Estourmel

 

Estourmel 59 adm

 

Estourmel 59 geoLa commune est à 7 kms de Caudry et de Cambrai et à 57 kms de Lille. Les communes limitrophes sont : Carnières, Cauroir, Awoingt, Wambaix et Cattenières.
La commune est proche du Parc Naturel Régional de l'Avesnois.

Estourmel 59 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à la croix dentelée d'argent.
Blason de la Famille Creton-d'Estourmel, seigneurs puis marquis.

 Toponymie 

Estourmel vient du germanique  Sturn ou Erstumt = combat ou prise d'assaut.

 Hydrographie 

Aucun cours d'eau ne traverse le territoire de la commune.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Le village d'Estourmel est attribué en 486 par mon ancêtre, le roi des Francs Clovis Ier (466/511) à l'un de ses leudes.
Un cimetière gallo-romain est mis à jour en 1942 au hameau de Chantemel. 

Les seigneurs et gens de la noblesse

La Famille Creton-d'Estourmel est seigneur de père en fils : 
Le premier membre de cette Famille rencontré au XIème siècle est Raimbaud Ier (1035/1101), chevalier, époux d'Alaïs de Prémont. Il est, lors de la Première Croisade avec Godefroy de Bouillon (1058/1100) le premier à poser les pieds sur le mur de Jérusalem en 1096 (voir § Chronique). Il participe au siège du château de Montmorency aux côtés de mon ancêtre, le dauphin Louis, futur roi Louis VI dit Le Gros (1081/1137), où il trouve la mort.
Raimbaud II (1068/1105) participe à un tournoi à Auchin en 1096, avant de partir à la croisade avec Godefroy de Bouillon. Ses exploits, lors de la bataille du Pont d'Antioche, sont relatés dans la chanson d'Antioche et dans le récit de la prise de Jérusalemm en 1099. En récompense, il reçoit un éclat de la Vraie Croix, qui est toujours dans la famille à ce jour. A son retour de croisade en 1105, il est accueilli par le bienheureux Odon (1060/1113), évêque de Cambrai.
Puis suivent : Raimbaud III (°1106) époux d'Adélaïde de Saint-Aubert ; Hugues (°1135) ; Gilles (1170/1233) qui se croise pour la 3ème croisade en 1190; Mathieu (°1205) chevalier, époux en 1239 d'Anne de Vendhuile ; Gilles (°vers1240) époux de Marie de Hercignies ; Waultier (1270/1337) écuyer puis chevalier, époux en 1305 d'Avicie d'Héricourt, mentionné lors de la Bataille de Cassel en 1328 ; Raimbaud IV (°vers 1312) chevalier, époux en 1343 de Guyotte de Montigny en Ostrevent, En 1339, il défend Honnecourt pour le roi Philippe VI de Valois (1293/1350). Il est blessé au siège de Valenciennes en 1340 avec le maréchal de France Jean Ier Le Meingre dit Boucicaut (1310/1368) Jean (1345/1370) écuyer, époux en 1368 de marie d'Ongnies ; Mathieu dit Baudart (1373/1404) chevalier, époux de Jeanne Paillard puis de Marie de Belleforière.
Le premier seigneur qui abandonne Estourmel pour Templeux-La Fosse (photo du château à gauche) est Guillaume (°vers 1400) en épousant Jeanne de Templeux, capitaine de la Milice de Cambrai. conseiller de l’évêque de Cambrai ; Suzanne 80 le chateau Templeux la fosse 80 le chateau cpaSimon (1420/1480) époux de Jeanne de Bazincourt de la Boissière, partisan du duc Charles de Valois-Bourgogne dit le Téméraire (1433/1477) Gilles Raimbauld  (1440/1522) chevalier, gouverneur royal de Saint-Quentin, époux en 1480 d'Hélène de Noyelles. Les gisants de leur tombeau se trouvent à l'origine dans l'église Notre-Dame de Templeux, puis sont ensuite placés au château de Suzanne (Somme) et enfin transférés dans l'église Saint-Vulgan d'Estourmel lors de la vente du château de Suzanne en 1980 (photo de droite). Le monument, élevé par leur fils Jean, est épargné durant la Révolution Française, grâce au marquis Louis d'Estourmel qui le cache dans une pièce d'eau adjacente au château de Susanne. Mme Elisabeth Terré-d'Estourmel, dernière descandante de la Famille, en fait don à la commune.
