Bouconville-Vauclair
Le village se trouve sur un site vallonné entouré par la forêt de Vauclair, bâti en haut de la vallée de l’Ailette, au pied d’une colline élevée, sur l’antique chaussée gauloise de Laon à Reims. Entièrement détruit lors de la Première Guerre, il est reconstruit à l’emplacement même de l’ancien village.
Hydrographie
La rivière L'ailette et le ruisseau de Beaurepaire sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.
Toponymie
Begonisvilla au Xème siècle, Becum villa en 1143, Bouconvilla en1239, Boconisvilla en 1155.
Histoire
Le hameau de Vaucler ou Vauclerc est fondé au IXème siècle par Begon de Paris (755/816) comte de Paris et de Toulouse et marquis de Septimanie, époux d'Alpaïde fille de mon ancêtre Charles Ier dit Le Grand ou Charlemagne (747/814).
Au XVIème siècle foire et marché s’établissent sur la commune.
En 1923, la commune de Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon, entièrement détruite, est supprimée et divisée en deux parties : l'ancienne commune, Vauclerc, est rattachée à la commune de Boncouville tandis que le hameau, la Vallée-Foulon, est absorbé par Oulches.
En 1973, la commune prend son nom actuel de Bonconville-Vauclair.
Seigneurs et gens de noblesse
- Au XIIème siècle :
Raoul de Bouconville ; Guyard de Montaigu qui se retire comme frère convers à l’abbaye de Saint-Martin-de-Laon vers 1160, à laquelle il a déjà accordé quelques libéralités. sa fille Mélissende de Montaigu apporte la terre de Bouconville à son époux, Payen seigneur de Montchâlons ; Payen de Montchâlons la laisse indivis entre son gendre, Pierre de Braine, et son fils ainé, Clarembaud qui hérite ensuite de la moitié de son beau-frère et donne le tout à son fils puîné ; Pierre de Braine et son beau-frère Clarembaud de Montchâlons ; Robert de La Bove, chevalier ; Enguerrand de La Bove, seigneur de La Bove.
- Au XIIIème siècle :
Gérard de La Bove, prévôt de Reims, qui arrête puis emprisonne un serviteur des chanoines de Reims, il est condamné en réparation de cette violence à assister avec trois de ses domestiques à une messe solennelle, à suivre la procession la tête et les pieds nus, en chemise et en braies, et à recevoir la discipline avec une verge ; Jean de Cerny, sa fille Isabeau de Cerny porte la terre en dot à son époux Gobert de Montchâlons, seigneur de Bouconville. ; Pierre de Fusigny, tient la terre de La Bove en fief de Clarembaud de Montchâlons, et la donne à Gobert de Montchâlons ainsi que le bois de Clerveiz pour obtenir l’affranchissement d’un certain nombre d’habitants de Bouconville.
Gobert Ier de Montchâlons (+/1252), fils de Clarembaud de Montchâlons, sa seconde épouse, Ade, fille et héritière de Thierry, seigneur de Bièvres et d’Ade de Coucy, permet la réunion de la terre de Bièvres à celle de la Bove, dont elle n'est séparée qu’à la Révolution Française. En 1246, il accorde à l’abbaye de Foigny, l’usage des pâtures de Bièvres et Orgeval, car indépendamment de la terre de Bouconville, il posséde Aubigny et Orgeval.
Désormais, les seigneurs de Bouconville se confondent avec ceux de la Bove jusqu’en 1792 date à laquelle ils émigrent.
En 1246, Pierre de Montchâlons ; Gobert II de Montchâlons (1233/1270), frère du précédent, son épouse, Mahaut, lui apporte en dot le domaine de Ville-sur-Tourbe (Marne) ; Jean de Montchâlons dit Barat, fils ainé du précédent.
A partir de ce moment, Bouconville n'a plus d'autres seigneurs que ceux de La Bove.
