Saint-Jean-et-Saint-Paul

 
Saint jean et saint paul adm
 
Le territoire de Saint-Jean et Saint-Paul Paul est borné au Nord par les communes de Sainte Eulalie-de-Cernon, du Viala et de Tournemire; au Sud, par les communes de Saint-Beaulize et de Marnhagues-Latour.
Le peuplement humain à Saint-Jean et Saint-Paul remonte aux temps de la Protohistoire. En témoignent menhirs, dolmens et autres stèles présenté à la "Granges aux Marnes". Les fouilles archéologiques menées sur le site des Touriès depuis 2008, et toujours en cours, ont permis de mettre à jour un lot de stèles datant du premier âge de fer (VIIIème-VIème siècle avant J.-C.).

La rivière Le Soulzon, la rivière Label, le ruisseau de Rauffenc, le ruisseau des Crozes sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul.

Saint-Jean d'Alcas, théâtre de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religions, ce fort villageois niché au pied des Causses du Larzac se dresse depuis le XVème siècle.

Saint-Paul-des-Fonts, autrefois Saint Paul-de-la-Foz, localité placée comme un bijou au centre d'un cirque calcaire remarquable, halte sur le chemin de « la route des fées » qui conduit du Viala à Saint-Baulize, en passant par Roquefort (une légende raconte que les Fées rodaient pendant la nuit autour des villages et qu’elles dérobaient certains objets. Elles avaient une préférence bien marquée pour la couleur rouge et leur linge étant plus blanc que la neige. On disait aussi que posséder du linge ayant appartenu aux fées apportait la prospérité au foyer). A la source de Label si l’on pose son oreille contre la falaise, on entend le moulin des fées moudre le grain.
Les petites maisons rurales de Saint-Paul sont groupées au bas du coteau exposé au midi. Ce sont, pour la plupart, des constructions très simples, ayant sur leur modeste façade des perrons de pierre avec des escaliers extérieurs; leurs toits sont couverts de vieille ardoise. Les rues sont étroites avec des pavés irréguliers.

St jean et st paul blasonHéraldique

Les armes de la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul se blasonnent ainsi :
De sinople à deux léopards de gueules.

Drapeau francais fond blancHistoire

Saint-Jean d'Alcas
En 1153, le Mas d'Olcas est cité dans certains textes, il est formé de quelques maisons et d’une église isolée dédiée à Jean le Baptiste.
En 1170, Olcas devient un village qui appartient à l'abbaye de Nonenque.
De 1301 à 1321, se forme une association en paréage entre le roi de France et les abbesses de Nonenque afin de protéger leurs biens convoités par les seigneurs de Versols et les commandeurs de Saint-Félix de Sorgue et de Sainte-Eulalie de Cernon.
En 1356, le village est autorisé à se fortifier pour se défendre contre les pillards (Routiers) qui sévissent dans la région. Les abbesses cisterciennes de Nonenque commanditent tout d’abord la fortification de l’église existante.
De 1439 à 1445, le fort est construit, incluant dans son périmètre l’église fortifiée.
En 1573, pendant les Guerres de Religion, l'abbesse de Nonenque et ses religieuses doivent se réfugier à Saint-Jean-d'Alcas puis dans le  château de Saint-Izaire suite au pillage de l'abbaye.
En 1789, la Révolution Française met fin à la gestion du fort par les abbesses de Nonenque.
En 1976, les travaux de restauration du fort débutent.
En 2006 et 2007, les derniers travaux concernent le logis de l’abbesse, la salle refuge de l'église et les remparts.
(Sources : Wikipedia/Syndicat d'Initiatives Saint-Jean et Saint-Paul).

