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Saint-Denis

 

Saint denis seine saint denis adm

Saint denis seine saint denis geoCommune du Nord de Paris, la plus peuplée du département et la 3ème d'Île-de-France après Paris et Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, est autrefois une sous-préfecture du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise en 1964 la rattache à la Seine-Saint-Denis.
Longtemps ville industrielle et pauvre associée à la pollution et à la saleté, la ville a changé de visage à la fin du XXème siècle.
Situé à l'Est d'un vaste méandre de la Seine, le territoire de Saint-Denis est formée d'un plateau (la Plaine), emprunté par l'Estrée, la voie d'origine antique qui va de Paris à Rouen en suivant le cours de la Seine, délimité au Sud par la butte Montmartre et au Nord par la vallée du Rouillon. La  basilique est située sur un promontoire qui se dresse plus à l'Est. 
Elle est limitrophe des villes de Paris, Saint-Ouen-sur-Seine, l'Île-Saint-Denis, Épinay-sur-Seine, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Stains, La Courneuve et Aubervilliers.
Elle est jumelée avec : Cordoue (Espagne), Gera (Allemagne), North Lanarkshire (Royaume-Uni), Porto Alegre (Brésil), Sesto San Giovanni (Italie), Tuzla (Bosnie-Herzégovine), Gazea (Palestine), Larbaa Nath Irathen (Algérie), Tiznit (Maroc), Djélébou (Mali), Karakoro (Mali), Sahel (Mali).
 la quasi-totalité des roisreines et princes de France sont inhumés à Saint-Denis, donnant une destinée historique et un développement considérable à l'église abbatiale.

Saint denis seine saint denis blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur semé de fleurs de lys d'or. 
Premier blason des rois de France, avoués de Saint-Denis.

Devise : Mont-Joye, Saint Denys !

 Hydrographie 

La commune est bordée par la Seine, traversée par le canal Saint-Denis et le ru de Montfort. La zone marécageuse du Nord de la ville est drainée par une petite rivière en partie couverte le Croult et par un ruisseau aujourd'hui disparu le Rouillon
La petite rivière La Vieille Mer est progressivement busée et transformée en égout.

 Toponymie 

Denis de parisAgglomération gallo-romaine au IIème siècle, le lieu est alors dénommé Catolacus = domaine de Catullus, propriétaire gallo-romain.

