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Saint-Saulge

Saint saulge adm

 

Saint saulge carteSaint-Saulge, entouré par les communes de Jailly, Saint-Maurice et Montapas, est une ancienne châtellenie du Nivernais et ancien prieuré Bénédictin.
Le Massif de Saint-Saulge ou Petit Morvan, séparé du Morvan par la dépression du Bazois, est un prolongement du Massif Central.
La commune est située dans un vallon entouré de montagnes, de prairies, de forêts, de ruisseaux et d'étangs, à 12 kms au Nord-Ouest de Châtillon-en-Bazois la plus grande ville des environs.
Les communes de Sanizy  (Samnisiaco) et Narlou (Narlodo) lui sont rattachés entre 1790 et 1794.

 Hydrographie 

La Canne prend naissance dans le bois communal de Saint-Saulge, traverse les étangs Vaulois et du Moulin du Bois. La rivière forme ensuite la limite Sud-Ouest du village en traversant l’étang du Moulin Neuf, alimenté aussi par le ruisseau des Eaux de Brune.
Le ruisseau de Saint-Saulge prend également sa source dans le bourg et alimente l’étang de Ranceau.
Le ruisseau du Moulin Rameau coule sur la partie Nord-Est du territoire communal.
Le ruisseau de l’Etang Garrot prend sa source un peu au-dessus du hameau de Pouzy et traverse l’Etang du même nom.
Les sources sont très nombreuses, éparses sur l’ensemble du territoire et en particulier tout autour du bourg.
Les zones humides sont donc présentes sur tout le territoire, le long des cours d’eau, de la Canne aux petits ruisselets, au niveau des multiples points d’eau, chapelets de trous d’eau et des nombreux étangs. Une trentaine de plans d’eau ont été aménagés sur le cours des ruisseaux. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Avant l’invasion de la Gaule par les Romains, il existe déjà une ville, près du sommet de Beauregard. Son emplacement porte encore le nom de Vieille Ville.
Les Romains s’installent aux abords de cette ville, l’appellation Quartier du Camp des Romains subsiste elle aussi. Ce camp a la forme d’un trapèze et comporte deux entrées, l’enceinte est  formée par la terre des fossés amoncelée sur 1m de hauteur Une voie romaine reliant Alluy à Saint-Révérien subsiste.
Les Gaulois abandonnent la ville et s’installent sur pilotis dans la partie marécageuse. Au début du Xème siècle le lieu se nomme  Vieille Villa de la Vigne.
Au VIème siècle, un groupe de chrétiens, fuyant les batailles, arrive portant les restes de Saint Salvius, moine ermite auxerrois. Ils installent un petit oratoire à l’endroit où s’élève l’église actuelle pour y abriter les reliques. Le culte de Saint Saulge commence.
Au VIIème siècle, des moines bénédictins de l'abbaye de Saint Martin d'Autun apprécient l'endroit et y installent  une petite communauté religieuse. L'oratoire devient le prieuré  Saint Martin et le village devient Saint Martin de la Vigne.
Pepin le brefEn 762, la guerre entre les comtes de Bourges et d'Auvergne contre le roi des Francs Pépin le Bref (714/768, portrait de gauche) fait rage.
Charles viiA la demande des habitants, l’évêque de Nevers nomme un prêtre qui s'installe dans les locaux du prieuré et fonde la paroisse.
En 862, un château est construit, il est entouré d’une palissade, de fossés pleins d'eau, et de quelques constructions en bois. Les fortifications en pierres ne voient le jour que durant le règne du roi Charles VII (1403/1461 portrait de droite). Ce château qui n’existe plus semblait être perché sur les hauteurs du village.
Au Xème siècle, l'activité des moines favorise l'importation des métiers de l'artisanat et du commerce et le village devient une bourgade rurale pleine de vie.
Au XIème siècle, les bénédictins font construire une église romane autour de l’oratoire.
En 1159, un grenier à sel est établi, c’est un des un plus considérables de la région, il a dans son district plus de 50 paroisses.
En 1164, le pape Alexandre III, confirme par une bulle, la possession des bénéfices des cures de Narlou et Sanisy, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun.
Au Moyen-âge, un couvre-feu est instauré.
En 1437, le prieuré, paroisse et châtellenie, se développe et devient un gros centre commercial et artisanal, les faubourgs et hameaux se multiplient. Les habitants font fortifier le bourg avec l'aide du comte de Nevers et l'accord du roi Charles VII. Les murailles de la ville, flanquées de tours, sont couvertes d’une galerie dont on peut faire le tour par dessous. Il y a trois corps de garde aux trois portes et des ponts levis.
Francois de france duc d alencon 1555 1584A la fin du XVIème siècle, le duc d’Alençon, François de France (1555/1584 portrait de gauche) frère du roi Henri III (1551/1589), passe devant Saint-Saulge avec une armée et l’entrée de la ville lui est refusée. Il est obligé de traiter avec les habitants qui lui font verser une somme de mille livres, en monnaie et en vaisselle d’argent, sous condition qu’il entre seul dans la ville avec ses domestiques, qu’il y couche et en parte le Lendemain.
Au début du XVIIème siècle, les seigneurs se liguent contre le Marquis d’Ancre, Concino Concini (1575/1617) favori de la reine Marie de Médicis (1575/1642), régente du royaume. Celui-ci envoie les troupes dans le Nivernais pour se saisir des villes du duché, le duc de Nevers étant au parti des seigneurs.  Une compagnie de cavalerie complète arrive devant Saint-Saulge dans le dessein de s’en rendre maître, mais les habitants ferment les portes de la ville et se préparent à la défendre quand la nouvelle de la mort du marquis d’Ancre survient et arrête les hostilités.
Jean baptiste delavenne 1653 1719Vers 1685, un sacristain du prieuré, Jean Baptiste Delavenne (1653/1719 portrait de droite), fonde l'institution des Sœurs de la congrégation de la Charité chrétienne. La chapelle de l’Immaculée Conception est bénite en 1709 par Edouard Bargedé (1651/1719), évêque de Nevers. Cette communauté de religieuses survit à la Révolution Française de 1789.
En 1715, le curé Jérôme de Paris, écrit : les murailles sont trouées par trois entrées fortifiées, la porte de Châtillon, la porte de Crux et la porte de Nevers. A l'intérieur de l'enceinte de nombreuses tourelles, dont certaines sont encore visibles.
Les habitants développent un réseau complet de caves communiquant entre elles.
A cette époque Saint-Saulge compte 800 feux soit près de 2500 habitants.
Durant la période révolutionnaire de la Convention, la commune porte provisoirement le nom de Marat-les-Forêts.
En 1827, Saint-Saulge est ainsi décrit : ... Autrefois elle fut une des trente-deux châtellenies du duché de Nevers, avec un juge et un procureur fiscal ; on y avait même placé un grenier à sel d'une faible étendue, tout cela a disparu devant l'ordre nouveau ; mais il y reste un juge de paix, un greffier et tout ce qui tient à cette justice : deux notaires, un receveur des impositions, qui perçoit aussi celles de Jailly, Montapas et Saint-Maurice...

