Pouilly-sur-Meuse

 

Pouilly sur meuse 55 adm

 

Pouilly sur meuse 55 geoCe village rural est une porte d’entrée ou de sortie du département par la voie fluviale, situé entre plaines et forêts, l’agriculture y tient encore une large place avec six exploitations.
Entouré par les communes de Létanne et Autréville-Saint-Lambert, Pouilly-sur-Meuse est situé à 4 Kms au Nord-Est de Beaumont-en-Argonne, la plus grande ville aux alentours.
La commune est proche du Parc Naturel Régional des Ardennes.

Pouilly sur meuse 55 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur, au lion d'argent armé, lampassé et couronné de gueules.
Ces armes sont celles de la Famille de Pouilly.

 Hydrographie 

Le fleuve La Meuse, les ruisseaux la Petite Meuse, le de Saint-Rémy sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

L’antiquité de Pouilly n’est plus à prouver, et ses fortifications protégeaient jadis le passage de la Meuse. Le site antique de Châtillon, promontoire qui domine la vallée, a pratiquement disparu. Dans le village, l’enceinte médiévale se résume presqu’uniquement à la Grosse Tour, avec ses meurtrières.
Le territoire posséde encore en 1830 une soixantaine d’hectares de vignes.
Lors de la Première Guerre Mondiale de 1914-1918, la plupart des habitants quitte le village. Pouilly est occupé par les allemands tout le temps de la guerre, ils sont chassés par les américains le 11 Novembre 1918 et incendient  la mairie lors de leur départ. Le village, très éprouvé, reçoit la Croix de Guerre.

Seigneurs et gens de noblesse

D’origine chevaleresque, la Famille de Pouilly est présente à Pouilly depuis plus de huit siècles.
Elle a pour ancêtre Godefroi Ier d'Ardenne dit Le Captif, comte d'Ardenne et de Verdun, époux en 963 de Mathilde Billung ; son fils, Aubertin Ier d'Ardenne dit l'Orphelin, époux en 1007 de Mahaut de Nevers, est le premier seigneur de Pouilly-sur-Meuse.
Lui succèdent, de pères en fils, au titre de seigneur de Pouilly et autres lieux : Landry d'Ardenne, chevalier banneret ; Hugues d'Ardenne dit de Pouilly (1039/1115) chevalier banneret, époux en 1070 d'Eglantine de Vergy ; Herman d'Ardenne dit de Pouilly (+1156), époux de Jehanne d'Etalle ; Lambert de Pouilly dit L'Ancien (+1182) chevalier ; Ponsard de Pouilly (+1206), chevalier, gouverneur de Stenay ; Richard de Pouilly, chevalier banneret ; Richer de Pouilly, chevalier banneret, époux en 1230 d'Estiennette de Nancy-Lenoncourt ; Simon de Pouilly, chevalier, capitaine-prévôt de Stenay, époux en 1275 de Guillemette de Sanz ; Aubertin de Pouilly, chevalier, époux en 1308 d'Elwaïde de Mantheville ; Robert de Pouilly (° 1309), chevalier, époux en 1337 d'Hélizande de Ligneville-Rosiers ; Aubertin IV de Pouilly, chevalier, époux en 1368 d'Hélène de Thone-le-Thil ; Aubertin V de Pouilly dit le Vieil (+1441), chevalier, gouverneur et prévôt de Stenay en 1405, époux en 1397 de Jehanne de Berowart. 
Sa descendance se répartit en deux branches :
- L'ainé, par Guillaume de Pouilly (+1460), gouverneur et prévôt de Stenay, seigneur de Quincy, époux en 1433 d'Alix de Montfaucon ; François de Pouilly (°1422) chevalier, époux en 1453 de Nicole d'Orey ; Henri de Pouilly (+1555) époux en 1502 de Jeanne de Grandpré, dame de Cornay-en-Champagne. Il fait souche à Cornay et voit sa terre élevée en baronnie en 1508 par le roi Louis XII (1462/1515). Cette branche ne cesse de servir la France par les armes, sous tous les régimes qui se succèdent.
- La cadette, dite d’Inor, se développe largement sur la rive droite de la Meuse d’Inor à Louppy en passant par Pouilly, Marquée également par le métier des armes, elle est restée fidèle aux ducs de Lorraine et compte en particulier sept gouverneurs de Stenay.
Le frère du précédent, Aubertin VI de Pouilly dit Le Jeune, chevalier, époux en 1418 d'Ermensonne ; Aubertin VII de Pouilly (+1466), chevalier banneret, époux en 1447 de Poncette de Wal ; Aubertin VIII de Pouilly, époux de Charlotte de Buzancy-Pavant, co-seigneurs de Pouilly avec son frère, Colars de Pouilly, époux en 1471 de Françoise de Mantheville ; le fils de ce dernier Jean Ier de Pouilly, chevalier, époux en 1508 de Françoise de Barthaucourt ; Aubertin IX de Pouilly, époux en 1534 de Marie de Failly ; Aubertin X de Pouilly, capitaine-gouverneur de Stenay, capitaine de la garde noble du duc Charles III de Lorraine (1543/1608), époux en 1563 de Marguerite de Gratinot ....
Plus tard, Albert Louis de Pouilly (1731/1795), baron de Pouilly, maître de camp d'un régiment de cavalerie légère, lieutenant général des armées du roi, député de la noblesse du Emanuel pouilly?Sophie de saxe?Verdunois aux Etats généraux de 1789, époux en 1762 de Marie Henriette de Vassinhac d'Imécourt puis en 1770 de Antoinette Philippine de Custines, émigre avec femme et enfants hors de la France révolutionnaire en 1790 et prend le nom d’une commune du comté de Roussy au Luxembourg, Mensdorff, où la famille s’installe et exerce de hautes responsabilités dans l’Empire austro-hongrois.?
?Emmanuel de Mensdorff-Pouilly (1777/1852 portrait de gauche), né à Pouilly, comte de Mensdorff, est un feldmarschall autrichien, vice-gouverneur de la forteresse de Mayence, et citoyen d'honneur de cette ville à partir de 1834, époux en 1804 de la princesse Sophie de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1778/1835, portrait de droite), fille du duc François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750/1806) et sœur aînée du roi Léopold Ier de Belgique (1790/1865).
Plus récemment, Henri de Pouilly (1905/2002) général de corps d’armée, chef-d’état-major de la 1ère Division Blindée de Belfort à Ulm en 1945, commandant en Indochine et en Algérie. Son fils Jean de Pouilly, jeune officier, est tué en Algérie en 1957.