La ville doit ensuite son nom à Denis de Paris, envoyé de Rome en Gaule comme évêque missionnaire par le pape saint Clément Ier (+97), successeur de l'apôtre Pierre (+64). Arrivé à Paris avec deux disciples, Rustique et Éleuthère, Denis y construit la première cathédrale, prêche aux habitants et les convertit au christianisme.
Les autorités romaines ne tardent pas à le remarquer, il est soumis à un interrogatoire, Denis et ses compagnons se déclarent chrétiens et sont mis à mort, décapités par le glaive du bourreau entre 250 et 270. Pour empêcher que leurs dépouilles ne soient jetées dans la Seine, une aristocrate romaine encore païenne, Catulla, s'en empare par la ruse et les enterre dans un champ de sa propriété (voir § Chroniques).
Plus tard, des chrétiens édifient en ce lieu une basilique, dont les fondements se trouvent encore sous le sol de l'actuelle basilique cathédrale de Saint-Denis.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Les premières traces d'occupation humaine remontent au Néolithique Ancien. Sur le flanc Nord de la vallée du Rouillon un établissement rural de la Tène Finale entouré d'un fossé est identifié par les archéologues.
Au début du VIIème siècle, Dagobert Ier (602/639) roi des Francs de 629 à 639, fait reconstruire l'oratoire et le prieuré élevé en 475 par sainte Geneviève de Paris (420/500), et crée une foire qui devient au XIIème siècle la foire du Lendit où dès le Moyen Âge, les marchands viennent de toute l'Europe et de Byzance (voir § Chroniques).
L'église est enrichie d'or, d'argent et de pierres précieuses, sa dédicace se fait en 636. Dagobert est le premier souverain à être inhumé dans  l'église, contrairement à ses prédécesseurs qui reposent en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Des fouilles en 1860 sur le site, mettent au jour des tombes mérovingiennes sous le pavage de l'abside où il est enterré.
Mon ancêtre Charles de Herstal dit Charles Martel (686/741), maire du Palais et duc des Francs de 718 à 741, obtient le privilège de reposer après sa mort dans la basilique. Son fils, mon ancêtre Pépin III de Herstal dit le Bref (715/768, portrait 1 de droite), premier maire du Palais à devenir roi des Francs de 751 à 768, est sacré dans la basilique par le pape Étienne II (+757). A l'occasion de son second sacre à Saint-Denis, en 754, il fait vœu de bâtir à neuf l'antique basilique.Pepin le bref Il y meurt en 768.Hugues capet
En 845, les Vikings attaquent la cité lors du siège de Paris. En 869, mon ancêtre Charles II dit le Chauve (823/877), roi des Francs de 823 à 877 et empereur d'Occident de 875 à 877, fait édifier une enceinte pour la protéger des invasions Vikings. Vers 1000, les habitations se multiplient et s'organisent autour de l'abbaye, à l'abri de l'enceinte circulaire.
Mon ancêtre Hugues Ier dit Capet (939/996, portrait 1 de gauche), duc puis roi des Francs de 960 à 996, est abbé laïc de Saint-Denis.
À partir du XIIème siècle, le bourg monastique devient une ville avec ses places, ses rues, ses bâtiments de bois puis de pierre. L'extension urbaine se heurte à l'enceinte carolingienne qui disparaît petit à petit. Des faubourgs se développent au Nord et à l'Ouest.
L'église est rebâtie par Suger (1081/1151, voir § suivant), abbé de Saint-Denis en 1122, conseiller de mon ancêtre Louis VI dit Le Gros (1081/1137), roi de France de 1108 à 1137 qui affranchit les habitants de Saint-Denis en 1125.
Louis IX dit Saint-Louis (1214/1270), roi de France de 1226 à 1270, est inhumé dans la basilique le 21 mai 1277.
En 1378, Charles IV (1316/1378), empereur du Saint-Empire Romain Germanique de 1355 à 1378, s'arrête dans la ville pour se faire présenter les reliques et joyaux du Trésor.
En 1380, Charles V (1338/1380), roi de France de 1364 à 1380, y fait enterrer son fidèle Bertrand du Guesclin (1320/1380), connétable de France et de Castille, mort à Châteauneuf-de-Randon. Son fils, Charles VI (1368/1422), roi de France de 1380 à 1422, se rend souvent  dans la ville.
En 1389, Louis III (1403/1434) futur roi de Naples, Sicile et Jérusalem, et son frère Charles IV (1414/1472) comte du Maine, fils du duc d'Anjou et roi de Sicile, y sont armés chevaliers. 
Louis xi le prudent 1423 1483Quoique bien fortifié, la ville est prise et reprise pendant les Guerres des Bourguignons et des Armagnacs. En 1435, les Anglais s'en emparent et en enlevent l'or, l'argent et les vases sacrés.
Louis XI (1423/1483, portrait 2 de droite), roi de France de 1461 à 1483, fait rebâtir presque entièrement à ses frais le sanctuaire, les transepts et la nef ainsi que les anciens tombeaux placés dans le transept et le chœur de l'église.
Anne de montmorency 1Jusqu'au XVIIème siècle, les sept chapelles du Nord de l'abbatiale assurent le rôle d'église paroissiale.
En 1567, a lieu la Bataille de Saint-Denis entre catholiques et protestants. Ces derniers, vaincus, dépouillent les châsses de leurs joyaux et profanent les sépultures ; le connétable Anne de Montmorency (1493/1567, portrait 2 de gauche) y trouve la mort.
La ville souffre des Guerres de la Ligue. Lors du Siège de Paris, elle se rend en juillet 1590 à Henri IV (1558/1610), roi de France de 1589 à 1610, qui abjure en 1593 dans l'abbatiale. 
Durant la Fronde, la ville subit pillages, viols, assassinats et incendies.
Louis XIV (1638/1715), roi de France de 1643 à 1715, y crée des filatures, tissages et teintureries.
Louise marie de france mme 8emeEn 1756,  la caserne des Suisses, disparue aujourd'hui, est construite. 
Louis XV (1710/1774), roi de France et de Navarre de 1715 à 1774, y fait de fréquents séjours pour rendre visite à sa fille Louise Marie de France dite Madame Huitième (1737/1787, portrait 3 de droite) au Carmel et traverse souvent la ville pour aller chasser dans la plaine Saint-Denis ; il fait tracer la route de la Révolte pour aller de Versailles à Saint-Denis sans passer par Paris.
Jean-Jacques Rousseau (1712/1778), écrivain, philosophe et musicien,  y séjourne en 1767, à son retour d'Angleterre.
Napoleon 1A la Révolution Française, la ville est rebaptisée Franciade jusqu'en 1800. La Convention ordonne la destruction des tombeaux des rois dans l'église.
En 1806, Napoléon Ier (1769/1821, portrait 3 de gauche), empereur des Français de 1804 à 1815, y institue une retraite pour les évêques au-dessus de 60 ans et une maison d'éducation pour les filles des légionnaires.
En 1814, Saint-Denis est une des premières villes à se déclarer en faveur des Bourbons.
En 1817, Louis XVIII (1755/1824), roi de France de 1814 à 1824, ordonne que les dépouilles des rois, retirées des tombeaux en 1793, y soient réintégrées.
En 1852, Napoléon III (1808/1873), empereur des Français de 1852 à 1870, réunit la cure de Saint-Denis au chapitre de la basilique.
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, pendant le Siège de Paris, la ville, point avancé de la ligne de défense au Nord de Paris, est  très éprouvée.
Durant la Commune de Paris, les autorités allemandes d'occupation établissent le siège de leur commandantur à Saint-Denis.
A la fin du XIXème siècle, Saint-Denis compte  80 usines dont la plus ancienne date de 1784.
En 1920, l'industrie provoque l'afflux d'une forte immigration bretonne puis espagnole, notamment en raison de la Guerre d'Espagne. Les conditions de vies deviennent encore plus difficiles avec la crise économique des années 1930. A cette époque, la  misère est grande dans la ville des rois de France. Philippe leclerc de hauteclocqueAuguste delaune
En 1940, l'armée allemande entre dans la ville le 13 juin. 2897 soldats domiciliés à Saint-Denis sont faits prisonniers de guerre dans des camps en Allemagne. Le 6 décembre, Auguste Delaune (1908/1943, portrait 4 de droite) est arrêté pour acte de résistance et interné au camp d'internement français d'Aincourt (Val-d'Oise), dont il s'évade avant d'être repris puis torturé à mort en 1943. En 1941, le 14 mai est organisée la première rafle de juifs par la Préfecture de Police. En 1942, les juifs de la ville doivent porter l'étoile jaune. En 1944, la ville subit de durs bombardements faisant 355 morts et plusieurs centaines de sinistrés. Le 18 août, des barricades sont levées; les ponts, la gare, les usines de gaz et la centrale électrique de Pleyel sont placés sous surveillance de la Résistance. Le 27 août, les troupes de Philippe de Hauteclocque dit le général Leclerc (1902/1947, portrait 4 de gauche) entrent dans la ville.
Après la Libération, Saint-Denis connaît, comme l'ensemble du pays, un important développement économique.

