La Queue-en-Brie (94)
Commune urbaine située le plus à l'Est du département et de la petite couronne de Paris. Elle est délimitée par Ormesson-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Pontault-Combault, Noiseau, Sucy-en-Brie, Santeny et Lésigny et englobe une grande partie de la Forêt de Notre-Dame. Auparavant faisant partie du département de la Seine-et-Oise supprimé en 1968, elle est rattachée au Val de Marne.
La commune est jumelée en 2016 avec Pataias (Portugal).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent à la rivière du champ en fasce, à la tour de gueules maçonnée de sable de sable brochante, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
La devise est : De Brie, toujours fidèle à la France.
Toponymie
En 1147, 1151, 1157 : Cauda. En 1185, Caudam.
Cauda = queue, extrémité d'un pré ou d'un étang, en langue d'oïl.
Nom donné à la forme du bois de forme très allongée et étroite.
Hydrographie
Un seul cours d'eau traverse le territoire communal, le Morbras, ruisseau affluent de la Marne.
Une vingtaine de mares dans la forêt domaniale de Notre-Dame, abritent de nombreux batraciens et reptiles.
Histoire
La Queue-en-Brie se situe en bordure du massif forestier de l'Arc Boisé, haut lieu d'occupation préhistorique en Île-de-France.
Les différentes fouilles archéologiques mettent en évidence une occupation humaine importante dans la vallée du Morbras au cours de la période Néolithique.
Des indices d'occupation gallo-romaine sont trouvés au sud du domaine des Marmousets, notamment une meule du IIIème siècle. Des foyers servant à la réduction de minerai de fer sont mis en évidence aux Marnières.
En 1200, la construction du château de la Queue-en-Brie est achevée, la tour qui subsiste aujourd'hui en est un vestige (voir § Patrimoine). En 1269, Alix de Bretagne (1243/1288) fait fortifier la place.
En 1430, les Anglais assiègent la forteresse. En 1436, La Queue-en-Brie est définitivement débarrassée des Anglais qui abandonnent Paris.
En 1563, les Huguenots et les Allemands pillent et brûlent le village.
Les Frondeurs du duc de Lorraine commettent de terribles exactions en 1652.
En 1793, La Queue-en-Brie devient La Queue Le Peltier ci-devant Brie, du nom du conventionnel Louis Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760/1793) assassiné la veille de l’exécution duroi Louis XVI (1754/1793).
La tour fortifiée s'écroule en juillet 1866.
La briquetterie s'installe à La Queue en 1901 chemin de la Fontaine et les archives de Pathé-cinéma en 1926.
L'ear potable arrive dans la ville en 1930, le gaz en 1935 et le téléphone en 1956.
La ville est libérée de l'occupant allemand le 27 août 1944.
En décembre 1999, le collège et la Halle des Violettes subissent les dommages de la tempête Lothar et font l'objet de restaurations.
Les seigneurs et gens de la noblesse
La chatellenie de La Queue en Brie dépend de Gournay-sur-Marne.
Vers 1100, Guy II de Montlhéry dit Le Rouge (1055/1108), sénéchal de France, époux d'Elisabeth de Crécy, est seigneur de Gournay-sur-Marne, de Châteaufort et autres lieux... et fondateur du prieuré de Gournay.
Sa fille, Béatrice de Montlhéry succède à son frère Gui II de Rochefort (+1118), hérite de ses biens, et épouse le comte de Rochefort-en-Yvelines, Anseau Ier de Garlande (1069/1118, portrait de gauche), sénéchal de France. Il meurt en 1118 lors de l'assaut contre le château d'Hugues du Puiset. La châtellenie de Gournay revient à son frère cadet Étienne de Garlande (1070/1150), tuteur de sa nièce qui suit.
Agnès de Garlande (1122/1143) comtesse de Rochefort, dame de Gournay-sur-Marne et de Gomets, épouse en 1120 Amaury III de Montfort (+1136) qui devient comte de Gournay. Le couple à 4 enfants dont ...
Agnès de Montfort (1123/1181) dame de Rochefort, baronne de Gournay, épouse en premières noces en 1139 mon ancêtre Robert Ier de Dreux (1125/1188 - sosa 235848810 G28++ ), frère du roi Louis VII dit Le Jeune (1120/1180), qui devient suzerain de la châtellenie de Gournay ; puis en 1141, en seconde noces mon ancêtre Valéran Ier de Meulan dit également Galéran de Beaumont-le-Roger (1104/1166, sosa 968764692 G30++) qui reconnaît en 1157 tenir Gournay du roi. Ils ont 9 enfants dont Amaury de Meulan qui suit...
