Donzy

Donzy adm 1

 

Donzy 58 geoSon territoire est coupé en deux par la vallée encaissé du Nohain. Un plateau perché à 195 m d'altitude s'étend sur la rive droite. Les premiers monts du Nivernais sont situés sur la rive gauche. Puis en aval de la ville, la vallée s'écarte en direction de Lyot et du bois de Couy.
Donzy se trouve à 42 Kms de Nevers et les villes voisines sont Perroy, Sainte-Colombe-des-Bois, Suilly-la-Tour, Ciez, Cessy-les-Bois.

600px blason donzy 58 svg  Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur, à onze billettes d’or, posées 4, 4 et 3.

 Toponymie 

La ville a porté les noms de Donziacum, Donzeium, Domitiacum, Dominiacus.
Sous le Second Empire, Donzy est appelé Donzy-l’Impérial.

 Hydrographie 

Donzy est située au confluent de deux rivières : la Talvanne et le Nohain.
Le Nohain, prend sa source à proximité d'Entrains.
La Talvanne, prend sa source du côté de Cessy-les-Bois.
Un ruisseau : L'Éminence.
L’étang de L’Eminence.

Drapeau francais fond blanc  Histoire 

Le territoire de Donzy est probablement occupé dès l'Age de Fer, au Hallstatt (voir lien « Echelles des Temps »).
L’activité humaine est constatée sur le hameau du Pré autour d’une villa Gallo-romaine qui est la première agglomération de la commune.
On trouve les premières traces de Donzy dans les écrits au VIème siècle, sous le nom de Dominiacus.
Donzy est la capitale d’une baronnie et l’un des fiefs les plus importants de Bourgogne-Franche-Comté.
En 886, la région est dévastée par les Vikings.
En 1308, avec le renforcement du pouvoir royal, Donzy devient chef-lieu de baillage.
Occupant une position stratégique pendant la Guerre de Cent Ans, la ville est prise d’assaut en 1434 par les troupes de Charles VII (1403/1461) et rasée.
Elle est à nouveau saccagée par des Protestants en 1568 et 1569.
En 1616, Donzy, qui soutient le parti de Charles de Gonzague (1580/1637) et d’Henri II de Bourbon (1588/1646) prince de Condé, défendu par Pierre de Gayardon II, gouverneur du château et de la citadelle, est assiégé par les troupes du roi Louis XIII (1601/1643), commandée par François de la Grande d’Arquian dit le maréchal de Montigny (1554/1617). La ville est endommagée.
De 1627 à 1638, la Peste sévit.
Durant la Révolution Française, Jean Baptiste Faiseau, agent du dernier duc de Nivernois, Louis Jules Mancini-Mazarini, et Jeanne Fardyr, femme Rapin, domiciliés à Donzy, sont condamnés à mort le 27 messidor an II, par le Tribunal Révolutionnaire de Paris, comme conspirateurs.
Sous le Consulat, la ville devient chef-lieu de canton et se développe grâce aux ressources de la forêt et du minerai de fer, ainsi que de l’activité des forges installées sur les rivières.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, le développement de la grande industrie et sa situation à l’écart de la grande ligne ferroviaire Paris-Lyon-Marseille et du Bourbonnais accentuent son déclin.
Pendant la Première Guerre Mondiale, 106 Donziais trouvent la mort et lors de la Seconde Guerre Mondiale, 15 décèdent (voir § "Chroniques communales").

Seigneurs et gens de noblesse

Autrefois capitale d’un vaste et ancien fief, qui eut près de 8 siècles d’existence  dans le système féodal et un prestige considérable.
La fondation de la baronnie de Donzy, vers 1020, est confiée par le comte Hugues Ier de Chalon (975/1039), évêque d’Auxerre, à son neveu Geoffroy.
Le premier seigneur dont il est fait mention dans l’Histoire est donc Geoffroi Ier, baron de Donzy, fils de Geoffroi de Semur et de Mathilde de Chalon. Il est assassiné en 1030 dans le château de Loches, par un vassal nommé Arnaud, sur ordre de Foulques d’Anjou dit Nerra.
Il a pour successeur en 1029, Thibaud de Semur (990/1065), comte de Chalon, son frère aîné. Puis, suivent Hervé Ier de Donzy (1010/1092), Hervé II de Donzy ... (voir tableau mes ancêtres en bas de page).
En 1199, Donzy est unie au comté de Nevers par le mariage du baron Hervé IV de Donzy (1173/1222) avec Mahaut de Courtenay, héritière du comte de Nevers.

