Noyon

 

 

Noyon adm 

 

Noyon oise geoSituée à 25 kms de Compiègne, 62 kms d'Amiens, 47 kms de Saint-Quentin et 40 kms de Soissons, chef-lieu de canton, la cité de Saint Eloi et de Jean Calvin, est depuis 1998 labellisée Ville d’Art et d’Histoire par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Un large cercle de boulevards arborés restitue le tracé de l’enceinte médiévale, un autre, plus petit, à l’intérieur, enserrant le cœur de la ville, marque l’emplacement du rempart gallo-romain.
Noyon est jumelée avec : Hexham (Royaume-Uni) en 1992 et Metzingen (Allemagne) en  1979.
Depuis 2007, la ville est décoré de 3 fleurs au Concours des villes et villages fleuris mais, en 2018, la ville n'en obtient que 2 et décide de cesser sa participation à ce concours trop contraignant.

Noyon blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :  D'argent à la fasce de gueules.

 Hydrographie 

La commune est traversée par la Verse et le Ru des Marquets, qui confluent dans l'Oise, affluent de la Seine.
Le canal du Nord longe Noyon à l'Ouest. Le canal latéral à l'Oise et le canal du Nord convergent immédiatement au Sud du territoire communal.

 Toponymie 

Noviomagus = le nouveau marché ou la ville nouvelle,  est cité pour la première fois comme une station sur la route Reims-Amiens, dans l’itinéraire d’Antonin établi au cours du IIIème siècle après J.-C. ; 
La civitas Viromanduorum au VIème siècle. 
Le nom Noyon a la particularité d'être un palindrome.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La ville ne semble pas antérieure à l'époque Gallo-romaine. Elle est créée au 1er siècle après J.-C. et s’étend le long de la voie menant de Soissons à Amiens.
Elle fait partie de la cité des Viromanduens (1) et c'est une petite ville qui bénéficie de sa position à proximité de la Vallée de l'Oise.
Elle est le siège d'un commandement militaire (préfecture des Lètes de Condren (2)).
A la fin du IIIème siècle, Noyon s’entoure de fortifications. 
En 531, saint Médard de Noyon (456/545) y déplace le siège de l’évêché de la civitas Viromanduorum.
À l'époque Mérovingienne, l'évêché de Noyon bénéficie de sa proximité avec Soissons, qui est l'une des capitales du royaume franc et des palais voisins.
Vers 588, l’orfèvre Éloi (588/659) devient monétaire du roi des Francs Clotaire II dit Le Jeune (584/629) puis trésorier de son fils le roi des Francs Dagobert Ier (602/639) avant d’être élu évêque de Noyon en 641 et jusqu’en 659. Il fonde des monastères à Solignac et à Paris et accueille sainte Godeberthe (640/700) comme moniale à Noyon. A l’emplacement de son tombeau est fondée une abbaye historiquement attestée en 842.
CharlemagneEn 768, mon ancêtre Charlemagne (742/814, portrait de gauche) est sacré roi des Francs à Noyon.
En 891, après Balâtre, Roye et Roiglise, les vikings pillent la ville.
Hugues capetEn 987, mon ancêtre Hugues dit Capet (939/996, portrait de droite), petit-fils de Charlemagne, y est sacré roi des Francs.
Les évêques de Noyon sont Pairs ecclésiastiques du royaume de France. Jusqu'à la Guerre de Cent Ans, le comté ecclésiastique de Noyon a un rôle stratégique entre le domaine royal, l'Île-de-France, et les terres des comtes de Vermandois et des seigneurs de Boves-Coucy.
En 1108, l’évêque de Noyon et Tournai, Baldéric de Cambrai (+1112) accorde une charte de libertés communales aux bourgeois de la ville. Cette charte entraîne la construction d’une Maison de la ville et d’un beffroi.
Au début du XIVème siècle, Jean de Meudon (3) est chanoine de Noyon.
En 1363, Noyon est transmis comme apanage à la Maison de Bourgogne et reste composante du duché jusqu'à l'empereur du Saint-Empire, Charles de Habsbourg, dit Charles Quint (1500/1558).
En 1430, Jeanne d'Arc (1412/1431) est emprisonnée quelque temps à la petite prison de l'Officialité du Chapitre de Noyon, avant d'être vendue aux Anglais.
Le 13 août 1516, signature du Traité de Noyon entre le roi de France François Ier (1494/1547) et Charles Quint, par lequel la France obtient le Milanais mais abandonne Naples.
Le roi henri iiEn 1544, l'empereur restitue finalement le duché de Bourgogne à la France au Traité de Crépy-en-Laonnois. La ville est définitivement rendue à la France après le Traité du Cateau-Cambrésis en 1559.
En 1552 et 1557, la ville, au cœur du conflit opposant le roi Henri II (1519/1559, portrait de gauche) et Charles Quint, est saccagée.
En 1592, Noyon choisit le parti de la Ligue qui s’oppose au roi Henri IV (1553/1610). Ce dernier prend la ville.
De 1790 à 1795 Noyon est chef-lieu de district.
La Révolution Française transforme profondément Noyon, qui perd son prestigieux statut de cité épiscopale. L’évêché est regroupé avec celles de Senlis et de Beauvais où siège le nouvel évêque. La cathédrale devient église paroissiale. 
Au XIXème siècle, de nouvelles infrastructures sont créées comme le canal latéral à l’Oise et la ligne de chemin de fer inaugurée en 1849 par le futur empereur Napoléon III, Charles Louis Napoléon Bonaparte (1808/1873). L’activité industrielle et l’arrivée du 9ème Régiment de Cuirassiers donnent un nouvel élan à la ville.

Noyon oise cpa gravure 1680

La Première Guerre Mondiale
Noyon est occupé par les allemands de 1914 à 1917, puis de mars à août 1918.
En septembre 1914, la ville est prise lors de l'offensive allemande passant par la Belgique et se rabattant sur Paris. Après la Bataille sur la Marne et lors de la course à la mer, le front se stabilise dans la Vallée de l'Oise en aval de Noyon.
En mars 1917, l'armée allemande réduit son front entre Arras et Soissons et évacue Noyon.
Lancée le 21 mars 1918, le flanc Sud de l'Offensive Michael conduit les troupes allemandes à Noyon. La ville est à nouveau prise par les forces allemandes lors de la bataille du 23 au 25 mars. Les violents combats à proximité du Mont-Renaud du 26 au 30 avril entraînent sa destruction par bombardement par les Français eux-mêmes afin de limiter les capacités logistiques allemandes. La bataille sur le Mont-Renaud, afin de barrer la route de Paris par la Vallée de l'Oise et de conserver un point d'observation sur la région, est rude. 
Francois flamengLe 30 août 1918, la ville est définitivement libérée lors de l'offensive de libération alliée de l'été.
???De cette époque, François Léopold Flameng (1856/1923, portrait de gauche), peintre officiel de l'armée, laisse de nombreux croquis et dessins. 
A Noyon, 151 morts pour 7 277 habitants sont compabilisés (soit 2,1% de la population). En hommage, un monument aux morts en granit gris de Bretagne taillé surmonté de la statue d’un Poilu dans la tranchée, est érigé. Croix de guerre et couronne en bronze sont dédicacées sur la partie polie et les noms des victimes militaires sont inscrits en lettres gravées et dorées sur deux panneaux de marbre blanc. D'abord édifié près de l'Hôtel de ville en 1924, il est déplacé en 1930, près de l'Eglise.
Une nécropole militaire française est érigée en cimetière national en 1922 et reçoit les corps des cimetières provisoires de Noyon, Tirlancourt, Guiscard, Pont-l’Evêque, Passel, Pontoise, Appilly, Bussy, Porquéricourt, Canny-sur-Matz, Lassigny, Chiry-Ourscamp, Brétigny. Elle contient 1022 tombes, 2 ossuaires de 699 corps, 1 tombe de victime civil, 1 tombe In mémoriam et 4 tombes de la guerre 1939-1945.