- Au XIVème siècle :
Gobert III de Montchâlons (+1300) ; Jean II de Montchâlons, chevalier, tous ses biens reviennent à son frère.
- Au XVème siècle :
Gobert IV de Montchâlons, grand bailly d'Amiens et de Vermandois et gouverneur de Châlons, second fils de Gobert III, hérite de son frère. En mai 1385, en sa qualité de grand bailly de Vermandois il fait pendre plusieurs individus qui ont pillé l’église de Lisy canton d’Anizy-le-Château. Il meurt à la bataille d’Azincourt. Gobert V son fils, mort jeune, son héritge va à son frère ainé Jean de Montchâlon ; Jean III de Montchâlons ; Robert de La Bove ; Jean de La Bove ; Gobert VI de La Bove, fils du précédent ; Robert Lamarck de Bouillon, prince de Chimay ; Henri de Borsèle, chevalier, conseiller et chambellan du roi Charles VII (1403/1461) ; Philippe de Croy, dont les terres de La Bove et autres lieux sont saisies par le roi Louis XI (1423/1483) en 1477 en punition de sa révolte et les donne à Hector de L'Ecluse ; Hector de l’Ecluse, écuyer d'écurie, est seigneur par don du roi de La Bove, Montchâlons, Bouconville, Orgeval, Bièvre, Aubigny et autres terres situées en dehors du département de l'Aisne ; Léon de Proisy devient seigneur de la Bove en épousant en secondes noces Marguerite, héritière de ce domaine. La famille de Proisy est une des plus anciennes du pays ; elle tire son nom du village de Proisy-en-Thiérache et son origine de Lambert, seigneur du lieu en 1160. Il donne la terre à Jean, son fils puîné.
- Au XVIème siècle :
Jean de Proisy meurt à Marignan en 1515, sans enfant, son neveu hérite de ses biens ; François de Proisy, chevalier de l'Ordre du roi, bailli de Vermandois ; Louis Ier de Proisy est baron de La Bove, seigneur de Montchâlons, Bouconville, Marchais, Bièvre, Orgeval, Neuville, Oulches, Jumigny, Vassogne, Mauregny, etc… il estt gouverneur du duché de Guise et meurt en 1661. La terre de la Bove est érigée en baronnie en sa faveur. Sa pierre tombale dans le parc du château est encore visible aujourd'hui.
- Au XVIIème siècle :
Louis II de Proisy, grand bailly du Vermandois mais destitué par les Ligueurs car il tient le parti d’Henri IV (1553/1610), il est rétabli dans sa charge par le roi en 1594, charge dont il se démit en faveur d’un parent en 1597 mais exerce encore en 1519. Fort attaché à la cause royale, Louis de Proisy, qui, outre sa baronnie de la Bove, posséde encore la seigneurie de Neuville où existe alors un château-fort, s’y enferme avec quelques gentils hommes et paysans du voisinage avec l’intention de le défendre contre les Ligueurs. Le château est attaqué au canon en 1595, manquant de provisions de bouche et de munitions de guerre, ils sont forcés de se rendre et Louis de Proisy ne sauve sa vie qu’en promettant de payer une forte rançon. La plupart des autres défenseurs du château sont pendus, le château de Neuville est ruiné.
De 1651 à 1668, Denis d’Augsbourg, marquis de Villembray, ancienne Famille originaire de l'Amiénois, devient baron et seigneur de La Bove par sa femme, Françoise de Proisy, fille de Louis II de Proisy ; Augustin d’Augsbourg, il vend sa seigneurie de Proisy à Joseph de Ximénès, lieutenant général gouverneur de Maubeuge en 1681 ; François Augustin d’Augsbourg, fils du précédent, colonel d'infanterie, marquis et seigneur de La Bove, Bouconville, Montchâlons, Bièvre, vicomte d’Auily en 1720.