 Seigneurs et gens de la noblesse

Aux XIème et XIIème siècles, les seigneurs de Saint-Saulge sont mes ancêtres qui portent le nom de la commune (voir tableau mes ancêtres en bas de page).

Pierre de Thoury (1744/1785) chevalier, lieutenant au régiment du Limouzin et seigneur de Sanizy. Il épouse Louise de Lavenne des Perriers (1739/1827) dame de Sanizy, fille de François, écuyer, contrôleur du grenier à sel de Saint-Saulge.
Durant la Révolution Française, Louise est détenue dans une maison d'arrest de Nevers sous la date du premier germinal au terme de la loix du 17 7bre 1793 arrestée par ordre du Comité de Surveillance. Reconnue suspecte ayant un frère soupçonné émigré, étant absent depuis plusieurs années." [...] "N'ayant jamais eut d'autres liaisons qu'avec des personnes suspectes et mesme d'avoir favorisé des rassemblements chez elle où assistoient les cy-devant comte de Damas, le commandeur de biche* ainsi que ceux de la commune et autres.
Le couple a 5 enfants. Ils décèdent tous les deux à Saint-Saulge.Louis joseph de thoury 1780 1857

Louis Joseph de Thoury (1780/1857 portrait de droite) fils du couple précédent, nait à Sanizy. Il épouse en 1815 Marie Thérèse de Courvol (1789/1827) qui lui donne 5 enfants. Il est fait chevalier de l’Ordre Souverain de Malte en 1782 et nommé maire de Saint-Saulge.
Il décède à Saint-Saulge ainsi que son épouse.

