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Saint-Maurice-Navacelles

Saint maurice navacelles herault adm

 

Saint maurice navacelles herault geoCommune rurale à habitat très dispersé, située dans le Nord du département, dans les Grands Causses Méridionaux aux confins Sud-Est des Grands Causses du Larzac, à 25 Kms de Lodève.
Les villages limitrophes sont : Vissec, Blandas et Rogues (Gard), Saint-Jean-de-Buèges, Pégairolles-de-Buèges, La Vacquerie, Saint-Martin-de-Castries, Saint-Guilhem-le-Désert, Saint-Michel.

 Toponymie 

Au cours de la Révolution Française, la commune, alors nommée Saint-Maurice, porte le nom de Fontenille-de-Vis.
Le nom de Navacelles est ajouté à celui de Saint-Maurice en 1938

Saint maurice navacelles herault blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à la croix tréflée d'or cantonnée de 4 croisetets d'argent.

 Hydrographie 

La commune est drainée par la Vis et par divers autres petits cours d'eau.
La Vis, rivière affluente à l’Hérault, longue de 30kms, creuse son lit au milieu des impressionnants plateaux calcaires des Causses, bordés par une végétation luxuriante. L’eau de pluie s’infiltre à travers la roche particulièrement perméable, creusant tout un réseau de galeries souterraines. La rivière, même en plein été, est toujours fraîche.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : 3 sites Natura 2000, les gorges de la Vis et de la Virenque, le causse du Larzac et les gorges de la Vis et cirque de Navacelles, un espace protégé, le Montcalm et 4 zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Les hommes sont présents sur le territoire dès le Mésolithique (voir « Echelle des Temps »). 
A l’Age de Pierre des tribus colonisent le causse.
Au Néolithique, de nombreux vestiges retrouvés sur la commune (silex, traces d’habitats) ainsi que  les grottes des bords des gorges de la Vis témoignent de la vie de l’homme. Certaines failles de rochers servent de sépulture, avant les dolmens, comme au lieu-dit las fovias. Le territoire semble, à cette époque, assez peuplé. La transhumance se pratique déjà et se créent les drailles (pistes que suivent encore les troupeaux d’ovins à l’estive).
Du Chalcolithique, des menhirs et des dolmens sont retrouvés notamment dans la plaine du Coulet, à Soulagets. Le dolmen de la Prunarède est répertorié mais il reste encore de nombreux dolmens ruinés à la Baume Auriol, au Viala, au Rancas, au Mas de Gay, aux Besses…  Les outils trouvés lors de fouille témoignent d’une civilisation de pasteurs et de cultivateurs, activités dont la pérennité s’est inscrite dans le temps.
De 2000 à 500 avant J.-C. se forment des villages préhistoriques. Un des plus caractéristiques est celui des Ongles situé entre la ferme de la Prunarède et la Baume Auriol, à proximité d’une grotte refuge. Ces dernières dénoncent les premières invasions celtiques du premier Age du Fer comme les tombes du  camp de las armas  (armas=âme en vieil occitan). De nombreux tumulus renferment des corps inhumés dans des caissons de pierres plates et des objets de bronze et de fer. Des petits oppida sont aménagés où les habitants se réfugient  tels l’éperon-barré dominant les gorges de la Vis *.
Au milieu du premier siècle avant J.-C. a lieu la conquête romaine sur les territoires de la Gaule méridionale. De nombreux vestiges en témoignent (pièces, tessons de poteries, tuiles romaines...). Les voies romaines, les camins ferrats, traversent la commune. Des vestiges de constructions solides (l’aire à battre le grain de la ferme de la Barre par exemple) sont retrouvés. Les romains traversent le territoire en y implantant quelques villas.
Les invasions barbares, dès le début de notre ère, n'épargnent pas la contrée. Les Wisigoths laissent des traces : découverte en 1964 sur le chemin de Saint-Maurice-Clovis ier 494 610 801 762 400 g49aux-Besses et aux Coucelles d’une tombe de guerriers porteurs d’ornements caractéristiques des peuples des steppes. Ces peuples règnent sur la Septimanie jusqu’au VIème siècle.
L’invasion franque est confirmée par une lance franque trouvée à Navacelles.
Les descendants de Clovis 1er (466/511, portrait de droite) roi des Francs Saliens, administrent l’évêché d’Arisisum, Pagus Arisentis, dernière avancée de leur conquête sur les Wisigoths. Le territoire des Volques de la Gaule indépendante s’intègre successivement dans la civitas lutevensis de l’époque romaine, dans le Pagus lutevensis de l’époque barbare et dans le diocèse religieux  de Lodève.
Aux côtés de l’évêché d’Arisitum qui comprend Navacelles et Madières apparaît dès le Vème siècle celui de Lodève.
Les invasions sarrasines du début du VIIIème siècle semblent avoir peu touché le territoire.
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Fontenille-de-Vis.

