Montjavoult

 

Montjavoult oise adm

 

Montjavoult oise geoPremière commune du canton en superficie, ce village du Vexin Français, se dresse sur une butte qui couvre un tiers du plateau vexinois, c’est l'un des plus hauts villages du bassin de la région parisienne.
?????Le village est jumelé depuis 1992 à North Curry, village anglais situé dans le Somerset, au Sud-Ouest de l'Angleterre.

Montjavoult blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or aux deux doloires de gueules en demi-cercle enforme de mont, surmontées d'un sautoir ancré d'azur chargé d'une fleur de lys du champ.

 Toponymie 

Montjavoult = mons Jovis, mont de Jupiter.
Les noms d’origine romaine sont très nombreux dans le Vexin, même si ceux qui font référence à des dieux sont plutôt rares (Marquemont, mont de Mercure).

 Hydrographie 

Le ru d'Hérouval prend sa source au lieu-dit Fontaine des Gens de Paris, il traverse ensuite Boury pour se jeter dans l'Epte en aval de Dangu.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

L'occupation de la butte est très ancienne mais reste assez mal connue. 
De l’époque néolithique, les nombreux outils en pierre taillée ou polie retrouvés prouve l’installation de tribus déjà sédentarisées, au pied des collines ou dans les deux vallées de la commune. Des grottes creusées dans les falaises calcaires qui bordent Valécourt leur servent d'abris.
Une allée couverte de 13m de long, contenant plusieurs squelettes, est découverte en 1839 à Hérouval, son toit est formé de dalles disposées en triangle. 
De la Gaule indépendante, il ne reste rien de précis, sinon des légendes persistantes, dont celle d’assemblées de druides sur la butte de Montjavoult.
L’occupation romaine laisse de nombreux témoignages, notamment les traces de grandes fermes gallo-romaines, établies sur les meilleures terres et les plus accessibles du plateau, quatre à Beaugrenier et trois au Bout du Bois. Des pièces de monnaie sont trouvées dans l’enceinte du bourg. Un dallage de pierre formant un carré de cinquante pieds de côté près d’une fontaine derrière l’église, semble appartenir au Temple de Jupiter mentionné par le jurisconsulte Philippe de Beaumanoir (1252/1296) dans ses Coutumes du Beauvaisis.
Des cercueils en pierre taillée monolithes, particulièrement abondants à Valécourt et sur la butte, témoignent d’une densité de population élevée. Un empilement de cercueils formant une sorte de muraille défensive de plusieurs mètres de hauteur à côté de l’église, indique qu'un important cimetière mérovingien devait se trouver à proximité, probablement déplacé à la hâte pour se protéger d’une attaque, peut-être des Vikings. En-dessous, les fondations d’un bâtiment plus ancien sont visibles.
Au Moyen-Age, l’abbaye de Saint-Denis obtient d’importants domaines dans le Vexin, dont Montjavoult, fief ecclésiastique entre les mains du seigneur-abbé, dans la mouvance de l’archevêché de Rouen quand le Vexin lui est rattaché.
Au XIème siècle, une première église en pierre est édifiée sur la butte. Vers 1250, Montjavoult est classé par l’archevêque de Rouen parmi les neuf plus forts bénéfices des 50 églises du doyenné de Chaumont. En 1337, l’église de Montjavoult est la plus riche du doyenné. 
Les Anglais occupent le Vexin pendant plus de 30 ans, à Montjavoult, l’importance des reconstructions du XVIème siècle laisse penser que l’église a subi des dommages.
Dans les hameaux, des seigneurs laïcs obtiennent des fiefs, le plus important d’entre eux est celui du Bout du Bois. L’abbaye de Saint-Denis se trouve diminuée.
Le cahier de doléances de 1789 est préservé. Il est rédigé par les paysans du village rassemblés sous l’autorité du syndic Pierre Masse, élu l’année précédente. En 1790, Montjavoult est promu chef-lieu de canton. Sous la Terreur, au printemps 1794, l’église est dévastée.
Au XIXème siècle, la renaissance du protestantisme part d’un mouvement de contestation lancé par un habitant de Valécourt, Georges Mignot. Appuyés à Paris par le Consistoire, les protestants de Montjavoult obtiennent en 1851 l’autorisation de célébrer librement le culte dans un simple hangar, puis de créer une école réservée à leurs enfants. Une des conséquences du développement du protestantisme à Montjavoult est la création de l’Œuvre des Trois Semaines (voir § suivant).
Pendant la Première Guerre Mondiale, Montjavoult sert de base arrière à diverses troupes et le château du Bout du Bois accueille en 1918 une partie du haut état-major américain.
L'été 1939, plus d'une soixantaine d'enfants sont en colonie de vacances avec l'Oeuvre des Trois Semaines, les filles à La Clé des Champs, les garçons à La Sapinière, quand intervient la déclaration de guerre à l'Allemagne. Paris se vide et l'Oeuvre garde un certain nombre d'enfants en pension loin des premiers bombardements pour l'automne et l'hiver mais ils y sont encore en juin 1940 et c'est l'exode... Ils sont alors accueillis dans une vaste demeure protestante de Roquecourbe près de Castres (Tarn) où ils restent deux mois avant de revenir en wagon à bestiaux à Montjavoult. A partir d'octobre 1940, la persécution antisémite prend un caractère atroce et l'Oeuvre des Trois Semaines cachent les enfants juifs.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Le fief de Montjavoult :
Victor maurice de broglieLa Famille Mornay, de la branche du pape des huguenots, Philippe Duplessis-Mornay (1549/1623, portrait de gauche) règne sur le domaine ; Philippe duplessis mornay 1549 1623en 1668, le maréchal Victor Maurice de Broglie (1647/1727, portrait de droite) et ses descendants ; à la veille de la Révolution Française, Marie Françoise de Broglie (+1796), veuve du comte Charles Joseph Robert de Lignerac (+1743), détient le fief.