Saint-Paul-des-Fonts
Son Histoire est particulièrement riche et passe par des évènements remarquables : grotte des treilles, sanctuaire guerrier, présence romaine, présence franque, château, possessions templières, caves bâtardes, Coste, Flahault...
Vers 2500 av J.-C., les premiers habitants du village donnèrent leur nom à toute une civilisation : « la civilisation du groupe des Treilles » (du nom de la grotte située dans la falaise de Saint-Paul-des-Fonts).
Le nom du village a par la suite varié : Saint Paul de la Foz, en 1170, par référence à la résurgence de la rivière Label, puis Saint Paul de la Rocca Trebalo, dans les conforts de 1241, par référence à son château. Le village reprend le nom de ses résurgences à partir de 1322 et le nom devient Saint Paul de las Foz. La forme du nom est latinisée en 1469 en Saint Paulus de Fontibus.
Le village est gagé par le roi Pierre d'Aragon en garantie d'un prêt consenti par le Comte de Toulouse. Le prêt n'ayant pas été remboursé, le château et les terres deviennent propriété du comte de Toulouse à la suite du traité de Paris en 1229. Avec l’annexion à la couronne de France du Comté de Toulouse en 1271, le village passe sous suzeraineté royale. À cette même époque, la Commanderie Templière de Sainte-Eulalie-de-Larzac fait l’acquisition de terres et de droits sur le territoire du village, ce qui crée certains contentieux entre les Templiers, les villageois et les cisterciens de l’Abbaye de Nonenque.

La civilisation des Treilles
Il y a une dizaine d'années, une grande partie de la préhistoire caussenarde était englobée sous ce qu'on appelait "la Civilisation Mégalithique des Grands Causses". Les dolmens de cette région livrant un mobilier hétérogène couvrant une période allant du Chalcolithique ancien au Bronze Moyen, il devint nécessaire de procéder à un éclatement de cette dénomination, le Rodézien est créé et la grotte des Treilles doit servir de site éponyme. Le Chalcolithique désigne la période de l’Holocène, figurant après le Néolithique et avant l’Age du Bronze, où les hommes complètent l’usage d’un outillage principalement en pierre par des objets en cuivre (voir "échelle des Temps").

Vers 2500 avant J.-C., le climat, alors plus doux, plus chaud et plus humide que de nos jours, connaît un refroidissement. Le chêne cède la place au hêtre et au sapin qui occupent toutes les altitudes pré-montagnardes (de 700 à 1100m). A cette époque, les premiers habitants de Saint-Paul-des-Fonts donnent leur nom à toute une civilisation.
Ces habitants sont de petite taille, à peine 1,63m en moyenne pour les hommes et environ 1,50m pour les femmes ; le crâne est dolichocéphale, la musculature puissante, ils ont une face et un nez hauts et étroits. Leur squelette est robuste et leur capacité crânienne forte. Ils vivent dans des grottes (grottes des Treilles) qui dominent la vallée, même si depuis le début du Néolithique ils disposent d’habitats de plein air. Ils emploient une vaisselle de terre cuite, des assiettes, des plats, des écuelles. Ils utilisent encore la hache polie et la faucille à dents de silex. Ils cultivent l’orge à grain nu et des blés à grain vêtu. L’élevage dominant reste celui des chèvres et des moutons. La chasse, la pêche la cueillette des glands, des noisettes, des pommes et du genièvre ne constituent qu’un appoint. Ils inhument leurs morts dans des grottes puis sous des dolmens. (Source : "Histoire du Rouergue")

Economie de la commune

Elle est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive fondée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de roquefort, pérail, tome et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement.
Des diversifications existent tournées vers l'apiculture, la production de bois de chauffe et le tourisme rural...

Personnalités liées à la commune

Hyppolyte costeHippolyte Coste, 1858/1924, chanoine et botaniste, rouergat d’origines paysannes modestes, surnommé « le curé des fleurs », a su s’élever dans la cour des plus grands botanistes en réalisant notamment la remarquable et magistrale « Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes » publiée de 1900 à 1906 qui constitue son œuvre maîtresse. Il fut le vice-président de la Société Botanique de France, curé de la paroisse de Saint-Paul-des-fonts de 1894 à 1924, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1923. Il est enterré dans le cimetière du village.
(Voir ci-après § sur l'espace botanique, en savoir plus sur : http://www.lesjourneescoste.com/).Emile borel

Émile Borel, 1871/1956, mathématicien, député républicain-socialiste de l'Aveyron de 1924 à 1936, ministre,  y eut une maison.