En 1143, le seigneur Hascher de Cauda vend la seigneurie de La Queue-en-Brie à Constance de France (1128/1176) soeur de Robert de Dreux. Elle serait à l'initiative de la construction de la tour féodale de La Queue-en-Brie.
Mon ancêtre Amaury Ier de Meulan (1144/1204, sosa 484382346 G29++) seigneur de Gournay et de Beaumont, épouse Agnès de Beaumont puis en en secondes noces Adèle de Luzarches (1145/1214) dame de la Queue-en-Brie.
Les châtellenies de Gournay et de la Queue-en-Brie sont réunies et restent dans la Famille de Dreux de Meulan durant plusieurs générations : Robert II de Dreux en 1204 ; Amaury II de Meulan en 1210 ; Robert III de Dreux en 1218 ; Roger II de Meulan en 1221 ; Amaury III de Meulan en 1236 ; Amaury IV de Meulan en 1258.
En 1269, le titre de seigneur de la Queue-en-Brie passe à Alix de Bretagne (1243/1288), dame de Pontarcy et Brie-comte-Robert, mariée en 1254 à Jean Ier de Blois-Châtillon (+1279) comte de Penthièvre, de Blois et de Chartres, vicomte de Limoges, qui rend hommage pour son épouse à l’Evêque de Paris pour les terres de La Queue ; leur fille, Jeanne de Blois-Châtillon (1258/1291), porte en 1272 la seigneurie en mariage à Pierre Ier d'Alençon (1251/1283), comte d'Alençon, Blois et Chartres, frère du roi Philippe III dit le Hardi (1245/1285), qui en rend hommage à l'évêque de Paris.
Une Dame de Meulan possède seule la seigneurie en 1318 ; puis Guillaume de Sainte-Maure en est seigneur d'une moitié et la Famille de Meulan de l'autre en 1330 ; Jean de Meulan (1353/1363) évêque de Meaux, Noyon puis Paris, comte et pair de France, devient seigneur de la Queue-en-Brie pour partie en 1352 ; sa soeur, Isabelle de Meulan épouse d'Olivier Paynel lui succède ; Pierre Blanchet, premier secrétaire du roi Charles V dit Le Sage (1338/1380), reçoit du roi en 1364 la seigneurie de la Queue-en-Brie et toutes les terres attenantes ; Regnaude Blanchet, fille du précédent, hérite d'une partie en 1372 et en 1412 elle hérite de son frère qui suit ; Loys Blanchet, secrétaire du roi, est seigneur en 1390.
En 1395, La Queue-en-Brie dépend de Gournay-sur-Marne et relève du duc Louis Ier d'Orléans (1372/1407), comte de Valois, de Blois et de Beaumont, fils du roi Charles V dit le Sage,
En 1423 , le roi d’Angleterre s’empare de l’ensemble des biens de la Queue-en-Brie.
Christophe Picot, notaire et secrétaire du roi, rend hommage à Louis XII de la moitié indivise de la seigneurie de la Queue en 1502 ; Jean II de Reilhac ( +1527) devient baron de la Queue en 1505 ; en 1507, Tristan de Reilhac, frère du précédent, et en 1512, Isabelle de Mallenfant, veuve de Christophe Picot, rendent hommage au roi Louis XII (1462/1515) pour la seigneurie.
En 1533, Gabriel de Masparault, chambellan du duc François d’Alençon, est seigneur du Buy, fief de la Queue en Brie ; en 1538, Guillaume de Reilhac, écuyer, fait serment de vassalité pour la moitié indivise de la terre de la châtellenie ; en 1543, Denis Picot, clerc et auditeur à la Chambre des Comptes, hérite de sa mère et rend hommage au roi François Ier (1515/1547) pour partie de la terre de la seigneurie ; en 1547, Charles de Pierrevive, chevalier, rend hommage à François Ier pour le quart de la seigneurie qu'il vient d’acheter à Denis et Michel Picot, neveux d’Isabelle Malenfant. Puis suivent : en 1547, Pierre de Masparault ; en 1550, Antoine Bureau, référendaire en la Chancellerie avocat au Parlement ; en 1551, Pierre Bureau, conseiller au Parlement ; en 1554, Anne Clausse, seconde épouse de Charles de Pierrevive ; en 1577, Catherine de Reilhac et Antoine de Bréhan, son époux, écuyer, gentilhomme ordinaire de la reine Catherine de Médicis (1519/1589), possèdent la moitié de la châtellenie ; en 1578, le cardinal René de Birague (1506/1583), chancelier de France, est baron et châtelain en partie de La Queue qu'il partage avec Corneille de Reilhac ; en 1593, Jean Baptiste Bureau dit Le Jeune, prêtre ; Claude des Chapelles, écuyer, rend hommage à cause de sa femme, Corneille de Reilhac, en 1597 ; Louis II Picot de Santeny rend hommage au roi Henri IV (1553/1610) du quart de la châtellenie en 1598 ; en 1655, Octavien de Masparault est seigneur du Buy ; en 1689, Augustin de Lameth, chevalier, est baron de la Queue ; sa fille, Catherine de Lameth, hérite de la moitié en 1691, son époux Arnaud de Béthune en rend hommage en 1693 et vend le domaine en 1706 à Henry François de Paule Lefèvre d’Ormesson (1681/1756) chevalier, conseiller au Parlement de Paris, qui en rend hommage au chancelier du roi Louis XIV (1638/1715), Louis de Pontchartrain, en 1716 ; en 1735, Nicolas André est seigneur ; en 1747, Jean Antoine Dauvergne est bailli et représente le seigneur d’Ormesson ; en 1750, La Queue-en-Brie appartient à Louis Auguste II de Bourbon (1700-1755, portrait de gauche).
