Bolleville

 Bolleville seine maritime adm 

 

Bolleville seine maritime geoPetit village rural du Pays de Caux entouré par les communes de Foucart, Yébleron, Beuzevillette, Raffetot, Auzouville-Auberbosc et Trouville, il est situé à 3 Kms de Lanquetot la plus grande ville aux alentours.

 Toponymie 

En 1025, première mention Bullevilla et en 1187 Guillerville et Gillarvilla. La commune actuelle est formée de la réunion des communes de Bolleville et de Guillerville en 1823.
-ville, issu du gallo-roman villa = domaine rural, Bolli- = nom d'une personne d'origine scandinave, homme petit et grassouillet, propriétaire du site, soit le domaine de Bolli. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

A l'origine, une partie des Bollevillais sont des marins. Ils gravent sur les pierres extérieures de l’église le dessin des voiliers sur lesquels ils embarquent. 
En 1793, les habitants de Bolleville refusent de porter leur blé au district d’Yvetot, les gendarmes de Bolbec viennent les y contraindre, mais la vue des uniformes ne fait pas revenir à de meilleurs intentions les Bollevillais qui se saisissent des gendarmes et les retiennent prisonniers dans le four du presbytère. Une véritable expédition est alors engagée contre le pays récalcitrant. La Garde Nationale Bolbécaise ayant avec elle une pièce de canon, appuyée par la milice bourgeoise d’Yvetot, marche sur Bolleville. Des coups de fusil sont échangés et un Bollevillais est tué. Longtemps après, ce que l’on appelle la Guerre de Bolleville, vaut à ses habitants d’êtres appelés les chouans.

Seigneurs et gens de noblesse

Les seigneurs sont les maîtres absolus des lieux…et des habitants. Au milieu du XIème siècle, l’un d’eux, accompagne Guillaume le Conquérant en Angleterre à la bataille d’Hastings.
Le fief de Guillerville est attesté en 1180, appartenant à Roger de Bolleville.
Jean du Pert de Bolleville, écuyer est seigneur de Bolleville, épouse en 1626 Catherine Judith Dalidan ; leur fils, Pierre du Pert de Bolleville, écuyer,  lui succède, il épouse en 1674 Marie Anne Boissier ; puis Jean Pierre du Pert de Bolleville  épouse en 1698 Catherine Françoise Régnard de la Falaise ; leur fille Louis Catherine du Pert de Bolleville, dame de Bolleville, épouse en 1721 Bonaventure Traisnel de Saint-Blaise.

La Famille de Calmesnil (ou Collemesnil) et le château 
Au XVIème siècle, les membres de cette Famille deviennent protestants, sans doute après leur enrôlement dans les troupes de Gabriel Ier de Lorges (1530/1574), comte de Montgommery, ou après avoir participé à l'escorte  du roi Henri IV (1553/1610) en Normandie, durant sa marche vers Paris en 1590. En 1543, les noces de Pierre de Calmesnil, fils de Roger de Calmesnil et de Pérette de Béllisle, et de Barbe de Beaunay sont célébrées au château (voir § suivant).
ThieullenMarie therese de france madame royale 1778 1851En 1804, Jean Nicolas Thieullen (1751/1811, portrait de gauche), né à Guillerville, chevalier puis baron de l’Empire, vend sa terre de Bolleville à Louis François de Beaunay (1771/1849) sous-lieutenant au régiment de Navarre-infanterie en 1788, émigré et réuni à l’Armée des Princes en 1791, chevalier de Saint-Louis en 1815, décoré du Lys accordé aux volontaires royaux de la Seine Inférieure par Marie Thérèse Charlotte de France dite Madame Royale (1778/1851, portrait de droite), duchesse d’Angoulême, rentre en France lorsque Napoléon Bonaparte (1769/1821) devient consul à vie et épouse Julie Filleul (+1849) d’Amertot en 1802. Il fait agrandir le château (voir § suivant).
Le comte Louis de Beaunay dit Ludovic (1813/1889), fils du précédent propriétaire, épouse Charlotte Pain d’Etancourt et a pour descendant Marie Edouard Raoul de Beaunay (1851/1923) qui épouse Marie Marguerite de Clercy en 1879.
Ce dernier couple a quatre garçons dont Marie Louis François Max de Beaunay (1890/1968), maire de la commune, qui épouse en 1916 Suzanne Caudron de Coquereaumont puis en 1921 Jeanne Marie Hermine de Brevedent d’Ablon. Son fils, Bertrand de Beaunay lui succède à la mairie.
Actuellement Guillaume de Beaunay, fils du précédent, habite le château qui est une propriété privée.

