Fours
Situé entre La Loire et les collines du Morvan, à 56 kms de Nevers et d'Autun et à 22 kms de Decize, le village doit son nom aux antiques fours utilisés dans le traitement des minerais de fer.
Il est entouré par les communes de Thaix, Montambert et Rémilly et situé à 8 Kms de Cercy-la-Tour la plus grande ville aux alentours.
Hydrographie
Un cours d’eau : l’Alène, affluent de l'Aron en rive gauche et donc sous-affluent de la Loire.
Créée à partir des deux anciennes paroisses, Maisons-en-Longue-Salve et Saint-Sulpice, Fours est un hameau entre ces deux paroisses, mentionné dans les écrits en 1229 et 1261.
Les maisons construites dans les bois deviennent paroisse et cure de domibus in longa sylva, qui dépend de l'archiprêtré de Moulins-Engilbert.
En ce lieu se trouvent les Forges du Battant.
Au début du XVIIème siècle, la verrerie Grande Catherine est installée au milieu des bois.
En 1790, l'ensemble forme une agglomération qui devient chef-lieu de canton en 1800.
Seigneurs et gens de noblesse
Au XIème siècle, les seigneurs de Fours sont mes ancêtres qui portent le nom du village (voir tableau en bas de page).
Patrimoine
La grande Halle Sainte Catherine est le témoin de trois siècles de vie industrielle et seule témoin de la verrerie royale Sainte-Catherine.
La grande halle des maîtres verriers est bénie le 4 décembre 1779 par l'abbé Piron, curé de Maisons-en-Longue-Salve. Le même jour, le feu est allumé dans le four de gobelets. La production commence.
Le comte Cerice François Melchior de Vogüe (1732/1812, portrait de droite), lieutenant général des armées du roi, propriétaire des lieux, fait agrandir les bâtiments et construire de nouveaux logements pour ses ouvriers.
La verrerie utilise les matières premières locales : les forêts fournissent le combustible, le sous-sol la terre réfractaire et la Loire le sable. L’expédition des verres fins fabriqués se fait grâce à la Loire à partir du port de Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine. Elle fait vivre plus de 1000 personnes.
En 1791, 5 fours sont en activité, mais en juillet 1792 un violent orage détruit une grande partie de la manufacture.
A la Révolution, avec la mise sous séquestre des biens du marquis de Vogue, propriétaire de la Verrerie, et le décès de son directeur, la fabrique tombe et ne se relèvera pas. Le 8 juin 1810, elle est déclarée en faillite.
En 1815, les bâtiments sont achetés par François Pouyat de Limoges et ses 3 fils, Jean, Jean Baptiste et Léonard, afin de créer une usine de porcelaine, en association avec Guillaume Le Bourgeois.
Dès 1817, elle emploie 800 ouvriers, 12 fours sont en activités et une école d’apprentissage est créée.
La direction de l’usine de Fours est assurée par Léonard qui y consacre sa vie. Il meurt à Fours en 1845 à l’âge de 70 ans. Dix ans après sa mort, l’usine n’est plus dirigée par un Pouyat mais par Pierre Lebrun. Cependant la fille de Léonard, Félicie et son mari, Charles Dechabaque, siègent au Conseil d’Administration.
Pierre Lebrun, plus ambitieux que Léonard Pouyat qui n’était que conseiller municipal, aspire également à la fonction de maire. Il est nommé à ce poste en1851. A partir de cette date, il devient le vrai maître du village. Il se fait construire une belle maison, aujourd’hui occupée par le notaire de Fours. Cette maison, est appelée la maison des amendes car c’est grâce aux amendes que Pierre Lebrun infligeait à ses ouvriers qu’il finança sa demeure.
En 1859, la crise industrielle entraîne de nombreuses suppressions d’emplois.
Une nouvelle société est fondée en 1860 avec Félicie Pouyat, veuve de Charles Dechabaque et Pierre Lebrun. La raison sociale est Pierre Lebrun et Compagnie.
A la suite d’une violente querelle politique, Pierre Lebrun démissionne en 1864 et cette démission entraîne la fermeture de l’usine en 1865.
L’église Saint-Jean Baptiste est consacrée en 1837. Elle remplace l’église de l’ancienne paroisse de Maison-en-Longue-Salve, construite au XIIème siècle et détruite au milieu du XIXème siècle.
Ses vitraux sont de 1870, le confessionnal, en chêne du XIXème siècle, est orné de décors sculptés. Son clocher porche moderne est percé sur ses quatre faces de baies simples.
L'école de Filles est construite durant la seconde moitié du XIXème siècle, derrière l'église.
Au cours du XIXème siècle, le réseau scolaire se met en place progressivement dans la Nièvre. En 1832, 46 communes sur 95 n'ont pas encore d'école. Il y en a 5 à Fours en 1833, primaire, publique ou privée, de garçons, de filles ou mixtes.
L’Ecole de dressage de chevaux de selle et d’attelage ouverte vers 1884 par le marquis Michel Marie Robert de Pomereu (1860/1937, portrait de gauche) permet l'expansion de l'élevage du cheval demi-sang dans la région.
C’est aujourd’hui un poney-club.
Le lavoir de La Picherotte date du XXème siècle. Il a conservé aujourd’hui sa charpente et son toit de tuile, son bassin rectangulaire est creusé directement dans le sol.
Personnages liés à la commune
Oscar Gauthier (1921/2009, portrait devant tableau à droite), peintre paysagiste abstrait, il nait à Fours en 1921. Son travail des années 1950, usant d’une matière épaisse et structurée, est à situer dans l’expressionnisme abstrait.
Paul Adrien Bouroux (1878/1967), illustrateur et graveur français, fils d'un militaire d'origine nivernaise, voit le jour dans les Ardennes où son père est alors en garnison. Montrant des aptitudes au dessin et à l'aquarelle, il reçoit des cours du receveur de l'enregistrement de Fours, où la famille est venue s'installer (voir illustration 1 ci-dessous).
Vers 1947 des problèmes de santé affectent sa vue, il continue cependant à graver jusqu'en 1964.
Il meurt à Paris le 31 mars 1967.
Raoul Jean Josset (1892/1957), sculpteur français, nait à Fours le 5 décembre 1892. Il est l’élève d'Antoine Bourdelle (1861/1929) entre 1920 et 1926. Il travaille aux États-Unis à partir de 1933 en collaboration avec le sculpteur José Luis Zorrilla de San Martín. Il meurt à Dallas en 1957 (voir sculpture 2 ci-dessous).
Hameaux, lieux dits et écarts
Château Latour, Domaine de la Croix, Domaine Rousseau, La Motte, La Revenue, La Vernière, La Tramure, Le Barbeau, Les Grandes Cours, Le Chariol, etc...
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de Fours ...
3 naissances/baptêmes et 3 décès/inhumations y sont enregistrés :
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie, La Manufacture.
Date de dernière mise à jour : 09/09/2019