L'abbé Suger

Il fait partie d'une famille de minores milites possédant des terres à Chennevières-lès-Louvres (Val d'Oise) où il est né. Son père se nomme Hélinand et il a deux frères, Raoul et Pierre. Son oncle, prénommé Suger, fait partie des ministériaux de l'abbaye de Saint-Denis, marié à Frédesinde, maîtresse de l'abbé de Saint-Denis Yves Ier (1072/1093) qui sont tous deux parrain et marraine de Suger.
Louis vi le gros 943 395 188 g30Après la mort de sa mère vers 1091, son père décide de le placer, vers l'âge de 9 ans, comme oblat voué à saint Denis. Pendant cette première période, il côtoie mon ancêtre le prince Louis (1081/1137, portrait de gauche), futur roi de France Louis VI dit Le Gros, avant que ce dernier soit confié au pedagogus Herluin de Paris. Il étudie pendant 10 ans au prieuré d'Estrées de Saint-Denis pour devenir moine.
En 1107, il défend l'abbaye de Saint-Denis contre les prétentions de l'évêque de Paris, devant Raniero de Bieda (1050/1118), pape Pascal II. Abbe suger 1En 1107, il administre la prévôté de Berneval, en Normandie.
En 1109, à 28 ans, il est nommé prévôt de Toury. Face aux agressions de Hugues III du Puiset (+1132) dont le château se trouve à proximité de Toury, il demande l'intervention du roi Louis VI en 1111 qui lui demande  d'assurer la mise en défense de Toury. 
A partir de 1118, il devient un familier de l'entourage royal et rejoint, à la demande du roi Louis VI, l'ambassade conduite par l'abbé de Saint-Germain-des-Prés, Hugues IV de Saint-Denis (+1146) auprès de Gui de Bourgogne (1060/1124), pape Calixte II, en 1121. A la mort de l'abbé Adam de Saint-Denis en 1122, il est élu à sa place, ordonné prêtre et consacré abbé de Saint-Denis dans l'abbatiale. Le roi le choisit peu après comme principal conseiller et ministre, le chargeant de conduire le dauphin, futur roi de France Louis VII dit Le Jeune (1120/1180, portrait 2 de gauche) pour épouser Éléonore d'Aquitaine en 1137.
Il s'oppose à Bernard de Clairvaux (1090/1153) et dote richement son église en contradiction avec l'exigence de dépouillement, le refus de tout ornement et de tout luxe, pouvant fdétourner les moines de la prière. Bernard de Clairvaux écrit  : L'Église resplendit dans ses murs et elle n'a rien pour ses pauvres. Elle revêt d'or ses pierres et abandonne ses fils tout nus. Aux dépens des miséreux, on régale les yeux des riches. Les curieux trouvent de quoi s'amuser, mais pas les malheureux pour se sustenter.
Louis vii le jeuneDès sa nomination comme abbé, il commence à rassembler les fonds pour la reconstruction de l'abbatiale. Il parle de fissures qui s'ouvrent dans les murs, de tours qui menacent de s'effondrer, de vases d'autel perdus, de possessions de l'abbaye laissées en friche.
Ayant toute la confiance de Louis VI, il joue un rôle équivalent aujourd'hui à celui d'un premier ministre : chargé de missions diplomatiques à l'étranger, conseiller, notamment pour les opérations militaires.
Il devient régent de France de 1147 à 1149 lors du départ du roi Louis VII pour la 2ème Croisade. À son retour, le roi le proclame Père de la Patrie. Lorsque Louis VII évoque l'idée de faire annuler son mariage avec Aliénor, il comprend le danger et la portée d'un tel acte et tente d'en dissuader le roi, ce n'est qu'après sa mort que Louis VII met son idée à exécution.
Il œuvre pour renforcer l'autorité du roi de France et aide le roi à donner des droits aux bourgeois. Il formule la théorie de la pyramide vassalique, le roi est au sommet de celle-ci. Il a déjà une certaine idée de l'État et écrit : Il n’est ni juste ni naturel que l’Angleterre soit soumise aux Français ou la France aux Anglais. Il est également à l'origine des Grandes Chroniques de France qui constitue l'histoire officielle de la monarchie, dont il rédige le premier volume consacré à Louis VI.
Il meurt le 12 janvier 1151 pendant l'office de Prime. Il est inhumé, selon son désir, en signe d'humilité, à l'entrée du cloître pour que les moines se rendant à l'office ou regagnant leurs cellules passent sur son corps.
En 1259, sa tombe est déplacée de quelques mètres dans le bras Sud du transept dans un petit tombeau dans un enfeu composé de deux dalles, l'une perpendiculaire représentant des moines et un abbé, l'autre horizontale  représentant Suger avec mitre et crosse d'abbé. En 1793, durant la Révolution Française, les ouvriers exhumant les corps reposant dans l'abbaye arrachent la plaque perpendiculaire. Ils ne trouvent que des ossements dont certains tombent en poussières, ils jettent les restes dans la fosse commune dite des Valois qu'ils ont creusée dans le cimetière au Nord de l'église. La dalle funéraire de Suger n'a pas été retrouvée.

 Chroniques communales 

La rue Catulienne

Située dans le centre historique de la ville, son tracé suit celui du cardo (1) antique, voie qui mène à la mer.
Son nom vient de Catulla, femme gallo-romaine qui enterre Denis de Paris après sa décapittion entre 250 et 270 sur la butte Montmartre. La légende dit que saint Denis porte sa propre tête des lieux de son supplice jusqu'à un village appelé Catolacus où il rencontre Catulla, et s'écroule. Le village prend son nom par la suite.
Nicolas Gilles (+1503), notaire et secrétaire du roi Louis XI (1423/1483), rapporte, dans son ouvrage sur l'Histoire de France publié 20 ans après sa mort, l'hitoire de Catulla qui recueille les corps des saints Denis, Rustique et Eleuthère et les fait ensevelir à cet endroit ; il raconte également que, plus tard, le roi Dagobert se réfugie dans la chapelle édifiée à la mémoire des trois saints alors que chassant dans les environs il voit apparaitre miraculeusement un cerf.
La rue Catulle est mentionnée en 1625 par Jacques Doublet (1560/1648), historien de la ville.