Eugène de Thoury (1817/1896), fils du couple précédent, est né et mort au château de Saint-Pierre-la-Chapelle à Saint-Saulge.
Il est élu maire de Saint-Saulge et offre à l'église de Saint-Saulge deux vitraux sur la demande de la comtesse Marie Antoinette Aymé des Roches de Noyant qu’il épouse en 1863.
Les doubles armoiries Thoury/Noyant figurent sur un des vitraux. Il est à l’origine de la construction sous le second Empire du château de Saint-Pierre-la-Chapelle.

Robert de thoury 1870 1940Robert de Thoury  (1870/1940 portrait de droite) fils du couple précédent.
Il est comte de Noyant, titre qu’il tient par testament de son grand-père, Raymond Aymé des Roches de Noyant, et donné par le roi Louis XVI. Le titre de courtoisie de marquis de Thoury lui est également donné.
Il est maître d’équipage de chasse-à-courre, fondateur du Rallye Nivernais* en 1898 et maître d’équipage associé du Rallye Pique Avant Nivernais** en 1922.
Il épouse en 1901, Valentine Villedey de Faule.
Conseiller général de la Nièvre et élu maire de Saint-Saulge en 1899, il est aussi artiste-peintre.
Il est inhumé dans le cimetière communal.

 Chroniques communales 

Les partisans de Marianne en 1851
Charles de morny duc 1811 1865Jean pierre leon pellion 1793 1864À la veille du coup d'État du 2 décembre 1851, à la demande du duc Charles de Morny (1811/1865, portrait de droite), le général Jean Pierre Léon Pellion (1793/1864, portrait de gauche) intervient, avec le concours de la colonne mobile, contre les sociétés secrètes existantes dans le département de la Nièvre. La colonne passe à Cercy-la-Tour, Fours, Moulins-Engilbert, Châtillon-en-Bazois, Saint-Saulge, arrêtant 16 membres dans ces localités. Mais l'agitation continue. Ces défenseurs de la République, opposés au coup d'État, sont accusés d'appartenir à des sociétés secrètes dites Marianne. À Saint-Saulge les agitateurs se réunissent chez le cabaretier Guilloux. Plusieurs habitants sont soupçonnés de fomenter des troubles, une dizaine avoue et une vingtaine est soupçonnée. Selon le juge, les principaux à Saint-Saulge sont : Jean Baptiste Labour, Adam le notaire, Julien Jolly, les cousins Riche... Simon Riche est, comme 200 personnes de l'arrondissement, condamné à être déporté. Il meurt en route.

Louis marie de gonzague nevers 1611 1667Les légendes (voir diaporama en bas de page)
L'imagination des habitants, quelques plaisanteries de la princesse Louise Marie de Gonzague-Nevers (1611/1667) ainsi qu’un procureur du Roi, Lazare Depardieu, homme naïf et ingénu, auraient donné lieu aux contes et aux nombreuses légendes qui circulent sur le village et ses habitants et sont véhiculés par les cartes postales.
Les légendes de Saint-Saulge en cartes postales  ont connu une époque prospère et faisaient vivre plusieurs Imprimeries entre Loire et Canal du Nivernais.