Les seigneurs et gens de la noblesse

-A Saint-Maurice, les Familles de Barbeyrac puis de Montcalm occupent le château.
Charles de montmorency damvillePour la Famille de Barbeyrac, les manuscrits du Cabinet des titres et des jugements de maintenues en la noblesse font remonter cette Famille à noble Jean de Barbeyrac (1555/1591), capitaine des gardes de Charles de Montmorency (1537/1612, portrait de gauche) duc de Damville et maréchal de France, qui épouse en septembre 1573 Marguerite de Blain.
De pères en fils : Henry de Barbeyrac (1659/1724), docteur en l'université de médecine de Montpellier et président trésorier de France au bureau des finances de Montpellier en 1702. Il épouse Charlotte de Paul en 1691.
Antoine de Barbeyrac (1686/1728) est seigneur de Saint-Maurice en épousant en 1719 Gabrielle de Benoit de la Prunarède. Il est président trésorier de France au bureau des finances de Montpellier comme son père.
Antoine de Barbeyrac (1723/1765) épouse en 1751 Marie Anne Angélique Antoinette de Saint Aurent. Il est marquis de Saint-Maurice en 1753. 
Charles de Barbeyrac (1754/1834), marquis de Saint-Maurice, épouse en 1780 Louise Bonne Colheux de Longpré. Il est député de la noblesse de la sénéchaussée de Montpellier en 1789. 
Frédéric Marie Étienne de Barbeyrac de Saint-Maurice (1793/1877) général de Division et commandeur de la Légion d'honneur, époux de Marie Caroline Pauline de Lauro.
En ce qui concerne la Famille de Montcalm, le marquis Victor André Dieudonné de Montcalm (1825/1896) épouse en 1847 sa cousine Gabrielle de Montcalm-Gozon, dont il n’a pas d’enfants. Il adopte Clément Charles de Barbeyrac (1860/1921), marquis de Saint-Maurice, auquel il donne son nom et ses armes.

