Saint-Bauzille-de-Putois
Vue générale
Vue aérienne
Massif du Thaurac
Défilé du Thaurac
Mairie
Château, cpa
Château
Eglise Saint-Baudile
Grande rue
Grande rue
Grande rue
Grande rue, cpa
En ville
En ville
En ville
En ville
En ville
En ville
En ville, cpa
Grottes des Demoiselles
Grottes des Demoiselles
Grottes des Demoiselles
Grottes des Demoiselles, cpa
Vue des grottes des Demoiselles
Sauzet
Sauzet, les chais
Sauzet, le château
Pont suspendu, cpa
Pont suspendu, cpa
Pont suspendu, cpa
Moulin, cpa
Ce bourg rural se situe sous le massif du Thaurac, bande rocheuse abrupte de couleur ocre, et le mont Saint Mécisse, en forme de bicorne de Napoléon.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000, les Gorges de l'Hérault et les Gorges de Rieutord, Fage et Cagnasse et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les communes limitrophes sont : Agonès, Brissac, Ferrières-les-Verreries, Laroque, Notre-Dame-de-Londres, Montoulieu et Moulès-et-Baucels.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à un saint Bauzille d'argent tenant de sa dextre une palme d'or.
Toponymie
Le nom Saint-Bauzille descend de saint Baudile, un saint qui a évangélisé le Sud de la Gaule avant d'être martyrisé dans les arènes de Nîmes. L'église du village lui est dédiée.
Villa Pedoxinis, cité en 999, à la fin de l'époque carolingienne, dans le cartulaire de Gellone, cette villa comporte un grand jardin cultivé dans lequel vit un groupe de paysans.
Pedusius, nom d'un homme d'un domaine gallo-romain ; S. Baudilio de Peducis et de Pedussio au XIIème siècle ; de Pedusio en 1248 ; de Peduzis en 1252 ; de Pedusio en 1270, de Bedussio en 1273 ; de Peducio en 1536) ; Saint Beauzille de Puttois en 1740 et 1760.
En 1720, Saint-Bauzille est connue sous la variante Saint-Bauzille-d'Héraud.
Au cours de la Révolution Française, la commune porte provisoirement le nom de Bel-Hérault.
Hydrographie
La commune est drainée par l'Hérault, l'Alzon et par les ruisseaux des Mates et de la Tuilerie, tous deux affluents de l'Alzon.
Histoire
Les traces de présence humaine les plus anciennes datent de la Préhistoire. Une cavité du massif du Thaurac est inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques en 1990. C'est le seul site de l'Hérault qui recèle des traces d'art pariétal du Magdalénien supérieur (voir § Echelle des Temps), découvertes en 1967. L'occupation humaine du territoire se poursuit aux époques suivantes comme l'attestent dolmens et tumulus sur le massif du Thaurac et le mont Saint-Micisse.
Entre 999 et 1218, une église, dédiée à Saint-Baudile, est constuite avec un enclos paroissial, où les combats sont interdits, et des maisons.
Dès le XVème siècle le village se développe en dehors de cet enclos.
L’aridité des montagnes constitue un habitat temporaire, durant les Guerres de religion, les grottes du massif de la Thaurac et du mont Saint Mécisse servent de refuge aux persécutés : camisards, protestants ou curés. La ville se dote d'un temple, qui est détruit un peu plus tard.
Durant la Révolution Française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la Société Révolutionnaire, baptisée Société des amis de la Constitution.
Dans les années 1900, Saint-Bauzille-de-Putois compte de nombreux commerces (boulangeries, boucheries, cafés, épiceries, coiffeurs, maréchal-ferrant, forgeron, cordonnier...). Les habitants vivent de l’agriculture (maraîchage et viticulture) et des industries. Le secteur industriel est caractérisé par des distilleries de plantes aromatiques en 1860 et 1900, une usine à chaux et ciment en 1868, des moulins à huile, et surtout, des filatures de soie. La région connaît un essor économique important grâce à l’industrie du bas de soie. Le village recense, entre 1859 et 1876, trois filatures. Avec la crise de la sériciculture, les filatures déclinent jusque dans les années 1950, pour fermer leurs portes en 1960 à cause de la concurrence du bas nylon. Cependant, la tradition de la bonneterie demeure grâce à l’usine de fabrication artisanale de bas Sotexmi-Clio qui produit ces bas.
Chroniques communales et légendes locales
Le Massif du Thaurac
Imposante masse de calcaire qui a la particularité d’être percée par des dizaines d’avens et de grottes, la plus célèbre d’entre elles étant la grotte des Demoiselles.
D’une hauteur de 487m à son sommet, il présente de tous côtés des grandes falaises rongées par l’érosion. Le massif du Thaurac est divisé en deux par l’Hérault sur plusieurs kilomètres, offrant un paysage magnifique et de grandes falaises colorées sur un site appelé le défilé du Thaurac, situé entre Saint-Bauzille-de-Putois et Laroque.
