Montfaucon
La commune de Montfaucon fait partie de l'ancienne Brie Pouilleuse, sur la route des Quatre Victoires. Elle est entourée par les communes de Rozoy-Bellevalle et Viels-Maisons, et à 2 kms d'Essises la plus grande ville à proximité.
La commune est proche du Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims.
Hydrographie
Alors que les villages se forment habituellement autour des points d'eau, l'habitat, très disséminé qui caractérise cette commune est dû en partie à son sous-sol imperméable, l'eau étant presque présente partout à 6 ou 7m de profondeur.
Deux ruisseaux coulent au creux des vallées, le ruisseau de Vilzeaux et le ru des Charfions qui prend sa source près de Rozoy-Bellevalle.
L’eau tient une grande importance pour ce terroir. Deux moulins font partie des 16 moulins à eau sur le parcours de 12 Kms du rû du Dolloir qui se jette dans la Marne à Chézy. Il faut régulariser le débit de l’eau par des barrages dans le rû, aménager des canaux de réserves, pour actionner les moulins. La Famille de Tillancourt possède des viviers à truites dans le Dolloir.
Toponymie
Mons Falconis est cité en 1143.
Histoire
Le village existe déjà à l'époque Gallo-Romaine (un ancien four à potier datant de cette période, est mis à jour lors de la réfection d'un mur du cimetière).
En 1429, le roi Charles VII (1403/1461) à son retour du sacre à Reims, accompagné de Jeanne d'Arc (1412/1431), emprunte ce qui est aujourd'hui un modeste chemin, à la limite d'Essises et de Montfaucon, qui à l'époque va jusqu'à Provins.
Les guerres de religion apportent leur lot de souffrance. Les Protestants sont nombreux, leurs biens sont confisqués, ils doivent abjurer leur foi et sont regroupés dans le hameau de Monneaux.
En septembre 1544, la guerre contre les armées de Charles de Habsbourg dit Charles Quint (occasionne une terrible famine.
En 1652, durant la Fronde, l'occupation de la Champagne et de la Brie par les troupes du duc de Lorraine, Charles de Vaudémont ( laisse d'atroces souvenirs. Par contre, la Révolution Française de 1789 n'a pas laissé beaucoup de traces.
Sous le Premier Empire, Montfaucon est marqué par la Bataille des Caquerêts. Monsieur Charles Henri de Tillancourt (1775/1834), maire de Montfaucon, se distingue particulièrement pendant la Campagne de France. La nuit du 11 au 12 février 1814, après la bataille de Marchais, les débris de l'armée russe, sous les ordres du général Fabian Gottlieb von Osten-Sacken (, rejoignent, sur le plateau des Caquerêts, les Prussiens du général Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg ( /, regroupés aux fermes des Noues et des Simons de l'ancienne chaussée Brunhaut. Attaqué vigoureusement le 12, l'ennemi est mis en déroute et se disperse dans les petits bois alentour (voir § suivant). Charles de Tillancourt rassemble alors les volontaires de Montfaucon, fait la chasse aux fuyards et conduit de nombreux prisonniers à Château-Thierry. Une stèle commémorative est placée devant l’église. Par la suite, il rassemble des partisans pour repousser les maraudeurs ennemis qui viennent par petits groupes semer la terreur dans les villages, brûlant, pillant et assassinant la population.
En 1814, il n'y a pas d'occupation du château.
En 1904, François Joseph Fournier, propriétaire de la Doultre, creuse des étangs à eau courante dans le Dolloir pour la pêche et établit une chute d’eau alimentant une turbine qui produit l’électricité pour le château et Vifforteau. Sur un autre canal, il fait ramasser de la glace que l’on amène par petits wagonnets dans une glacière mi-souterraine.et fait de nombreux travaux dans le château et dans les fermes.
En 1914, les allemands, les français puis sur la fin les américains s’installent. dans le château.
En 1939, les français passent, les allemands l'occupent 6 mois causant de nombreux dommages puis enfin l’armée du Général George Smith Patton (. Il faut reconstruite le château, mais il n’est pas complètement détruit.
Lettre de l'empereur Napoléon Ier au général Henri Jacques Guillaume Clarke (/ duc de Feltre et ministre de la Guerre à Paris.
Le 12 février 1814 au soir, de la ferme de Lumeront où il passe la nuit :
Chroniques communales
Le fabuleux héritage de Jean Thiery
Né en 1611 à Montfaucon de parents de condition modeste, il choisit les routes de l'aventure qui le conduisent en Italie, plus précisément à Brescia en Lombardie, où il se fait embauché comme garçon d'écurie à l'Auberge de la Tour de Brest. Un jour, le marchand grec Athanase Tipaldi, que l'on dit immensément riche, y fait étape. D’un âge déjà avancé, il cherche un second pouvant l’aider à gérer ses affaires et décèle chez Jean Thiery une certaine intelligence et une prédestination au commerce ainsi que la souplesse nécessaire à une rapide formation. Les deux hommes partent ensemble sur les routes italiennes pour un voyage, qui dure plus de 10 ans pendant lequel ils travaillent côte à côte.