La Foire du Lendit

Au début du XIIème siècle les échanges commerciaux sont transférés dans la plaine entre Paris et Saint-Denis ; la foire débute le deuxième mercredi de juin et dure jusqu'au 23 juin, veille de la Saint Jean-Baptiste.
Les baraquements du champ de foire sont montés chaque année. L'abbaye fournit, aux frais des tenanciers, les matériaux nécessaires à la construction des loges : planches de bois, perches, toiles et bâches. Il existe également une halle aux cuirs, installée dans la grange du Lendit. 
L'ouverture de la foire est traditionnellement annoncée par l'évêque de Paris qui bénit les marchands du haut de la Tournelle, édicule carré qui se dresse au centre du champ de foire. Le jour de la bénédiction, l'Université de Paris vient en cavalcade acheter du parchemin, sur lequel elle a un droit de préemption. Au XIVème siècle, les marchands sont originaires de près de 80 villes, surtout du Nord de la France (production drapière). Le Lendit est également un important marché aux chevaux et aux bestiaux. 
En 1426, la Guerre de Cent Ans marque un arrêt de 18 ans. En 1556, Henri II (1519/1559), roi de France de 1547 à 1559, fait transférer la foire à l'abri des remparts de la ville.

L'abbaye royale

Après l'Edit de Milan en 313, un mausolée qui devient rapidement l'objet d'un culte, est élevé à l'emplacement de l'inhumation de saint Denis. Geneviève de Paris (420/500), sainte patronne de Paris, ayant visité le tombeau du martyr, trouve le lieu indigne d'un personnage aussi glorieux. Elle obtient du clergé parisien d'acheter des terres sur le vicus Catulliacus et y fait édifier uneSaint denis seine saint denis parrure de la reine aregonde chapelle gallo-romaine entre 450 et 475. En 1959, le sarcophage de la reine Arégonde (516/580, à droite sa parrure retrouvée dans son sarcophage), épouse de Clotaire Ier (498/561), roi des Francs de 558 à 561, et bru de mon ancêtre Clovis Ier (466/511) roi des Francs de 482 à 511, est mis au jour,  première personne royale à y être enterrée. 
A partir du VIIème siècle, sous l'impulsion des rois mérovingiens, la communauté, environ 150 religieux desservant la basilique, adopte le mode de vie monastique. Vers 650, le monastère est construit et au Nord de la chapelle une série de sanctuaires secondaires dédiés à saint Barthélemy, saint Paul et saint Pierre.
Entre 768 et 775, l'abbé Fulrad (710/784) abbé de Sait-Denis en 749 et homme de confiance des Carolingiens qui l'élèvent à la dignité de chapelain,.fait reconstruire l'abbatiale. Cette nouvelle église est de plan basilical à trois nefs. Elle comprend un transept faiblement débordant et ouvrant à l’Est sur une abside semi-circulaire. La nef présente deux files de colonnes et neuf travées. Certains fûts de colonnes torsadées sont prélevés dans des monuments antiques d’Italie. Sous l’abside, une crypte annulaire, bâtie à la manière de celles de Rome, permet aux pèlerins d’accéder à une confession dans laquelle sont exposées les reliques de saint Denis et de ses deux compagnons. les vestiges de ce corridor qui longe l’intérieur de l’abside sont toujours visibles dans la crypte actuelle.
Vers 800, un baptistère dédié à saint Jean Baptiste est aménagé, et en 832, une chapelle dédiée à la Vierge, qui devient le caveau royal au XIXème siècle.
En 832, l'abbé Hilduin (755/859), abbé de Saint-Denis en 814 et archichapelain en 822, agrandit la crypte en ajoutant une chapelle à trois vaisseaux au chevet. Huit religieux y célèbrent la messe, jour et nuit. La chapelle jouxte le dortoir des moines. Les murs de la partie centrale conservent les reliques de la Passion et sont décorés de pierres dorées. Il y a aussi un puits aux eaux réputées curatives. 
Une zone résidentielle, pouvant avoir fait partie d'un Palais, est mise au jour au Nord de la basilique. Au Nord de cet ensemble monumental un aqueduc souterrain alimente trois bassins. Le monastère est ainsi composé : un dortoir, un réfectoire, une salle chauffée, une cuisine, des bains, une boulangerie, un cellier, des ateliers et à l'entrée l'hospice. À l'Ouest, l'édifice est précédé d'un massif d'entrée considéré comme l'agrandissement que mon ancêtre l'empereur Charlemagne (742/814) a fait édifier sur la tombe de son père Pépin III dit Le Bref, enterré en 768 devant la porte de la basilique.
En 857, le monastère subit plusieurs rapines de la part des Vikings qui assiègent Paris depuis décembre 856. Plusieurs hommes d'Église sont enlevés. En 867, l'implication dans la vie politique et le prestige des abbés est tel que mon ancêtre le roi Charles II dit le Chauve, s’approprie le titre d’abbé de Saint-Denis. En 869, devant la menace des invasions des Vikings il fait fortifier le monastère.
Au XIIème siècle, l'abbé Suger (voir § précédent) décide de la reconstruction de l'église avec une élévation importante et des baies qui laissent pénétrer la lumière. Il fait édifier un nouveau massif occidental, en s'inspirant de la façade harmonique, modèle normand de l'âge roman. Il agrandit l'abbatiale en remaniant le narthex d'une façade dotée pour la première fois d'une rose et de trois portails de grandes dimensions, flanquée de deux tours Saint denis seine saint denis oriflammeréunies par un parapet crénelé évoquant la Jérusalem céleste. Il modifie le chœur en lui ajoutant des chapelles rayonnantes. Il innove en prenant le parti de juxtaposer les chapelles autrefois isolées en les séparant par un simple contrefort. Chacune des chapelles comporte de vastes baies jumelles munies de vitraux filtrant la lumière. La voûte adopte la technique de la croisée d'ogives qui permet de mieux répartir les forces vers les piliers. L'église inaugure l'art gothique et devient dès lors un établissement prestigieux et riche.
A partir du règne de mon ancêtre le roi Louis VI dit Le Gros, les rois de France se rendent à l'église pour lever l'oriflamme de Saint-Denis (ci-contre à gauche) avant de partir en guerre ou en croisade.
Au XIIIème siècle, le besoin d’espace pour la nécropole royale impose le rehaussement du chœur, la reconstruction de la nef, d’un vaste transept et des deux tours de la façade, dont la flèche Nord conçue pour dépasser celle de Notre-Dame. De l’église du XIIème siècle, seuls la façade harmonique, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes et la partie basse du chevet dont conservés. Les constructions conservées, abside et narthex, sont raccordées avec le plan plus large du nouvel édifice.  Cette reconstruction est entreprise sous le jeune roi Louis IX dit Saint-Louis, sa mère Blanche de Castille, régente, et l'abbé de Saint-Denis, Eudes Clément (1228/1245).
En 1267, le roi Louis IX dit Saint-Louis, inaugure le nouvel ensemble sépulcral. La disposition est conçue pour illustrer visuellement l’explication des liens entre les trois dynasties royales.