Noyon oise 1939 1945 plaque place cordouenLa Seconde Guerre Mondiale
Ville martyre durant la Première Guerre Mondiale, Noyon détruit à 90% connaît une longue reconstruction encore inachevée à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Encore meurtrie par ces blessures, la ville est de nouveau martyrisée en 1940 et 1944.

La Bataille de Noyon se déroule le 7 juin 1940 jusque dans les rues de la ville. Le soir, la ville est occupée par les Allemands qui, cependant, ne parviennent pas à encercler les deux divisions françaises engagées dans le canal de Saint-Quentin. Le 9 juin, de violents combats ont lieu avant la retraite de l'armée française.
A Noyon, peu de traces de cette la bataille. Seule, sur un mur de la Place Cordouen, une plaque évoque le sort du 1er bataillon de chars. Dix chars sont détruits ce jour-là, 13 hommes d'équipage tués, 5 blessés et prisonniers, un prisonnier indemne et un rescapé. Aucune victime civile n'est à déplorer, l’exode massif des habitants durant le mois de mai et l’évacuation de juin ayant épargné de nombreuses vies. Les dévastations sont grandes et de nombreux quartiers ont soufferts. Au retour des premiers Noyonnais, courant juin 1940, les troupes d’occupation réquisitionnent les hommes valides pour le nettoyage des rues et la remise en état des infrastructures.
La ville connait de nombreux bombardements aériens à partir de 1943 ainsi que des attentats par la Résistance locale. La gare est le principal objectif des raids alliés, notamment lorsque des convois d’armements ou de carburant sont signalés. Outre ces bombardements aériens, Noyon connaît de nouveaux bombardements d’artillerie lors des combats pour la libération de la ville les 1er et 2 septembre 1944, par la 3ème armée américaine du général George Smith Patton (1885/1945). La ville est libérée après quelques combats au Mont-Renaud.
La ville reçoit la Croix de Guerre 1939-1945.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Héribert Ier de Noyon (840/902) comte de Vermandois ; Herbert II de Noyon (884/943) ...
Sont cités comme châtelains de Noyon, de pères en fils :
Guy Ier de Thourotte (+après 1156) ; Jean Ier de Thourotte (+1177) époux en 1170 d'Alix de Dreux ; Jean II de Thourotte (1165/1236) époux en 1196 d'Odette de Dampierre ; Jean III de Thourotte (1195/1265) époux de Luce de Honnecourt et d'Agnès ; Gaucher II de Thourotte (1240/1293) époux de Béatrix de Honnecourt et de Marie de Coucy-Vervins ...

 Personnages liés à la commune 

Guillaume d'Ercuis (1255/1314), notaire royal, chanoine de Laon, Noyon, Senlis, Mello, Marchais et Reims, archidiacre de Laon et de Thiérache, aumônier du roi Philippe III de France dit Philippe le Hardi (1245/1285). Il est aussi précepteur et familier du futur roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314) et propriétaire terrien.

Étienne Aubert (1282/1362), né en Corrèze est promu à l'évêché de Noyon, en 1338. Jean Pierre Besse précise dans son livre Chantilly et Noyon : Si le passage du futur pape Innocent VI sur le siège épiscopal de Noyon fut bref, il n'en honora pas moins grandement le diocèse de saint Éloi. Deux ans plus tard en 1340, il est appelé au siège de l'évêché de Clermont d'Auvergne. Il succède à Pierre Roger, pape Clément VI (1291/1352), à Avignon, sous le vocable de pape Innocent VI de 1352 à 1362.

Calvin jeanJean Calvin (1509/1564, portrait 1 de gauche), né Jehan Cauvin à Noyon, est un important réformateur, théologien et pasteur emblématique de la Réforme Protestante du XVIème siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme.

Pierre Tempête (XVIème siècle),est  régent du collège de Montaigu, qualifié par Rabelais de fouetteur d'enfants, puis chanoine de Noyon.

Paschal de l estocartPaschal de L'Estocart (1537/1587, portrait de droite), né à Noyon d’une famille noble, est un compositeur français contemporain de Jean Calvin. Toute la musique connue de Paschal de L’Estocart tient dans 5 livres, tous imprimés à Genève en 1582 et 1583, et ne figure dans aucune autre source. Elle est exclusivement sacrée ou spirituelle. Il tient à ce que l’harmonie et la mélodie reflètent le sens du texte, ce qui fait de lui un musicien assez italianisant, encore que son inspiration essentiellement huguenote donne à ses œuvres une gravité constante.

Jacques sarrazinJacques Sarrazin (1592/1660, portrait 2 de gauche) sculpteur français, né à Noyon, époux en 1631 de la nièce du peintre Simon Vouet (1590/1649), sous la direction duquel il travaille pendant une dizaine d'années. Après la Fronde, il participe aux travaux du Palais du Louvre dont il dirige la décoration de 1639 à 1642. En 1648, il est l’un des cofondateurs de l’Académie Royale de peinture et de sculpture qu'il dirige de 1654 à 1660.

François de Maucroix (1619/1708), né à Noyon, ami de longue date de Jean de La Fontaine (1621/1695), il monte à Paris pour suivre des études de droit, prépare l'entrée au barreau mais se prend d'intérêt pour les lettres. Il entre au service d'Henri de Joyeuse (1563/1608) en tant que jurisconsulte, poète, musicien, précepteur de sa fille Henriette Catherine de Joyeuse (1585/1656). Il se lance dans la politique et prend le parti de la Fronde.
Il est ordonné prêtre et en 1647 achète une prébende de canonicat. Il reste chanoine à Reims jusqu'à sa mort, ce qui ne l'empêche pas d'être un homme de salon. En 1661, Nicolas Fouquet (1615/1680) l'envoie en mission à Rome pour tenter de rapprocher le roi et le pape. La disgrâce de Fouquet met fin à cette mission.
En 1681, il est député du clergé à l'Assemblée convoquée par le roi, il en est le secrétaire général, pour régler l'Affaire de la Régale (4).
Il accomplit un grand travail de traduction : Cicéron, Démosthène, Platon, les Homélies de saint Jean Chrysostome et se trouve dans les groupes des Anciens.
François Maucroix et Jean de La Fontaine se sont influencés réciproquement, et c'est à lui que ce dernier adresse la première fable du livre III, Le Meunier, son fils et l'âne. Il devient avocat. En 1685, paraissent les Ouvrages de Prose et de Poësie des SSrs de Maucroy et de La Fontaine.