Au château du Bout du Bois :
A l’époque où Montjavoult est une seigneurie ecclésiastique dépendant de l’abbaye de Saint-Denis, un seigneur laïc règne sur le seul château de la commune.
Au XIIIème siècle, la première Famille à occuper le château est celle d'Agnès du Bout du Bois, épouse de Guillaume de Flavacourt.
Au début du XVIème siècle, Philippot Fleurot du Bois en est le seigneur. A la fin du siècle, le fief passe par mariage à la Famille de Caumont, originaire de la Somme.
En 1663, Antoine de Caumont s’endette pour racheter le château à son frère Charles de Caumont et ses héritiers vont traîner cette dette comme un boulet. Ils sont forcés de le vendre en 1720 à un dénommé Louis Robert, conseiller au Parlement de Paris.
Ce dernier est atteint d’une véritable boulimie d’acquisitions : Lierville, Boubiers, Monneville, Marquemont, Le Breuil, Montjavoult, Reilly, etc…  Son château principal est celui du Boulleaume à Lierville. Son fils, Louis Pierre Robert de Monneville, et son petit-fils, Louis Nicolas Robert de Lierville, sont également conseillers au Parlement.
Une arrière-petite-fille de Louis Robert, Marguerite de La Myre (1833/1892), en épousant en 1857 Elzéar de Villeneuve-Bargemon (1828/1878), lui apporte le Bout du Bois.
Leur fils Hélion de Villeneuve-Bargemon (+1956) y habite, il est l'époux en 1894 de Simone de Froissard (+1937), d’une vieille Famille du Jura, férue de sculpture animalière. Elle se spécialise dans les groupes équestres, expose dans divers Salons Parisiens de 1900 à 1914, et peuple le château de ses bronzes. Quand les Allemandss'installent en 1940, ils découvrent la collection de bronzes... tout est confisqué pour être fondu. Hélion se retire dans son château de Bersaillin et loue le Bout du Bois à son neveu le marquis de Froissard.
Le  domaine est vendu en 1970.

