Blois
Blois s’étend sur les deux rives du dernier fleuve sauvage d'Europe, la Loire , à la confluence avec l’Arrou, modeste ruisseau, aujourd’hui presque complètement busé.
La ville basse est posée sur les alluvions récentes du lit majeur entre fleuve et coteau.
La ville haute est ancrée dans les coteaux calcaire de la Loire et de l’Arrou ou posée sur le plateau de la Petite Beauce constitué par la même roche.
La ville, autrefois située sur la voie reliant Chartres à Bourges, délimite et unit la petite Beauce et la Sologne.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or à l'écusson d'azur chargé d'une fleur de lys du champ, supporté à dextre par un porc-épic de sable colleté, armé et allumé de gueules et à senestre par un loup aussi de sable armé et allumé aussi de gueules.
Le porc-épic est l’emblème du roi Louis XII et le loup fait référence à l'étymologie de la ville.
Devise : cominus et eminus (de près et de loin).
Toponymie
La première forme attestée remonte au VIème siècle et fait référence aux habitants de Blois avec le terme blesenses ou Blesensibus vers 584, ensuite on trouve Blesis au VIIème siècle. Des monnaies mérovingiennes indiquent bleso castro.
Formation toponymique préceltique ou celtique (gaulois) : Bles=loup.
Les vestiges attestant la présence d’un habitat à la fin de l’indépendance gauloise et d’un centre urbain à l’époque gallo-romaine sont découverts en 1959 lors de grands travaux d’urbanisme.
En 410, Blois est conquise par le chef breton Luomadus qui en expulse le consul Odo, probablement d'origine germanique. Il y fonde un état breton autonome ou semi-autonome qui se maintient jusqu'à la prise de la ville par mon ancêtre, le roi des Francs Clovis Ier (466/511).
En 851, 854, 856 et 857, Blois est pillée par le chef viking Hasting (810/893).
En 1171, En 1171, Blois est une des premières villes d'Europe à accuser ses juifs de crimes rituels à la suite de la disparition inexpliquée d'un enfant chrétien. 35 personnes sur une communauté d’environ 130 sont brûlés vifs le 26 mai 1171 près des fourches patibulaires.
Sous le roi Louis XII (1462/1515) et pour environ un siècle, Blois est résidence royale.
En 1562, la ville est prise et pillée les femmes sont violées, comme à Beaugency, par les catholiques du maréchal Jacques d’Albon de Saint-André (1505/1562).
En 1568, les protestants pillent et incendient la ville, violant et tuant les catholiques. Des cordeliers sont jetés dans le puits de leur couvent. Les églises sont ruinées.
En 1588, le roi Henri III (1551/1589) fait assassiner Henri Ier de Lorraine, 3ème duc de Guise (1550/1588 portrait de gauche, voir § suivant).
Après le départ des rois vers Paris, Blois perd son caractère de résidence royale, avec le faste et l'activité économique qui accompagne la Cour. Le roi Henri IV (1553/1610) transfère à Fontainebleau la riche bibliothèque blésoise.
En 1618, Marie de Médicis (1575/1642, portrait de droite) est exilée au château de Blois par son fils, le roi Louis XIII (1601/1643).
En 1790, la Province de l'Orléanais est démantelée et le département de Loir-et-Cher est créé avec Blois comme chef-lieu.
En 1814, l'impératrice Marie Louise d'Autriche (1791/1847) se réfugie à Blois.
En 1871, le lieutenant et comte Georges Henri Anne Marie Victor de Villebois-Mareuil (1847/1900) libère la ville occupée par les Prussiens.
En 1939, plus de 3 100 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant le général Francisco Franco (1892/1975), arrivent en Loir-et-Cher, 47 villages sont mis à contribution dont Blois.