Antoine gallandAntoine Galland (1646/1715, portrait 3 de gauche) né dans une famille de petits paysans de la Somme, il fait toutes ses études secondaires à Noyon où il apprend le latin, le grec et l'hébreu. Orientaliste, arabophone, spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies, habitué de la Bibliothèque Royale, antiquaire du roi, académicien, lecteur au Collège royal et receveur de la gabelle du sel. La postérité a surtout retenu sa traduction des Mille et une nuits menée au début du XVIIIème siècle .

Antoine Henri de Bérault-Bercastel (1722/1795), mort à Noyon, est un religieux, chanoine d’Ourscamps, historien de l'Église et poète français.

François Joseph Alexandre de La Fons (1802/1867), baron de Mélicocq, issu d'une famille anoblie en 1583 par le roi Henri III (1551/1589), il est archiviste, archéologue et naturaliste, Il consacre sa vie à deux sciences : la botanique et l'histoire des départements septentrionaux de la France. Durant la Restauration, il intègre l'École de Saint-Cyr qu'il doit quitter pour des raisons sanitaires. Jusque vers 1830, il habite Noyon. Après la Révolution de juillet il se retire chez une de ses tantes au château de Cuiry-lès-Iviers dans l'Aisne, puis il s'établit vers 1840 à Douvrin dans le Pas-de-Calais, dix ans plus tard à Lille, avant d'achever sa vie à Raimes en 1857.  

Charles ernest noelCharles Ernest Noël (1847/1930, portrait 4 de gauche) ingénieur de l'École Centrale en 1870, date à laquelle il est mobilisé comme officier et participe à la guerre franco-allemande où il est fait prisonnier. À sa libération, il travaille aux Chemins de Fer de Turquie d'Europe, puis en 1875 devient directeur d'une usine chimique à Noyon. Il entre en politique en 1886, lorsqu'il est élu conseiller général de l'Oise. En 1888, il devient maire de Noyon. Il entre au Palais Bourbon en 1893 et siège parmi les républicains modérés. Réélu en 1898, il est battu de justesse en 1902. L'élection est contestée et invalidée, il se représente à l'élection partielle qui suit, et retrouve son siège de député. Il est, pendant cette législature, Président de la Commission des douanes. En 1904, il est Président du Conseil Général, fonction qu'il conserve jusqu'à sa mort.
En janvier 1906, il est élu sénateur de l'Oise. Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la Gauche démocratique.
Au début de la Première Guerre Mondiale, il décide de rester à Noyon, occupé par les troupes allemandes dès le mois d'août 1914. Sa résistance à l'occupant lui vaut d'être arrêté, puis envoyé comme prisonnier à Singen. La Légion d'honneur récompense cette attitude en 1917. Il n’est libéré qu'en 1916, et reprend son siège de sénateur, il est réélu en 1920.

Joseph porchire pinchonBecassineJoseph Porphyre Pinchon (1871/1953, portrait 5 de gauche) est un illustrateur français, pionnier de la bande dessinée et précurseur de la ligne claire. Son frère est le sculpteur Émile Pinchon (1872/1933). Il se met à la peinture dès son plus jeune âge et décide de se tourner vers l'illustration pour la presse en 1904, travaillant dans Le petit journal illustré de la jeunesse. L'année suivante il crée le personnage comique de Bécassine, dans La semaine de Suzette. À partir de 1913, sur des textes de Caumery, Bécassine vit des aventures à suivre, ensuite publiées en albums. Il dessine jusqu'à sa mort les aventures de cette bonne bretonne montée à Paris. Né à Amiens, sa famille s’installe à Noyon en 1887 et dans le village voisin de Clairoix, lieu de villégiature familiale .

Henry Jacques Hardouin (1891/1957), écrivain de guerre, passe son enfance à Noyon au château du Marquais.

Jacques ramadeJacques Ramade (1928/2013, portrait 6 de gauche) né à Noyon, chansonnier, humoriste et acteur français. Il est aussi chroniqueur dans les émissions de Laurent Ruquier.

Lucien Arnette (1878/1956) est avocat à la Cour d’Appel de Paris. En 1904, il épouse la noyonnaise Marie Thérèse Delacharlonny. Il s’anoblit en décomposant le nom patronymique de sa femme. Docteur en droit, il choisit comme sujet de thèse De la responsabilité des propriétaires d’automobiles. Fervent défenseur de la bicyclette et de l’automobile, il reçoit à Noyon son ami André Citroën qui envisage d’y construire une usine. Membre de la Société Historique et Archéologique, il s’intéresse à la vieille cité noyonnaise et fait paraître en 1905 un Guide de Noyon et de ses environs. Mobilisé en 1914, bien que simple lieutenant, il est chargé de réorganiser le service de santé de la 4ème Région Militaire. A son retour de guerre, il part vivre à Aix-en-Provence, sa demeure noyonnaise (l’Hôtel Arnette de la Charlonny, voir § suivant) ayant été endommagée par les bombardements. Après son décès, son fils Louis Arnette, sa belle-fille Yvonne Des Grées Du Lou et leurs enfants sont les derniers propriétaires privés de son l’Hôtel Particulier.

et quelques autres ....

 Patrimoine Noyon oise fortifications gravure

L’enceinte de fortification
Elle est probablement construite vers 1175.
Une importante modernisation, remparage et reconstruction partielle a lieu dans la 1ère moitié du XVIème siècle. Vers 1553, un ouvrage d'artillerie, appuyé sur le côté Nord-Est de l'enceinte est construit et à partir de 1591, une citadelle sur le flanc Ouest des fortifications à l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint Eloi.
La citadelle est démantelée vers 1625 et les autres parties des fortifications vers 1825.

Le château du Mont Renaud
Le Mont Renaud se dresse au Sud de la ville sur la route de Paris. Cette butte est occupée depuis le XIVème siècle par une chartreuse, dont une partie est transformée en château en 1810 par M. Boileau de Moulaville. Elle devient durant la Première Guerre Mondiale un point stratégique, théâtre de violents combats. Dès août 1914, la butte et son château sont occupés par les allemands, pillés et bombardés par les troupes françaises. Les allemands l’évacuent en 1917 lors de leur repli stratégique sur la Ligne Hindenburg mais ils reviennent en mars 1918 et se heurtent à la résistance des troupes françaises solidement retranchées dans le château. Malgré plusieurs attaques, ils ne parviennent pas à franchir l’obstacle. Le château est complètement rasé et est reconstruit vers 1930.