Le premier a abandonné le nom de Creton est Jean II (1470/1557) chevalier, chambellan du duc d'Orléans. commissaire des guerres, procureur et maître de la Maison du duc de Vendôme Charles IV de Bourbon (1489/1536), époux en 1514 de Madeleine d'Aumale. En 1536, il défend Péronne assiégé par l’empereur Charles Quint (1500/1558), premier maître d'hôtel du roi François Ier (1494/1547), trésorier général des finances en Picardie, Champagne et Brie, maître des fortifications de ces provinces, ambassadeur en Angleterre en 1546. Il teste en août 1557 ; Antoine (1510/1569) chevalier, capitaine gouverneur et bailli d'épée d'Amiens, gentlhomme ordinaire de la Chambre du roi, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, trésorier général des finances du roi en Picardie, Champagne et Brie, époux en 1566 de Louise de Hames ; Jean III (+1557) frère du précédent, échanson du roi, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, gouverneur de Saint-Quentin. Il défend Péronne avec son père en 1536 contre les troupes du comte de Nassau. Il représente en 1531 le roi François Ier au mariage de Marie de Guise (1515/1560) avec Jacques V d'Ecosse (1512/1542), ambassadeur en Angleterre en 1546 avec le cardinal Jean du Bellay (1498/1560), époux en 1539 de Marie de Habarcq ; Michel (+1605) époux d'Antoinette d'Espinay Saint-Luc et de Françoise de Pellevé ; Antoine (+1603) capitaine d’Amiens, lieutenant au gouvernement de Péronne, Montdidier et Roye, gouverneur de Chauny puis du Catelet, député à Blois, époux en 1595 de Madeleine de Blanchefort dite de CréquyLouis Charles (+1631) baron de Surville, époux en 1626 de Marthe de Neufbourg-Sarcelles. 
Cette branche s'éteint dans les mâles.
Marthe d’Estourmel-Surville  (1632 /1701) dame d’Estourmel, Templeux et autres lieux, fille d’honneur de Madame, épouse en 1650 le marquis Gilles de Hautefort de Montignac, capitaine puis lieutenant général des Gendarmes de la Reine, grand 1er écuyer, colonel au régiment de Lénoncourt-cavalerie. Le couple a 15 enfants dont Marie Aimée qui épouse en 1683 son cousin Louis II d’Estourmel de Fouilloy (1651/1702), 1er marquis d’Estourmel, vicomte de Fouilloy, seigneur de Suzanne et autres lieux, restaure son château de Suzanne vers 1678.
Louis d’Estourmel (1687/1741) cuirassier du Roi, capitaine puis maître de camp au régiment de Toulouse-cavalerie, brigadier de cavalerie dans l’Armée d’Italie en 1734 sous le maréchal Claude Louis Hector de Villars (1653/1734), maréchal de camp, il sert sous le maréchal Jean Baptiste François Desmarets de Maillebois (1682/1762) dans sa dernière campagne. Sans alliance, le marquisat passe à son frère.
Estourmel est à présent un marquisat.
François Louis (1695/1777) chevalier de Malte, capitaine du rgiment de Toulouse, chevalier de Saint-Louis, époux en 1743 Marie Louise Françoise Geneviève Le Veneur de Tillières et en 1748 Marie Louise Anne Elisabeth de Maizières ; Reimbold marie creton d estourmelLouis marie marquis d estourmel 1744 1823Louis Marie d’Estourmel (1744/1823, portrait de gauche) chevalier de Malte, chevalier de l’Empire, mousquetaire ordinaire de la 1ère Compagnie de la Garde du roi et dans la Gendarmerie Royale, député des Etats d’Artois, député de la Noblesse aux Etats-Généraux, épouse en 1776 Philiberthe Renée de Galard de Brassac de Béarn, dame d’honneur de Madame Vème, Victoire de France (1733/1799) fille du roi Louis XV ; Adélaïde Louis Raimbold (1777/1843) député de la Somme, épouse en 1798 Marie Anne Louise Eulalie de Grammont-Vachères ; son frère François-de-Sales Marie Joseph Louis (1783/1852) est comte d’Estourmel, chevalier de Malte, gentilhomme de la Chambre du roi Charles X (1757/1836), auditeur puis conseiller d’Etat, sous-Préfet puis Préfet, épouse en 1822 Anne Louise Emma Zoé Clémentinede Rohan-Chabot ; Louis Henri (1816/1877) fils d'Adélaïde Louis Raimbold, épouse en 1840 Eugénie Blanche Anna Louise de Rouvroy de Saint-Simon ; Raimbold Marie (1841/1902, portrait de droite) député à l'Assemblée Nationale, épouse en 1863 Jeanne Henriette Marie Ernestine Hermesinde de Castellane Majastres ; Jacques Marie Charles (1867/1940) comte puis dernier marquis d’Estourmel, épouse en 1896 Marie Eugénie Louise Nathalie Adrienne de Lameth.
La fille de ces derniers Elisabeth Marie Napoléone d’Estourmel (1932/1955), dernière descendante du nomépouse de François Edouard Félix Terré, fait don à la commune d'Estourmel du gisant de ses aïeux.