En 1944, les bombardements anglo-américains font de nombreuses destructions notamment le pont de chemin de fer de la ligne Blois-Romorantin, faisant au total 230 blessés ou tués et 1522 immeubles de la ville sont détruits ou endommagés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
L'assassinat du duc de Guise (1)
Depuis 1498, le château de Blois est une résidence royale. Attiré par les jardins du palais aménagés par Catherine de Médicis, Henri III y séjourne fréquemment. En 1576, il y convoque les Etats Généraux. En 1584 avec la mort du frère cadet du roi, le duc d’Alençon, François d’Anjou (1555/1584), la guerre civile se durcit. Les ligueurs sont majoritaires parmi les députés du Tiers Etat et du Clergé. Le 18 octobre 1588, le roi doit promettre que les décisions prises unanimement par les trois ordres deviendront des lois du royaume. Cette rupture institutionnelle est décisive, le roi doit se soumettre et il tient Henri de Guise pour responsable de cet affront à son autorité.
Au petit matin du 23 décembre 1588, Henri de Guise répond à une convocation royale. Il pense que le roi va enfin le nommer connétable. Alors qu’il passe dans la chambre du roi pour se rendre dans son cabinet huit membres des Quarante-cinq, garde personnelle royale, se ruent sur lui. Le duc parvient à riposter et à blesser quatre adversaires avant de s'effondrer, percé d'une trentaine de coups d'épée et de dagues, le sieur de Loignac l'achève en lui enfonçant son épée dans les reins (gravure de gauche).
Son frère Louis, entendant ses appels de détresse, se précipite dans les appartements du roi, mais il est aussitôt arrêté et exécuté le lendemain puis brûlé et ses cendres jetées dans la Loire. Le corps du duc est confié à François IV du Plessis (1548/1590), seigneur de Richelieu, grand prévôt de France et père du futur cardinal, qui par commandement du roi, le fait dépecer par le bourreau puis brûler à la chaux vive avant de faire disperser ses cendres dans le fleuve. Ensuite, sa mère, Anne d’Este (1531/1607) et son fils, Charles Ier de Lorraine (1571/1640), 4ème duc de Guise, sont arrêtés. Les ligueurs les plus impliqués sont capturés. Mais les Etats Généraux continuent à constituer une force d'opposition.
Le roi, après cet attentat, perd sa dimension sacrée transférée sur les Guise. L'assassinat souille la sainteté de la demeure royale. car les appartements du roi sont assimilés à un sanctuaire inviolable. Le roi a commis un crime familial, puisque tout monarque est père de ses sujets.
Le 1er août 1589, le roi Henri III est assassiné par Jacques Clément (1567/1589), moine catholique fanatique, vraisemblablement activé par Charles de Lorraine, duc de Mayenne (1554/1611) pour venger l’assassinat de ses deux frères, Henri et Louis de Guise.
Le dernier Valois disparu la couronne doit revenir à Henri de Bourbon (1553/1610), roi de Navarre et protestant, futur roi de France Henri IV.
Seigneurs et gens de la noblesse
La Maison de Blois
Mes ancêtres, Thibaud de Blois dit l'Ancien (890/943), vicomte de Tours, fils d’Eudes de Blois dit Garnegaud (860/906), est considéré comme le fondateur de la dynastie. Son fils, Thibaud Ier dit le Tricheur (913/977) est le premier comte héréditaire de Blois. Originellement vassal d’Hugues dit le Grand (898/956), duc des Francs et père d’Hugues Ier dit Capet (939/996), il s'émancipe lors de la minorité de ce dernier, institue la Maison de Blois, s'empare des comtés de Chartres et de Châteaudun et détourne de nombreuses fidélités du duc des Francs à son profit.
Son petit-fils, Eudes II de Blois (983/1037) constitue une collection de territoires des plus menaçants pour la royauté capétienne puisqu'il hérite des comtés de Troyes et de Meaux vers 1023, encerclant de fait le domaine royal, et base du futur comté de Champagne que ses successeurs et descendants vont créer, donnant naissance à l'ensemble Bléso-Champenois.
Thibaud IV de Blois (1090/1152) reconstruit l'ensemble familial. À sa mort, ses possessions sont divisées entre ses fils. La Champagne va à son fils ainé, Henri Ier de Champagne (1127/1181) dit le Libéral (branche ainée), le comté de Blois à Thibaud V de Blois (1130/1191) dit le Bon (branche de Blois) et la seigneurie de Sancerre élevée en comté à Étienne Ier de Blois-Champagne (1133/1191) (branche de Sancerre).
