PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le département des Bouches-du-Rhône de la région PACA - Provence-Alpes-Cote-d’Azur est créé à la Révolution Française en 1790, à partir d’une partie de la province de Provence et de quelques principautés (Orange, Martigues, Lambesc). Le chef-lieu du nouveau département est alors Aix, ville qui abritait précédemment le parlement de Provence.
Le département est limitrophe des départements du Gard, de Vaucluse et du Var.
Héraldique
D'or au gousset renversé d'azur chargé en cœur d'une fleur de lys du champ surmontée d'un lambel de gueules brochant sur le tout.
Hydrographie
Le département, bordé au Sud par la mer Méditerranée, est délimité par le Rhône à l'Ouest et la Durance au Nord. Le Rhône se divise en Grand-Rhône et Petit-Rhône en aval d'Arles, formant le delta du Rhône qui abrite la Camargue. Celle-ci est une des zones humides du département, on y trouve notamment l'étang de Vaccarès, les salines de Salin-de-Giraud, l'étang de Berre et ses annexes les étangs de Vïne et de Bolmon, l'étang des Aulnes, le Grand Plan du Bourg dans la Crau et l'étang de Lavalduc entre Fos-sur-Mer et Istres.
Histoire
Le pays montagneux et maritime qui s’étend entre le Rhône, la Durance, les Alpes, le Var et la Méditerranée est occupé, dès la Haute Antiquité, par les Ligures-Saliens, qui se mêlent aux Celtes à l’Est et aux Ibères à l’Ouest. Ils se divisent en un grand nombre de tribus les Ségobriges, les Commones près de Marseille ; les Véruciniens de Grasse ; les Décéates d’Antibes ; les Suétriens, les Quariates, les Aducinates, les Oxybiens, les Liganiens... Les Grecs, partis du voisinage de l’Ionie, arrivent ensuite, accueillis par les Ségobriges, et fondent Massalie (Marseille), à la place d’un comptoir phénicien. Cette nouvelle cité s’enrichit rapidement. La cité s’agrandit encore avec l’arrivée des Phocéens qui fuient devant les armées de Cyrus II dit Le Grand (-559/-530).
En 124 avant J.-C., le Consul Gaius Sextius Calvinus établit la domination romaine dans le pays par la fondation d’une colonie Aquae Sextiae (Aix-en-Provence), le pays devient province romaine, la première province en Gaule, d’où le nom Provence.
Dès 954, la Provence voit émerger une première dynastie comtale, celle des comtes d’Arles.
Après une rivalité entre les maisons de Toulouse et de Barcelone, le comté passe en 1112 à cette dernière, grâce au mariage de Raimon Bérenger III de Barcelone dit Le Grand (1082/1131, statue 1 à gauche) avec Douce de Gévaudan ou de Provence (1090/1129, portrait 1 de droite), qui lui fait donation du comté. La dynastie catalane, qui devient également famille régnante en Aragon, à partir de 1164, régente la Provence de 1112 à 1245 et en fait une annexe du comté de Barcelone.
Le comte de Toulouse n’en continue pas moins à s’intituler marquis de Provence et il possède le comtat Venaissin. Un Traité intervenu en 1125 entre le comte de Toulouse et le comte de Provence fixe les limites du comté de Provence, du marquisat de Provence (possession des comtes de Toulouse), et du comté de Forcalquier : le comté s’étend du petit Rhône à la Turbie et de la Durance à la mer. Dans le marquisat de Provence, le comte possède la moitié des juridictions sur Avignon, Sorgues, Caumont, Beaucaire et le Thor. En 1189, Alphonse II d’Aragon dit Le Troubadour (1157/1196) choisit Aix-en-Provence pour capitale et s’installe dans trois tours datant de l’Antiquité romaine et situées près de l’actuelle place des Prêcheurs.
Le capétien Charles Ier d’Anjou (1227/1285, statue 2 de gauche), frère du roi de France Louis IX dit Saint Louis (1214/1270), qui a épousé Béatrice de Provence (1231/1267, portrait 2 de droite), l’une des filles de Raimond Berenger V (1205/1245), devient comte de Provence en 1246 et fonde la première dynastie angevine.
Lui succèdent Charles II d’Anjou dit Le Boiteux (1285/1309) puis Robert 1er d’Anjou (1277/1343). Entretemps, le territoire du comté s’est accru avec l’annexion du comté de Forcalquier et avec le versant italien des Alpes puis rétréci avec la vente d’Avignon au Saint-Siège et la perte de Nice au profit du comte de Savoie.
La reine Jeanne Ière de Naples (1326/1382, portrait 3 de gauche) est la dernière représentante de la première Maison d’Anjou en Provence. Son avènement en 1343 sur le trône de Naples inaugure une époque de relâchement de l’autorité administrative qui culmine avec son assassinat en 1382 par son cousin Charles de Duras et la guerre de l’union d’Aix de1382 à 1388.