 Chroniques communales 

Les reliques de Saint Caradeuc
Saint carad heucLors des Guerres de Religion, les chanoines réguliers de l'Ordre de Saint-Augustin, officiants de l’église de Donzy, souhaitent mettre à l’abri les reliques du saint, patron de leur église depuis 1180.
Ils choisissent l’église de Thury, dont les prieurs-curés sont du même Ordre, et parce que la paroisse semble éloignée des incursions des bandes calvinistes.
Malheureusement en 1587, une troupe de mercenaires protestants, allant rejoindre sur la Loire l’armée d’Henri de Bourbon, futur Henri IV, pillent et rançonnent la paroisse. Ayant découvert la châsse de Saint Caradeuc, ils la brisent et jettent à la rue les reliques qu’elle contient. Plusieurs habitants de la paroisse les ramassent et les remettent au prieur-curé qui les place en lieu sûr en attendant des jours meilleurs.
En 1612, Edmond Morin, prêtre-vicaire de Thury, Gilles Chevau, procureur fiscal, Julien Imbault et Pierre Coulade attestent par serment que les ossements ramassés par eux sont bien ceux de saint Caradeuc. Les reliques sont déposées dans une nouvelle châsse par Messire Jean Hasard, chanoine régulier de Saint-Martin de Nevers, en présence des fidèles réunis dans l’église paroissiale le 21 mars 1612.
En 1688, Mgr André Colbert, 102ème évêque d’Auxerre, fait effectuer la translation des reliques de Saint Caradeuc dans une nouvelle châsse en bois doré après la vérification du certificat de 1612 authentifiant les reliques.

Le massacre de Donzy
En 1944, à Donzy et à Sainte-Colombe-des-Bois, les nazis massacrent à titre de représailles des ouvriers qui se rendent à leur travail.
Le 1er juillet 1944 vers 4h30 du matin, une troupe allemande d’environ 1000 hommes, s’installent dans l'ancienne commune de Cosne-sur-Loire pour garder les routes de Donzy, Châteauneuf-Val-de-Bargis, Cessy-les-Bois, Suilly-la-Tour. Ils encerclent Sainte-Colombe dont les bois des Fours, proche du hameau de Couthion, sont occupés depuis quelques jours par les Résistants.
Dès leur arrivée, les Allemands, dont un des motocyclistes en reconnaissance est tué le matin même par une sentinelle FFI sur la route de Couthion, emmènent 7 habitants de Sainte-Colombe-des-Bois, dont un réfugié.
Peu de temps après la mort du motocycliste, par crainte de représailles, les habitants de Couthion se sont enfuis dans les bois où les Allemands n'osent s'aventurer. Le hameau composé de deux ou trois maisons, est incendié dans l'après-midi.
La ferme de la Galonnerie est incendiée dans la matinée, l'ennemi ayant prétexté y avoir trouvé des lambeaux de parachute. L'agriculteur dont les deux fils âgés de 14 et 16 ans se sont enfuis dans les bois, est ligoté et emmené, sa femme est grièvement blessée, alors que prise de frayeur elle tente de s’enfuir, elle décède le lendemain à l'hôpital de Cosne-sur-Loire (l'autopsie révèle 32 éclats dans l'abdomen).
Les hommes arrêtés, y compris plusieurs habitants de Donzy, sont enfermés dans une grange au hameau de Villarnault (commune de Sainte-Colombe-des-Bois), tous sont interrogés et battus à coups de crosse.
Vers 10h, des prisonniers sont transportés en camion vers Châteauneuf-Val-de-Bargis ; ceux de Donzy le sont vers midi. Vers 16h, les Allemands font monter les trois derniers prisonniers sur un tank et les relâchent peu après.
Contrairement à ce que supposent les habitants de Donzy et de Sainte-Colombe-des-Bois, les Allemands n'emmènent pas leurs prisonniers à Cosne-sur-Loire ou à Nevers... une semaine plus tard, les 7 et 8 juillet 1944, les cadavres dispersés sont retrouvés à plusieurs kilomètres : ceux des habitants de Donzy dans le bois des Fours à Asvins, celui d'un autre prisonnier dans un champ de Villarnault, d’autres au lieu-dit l'Épine à quelques mètres de la route qui joint Sainte-Colombe-des-Bois à Donzy.
Tous ont été torturés, la plupart les membres brisés, la mâchoire fracassée et achevés d'une balle dans la nuque.
Une stèle et un monument commémore l’endroit où sont retrouvés les corps au lieu-dit l’Epine.