L’Herbe du clocher
L’histoire raconte que lors d’une année de forte sécheresse où le fourrage se faisait rare, les habitants de Saint-Saulge, qui avaient le sens de l'économie, eurent l'idée de hisser sur l'église une vache à l'aide d'une corde, afin qu'elle broute l'herbe qui poussait sur un flanc du clocher.
Depuis 1914, la montée de la vache s’inscrit dans la tradition d’élevage de la région. Cette tradition se perpétue tous les mois de mai, à l'occasion de la fête locale avec le défilé dans les rues de Blanchette, une vache factice en résine de 173 Kgs, qui séjourne au pied du clocher au-dessus du porche de l’église où elle est hissée avec l’aide de 7 ou 8 bénévoles, de cordages et d’un treuil provenant de l’ancien abattoir de la commune.

Le Tacot
Il
ouvre en 1904 avec comme itinéraire Nevers/St-Saulge/Corbigny et des trains spéciaux les jours de Foire, Saint-Saulge /Saint-Maurice/Montapas/Espeuilles/Châtillon/Tamnay/Abon/Vauvelle-Maux/Moulins Engilbert.
Son inauguration a lieu le 18 décembre 1904 et est ainsi relaté dans le Courrier de la Nièvre :

A une heure un quart, a eu lieu la réception provisoire de la section de ligne du chemin de fer départemental de Nevers à Saint-Saulge. Le tacot de saint saulgeLe train d'inauguration comprenait outre la machine et un fourgon à bagages, deux wagons de voyageurs. Dans le premier wagon ont pris place les agents voyers et conducteurs des Ponts et Chaussées des cantons traversés par le « tacot » ; quelques employés de la Préfecture et le personnel supérieur de la Société Générale des Chemins de Fer Économiques. Dans la seconde voiture – la voiture d'honneur – M. Magnand, avoué ; M. Séné, notaire ; les représentants de la presse blocarde ; M. Frébault, ancien pharmacien, accompagnés de MM. Massé député, Duprey, Dutray, Laurent, Moutheau, conseillers généraux ; M. Amiot, maire de Saint-Benin-d'Azy ; M. Frottier, secrétaire général de la Préfecture ; M. Catonné, agent voyer en chef.

La ligne est fermée en 1939.
Le tacot est détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Actuellement une reproduction (photo de droite) a été construite et promène les visiteurs dans les rues du village les jours de fête.

 Patrimoine 

La tour
Le village est fortifié en 1437. Les murailles rue de la Marchée, rue du champ de foire et  rue Pasteur sont ouvertes. A l’intérieur de l’enceinte, de nombreuses tourelles dont certaines sont encore visibles. La tour est accolée à une bâtisse cossue et coiffée d’ardoises.

Le Manoir est une belle maison bourgeoise située sur les hauteurs du bourg au dessus de la rue du champ du seigneur, il possède deux tours, une ronde et une plus petite rectangulaire, le manoir est de plan rectangulaire.

Le domaine de Savigny
Non loin  de Saint-Saulge, ce vieux manoir est, aujourd’hui, reconverti en gite et chambres d’hôte.

L'église
Au VIème siècle un oratoire est construit sur cet emplacement. 
Au VIIème siècle, les moines construisent la chapelle Saint Martin autour de l’oratoire.
Au VIIIème siècle, une chapelle dédiée à Saint Denis est édifiée à l'emplacement de l'actuelle sacristie.
Au XIème siècle, la chapelle est remplacée par une église conventuelle. Le chœur et le sanctuaire avec les lourds piliers saxons de la nef romane sont conservés dans l’actuelle construction.
Alexandre iii pape 1105 1181En 1161, l'évêque de Nevers, Bernard de Saint-Saulge (+1177), reconnaît à Bernard II, abbé de Saint-Martin, la propriété de Saint-Maurice-les-Saint-Saulge. En 1164, le pape Alexandre III, Rolando Bandinelli (1105/1181 portrait de gauche), réfugié en France, confirme par une bulle cette possession.
Hugues de Mosse dit Muse est le prieur en 1250, puis en 1298, Guy de Roussillon, frère d'Eudes de Roussillon.
Au XVIème siècle, l'église tombe en ruine. La nef, les collatéraux ainsi que la base du clocher actuel sont reconstruit en style gothique. 
De 1546 à 1559, des vitraux sont réalisés : la Sainte Trinité sur laquelle figure Saint Saulge et l’arbre de Jessé. Ils sont classés aux Monuments Historiques en 1882 et restaurés en 1952. Au XVIème siècle la tour s'élève, inachevée, à la porte occidentale de l'église. Elle est ornée sur les bas côtés de fenêtres comportant de belles verrières. 
Vers la fin du XVIIème siècle, la croix du XIIème siècle, située sur la place du marché devant la porte principale de l’église, est remplacée par une fontaine. La sacristie est construite.
La grosse cloche datée de 1691 est bénie en 1694.
Entre les contreforts de l'église, des maisons et des boutiques donnent de l’originalité à l'édifice.
Les deux vitraux du chœur, datant du XIXème siècle, ont été offerts par Joseph Charles Eugène de Thoury (1817/1896) maire de la commune.
Aujourd’hui, une fresque représentant un moine a été mise à jour en 1993. Un tableau représentant la descente de Croix, réalisé par un élève des Beaux-arts, est offert à l’église par Napoléon III. Une peinture représente Dom Delavenne (voir § Personnalités).