L’Hôtel de Ville de Noyon
La première mention d’une maison de ville date de 1292 et elle se situe à la place de l’actuel hôtel de ville. Reconstruit plusieurs fois, de style Gothique Flamboyant.
En 1480, cette maison est très délabrée et des travaux sont effectués de 1485 à 1520.
La façade occidentale est richement ornée de bandeaux entre le rez-de-chaussée et l’étage ou se mêlent des animaux domestiques et sauvages dans une verdure foisonnante de choux frisés et de grappes de raisin, thème courant dans les enluminures et les tapisseries de l’époque. Le premier étage est scandé par une série de neuf niches comportant les statues des 9 preux, symboles de l’esprit chevaleresque médiéval, choisis dans les 3 lois (païenne, juive, chrétienne) : Hector, Alexandre et César ; Josué, David et Judas Macchabé ; Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon. Une marquise et une bannière en cuivre portant les armoiries de la ville, aujourd’hui disparues, complétent ce décor flamboyant et symbolique.
On accéde à la cour orientale par une porte cochère où se trouve la chambre du conseil, la chambre de l’audience, le trésor, la prison, la chapelle et des halles.
En avant de ce bâtiment se trouve le beffroi, symbole du pouvoir des bourgeois, sur la place du grand marché. Détruit dans l’incendie de 1293, il est reconstruit en matériaux léger vers 1310 puis en pierre en 1328. Massive structure carré, il renferme une prison, des latrines et une chambre. Une lampe, deux cloches et une horloge finissent de l’orner.
En 1552, l'ensemble brûle, le corps de logis est restauré mais le beffroi n'est jamais reconstruit. Il faut attendre 1689 pour que des travaux modifient sensiblement l’Hôtel de Ville. L’actuelle porte cochère date de cette époque ainsi que de nombreux ajouts au premier étage : l’entablement, les balustrades, les lucarnes, les cinq oculi, les pots à feu à décor à godron et le fronton hémicirculaire. Un campanile est créé.
La Révolution Française est une période de destruction : les décorations trop royalistes ou religieuses sont bûchées ou anéanties. Au XIXème siècle, un projet de restauration pour rendre l’édifice tel qu’au Moyen-âge est édifié, mais jugé trop onéreux il n'est pas réalisé.
L’hôtel de Ville est fortement touché par les bombardements de 1918. 
Après la guerre, la restauration du corps de bâtiment du XVIème siècle et ses décorations est entreprise, de nouveaux bâtiments administratifs sont construits de part et d’autres du bâtiment. La charpente du corps de logis est refaite en béton, comme celle de la cathédrale et le nouveau toit en ardoise. L’ensemble comprend aussi une maison du XVIIIème siècle.
A l’intérieur on trouve quatre bas reliefs monumentaux en plâtre exécutés par Emile Pinchon (frère du créateur de Bécassine, voir § Les personnages) à l’occasion de l’exposition coloniale de 1931. Au pied de l’escalier menant à l’étage trône la statue de Jacques Sarazin (voir § Les personnages).
Le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville abrite l’Evangéliaire de Morienval (voir § suivant).
En 1935, la ville décide de démolir deux maisons des XVIIème et  XVIIIème siècles, collées au corps de logis XVIème siècle afin d’agrandir la place ce qui provoque la colère des Beaux-Arts et le déclassement de l’Hôtel de Ville, classé en 1875, jusqu’en 1998 où il est inscrit sur l’inventaire des Monuments Historiques. En 2004, l’ensemble est à nouveau classé.

L’Evangéliaire de Morienval
Noyon oise cathedrale evangeliaire de morienvalPrestigieux manuscrit de l’époque carolingienne, l’évangéliaire de Morienval est réalisé au IXème siècle, à l’abbaye de Hautvillers, dans la vallée de la Marne. Conservé à l’abbaye de Morienval depuis le XIIème siècle, il est acheté par la Fabrique de la cathédrale de Noyon en 1868, au hasard d’une visite chez un antiquaire-brocanteur, à Compiègne. Aujourd’hui propriété de la ville de Noyon, il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques et figure parmi les manuscrits les plus précieux.
Le manuscrit est composé des tables de concordances des Evangiles, elles constituent la partie la plus remarquable de la décoration, formée d’arcs retombant sur des colonnes marbrées à chapiteaux inspirés du style byzantin. Les angles supérieurs sont décorés de scènes du quotidien ou s’inspirent de fables comme le corbeau et le renard. Chaque évangile, écrit en belle caroline, est précédé d’une magnifique lettre peinte en pleine page et de l’évangéliste représenté en écrivain inspiré.
Vraisemblablement réalisée au Xème siècle, la reliure est certainement l’une des plus belles et des plus originales du Moyen-Age. Chaque plat repose sur un ais de bois recouvert de basane rouge et d’une plaque de corne, l’ensemble est bordé d’un cadre d’ivoire à entrelacs. Au centre, un carré sculpté sur de l’ivoire, représente le Christ dans une auréole, entouré de saint Pierre et de saint Paul. Quatre autres plaques plus petites évoquent les symboles des évangélistes. L’aigle de saint Jean a disparu.
Le plat inférieur est décoré de la même façon, cependant, la plaque centrale représentant la crucifixion est entourée de quatre cavités destinées à servir de reliquaires. Il est visible à la bibliothèque.