Par l'union de Thibaud III de Champagne (1179/1201) avec Blanche de Navarre (1177/1229), la Maison de Blois obtient le royaume de Navarre. Leur fils, Thibaud IV de Champagne (1201/1253) et petit-fils, Thibaud V de Champagne (1239/1270) et Henri Ier de Navarre (1244/1274) sont rois de Navarre. La fille de ce dernier, Jeanne Ière (1273/1305) devient reine de France en épousant le roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314). A sa mort en 1305, les Capétiens héritent de ses possessions de Champagne et Navarre.
La branche ainée de la Maison de Blois prend fin officiellement en 1305, avec la mort de la reine de France, Jeanne de Navarre, mais la continuation se fait par les branches cadettes : branches de Sully éteinte en 1394, de Sancerre éteinte en 1419 et Champlitte (branche bâtarde de la maison des comtes de Champagne) éteinte en 1638.
Patrimoine
La ville, classée ville d’Art de d’Histoire, comporte un patrimoine culturel important.
Le château royal de Blois fait partie des châteaux de la Loire. Situé au cœur de la ville de Blois, sur la rive droite de la Loire, il est la résidence favorite des rois de France à la Renaissance. Il comporte trois ailes : l’aile Louis XII, l’aile Gaston d’Orléans, l’aile François Ier.
En 854, durant le règne de mon ancêtre Charles II dit le Chauve (823/877, portrait de droite) le castrum, édifié sur les bords de la Loire, est attaqué par les Vikings. Les comtes de Blois sont les puissants seigneurs féodaux qui possèdent la forteresse aux Xème et XIème siècles. La grosse tour, de la première forteresse, est élevée par mon ancêtre Thibaud Ier de Blois dit le Tricheur au Xème siècle.
La collégiale Saint-Sauveur est bâtie à la fin du XIIème siècle dans l'avant-cour.
Au XIIIème siècle, le château est reconstruit par la Famille bourguignonne de Châtillon. Le dernier descendant de cette Famille, Guy II de Blois-Châtillon (+1397) vend en 1392 la demeure à Louis II d'Orléans (1372/1407), frère du roi Charles VI dit Le Fol (1368/1422).
Lorsque Louis II est assassiné à Paris en 1407 sur ordre de Jean Ier de Bourgogne dit sans Peur (1371/1419), sa veuve, Valentine Visconti (1368/1408), part vivre à Blois où elle meurt l'année suivante, après avoir fait graver sur les murs du château Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien.
En 1429, avant son départ pour lever le siège d'Orléans, Jeanne d'Arc (1412/1431) est bénie dans la chapelle du château par Regnault de Chartres (1380/1444), archevêque-duc de Reims.
Charles Ier d'Orléans (1394/1465) fait prisonnier en 1419 à la bataille d’Azincourt, revient au château de Blois après 25 ans de captivité et organise autour de lui une cour de lettrés. Il entreprend la destruction de certaines parties du vieux château, afin de le rendre plus habitable. En 1462, son fils Louis d'Orléans naît au château et devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII.
Le château médiéval des comtes de Blois devient résidence royale et Louis en fait sa demeure principale, au détriment du château d'Amboise et vers 1500 entreprend sa restauration, alliant le style gothique flamboyant au style Renaissance. La chapelle Saint-Calais est édifiée.
Le château devient le théâtre de plusieurs rencontres diplomatiques : en 1499, noces de César Borgia (1475/1507) et de Charlotte d’Albret (1480/1514) ; en 1501, réception de Philippe Ier de Habsbourg dit le Beau (1478/1506), roi consort de Castille ; en 1508, noces du marquis Guillaume IX de Montferrat dit Paléologue (1486/1512) et d'Anne d'Alençon (1492/1562) ; en 1509, fiançailles de Marguerite de Valois-Angoulême (1492/1549) avec le duc d’Alençon, Charles IV de Valois (1489/1525) ; en 1501 et 1510, Nicolas Machiavel (1469/1527) séjourne au château ; en 1514, Anne de Bretagne (1477/1514) y meurt et ses funérailles sont célébrées à collégiale Saint-Sauveur ; en 1514 également, Claude de France (1499/1524), fille de cette dernière, épouse son cousin François d'Angoulême (1494/1547), qui monte sur le trône l’année suivante sous le nom de François Ier, devenue reine elle meuble le château pour y installer la Cour.?