 Patrimoine 

Le bourg conserve de nombreuses maisons anciennes dont 2 maisons à pans de bois, datant du XVème siècle portant un écusson aux armes de la Famille de la Rivière ou encore l’ancienne auberge à l’enseigne de la Fleur de Lys.

De nombreux lavoirs sont situés sur le cours du Nohain.

L’abbaye Notre-Dame de l’Epeau, ancien monastère cistercien relevant de l'Ordre du Val des Choux, devenu prieuré, est fondée en 1214, au bord de la Talvanne en amont de Donzy, par le baron Hervé IV de Donzy et son épouse Mahaut de Courtenay (1188/1257, portrait couverture livre ci-contre). Parents à un degré prohibé par l'Église, ils doivent pour prixMahaut de courtenay de la dispense obtenue du pape Innocent III, faire construire trois abbayes : la Chartreuse de Bellary, l'abbaye de Coche à Vielmanay et l'Epeau.
Cette dernière est pillée, largement détruite et les religieux chassés en 1568, par Wolfgang de Bavière (1526/1569), duc des Deux-Ponts, à la tête d’un groupe de mercenaires protestants traversant le pays pour rejoindre l'armée protestante en Limousin ; puis en 1569 par des huguenots de La Charité-sur-Loire commandés par le capitaine Le Bois de Merille, qui massacrent le prieur avec 10 prêtres des paroisses alentour. Ils ne quittent la région qu'à la Saint-Barthélemy en 1572.
Mgr Champion de Cicé (1760/1801), dernier évêque d'Auxerre avant la Révolution Française, fait  mettre en vente les ruines de l’église gothique : le transept gauche transformé en chapelle, les murs du transept droit, les piliers de la nef et le pigeonnier. Elles sont acquises par Claude de la Barre en 1773.
L'ancien logis abbatial est remplacé par une gentilhommière au XIXème siècle. La propriété s'est transmise à ses descendants jusqu'à nos jours.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1927.

L’ancien prieuré Notre-Dame-du-Pré, est construit en 1107 sous mes ancêtres Hervé II de Donzy (1065/1120), baron du lieu, dont le père, Hervé Ier de Donzy (1010/1092) a donné le 25 mars 1055 l'église paroissiale du Vieux-Donzy (aujourd'hui chapelle Saint-Martin) à l'abbaye de Cluny avec l'assentiment de Geoffroy, évêque d'Auxerre, et le consentement de ses deux fils, Geoffroi II (1040/1097) et Hervé II, et de son frère, Savaric.
Le prieuré est conventuel de l'Ordre de Cluny et le prieur y a le droit de totale justice.
Un corps de logis à pignons, maison  du prieur, désigné en 1786 comme château seigneurial, se trouve au Sud de l’église. C'est aujourd'hui une demeure privée.
Du prieuré, il ne reste que les ruines de l'église qui suit.

L’ancienne église Notre-Dame-du-Pré construite à la même époque que le prieuré, est une église romane avec son narthex, comportant trois nefs à deux travées et bas-côtés voûtées d'arêtes, dont les arcades retombent sur des colonnes engagées. Les chapiteaux aux décors de végétaux sont de type corinthien.
Elle est ruinée pendant les Guerres de Religion et vendue comme Bien National à la Révolution.
Les vestiges se composent des deux premières travées de la nef, du clocher et d'une partie du mur de la nef maîtresse avec deux grandes arcades à plusieurs rouleaux. Le tympan roman du portail Ouest représente la Vierge assise, tenant l'enfant Jésus nimbé sous un dais de style byzantin, porté par des colonnettes sculptées ;  la Main céleste ; un ange et le prophète Isaïe. L'ensemble est encadré de voussures finement décorées.
Le cimetière actuel est à l'emplacement du transept, du chœur et de la crypte.
A l’intérieur se trouve une tombe en dos d’âne portant le nom de Charles Roussel, chanoine de Donzy, mort en 1599.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1840.