L’Hôtel Arnette de la Charlonny
Une maison est attestée dès 1388 à l’enseigne du Grand Treillis, nom provenant des grilles entrelacées qui protégeaient les fenêtres à l'époque. Elle est détruite lors du premier sac de Noyon en 1552.
Le terrain est ensuite divisé et occupé par plusieurs petits logements ou boutiques. Il existe notamment une maison à l’enseigne le Dieu de Pitié. Deux autres propriétés sont également identifiées, la maison des maîtres de Poste et la maison dite du Pont-Rouge appartenant au sieur Achez, curé de Saint-Jacques.
Vers 1770, Louis Charles Aubrelicque de Ronquerolles (1703/1778), avocat au Parlement, achète les deux dernières maisons. Une délibération du Corps de Ville (maire et échevins) en 1772 lui abandonne le bassin à poissons, attesté en 1260. Ce bassin, alimenté par un bras de la rivière Verse, se déverse dans un abreuvoir destiné aux chevaux. A sa charge de combler le bassin et d’assurer l’alimentation en eau propre de l’abreuvoir. Vers 1773, il fait démolir la maison des maîtres de Poste et bâtir son hôtel particulier.
L’édifice présente une disposition classique, avec corps de logis principal entre cour et jardin. Les deux ailes en retour d’équerre (plan en U) forment la cour d’honneur dont le caractère monumental est renforcé par l’absence d’ornements et la sévère modénature des façades seulement animées par des pilastres colossaux à refends. Du côté du jardin, l’avant-corps central est souligné par un perron et par un fronton triangulaire.
Au cours du XIXème siècle, l’Hôtel change plusieurs fois de propriétaire. La modification la plus importante, antérieure à 1832, concerne l’aile droite, prolongée d’un bâtiment d’un seul étage. Quelques mois avant la déclaration de guerre de 1914, le propriétaire Lucien Arnette (1878/1956, voir § Les personnages) rajoute un second étage à ce bâtiment mais n’a pas le temps de réaliser les aménagements intérieurs.
Fin août 1914, l’hôtel est le siège temporaire de l’Etat-Major du maréchal John Denton Pinkstone French (1852/1925), commandant en chef de l’armée britannique. Le 30 août, l’armée allemande entre dans Noyon et son Etat-Major s’installe dans l’hôtel transformé en Kommandantur. Le mur de l’hôtel, côté rue des Tanneurs, porte encore une inscription en allemand, Entlautzung Zentrum für Menschen (centre d’épouillage pour humains). En mars 1917, avant leur retraite, les allemands dynamitent les rues et tout le quartier, l’édifice subit une inondation. Durant la Bataille de Noyon de mars à septembre 1918, l’Hôtel est endommagé par les bombes mais ne brûle pas. En revanche, l’épicerie buvette d’Eloi Liégeois, installée dans l’ancienne maison du Dieu de Pitié est détruite.
A l’issue de la guerre, les dommages subis par la Famille Arnette sont de nature diverse et Lucien Arnette peut prétendre au versement d’une indemnité de 18 000 Francs pour l’occupation de son hôtel par les allemands pendant 3 ans. Si une partie des valeurs bancaires et des objets précieux lui est restituée en avril 1919, la destruction des biens mobiliers demeure néanmoins considérable puisque l’estimation des dégâts s’élève à 168 751 Francs. La déclaration de dommages de guerre, établie en 1920, comprend une liste d’objets disparus ou détériorés longue de 42 pages, cet inventaire reflète la richesse de l’ameublement de l’Hôtel à la veille de la guerre. L’architecte-expert désigné par le Préfet, dresse le procès-verbal de constat de dommages de guerre : brèches et trous dans les maçonneries, fenêtres et portes ôtées, cheminées arasées, fermes de charpentes brisées, gouttières arrachées, ardoises enlevées, revêtements de murs détériorés… il faut combler la cave de la maison détruite, niveler le sol, refaire un mur d’enceinte, réparer le second étage de l’aile droite dans lequel s’ouvre un trou béant… Le constat de dégradation s’étend également aux deux jardins de l’hôtel  et aux monuments funéraires du cimetière. Le devis estimatif des travaux s’élève à 290 511 Francs. Les travaux de gros-œuvre sont réalisés en 1920. La destruction de la maison d’Eloi Liègeois permet à Lucien Arnette d’acquérir le terrain et d’agrandir ainsi la cour. Le mur d’enceinte est refait. Les travaux de reconstruction sont également l’occasion d’améliorer l’ornementation de l’Hôtel, le balcon de l’aile droite et le fronton triangulaire de la façade sur jardin s’ornent à cette époque d’un décor sculpté.
Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1951, l’Hôtel est racheté par la municipalité en 1983 pour y abriter le Conservatoire de Musique Pascal de l’Estocart.

La cathédrale Notre-Dame de Noyon
Quatre cathédrales sont construites avant l'actuelle. La cathédrale romane dans laquelle mes ancêtres Charlemagne puis Hugues dit Capet sont couronnés, est ravagée par un incendie en 1131. Le chantier de l'actuelle Notre-Dame de Noyon débute par la construction des chapelles rayonnante après 1150. Elle est chronologiquement la deuxième cathédrale gothique construite en France, après celle de Sens  en 1135 et avant celles de Laon et Paris.

Noyon oise ancienne bibliotheque plaqueLe quartier canonial
Il est encore aujourd'hui considéré comme l’un des plus complets du Nord de la France. Plusieurs bâtiments constituent ce quartier : les maisons des chanoines reconstruites aux XVIIème et XVIIIème siècles, la grande salle capitulaire édifiée sur un vaste cellier voûté d’ogives du XIIIème siècle et d’un grenier, l’officialité (prison et salle de justice), une petite salle capitulaire (actuelle sacristie et salle du Jubé), le bâtiment du trésor et enfin la bibliothèque ou librairie du chapitre, bâtiment en pan de bois porté par deux séries de poteaux construite à partir de 1506, une des plus anciennes bibliothèques conservées en Europe.

Le couvent, séminaire et collège des Ursulines
Il
est fondé en 1628. Il passe dans le domaine public en 1792 et est transformé en caserne puis en dépôt de mendicité de 1813 à 1820. En 1823, il devient un petit séminaire. En 1872, une aile est reconstruite, en 1876 une autre aile avec une chapelle. En 1879, l’ancien cloître est détruit. En 1906, les séminaristes sont expulsés pour transformation en collège. Il est partiellement détruit en 1918 et complètement dans les années 1980.

L’abbaye Saint-Georges/Sainte-Godeberthe/Saint-Pierre et Saint Paul
Vers 650, don de l’oratoire Saint Georges à Sainte Godeberthe qui fonde une abbaye sous le vocable Saint-Pierre et Saint-Paul. A la fin du XIème siècle, l'église est donnée au Chapitre de la cathédrale. En 1257, l'église est citée pour la 1ère fois comme église paroissiale Sainte-Godeberthe. Elle est complètement détruite durant la Révolution Française.

L’abbaye Saint Barthélémy
La première abbaye est fondée en 1064, hors les murs, pour des chanoines réguliers de Saint-Augustin
.
Après sa destruction en 1552, une nouvelle abbaye est construite qui adopte la Réforme de Sainte-Geneviève de Paris.  
Elle est reconstruite à partir de 1678, puis en 1708,  les travaux durent tout le XVIIIème siècle. L'église est partiellement détruite pendant la Révolution Française. De 1799 à 1865, les locaux sont occupés par un collège de garçons puis en 1865 s’installe le pensionnat des Dames de Saint-Thomas-de-Villeneuve. Un agrandissement, avec en particulier la construction d'une chapelle, est fait durant la seconde moitié du XIXème siècle.  
En 1918, elle est de nouveau partiellement détruite  puis disparait totalement  après la Seconde Guerre Mondiale.

Noyon oise cpa abbaye de benedictins saint loup gravureL’abbaye de Bénédictins Saint-Loup/Saint-Eloi (gravure ci-contre)
Elle est fondée en 645 par l'évèque Eloi de Noyon (588/660), sous le vocable de Saint-Loup.
La première église documentée est construite à partir de 1207, le chœur est achevé en 1240. Elle est détruite en partie en 1591, lors de la prise de la ville par le roi Henri IV puis totalement.
Elle est reconstruite sur un autre emplacement à partir de 1649.
Plusieurs chapiteaux de l'abbaye du XIIIème siècle sont conservés dans plusieurs édifices de Noyon.

Des dix églises paroissiales qui valent à Noyon le surnom de la bien sonnée, la suivante est la seule qui subsiste. 