-A Madières en 1223, le comte Pierre Bermond d'Anduze (1203/1254) seigneur de Sauve, prête serment à l'évêque de Lodève pour le château de Madières. Il succède aux anciens seigneurs de Madières dont le château forteresse est détruit en 1217.
Une Famille féodale s'installe au château à partir de 1250, les de Ginestous, cités lors de la Croisade des Albigeois comme des vassaux mineurs des comtes Bermont d'Anduze. Le nouveau château est sans doute construit à cette époque. Cette Famille, originaire du lieu de Ginestous aux environs du village fortifié de Sumène (Gard), est une des plus anciennes du Languedoc. Elle reste dominante jusqu'à la Révolution Française et perdure jusqu'au début du XXème siècle.
Benoît de Ginestous est cité en février 988 dans le testament de l'évèque Fulcran de Lodève, mais la première maintenue en la noblesse de cette Famille remonte en 1255 à Gaucem Valentin de Ginestous (1220/1295). 
De pères en fils :  Raymond de Ginestous (1240/1295), chevalier et damoiseau de Sumène, épouse Aigline de Madières (1250/1286).
Frédol de Ginestous (1280/1336), damoiseau, co-seigneur de Madières, cité entre 1286 et 1326, époux de Galburge de Peyregrosse.
Bérard de Ginestous (1315/1359), damoiseau, seigneur de Madières, époux de Gaudiosa de Montferrier.
Raymond de Ginestous (1340/1379), damoiseau, co-seigneur de Madières, époux d'Agnès de Galan.
Bérard de Ginestous (1379/1428), co-seigneur de Madières, époux de Alamande de La Roque.
Guillaume de Ginestous (+1456), époux d'Isabelle de Montesquieu.
Antoine de Ginestous (+1509), époux vers 1490 de Lévezonne d’Azemar.
Louis de Ginestous (1493/1529), co-seigneur de Madières, époux de Delphine de Popian.
Pierre de Ginestous, époux en 1540 de Marguerite de Thézan.
Pons de Ginestous (1540/1615), époux en 1568 de Jacquette de Capluc. En 1599, il achète les châteaux de Madières et de Saint-Maurice conjointement avec son frère Jacques.
François de Ginestous (°1580), seigneur de Madières, hérite du château qui est décrit comme fort grand et logeable, bâti en défense et forteresse noble, avec toute justice, meublé, évalué à 18.000 livres. Il épouse en 1606 Isabeau de Capluc.
Pierre de Ginestous (1575/1648),frère du précédent, chevalier et seigneur de Saint-Maurice, époux en 1600 de Marie Marguerite de Roquefeuil.
Henri de Ginestous (1602/1660), seigneur de Saint-Maurice, épouse 1643 Isabeau de Rochemore d'Aleyrac.
Henri de Ginestous (1655/1694), seigneur de Saint-Maurice, capitaine d’infanterie dans le régiment du marquis de Castries,époux en 1688 de Marie Anne de Clausel.

 Chroniques communales, légendes locales... 

Le Larzac
Plateau de 1000 km2 au climat méditerranéen et montagnard coupé par de profondes vallées et canyons, aux reliefs érodés par la pluie, semés de grottes, d’avens, de rivières souterraines, de rochers ruiniformes, mais aussi de dolines et de cénotes.
Dès la préhistoire, l’homme y laisse ses traces : voies romaines, menhirs, dolmens, cités hospitalières et templières qui témoignent d'un riche passé.
Cette steppe caussenarde, parcourue par les brebis, est indissociable du pastoralisme dont elle est le berceau. Au printemps, les pelouses sèches, parsemées d’orchidées, de buis, de genévriers, d’amélanchiers et d’églantiers, offrent une débauche de couleurs. 

Le Cirque de Navacelles
Le Cirque de Navacelles et son canyon encaissé de 300m dans le Causse de Blandas est creusé par la Vis depuis des millénaires. Il offre un panorama spectaculaire et abrite une faune et une flore, rares et exceptionnelles, témoignage éclatant d’une longue histoire géologique et du puissant travail de l’eau au milieu des vastes plateaux calcaires du Sud du Massif Central.
Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, labellisé Grand site de France, Grand Site d'Occitanie et Site Remarquable de France et d’Europe

 Patrimoine 

Le château de Madières
Madières, sur le passage de l’ancienne voie d’Espagne, est mentionné dès le début du IXème siècle et est alors une possession des moines de Gellone. 
L’emplacement primitif est un oppidum du type cap barré. L’occupation du site se poursuit durant le Moyen-Age. 
Du côté du Larzac, une forteresse occupe l’emplacement de l’oppidum commandant le passage vers la Séranne et Saint-Guillem-le-Désert. Les seigneurs de Madières sont alors des vassaux des comtes évêques de Lodève et le restent jusqu'en 1217 date à laquelle le château féodal est détruit, en pleine Croisade des Albigeois, par des troupes venues de Montpellier. Il est ruiné, subsiste quelques pans de murs avec meurtrières, le Philippe auguste 1donjon ​​​​​​​avec sa chapelle Santa Maria de la Peira, ​​​​​​​​​​​​​​une citerne entaillée dans le roc au sommet d’un piton dépourvu de sentier d’accès et l'enceinte très dégradée avec plusieurs tours. 
Du côté du Causse de Blandas, une autre forteresse défend l’accès au village. Elle est mentionnée en 1181 pour la première fois dans les archives sous le règne de Philippe II Auguste (1165/1223, portrait de gauche).

