy, épouse de Louis de Lorraine-Armagnac (1641/1718, portrait 2 de gauche). En 1748, leurs enfants la vendent à Étienne de Drée qui achève la décoration intérieure et fait ériger la terre en marquisat, sous le nom de Drée, fief de l'Auxois jadis possédé par ses ancêtres.Louis of lorraine armagnac
En 1837, la comtesse Augustine Mayneaud de Bizefranc (1791/1867), veuve de Philippe de Tournon Simiane, l’acquiert. Elle fait construire le portique central donnant sa forme définitive au château.
Sa petite-fille, Eugénie Louise de Croix (1842/1916), la transmet par mariage au prince Gustave Ferdinand de Croÿ-Solré (1845/1889). Cette famille le possède jusqu’en 1993.
En 1995, Ghislain Prouvost, famille d'industriels du textile du Nord, rachète la demeure et entame des travaux importants de restauration.
Le bâtiment est de plan rectangulaire formé de trois corps en U et cantonné de pavillons.
Le château, ses communs et les deux pavillons octogonaux à l'entrée du parc sont inscrits aux Monuments Historiques en 1959.
Les jardins à la française constitués de terrasses ont le label Jardin remarquable.

Curbigny saone et loire le chateau de dree

et encore ... le château de Dracy-Saint-Loup construit au début du XVIIème siècle par Pierre Jeannin dit Le Président Jeannin à la place de la maison forte du XIVème siècle dont il ne reste rien ; le château de Dracy-lès-Couches reconstruit en 1547 par Morin de Cromey à la place d'une forteresse datant de 1298 ; le château de Cruzille mentionné pour la première fois en 1366 comme possession d'Ardouin de Nanton ; le château de Cormatin bâti au tout début du XVIIème siècle par Antoine du Blé d'Uxelles, gouverneur de Chalon ; le Château de la Clayette, maison forte transformée en château vers 1380 par Philibert de Lespinasse ...

 

 

Dans ce département, 6 villes ou villages

ont été témoin de la vie  (naissance, baptême, mariage, décès, inhumation…)  

de 8 familles de lointains ancêtres du VIIIème au XIIème siècle

 

 

Cantons de saone et loire

 

Cantons du département (2016)

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia,
le château de Bresse-sur-Gosne, le château de Drée.
Vidéos : YouTube, Jean-Marc Coquelle.

 

Date de dernière mise à jour : 25/09/2017