Patrimoine

Le village fortifié de Saint-Jean-d'Alcas, dont les remparts ont été parfaitement conservés.
Le fort construit selon un plan rectangulaire de 62,5m pour 37m de large est encadré par des tours rondes aux angles. A l'intérieur de l'enceinte, deux rues parallèles bordées de petites maisons identiques aux fenêtres à meneaux.
L'église, plus ancienne et déjà fortifiée, a été intégrée aux fortifications. Son style dépouillé est à l'image de l'influence des abbayes cisterciennes. La sacristie est construite au XIXème siècle, siècle au cours duquel l’abbé Assié œuvre à la rénovation de l'édifice et le dote d’une grande cloche.
De nombreuses granges monastiques telles celles de Caussanuéjouls, Caussanus, La Fage et Massergues,
Des constructions caussenardes, des pigeonniers...
Le pont romain
récemment restauré.
Le village de Saint-Paul-des-Fonts présente un paysage unique. Les divers habitats naturels (rocaille, pelouses sèches, bords de ruisseau...) recèlent une faune abondante et une flore remarquables (cardabelles, orchidées...). Ce cirque naturel est classé Natura 2000.
Le presbytère et la petite église romane de Saint-Paul-des-Fonts, construite en 1650, sont situés sur une place qui domine le village et la rivière qui le traverse. Elle possède une cloche et une table sainte de pierre données par l’abbaye de Nonenque. Elle a été restaurée en 1926 par les soins du curé actuel. On accède à la placette par une ruelle montante aux dalles usées.
La grotte des Treilles, culture de la Civilisation du groupe des Treilles (3300 à 2400 avant notre ère). De l'Aalénien supérieur, a été fouillé par L. Balsan en 1946.  Elle est visible à quelques mètres au dessus du pied de la falaise, au-dessus et un peu à droite de la ferme des Treilles  : grand couloir encombré d'énormes éboulis formant des sortes d'avens profonds de 10 à 15m.
A quelques pas de là, la grotte-ossuaire (ou grotte n°2) : deux petites salles correspondent avec l'extérieur par deux ouvertures et entre elles par un étroit couloir, diaclases formant deux galeries superposées reliées par quatre puits de 10m. Des ossements d'une faune quaternaire ancienne y ont été trouvés, céramique Rodézienne, sépulture Néolithique qui renfermait 60 à 80 individus avec plusieurs cas pathologiques (trépanation, blessure par flèche...) et un riche mobilier exposé au musée Fenaille à Rodez.
Les grottes n°3 et 4 : deux grottes jonctionnant pour former un circuit de 191m.
(Source : Inventaire du Larzac et de la Séranne).
La grotte de la Cabane, son entrée, ou porte de l’Enfer, obstruée par des ronces et des éboulis, est franchissable sans trop de difficultés. Après 500m dans un souterrain aux parois plus ou moins écartées, après une voûte bâtie en tuf et bien conservée, après des sentes encombrées de monceaux de roches, on atteint de vastes salles d’une hauteur prodigieuse. La première est appelée l’Eglise. Un premier lac à l’eau fraîche et limpide domine une coupole de roche. Ce lac, franchi en barque, donne accès à  trois autres plus vastes.
Symétriquement à l’entrée de cette grotte, un aménagement avait été fait vers 1860 pour servir de cave fromagère. On l’appelait Roque-plus-fort. Mais l’absence de fleurines empêcha cette cave de prospérer et elle fut abandonnée vingt ans plus tard. Dans les huit salles qui se succèdent au-dessus du souterrain, il ne reste que des vestiges, cloisons, boiseries vermoulues.
Le domaine de la Vialette : étable, bergerie et tour sont inscrit aux Monuments Historiques en 1984.
Au XIIème siècle, la grange hospitalière dépend peut-être de la Commanderie de Millau. Au XVème siècle, la métaierie est reconstruite. Au Nord se trouve l'étable, l'ancienne maison d'habitation avec sa tour d'angle et la porcherie. Au Sud, une grande bergerie, l'atelier et le four à pain accolés. Seule la maison comporte quelques éléments d'architecture fortifiée (échauguettes, meurtrières) et un seul décor (linteau sculpté de la porte du rez-de-chaussée). La tour comporte au rez-de-chaussée une petite chapelle carrée, voûtée en ogives. Dans la porcherie, existent toujours les murettes, destinées à séparer les porcs et établir une circulation.
A la Révolution, le domaine est cédé à un particulier.
La grange aux Marnes, ancienne maison d'habitation, a été aménagée en lieu d'exposition.
L'espace botanique établi au rez-de-chaussée du presbytère accolé à l’église de Saint-Paul-des-Fonts, il est consacré à la vie et à l’œuvre du chanoine Hippolyte Coste.
Le moulin de Gauty, ancien moulin à eau sur le bord de la rivière Verzelet, transformé en gîte.
Le causse du Larzac.