Tipaldi, n’ayant pas d’héritier, fait un testament auprès d’un notaire de Corfou en faveur de son protégé en 1636.
Après son décès, et étant devenu à son tour très riche, Jean Thierry continue la même vie itinérante de négoces et d'affaires, trop absorbé à faire fructifier son patrimoine pour songer à se marier. En 1654, il rédige un testament qui désigne comme légataires la Famille Thiery de la branche de Champagne, c'est-à-dire ses frères et soeurs et à défaut ses cousins ou encore les Thiery de Bâle et de Lorraine. Il se retire finalement à Venise, où il meurt en 1676 à l'âge de 97 ans, à la tête d'une énorme fortune.
Son exécuteur testamentaire, tout comme l’Etat vénitien, mettent une extrême lenteur à rechercher les héritiers. Des commis malhonnêtes du roi de France tentent de se faire passer pour les ayant droits. Vers 1700, un descendant ayant eu vent de l'héritage, se présente sans succès à Venise. Durant tout le XVIIIème siècle, on négocie. On en est toujours à ce stade, lorsque l'Empereur Napoléon Bonaparte décide de régler la question en exigeant la remise des fonds, qu’il oublie de rendre aux Thiery, pour financer ses campagnes militaires.
Les Thiery ont beau s'organiser, recruter les plus grands avocats, rien n'y fait. Au début du XXème siècle, une descendante voulant relancer la procédure doit assigner conjointement trois états, français, italien et autrichien, et se heurte à une fin de non-recevoir. Aujourd'hui, les héritiers sont découragés car non seulement il leur est devenu difficile de prouver leur droits héréditaires, mais leur nombre n'a pas cessé de croître. Estimés à plus de 7000 en 1710, ils sont des millions à présent. Par ailleurs, depuis 1676, les intérêts courent... solder cette succession aujourd'hui aurait pour résultat de vider les Caisses de l’Etat.
Le domaine de la Doultre
Le domaine varie en étendue et composition à travers les âges. Essises et Montfaucon sont cités ensemble puis séparé à la Révolution Française. Y sont rattachés : le château de Montfaucon en haut du plateau ; les Brosses, à l’autre bout du plateau, au carrefour de chemins usités autrefois ; les Gillotins, où se trouvent trois habitations et des bâtiments de ferme ; Vifforteau, reconstruit en 1905 ; les Simons dont la ferme est brûlée par les Russes en 1814 et les arbres coupés par les Allemands à 1m du sol pour construire le pont provisoire de Château-Thierry pendant la seconde Guerre Mondiale ; vers les Caquerêts, la ferme des Prouelles qui existe encore en 1848 ; les grandes Noues, sur la route de Nesles-la-Montagne, en font partie à une certaine époque ; les deux moulins de la Doultre et de Conjoly sont également rattachés, dans ce dernier a vécu dans les premières années de sa vie Gaston Dardinet, auteur de l’ouvrage La vallée du Dolloir.
Patrimoine
Le château de la Doultre
Ancienne demeure des seigneurs de Montfaucon et d’Essises, la Famille de Tillancourt, construit au XVIème siècle, est remanié plusieurs fois.
Il est situé un peu au-dessus du rû du Dolloir, dans un paysage vallonné, boisé et cultivé, agrémenté d’étangs à eau courante.
Un grand portail en fer forgé s’ouvre sur une vaste cour de gravier, devant le château édifié en longueur. La partie centrale haute, avec ses deux tours carrées couvertes d’ardoises, côté parc, est du XVIIIème siècle, et plus ancienne que les ailes allongées, qui sont ajoutées fin XVIIIème, début XIXème siècle. Les boiseries du salon sont d'époque Louis XVI, celles de la salle à manger d'époque Louis V comme la fontaine en marbre gris provenant de l’église de Viffort au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.?
L’église Saint Antoine
Elle est construite au XIème siècle et remaniée par la suite.
Elle possède deux tableaux datant de la seconde moitié du XIXème siècle, inscrits aux Monuments Historiques.
La ferme de Couzon du XVIème siècle possède une double façade à colombages et des murs en torchis au niveau des greniers. Mon ancêtre Claude Deshayes y est laboureur en 1750.
Le vieux calvaire du XVème siècle, colonne carrée monolithe de 2,70m de hauteur, est érigé dans le cimetière.
Une stèle devant l'église mentionne en hommage au dévouement de Charles Henri de Tillancourt et des volontaires de Montfaucon.
L'Heurt Pleureur
Petite source qui coule sur un rocher et à qui l'on attribue des effets bénéfiques. Depuis quelques années, les drainages ont détourné le filet d'eau, le rocher disparaît sous les broussailles et son pied qui n'est plus dégagé se comble avec le temps.
Evolution de la population
Nos ancêtres de Montfaucon …
Naissances/baptêmes :
BARBE Félicité Angélique (sosa 33G6) le 17 septembre 1825 au hameau de La Madeleine.