L’ancien couvent des Sœurs est occupé aujourd’hui par un lycée privé agricole avec internat.
Le prieuré de cette magnifique construction est en forme de croix, flanqué de chaque côté de bâtiments servant de dortoir et de salle de classe. Le clocher est carré, percé sur ses quatre faces de baies doubles, sa flèche est recouverte d’ardoises, ainsi que les toitures des communs.

La Villa Madeleine s’inspire des chalets Suisse et de la villa balnéaire. Elle date du début du XXème siècle et témoigne de la volonté de la bourgeoisie de l’époque d’afficher et d’affirmer son pouvoir. C’est une des belles maisons bourgeoises de Saint Saulge avec 500m2 de superficie,  un terrain de 2ha et un petit étang privatif.

Le territoire recèle des sites remarquables ou des curiosités :
- La Chaise à Monsieur : une immense roche qui fait face à la vallée occupée par le bourg et présente un creux en forme de siège. Elle a donné lieu à des légendes dites du chef ou du guetteur antique.
- La Pierre du Sacrifice : une pierre couchée à même le sol, parmi un amas de rochers épars, qui présente une cupule à l’une de ses extrémités. Elle a donné naissance à la légende des sacrifices mais rien n’atteste cette utilisation.
- Le Menhir du Bourras : une pierre dressée en granit de 3m de hauteur, de forme ovoïde, seul mégalithe de tout le canton à être reconnu comme étant l’œuvre de l’homme.
- La Fontenotte : une petite source dans la forêt.
- Le lavoir du Clos remarquable par ses piliers qui proviennent d'une chapelle romane ; et de nombreux autres...

 Personnages liés à la commune 

Jean Baptiste Delavenne (1653/1719 portrait § Histoire) né à Saint-Saulge, fait sa profession religieuse en 1670. Religieux, sacristain du prieuré de la commune, il est ordonné prêtre en 1676. Menant une vie exemplaire de charité, il fonde à Saint-Saulge, en 1685, les Sœurs de la congrégation de la Charité chrétienne pour soigner, aider les pauvres et éduquer les jeunes filles. En moins d’un siècle, cette congrégation crée des émules et Bernadette Soubirous ou Sainte Bernadette (1844/1879) est l’une de ses disciples.

Marcelline Pauper (1666/1708) née à Saint-Saulge est une religieuse des Sœurs de la Charité, fondatrice de la Maison de Decize et supérieure de celle de Nevers. Son directeur de conscience est le père de Lavenne.

Livre tixierJean Tixier de Ravisi ou Ravisius Textor (1480/1524) est un savant humaniste né à Saint-Saulge. Il fait ses humanités au collège de Navarre sous la conduite de son compatriote Jean Boluacus, alors recteur dans cette école, et où son oncle, Victor, est sous-maître des grammairiens. Il suscite l'enthousiasme de ses maîtres et se voit confier la chaire de rhétorique du collège le plus célèbre de Paris. Il perfectionne l'enseignement des humanistes et jouit d'une réputation bien établie en sa qualité de professeur au collège de Navarre. Il compte parmi ses élèves de nombreux disciples, puis devient en 1520 recteur de l'Université de Paris.
Il est un des premiers compilateurs ayant composé des Cornucopiae et mémoires encyclopédiques, ancêtres de nos dictionnaires.Augustin joseph crosnier 1804 1880