Le 8 octobre 1758, des lettres patentes du roi Louis XV (1710/1774) accordent un marquisat à la Famille d'Ormesson, au profit de Marie François de Paule Lefèèvre d’Ormesson (1710/1775).
En 1767, Louis Charles de Bourbon (1701/1775) comte d’Eu et duc d'Aumale, acquiert la moitié de la terre de la Queue-en-Brie et du fief du Buy ; en 1775, Louis Jean Marie de Bourbon (1725/1793), duc de Penthièvre - comte d'Eu, est propriétaire de la moitié de la terre ; en 1789, la seigneurie appartient au baron de Vaujours, Armand René de Maistre (1784/1861), époux d'Anne Caroline Léontine Françoise de Paule Lefevre d’Ormesson (1784/1849), il est maire de la commune de 1812 à 1822.
Patrimoine
Le vieux-village de type briard, il est le principal témoin de l'histoire de La Queue-en-Brie.
La mairie-école
Elle est bâtie au cœur du vieux-village en 1860 près de l'église Saint-Nicolas. L'école est transférée en 1938 et la mairie reste fonctionnelle jusqu'en 1975, date à laquelle un nouveau bâtiment est constuit en centre-ville. Le bâtiment de l'ancienne mairie abrite aujourd'hui l'Ecole de de Musique Lionnel André.
L'abreuvoir
Le lavoir d'été
Il est construit sur le Morbras, à proximité de l'abreuvoir, au début du XIXème siècle. Il est doté d'une toiture en 1843 et restauré en 1969.
La fontaine et le lavoir d'hiver
Ils sont construits en 1873 au lieu-dit de la pierre Lais. La fontaine, de forme hémisphérique, tire son eau d'une source profonde et se déverse dans le bassin d'un ancien lavoir. L'eau y étant moins froide que celle du Morbras le lavoir est principalement utilisé par les lavandières en hiver, d'où son surnom.
La borne royale N° 19
A l'origine, ornée d'une fleur de lys, le bas-relief est martelé durant la Révolution Française et transformé en bonnet phrygien.
Le chiffre gravé sur cette borne milliaire indique la distance par rapport à Paris, qui est de dix-neuf milliers de toises, soit environ 36,7 Kms.
Elle est datée de la fin du XVIIème siècle. Brisée durant son déplacement, elle est visible devant les vestiges de l'ancienne tour féodale.
Le domaine des Marmousets :
Au début du XIXème siècle, il est la propriété de Jean Baptiste Nompère de Champagny (1756/1834, portrait de droite), duc de Cadore et ministre de l'empereur Napoléon Ier (1769/1821).
Le château des Marmousets
La tradition veut qu'il soit édifié en 1828 par le général Pierre Augustin Hulin (1758/1841) mais de plus récentes analyses tendent à le considérer comme étant de la fin du XVIIIème siècle.
L'ancienne appellation de Maisoncelle semble indiquer ici la présence fort ancienne d'une maison seule, voire d'une cellule monacale, isolée dans la forêt briarde, Marmousets n'apparaissant qu'à partir d'un acte daté de 1520 dans les archives d'Ormesson. Le domaine de Maisoncelle est la propriété à la fin du XVIIème siècle du peintre miniaturiste et émailleur Jean Petitot le Jeune (1653/1702, portrait de gauche), protestant qui, comme son père, fait carrière en Angleterre, où il est nommé peintre du roi Charles II (1630/1685). De retour en France à la fin de sa vie, il meurt au château en 1702.