L'église Sainte-Marie-Madeleine
Elle est construite contre le rempart Gallo-romain, entourant au Moyen-Âge le quartier canonial, le long de la voie antique reliant Soissons à Amiens en traversant Noyon.
Elle est mentionnée dans les sources écrites pour la première fois en 1232. Elle peut être considéré comme une église ou une chapelle satellite de la cathédrale, probablement utilisée par les chanoines ou l’évêque durant la construction de la cathédrale. Elle devient église paroissiale après l’achèvement de la cathédrale.
La partie la plus ancienne de l’église, le chevet à pans coupés, dont 3 pans sont encore visible de nos jours dans la façade orientale, date du XIIème siècle. Un chevet primitif est découvert lors de fouilles archéologiques sous ce chevet du XIIème siècle. Il révèle une forme semi-circulaire et permet de se représenter un premier édifice composé d’une unique nef. Par ailleurs, le chœur à pans a vraisemblablement été modifié pour permettre l’installation des chapelles latérales et surtout la mise en place de piliers soutenant les voûtes de ce nouvel édifice gothique. De nombreuses sépultures sont mises au jour dans l’ensemble du bâtiment.
L’église s’agrandit de deux bas-côtés. Ses ouvertures et son ornementation sont modifiées plusieurs fois jusqu’au XVIème siècle : de vastes baies sont percées dans les collatéraux et dans le mur occidental de la nef avec de riches remplages aujourd'hui disparus. Les puissants piliers du chœur supportaient une tour-clocher disparue à la Révolution Française.
Au début du XVIIIème siècle, elle menace ruine, des travaux sont entrepris et les voûtes médiévales sont détruites et remplacées par des fausses voûtes en plâtre.
A la Révolution Française, l’église est vendue comme Bien National et transformée en magasin de spiritueux, distillerie et habitation,
Ses murs portent également les stigmates des combats de 1918.
L’édifice est abandonné en 1950, pour être finalement racheté par la Ville en 1978.   

L’église paroissiale Saint-Hilaire
La paroisse est mentionnée en 1158. L'église est vendue comme Bien National en 1791.
La toiture s'écroule en 1850, l'église tombe en ruine, ce qu'il en reste date du XVIème siècle. L'édifice se compose d'une nef plafonnée, d'un chœur à chevet plat et de 2 chapelles latérales.

L’église paroissiale Saint-Germain-de-Paris
Primitivement chapelle de l'hôpital Saint Germain, elle est érigée en paroisse au XIIIème siècle. L'édifice est reconstruit au milieu du XVème siècle. Les ruines conservées datent du XVIIIème siècle, la nef est reconstruite en 1740 et le chœur en 1758. En 1791, elle est vendue comme Bien National et transformée en maison. Elle est presque entièrement détruite pendant la Première Guerre Mondiale.

L’église paroissiale Saint-Pierre
Elle est construite entre le XIIIème et le XVIème siècle. Elle s’écroule en 1779 et disparait totalement  à l'époque révolutionnaire.

L’Hôtel-Dieu des Augustines
Il est
fondé au XIIème siècle et tenu à partir de 1640 par des Augustines, probablement à l'origine de la reconstruction de presque tous les bâtiments, dont le cloître. En 1855, d'abord hospice, il est acheté par la commune pour être transformé en école et en Maison de Charité. Aujourd'hui, il n'en reste plus que le cloître du XVIIème siècle, tous les autres bâtiments disparaissent lors de la Première Guerre Mondiale. Restauré dans les années 1980 il sert de lieu d’exposition consacré au patrimoine.

L’hôpital Général
Il est fondé en 1657. En 1671, un grand corps de logis est construit et en 1683, une autre aile et la chapelle. Entre 1723 et 1725, d’importantes réparations sont effectuées ainsi que des travaux d'agrandissement. En 1873 une aile nouvelle est construite. Il est partiellement détruit en 1918, puis disparait en 1939-1945.

L’Ecole des Frères des Ecoles Chrétiennes (5)
En 1853, les frères achètent l'ancien collège de Noyon voisin de leur établissement fondé au XVIIIème siècle. Avec l'aide de la Ville, ils construisent une nouvelle école pour les garçons de 1859 à 1863. En 1910,  la ville achète une partie des bâtiments. L’école est endommagée pendant la Première Guerre Mondiale et est restaurée à l'identique.

L’Hôtel dit Institution Notre-Dame
Il est construit vers 1770 et restauré après les dommages subis pendant la Première Guerre Mondiale, l'aile sur la rue est entièrement du XXème siècle.

Le Moulin à tan et scierie du Coizel
Les bâtiments de ce moulin, d'abord destinés à la mouture de blé sont construits au début du XIXème siècle, sur le site d'un précédent mentionné en 1195. En 1830, il est transformé en moulin à tan et scierie. L'activité de l'usine cesse avant 1914 et les bâtiments composant ce moulin sont détruits au cours des bombardements de la Première Guerre Mondiale, en 1918.

Le moulin à farine dit d'Appilly
Il est attesté en 1155, mentionné au XVIIème siècle comme dépendant de la seigneurie de Varesnes. Il est actionné par le ruisseau du Grandrû. Le moulin appartient à Jean Louis Duprat de Barbançon  en 1809, au sieur Coquet en 1851, puis au sieur Béguin-Cavallier en 1864. Modernisé en 1830 notamment par l’installation d'une nouvelle roue hydraulique verticale. Probablement totalement reconstruit dans la seconde moitié du XIXème siècle et transformé en minoterie fonctionnant à l'aide d'une machine à vapeur attestée par la cheminée. Il est connu par des cartes postales avant sa destruction au cours de la Première Guerre Mondiale. Seuls deux ouvriers y sont attestés en 1851. A l'époque, l'installation fonctionne pour la consommation locale. L'ensemble devient très important au début du XXème siècle et connaît une forte activité qui se poursuit jusqu'en 1914, date à laquelle les bâtiments sont en partie détruits. A la fin des années 1920, l'établissement subit un incendie qui lui sera fatal. La minoterie n'est pas reconstruite.

Le moulin d'Andeux
Son existence est attestée à partir de 840, date du cartulaire du Chapitre de la cathédrale de Noyon, dans lequel il est fait état de sa donation par le roi Louis Ier dit  le Débonnaire (778/840). De 1153 à la Révolution Franàaise, il appartient à l'abbaye Saint-Eloi. A partir du XVIIIème siècle, sa destination est clairement mentionnée comme moulin à farine. Vendu ensuite comme Bien National, il appartient en 1815 au meunier Nicolas Lecuru, qui, entre 1816 et 1821, réalise plusieurs travaux modifiant la roue à aubes. En 1834, l'édifice est reconstruit et adopte un système de meunerie à l'anglaise. Avant 1911, les bâtiments, appartenant à Firmin Deschiron, sont entièrement réaménagés, voire reconstruits et transformés en minoterie. Détruit en 1918, le bâtiment principal est reconstruit en 1921. Repris avant 1940 par la Société Immobilière et Industrielle de la Région Parisienne, les bâtiments abritent une conserverie lors du rachat en 1945 par la société Boursier. L'activité cesse vers 1980 et les bâtiments sont entièrement détruits en 1988.