Sans descendance, elle avait adopté Louis Ier d’Anjou (1339/1384), frère du roi de France Charles V dit Le Sage (1338/1380). C’est lui qui hérite de la Provence, mais elle est divisée en deux parties rattachées l’une à la maison de Duras, l’autre à la maison d’Anjou, dans une affaire de rivalité dynastique ; la guerre de l’Union d’Aix se termine en 1388 par la soumission complète de l’Union à la régente Marie de Blois (1345/1404), qui lui permet de refaire l’unité du comté. La seconde maison d’Anjou voit ensuite se succéder Louis II (1384/1417) puis Louis III (1417/1434). Le successeur de ce dernier est le deuxième fils de Louis II et de Yolande d’Aragon, René surnommé Le Bon Roi René (1409/1480, portrait 3 de droite) qui règne sur son duché d’Anjou et son comté de Provence en prince mécène qui favorise la littérature, la musique, la peinture, l’enluminure et la sculpture. Dans son testament de 1474, le roi René lègue la Provence à son neveu Charles V d’Anjou (1446/1481), comte du Maine avec promesse de succession en faveur du roi de France Louis XI dit Le Prudent (1423/1483).
En 1482, Palamède de Forbin dit le Grand (1433/1508, portrait 4 de gauche), grand sénéchal, gouverneur et lieutenant-général de Provence, établit le statut de l'union de la Provence au royaume de France devant les États qui sont réunis à Aix.
Tourisme/Patrimoine
Le patrimoine du département des Bouches-du-Rhône est particulièrement riche et diversifié. Les monuments romains et romans d’Arles sont classés au Patrimoine Mondial de L’Humanité et 276 autres monuments sont classés (dont plus de la moitié à Aix-en-Provence) et 352 inscrits aux Monuments Historiques.
Les châteaux et bastides
Le château de la Calade à Puyricard, bastide construite à partir de 1632 au bord de la Touloubre, inscrit au titre des Monuments Historiques en 2011 et classé en 2015 ; le château fort de l'Empéri, construit au IXème siècle sur le rocher du Puech dominant l’immense plaine de la Crau, à Salon-de-Provence, résidence des archevêques d'Arles ainsi que des empereurs germaniques, devenu avec Nostradamus et le centre historique un symbole de la ville. Classé au titre des Monuments Historiques en 1956, il héberge le Musée des Armées, le Musée de Salon et de la Crau ainsi que le Jardin des Simples de Nostradamus ; le château de Marignane, construit vers 1353 pour Guillaume des Baux, un des deux châteaux de Marignane (l'autre situé à Papia a disparu) devient Hôtel de ville en 1892. Avec la chapelle Notre-Dame de Beauvois, les vestiges du château sont classés au titre des Monuments Historiques en 1996 ; et encore …
Le château de La Barben (photo ci-dessous) est mentionné en 1009 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor à Marseille. Il est la propriété de la famille de Pontevès, puis au XVème siècle, il appartient au roi René qui le vend en 1474 à Jean II de Forbin, frère de Palamède de Forbin dit le Grand (voir § Histoire). Il reste la propriété des marquis de Forbin pendant près de 500 ans.
La princesse Pauline Borghèse (1780/1825, portrait de droite, née Bonaparte, sœur de Napoléon Ier) y vit, de 1803 à 1807, des amours tumultueuses avec Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbin (1777/1841, portrait de gauche) baron puis comte, peintre, écrivain et archéologue. Un boudoir est décoré pour elle par Granet.
Le château et les jardins (les plus beaux de Provence dit-on, dessinés par Le Nôtre) sont classés aux Monuments Historiques en 1984.
Le château de la Barbentane (photo ci-dessous) surnommé le Petit Trianon de la Provence, le plus italien des châteaux provençaux, est bâti en 1674 pour le co-seigneur de Barbentane, Paul François 1er de Puget. Le château est remodelé par Paul François II, fils du précédent en 1741. L’intérieur est embelli au XVIIIème siècle par Balthazar de Puget de Barbentane, fils du précédent, ambassadeur du roi Louis XV (1710/1774) en Toscane, à l’âge de 20 ans, chambellan de Son Altesse sérénissime Monseigneur le Duc d'Orléans, ministre plénipotentiaire du Roy auprès du Grand-Duc de Toscane, à Florence.
Le château est sauvegardé pendant la Révolution du fait qu'Hilarion Paul François Bienvenu du Puget (1754/1828), marquis de Barbentane, ancien officier du roi, accepta de devenir général de la République.