En 1568, débutent les travaux de la rotonde des Valois, chapelle dont la construction est décidée par Catherine de Médicis (1519/1589), reine de 1547 à 1559 et régente de France de 1560 à 1563, pour 'accueillir les sépultures des souverains et prince de la Maison de Valois.
Le 13 mai 1610, Marie de Médicis (1575/1642) y est couronnée reine de France, le lendemain, son époux le roi Henri IV est assassiné.
En 1691, le roi  Louis XIV remplace le titre d'abbé par celui de grands prieurs. 
En 1698, le grand prieur fait dresser les plans de nouveaux bâtiments conventuels entrainant la destruction de tous les bâtiments anciens, à l'exception de la porte de Suger et de l'enceinte Ouest.. Le plan publié en 1727 présente un grand quadrilatère autour du cloître, avec deux ailes en retour au Sud. Dans les angles formés par ces ailes, deux pavillons hors-œuvre, contenant à l'Est le grand escalier monumental conduisant au dortoir, à l'Ouest les cuisines, à l'Est un parterre. Par son ampleur, il traduit la double fonction du lieu, abbaye et palais. En 1737, les travaux interrompus 12 ans plus tôt reprennent et le projet pour l'aile Ouest est modifié : un avant-corps central ouvert vers la ville est ajouté en supprimant l'enceinte et la porte de l'abbé Suger est remplacée par une grille comme aux Invalides. En 1752, le cloître est doté de ses quatre galeries.
En 1771, le trumeau et une partie du tympan de la porte centrale de la façade occidentale sont démolis pour faciliter le passage du dais des processions. Des colonnes latérales à motifs géométriques remplacent les statues-colonnes des ébrasements.
Saint denis seine saint denis la basilique destructions 1789En 1774, le plan de la nouvelle cour d'entrée est dressé : un portail monumental en arc de triomphe avec porte-cochère entre deux portes piétonnes, donnant accès à une cour d'honneur en hémicycle. Cette cour, bordée de bâtiments à un étage, est rythmée par des arcades en plein cintre semblables à celles de l'ensemble du bâtiment.
A la Révolution Française, les biens sont nationalisés, les ordres monastiques supprimés, l'abbatiale devient dépôt de farines, le Directoire du Département s'installe dans les bâtiments monastiques. En 1793, les tombes de la basilique sont profanées, les révolutionnaires jettent les cendres de 42 rois, 32 reines, 63 princes, 10 serviteurs du royaume, ainsi que 30 abbés et religieux divers,  entre des lits de chaux, dans des fosses communes de l’ancien cimetière des moines alors situé au Nord de la basilique. Les gisants sont en grande partie détériorés. Une partie du Trésor de la basilique est transformée en monnaie.
En 1805, l'empereur Napoléon Ier fixe le nouveau destin de l'édifice : symbole de la continuité du pouvoir monarchique, il doit devenir le mémorial des quatre dynasties ayant régné sur la France. Il demande qu'on lui fasse connaître l'état de l'abbatiale et deux jours plus tard, l'architecte Jacques Guillaume Legrand (1753/1807) reçoit la charge de restaurer l’ancienne église abbatiale de Saint-Denis. Il rétablit la couverture, supprimée en 1794 pour récupérer le plomb et les vitraux, et découvre pendant les travaux deux corridors de la crypte carolingienne. A sa mort, il est remplacé par l'architecte Jacques Cellerier (1742/1814), le dallage de l'église, complètement décarrelé,  est refait, la crypte et les caveaux sont déblayés.
L’empereur demande : que trois autels expiatoires soient dressés en mémoire des trois races de rois dont les mânes ont été dispersées, que l'église ; que l'église soit consacrée à la sépulture des empereurs ; qu'elle soit dotée d'un Chapitre de 10 chanoines choisis parmi d'anciens évêques âgés de plus de 60 ans ; que le grand aumônier de l'Empire soit le chef de ce chapitre ; que 4 chapelles soient érigées dont trois dans l'emplacement occupé par les tombeaux des rois des trois races et la quatrième pour la quatrième dynastie dans l'emplacement destiné à la sépulture des empereurs ; que l'ancien caveau des Bourbons (chapelle d'Hilduin) soit transformé en caveau impérial : que la brèche des violeurs de tombe soit remplacée par une porte de bronze.
En 1809, il décide de faire : de l'ancienne abbaye une Maison d'Education de la Légion d'honneur : La salle capitulaire est conservée (aujourd’hui salle de dessin), une nouvelle chapelle à l'emplacement de l'ancienne est construite, les cellules sont transformées en dortoirs et l'école est inaugurée le 1er juillet 1811 ; de construire une nouvelle sacristie : un parallélépipède rectangle couvert d'un berceau en plein cintre et éclairé par deux lunettes demi-circulaires dans l'axe longitudinal est bâti. Le caveau impérial, recouvert de peinture rapidement dégradée par l'humidité, est revêtu de marbre pour ses murs et de porcelaine blanche couverte d'abeilles d'or pour ses voûtes.
En 1811, Napoléon Ier demande : la réalisation d'un appartement au rez-de-chaussée de la maison d'éducation pour les grandes cérémonies ; que les noms des rois ayant eu leur sépulture à Saint-Denis soient gravés sur des tables de bronze ou de marbre. La décoration pour la nouvelle sacristie est arrêtée : dix toiles encastrées dans des compartiments réservés entre les colonnes doriques, célèbrent l'histoire de Saint-Denis. Napoléon Louis xviiiy apparaît comme le continuateur des rois des premières dynasties. Il compte effacer les traces des violences et du désordre révolutionnaire tout en écartant le souvenir des Bourbons
Le 19 janvier 1817, le roi Louis XVIII (portrait de gauche) fait ramener les restes de ses prédécesseurs, récupérés dans les fosses de la crypte de la basilique, où ils sont rassemblés (la chaux ayant empêché leur identification) dans un ossuaire scellé par des plaques de marbre sur lesquelles sont inscrits les noms des personnages inhumés. 
De 1813 à 1846, des travaux de restauration sont lancés d'abord sous la direction de Jacques Cellerier, puis de François Debret (1777/1850) puis de 1846 à 1879 d'Eugène Viollet-le-Duc (1814/1879).
En 1837, la flèche de l'église est attaquée par la foudre puis destabilisée en 1846 par une tornade nommée Trombe de Gonesse qui fait également choir 12 clochers de la région. La flèche est alors démontée pierre par pierre.Napoleon iii 1
Sous le Second Empire, l'empereur Napoléon III (portrait de droite) désire que la basilique Saint-Denis abrite sa sépulture, celle de son épouse et de ses successeurs, à la différence des autres princes de la famille impériale auxquels sont affectée la crypte de l'église Saint-Augustin.. En 1859, il fait aménager par Eugène Viollet-le-Duc un nouveau caveau impérial situé à l'Ouest du précédent, sous le maître-autel. Cette très grande chapelle souterraine est démolie en 1952.
En 1966, la basilique est promue cathédrale lors de la création du Diocèse de Saint-Denis.
Des travaux de restauration de la façade occidentale sont effectués de 2012 à  2015. Un projet de remontage de la flèche est prévu pour 2022.

