Héricourt-en-Caux

 

Hericourt en caux seine maritime adm

 

Hericourt en caux seine maritime geoPetit village rural du Pays de Caux, à mi-chemin entre Yvetot et Cany-Barville, niché aux sources de la Durdent entre bois et moulins, il est dominé par l'imposante église Saint-Denis.
Au début du XXème siècle, le commerce y est florissant : épicerie, modiste, cordonnier, forgeron, photographe, coiffeur, tabac, quincaillerie, mercerie, café, hôtel... Ils sont près d’une trentaine sur la place.
La commune est jumelée avec Roncaro en Lombardie (Italie).
Les villages limitrophes sont : Sommesnil, Robertot, Carville-Pot-de-Fer, Anvéville, Saint-Sulpice, Hautot, Rocquefort, Cliponville, Cleuville et Ancourteville-sur-Héricourt  le village de mes ancêtres.

 Toponymie 

Du latin cohors qui s'est transformé en ancien français en court = domaine rural, précédé du nom d'un individu germanique Hérulfus, soit le domaine rural de Hérulfus.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Herolcurt en 1030 et 1035.
Au cours de la Révolution Française, la commune, alors nommée Saint-Denis-d'Héricourt, porte provisoirement le nom d’Héricourt-en-Caux et reprend ensuite son nom initial.
En 1857, la commune absorbe une partie du territoire communal de celle voisine de Saint-Riquier-d'Héricourt avec Hautot-Saint-Sulpice et adopte le nom d’Héricourt-en-Caux. Un vaste marais s’étend alors de la colline du Boscol jusqu’à Gréaume. La création des premiers ponts en 1857 bouleverse la vie des deux paroisses qui coexistent sur chaque rive de la Durdent...
En 1973, la commune absorbe celle voisine de Rocquefort et change de nom pour devenir Rocquefort-sur-Héricourt ; en 1976, cette absorption est annulée et la commune reprend son nom d’Héricourt-en-Caux.

Blason ville fr hericourt en caux seine maritime svg Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au pal diminué ondé d'argent, chargé de trois grenades de sinople ouvertes de gueules, accosté de quatre crosserons [têtes de crosse] d'argent, l'un au-dessus de l'autre, ceux de senestre contournés.
Ce blason est validé en 2013. 

 Hydrographie 

La Durdent a toujours été une source d’activités, contribuant à l’essor du bourg dans la Vallée. Longtemps, le petit fleuve est utilisé et aménagé pour alimenter cressonnières, piscicultures et  moulins.
La Vallée de la Durdent est la plus encaissée du Caux Maritime, elle révèle des milieux naturels diversifiés (marais, berges, haies champêtres, forêt) tout au long du chemin des sources, le long du coteau du Boscol.
Les sources de la Durdent, se  trouvent à 65m d’altitude.
La vallée est formée des confluences du vallon de Rocquefort, source du Vert Buissonet du vallon d’Anvéville, source de la Valette.
Autres cours d’eau : le Saint-Riquier, la Valette et le Saint-Denis.Cresson

Les cressonnières
Bassins d’eau courante permettant la culture du cresson sauvage. Ses vertus médicinales en font un légume vert très peu calorique, des plus riches en minéraux, en anti-oxydants, en vitamines et un fortifiant naturel en raison de la combinaison de fer et d’acide folique.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

A l’époque Gallo-romaine, c’est un site important, installé au carrefour de grandes routes, probablement le Gravinum (Grainville) mentionné au IIIème siècle.

Les seigneurs et gens de la noblesse

La Famille de Normanville, Famille protestante des origines de la Réforme jusqu'au milieu du XVIIème siècle, descendante du roi Charles IX dit Saint-Louis, est seigneur du Boscol de pères en fils : Jean de Normanville (+1539), fils de Roger de Normanville et Jeanne de Sotteville, époux de Jacqueline de Canonville ; Guillaume de Normanville (1503/1539), époux de Magdelaine de Bouquetot (et d'Adrienne des Hayes) ; Pierre de Normanville, chevalier de l'Ordre du Roi (Ordre de Saint Michel), gentilhomme ordinaire de sa Chambre, époux de Magdelaine de Montmorency-Laval (1530/1570)Abraham de Normanville (+1633), chevalier, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, époux de Julienne d'Angennes ; François de Normanville dit Monsieur du Boscaule, époux en premières noces de Catherine de Normanville (+1627) puis en 1627 de Claude de Combaut, sans descendance, les biens de la Famille passent à son frère Isaac.
Isaac de Normanville, chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, lieutenant civil et criminel au bailliage de Caux pour le siège de Cany, époux en 1660 de (Reine Elisabeth de Mailly, en 1664 de Madeleine Boivin de Bennetot) puis en troisième noces de Jourdaine du Hamel; Jourdaine Charlotte de Normanville épouse Jacques des Mares (1637/1597), marquis de Rohan et de Bellefosse, fils de Louis des Mares et de Marguerite de Roncherolles, à qui elle passe la seigneurie dont elle a hérité.
Charlotte Jourdaine des Mares de Bellefosse (+1789), épouse en  1731 Charles Aimable Estienne François de Beauvoir (1703/1763), écuyer, conseiller au Parlement de Rouen en 1724, conseiller honoraire au Parlement de Normandie, elle rétablit la chapelle seigneuriale du château du Boscol et fais passer la seigneurie dans la Famille de Beauvoir.
Charles Louis Hébert de Beauvoir, chevalier, né en 1742, contre-amiral de la marine royale, membre des Cincinnati, époux en 1767 de  Marie Anne Jeanne Hue de l'Hérondel (1742/1819) ; Amable Hippolyte Charles Hébert de Beauvoir, né en 1779, comte de Beauvoir du Boscol, époux en 1800 d'Angélique Elisabeth Louise Desponty du Plessis-Avoye ; Charles Augustin Louis Henri Hébert de Beauvoir (1811/1874), comte de Beauvoir, époux vers 1835 d'Emilie Canteil de Condé, puis  en 1850 de Marie Desponty du Plessis-Avoye, maire d’Héricourt-en-Caux, il y décède au château du Boscol.