Augustin Joseph Crosnier (1804/1880 portrait de droite), ecclésiastique et érudit nivernais, fils d’un épicier de Nevers. Elevé au sein d’une famille pieuse, il ressent très tôt l’appel de la vocation religieuse.  Il est ordonné prêtre en 1828 et débute dans le ministère par le vicariat de Saint-Saulge.
Animé d’une vive passion pour l’histoire locale et le patrimoine religieux, il multiplie les articles et les publications.
Il fonde la Société Nivernaise des Lettres, Sciences et Arts, dont il est le premier président.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1856, le Saint-Siège lui accorde le titre de protonotaire apostolique.

Xavier Marcel Jean Baptiste Veyrat (1807/1876) est né et mort à Saint-Saulge. Il est greffier du juge de Paix dans son village natal et auteur dramatique.
Ses pièces sont présentées de 1834 à 1847 sur les plus grandes scènes parisiennes.

Louis dauvergne 1828 1899Louis Dauvergne (1828/1899 portrait de gauche) peintre, fils du fermier du château de Vesvres, il voit le jour dans cette propriété.
Vers 1838, sa famille s’installe à Saint-Maurice. Il commence ses études au séminaire de Corbigny, puis à Nevers, pour les finir à Paris. Au cours d’un séjour en Italie, il se passionne pour la peinture et intègre l'atelier de Thomas Couture qu'il fréquente de nombreuses années. Il y rencontre Edouard Manet et a pour condisciple Puvis de Chavannes.
En 1861, à la mort de son père, il fait l'acquisition d'une maison à Saint-Saulge, dans laquelle il vient fréquemment de 1861 à 1894. Il reproduit de nombreuses vues du village et des environs dont l'étang de Bicherolle. Héritier, il peint pour son plaisir et n'est connu que d’un petit nombre de proches et d'initiés.
Il décède à Nevers et est inhumé dans le caveau de famille à Montapas.Edouard thiers 1843 1890

Édouard Thiers (1843/1890 portrait de droite) est né à Saint-Saulge. Polytechnicien, capitaine sous le commandement du colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau lors du Siège de Belfort, il dirige le dynamitage du viaduc ferroviaire de Dannemarie (Haut-Rhin) le 1er novembre 1870, puis commande la redoute de Bellevue à Belfort.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1871.
Après la guerre, il est élu conseiller général à Lyon, puis député du Rhône.
Il participe à la construction du port de Veracruz au Mexique.

Louis helion 1905 1944Louis Hélion (1905/1944 image de gauche), médecin de Saint Saulge, résistant durant la Seconde Guerre Mondiale, est fusillé par les allemands en 1944. Son épouse Marguerite (1907/2004) restée veuve et ses enfants orphelins, devient assistante sociale à Saint-Saulge et dans le canton.

Salomon Baskin  (1902/1978), médecin, remplace le précédent à Saint-Saulge. Son épouse, Ratnieva née à Kovel en Ukraine (1903/1942) et leurs deux enfants, Jacqueline (1932/1942) et Michel (1937/1942) sont déportés fin août 1942 en partance de Bordeaux, ils décèdent à leur arrivée à Auschwitz.
Salomon Baskin, non déporté, s’engage en mai 1943 dans la France Libre où il est lieutenant.Jean pieuchot 1921

Jean Guillaume Pieuchot (1921/-    portrait de droite) régisseur de cinéma, est né à Saint-Saulge.
Entré par concours à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC) en octobre 1945, après 3 ans d’études, il en sort diplômé.
Il est régisseur sur 114 films a succès : Les Grandes Manœuvres de René Clair, Marie-Antoinette  de Jean Delannoy,  Paris Blues avec Paul Newman, Un Singe en Hiver d'Henri Verneuil, Le Diable par la queue de Philippe de Broca, Z de Costa Gavras, Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, Le Cinéma de papa de Claude Berri, Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte dans lesquels il fait aussi des apparitions...
De cette carrière bien remplie, il livre ses souvenirs dans un recueil paru en 2003 Régisseur de cinéma.Ambroise croizat 1901 1951