Le moulin d'Huez
Situé au passage de la Verse, un premier moulin destiné à la mouture de grains est attesté en 840. Jusqu'à la Révolution Française, il appartient au Chapitre de la cathédrale de Noyon. Le moulin actuel est construit à cet emplacement entre 1825 et 1828. Il est d'abord équipé de deux roues hydrauliques verticales que son propriétaire, Médard Descamp, remplace par une seule, plus importante. A la fin du XIXème siècle, la force motrice hydraulique étant devenue insuffisante, la minoterie est équipée d'une machine à vapeur avec sa cheminée. Il subit quelques dommages au cours de la Première Guerre Mondiale. Le bâtiment initial est complété en retour de la façade postérieure, d'un atelier en shed. Il cesse son activité en 1963.

La place du marché et la fontaine du Dauphin
Elle est située devant l’Hôtel de Ville et construite en 1769 à l'initiative de Charles de Broglie (1733/1777), évêque de Noyon. Elle commémore le mariage du Dauphin, futur roi de France Louis XVI (1754/1793) et de Marie Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (1759/1793) et l'alliance entre la France et l'Autriche. Une partie du décor est détruit à l'époque révolutionnaire et reconstruite à la fin du XIXème. Elle subit des mutilations pendant la Première Guerre Mondiale et une très importante restauration entre 1920 et 1925.

Le musée Jean Calvin
Il est 
construit entre 1927 et 1930, à l'initiative de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français sur l'emplacement de la maison où est né Jehan Cauvin dit Jean Calvin (1509/1564). Cette maison natale, détruite pendant les guerres de la Ligue, est remplacée par une nouvelle maison, elle-même détruite pendant la Première Guerre Mondiale. La thématique du musée s’établit autour de la personnalité de ce réformateur. Il y est également abordé l’Histoire des Guerres de Religions ainsi que la période du désert au sein de la communauté protestante française. Le musée compte également de rares imprimés du XVIème siècle évoquant l’histoire du protestantisme aux XVIème et XVIIème siècles.

L’ancien palais épiscopal, l'abbaye Saint-Benoit abrite aujourd'hui le musée du Noyonnais
L'abbaye Saint-Benoit, au Sud de la cathédrale, est affecté à l'évêque dès le VIIIème siècle.  Entre 1175 et 1200, l'évêché est reconstruit, il reste, de cette époque, la chapelle dédiée à Saint Nicolas achevée en 1183. De 1521 à 1525, une partie du logis est reconstruite, puis à partir de 1630, l'aile en retour d'équerre. Jusqu'à la fin du XIXème siècle, logis et chapelle communiquent directement avec la cathédrale. De 1884 à 1886, les trois dernières travées de l'aile du XVIIème siècle et la partie Ouest de la chapelle sont détruites pour dégager la cathédrale. L'ensemble est très endommagé en 1918, la chapelle n'est que consolidée, tandis que le logis est entièrement reconstruit de 1923 à 1939. La zone empierrée correspond à la maçonnerie du rempart gallo-romain. Les deux doubles fenêtres obturées de briques sont les seuls vestiges du palais épiscopal du XIIème siècle. L’abside de la chapelle montre encore ses baies à double lancettes surmontées d’un oculus, caractéristiques de l’art gothique naissant.
Le logis abrite depuis 1930 le musée du noyonnais, musée d’art, d’archéologie et d’Histoire depuis la période Gallo-romaine (Ier siècle avant J.-C.) à nos jours : Evocation de la vie quotidienne gallo-romaine, affirmation d’une élite brillante, coffres de la fin du XIIème aux XVIIème siècles provenant du trésor de la cathédrale, ainsi qu’une riche collection de peintures orientalistes de Joseph Felix Bouchor (1856/1937).

Le monument aux morts est construit vers 1924 et la nécropole en 1919.

Le bureau de Poste
Au XIXème siècle, il est situé rue de Grèce, puis ensuite installé rue Paul Bert dans l'ancien petit séminaire. Un nouvel édifice est construit de 1910 à 1913. Il est totalement détruit en 1985.

Le théâtre construit entre 1905 et 1908 est très endommagé en 1918 et reconstruit.

Le château du Marquais
Henry Jacques Hardouin (1891/1957), écrivain de guerre, y passe son enfance. Le château est détruit durant la Première Guerre Mondiale.

Les abattoirs communaux
Ils sont construits au cours du Second Empire sur une parcelle donnant sur le boulevard extérieur de la ville, établi après 1845, à la suite du démantèlement des fortifications et des portes de la ville. Les bâtiments sont exécutés vers 1858. En 1883, une bascule est installée à l'entrée de l'abattoir.

 Agriculture et industrie 

La vigne y est longtemps cultivée en hautains ou en fosses sur échalas. Les vendanges s'effectuent le plus souvent début octobre.
Au Moyen-âge, le terroir le mieux adapté à la vigne fait choisir Noyon comme siège épiscopal plutôt que Saint-Quentin. Vers 1850, 124 vignerons cultivent 62 ha où on compte 26 tonneliers et 5 marchands de vin. La production annuelle est de 340 000 litres de vin, localement 13 500 litres sont consommés. De nombreuses traces de cette culture se retrouvent aujourd'hui dans la dénomination des lieux-dits et des voiries de la commune (Vinottes, Berceau-Roger, Vigne-aux Moines…).

La fonderie Edmond Denis, est reconstruite après la guerre de 1914-1918 et se transforme en sidérurgie jusqu'à sa fermeture en 1967.

La fonderie de bronze et robinetterie Muller et Roger est d'abord créée en 1888 à Paris. Par l'accroissement de sa production et sous l'impulsion d'Ernest Noel, sénateur maire de Noyon, elle s'installe également dans cette ville en 1899. La nouvelle usine est construite sur un terrain de 5ha, relié à la gare de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord et à la ligne d'intérêt local Noyon-Ham. Un ensemble de 30 maisons ouvrières est construit en 1900 à proximité de l'usine. Entre 1914 et 1917, la fonderie est occupée par les Allemands, puis endommagée au cours de la bataille de Noyon en 1918.
Les grandes halles de fabrication et les pavillons d'entrée sont conservés et les autres bâtiments industriels sont reconstruits à l'identique. En 1920, l'activité de l'entreprise se tourne vers la fabrication de baignoires en fonte émaillées et porte la nouvelle raison sociale Fonderie et Emaillerie de Noyon, puis Société Générale de fonderie, puis Jacob-Delafon. En 1940 et 1944, l'usine fait l'objet de plusieurs bombardements détruisant plusieurs bâtiments industriels.
En 1945, l'usine entreprend un grand plan de modernisation et d'extension. Vers 1960, le site est repris par le groupe américain Kohler, mais conserve le nom de Jacob Delafon. En 1927, la production est de 50 baignoires/jour, en 1937 elle passe à 130 unités et en 1950 atteint 1000 unités/jour. En 1900, l'usine emploie 300 salariés et en 1962, plus de 500 salariés. L’usine Jacob-Delafon-Kohler ferme en 2009.