BECHARD François (sosa 538G10) le 4 mai 1672.
BRETON François (sosa 134G8) le 3 juillet 1760.
BRETON Jean (sosa 268G9) le 2 août 1699.
BRETON Marie Angélique (sosa 67G7) le 20 avril 1800.
DESHAYES Claude (sosa 270G9) le 20 septembre 1719.
DESHAYES Marie Thérèse (135G8) le 2 octobre 1760.
NAUDE Anne (539G10) le 27 août 1681.
SALMON Anne (sosa 541G10) le 22 mai 1683.
SALMON Jacques (sosa 1082G11) le 6 février 1649.
SOUDAN Félix Antoine (sosa 16G5) le 10 février 1852.
Unions :
SOUDAN Antoine Prudent (sosa 32G6) et BARBE Félicité Angélique (sosa 33G6) le 24 novembre 1847.
BARBE François Théodore Charles (sosa 66G7) et BRETON Marie Angélique (sosa 67G7) le 4 décembre 1824.
BRETON Jean (sosa 268G9) et BECHARD Marie Jeanne (269G9), 2ème mariage, le 19 janvier 1745.
BRETON Antoine (sosa 536G10), 2ème mariage, avec GRANDPIERRE Jeanne (sosa 537G10) le 9 janvier 1696.
BRETON François (sosa 134G8), 1er mariage, avec BRUNEAUX Marie Magdeleine (hs) le 7 février 1786.
BRETON François (sosa 134G8), 2ème mariage, avec DESHAYES Marie Thérèse (sosa 135G8) le 5 décembre 1791.
BARBE François Théodore Charles (sosa 66G7) et BRETON Marie Angélique (sosa 67G7) le 4 décembre 1824.
SALMON Jacques (2164G12) et CHAPELAIN Jeanne (sosa 2165G12) le 8 novembre 1645.
DESHAYES Augustin (sosa 540G10) et SALMON Anne (sosa 541G10) le 25 novembre 1704.
DESHAYES Claude (sosa 270G9), 2ème mariage, avec FAULQUES Marguerite Eulalie (sosa 271G9) le 26 janvier 1750.
NAUDE Antoine (sosa 1078G11) et HIERNARD Marguerite (sosa 1079G11) avant 1684.
Décès/inhumations :
BARBE François Théodore Charles (sosa 66G7) le 20 septembre 1854. Il était manouvrier puis propriétaire.?
BECHARD François (sosa 538G10) le 28 octobre 1758.
BECHARD Marie Jeanne (sosa 269G9), épouse BRETON, le 16 septembre 1788.
BRETON Antoine (sosa 536G10) le 10 mars 1719. Ci-contre sa signature (1) en 1696.
BRETON François (sosa 134G8) le 8 janvier 1828. Il était manouvrier puis propriétaire. Ci-contre sa signature (2) en 1828.?
BRETON Jean (sosa 268G9) le 24 février 1778. Il était manouvrier à La Ville Chambion.?
CHAPELAIN Jeanne (sosa 2165G12), épouse SALMON, le 12 avril 1677.
DESHAYES Augustin (sosa 540G10) le 6 novembre 1730. Il était manouvrier.
DESHAYES Claude (sosa 270G9) le 4 décembre 1785. Il était laboureur à la ferme du château de Couzon.?
DESHAYES Marie Thérèse (sosa 135G8), épouse BRETON, le 15 février 1838.?
FAULQUES Marguerite Eulalie (sosa 271G9), épouse DESHAYES, à une date inconnue.
GRANDPIERRE Jeanne (sosa 537G10), épouse BRETON, le 14 janvier 1747. Ci-contre sa signature (3) en 1696.?
GRANDPIERRE Nicolas (sosa 1074G11) le 8 septembre 1713.
GRIPPON Marie (sosa 1083G11), épouse SALMON puis HENRY, le 15 novembre 1694.?
NAUDE Anne (sosa 539G10), épouse BECHARD, le 10 avril 1754.
REMIOT Anne (sosa 535G10), épouse ARNOULT, le 15 février 1780.
SALMON Anne (sosa 541G10), épouse DESHAYES, le 4 janvier 1735.?
SALMON Jacques (sosa 2164G12) le 12 mai 1688.
SALMON Jacques (sosa 1082G11) le 10 janvier 1686.
Domiciles :
BRETON Antoine (sosa 536G10) et GRANDPIERRE Jeanne en 1692.?
BRETON François (sosa 134G8) et DESHAYES Marie Thérèse probablement toute leur vie.
BARBE François Théodore Charles (sosa 66G7) et BRETON Marie Angélique probablement toute leur vie au hameau Champ de Faye
SOUDAN Félix Antoine (sosa 16G5) et BRETON Anaïs en 1889.
Carte de Cassini
Source
Sites, blogs, photo et lectures : Wikipedia ; Histoire de Montfaucon, d’après le livre de Mireille DUPUIS ; Lettre de Napoléon d’après la minute Archives de l’Empire.
Date de dernière mise à jour : 28/09/2020