De par sa construction, il est à l’origine des premiers faubourgs du village. Du perron de sa façade Sud, il offre une vue remarquable sur la tour de Barbentane, le village et la Montagnette.
Le château et son parc ainsi que les bâtiments de la basse-cour et les sculptures et décors du parc sont classés aux Monuments Historiques en 1949.
Le château féodal de Boulbon (photo ci-dessous) est construit à partir du XIIème siècle, sur un axe marchand et politique stratégique, surplombant la vallée du Rhône, à la limite du comté de Provence et du Royaume de France et croisant des axes routiers importants à l'époque. Le château est considéré, dès sa construction, comme une sentinelle de la Provence.
La partie la plus ancienne du château est le donjon, la tour rectangulaire centrale qui remonte au XIème siècle. La courtine, entourant le donjon et épousant parfaitement le rocher, date du XIIIème siècle alors que les mâchicoulis semblent plus tardifs, peut-être XIVème siècle. Ces derniers, décorés de motifs trilobés, sont similaires à ceux qui couronnent le château royal de Tarascon. Le logis des seigneurs ainsi que la grande terrasse du côté Ouest sont bâtis à la fin du XIVème siècle. Les jardins en terrasse ainsi que la voie carrossable qui mène au portail Nord se développent au XVIIème siècle.
Le château appartient à de nombreux propriétaires différents depuis sa construction. Raymond Louis Roger de Beaufort, vicomte de Turenne (1342/1413) et le René Ier d’Anjou dit le Bon Roi René (1409/1480) en sont des exemples au XVème siècle. En 1608, la seigneurie de Boulbon est érigée en comté.
Puis, en 1784, elle passe à la famille de Raousset-Boulbon qui la conserve jusqu'au XIXème siècle. À partir du début du XIXème siècle, le château n’est plus habitable. Charles René Gaston Gustave de Raousset-Boulbon (1817/1854, portrait de gauche), après avoir dilapidé la fortune familiale, tente de s'installer en Algérie française en cours de colonisation, puis est un protagoniste clé de la fondation de la République de Sonora au Mexique dans les années 1850, avant d'y mourir fusillé. Le dernier comte de Boulbon, Gaston de Raousset, meurt à Boulbon sans descendance directe en 1956.
Le donjon était originellement formé de quatre niveaux dont un est encastré, bâti directement dans le rocher. Dans le corps principal du château, le logis du seigneur se compose d’un vaste bâtiment de deux étages sous grenier, abritant une trentaine de pièces.
Les vestiges d'un escalier à double révolution sont encore visibles dans la partie centrale, depuis l'un des jardins Sud. Un buffet d'eau et des restes de décors de rocaille sculptée y sont également visibles ainsi que les traces d’un système d’adduction d’eau assez élaboré tout le long du site. Depuis une source, captée au XVème siècle, un réseau de tuyaux de terre cuite vernissés amène l’eau aux bâtiments d’habitation qui se déverse dans de petits bassins de décantation. Sur les restes de murs du logis seigneurial, la goulotte qui abrite les canalisations subsiste. Le trop plein d’eau se déverse au-dessous des terrasses dans des lavoirs.
L’ensemble du site, à présent en ruines, est classé aux Monuments Historiques en 1976.
Le château appartient à l'heure actuelle à la famille Bonaparte-Wyse.
Des travaux d'entretien sont toujours en cours, notamment pour la consolidation des murailles, la consolidation des arches du XVIIème et l'exploration du fortin.
Le château de Vauvenargues (photo ci-dessous), édifié sur une implantation romaine, au pied du versant Nord de la Montagne Sainte-Victoire, le château dépend des comtes de Provence puis de l’Église d'Aix.
René d’Anjou dit Le Bon Roi René (1409/1480) donne le château et ses terres en 1474 à son médecin personnel, Pierre Robin d'Angers.
Le domaine, par le mariage de François de Clapiers avec Marguerite de Séguirand en 1548, appartient pendant deux siècles et demi à la famille de Clapiers. Deux ans après la grande peste de 1720, pour remercier Joseph de Clapiers, consul d'Aix, de son dévouement pendant la contagion qui décime les populations, le roi Louis XV (1710/1774) érige les terres de Vauvenargues en marquisat.
Le château, vendu en 1943, est dépouillé de son mobilier et passe entre diverses mains avant d'être acheté en septembre 1958 par Pablo Picasso (1881/1973, portrait de gauche), dans le parc duquel il est enterré aux côtés de Jacqueline Roque-Picasso (1826/1986), dernière épouse et égérie du peintre. Le château est actuellement propriété des descendants de cette dernière.
Il fait l'objet d'une inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1929.