En 1250, Raymond de Madières (1210/1289) en fait donation à sa fille Aigline de Madières (1250/1286) à l’occasion de son mariage avec Raymond de Ginestous (voir § Les seigneurs). 
Le château subit, au fil des siècles de nombreuses transformations. Deux des ailes sont édifiées au XIVème siècle, la troisième est bâtie à la fin de la Renaissance.

Jusqu’en 1887, le château et ses terres demeurent propriété de la Famille de Ginestous mais au siècle suivant, le château, acheté par l'EDF en 1887, est laissé à l'abandon et tombe en décrépitude. 

En 1983, de nouveaux propriétaires entreprennent des travaux de restauration, reconverti en chambres d’hôtes, le Château Zen est classé aux Monuments Historiques et au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2011.

Le Château actuel est un vaste quadrilatère constitué de trois ailes en  U, refermé par un mur fortifié dans lequel s’ouvre le monumental portail d’entrée, sous la bretèche qui défend autrefois le pont levis. La terrasse, qui donne sur la Salle des Gardes à la spectaculaire cheminée classée, repose sur une galerie voutée bâtie sur le socle de l’ancienne fortification. Le paysage que l’on découvre depuis ce balcon surplombant le village et la vallée est d’une beauté exceptionnelle. Du balcon surplombant la vallée se déroule un paysage d’une beauté féérique où coule la Vis. Le parc de 4ha est composé de végétaux méditerranéens aux essences multiples, d’une importante variété de fleurs et de massifs, d’herbes généreuses et de feuillages verdoyants.

Le château de Saint-Maurice
Il est bâti au XIIIème siècle, le premier château est mentionné en 1280. Aujourd’hui, ils subsistent la base du donjon carré et certaines parties des substructures du XIVème siècle.
Le château actuel est reconstruit au XVIIème siècle sur l'emplacement de l'ancien château.
En 1753, la demeure appartient à Antoine de Barbeyrac qui devient marquis de Saint-Maurice à cette date.
Il est transformé  au début du XIXème siècle et est actuellement propriété privée.

Le château de la Prunarède
Au cœur du domaine se dresse une belle construction désignée, à partir de 1222, sous le nom de Prunareta. Le mas primitif, fortifié à la fin du XVème siècle par la Famille Peyran, devient la demeure du Seigneur de la Prunarède.
Au XVIIème siècle, le mas se présente comme un château avec trois tours et appartient  finalement à la Famille Montcalm de Saint-Maurice.
Aujourd’hui, l’ensemble bâti est constitué de plusieurs corps de bâtiments construits à diverses époques, les parties les plus anciennes remontant à la période médiévale. Le corps de logis principal, élevé de 2 et 3 niveaux sur des citernes voûtées, offre au Nord une façade aveugle flanquée de deux tours de défense. L’aile Ouest est dotée d’une tour de défense.  Contre le mur aveugle, de vastes bergeries sont construites sur deux niveaux, les parties basses sont voûtées en berceau. A l’extérieur, une belle cour au pied du corps de logis principal, une vaste aire de dépiquage et un ensemble de dépendances avec four, porcheries, clapiers…
L’ensemble du corps de logis n’est plus utilisé depuis le milieu du XXème siècle. Les bergeries et la grange la plus récente, sont encore utilisées par un éleveur qui y abrite un troupeau de moutons.

La Maison de Paul Dardé (voir § Personnages liés à la commune).

Le Monument aux morts sculpté par Paul Dardé en 1925.

La Glacière, puits dans lequel la neige et la glace de l'hiver sont stockés pour être utilisé l'été.

La chapelle Notre-Dame de Navacelles ruinée
Elle est édifiée en 1286 dans le cimetière. La nouvelle église de Navacelles est bâtie en 1874 et abrite une cloche ouvragée de 1768.