A Beaugrenier (Boisgarnier) :
La Famille Caumont restent seigneurs du lieu jusqu’à la fin du XVIIème siècle.
Le seigneur a le devoir et le privilège d’accueillir l’archevêque de Rouen à l’ancienne frontière de l’Epte chaque fois qu’il vient en Vexin Français, de tenir son cheval par la bride jusqu’à la prochaine auberge et de partager son repas, moyennant quoi on lui offre un hanap de vin.
Jean de Caumont, garde des livres et des médailles du cabinet du roi, est apparenté à plusieurs académiciens, il participe activement à la vie intellectuelle parisienne.
Après les Caumont, des voisins, la Famille Aubourg, marquis de Boury, rachète Beaugrenier.

A Hérouval :
Le premier seigneur connu est Charles II du Bec-Crespin (1498/1551), vice-amiral de France, ouvertement Protestant, transforme la région en foyer d'accueil pour ses coreligionnaires.
A la fin du XVIème siècle, le seigneur est Louis Audouin (+1614) d'origine normande, époux de Marie du Mesnil-Jourdain, il est enterré dans la chapelle de la Vierge de l'église de Montjavoult.
Le fief est racheté par Antoine de Vion (1575/1632) écuyer, de la branche des seigneurs de Gaillon.
Son fils, Antoine de Vion d'Hérouval (1606/1689) officiellement auditeur à la Chambre des Comptes, érudit et diplomatiste (1),, lui succède à son décès. Dévoreur de livres et d'archives, qu'il régurgite sous forme de compilations, dictionnaires ... il met ses vastes connaissances au service de ses contemporains, historiens, littérateurs ou philosophes, ce qui lui vaut la gratitude des écrivains de l'époque et une notoriété certaine qui rejaillit sur le hameau dont il porte le nom. Il reste peu de temps à Montjavoult.
En 1641, Pierre de Noyon (1601/1675) époux la même année d'Elisabeth d'Abancourt (1620/1660), dame de Beausseré, est seigneur d'Hérouval.
Son fils, Louis de Noyon (1642/1711), épouse en 1661 Marie Anne Durand (1640/1679). Le couple e a 4 enfants nés à Montjavoult : deux fils et deux filles. Le fief est transmis à leur fille Marie Suzanne de Noyon (1676/1736) épouse en 1710 de Pierre de Marle (1674/1736) capitaine d'infanterie du régiment de Rochefort qui devient seigneur d'Hérouval en 1716. 
En 1738, Pierre de Marle Jr, épouse Marie Agnès Daniel, fille de Nicolas Daniel et de Marie Jeanne Baptiste d'Aubourg.
Une de leurs filles, Marie Agnès de Marle (1734/1777), épouse en 1758 à Fours-en-Vexin son lointain cousin, Jean de Gallet de Vallière (1707/1778) et lui apporte Hérouval, mais les seigneurs n’habitent plus Hérouval.
En 1769, Pierre Masse épouse en seconde noces, Marie Clémence Phanye, sœur du receveur d'Hérouval et veuve de celui de Beaugrenier. En 1773, il apparaît comme receveur de Beaugrenier. Sa réussite provoque des jalousies, il est une des principales victimes de la fameuse affaire Sevestre(2) en mars 1778. En juin 1789, il se dit seigneur d'Hérouval mais comme il n'est pas noble, il n'apparaît pas comme représentant de ce fief aux Etats Généraux.
Au XIXème siècle, l'ensemble est acheté par Alexandre Joseph Toussaint Sanson-Davillier (1793/1863), banquier et industriel, régent de la Banque de France et de la Filature de Gisors, la plus grosse entreprise de la région avec un millier d’ouvriers vers 1850. Il découvre au goulet de Merval en 1842, un ensemble de 14 sarcophages contenant des lances, des ornements de fer ou de bronze, et un médaillon romain. Vers 1860, il quitte la direction de la filature et meurt trois ans plus tard.
Le manoir, devenu ferme, passe de main en main : Pierre Gillouard en 1918 ; vers 1935, Henri Goré ; en 1953, le petit-fils de ce dernier, Philippe Gautier, prend la suite.