L’église paroissiale Saint Carrad’Heuc (Caradeuc), autrefois collégiale, fondée au XXème siècle, est détruite et rebâtie à plusieurs reprises.
L'édifice actuel est construit au cours du XVème siècle, restauré au XVIème siècle et dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Sa cloche, provenant de Notre-Dame-du-Pré, est datée de 1700.
Le chœur se terminant par un chevet à pans coupés, est voûté sur membrures rondes et date  du XVème siècle.
Elle comprend trois nefs flanquées de chapelles qui sont les seuls vestiges de l'édifice primitif, avec des fenêtres gothiques à remplages flamboyants.
Elle possède un clocher-porche.
La porte latérale du XVIème siècle comporte des moulures, des marmousets, de petits animaux.
Dans la chapelle Sud, un autel avec quatre pilastres à moulures date du XVIème siècle.
Les fonts baptismaux sont du XVIème siècle et comporte une épigraphe extérieure Liberté, Égalité, Fraternité  datant de 1881.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en totalité en 1998.

La chapelle Saint-Martin-du-Pré, édifiée sur l’emplacement d’une église primitive, date des débuts du christianisme en Gaule. L’existence aux alentours de tombes anciennes et de sarcophages le prouve.
Saint Aunaire en 596 et Saint Tétrice en 691 font état de cette paroisse, placée sous la protection de Saint Martin qui évangélise la région.
En 1569, les Protestants saccagent Donzy-le-Pré et n’épargnent pas la chapelle qu’ils incendient.
Elle n’a plus de desservant depuis la Révolution Française. Le dernier abbé, nommé curé de Saint Martin, refuse de prêter serment à la Constitution Civile du clergé. Très malmené, il tient tête aux révolutionnaires avec obstination, arrêté en 1792, conduit à Nantes avec 61 prêtres réfractaires de la Nièvre, il meurt des suites de sa détention, à peine âgé de 30 ans, à l’Hôtel-Dieu de Brest.
L’édifice a une seule nef, le chœur est du XIVème siècle. La façade présente un portail en cintre un peu surhaussé dont l’archivolte torique, accompagnée d’un rang de perles et de quelques moulures, retombe sur deux colonnettes dont l’une a disparu, l’autre à un chapiteau sculpté d’un aigle. Une baie cintrée, actuellement bouchée et trois corbeaux supportent le toit d’un porche. Les murs de l’église sont appuyés sur des contreforts plats terminés en biseau.
La reine margotA l’intérieur, deux baies ogivales percent les murs latéraux ; un très ancien bénitier du XIIIème siècle, grossièrement taillé dans un bloc de granit, repose sur un des chapiteaux provenant du prieuré Notre Dame du Pré voisin ; une imposante pierre tombale représente Françoise de la Rivière (1587/1607), brièvement dame d’honneur de la reine Marguerite de Valois dite la Reine Margot (1553/1615, portrait de gauche) à partir de 1605 quand celle-ci est autorisée à reparaître à la cour et à reconstituer sa Maison. Son effigie gravée au burin la montre en grand costume de cour, les mains jointes sur la poitrine. L’inscription indique qu’elle est décédée à l’âge de 20 ans en l’année 1607.
Le sol de la chapelle offre une grande diversité de dalles funéraires des XVIème et XVIIème siècles. Il s’agit pour la plupart de Maîtres de forge ou de personnages connus.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1984.