 Patrimoine 

L’église Saint Pierre et Saint Paul
Eudes rigaudElle est consacrée en 1248 par l'archevêque de Rouen, Eudes Rigaud (1210/1275, gravure de droite). De cette église primitive subsiste les voûtes du chœur.
La nef, terminée par un chœur à chevet plat, est reconstruite au XIVème siècle. La sacristie est bâtie en 1730, sur commande des moines de Fécamp. La chapelle latérale date de 1737. Une tour à l'entrée remplace, à la fin du XVIIIème siècle, un clocher situé entre chœur et nef.
L'édifice est de plan allongé, coiffé d'un toit à longs pans en ardoise. Les murs sont en pierre  scandés de contreforts et de baies brisées aux remplages gothiques. Le chœur et sa sacristie sont en assises alternées de briques et de silex. L'intérieur est voûté d'ogives. L'entrée se fait par le clocher en briques et pierre, surmonté d’une flèche polygonale en ardoise.
En 1845 subsistait une litre seigneuriale, aujourd'hui disparue.

La chapelle au lieu dit Quartier de la chapelle.

L’ancienne église paroissiale de Guillerville
En 1187, le prêtre Richard de Guillerville est mentionné. Elle est détruite en 1825. Le cimetière est  aliéné en 1834.

Le manoir de Guillerville
Le fief est attesté au XIIIème siècle, comme relevant de celui de Rames (Gommerville), appartenant en 1240 à Jean Ier d'Estouteville (1200/1262).
Le manoir actuel est construit dans le second quart du XVIIIème siècle, comme en témoignent les dates 1727 sur le colombier et 1729 sur la grange, bâtiments construit en même temps que la première étable. Un abri à manège est adjoint à la grange dans la première moitié du XIXème siècle, le logis est reconstruit ainsi que la charreterie. Trois autres étables sont bâties dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Le château de Calmesnil (Collemesnil)
Le logis est agrandi de deux ailes et d'une tourelle vers 1804 par Louis François de Beaunay, son nouveau propriétaire (voir § précédent).
Ce château, en brique et pierre calcaire, d'un étage carré, est caractérisé par sa ferme, ses communs, son talus planté, son colombier circulaire et sa mare.

L’ancien château d’Epremesnil
L'appellation ne repose sur aucun toponyme ancien. Il s'agit en fait du château de Bolleville, dont le fief est attesté en 1180, appartenant à Roger de Bolleville.
En 1503, le demi fief relevant de la baronnie de Cleuville, appartient aux Pymont.
Le logis est construit dans la première moitié du XVIIème siècle, sur les fondations d’un ancien château-fort. Il est détruit en 1986. Seuls subsistent un mur de cloture en silex et brique, des dépendances du XIXème siècle en brique et silex, des caves avec leurs voûtes en pierre blanche et brique rose, l’amorce d’un souterrain conduisant à l’ancien château de Guillerville lui même disparu et les vestiges d'une rampe de lancement de bombes V1 de la dernière Guerre Mondiale.
Sur l'emplacement du logis s'élève aujourd'hui une maison en pan de bois construite après 1986.

La ferme du Bocage
La rue du Bocage est mentionnée en 1490. La ferme est mentionnée en 1696 dans le fonds de l'abbaye de la Trinité de Fécamp. Le logis date du XVIème siècle. Les bâtiments agricoles sont construits au XVIIIème siècle.

Des pièces de monnaies romaines sont trouvées sur le territoire de Bolleville.

 Personnages liés à la commune 

La Famille de Beaunay (voir § Les Seigneurs) dont plusieurs membres y sont nés, y ont vécus et y sont décédés.

 Evolution de la population 

Bolleville seine maritime demo

 Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits et écarts 

Dix hameaux appartiennent à la commune : Blanc-Manoir, Le Bocage, Calmesnil, Le Cimetière aux Huguenots, Les Forges, Guillerville, Le Hameau Neuf, La Mare aux Mouches, Le Petit Hameau, et La Cocagnerie.
Le quartier de la chapelle.

 Nos ancêtres de Bolleville … 

Bolleville seine maritime ancetres 1Bolleville seine maritime ancetres 2

 Carte de Cassini 

Bolleville seine maritime cassini

 

 


 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia.

 

Date de dernière mise à jour : 20/10/2021