Cette même année 1515, le roi lance la construction d'une nouvelle aile, de style Renaissance, et y commence une des plus importantes collections de livres de l'époque. Claude de France met au monde ses sept enfants au château. En 1524, après la mort de son épouse au château, les travaux sont arrêtés et le château est délaissé au profit du château de Fontainebleau où la bibliothèque est déménagée pour fonder la Bibliothèque Nationale.
En 1534, le château est le théâtre de l'affaire des Placards. (2)
En 1539, le château reçoit la visite de Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500/1558).?
En 1545, Pierre de Ronsard (1524/1585) rencontre lors d'un bal Cassandre Salviati, qui lui inspire Les Amours de Cassandre.
En 1547, Henri II (1519/1559) fait son entrée solennelle à Blois. Le château de Blois reste la résidence principale de ses successeurs et en particulier de François II (1544/1559, portrait 1 de droite) et Marie Ière d’Ecosse dite Marie Stuart (1542/1587) qui y a été élevée.
En 1572, un Traité avec l'Angleterre y est signé et les fiançailles d’Henri de Bourbon, roi de Navarre et futur roi de France Henri IV, et Marguerite de Valois dite Margot (1553/1615) y sont célébrées dans la chapelle.?
?En 1588, le roi Henri III (portrait 1 de gauche) dans sa chambre au 2ème étage, fait tuer son ennemi, le duc de Guise (voir § suivant).
En 1589, la reine Catherine de Médicis (1519/1589) y meurt.
Le roi Henri IV y séjourne et lance de nouvelles constructions en 1598. À sa mort en 1610, le château devient lieu d'exil pour sa seconde épouse ??Marie de Médicis (1575/1642 portrait 2 de droite) qui entreprend d'y construire un pavillon. Après deux ans de captivité, la reine-mère s'évade du château en 1619 profitant des travaux qui y sont menés, et finit par se réconcilier temporairement avec son fils.
En 1616, il est habité par Armand Jean Duplessis, cardinal de Richelieu (1585/1642), après un passage du roi Louis XIII (1601/1643)et d’Anne d'Autriche (1601/1666).
En 1626, Louis XIII alloue le comté de Blois à son frère Gaston d'Orléans (1608/1660 portrait 2 de gauche) en guise de cadeau de mariage qui s’installe au château en 1634. Il y décède en 1660 et le château est abandonné.
Au XVIIIème siècle, le roi cède les lieux à d'anciens serviteurs qui cloisonnent l'intérieur du château en plusieurs petits appartements.
Le roi Louis XVI (1754/1793), à travers un édit de 1788, décide d'aliéner le château. Il est mis en vente mais, faute d'acquéreur, le régiment Royal-Comtois s'y installe.
Au moment de la Révolution, le château est à l'abandon depuis 130 ans et les révolutionnaires le pillent en le vidant de ses meubles, statues et autres accessoires.
La collégiale Saint-Sauveur est vendue à l'entrepreneur Guillon, qui la détruit entièrement.
En 1810, Napoléon Ier décide de le céder à la ville de Blois et le château est à nouveau utilisé comme caserne par l'armée. En 1834, la moitié Sud de l'aile Charles d'Orléans est détruite pour y établir des cuisines militaires. L'aile François Ier est ouverte au public sous la Restauration. Le château est visité par Victor Hugo (1802/1885), Honoré de Balzac (1799/1850), ou encore Alexandre Dumas (1802/1870).
En 1840, sous le règne de Louis Philippe Ier d’Orléans (1773/1850), le château est classé aux Monuments Historiques grâce à Prosper Mérimée (1803/1870) qui obtient sa remise en état en 1844.
En 1850, le maire de Blois, fonde le musée des beaux-arts qu'il installe dans l'aile François Ier, puis dans l'aile Louis XII en 1869.
Une restauration est entreprise entre 1880 et 1913. L'aile Gaston d'Orléans est rénovée et un escalier monumental en pierre, à partir d'esquisses de Mansard, est construit.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'aile Louis XII est endommagée par les bombardements. Les vitraux de la chapelle sont détruits. Des travaux de remise en état commencent en 1946.