L'hôtel-Dieu prend la suite d'une Maladrerie construite probablement à l'emplacement actuel de la Mairie et quitte le centre du bourg en 1655, pour s'installer dans un bâtiment communal. En 1712, les Sœurs Hospitalières de Gien font construire un premier bâtiment auquel est adjoint dans le courant du XIXème siècle d'autres corps de bâtiments dont une maison vers 1840, acquise en 1899, voisine d'une autre maison dite asile Frappier, du nom de son fondateur, de 1860.
Les Sœurs de la Charité de Nevers, remplaçant la première communauté installée, sont chassées à la Révolution et réintégrées en 1814.
En 1853, l'Hôtel-Dieul est le seul établissement, avec Cosne, à recevoir les enfants abandonnés par les nourrices qui ne sont plus payées par les parents.
En 1820 et 1835, un bâtiment sur cave et une salle des morts sont bâtis.
De 1866 à 1869, une campagne de travaux, conduit à la construction d'une nouvelle salle de malades et au réaménagement du bâtiment d'origine qui abrite les sœurs, une nouvelle classe, un dortoir, un parloir et un réfectoire. Le legs du président Frappier de Saint-Martin, par testament du 28 septembre 1868, permet à l'établissement d'ouvrir dans une maison voisine, une salle d'asile et une école de jeunes filles (actuelle école maternelle).
En 1873, la chapelle est reconstruite ainsi qu’un pavillon supplémentaire, le Nohain où se trouvent installés le lavoir, la buanderie et la salle de bains.
En 1932, après des travaux de restructuration dans les locaux du XIXème siècle, la capacité passe de 12 à 27 lits. En 1939, une maternité est ouverte et fonctionne jusqu'en 1969. En 1946, l’acquisition d’un immeuble jouxtant l’établissement permet une capacité de 45 lits en 1951, puis de 80 lits en 1956. L'ensemble est fortement restructuré vers 1990.
En 1991, une galerie vitrée est posée, elle relie l’ensemble initial au pavillon Frappier de Saint Martin de 1860.
Une chapelle à une nef, accolée à une sacristie, de style néo-roman est située à part. On y accède par un portail composé de 2 colonnes aux chapiteaux à feuilles d'acanthes, surmontant un tympan sculpté d'un saint Roch.
Les anciens bains subsistent au fond du jardin.

La chapelle Saint-Étienne-de-la-Grande-Brosse, ancienne chapelle du château, est édifiée en 1155.
Ce sanctuaire en croix latine est composé d’une seule nef voutée en berceau, éclairée par quatre baies plein cintre, séparée du chœur par une arcade brisée et de deux chapelles latérales du XVème siècle. La chapelle Sud est dédiée à la Vierge. Dans la chapelle Nord se trouvent deux sépultures du XVIIème siècle dans lesquelles sont inhumés les desservants ou bienfaiteurs de l’église.
L’abside en cul de four est éclairée par deux baies étroites.
Le portail plein cintre d’inspiration romane, surmonté d’une baie étroite, est construit en saillie. Il est encadré par deux colonnes supportant deux chapiteaux sculptés. Les colonnes présentent de nombreux graffitis témoignant des pratiques superstitieuses des habitants du village et des environs.
Le beffroi du clocher renferme une cloche du XVIIIème siècle, ayant pour nom Marie Anne Augustine, bénie en 1738. Elle a pour marraine Marie Anne Frappier de Montbenoit, fille du procureur de Donzy, et pour parrain Augustin François Palteau, avocat au parlement et baillis de La Grande Brosse.
La chapelle a fait l’objet d’une restauration au XIXème siècle. La nef a été rétrécie par la construction d’un hall d’entrée.