Ambroise Croizat (1901/1951 portrait de gauche), ministre du Travail et de la Sécurité sociale entre 1945 et 1947, il participe à la fondation de la Sécurité sociale et du système des retraites en France. Il est également secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT.
Il vit à Saint-Saulge, où il possédait une maison.
Il meurt d'un cancer du poumon. Le Parti communiste lui fait de grandioses funérailles : son corps est exposé à la Maison des métallurgistes puis au siège de la CGT ; un million de personnes l’accompagnent au cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé.

Gabriel alexandre paquette 1866 1939Gabriel Alexandre Paquette (1866/1939 portrait de droite) né et décédé à Saint-Saulge. Il s'engage volontaire et entre à Saint-Cyr en Octobre 1885. Il est nommé lieutenant au 162ème régiment d'infanterie à Verdun, puis officier d'ordonnance du général Godart, commandant de la 77ème brigade d'infanterie en 1892. Il entre à l'Ecole Supérieure de Guerre en 1896 et est nommé capitaine en décembre. Il est breveté le 31 octobre 1898. En 1913, il est nommé attaché à la maison militaire du Président de la République, Raymond Poincaré.  Lorsque la guerre éclate en 1914, il est affecté au GQG du général Joffre.
Il s'illustre lors de la bataille de Verdun en 1916, est nommé général de brigade. En 1918, il est nommé chef d'état-major du général Fayolle. Il quitte l'armée le 22 janvier 1928.
Il est promu grand officier de la Légion d’Honneur.
Il décède en 1939 dans sa propriété de Saint-Saulge.

Jehan Arnolet (XVème siècle) savant de Saint-Saulge, qui s’illustre par la composition d’un Traité sur l’orthographe et les poésies latines. Il est le premier régent du collège de Nevers fondé en 1520.

Jérôme de Paris (XVIIIème siècle) est né à Saint-Saulge, il s’attache à l’état ecclésiastique et à la prédication et devient grand-vicaire de l’évêché de Nevers pendant l’administration de Charles Fontaine des Montées. Il écrit, entre 1742 et 1749, six volumes de sermons et de très intéressantes observations sur la vie de Saint-Saulge au début du XVIIIème siècle.Louis antoine francois de marchangy 1782 1826

Louis Antoine François de Marchangy (1782/1826 portrait de droite) est né à Saint-Saulge. Reçu avocat, il entre dans la magistrature et devient juge-suppléant au Tribunal de Première Instance de Paris en 1808, puis substitut du procureur impérial près le Tribunal de la Seine on 1810.  En 1813, il publie la Gaule poétique ou l'Histoire de France considérée dans ses rapports avec la poésie, l'éloquence et les beaux-arts. Il fait partie, en 1818, du conseil privé du comte d'Artois.
Fervent royaliste, il est élu en 1823 député du département du Nord.

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Beauregard, Briotte, Goulneau, La Détorbe, La Longenne, Le Moulin Rameau, Pouzy, Ranceau, Varennes, Montchenu, Les Merlées, Les Chênes, Le Tronsec...

 Evolution de la population 

Saint saulge demo

 Nos lointains ancêtres de la noblesse de Saint-Saulge ... 

7 individus connus, au moins  5 naissances/baptêmes et 4 décès/inhumation y sont enregistrés :

Saint saulge ancetres

 Carte Cassini 

Saint saulge cassini

 


 

Note :
Le Rallye Nivernais : Equipage de grande vènerie fondé en 1898, il se composait de 25 grands griffons vendéens-nivernais dans la voie du sanglier.
** Le Rallye Pique Avant Nivernais dont les chiens, des français blanc et noir, sont créancés sur la voie du cerf.

Chien griffon nivernais from 1915Chien francais blanc et noir

 


 

 

Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Saint-Saulge, Nièvre Passion, Office de Tourisme, Le domaine de Savigny.

 

Cartes postales anciennes : Les légendes de Saint-Sauge

Date de dernière mise à jour : 10/09/2019