Dans les années 1990, une nouvelle restauration est entreprise.
Le château est aujourd'hui la propriété de la ville de Blois.
La tour circulaire du Foix, située légèrement en retrait, près de l'aile Gaston d'Orléans, est un vestige des fortifications féodales du XIIIème siècle. Au Moyen Âge, elle défend l'angle Sud-Ouest du château ainsi que la porte du Foix, située au pied de l'éperon rocheux. Elle perd son rôle défensif au XVIème siècle, Gaston d'Orléans fait aménager à son sommet un observatoire astronomique, ce petit pavillon en briques rouges et pierres, est accessible par une tourelle d'escalier garnie de bardeaux de bois.
Les fortifications de la ville et du château sont inscrites aux Monuments Historiques en 1942.
La place du Château, ancienne avant-cour du château, jadis entourée de maisons de dignitaires de la cour.
La rue de la Voûte-du-Château marque l'emplacement de la porte principale de la forteresse médiévale, protégée par une tour située entre la salle des États et le pignon de l'aile François Ier.
La fontaine Louis XII est classée aux Monuments Historiques en 1840.
La rampe des fossés du château permet d'admirer la façade extérieure de l'aile Gaston d'Orléans (1635), œuvre de François Mansart.
Le jardin des Lices, créé en 1992, occupe une partie des anciens jardins royaux créés par Louis XII au début du XVIème siècle. Il offre une belle vue sur la façade des Loges (1520) et sur la ville, avec l'église Saint-Vincent (XVIIe siècle) et le pavillon d'Anne de Bretagne (1500), ancien belvédère des jardins royaux.
Le pont Jacques-Gabriel, édifié à partir de 1717 et achevé en 1724, suite à la destruction en 1716 de l'ancien pont médiéval situé 70m en aval. C’est le dernier pont en dos d'âne construit sur la Loire. Depuis sa construction, plusieurs arches sont détruites : en 1793 pour s'opposer au franchissement par les Chouans, en 1870 pour retarder l'invasion prussienne, en juin 1940 pour retarder l'armée allemande et le 16 août 1944 cette fois-ci par l'armée allemande en déroute qui fait sauter les trois arches centrales. Actuellement trois arches d'origine subsistent, sur l'arche centrale se dresse la réplique de la pyramide décorée des armes de France détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est classé aux Monuments Historiques.
La cathédrale Saint-Louis est le siège de l'évêché de Blois, érigé en 1697 par une bulle d’Antonio Pignatelli (1615/1700) pape Innocent XII. Le territoire du diocèse est prélevé sur celui de Chartres.
Elle est de style gothique tardif. Collégiale avant de devenir cathédrale, elle est placée sous le patronage de saint Solenne.
Sa construction débute au XIIème siècle, mais aujourd’hui ne subsistent que quelques vestiges dans la crypte et la base du clocher. La façade et la tour du clocher sont construites à partir de 1544. La nef est détruite par un ouragan en 1678, et la reconstruction en style gothique se fait entre 1680 et 1700 sous l'impulsion de Jean Baptiste Colbert (1619/1683) dont l'épouse, Marie Charron, est blésoise.
Le roi Louis XIV offre le buffet d'orgue en 1697. La chapelle Notre-Dame est ajoutée en 1860.
La crypte Saint-Solenne se trouve sous le chœur. L’église carolingienne est découverte en 1927. A l’origine bâtie à la fin du Xème siècle par les comtes de Blois pour abriter les reliques de saint Solenne, évêque de Chartres, son chœur devient crypte au XIIème siècle, lors de l'édification de l'église suivante. Seul subsiste aujourd’hui le vaisseau central et l'abside semi-circulaire. Sur le côté, un caveau abrite les tombes des évêques de Blois.
Les bombardements américains lors de la Deuxième Guerre mondiale détruisent la plupart des vitraux. De nouveaux sont inaugurés en 2000 dans le cadre d'une restauration générale de l'édifice.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1906.
L'église Saint-Vincent-de-Paul, ancienne chapelle Saint-Louis du collège jésuite, est édifiée au XVIIème siècle mais ne devient église paroissiale qu'au XIXème siècle.