La Bove est vendue à Gaspard Hyacinthe de Caze par Madeleine d’Augsbourg, dame de l’Ordre Impérial de la Croix Etoilée, auteur d’un Traité sur l’éducation des femmes, décédée en 1811.
- Au XVIIIème siècle :
Gaspard Hyacinthe de Caze (1678/1752), écuyer, trésorier des postes et intendant de Champagne, d'une Famille originaire du Sud de la France achète la terre de La Bove pour 500 000 livres et un pot de vin de 6 000 livres, et devient baron de La Bove, seigneur du grand et du petit Juvincourt, Montchâlons, Bouconville, Bièvre, Orgeval, Damary et une partie d'Arrancy, Ployart et Mauchamp. Il fait rebâtir le château de La Bove en entier, de 1725 à 1730, et en fait un palais digne de loger un prince. Les jardins sont magnifiques et le parc très vaste ; son fils Gaspard Henri de Caze (1711/1750) lui succède ; Gaspard Louis de Caze (1740/1824) avocat, intendant de Bretagne puis du Dauphiné, vend les lieux en 1777 à la duchesse de Narbonne-Lara ; Françoise de Châlus (1734/1821, portrait de droite), duchesse de Narbonne-Lara, dame d'honneur de Madame Adélaïde de France (1732/1800) fille du roi Louis XV (1710/1774), elle est la maîtresse du roi Louis XV. Elle possède ces domaines jusqu’à la Révolution Française, époque où elle émigre, ses biens sont vendus comme Bien National et le château démoli.
Madame de Narbonne-Lara est la bienfaitrice de la commune de Bouconville.
Personnage lié à la commune
Marie Victor Henri Rillart de Verneuil (1870/1948, portrait de gauche), député puis sénateur, maire de Bouconville, il fait ses études avec ses frères au collège Stanislas à Paris puis en 1889, s'engage pour 5 ans dans l'armée. En 1895, il épouse Marie Louise Félicie Gabrielle de Berthoult de Hautecloque, veuve du comte Lachaud,
En 1893, il acquiert le château de La Bôve partiellement ruiné. De 1901 à 1910, il est maire de Bouconville-Vauclair, puis conseiller général du canton de Craonne jusqu'en 1940.
Hospitalier de Lourdes avec son épouse, il est fait commandeur de l'Ordre de Saint Grégoire le Grand en 1910.
Lors de la mobilisation générale de 1914, il rejoint, en tant que lieutenant, le 6ème esqcadron de chasseur, dans l'Est de la France et son épouse s'engage comme infirmière militaire. Blessé au front par un éclat d'obus en 1916, 5 fois cité à l'ordre du jour, chevalier de la Légion d'Honneur en 1917, il termine la guerre avec le grade de capitaine.
Il est député de l'Aisne de 1919 à 1924, puis de 1924 à 1932, et enfin de 1932 à 1934, date à laquelle il devient sénateur jusqu'en 1945. Il vote en 1939 en faveur de la remise des pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain (1856/1951). Il meurt en son appartement parisien du 2 avenue Montaigne.
Patrimoine
Le château de La Bove
Attestée dans les textes dès 1259, la Bove, ferme dépendante de Bouconville, est autrefois une seigneurie importante avec un château et un vaste parc dominant les plaines de Champagne. La Bove tire son nom des multiples carrières souterraines situées sous l'actuelle bâtisse. A l'origine, la propriété appartient à la cathédrale de Reims. En 1160, le château de la Bove devient une seigneurie laïque dépendant de la châtellenie d'Eppes et relevant de la grosse tour de Laon.
En 1432, la Bove est attaquée par les Anglo-Bourguignons de Rethel sous la conduite de Ternant. Le château est pris et pillé. La garnison, coupable de s’être défendue, est attaché au gibet. Le Roi reprend La Bove en 1441.
Pendant la Ligue, l'édifice constitue un des forts royalistes de la contrée permettant de surveiller la route menant de Reims à Laon. La propriété se dégradant peu à peu, la grande tour est reconstruite en 1638.