Le château de Donzy, à la fin du IXème siècle, est une forteresse redoutable et une habitation seigneuriale importante. Vaste et bien bâti, il s’élève au sommet d’un coteau qui domine la ville et la vallée du Nohain. Son enceinte comprend la ville fermée ou ancienne ville de Donzy.
La collégiale de Saint Carrad’heuc est construite près des murs d’enceinte du château.
Au XIème siècle, le baron Geoffroy Ier de Donzy, habite le château.
Les fortifications du château sont plus anciennes que celles de la ville qui est venue se grouper au pied de son donjon et de ses murs. L’enceinte fortifiée de la ville date de l’époque de l’affranchissement de la cité en 1198.
La porte principale, située à proximité de l’emplacement de l’actuelle entrée du château, était crénelée et garnie de herses, et s’ouvrait sur la route de Cessy-Les-Bois. Cette porte très fortifiée gardait le point le plus vulnérable de l’enceinte du château ; une autre porte, qui existe encore, relie la ville à l’église Saint Carrad’heuc. Trois poternes donnaient accès aux remparts et fortifications.
Louis viiLes fortifications, garnies de deux énormes tours d’angles, étaient reliées à celles de la ville.
Le 11 juillet 1170, le château est rasé par le roi Louis VII dit le jeune (1120/1180, portrait de droite) et le comte de Nevers, Guy Ier (1149/1176).
Il est réparé et reconstruit au XIVème siècle mais dans des proportions moindres.
En 1752, les barons ne peuvent plus habiter le château avec leur suite car il ne se compose que de petits corps de logis renfermant chacun cinq à six pièces. De ces bâtiments il reste aujourd’hui une grosse tour ronde composée au rez-de-chaussée d’une pièce voûtée qui communique, par un escalier pratiqué dans le mur, avec les deux étages supérieurs non voûtés. A cette tour sont attenants, d’un côté, les restes d’un portail, de l’autre, un bâtiment desservi par un escalier en vis, ajouré de petites baies carrées à tympan trilobé.
A la fin du XVIIème siècle,  le domaine passe aux mains de la famille Usquin, propriétaires actuels depuis 7 générations.

Le château de la Motte Josserand, sous le système féodal, cette seigneurie est un fief du comte de Nevers et relève de la châtellenie de Donzy. Aujourd’hui, le château se situe sur la commune de Perroy.
La première mention du château date de 1248. C'est un acte de foi et hommage rendu par Josserand de la Rivière à sa féale Mathilde, comtesse du Nivernois, pour la maison forte de la Motte, dite Villiers, sise auprès de Donzy.
Gille de Suilly, seigneur de la Motte-Josserand, sire de la Motte et Beaulmont, est le premier seigneur mentionné. En 1332, il rend hommage au comte de Nevers suzerain pour la maison forte de la Motte-Josserand.
Guillaume jouvenel des ursinsEn 1426, le château est vendu par Jeanne de Bazoches au célèbre Perrinet Gressard, redoutable chef de bande, adversaire de Jeanne d'Arc.
En 1447, Guillaume Jouvenel des Ursins (portrait de gauche), chancelier de France sous les rois Charles VII et Louis XI, à partir de 1465, se fait appeler seigneur de la Motte-Josserand.
En 1556, le château appartient à la famille de l'Hôpital.
En 1620, Nicolas de l'Hôpital, conseiller du roi, rend hommage pour la Motte-Josserand. Il est à l'origine des plus grandes transformations du château. Le blason qui figure au-dessus de la porte d'entrée du château est le sien.
En 1734, la terre appartient à Jean Baptiste Maurice Haguenier et à Antoine Baudron.
En 1856, le château appartient à Jean Guinot Monmignot, meunier à Colméry. L'actuel propriétaire est un de ses descendants.

Un bel hôtel ancien dit Frappier de Saint-Martin, des XVIIème et XVIIIème siècles, est devenu un bâtiment communal, où la Maison des Associations s’est installée. Il porte le nom d'une vieille famille bourgeoise de Donzy, les Frappier, qui occupe depuis le XVème siècle dans la région, des charges administratives et ecclésiastiques de la ville : maires et échevins, lieutenants de gruerie, chanoines et trésoriers du chapitre Saint Caradeuc. Propriétaires de quelques moulins, certains membres de la famille Frappier se tournent au XVIIème siècle vers l’exploitation des forges de la région : l’Epeau, Vergers, L’Eminence, Bailly.

Le moulin de Maupertuis, date de la fin du XIVème siècle. Il a fonctionné jusqu'en 1961.
Au début du XXème siècle, c’est une petite minoterie qui ne cesse d’être modernisée jusqu'au début des années 1950. Il ferme définitivement ses portes en 1961 avec son dernier meunier, Paul Carrouée. A sa mort, en 1987, les bâtiments sont mis en vente. 
En 1989, avec l’aide de partenaires, l’Association Culturelle du Donziais achète le moulin pour le sauvegarder et le transformer. Il devient en 1991, l’Écomusée de la Meunerie.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1991.

Le moulin de l'Île, est le seul encore en activité en 2017. Il date du XIXème siècle et possède une meule de pierre, des pressoirs inversés et une turbine hydraulique activée par la rivière Le Nohain.
On y produit de l'huile de noix et de noisettes depuis 150 ans.