En 1581, le roi Henri III ordonne la construction d'une chapelle pour le collège dont il vient de décider la création. En 1622, les Jésuites prennent la direction de l'établissement. La construction de la chapelle ne débute qu’en 1634 et la construction extérieure n’est achevée qu’en 1655. En 1660, Gaston d'Orléans, exilé à Blois, permet l’accélération du chantier et la chapelle se transforme en monument à la gloire du prince et de sa famille. Elle abrite en 1660 le cœur de Gaston d’Orléans. L'aménagement intérieur se termine en 1678.
En 1773, les Jésuites sont expulsé de France et perdent la direction du Collège Royal et de sa chapelle. Durant la Révolution, l'établissement est désaffecté et sa chapelle transformée en Temple de la Liberté. Puis, le bâtiment sert de local pour la levée du contingent de volontaires pour l'Armée durant la Terreur et enfin il est transformée en magasin à fourrage.
La chapelle Saint-Louis ne redevient un lieu de culte qu'en 1826, sous le nom d’église Saint-Vincent-de-Paul, avant d'être renommée église Notre-Dame de L'Immaculée Conception en 1856.
Au milieu du XIXème siècle, la restauration de l'église est entreprise.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1917.
L'ancienne abbaye Saint-Laumer, devenue Hôtel-Dieu, est située sur le quai de l'abbé-Grégoire
En 924, les moines de Saint-Laumer se voient octroyer un terrain hors des murs de la ville mais ce n'est qu'au XIIIème siècle que l'abbaye bénédictine est édifiée.
Au XIVème siècle, l'abbaye est fortifiée pour échapper aux ravages de la Guerre de Cent Ans.
Au XVIème siècle, l'abbaye est ruinée lors du sac de Blois par les Huguenots en 1568. La remise en état du bâtiment par des bénédictins réformés dure jusqu'au début du XVIIIème siècle.
À la Révolution, l'abbaye est transformée en Hôtel-Dieu.
En 1845, de nouveaux bâtiments sont ajoutés.
Désaffecté au XXème siècle, l'hôtel-Dieu est reconverti en bureaux et abrite la Direction Départementale de l'Équipement.
Elle est classée en partie et inscrite pour une autre aux Monuments Historiques.
La fontaine Saint-Nicolas, accolée à l'édifice, est inscrite en 1946.
L'église Saint-Saturnin est située dans le faubourg de Vienne, sur la rive gauche de la Loire.
Elle est construite au Xème siècle, nommée église Saint-Saturnin puis rebaptisée en 1326 église Saint-Germain de Vienne, puis en 1391 église Saint-Cernin et en 1449 église Saint-Cerny.
Au fil des siècles, l'église est détruite et reconstruite plusieurs fois.
Au début du XVIème siècle, la reine Anne de Bretagne (1477/1514) entame des travaux de reconstruction mais ceux-ci sont interrompus à sa mort.
Entre 1515 et 1520, un cimetière à galerie est créé. En 1528, une chapelle est également construite. Entre 1570 et 1578, le projet de reconstruction change intégralement le style de l'église avec la création de voûtes d'ogives.
Un violent orage en 1678 détruit le clocher.
Les révolutionnaires saccagent l’église qui perd une grande partie de ses tableaux, statues en bois et portes, qui sont brûlés.
L'église est inscrite aux Monuments Historiques en 1942.[
La cour de l'Hôtel de Ville est celle de l'ancien palais des évêques de Blois, construit en 1700 et classé aux Monuments Historiques en 1930.
Des maisons en bois ou en pierre de la fin du XVème et du début du XVIème siècle longent la rue Saint-Lubin, plusieurs sont inscrites aux Monuments Historiques.
Sont également inscrits aux Monuments Historiques : Le Palais de Justice dans l'ancien couvent de la Visitation en 1977 ; le Collège des Jésuites en 1928 ; le Haras national en 1992 ; l’Hôtel-Dieu en 1946 ; la Halle aux Grains en 1982 ; la Chocolaterie Poulain, l'usine de La Villette et la demeure patronale le Château Poulain partiellement en 1997 ; le cellier, du prieuré Saint-Jean-en-Grève détruit, est inscrit en 1992 ; les vestiges de l’abbaye de Bourgmoyen, la crypte en 1945 et des colonnes de l'église Notre-Dame de Bourgmoyen en 1928 ; la basilique Notre-Dame de la Trinité dont la construction s’est achevée en 1939, en 1996 ….