Le trésor de la basilique de Saint-Denis 
Il est  constitué d'un grand nombre de pièces d'orfèvrerie, culturelles ou historiques, rassemblées au cours de la longue histoire de la basilique. Ce trésor est le lieu de conservation des insignes royaux de la monarchie française pendant la période de l'Ancien Régime. Dispersés ou détruits en grande partie à la Révolution Française, certains de ses éléments préservés sont aujourd'hui conservés à Paris au musée du Louvre ou au Département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque Nationale de France.

 Patrimoine 

La cathédrale
Nécropole des rois de France, première église de style gothique au monde, elle est à la fois église, cathédrale, abbatiale et royale (voir § précédent).

Le Stade de France
Il est inauguré en janvier 1998, contient 80 000 places et accueille des matches de football, de rugby à XV, des compétitions d'athlétisme et des concerts.

La Maison d'Education de la Légion d'Honneur
Située à côté de la cathédrale, elle occupe le cloître de l'ancienne Abbaye et assure l'enseignement des jeunes filles, petites-filles et arrière-petites-filles de personnes décorées de la Légion d'Honneur ou de l'Ordre National du mérite qui le souhaitent. 

La Maison  des Mascarons
Elle date de la fin des années 1730. Son nom vient des quatre visages sculptés, représentant les saisons, qui surplombent chaque fenêtre de l'étage. Elleest entièrement réhabilitée en 2010 et des logements et un commerce y sont  aménagés.

La Maison des Arbalétriers
En 1722, le suisse Rodolphe Ebinger, ancien ouvrier d’Oberkampf, célèbre fabricant de toiles peintes de Jouy-en-Josas, crée une manufacture en bordure de la rivière Le Croult. Les premières étoffes de coton, peintes ou imprimées, sont fabriquées dans l'Inde asiatique. La réalisation d'étoffes indiennes s'implante en France au début du XVIIIème siècle. D'abord peintes à la main, l'impression des étoffes s'effectuent ensuite à la cire, puis au pochoir. Ces cotons imprimés bon marché reçoivent un accueil favorable en France et l'usage de l'indienne s'étend à l'ameublement.
La maison dite des arbalétriers est le bâtiment dans lequel s'effectue la phase finale de la fabrication des indiennes : le séchage. Cette grande bâtisse avec sa hauteur et ses persiennes à clair-voies, possède une structure caractéristique pour l'étendage et le séchage des indiennes.