Le moulin du Commandeur tire son nom des titres que portent les seigneurs religieux, puis laïcs propriétaires du lieu. Mentionnée en 1676 dans un procès qui oppose les habitants de Donzy, au commandeur de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, propriétaire du moulin, le Commandeur est à cette époque un bâtiment modeste.
Jacques francois de chastenet de puysegurEn 1765, il est la propriété du marquis Jacques François Maxime Chastenet de Puységur (1716/1782, portrait de droite), lieutenant général des armées du Roy, commandeur de l’Ordre de Saint Louis et seigneur du château de la Brosse.
Jean Monmignot, issu d’une grande famille de meuniers, signe un bail à rente fermière sur le moulin du Commandeur en 1750. Après deux baux à rentes successifs de 9 ans, sa veuve, Marie Jeanne Poingt, en fait l’acquisition en 1778. Le moulin comprend à cette période un bâtiment servant de demeure et une paire de meules pour la fabrication de la farine. En 1798, un bâtiment  en vis-à-vis est construit et doté d’une  roue à pales destinée à entraîner un battoir  à écorce pour l’extraction du tanin.
En 1811, l’activité prospère de la famille Monmignot leur permet d’élever une maison de maîtres et des bâtiments agricoles, face au moulin.
Après la révolution industrielle de la seconde moitié du XIXème siècle et l’apparition des Grandes Minoteries, le moulin cesse toute activité.
Depuis plus de 7 générations, il est la propriété de la famille Bertrand-Monmignot

 Personnages lié à la commune 

François Louis Godon (1755/1800), maître-horloger français, est né à Bagnaux hameau de Donzy.

Nicolas Augustin Paliard dit Paillard (1756/1832), général de la Révolution et de l’Empire, est né dans la commune le 28 août 1756 et décédé à Entrains-sur-Nohain.

Pierre Justin Couroux-Desprez (1757/1823), homme de loi à Donzy, administrateur du district, procureur de la commune de 1792 à 1796, nommé sous-préfet de Cosne-sur-Loire de 1800 à 1811, député de la Nièvre pendant les Cent-Jours en 1815, puis président du tribunal de première instance de Cosne-sur-Loire, fonction qu'il exerce jusqu'à son décès. Il est né à Donzy le 7 août 1757.

Victor Monmignaut (1819/1891), artiste peintre, est né le 26 décembre 1819 au moulin de la Bertine de Donzy. Il fait ses études au petit séminaire de Nevers. Eugène Delacroix (1798/1863) accepte de le prendre comme élève. Il travaille chez le maître une dizaine d'années.
Gravement malade, il se retire dans le château de La Motte-Josserand, propriété familiale. Il guérit rapidement et en 1857 épouse Corinne Frigolet, native de Prémery où le couple s'installe, après l'acquisition d'une charge de greffier. Deux enfants naissent mais son épouse meurt en 1864. Il vend sa charge et rentre au château familial où il peut se livrer à la peinture et au dessin, travaillant sur des natures mortes, paysages, portraits ou sujets religieux. En 1887, il participe à l'exposition des Beaux-Arts de Nevers. Il meurt à Perroy dans son château de La Motte-Josserand en 1891.

et bien d’autres encore ...

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Le village de la Grande Brosse est  saccagé et incendié à deux reprises par les Huguenots, venus de la Charité et conduit par le seigneur de Garchy, de  Marafin.

Bagnaux, Bois Gratton, Champromain, Chassenet, Châtelaine, Châtre, Crézan, Donzy-le-Pré, L’Aubron, L’Eminence, L’Entonnoir, L’Epeau, Les Goths, Lyot, Saint-Martin-du-Pré, etc...

 Evolution de la population 

Donzy demo

 Nos lointains ancêtres de la noblesse de Donzy ... 

5 naissances/baptêmes et  5 décès/inhumations y sont enregistrés :

Donzy ancetres

 Carte de Cassini 

Donzy cassini

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia, Terres et seigneurs en Donziais, Office de Tourisme du Donziais, Le Moulin de l’Ile, Mairie de Donzy,
Patrimoine historique de Donzy.

Date de dernière mise à jour : 09/09/2019