La Gleisa Vielha de Madières
Cette église pré-romane à cœur plat du Xème siècle abritait auparavant des fresques présentant des chevaliers en tournoi (aujourd'hui perdues). Elle reste en service jusqu'au XIXème siècle, c'est le seul bâtiment encore couvert de lauzes.

L’église paroissiale Saint-Fulcran du Coulet
Elle date du XVIIème siècle et possède un clocher-mur. Elle est classée au Patrimoine de France.

L’église paroissiale et l’ancien presbytère de La Clastre
Ils datent du XVIIème siècle et sont classés au Patrimoine de France.

De nombreux mégalithes : dolmens et menhirs, dont le dolmen de la Prunarède. Plus de 1000 avens ou grottes et de nombreuses lavognes.

 Personnages liés à la commune 

Livre guillermo du larzacGeorgette Milhau (1923/2014) est originaire de Saint-Maurice-Navacelles où son père est maître d’école. La vénération portée à la splendeur des lieux de son enfance la conduise à devenir auteur régional. Elle évoque Navacelles  en 1955, le Larzac méridional dans la Féérie d’une terre pauvre en 1969, et le passage des routiers au XVème siècle dans Guillermo du Larzac (couverture ci-contre), son premier roman historique pour enfant, en 1994.

Paul darde 1Paul Dardé 1888/1963, portrait de gauche, voir page sur Lodève où il est décédé), sculpteur entre autres du monument aux morts.
En 1936, il se retire à Saint-Maurice-Navacelles où il entreprend la construction d’un atelier qui domine le village. Il le laissera inachevé.
Aujourd’hui ce bâtiment, résidence-atelier d’artistes, est  inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Robert Duclas,  auteur d’une thèse sur la littérature mexicaine, a longtemps vécu au Mexique. A Guadalajara d’abord où il fonde le Lycée franco-mexicain tout en donnant des cours à l’Université et à l’Alliance Française ; à Mexico ensuite où il est enseignant au Lycée français et à l’Université nationale.

Jean-Claude Gaignard, peintre et éleveur de Saint-Maurice-Navacelles.

Joëlle Jourdan, artiste photographe de l’association Art et Nature de Saint-Maurice-Navacelles.

 Evolution de la population 

Saint maurice navacelles demo

 Faubourgs, quartiers, hameaux, lieux dits et  écarts 

Le territoire, d'une très grande superficie, est surtout caractérisé par un habitat particulier où les habitants se répartissent en 3 villages, 6 hameaux et 11 écarts.

3 villages :
Saint-Maurice, situé sur la route allant de Lodève à Ganges, il est le dernier village du plateau avant la descente dans les Gorges de la Vis ou dans le Cirque de Navacelles.
Groupé autour du château des seigneurs de Montcalm, les maisons, en général à deux étages, sont les témoins d’un passé florissant lié à l’agropastoralisme. Haut lieu de l’agriculture et du pastoralisme jusqu’en 1939, la commune est aussi connue pour la fabrication de boules cloutées, à partir des racines du buis, pour le célèbre jeu La lyonnaise.
Navacelles, situé au fond des gorges de la Vis, là ou la vallée s’élargit pour former un canyon naturel immense, le villages est, en été, un havre de fraîcheur avec la rivière et sa cascade.
Le hameau de Navacelles est ajouté à Saint-Maurice en 1938.

Madières, situé dans la vallée de la Vis, est géographiquement coupé entre le Gard et l’Hérault, la Vis établissant la limite entre les départements et aussi entre les communes de Rogues et de Saint Maurice. Cette spécificité d’écartèlement remonte bien avant la Révolution Française et le découpage géographique de la France en départements.
Le village s'est construit au franchissement de la Vis par la voie romaine secondaire reliant Le Vigan à Lodève. Il est probable que les premiers moulins à eau sont introduits à l'époque romaine. Le nom du village vient du latin Materias = matériaux et désigne un lieu très boisé à cette époque.
Au VIIème siècle, la rivière qui traverse le village marque la frontière entre les royaumes Wisigoths et Francs.
Les premières citations, conservées à l'abbaye de Gellone, remontent au IXème siècle où Materias devient Villa Madierii. Le village possède au moins deux moulins (dont le meilleur est propriété du seigneur).
Le village au bord de la rivière côté Hérault est fortifié, il reste trois tours (une est très visible, les autres intégrées dans des maisons plus récentes) une partie du chemin de ronde est encore utilisée et mène aux piles de l'ancien pont romain.