La grotte des Demoiselles aussi appelée la grotte des Fées
Elle est visitée pour la première fois au milieu du XVIIIème siècle mais sa première véritable exploration date de 1884. Elle est inaugurée en 1932 par le président de la République, Gaston Doumergue (1863/1937, portrait de droite), et ouverte au public. Son entrée est située sur la commune.
La grotte s'est formée par l'effondrement de la masse calcaire à la suite d'une fragilisation par les pénétrations d'eau. Le doute subsiste quant à la provenance de cette eau : rivière souterraine disparue ou bien la rivière qui passe aujourd'hui 300m plus bas mais avec laquelle aucune liaison n'a pour l'instant été localisée... La grotte est très riche en concrétions, comme des stalagmites, des stalactites et des colonnes.
Autrefois appelée Grotte aux Fées pour faire écho à une légende locale :
Un berger à la recherche d'un agneau égaré se serait aventuré dans l'aven qui en marque l'entrée pour récupérer son bien. Entendant l'agneau sans pouvoir le voir, il s'est enfoncé plus avant, jusqu'à déboucher dans ce qui est baptisé aujourd'hui la cathédrale. N'étant éclairé que par une simple torche, il glissa et chuta au fond de la salle (60m de chute entre les stalactites et stalagmites). Sonné par le choc, il aperçut, avant de s'évanouir, un groupe de jeunes demoiselles, dansant et chantant autour de lui. À son réveil, il était de retour en surface avec son agneau.
Patrimoine
Le château
Il est construit au XVIIème siècle, vers 1643 par Jacques de Valat. Il est classé au titre des Monuments Historiques depuis juillet 2009.
Les informations concernant ce château, aujourd'hui propriété privée, ont été supprimées à la demande des propriétaires actuels.
La grotte des Demoiselles (voir § précédent)
L'église Saint Baudile
Elle est caractérisée par une architecture d'inspiration romane, est re-construite en 1896 sur les ruines de l'église primitive, elle-même construite entre le Xème siècle et le XIIIème siècle.
Son tympan, qui orne l'entrée, est peint en 1991 par un artiste du village, Jean Suzanne (1927/2018). Il représente saint Baudile, muni d'une hache et de la palme, ainsi qu'une foule de villageois dans la Grand'Rue (rue principale du vieux village) et, en fond, le mont Saint-Micisse.
L’église Saint Vincencian
Elle date de l’époque wisigothique et est dédiée à Saint Vincent (Saint Vincent de Huesca, martyr espagnol qui a vécu au IVème siècle). Ces ruines sont accessibles uniquement à pied.
La place du Christ
Située au centre du vieux village, est construite à l'emplacement d'un ancien cimetière. Elle tient son nom de la croix érigée en 1878, à la suite d'un mouvement religieux appelé la Mission.
La croix
Située rue de l'Agantic, marque la limite du village et de la zone protégée par l'enclos paroissial au XVIème siècle.
La remise des 3-Rois
Située dans la Grand'rue (au XIXème siècle, voie principale reliant le pays bas et les hauts cantons), sert de relai aux diligences du Service des Postes. Son imposante porte est datée de 1789.
L’ancienne filature Bourgade
qui a fabriqué des bas de soie de 1859 jusqu'au milieu du XXème siècle, est aujourd'hui réhabilitée en auberge, gîtes et chambres d’hôtes L'Auberge de la Filature.
Le pont suspendu
Réalisé en 1852, il est à l'origine construit en métal, en bois de chêne et en pierre de taille. Endommagé par une tornade le 10 octobre 1907, restauré il est finalement reconstruit, surveillé et entretenu depuis 1929. Sa dernière restauration date de 2005. Seules les pierres de taille des piliers sont d'origines.
Le moulin de l’Évêque aussi appelé le Pavillon
C'est le lieu de départ des barques qui servent à traverser l'Hérault avant la construction du pont suspendu.
Les berges de l’Hérault
Elles sont animées dans le passé par les femmes qui viennent y laver le linge, les pêcheurs professionnels et quelques chercheurs d’or. L’orpaillage y est particulièrement actif du Moyen-âge à la fin du XIXème siècle. En 1989, un plan d’eau, une esplanade et un espace de spectacle sont aménagés.
Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits et écarts
Sauzet, au cœur de la vallée de Montoulieu, au pied des Grottes des Demoiselles, est un paradis pour la vigne et l’olivier. Le Domaine de Sauzet est une des plus anciennes propriétés de la région, pionnière de la culture de la vigne et de la vinification en chais particulier.
Banal, Cazal Séquier, Frigoulet, L’Auberge, La Côte, La Plage, La Plantade, La Roquette, La Sauzède, La Tuilerie, Le Triadou, Le Mas André, Pouzols, Voulpiac.
Evolution de la population
Mes ancêtres de Saint-Bauzille-de-Putois…
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia ; La Mairie ; Domaine de Sauzet ; Office du Tourisme ;
Livres : Mémoire et Images d’un village de l’Hérault Saint Bauzille de Putois par D. Aubin
Date de dernière mise à jour : 22/05/2025