Hameaux, lieux dits et écarts

Caussanuejouls, Caussanus, Gauty, La Treille, La Fage, La Vialette, Le Vialaret, Massergues, Puechey...

Evolution de la population

St jean et st paul demo

Nos ancêtres de Saint-Jean et Saint-Paul...

Naissances/baptèmes :
BROUSSOU Fulcrand (sosa 794G10) le 28 octobre 1700 à Saint-Jean d'Alcas.
BROUSSOU Jean (sosa 1588G11) vers 1660 à Saint-Jean d'Alcas.
JACME Françoise (sosa 13285G14) vers 1580 à Saint-Jean d'Alcas, hameau de Massergues.
MAIMA Pierre (sosa 3326G12) vers 1645 à Saint-Jean d'Alcas.
MAIMA Jeanne (sosa 1663G11) vers 1676 à Saint-Jean d'Alcas.
MAURY Marie (sosa 1589G11) le 30 octobre 1661 à Saint-Jean d'Alcas.
REFREGIER Bernard (sosa 1662G11) vers 1680 à Saint-Jean d'Alcas.
REFREGIER Marie (sosa 831G10) le 20 décembre 1712 à Saint-Jean d'Alcas, baptème le 7 février 1713 à Saint-Jean d'Alcas.

Unions/Contrats de mariages :
CARLE Jean (sosa 3268G12) contrat de mariage signé le 28 janvier 1646 pardevant Maître Raymond FLOTARD (père) à Saint-Jean d'Alcas avec TREILLET Cécile (sosa 3269G12) et mariage le même jour.
MAIMA Pierre (sosa 3326G12) contrat de mariage signé le 4 mai 1672 pardevant Maître Raymond FLOTARD (père) à Saint-Jean d'Alcas avec CARLE Marie (sosa 3327G12).
MARCORELLES Barthélémy (sosa 6650G13) le 28 novembre 1691 avec TOULOUZE Magdeleine (sosa 6651G13).
REFREGIER Anthoine (sosa 3324G12) en 1669 contrat de mariage signé pardevant Maître Raymond FLOTARD (père) à Saint-Jean d'Alcas avec MARCORELLES Anne (sosa 3325G12) et mariage.
REFREGIER Bernard (sosa 1662G11) le 4 février 1704 avec MAIMA Jeanne (sosa 1663G11).

Décès/inhumations :
BROUSSOU Jean (sosa 1588G11) vers juillet 1720 à Saint-Jean d'Alcas.
MARCORELLES* Anne (sosa 3325G12) épouse REFREGIER, le 12 décembre 1717 à Saint-Jean d'Alcas.
MAURY Marie (sosa 1589G11) épouse BROUSSOU, le 18 juin 1701 à Saint-Jean d'Alcas.
REFREGIER Jean (sosa 6648G13) le 8 novembre 1690. Il était marchand.
VERNET Marie (sosa 6649G13) épouse REFREGIER, le 8 mars 1691.

Domiciles :
MAIMA Pierre (sosa 3326G12) et CARLE Marie (sosa 3327G12) le 4 mai 1672 à Saint-Jean d'Alcas.
REFREGIER Bernard (sosa 1662G11) et MAIMA Jeanne (sosa 1663G11) le 16 décembre 1703 à Saint-Jean d'Alcas.
HERMELIX Jean (sosa 830G10) et REFREGIER Marie (sosa 831G10) le 9 septembre 1741.

*La maison de la famille Marcorelles de nos jours et situation sur le plan 1675 de Saint-Jean d'Alcas :

Saint jean et saint paul aveyron saint jean d alcas maison marcorelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint jean et saint paul aveyron saint jean d alcas plan du fort en 1675

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021