La glacière des Marmousets
Elle est construite au XVIIIème siècle et est principalement utilisée pour la conservation de la viande.
Le château de l'Hermitage
À la suite du morcellement de la seigneurie caudacienne en 1408, le fief de l'Hermitage est propriété de la Famille Blanchet, sous la domination du seigneur de Berchères. Le fief comporte, outre les terres actuelles de l'Hermitage, le château désormais disparu dont les communs sont la propriété de la Famille Rouart au XIXème siècle.
La seigneurie de l'Hermitage est composé d'un château et d'une ferme, formant un important quadrilatère cantonné de 4 pavillons d'angle, entouré de fossés remplis d'eau vive. Cette seigneurie apartient à la Famille Gentien jusqu'en 1573. En 1576, le fief est tenu par Marc Miron (+1608), conseiller et premier médecin du roi Henri III (1551/1589) qui fait reconstruire les bâtiments, entre 1573 et 1604. La seigneurie reste dans la Famille Miron jusqu'en 1684.
La Famille Landois en fait acquisition par adjudication et la conserve jusqu'en 1759.
Les héritiers s'en désaississent ensuite au profit de Marie François de Paule Lefèvre d'Ormesson, le château de l'Hermitage est incorporé au tout nouveau marquisat d'Ormesson, il est à ce moment en très mauvais état. Les bâtiments abritant les granges à blé et à avoine sont les premiers détruits et remplacés par de nouvelles granges construites plus au Sud de 1760 et 1780. Le reste des bâtiments est démoli progressivenment durant le XIXème siècle.
En 1880, la famille Morel d'Arleux devient propriétaire de l'ensemble du domaine et fait construire une maison de maître dans un style régionaliste. L'ensemble appartient toujours aux descendants de cette Famille.
Seuls deux pavillons d'angle et les bâtiments de ferme reconstruits au XVIIIème siècle subsistent encore.
Le pavillon d'angle Nord-Est en totalité, le pavillon d'angle Sud-Ouest en totalité, le fossé Nord, le bâtiment Sud de la ferme qui renferme les granges en totalité sont protégés aux titres des Monuments Historiques en 1998.
La maison Rouart
L'ancienne demeure d'Henri et Alexis Rouart (voir § Les personnages), est un vestige des communs de l'ancien château de l'Hermitage.
La glacière Rouart
Elle date du XVIIème siècle. Anciennement aménagée dans les caves d'une partie, aujourd'hui démolie, du château de l'Hermitage, la glacière est destinée à conserver les denrées périssables.
Le château des Mûrets
Lieu d'habitation d'un ministre de l'Empereur Napoléon III. Il est à présent le centre administratif de l'Hôpital des Mûrets.
L'église Saint-Nicolas
De style roman, elle est construite en pierre meulière et calcaire en plusiseurs phases. Le choeur est du XIIIème siècle, le clocher du XVIème siècle, la nef est construite au XVIIème siècle. Sa forme octogonale laisse penser qu’elle pouvait s’inclure dans un ensemble fortifié.
A l'intérieur, un bénitier est du XVème siècle, les culots de voûte et une statue en pierre de Saint Nicolas du XVIème siècle. Les vitraux sont remplacés au XIXème siècle.
Elle est classée aux Monuments Historiques.
L'église Saint-Jean est bâtie en 1974.
Les vestiges de l'ancienne tour féodale dans le vieux-village.
La tour est construite entre le XIIème et le XIIIème siècle. Elle mesure plus de 33m de hauteur et sert à défendre la route de Paris. Elle est détruite durant la Guerre de Cent Ans. Un morceau s'effondre en 1867 et seuls 5m subisistent aujourd'hui.
Les personnages liés à la commune
Stanislas Henri Rouart (1833/1912, portrait de gauche par Degas), ingénieur, industriel, artiste-peintre et collectionneur français, est maire de la commune entre 1891 et 1912.
Élève du lycée Louis-le-Grand à Paris, il se lie d’amitié avec le peintre Hilaire Germain Edgar De Gas dit Edgar Degas (1834/1917) et lui sert de modèle pour son tableau Portrait d'un polytechnicien. Après l’École polytechnique, il devient un ingénieur inventif. On lui doit, entre autres, les tubes du réseau de la poste pneumatique de Paris, système d'acheminement rapide du courrier à Paris dans des boîtes cylindriques propulsées par air comprimé dans un réseau souterrain de tuyauterie.
Il est capitaine d’artillerie pendant la Guerre de 1870. Au cours du siège de Paris, il retrouve son ami Degas, et ne le quitte plus.
Il se consacre entièrement à sa passion de peintre, son art est proche des Impressionnistes.