La partie gardoise du village se développe, sans fortifications visibles, sous le château.
Les guerres de religion n'épargnent pas le village, situé au contact des zones catholiques et protestantes, et le laissent pratiquement ruiné.
En 1678, un nouveau pont monumental hors crues est construit, en aval du pont romain disparu. La construction de ce pont à 20m au-dessus de l'eau répond très probablement à un objectif militaire en garantissant l'accès des troupes royales aux Cévennes protestantes toutes proches.
Aux XVIIIème et  XIXème siècle, l'élevage du ver à soie devient une activité importante pour le village qui reste un lieu de passage fréquenté, dont témoigne la présence de plusieurs auberges. Les cultures de l'olivier et de la vigne ainsi que de nombreux potagers en bordure de la Vis, complètent la culture des céréales, les flancs de la vallée sont cultivés en terrasses jusqu'aux falaises des causses, la végétation, aujourd'hui omniprésente, est à l'époque rare et le bois très recherché.
En 1830 un troisième moulin à blé vient s'ajouter aux deux moulins à blé et au moulin à huile préexistants.
Au début du XXème siècle, une centrale hydroélectrique est construite à la sortie du village, elle est toujours en service.

6 hameaux (groupement de quelques maisons, granges, bergeries) :
Les Natges, petit coin du bout du monde empreint de tranquillité, bien connu des randonneurs qui parcourent les drailles plus particulièrement vers Saint-Guilhem-le-Désert.
Le Mas de Gay
dont la ferme du XVIIème siècle est classé au Patrimoine de France.
Les Besses, dont les trois fermes datent des XVIIIème et XIXème siècles.
La Clastre ; Le Coulet ; Soulagets.

11 écarts (ou fermes) :
La Barre a appartenu à la Famille Montcalm de Saint-Maurice-Navacelles.
La Baume-Auriol, ferme caussenarde signalée dès le XIIIème siècle sous le nom de Balma Auriol. Certains bâtiments actuels remontent au XVIIIème siècle, d’autres s’y sont ajoutées au XIXème siècle.
Le Castelet, belle bâtisse caussenarde du XVIIème siècle.
Le Domaine de la Prunarède, ancien château, cette belle ferme caussenarde est située entre le village et le cirque de Navacelles, sur ces terres vouées au pastoralisme on trouve quatre dolmens, un menhir, deux fours à chaux et le patrimoine naturel y est aussi extrêmement riche.
Le Ranquas, à 660 m d’altitude, au pied de la Séranne, la ferme est devenu aujourd’hui un lieu d’accueil table et gîte paysan.
Le Ranquet et La Cisternette, fermes caussenardes ayant également appartenues à la Famille Montcalm.
Le Mas de Rigal, ferme du XVIIème siècle.
Les Coucelles, La Verrerie, Le Viala.

 Mes ancêtres de Saint-Maurice-Navacelles… 

Saint maurice navacelles herault ancetres 1Saint maurice navacelles herault ancetres 2Saint maurice navacelles herault ancetres 3Saint maurice navacelles herault ancetres 4Saint maurice navacelles herault ancetres 5

 Carte de Cassini 

Saint maurice navacelles herault cassini

 


 

 

Sources
Sites, blogs, photographies, livres et revues... :
Wikipedia ; Georgette Milhau ; Saint-Maurice-Navacelles ; Patrimoine de France ; Madières ; Château Zen ;  Dolmens et menhirs du Midi Méditerranéen ; * Féerie d’une terre pauvre Georgette Milhau  et  Les Mégalithes du Lodévois, tome IV de G.B. Arnal, P.M. Bertrand, G. Mareau, éd. La charte du Lodévois-Larzac.

Date de dernière mise à jour : 29/05/2025