La Maison de logement de l'usine Coignet
François Coignet met au point l’une des premières formules de béton aggloméré pour ce bâtiment destiné à loger les ouvriers de son usine de colles et gélatines. Si les premiers alliages de sable, de chaux et d’eau remontent à l’Antiquité avec le béton romain, il cherche à retrouver un matériau moderne moulable et économique, testant plusieurs formules, avant de construire ce premier bâtiment en béton mâchefer en 1853. Le béton utilisé n'est pas armé mais fait d'un mélange de chaux, de sable et de ciment Portland avec très peu de liant, ses caractéristiques mécaniques font qu'il devient, une fois séché, très dur comme de la pierre, et prend une couleur grise. Le béton Coignet est bréveté en 1854 sous le nom de béton économique.
Proche de sa maison, le bâtiment est construit étage par étage avec un mur porteur qui s'affine dans les niveaux supérieurs afin de répartir les charges. Au-dessus des fenêtres et en encadrement de porte cochère, des décorations florales en béton moulé sont réalisées.
Bien que classé aux Monuments Historique en 1998, l'immeuble de 73 logements est laissé à l'abandon et devient un squat. Il est racheté  par la Ville, les habitants relogés ou évacués en 2012, puis il est revendu au Groupe Histoire et Patrimoine qui le restaure. De nouvelles charpentes en sapin, comme à l'origine, sont posées, quelques parquets anciens (chêne et sapin) subsistent, de même que les plaques de cheminée en béton Coignet. 
La transformation de ces logements ouvriers en résidence de standing fait l'objet decontroverses, néanmoins le bâtiment est restauré et 58 logements du studio au trois pièces sont livrés en 2016.

Le portail de l'ancien couvent des Ursulines
Il comporte un tympan orné d'une Vierge à l'Enfant, attribuable à la seconde moitié du XVIIème siècle.
Le couvent est construit en 1644, sur des plans attribués à l'architecte François Mansart (1598/1666) pour la Congrégation des Ursulines arrivée à Saint-Denis en 1628.
L'église, trois ailes du cloître et une partie des bâtiments claustraux, sont démolis à la fin du XIXème siècle, ce qui reste de l'ancien monastère est aménagé en logements et vendu en copropriété.

La chapelle des Carmélites est désacralisée et abrite aujourd'hui le Musée d'Art et d'Histoire de la ville.

L'église Saint-Denys-de-l'Estrée
À l'époque Mérovingienne, une première église dédiée à saint Denis est construite sur la voie gallo-romaine, la Via Strata, qui relie la ville à Partis,. et lui donne son nom. L'église est mentionnée dans les écrits en 834.
A la fin du XIème siècle, une école monastique y est adjointe. En 1131, lors de la fête de Pâques, le pape Innocent II (+1143) s'y rend en procession. En 1137, l'abbé Suger, y établit un prieur et 12 religieux. En 1567, l'église est ruinée par les Guerres de Religion.
Toutes les églises de la ville sont détruites pendant la Révolution Française, sauf l’abbatiale et la chapelle du Carmel, cette dernière est rouverte à partir de 1795 comme église paroissiale, mais devenant trop petite, la municipalité se décide à construire une église et fait appel à l'architecte Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc.

L'église Saint-Paul-de-la-Plaine
Elle est consacrée en 2014.
Sa structure en tube d’acier est en forme de symbole infini avec 12 baies symbolisant le nombre des apôtres. L’église comporte un autel en pierre de Comblanchien (Côte d'Or), dessiné par l'architecte Patrick Berger (1947/-) qui signe également les bancs, l’autel et la croix de la façade. La croix du chœur et le tabernacle sont en pierre de Bourgogne et bronze. Derrière l'autel, la façade transparente permet de voir et d'être vu de la rue.

L'église Sainte-Geneviève-de-la-Plaine
Elle remplace l'ancienne église de la Plaine détruite vers 1900. Le projet de construction s'étend de 1860 à 1902. La première pierre est posée en 1863 et elle est inaugurée en 1901.
Endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, les Clarétains de la chapelle du Real Patronato Santa Teresa de Jesús y officient à partir de 1975.

La croix penchée
Située face à l’église prcédente. La Croix Penchée est aussi appelée la Seconde Croix, ou Deuxième Grosse Croix, du chemin pavé de Saint-Denis à Paris. Une gravure du milieu du XVIIIème siècle la décrit sur un socle hexagonal surmonté d'une croix ordinaire. Son emplacement marque la limite entre l'oppidum de Paris et la plaine du Lendit. Son inclinaison est attribuée à un miracle survenu en 1274, lorsque qu'elle s'incline en signe de respect devant un calice contenant une hostie consacrée, dérobé en l'église Saint-Gervais et dissimulé à ses pieds. 

L'ancienne église Sainte-Geneviève disparaît au XVIIème siècle lors de la construction de l'église des Trois-Patrons.

L'église des Trois-Patrons
Elle est bâtie en 1600 en remplacement de trois églises paroissiales plus anciennes dédiées à Sainte-Geneviève, Saint-Michel-du-Degré et Saint-Barthélemy, dévastées par les Huguenots, lors des destructions de la Bataille de Saint-Denis en  1567.
Mise en vente à la Révolution Française en 1794, elle est ainsi décrite : construite en pierres et moellons, couverte de tuiles, elle se compose d’une seule travée formant nef et chœur en cul de lampe, le clocher est garni de son beffroi, la voute de l’église est à entraits apparents avec plafond en douves, les croisées sont garnies de leurs vitraux. Elle sert de théâtre de 1792 à 1797, puis d'atelier de menuiserie.
En 1952, elle est, avec les vestiges du cimetière mérovingien, inscrite aux titres des Monuments Historiques.
En 1985, des fouilles archéologiques permettent de dégager les traces de six églises distinctes s'échelonnant de l'époque mérovingienne jusqu'au XVIème siècle et en 1993, de nouvelles fouilles mettent au jour des sculptures représentatives de l'art roman en Île-de-France.
Elle est désacralisée et intégrée dans le centre administratif de la mairie.