Il devient un collectionneur et un mécène reconnu de Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Manet, Berthe Morisot, Toulouse-Lautrec, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissaro et Degas, entre autres.
Son fils ainé Alexis Rouart (1869/1921) est également collectionneur de peinture impressionniste et s'illustre dans une carrière musicale.
Adolphe Edgar Degas (1834/1917), artiste peintre, graveur, sculpteur, photographe, naturaliste et impressionniste français, est ami avec la Famille Rouart et à ce titre leur rend souvent visite.
Édouard Casimir Joseph Mortier (1768/1835, portrait de droite), duc de Trévise, maréchal d'Empire en 1804, est maire de la commune entre 1822 et 1830.
Dès 1789, il participe à toutes les campagnes militaires de la République, du Consulat et de l’Empire. Soldat courageux, mais sans génie, il joue les seconds rôles.
En 1812, il est nommé gouverneur de Moscou juste avant la retraite de Russie. Après 1815, il se retire des affaires, mais est nommé ambassadeur en Russie de 1830 à 1831.
Il trouve la mort lors de l’attentat de Giuseppe Fieschi (1790/1836) contre le roi Louis Philippe 1er (1773/1850) dont il sauve la vie en le protégeant de son corps et fait partie des 18 victimes fauchées par la mitraille.
Pierre Augustin Hulin (1758/1841, portrait de gauche) Son père est marchand de draps. En 1771, Il entre au régiment de Champagne-Infanterie, puis au régiment des Gardes Suisses ou il est nommé sergent en 1780.
En juillet 1789, il prend la tête du peuple insurgé, marchant sur la Bastille et entre un des premiers dans la forteresse. Hulin cherche à sauver le gouverneur Delaunay que le peuple veut massacrer. Il le couvre de son chapeau et arrive à le conduire jusqu’à l’Hôtel-de-Ville. En octobre, il est promu au grade de capitaine-commandant de la 8ème Compagnie de chasseurs soldés. Il prend part à toutes les grandes journées de la Révolution. En l'An II, il reçoit du général Bonaparte le grade d’adjudant-général. Officier supérieur du palais en l’an IX et chef d'Etat-Major de la Division Rivaud en Espagne en l'An X, puis il est chargé de mission par le Premier Consul à Alger. Il prend une part active à la défense de la ville de Gènes. Il est nommé chef d’Etat-Major de la Division Vautrin et après la bataille de Marengo, commande la place de Milan. En l’an XII, il est promu au grade de général de brigade, avec le commandement des grenadiers de la garde consulaire et reçoit la croix de commandeur de la Légion d’Honneur. Le 29 ventôse suivant, il est désigné pour présider le conseil de guerre chargé de décider du sort du duc d’Enghien. En 1805, chargé du commandement de Vienne et en 1806, à l'issue de la campagne de Prusse il reçoit le commandement de Berlin. A son retour à Paris, en 1807, il est nommé général de division. Créé comte de l’Empire en 1808, il reçoit en 1811 les insignes de grand officier de la Légion-d’Honneur. Il conduit jusqu’à Blois en 1814, l’impératrice régente Marie Louise d'Autriche (1791/1847). Banni en 1815, il se retire en Belgique puis en Hollande. De retour en France en 1819, il vit quelques années dans le Nivernais, puis à la Queue-en-Brie.
Evolution de la population
En 1709, la commune compte 50 feux.
Mes ancêtres de La Queue-en-Brie
Voir § Les seigneurs et gens de la noblesse.
Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits, et écarts
Comme la plupart des villes médiévales, La Queue-en-Brie se développe au fil des siècles en absorbant les écarts avoisinants le vieux-village.
Les quartiers : Le vieux-village, traversé par le Morbras, est le centre historique ; La Pierre Lais, ancien lieu-dit ; Les Marnières, lieu avéré d'occupation gallo-romaine ; le nouveau centre-ville depuis le déplacement de la mairie en 1975 ; Les Bordes, quartier résidentiel construit sur d'anciennes zones agricoles ; Le bois des Friches, quartier résidentiel boisé traversé par le Morbras depuis 1975 ; Les Ormoies, ensemble de trois quartiers résidentiels entre le bois des Friches et l'actuel centre-ville ; Le Val Fleuri, quartier résidentiel entre le quartier des Marnières et le bois Lacroix ; Les violettes, quartier construit en 2001 jouxtant la halle des Violettes et la vallée du Morbras ; Le Chemin Vert, quartier le plus riche avec de nombreuses propriétés et manoirs.
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies... : Wikipedia,
Date de dernière mise à jour : 26/07/2021