 Chroniques communales 

L'oeuvre des Trois Semaines
Cette oeuvre évangélique est sous l'autorité de la Société Centrale Protestante d'Evangélisation fondée à Paris en 1847. De 1868 à 1884 le pasteur Théophile Lorriaux (1838/1910) en est l'agent général. A partir de 1881, avec son épouse Simée Esther Poulain (1846/1924), ils envoient à la campagne pendant au moins trois semaines des enfants à la santé fragile des milieux deshérités de Paris (c'est l'origine des colonies de vacances). L'instituteur de Montjavoult, Joseph Benech, les aide à trouver des familles d'accueil.
Capture d ecran 343En 1890, le couple achète deux maisons La Métairie et La Maisonnette qui deviennent La Clé des Champs. En 1891, la grange est transformée et devient Le Chalet. L'Oeuvre achète ensuite plusieurs maisons (voir diaporama en bas de page) dans divers hameaux de Montjavoult, ainsi qu'au bord de la mer et dans le Cantal.
Le pasteur Théophile Lorriaux meurt en 1910, année où plus de 2000 enfants et 200 mères de familles sont partis en vacances par ses soins. Sa femme et ses deux filles dirigent alors l'Oeuvre. En 1913, elle devient Association Reconnue d'Utilité Publique et reçoit 2605 colons, 258 mamans et 18 papas.
Pendant la Première Guerre Mondiale, les maisons sont occupées par l'armée, devenant le centre de travaux de défense du camp retranché de Paris. A partir de 1918, d'importantes réparations et reconstructiuons sont nécessaires dans toutes les maisons, afin de pouvoir recommencer à recevoir des colons à partir de1923.
En 1924, Robert Lorriaux fils, au décès de sa mère, reprend les rènes de l'Oeuvre qu'il développe considérablement. En 1934, il rachète à l'Eglise Evangélique de Beauvais, les bâtiments construits en 1855 et les transforme. L'oratoire de 1856 est remplacé par un Temple où durant plus de 20 ans les protestants de la région se rassemblent. Puis, le Temple, mal entretenu, est désaffecté pour raisons de sécurité et les cultes se tiennent dans une des salles de La Clé des Champs.
La guerre de 1939-1945 et les lois du Gouvernement de Vichy voient La clé des Champs devenir une Maison permanente d'enfants. En 1943, une trentaine d'enfants y vivent.
A partir de 1958, il n'y a plus de placements familiaux et l'Association se défait de différentes maisons. Dès 1960, il ne reste plus que trois maisons : La Clé des Champs permanente et mixte, l'Etoile de mer et La Fon del Sol.
En mai 1969, la Clé des Champs est conventionnée par les Pouvoirs Publics.
En 2003, l'Oeuvre doit mettre en vente les deux maisons de colonies de vacances ne répondant plus aux normes et en 2006, une nouvelle maison est construite.

Montjavoult et le cinéma
La scène du mariage, au début du film Les aventures de Rabbi Jacob réalisé par Gérard Oury (Image 1 ci-dessous), sous son propre scénario, sorti dans les salles en 1973, avec Louis de Funès, Henri Guybet, Suzy Delair, Claude Piéplu, Marcel Dalio,  etc… est tournée devant l’église de Montjavoult.
Le paysage de Montjavoult et de ses environs est présent dans le film Les Cracks réalisé par Alex Joffé en 1967 (Image 2 ci-dessous) avec  Bourvil, Robert Hirsch, Bernard Verley, Patrick Préjean, Anne Jolivet, Monique Tarbès, etc… la ferme des Bôves apparait en arrière-plan.
Trois Montjoviciens jouent les clients du bar dans une scène du film Fortuna, réalisé par Alex Joffé en 1960 (Image 3 ci-dessous), avec Bourvil, Michèle Morgan, Frédéric Mitterrand, Rosy Varte, Gaby Morlay, Alan Scott, Pierre Doris, etc…