L'église Sainte-Jeanne d'Arc de la Mutualité
Elle fait partie des projets de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal créée par le cardinal Jean Verdier (1864/1940) pour promouvoir la construction et l'entretien des églises de Paris et de la région parisienne entre 1931 et 1934, et vient doter un quartier nouvellement créé et dépourvu de lieu de culte.
Elle est caractéristique de l'architecture religieuse de l’entre-deux-guerres marquée par un retour aux héritages de l’antiquité chrétienne et de l’époque médiévale.
En 2016, elle joue un rôle d'hébergement d'urgence pour des dizaines de réfugiés expulsés de leur campement.

 Quartiers, faubourgs, hameaux, lieux dits et écarts... 

Le centre historique, dominé par la basilique il compte plusieurs monuments remarquables comme l'Hôtel de Ville et l'église Saint-Denys-de-l'Estrée.

Le Franc-Moisin/Bel Air, le premier est un quartier de petits immeubles anciens, souvent dégradés, séparé du centre-ville par l'autoroute ; il jouxte un grand ensemble dont la construction a permis la résorption d'un important bidonville peuplé notamment de familles de travailleurs d'origine portugaise ou nord-africaine employés sur le chantier de l'autoroute.

Cristino Garcia, situé à proximité de la gare de La Plaine-Stade de France, est également surnommé la petite Espagne en raison de la forte immigration espagnole qu'il a connue au début duXXème siècle.

Pleyel, ce quartier tient son nom de la fabrique des pianos Pleyel, fondée à cet emplacement par Ignace Joseph Pleyel (1757/1831) en 1807. La manufacture ferme vers 1960. Autrefois quartier très industriel avec la mégisserie Combes et l'usine chimique de François Coignet. Une tour de bureaux de 128m est bâtie sur les terrains de l'ancienne manufacture de pianos en 1973.

Cosmonautes, cité située aux abords de La Courneuve dont les rues ont des noms de cosmonautes soviétiques. Sa plus haute tour compte 15 étages.

Barrage/Allende/Delaune, site sur lequel ont été transférées les Archives Nationales de France. A l'Ouest le Barrage de Saint-Denis et un important dépôt de bus RATP à l'emplacement du Fort de la Double-Couronne, détruit pendant la Première Guerre Mondiale.

Gare/Delaunay/Belleville, quartier de la gare, dont l'habitat est le plus vétuste et le plus mal sécurisé,bordé par la Seine et le canal Saint-Denis. 

Mutualité/Champ de Courses/Joliot-Curie/Saint-Rémy, un des quartiers les plus conviviaux, il tire son nom des ouvriers qui, au début du XXème siècle, se sont faits maçons pour construire leurs maisons sur des jardins et ont mutualisé leurs moyens financiers et humains pour parvenir à leurs fins. Un champ de cultures maraîchères dont l'exploitant est le dernier maraîcher de Seine-Saint-Denis s'y trouve. 

Floréal/Saussaie/Courtille, quartier résidentiel près de Stains et du Parc de la Courneuve Georges-Valbon, il est occupé par trois cités Floréal de 1962, La Saussaie ade 1970 et La Courtille.

Porte de Paris, nœud de nombreux axes de communication, ce secteur constitue une fracture dans le paysage urbain. Le site Danielle Casanova du centre hospitalier, s'y trouve.

Le hameau Maison de Seine
Au XIIIème siècle il se nomme Vicus Secanoe. Il est ruiné pendant les Guerres de Religion mais devient un hameau florissant des bords de Seine au XIXème siècle.

 Evolution de la population  10 000 habitants en 1328. 

La ville compte environ 10 000 habitants en 1328. ​​​​​​
À la veille de la Révolution Française de 1789, la ville abrite une population stable de 4700 habitants.

Saint denis seine saint denis demo

 Personnages liés à la commune 

De nombreux personnages sont nés, morts, inhumés, ou on vécu à Saint-Denis. Parmi eux :

Les peintres : Louis Gabriel Moreau (1740/1806), Albert Lebourg (1849/1928), Stanislas Lépine (1835/1892), Georges Bernard Michel (1763/1843), Claude Monet (1840/1926), Paul Signac (1863/1935), Maurice Utrillo né Valadon (1883/1955)...
Les musiciens : Fabien Marsaud dit Grand Corps Malade (1977/-), Wejdene Chaib (2004/-), JoeyStarr (1967/-) et Bruno Lopes dit Kool Shen (1966/-) du groupe NTM, Emmanuel Bex (1959/-)...
Le poète, Paul Eluard dit Eugène Grindel (1895/1952),
Le dessinateur, Francisque Poulbot (1879/1946)

et de nombreux autres ...

 Mes lointains ancêtres de la noblesse inhumés dans la nécropole 

Voir également la page Visages de Seine-Saint-Denis.

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 Carte de Cassini 

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Notes :
(1) Le cardo = pivot, l' une des voies principales au cœur de la vie économique et sociale de la ville romaine.
Dans l'expression points cardinaux, l'adjectif cardinal provient étymologiquement du mot cardo avec la notion de pivot.

(2) L’Edit de Milan ou Edit de Constantin, promulgué par les empereurs Constantin Ier et Licinius en avril 313, est un édit de tolérance par lequel chacun peut adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel  ; il accorde la liberté de culte à toutes les religions et permet aux chrétiens de ne plus devoir vénérer l’empereur comme un Dieu. Il instaure la Paix de l'Église. 

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies... : Wikipedia. Association Nationale des Familles de Fusillés et massacrés de la Résistance. 

 

Date de dernière mise à jour : 12/12/2021