Les édifices religieux
La chapelle romane Saint-Sixte d'Eygalières se dresse, isolée, sur un tertre rocailleux situé à la sortie Est du village, elle date du XIIème siècle et fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1971 ; l’église Sainte-Madeleine-de-l’Ile à Martigues est classée au titre des Monuments Historiques en 1947 et renferme de nombreux objets classés et inscrits ; la chapelle Saint-Véran à Orgon, élevée en l’honneur de Saint Véran, évêque de Cavaillon, pillée et démolie par les Sarrasins puis rebâtie au Xème siècle, fait l'objet d'un classement au titre des Monuments Historiques en 1921 ; l'église Saint-Léger de Saint-Chamas, bâtie de 1660 à 1669, possède une façade remarquable de style baroque provençal et un clocher sur pilotis de 1730. Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1957 ; la Collégiale Saint-Martin de Saint-Rémy-de-Provence, reconstruite en partie après un effondrement au début du XIXème siècle, a conservé son clocher gothique du XIVème siècle très élancé de plus de 45 m et, à l'intérieur, le maître autel et les fonts baptismaux en marbre du début du XIVème siècle ainsi que le retable de 1503. Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1984 ; et encore …
La basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille (photo ci-dessous), construite de 1853 à 1870 dans un style romano-byzantin, elle dresse vers le ciel au sommet d'un clocher de 60 m et d'un campanile de 12,5 m lui servant de piédestal, une statue monumentale de la Vierge à l'enfant. Lieu de dévotion et symbole pour tous les Marseillais, la Bonne Mère domine Marseille à 154m d'altitude et possède une remarquable collection d'ex-votos et un incomparable point de vue.
L’église Saint-Sauveur d’Aubagne (photo ci-dessous) de style roman, édifiée entre le XIème et le XIIème siècle et consacrée en 1615 par l’évêque de Marseille, est accolée au château jusqu'à sa destruction durant la Révolution Française.
Elle sert d'abri aux habitants de la ville lors des épidémies, des guerres et des pillages qui accablent la cité pendant des siècles.
À l'intérieur, sont conservées de nombreuses œuvres. L’orgue, créé en 1665, par André Eustache et entièrement reconstruit en 1784 par Jacques Génoyer est classé aux Monuments Historiques en 1979.
L’Abbaye cistercienne de Saint-Pons de Gémenos (photo ci-dessous), au pied du Massif de la Sainte Baume, est fondée en 1205, par dame Garcende, accordée par l’évêque Rainier, sur des terres appartenant à l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille. Elle prend le titre d'abbaye en 1223 et intègre l'Ordre de Cîteaux, c’est la quatrième des Sœurs provençales de l'Ordre, avec Silvacane, Sénanque et le Thoronet.
Grâce au torrent Le Fauge qui permet l'irrigation des terres avoisinantes, le fonctionnement d'un moulin et d’usines, le lieu devient un centre de production agricole et industriel important pour l'économie de la région.
En 1407, les Abbayes d'Hyères et de Saint-Pons fusionnent.
Elle est abandonnée par les moniales en 1426. Une légende court sur les origines de sa disparition : « C'est par la fureur divine que l'abbaye fut détruite un soir de Noël, car les nonnes eurent le malheur d'ouvrir la porte de leur couvent à une bande de jeunes gens venus, inspiré par le démon, s'y livrer à la fornication. À la suite de cette orgie, Dieu fit éclater un orage terrible qui détruisit le couvent, faisant périr les jeunes gens et les nonnes ».
Après la Révolution, elle subit diverses transformations.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1926.
Le patrimoine naturel
Les Parcs et Réserves naturels :
Le Grand Site Sainte-Victoire classé Grand Site de France - Natura 2000,
Le Parc National des Calanques (photo ci-dessous) créé en 2012, premier parc national périurbain d'Europe à la fois terrestre et marin.
Le Parc Naturel Régional de Camargue créé en 1970,
Le Parc Naturel Régional des Alpilles créé en 2007,
La Réserve Naturelle Nationale de Camargue classée en 1975, site Ramsar en 1986,
La Réserve Naturelle Nationale de Coussouls-de-Crau classée en 2001,
La Réserve Naturelle Nationale des Marais du Vigueirat, créée et classée en 2011,
La Réserve Naturelle Régionale de l’Ilon classée en 2012,
La Réserve Naturelle Régionale Poitevine-Regarde-Venir classée en 2009,
La Réserve Naturelle Régionale de la Tour-du-Valat classée en 2008.
Dans ce département 2 villes ou villages ont été le témoin
de la vie (naissances, baptêmes, mariages, décès, inhumations…)
d'au moins 22 ancêtres du Vème au XXème siècles
Le département et ses cantons (2014)
Sources
Sites et photo : Wikipedia, La France Pittoresque, Archives départementales des Bouches-du-Rhône.
Vidéo : YouTube.
Date de dernière mise à jour : 29/11/2017