Rabbi jacobFortunaLes cracks

 Patrimoine 

L’église Saint Martin
Assise sur un petit tertre que domine une massive tour de la Renaissance, l'église Saint-Martin, possession de l'abbaye de Saint-Denis jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, est un édifice très complexe. Datant pour l'essentiel du XVIème siècle, elle a en réalité pour base une église romane du XIème siècle, dont subsiste essentiellement le bas-côté Sud. Elle comportait une nef de trois travées avec bas-côtés couverts de voûtes en berceau plein cintre, un transept saillant avec clocher sur la croisée et un chœur de plan inconnu. Dans les combles, le mur goutterôt Nord a gardé son appareil en arêtes de poisson et des petites fenêtres à claveaux simulés.
Au XIIIème siècle, un chœur à chevet plat de deux travées avec bas-côtés remplace le chœur roman. Il sert de base, avec le transept roman, à la reconstruction presque totale de l'église, au XVIème siècle suite aux nombreuses destructions de la Guerre de Cent Ans.
Le portail et le clocher de style Renaissance, sont bâtis dans les années 1550. Semblable à un arc de triomphe avec sa voûte à caissons fermement encadrée par deux colonnes cannelées et une large frise sculptée, le portail est, tant pars sa composition que par le foisonnement de son décor, l'une des œuvres majeures de la Renaissance dans le Vexin avec ceux de Marines et de Gisors.
Le mobilier compte quelques éléments intéressants au premier rang desquels une exceptionnelle Vierge à l'Enfant en pierre, du XIVème siècle.
En 1663, alors qu’Antoine de Caumont (+1682) époux en 1642 de Marguerite d'Acheu (1624/1694) reçoit en son château son beau-père, Antoine d’Acheu (1593/1663), ce dernier vient à mourir. Il est inhumé dans l’église.
L’église Saint Martin est classée aux Monuments Historiques en 1913.

Un visage en pierre
Sur la place de l'église au dessus de la borne incendie, le reste d'une tête est présente située à l’origine sous le porche de l'église. Lors de la Révolution Française toutes les têtes présentes sur l'église sont décapitées.

Le château du Bout du Bois
Adossé à la forêt de la Molière, il commande le passage entre les deux butte. Un souterrain le relie à l’église de Montjavoult et peut-être aussi à l’extraordinaire réseau qui quadrille le Vexin autour de Gisors.
La partie Sud du château date du XVème siècle, avec une tourelle ronde et un toit en pierre de taille ; la façade Ouest est peut-être de la même époque mais est remaniée et percée de fenêtres symétriques au XVIIème siècle. Au cours de ce siècle, le château n'est habité qu’épisodiquement, cependant, de grandes fêtes réunissent toute la noblesse locale. Au XVIIIème siècle, le Bout du Bois est un véritable hameau avec une douzaine de petits propriétaires, laboureurs, journaliers ou artisans et même une boutique. Au XIXème siècle, la vie y est brillante, bals et chasses à courre s’y succèdent.
John joseph pershingEn 1918, le château accueille une partie de l’état-major allié, dont le général John Joseph Pershing (1860/1948, portrait de gauche).
Hélion de Villeneuve-Bargemon et sa femme Simone de Froissard cède à la mode pour l’anglo-normand et transforme la bâtisse, qui a conservé l’allure classique et élégante d’un petit château du XVIIème, en lui ajoutant au Nord une aile imposante dotée de faux colombages en ciment, puis, après la guerre, les mêmes faux colombages sur l’étage du bâtiment principal. Ils procèdent de même avec leur ferme située à l’entrée de Beaugrenier.
Un maître d’équipage invité se souvient : De la cour du château partaient en oblique deux allées de chasse, l’une traversait la place ovale du hameau avant de s’enfoncer tout droit dans le massif de la Molière, et était bordée de chênes centenaires, l’autre, bordée de tilleuls, suivait les lisières de la forêt au-dessus de la plaine de Beaugrenier.
Avant d’être vendu en 1970, le château connait une longue période de pillages : cheminées et boiseries disparaissent, ainsi qu’une précieuse malle d’archives. L’essentiel du domaine de plus de 300 ha est acquis en 1972 par le fermier qui l’exploite.
Le propriétaire actuel du château étudie divers projets dont un est peut-être l’installation d’une maison de retraite.