D’autres usines ferment  dans les années 2000 : Ronéo Samas en 2004, Rigida Van Schotorst en 2009 et Brezillon, devenu filiale de Bouygues, est relocalisée à Compiègne en 2012. Par contre, Abex Ferrodo, devenu Federal Mogul, s’installe à Noyon en 1993 et Majencia, sur l'ancien site de Ronéo, est devenu leader en France dans son secteur en 2013 et emploie 210 salariés.

La briqueterie du Mont Saint Siméon est attestée au XVIIIème siècle par la carte de Cassini de 1755, ainsi que par un autre plan dressé en 1776, sur lequel figure notamment une petite halle de séchage. L'établissement n'apparaît plus sur le plan cadastral dit napoléonien, levé en 1832 et il n'en n'est plus fait mention au XIXème siècle. La briqueterie actuelle, dite du Mont Saint Siméon remonte à 1935. Elle est reprise par Marcel Mazet en 1945, qui poursuit l'activité jusqu'en 1997. Abandonnés et en mauvais état, les bâtiments industriels et la cheminée sont détruits après un arrêté de mise en péril pris en 1998.

Une briqueterie du XVIIème siècle est découvertedans le faubourg Saint Jacques, en périphérie Sud-Est de la ville médiévale. Deux dépotoirs, riches en céramique et en scories (déchets de réduction de s minerais de fer) datant de la fin du Moyen-âge indiquent la présence d’ateliers métallurgiques, mais aucune trace d’habitation ou de bâtiment.
Les archives de la Fabrique de la paroisse mentionnent une briqueterie dans ce secteur en 1629. Deux fours sont mis à jour. L’un est un four dit en meule de type  klamp ou flamand, sans sole dont il ne reste que la chambre de cuisson. Ses parois en briques très dures et rouges sont conservées. Un puits maçonné de pierres calcaires bien dressées se situe à une vingtaine de mètre du four et peut être lié à son fonctionnement.
Les fours à briques ne sont souvent que des structures temporaires ne servant qu’à une seule cuisson. Mais une fournée peut permettre de cuire jusqu’à 200 000 briques d’un seul coup. D’après les calculs, ce four permet de faire cuire 40 000 briques. Les cuissons ont lieu l’été. Le limon est prélevé, travaillé avec de l’eau et des ajouts selon la qualité de la terre (paille, sable) pour éviter que la terre ne se brise en chauffant. Il repose tout l’hiver puis les briques sont formées avec des moules. Après séchage, les briques sont placées dans le four en rangées superposées les unes sur les autres, formant une structure de plusieurs mètres de haut. Du charbon est placé entre les rangées de briques le feu y est mis. Des canaux sont ménagés entre les rangées afin de permettre à la chaleur de se propager. La cuisson dure plusieurs semaines, avec un feu fort au début et doux en fin de cuisson.

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers et écarts 

Le Mont Renaud,  Le Mont Saint-Siméon, Tarlefesse, Happlincourt, Poilbarbe…

 Evolution de la population 

Noyon demo

 Nos ancêtres de Noyon … 

NaRichez gransard victorine 1issance/baptême :
PATERNOTTE Albert Elisé (hs) le 12 août 1868.

Union :
GRANSARD Elise Léonie Victorine (hs) et PATERNOTTE Albert Elisé (hs) le 19 avril 1893.

Décès/inhumations :
GRANSARD Elise Léonie Victorine (hs), épouse PATERNOTTE, le 3 novembre 1955. Elle était lingère en 1902.Richez victorine 1868
RICHEZ Victorine (sosa 57G6), épouse GRANSARD, après 1926. Elle était journalière en 1868 et ménagère en 1887.
Sa photo ci-contre et sa signature en 1868.
PATERNOTTE Albert Elisé (hs) le 17 septembre 1953. Il était employé à La Poste en 1893, puis scieur, journalier, découpeur et chef scieur aux Ets Delaver.

Domiciles :
GRANSARD François Jean Baptiste (sosa 56G6), RICHEZ Victorine et leur fille Louise, de 1887 à 1891 au 2 Place Sarrazin (photo ci-dessous).???????
PATERNOTTE Albert Elisé (hs) et GRANSARD Elise Léonie Victorine de 1887 à 1955.???????

Noyon oise cpa place sarrazin2 1Noyon oise cpa place sarrazin n 2 maison de francois jb gransard en 1892

Noyon oise place sarrazin n 2 2????????????????????????????Noyon oise 4 place sarrazin en 2012??????

 Carte de Cassini 

Noyon oise cassini

 

 


 

Notes :

(1) Les Viromanduens sont un des peuples de la Gaule Belgique demeurant dans le Vermandois auquel ils laissent leur nom, tout comme à la ville de Vermand dans l'Aisne ainsi qu'à Vermandovillers dans la Somme.

(2) Dès la fin du IIIème siècle, des Lètes, membres de certaines tribus germaniques et iraniennes (Sarmates, Alains...) alliées de Rome, vaincus et réduits en servitude, libérés par les armées romaines lors de leurs campagnes victorieuses dans les territoires germaniques avec parmi eux des provinciaux capturés par les Germains lors de leur razzias, s'implantent dans les régions septentrionales de la Gaule particulièrement dévastées, pour contribuer à repeupler les campagnes. Dans l'Aisne, un groupe est installé autour de Condren. La préfecture des Lètes de Condren est située à Noyon. 

(3) Jean de Meudon, chanoine de Noyon, est délégué en 1334 par Jacques Duèze, pape Jean XXII (1244/1334) avec l'abbé de Sainte-Geneviève pour contraindre les religieuses de l'abbaye royale de Longchamp, fondée en 1255 par Isabelle de France (1225/1270) soeur du roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270), à admettre parmi elles certaines religieuses. Par testament en 1343, il légue aux Chartreux de Paris son manoir du Val de Meudon. Il possède également la ferme des Moulineaux alors située sur le territoire de Meudon.

(4) L'affaire de la régale est un conflit qui oppose le roi Louis XIV (1638/1715) et Benedetto Odescalchi pape Innocent XI (1611/1689), au sujet du droit de régale qui est l'ensemble des droits que le roi de France a sur les diocèses catholiques qui temporairement n'ont pas d'évêque titulaire. La régale temporelle donne au roi les revenus de l'évêché et la régale spirituelle permet au roi de pourvoir pendant la vacance aux bénéfices à la collation de l'évêque.

(5) Les Frères des Écoles Chrétiennes, oeuvre fondée par saint Jean Baptiste de La Salle (1651/1719). Les frères sont des religieux non prêtres vivant en communauté et consacrant leur vie à Dieu par l’éducation des jeunes. Aujourd’hui, ils œuvrent dans 77 pays, auprès d’un million de jeunes sur les cinq continents.

 


 

Sources :
Sites, blogs, photographies, livres et revues... : 
 Wikipedia ;  Le récit 1917 dans la revue l’Illustration.

   

La Grande Guerre 1914-1918 à Noyon

 

Date de dernière mise à jour : 09/05/2021