Personnages liés à la commune
Une liste d’horlogers et d’orfèvres mentionne un certain nombre de familles blésoises dont :
Julien Coudray (1460/1530) premier horloger blésien, est au service des rois Louis XII et François Ier.
Il construit une sphère mouvante (horloge astronomique) pour Louis XII en 1504. Il offre en 1518 à François Ier deux dagues excellentes garnies dedans les pommeaux de deux orloges toutes dorées. Il serait le véritable créateur de la montre de poche.
Christophe Morlière (1604/1643), horloger émailleur à Blois. Il fournit à la ville une montre qui est offerte à Marguerite de Lorraine pour son mariage avec Gaston d’Orléans.
Nicolas Lemaindre (1598/1652), horloger et valet de chambre de la reine Catherine de Médicis, créé la montre carrée offerte par le roi Charles IX à sa maîtresse, Marie Touchet.
Son neveu Nicolas II Lemaindre est horloger de Gaston d'Orléans.
Bien d’autres encore… hommes politiques, artistes, intellectuels, sportifs… dont :
Denis Papin (1647/1712) physicien, mathématicien et inventeur, né à Blois dans la rue qui porte son nom, il est connu notamment pour ses travaux sur la machine à vapeur.
Antoine Boësset (1587/1643), chanteur et compositeur, surintendant de la Musique du roi Louis XIII (1601/1643).
?Jean Eugène Robert-Houdin (1805/1871 portrait de gauche), né à Blois dans la maison familiale au 4 rue Porte-Chartraine qui deviendra en 1848 la première boutique de chocolaterie de Victor Auguste Poulain. Son père Prosper Robert était un horloger très estimé de Blois.
Il est le plus célèbre illusionniste français du XIXème siècle et fondateur du Théâtre Robert-Houdin à Paris en 1845. Surnommé le père de la magie moderne, il est considéré comme l'un des plus grands illusionnistes et prestidigitateurs de tous les temps, à l'origine de presque tous les grands trucs de la magie actuelle, il était aussi un grand constructeur d'automates.
Victor Auguste Poulain (1825/1918), chocolatier et créateur en 1848 de la marque de chocolat dont il est l'éponyme.
En 1847, il fonde sa première épicerie à Blois. Quelques mois après, il épouse Pauline Bagoulard, qui le seconde dans ses activités professionnelles, et embauche un premier employé pour l'aider à fabriquer son chocolat. Ayant créé sa marque en 1848, il ne cesse de faire croître sa société, en déposant des brevets de préparation (1852), en mécanisant sa production (1855) et en participant à de multiples expositions où son travail est régulièrement primé (à partir de 1858). En 1862, il ouvre son usine, la Villette, sur un terrain stratégiquement situé entre la gare et le château de Blois. Cette usine emploie bientôt une trentaine de personnes et produit plusieurs centaines de tonnes de chocolat, sous forme de poudre, de tablettes, de bouchées ou de préparations pour petit déjeuner. En 1872, il implante, au milieu de ses entrepôts, un petit château qui lui permet de surveiller la production (gravure ci-dessous).
Hameaux, lieux dits et écarts
Brisbarre, Chavy, Cité des Allées, Filaine, Frileuse, Galipeau, l’Ermitage, l’Ormeau, la Bonne, la Charonnière, Villejoint…
Evolution de la population
Mes ancêtres de la noblesse liés à Blois ...
Carte de Cassini
Notes :
(1) Le récit du meurtre, intitulé Le Martyre des deux frères, est relaté dans un pamphlet catholique de l’époque (genre nouveau et propre à l'époque, qui vit une extraordinaire explosion de l'écrit).
(2) Les placards : écrits injurieux et séditieux affichés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534 dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France. Ces affiches sont placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d'Amboise, constituant un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. Cet épisode provoque la radicalisation de François Ier contre les partisans de la Réforme, vis-à-vis desquels il est jusqu'alors relativement tolérant.
Sources
Sites et photo : Wikipedia, La Ville de Blois.
Date de dernière mise à jour : 03/01/2020