 Chronique 

Raimbaud (Reimbold) Ier Creton-d'Estourmel (1035/1101)
Immortel chevalier de la Première Croisade, il marche sous les ordres de Godefroy de Bouillon et se distingue entre tous les autres chevaliers à la Bataille d'Antioche.
Dans la chanson d'Antioche, composée en alexandrins au XIIème siècle par le Père Richard, seul récit revêtu du caractère historique par les souvenirs Raimbaud d estourmeld'un témoin oculaire : Les chrétiens venaient de livrer la fameuse bataille du pont d'Antioche où Reimbold avait signalé sa bravoure aux côtés de Godefroy de Bouillon et d'Enguerrand de Saint Pol. Ils mettaient tous leurs soins à ne laisser échapper aucun sarrasin qui fuyait à la nage dans les eaux qui baignent les murailles de la ville. Aucun des français n'osait traverser le cours d'eau rapide et profond, sachant que, du haut des remparts, une pluie de traits l'assaillirait. N'écoutant que son courage le chevalier Reimbold Creton sauta de son coursier, se débarrassa de son heaume, ne garda que son haubert, sa lance et son épée et se jeta à l'eau. Le courageux gagna le côté du pont opposé à celui où se reposaient les Turcs désarmés et les attaqua à l'improviste. A l'issue de ce fait d'armes, Reimbold fut accablé par les traits que les assiégés tiraient du haut des murs d'Antioche. des écuyers le ramenèrent sur le rivage et il reçut les soins des médecins sous la tente de Godefroy de Bouillon (gravure ci-dessous). Dans la suite de cette première croisade, Reimbold guéri, ne démentit pas la haute idée qu'il avait donnée de son courage lors de la bataille d'Antioche. Les historiens sont unanimes à faire son éloge lors de la conquête de Jérusalem en 1099. Ils présentent le seigneur Reimbold Creton comme l'héroïque soldat de la Croix à la bannière de soie blanche qui, le premier monte à l'assaut des murailles pour repousser l'ennemi et entrer en ville sainte. Pour immortaliser cet exploit, Godefroy de Bouillon inscrivit sur l'étendard Vaillant sur la crête. Pour reconnaitre et immortaliser cet exploit, le roi lui offrit un éclat de la vraie croix enchâssé dans un reliquaire d'argent. 

 Patrimoine 

L'ancien château et ses souterrains
Aujourd'hui, les ruines sont encore visibles au lieu dut La Butte, à proximité de l'église.
Le premier ensemble fortifié est abandonné par le seigneur Guillaume d’Estourmel en 1415 au profit de Templeux-la-Fosse d’où son épouse est originaire. Les divers bâtiments sont  démantelés en 1745 et les pierres servent à la construction de la précédente église.
Le donjon est le point de départ des souterrains dont l’entrée n’a pas encore été découverte.
En 1917, les Allemands, à la recherche d’abris naturels, entreprennent des fouilles permettant la découverte d’une galerie en ogive et d’un vestibule d’entrée.
La motte féodale fait aujourd’hui l’objet de travaux destinés à dégager les fossés. Ce sont les dernières traces de la seigneurie d’Estourmel.