 Patrimoine 

Le château du Boscol (ou de Beauvoir)
Situé à l'extrémité d'une superbe allée de hêtres d'un kilomètre, le château est construit au XVIème siècle puis remanié au XVIIIème siècle.
Au Sud-Ouest, donnant sur le parc, la longue façade du château et la petite tour d'angle sont caractéristiques, tout comme le colombier, de l'architecture cauchoise du XVIème siècle. L'appareil qui alterne bandeaux de brique et damiers de silex, encadre de belles ouvertures à meneaux, dans l'esprit de la Renaissance.
Le domaine s'est transmis par alliances successives depuis le XVème siècle (voir § Les seigneurs et gens de la noblesse).
Plusieurs éléments sont protégés aux Monuments Historiques en 1981 : les façades et toitures du château, de la chapelle et du colombier, les murs de clôture du parc avec les sauts-de-loup, et à l'intérieur quelques pièces  avec leur décor : le grand salon du rez-de-chaussée, les chambres Est et Sud-Ouest du 1er étage de l'aile Sud. L'allée est site classé en 1943.

La chapelle du château
Elle est construite en 1767, avec la permission de Charlotte Jourdaine des Mares (+1789), veuve de Charles Amable Etienne François Hébert de Beauvoir (1703/1763), et bénie en 1769.
Elle est en brique et pierre, de plan allongé et possède un pignon découvert percé d'un portail simple en plein cintre.

L’église Saint-Denis
Elle est édifiée au XIXème siècle à l'emplacement d'une ancienne église romane, sous l’impulsion du chanoine Robert. Elle est dotée de fonds baptismaux remarquables au XIIIème siècle et  possède un double chemin de croix à la fois sur ses vitraux et sur des bas-reliefs. Elle domine le village et est le modèle réduit de l'église de Saint-Martin de Boscherville
A la fin du XIXème siècle, le chanoine de Beauvoir, lègue la somme de 15 000 francs à la commune pour l’achat de trois cloches, mais le clocher ne peut en supporter qu’une seule. Le beffroi est érigé en 1923 devant l’église.
A l’intérieur se trouve la pierre tombale de Jehan de Trouville (+1305) et la châsse de l'évèque de Rouen saint Mellon (+311).

Une crypte très ancienne remonte à la fin du Ier siècle, un pèlerinage y perdure jusqu’en 1969.

La chapelle Saint Riquier
Elle est construite en 1715 à l'emplacement d'un édifice antérieur du XIIème siècle, constituée de pierres et de silex. La forme originale arrondie de son toit est le fruit du travail des menuisiers de marine du bord de mer qui ont appliqué les mêmes techniques que dans la construction navale.
Restaurée, la chapelle, aujourd'hui, n'est plus dédiée au culte mais sert de lieu d'exposition.
Dans le jardin, le calvaire, du XVIème siècle qui présente sur ses quatre faces les statues des apôtres, est classé aux Monuments Historiques en 1934..

La croix de cimetière date du XVIème siècle.

La chapelle Saint Gilles
Elle est construite en 1766 à l'emplacement de la chapelle d'une léproserie de 1248. Le chœur est orné d'un décor peint représentant un soleil à dix-huit branches.
En 1793, elle est vendue comme Bien National et est aujourd'hui à l'abandon.

Le colombier du Petit Veauville
Avec sa toiture en chaume, il est l'un des rares à être bâti sur un plan dodécagonal. Au niveau de la corniche des arcatures en pierre lui donnent belle allure et permettent une élégante transition pour passer du plan dodécagonal au plan circulaire de la corniche et y asseoir un toit conique aujourd'hui couvert en roseau.

Le château Saint Denis devient un préventorium au début du XXème siècle.

Le château du Pival, anciennement pension de famille, est aujourd’hui un élevage de chiens et chats.