 Chroniques communales 

Activités industrielles
L?e fleuve, Meuse, a permis la création d’activités industrielles autour de l’ancien moulin seigneurial. Le village, proche du bassin textile de Sedan, a vu la création d’une manufacture de draps au début du XIXème siècle. Elle est ensuite remplacée par une filature.
Vers 1900, un tiers de la population (411 habitants en 1901) travaille à la filature, un tiers dans les 60ha de vignes et le dernier tiers comme cultivateurs.
En 1906, la filature devient une feutrerie. Un incendie détruit une partie de ses installations en 1909 et les quarante ouvriers se retrouvent au chômage. Le site est transformé en usine de pâte à papier qui produit sa propre électricité. La production est arrêtée par la Première Guerre Mondiale.
?En 1920, la société exploitant l’usine de pâte est remplacée par la société des Papeteries de Stenay et Pouilly, mais le site de Pouilly, dévasté par les Allemands, se consacre uniquement à la production d’électricité pour la papeterie de Stenay et la commune jusqu’en 1962.Pouilly sur meuse 55 le tresor?
A cette date, la production industrielle est déplacée sur Stenay et le village ne conserve plus que sa petite gare, pour quelques années encore.

Le trésor
Il est découvert le 11 novembre 2006 par des particuliers sur leur terrain : 31 pièces d'orfèvreries Renaissance en vermeil et argent datant des XVème et XVIème siècles, dont trois coupes, une aiguière, deux salières, plusieurs séries de cuillères et quatre gobelets (photo de droite).
Elles sont classées Trésor National puis acquises et exposées au Musée Lorrain de Nancy.

 Patrimoine 

L'église Saint-Martin 
Elle est construite au XVIIIème siècle vers 1710 et  reconstruite en 1951 en conservant sa façade de style Renaissance et son portail d’entrée, ses piliers, ses chapiteaux, sa frise, son fronton triangulaire et ses pots à feu, caractéristiques de cette époque. L’intérieur, éclairé par des vitraux modernes, conserve également des fonts baptismaux du XVIIIèmse siècle et une cloche de 1752 miraculeusement retrouvée en Allemagne en 1920.
On y trouve les pierres tombales de l’abbé Jacques,  constructeur de l’église, du curé Jossetaut (+1698) et du curé Blanchot (+1744) desservants de Pouilly qui ont légué leurs biens à la paroisse.

La ferme de Prouilly-Vieille, sur la rive gauche de la Meuse, conserve une grange d’Orval.
Elle est construite vers 1144 et encore percée d’ouvertures romanes. C’est là que vivent à l'époque les convers qui travaillent sur l’exploitation agricole.

La ferme de la Vignette, en face de la précédente, sur la rive droite de la Meuse, est construite au  XVIIIème siècle et datée de 1720 et 1772.
Elle est entourée de  5ha de vignes et fournit le vin de l’abbaye. 

 Personnages liés à la commune 

Jb gobert martinJean Baptiste Gobert-Martin (1848/1921portrait de gauche), né à Pouilly, est un commerçant français, fondateur et propriétaire de grands magasins de vêtements à Paris (rue Réaumur) et en Belgique. Industriel particulièrement avant-gardiste, philanthrope, il crée une fondation destinée à recevoir ses employés malades ou âgés, non loin de son château de Lieusaint en Seine-et-Marne et institue une caisse de retraite complémentaire pour les salariés des magasins.Dumont? Il reçoit la Légion d'honneur, le Mérite agricole et d'autres décorations étrangères. Également propriétaire d'un magasin de nouveautés à Verviers, il est nommé officier de l'Ordre de Léopold II par le roi Albert de Belgique.

René Dumont (1904/2001, portrait de droite), est un agronome français, connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste, qui, s’il n’y est pas né, a fréquenté la ferme de la Wame, tenue par son frère Jean. Il  est  le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974.

 Hameaux, faubourgs, lieux dits et écarts 

La Vignette, la Wame.

 Evolution de la population 

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 Nos ancêtres de Pouilly-sur-Meuse … 

Unions :
BREUSE Claude (sosa 682G10) veuf de THIERRY Anne (sosa 683G10), épouse en secondes noces MAITRE Françoise Elisabeth (hs) le 11 janvier 1729.

 Carte de Cassini 

Pouilly sur meuse 55 cassini

 

 


 

Sources
Sites et photos :
Wikipedia, Communauté de Communes du Pays de Stenay, Pouilly-sur-Meuse.

Date de dernière mise à jour : 08/06/2020