En 1719, Gaspard Hyacinthe de Caze fait entièrement rebâtir le château y ajoutant de magnifiques jardins.
En 1753, la propriété est achetée par Françoise de Châlus, dame d'honneur de Madame Adélaïde de France, qui vient avec ses soeurs régulièrement lui rendre visite en empruntant le chemin de crête auquel elles donnent le nom de Chemin des Dames.
En 1789, le château en partie en ruines est démoli. Une chapelle est reconstruite. Les écuries voûtées constituent aujourd'hui les seuls vestiges du château.
En 1821, la Famille Desèvre de Soissons entre en possession de la modeste habitation qui a survécu au château, dont il ne reste plus que les communs et le parc.
La maison de plaisance du XIXème siècle est composée d'un corps principal, flanqué de deux parties latérales de logis ajourées de trois baies cintrées au deuxième étage et de fenêtres rectangulaires au rez-de-chaussée. Le propriétaire reconstitue en partie le domaine autour de ces vestiges. Des souterrains, voûtés ou à l'état de carrières, traversent la propriété entre la ferme et le château. Les travaux entrepris mettent au jour les murs de soutènement des terrasses de l'ancien château.
La propriété est occupée lors des exactions qui opposent les Russes à la Jeune Garde de Napoléon Ier. Un officier de l'armée de l'Empereur, le général Ney, y campe le 6 mars 1814.
En 1893, le château est a Henri Rillart de Verneuil (1870/1948), qui y ajoute en 1900 deux pavillons et deux tourelles rectangulaires. Une ferme compléte le complexe architectural.
Des 1914, ce site, occupant un emplacement stratégique, est investi par l'état major allemand. En janvier 1917, le château est complètement pillé, les communs brûlés et la ferme très endommagée. Il est entièrement détruit le 15 avril 1917 : alors que les Allemands occupent le château, le propriétaire envoit 150 obus sur sa demeure.
Les travaux de reconstruction se poursuivent de 1928 à 1933. L'habitation, est désormais plus près de la vallée. La chapelle actuelle est consacrée en 1932 par Mgr Mennechet, évêque de Soissons, et reconstruite à l'emplacement exact de l'ancien château. Lors des travaux de restauration, les propriétaires habitent la maison du gardien, à l'entrée de la propriété, reconstruite en 1922.
Des vestiges de l'ancienne forteresse médiévale ainsi que le chemin pavé de la demeure du XVIIIème siècle sont encore visibles.
L’abbaye de Vaucler
Elle est située dans la vallée de l'Ailette au pied du versant Nord du Chemin des Dames, sur un lieu où se trouve déjà une église que l'évêque céde à Saint Bernard avec tous ses droits et dépendances.
Le sol sablo-argileux, ajouté à la présence de multiples sources, tendent à justifier l´occupation du site dès l´époque Néolithique (silex et sépultures de la fin de l´âge de pierre). L'installation d'une population gallo-romaine au lieu-dit Le Pré du Moulin jusqu'au IIIème siècle est attestée par la découverte de fours de potier et de bronzier et de plusieurs bas-fourneaux de fer.
Barthélemy de Jur (1080/1158) et Bernard de Fontaine (1090/1153) abbé de Clairvaux investissent ensuite l´emplacement en 1134 au lieu-dit Curtmenblein, afin d´y fonder la 15ème fille de Clairvaux. L'abbaye prend alors le nom de Vallis Clara en hommage à la communauté fondatrice. A la tête des moines, se trouve le savant écolâtre anglais Henri Murdac (+1153) abbé de Fountains en 1144 puis archevêque de York en 1147.
Les travaux de la première église s'achèvent en 1142. L'édifice est pourvu d'une longue nef de neuf travées, d'un chœur relativement étroit à chevet plat, de chapelles orientées rectangulaires groupées par paire sur chaque bras du transept. L'intérieur est recouvert d'un enduit à faux appareillage.