Saint mellonLa fontaine Saint Mellon
Située à la sortie du village, au bord de la pittoresque route de la vallée de la Durdent, elle doit son nom au premier évêque de Rouen, mort à Héricourt-en-Caux en 311, gravure de droite). L'inscription suivante peut être lue sur la fontaine Au IIIème siècle, Saint Mellon, premier évêque de Rouen, baptisait dans cette fontaine.
La source, ancien lieu de pèlerinage, a la réputation de guérir les enfants malades. A la pentecôte s'y déroule une procession à l'issue de laquelle les malades y sont baignés.
Les marches d'accès proviennent des tuiles d'un ancien amphithéâtre romain de Rouen.

Le Grand Moulin
Appelé aussi moulin de Quetteville, du nom de son dernier propriétaire, date de 1508. Ancien moulin à blé, il est modernisé dans la seconde moitié du XIXème siècle. Il cesse toute activité vers 1960.

Le Moulin Bleu
Il est construit comme l’habitat traditionnel normand, en grès, brique, bois et silex, et doit son nom aux ardoises bleutées qui remplacent en 1875 le toit de chaume. Il est l’un des plus anciens moulins à blé d’Héricourt-en-Caux.

 Personnage lié à la commune 

Alfred Ambroise Gauvin ( 1836/1892) né à Héricourt-en-Caux, est un sculpteur français.
Fils d'un meunier normand, il quitte jeune sa Normandie natale pour Paris où il épouse Elisa Victorine Sedilot en 1868. Leon gambetta medaillon d alfred gauvinLorsque celle-ci meurt en 1869, à l'âge de 20 ans, il se présente comme artiste peintre et non sculpteur. Veuf depuis 15 ans, il épouse en 1884, une très jeune femme, Marie Mathilde Frogère, 21 ans, dont il fait au moins un portrait exposé au Musée des Beaux-Arts de Rouen.
En 1888, il est cité parmi les officiers d'Académie, comme ciseleur-damasquineur, dans la liste des décorations universitaires.
A son décès, on peut lire dans les journaux Le Temps et Le Gaulois : On annonce la mort d'Alfred Gauvin, un artiste qui fut un maître dans l'art de la damasquinerie. Alfred Gauvin était un ardent républicain. Son art le passionnait et il exécuta à ses frais les portraits de Victor Hugo et de Gambetta notamment (voir médaillon ci-contre). Alfred Gauvin meurt, au moment où il termine un travail qui lui a été commandé par la Ville de Paris
Il est incinéré au columbarium du cimetière du Père-Lachaise à Paris.

 Evolution de la population 

Hericourt en caux seine maritime demo 1

 Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits et écarts 

Le Pival, Le Petit Veauville, Le Moulin du Trou, Le Bois Lambert, Le Bel Event, La Sécheresse, La Belle Hélène, Gréaume, Le Château du Boscol, La Chapelle Saint Gilles, Le Bercail Saint Denis.

 Nos ancêtres de Héricourt-en-Caux … 
Lemercier nicolas robert 1799Au XVIIIème siècle : Robert Nicolas LEMERCIER (1738/1800, sosa 504G9, sa signature en 1799) laboureur, fils de Robert LEMERCIER (1715/1799), laboureur, et de Françoise FLEURY (1698/1771), épouse le 25/11/1766 à Héricourt-en-Caux Marie Magdeleine TALBOT  (1734/1800, sosa 505G9), fille d'Anthoine TALBOT (1703/1737, sosa 1010G10), laboureur, et de Françoise FOLLIE (sosa 1011G10). Le couple s'installe à Ancourteville où il a au moins 1 fils, Anthoine Augustin LEMERCIER (1779/1854, sosa 252G8) qui nait à Ancourteville (voir pages Ancourteville-sur-Héricourt)

 

Plus proche : Ma mère Marcelle Renée GRANSARD (1921/2015, sosa 7G3, portrait de gauche en 2001 et sa signature ci-dessous en 2005) vit de 2008 à 2015 dans la résidence pour personnes Gransard marcelle 2001âgées Les Sources, non loin du village de son enfance, Ancourteville-sur-Héricourt (voir pages Paris...). Elle est la fille de Auguste Eugène François GRANSARD (1887/1956) menuisier-ébéniste et de Henriette Madeleine Mathilde LEMONNIER (1894/1969) domestique, gardienne d'immeuble, épouse de Maurice Georges BOURRIE (1917/1997) mécanicien de précision, horloger. 
Créé en 1978, ce foyer-logement public Les Sources, géré par le CCAS d’Héricourt-en-Caux, installé au cœur de la commune, propose aux personnes âgées de plus de 60 ans, valides et autonomes, un ensemble d’une trentaine de petits pavillons de type T1bis d’environ 33m2, vides de meubles, mais équipés d'une kitchenette, d'une salle de bains et d’une petite terrasse/jardinet sur l’arrière. Un club du 3ème âge y propose des animations régulières. 

Gransard bourrie marcelle renee 2005

 

 Carte de Cassini 

 

Hericourt en caux seine maritime cassini

  

 


 

 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Mairie d’Héricourt-en-Caux, Plateau de Caux Maritime, Base Mérimée, Seine76,

Date de dernière mise à jour : 11/11/2021