La ferme d’Hérouval et son manoir

Les anciens lavoirs de Montjavoult et des hameaux du Vouast et de Valécourt,

Le Parc de loisirs d'Hérouval
Situé sur la route de Gisors, en plein cadre naturel, renferme énormément d'activités diverses pour les petits, sur 20ha. Il offre une plage de sable fin avec des jeux d´eau ainsi que des toboggans, des châteaux gonflables, des montagnes molles, des piscines à balles, des mini-voitures électriques, des bateaux tamponneurs et des mini-quads. Un vaste espace de pelouses et de sous-bois, ponctué de grandes allées ombragées et d’abris couverts, est réservé pour les pique-niques et les barbecues. Un petit train conduit dans la forêt pour regarder les lamas et les moutons, une mini ferme est aménagée avec des  chèvres naines et les animaux de la basse-cour.

Les calvaires (voir vidéo en bas de page)

 Hameaux, lieux-dits, faubourgs, quartiers et écarts 

Hérouval est situé au Nord du territoire de Montjavoult, à l'orée d'une profonde vallée qui part du plateau de Beaugrenier pour se diriger vers les fonds de Vaudancourt et de Boury. Ses bois sont partagés avec la commune de Gisors. Il comporte en son centre une grosse ferme, ancien manoir seigneurial plein de caractère flanqué d'un imposant pigeonnier. A l'écart et en contrebas, le moulin d'Hérouval et son étang, sont alimentés par le ru. 
De l'époque mégalithique, une allée couverte est trouvée. Elle est malheureusement ensevelie à nouveau quelques dizaines d'années plus tard. 
Le manoir construit dans la cour de la ferme est marqué par l'influence de la Renaissance, en particulier l'encadrement de la porte d'entréeA sa droite, un beau pigeonnier est daté du XVIIIème siècle sur une poutre. Les armes de la Famille Vion figurent au-dessus de la porte de la chapelle, aujourd'hui détruite.
DadoEn 1758, les seigneurs n'habitent plus le fief, peu à peu ils sont remplacés par les fermiers-receveurs (agriculteurs de grosses exploitations chargés de recueillir les impôts et les fermages dus au seigneur). Leur rôle, déjà important au XVIIIème siècle, est considérable dans les campagnes au moment de la Révolution Française.
En 1822, une filature de mèches pour chandelles est installée près du moulin. Elle utilise la force motrice de l'étang du moulin et occupe une vingtaine de femmes. Il reste en activité pendant de longues années : son mécanisme est toujours en état après la guerre de 1940.
Depuis, un artiste peintre plasticien, Miodrag Duri? dit Dado (1933/2010, portrait de droite) s'y installe et y mène une vie discrète.

Le MaraisLe Vouast, Le Goulet de MervalValécourt, Le Bout du BoisBeaugrenier ...

 Evolution de la population 

Montjavoult demo

 Notre fils et Montjavoult … 

Aucun ancêtre n'est issu de ce village, mais la Profession de Foi de notre fils Axel SOUDAN (sosa 1G1) né en 1994, y est célébrée par le père Alain Caquant, prètre de la paroisse, dans l'église Saint-Martin le 10 juin 2007, après 3 ans de catéchèse chez Anne Léraillé de Lavilletertre où a eu lieu sa Première Communion le 1er mai 2005.

Soudan axel 2007 profession de foi

 Carte de Cassini 

Montjavoult oise cassini

 


 

Notes :
(1) La diplomatique : science auxiliaire de l'Histoire qui étudie la structure, la classification, la valeur, la tradition et l'authenticité des documents officiels.

(2) Julien Sevestre habitant Vaudancourt met le feu un peu partout à Montjavoult, Vaudancourt et Boury. Pierre Masse y perd ses trois fermes de Beaugrenier.  Julien Sevestre est brûlé vif.

 


 

Sources :
Sites, blogs, livres et revues, photographies... :
Wikipedia ; Mairie de Montjavoult ; et pour la partie Histoire, extrait d'un texte de Ph.Champy en 2008.

 


 

Les calvaires

L'Œuvre des 3 semaines

Date de dernière mise à jour : 01/05/2021