La construction des bâtiments conventuels s'étale jusqu'en 1160.
L'abbaye prospère rapidement, au XIIIème siècle notamment. Une importante donation sur un emplacement légèrement éloigné permet une nouvelle campagne de construction entre 1222 et 1237. Les travaux du monastère débutent à cette époque, il n'en reste actuellement que des ruines.
L'érection de l'église Saint-Martin, desservie par les moines jusqu'à la Révolution Française et détruite au XIXème siècle, se poursuit de 1226 à 1256. Maos, le projet trop ambitieux s'essouffle. Le chœur, le transept ainsi que les deux dernières travées sont alors les seuls éléments réalisés ; la nef de la première abbatiale est en partie conservée, formant ainsi l'église des convers. Le 24 juin 1257 l'abbatiale est dédicacée, encore inachevée, par Itier de Mauny, évêque de Laon.
En 1359, l'abbaye est brûlée et pillée par les Anglais. Puis, la peste décime la communauté.
Pour l'édification des constructions, les moines possèdent leurs propres carrières de pierre : celles de la Caverne du Dragon et de Chermizy qui sert également au chantier de la cathédrale de Laon. La ferme d'Hurtebise, à quelques centaines de mètres, est une dépendance de l'abbaye, qui possède également deux moulins à fouler le drap. Cinq types de bâtiments artisanaux sont présents dans l'enclos : un moulin, un four à chaux, trois fours tuiliers, deux pressoirs, un bac de tannerie.
D'importants travaux de restauration sont exécutés au XVIème siècle sous Martin Berthain qui fait réparer la quasi-totalité des bâtiments conventuels. L'église est remaniée et agrandie.
Vers 1640, le pogeonnier est construit;
A la Révolution, le monastère qui compte une vingtaine de religieux est vendu, l'église abandonnée tombe en ruine et devient bientôt une carrière où les habitants des environs viennent extraire les pierres. Les bâtiments conventuels sont utilisés comme habitation et bâtiments agricoles.
Le maréchal Victor (1764/1841) s'empare du parc de l'abbaye lors de la Bataille de Craonne le 7 mars 1814.
Avant la Grande Guerre, il reste in situ la porte d'entrée de style néo-classique et un bâtiment couvert d'un toit en pavillon, dont l'ouverture est surmontée d'un fronton. Le bâtiment des convers servant de grenier d'abondance est, lui aussi, encore très bien conservé. La grange possède une charpente de grande qualité. Vers 1890, des travaux de restauration sont engagés. Une seconde consolidation en 1908 permet la sauvegarde de l'édifice jusqu'à ce que la Première Guerre Mondiale éclate.
Les objets qui ornent l'abbaye (tableaux, marbres, orgues, grilles, ornements, horloges, cloches) sont vendus en 1821 par les nouveaux propriétaires avant que l'Administration n'en prenne possession.
Le bâtiment des convers est classé au titre des Monuments Historiques en 1911.
A la veille de la guerre, le site compte parmi les ensembles cisterciens exceptionnels du XIIIème siècle. Les quelques bâtiments qui ont échappé au pillage (bâtiment des convers, chapelle, sacristie, chapelle de l'abbé, salle des moines, porterie et colombier) sont détruits par les bombardements de la Première Guerre mondiale, notamment lors de l'offensive Nivelle le 16 avril 1917.
Placée sur la seconde ligne allemande et occupée par l'ennemi entre 1914 et 1917, l'abbaye est à de nombreuses reprises bombardée par les Français. En 1918, les alliés prennent le secteur puis les Allemands l'investissent. Classées en Zone Rouge après 1918, les ruines, laissées à l'abandon, servent de carrières de pierre pour la réparation des chemins environnants. Le site souffrent des intempéries, la pierre gélive n'étant plus protégée, se désagrège, les joints remplis d'eau éclatent.