L'église Saint-Vulgan
Elle est consacrée à Saint Vulgan, ermite anglais du VIIème siècle évangélisateur de Boulogne et de Thérouanne, et patron de Lens.
L'église médiévale est démolie sous le Second Empire, car jugée trop petite et vétuste. Une nouvelle église plus vaste est construite en 1866 en style néo-roman, grâce aux dons de la Famille Bricout, dont la chapelle funéraire se trouve à l'entrée du cimetière.
Elle est construite en briques, de plan en croix latine, à encorbellements de pierre calcaire, percée de fenêtres géminées, et surplombée d'un haut clocher-porche flanqué de tourelles hexagonales. Sa flèche est recouverte d'ardoises et couronnée d'une croix sur laquelle est juché le coq de saint Pierre. Ses voûtes présentent d'élégantes arcades. Le portail, le tympan et les colonnettes sont en pierre de Creil.
L'intérieur abrite les gisants de Gilles Raimbauld Creton-d'Estourmel, seigneur d'Estourmel, présenté en armes avec un gantelet à son côté et un lion aux pieds, et de son épouse Élayne de Noyelles qui pose les pieds sur une levrette. Le époux sont séparés par un écu frappé d'une croix (voir § précédent).
Sous la Révolution Française, le tombeau est caché par le marquis Louis d'Estourmel. Il est offert par sa fille à la commune.

La chapelle Notre-Dame de Lourdes
Elle est érigée par le chanoine Demoulin et inaugurée en 1926. Quatre fenêtres en plein cintre garnies de vitraux éclairent l'intérieur. Une bordure en briques rouges débute à la naissance des cintres et fait le tour des murs. Un arc souligne l'entrée de la grotte, creusée au fond de la chapelle, qui abrite la statue de Notre-Dame-de-Lourdes.

La chapelle Sainte-Philomène
Elle est bâtie en 1839 par la Famille Théron en souvenir d'une fille décédée accidentellement. Située au hameau d'Igniel qui, à l'époque, était une seigneurie résidant dans la ferme située à droite de la chapelle. L'autel primitif est en bois peint, le fond recouvert d'une boiserie sur laquelle se détache la statue de Sainte-Philomène flanquée de deux ovales contenant des ex-voto, les bijoux sont volés en 1944. Elle abrite une statue de Saint-Louis.
Elle est restaurée en 1927 par le maire qui fait ajouter une porte de style ogival.

La chapelle Bricout
Chapelle funéraire construite par l'architecte diocésain André Louis de Baralle (1804/1872) à la demande de Léocadie Adélaïde Martine Vaillant, épouse de François Joseph Grégoire Bricout (1815/1882), pour leur fils Casimir Constant François Antoine Bricout (1843/1844).
Les arcs brisés des voussures et des baies, la délicatesse des pinacles, les trilobes et quadrilobes, les chapitaux à crochets et les choux fleuris sont particulièrement représentatif de l'architecture néo-gothique.
Cette chapelle, réplique miniature de la Sainte-Chapelle de Paris, est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

Le calvaire
Il est érigé en 1840 par Léocadie Adélaïde Martine Vaillant épouse Bricout et béni en 1844 par Mgr Pierre Giraud (1791/1850), archevêque de Cambrai.
De style néo-gothique, il est éclairé par un grand vitrail et pourvu de portes monumentales. Une inscription est gravée en caractère gothique autour de l'arc en ogive de la façade : à vous qui souffrez, venez et priez. A l'intérieur, des anges tiennent des banderoles comportant des phrases en latin. Un grand Christ surmonte un autel en marbre noir, encadré de deux peintures. Endommagé pendant le Première Guerre Mondiale, le calvaire fait l'objet d'une restauration en 2007.

Le parc animalier
Le Parc et plaine de jeux pour enfants est ouvert en 1967, il se développe sur 6 ha et accueille 200 animaux de 35 espèces, la plupart en semi-liberté. Il ferme ses portes en 2013.

 Evolution de la population 

Estourmel 59 demo

 Hameaux, lieux-dits, faubourgs, quartiers et écarts... 

Chantemel, Le Petit Chantemel, Igniel dit Les Frisettes.

 Nos ancêtres d'Estourmel 

Estourmel 59 ancetres 1Estourmel 59 ancetres 2

 Carte de Cassini 

  Estourmel 59 cassini

 

 


 

Sources
Sites, blogs, livres, photo... :
Wikipedia, Estourmel.fr, 

Date de dernière mise à jour : 01/02/2021