Après la guerre, suite à la réduction des crédits, les travaux de dégagement et de consolidation ne reprennent qu'en 1936. Une partie de la salle capitulaire est restaurée en 1937. Les décombres de l'église et de la grange sont déblayés en 1943. Des fouilles effectuées à partir de 1965 permettent de dégager les substructions de l'ancienne église.
Un important jardin de plantes médicinales occupe actuellement une partie du site. L'Office National des Forêts, propriétaire des lieux, procède actuellement à la remise en état du domaine, au nivellement des abords, ainsi qu´à la plantation d'arbres.
La ferme d'Hurtebise
Elle est le lieu d'une bataille napoléonienne en 1814 et de combats durant la Première Guerre Mondiale. Le monument des Marie-Louise et des Bleuets est situé en face (voir Craonne « le Chemin des Dames »).
Un réseau de tranchées, dont les trous d'obus et l'abri bétonné sont miraculeusement préservés, est classé aux Monuments Historiques en 1999.
L'église Saint-Crépin et Saint-Crépinien
La première église construite en 1198 est consacrée en 1202 par Roger de Rozoy, évêque de Laon. Depuis 1712, l'édifice religieux posséde une relique de la Vraie Croix. La chute du clocher en 1815 entraîne celle des parties adjacentes et ébranle le reste de l'édifice déjà ruiné à sa base par l'humidité du sol. A la suite de l'accident, un architecte estime nécessaire la reconstruction totale de l'église.
Orientée Nord-Sud, l'église est pourvue d'une façade à portique supportée par quatre piliers carrés en pierre de taille. Le clocher-porche à section carrée s'appuit en arrière sur le pignon Nord. Couverte d'un berceau en plein cintre, la nef n'a pas de collatéraux et s'acheve par un chœur flanqué de chapelles secondaires. Le cimetière entoure l'église, lui-même ceint d'un mur de protection. Elle est totalement détruite au cours de la Première Guerre Mondiale. Une baraque-chapelle estétablie dès 1918.
Le village adhére à la Coopérative de Reconstruction des églises du Diocèse de Soissons dès 1922. En 1924, les murs de l´édifice primitif sont arasés avant le début des travaux, La consécration a lieu le 28 juin 1925.
L'hôpital
Un petit hôpital pour les pauvres? est fondé par la duchesse Françoise de Chalus, Dame du lieu, en 1786. Elle en confie la direction à deux Sœurs de la Charité de Paris. Une troisième sœur se charge de l’instruction gratuite des jeunes filles pauvres de Bouconville.Auparavant, un autre hôpital et une léproserie existent.
Foire et marché
En 1553, Louis de Proisy obtient du roi l’établissement d’une foire annuelle le 16 août, jour de Saint Roch, et un marché chaque semaine. Les deux sont tombés en désuétude.
Evolution de la population
Nos ancêtres de Bouconville-Vauclair …
Naissances/baptêmes :
BERTON Antoinette Angélique (sosa 217G8) le 18 mai 1768.
VIEILLARD Louis Parfait (sosa 108G7) le 4 mai 1804.
Unions :
BERTON Jean Baptiste (sosa 868G10) et CHEVALIER Catherine (sosa 869G10) le 23 juin 1729.
Décès/inhumations :
BERTON Jean Charles (sosa 434G9) le 6 septembre 1810. Il était manouvrier, bûcheron. Ci-contre sa signature en 1766.
DURAND Marie Claire (sosa 871G10), épouse VILLAIN, à une date inconnue.
LEROUX Marie Justine (sosa 219G8), épouse HAPPILLON, le 26 octobre 1852. Elle était manouvrière, puis propriétaire.
VILLAIN Marguerite (sosa 435G9), épouse BERTON, le 29 avril 1809. Elle était vigneronne.
Domiciles :
BERTON Jean Charles (sosa 434G9) et VILLAIN Marguerite en 1768.
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, photos et lecture : Wikipedia
Date de dernière mise à jour : 12/09/2020