VISAGES DU DOUBS

Mes ancêtres de ce département...

 

Du Xème au XIIème siècle

4 lointains ancêtres de la noblesse ont vécu dans ce département
à Besançon où 4 actes ont été enregistrés :

 

3 actes de décès +
et 1 inhumation (+)

 

 

Comte de franceRenaud Ier de Bourgogne (986/1057)
2ème comte de Bourgogne de la Maison d’Ivrée, 1er comte palatin de Bourgogne
Comte de franceGuillaume Ier de Bourgogne dit Le Grand (1020/1087)
comte de Bourgogne et de Mâcon
Etiennette de Bourgogne (1035/1100)
épouse du précédent
Comte de franceAubri Ier ou Albéric de Mâcon (875/944)
Vicomte de Narbonne et 1er comte de Mâcon

 

Doubs

 

Détails historiques

Renaud Ier de Bourgogne

Famille : Il est le fils d’Otte Guillaume de Bourgogne (962/1026), Ier comte palatin de Bourgogne et comte de Mâcon en 982 par mariage avec Adélaïde Ermentrude de Roucy (960/1003), héritière du comté de Mâcon par son premier mariage avec Aubry II de Mâcon († 982).

Mon arbre généalogique : n° sosa 3 773 580 972++ en 32ème génération.

Biographie :
Il nait en 986.
En 995, son père, Otte-Guillaume associe son fils aîné, Gui Ier de Mâcon (982/1004), au pouvoir des comtés de Bourgogne et de Mâcon, en vue de sa succession. En 1002, Gui devient comte de Mâcon mais meurt 3 ans plus tard, laissant un héritier, Otton II de Mâcon qui lui succède au titre de comte de Mâcon. Otte-Guillaume partage ses terres : son fils Renaud Ier reçoit les comtés d'Amous, Varais et Portois et Otton II, son petit-fils, le Mâconnais et l’Escuens. Otte-Guillaume conserve ses droits sur les comtés de la Bourgogne franque, Beaumont, Fouvent et Oscheret.
Le 21 octobre 1026, Renaud Ier succède à son père qui décède et à son frère Gui décédé, à l'âge de 40 ans, au titre de comte de Bourgogne.
En 1027, Renaud est en guerre contre Hugues de Chalon (975/1039),  évêque-comte d'Auxerre. Il est fait prisonnier à Auxerre et libéré par les troupes envoyées par son beau-frère, le duc Richard III de Normandie (1008/1027).
La guerre de succession de Bourgogne de1032 à 1034  est soutenue par Renaud, le comte Gérold II de Genève (+/1080), l'archevêque de Vienne, l'évêque de Saint-Jean-de-Maurienne, ainsi que par  l'archevêque de Lyon, Bouchard II (+1033), fils bâtard de Conrad III de Bourgogne dit le Pacifique (925/993) et demi-frère de Rodolphe III de Bourgogne dit Le Pieux (970/1032) dernier roi des deux Bourgogne (Bourgogne transjurane).
Face à eux, Conrad II du Saint-Empire dit Le Salique (990/1039) a l'appui d'Héribert, archevêque de Milan, du marquis Boniface III de Toscane (985/1052), d'Ermengarde veuve de Rodolphe III, et d'Humbert Ier dit aux Blanches Mains (voir lien ŒILpage Savoie), ancien conseiller et vassal de Rodolphe III.
La révolte échoue et le royaume de Bourgogne reste dans l'Empire.
Afin d'échapper aux armées impériales, Renaud se retire à Dijon, en Bourgogne ducale, où il a conservé de nombreux appuis.
En 1037, Renaud et Eudes II de Blois (+1037) continuent la lutte contre les troupes impériales menées par Gothelon Ier de Lotharingie (967/1044) et alliées, pour l'occasion, à celles du roi des Francs Henri Ier (1008/1060). Eudes II meurt à la bataille de Hanol, entre Bar-le-Duc et Verdun. Renaud Ier, chef de la coalition, reçoit, à Dijon, une ambassade de l’empereur, qui lui annonce les désirs de réconciliation de celui-ci. Il devient comte palatin de Bourgogne, titre donné dans l’administration impériale germanique, à ceux qui sont chargés d’administrer les terres et de rendre la justice au nom de l’empereur. Ses successeurs continuent à porter ce titre.
En 1038,  Conrad II transmet le royaume de Bourgogne à son fils Henri III dit Le Noir (1017/1056). Il le fait couronner roi de Bourgogne à Soleure. Les grands, dont le comte Renaud et l’archevêque de Besançon, Hugues Ier de Salins (1005/1066), sont présents à cette cérémonie et prêtent hommage à leur nouveau roi.
L'empereur accorde une certaine autonomie franche et le droit de s'auto-administrer par son propre gouvernement au comté de Bourgogne.
En 1043, Henri III vient à Besançon, pour se fiancer avec Agnès d'Aquitaine (1020/1077), nièce de Renaud, fille du duc d’Aquitaine, Guillaume V de Poitiers (969/1030).
En 1044, Henri III continue à favoriser ceux qui ont soutenu son père. Il donne la ville de Montbéliard au comte Louis de Mousson (1015/1076). Renaud se révolte à nouveau contre l'empereur, allié au comte Gérold de Genève. Il assiège le château de Montbéliard, mais le comte Louis défait leurs troupes et maintient ainsi l’indépendance de Montbéliard vis-à-vis du comté de Bourgogne.
Le 3 septembre 1057, le comte Renaud meurt. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Etienne de Besançon**, remplacée au XVIIIème siècle par la cathédrale Saint-Jean.
Son fils Guillaume (1020/1087), lui succède (suivant).

Union et descendance :
En 1016, Renaud épouse Adélaïde de Normandie (1002/1038), fille du duc Richard II de Normandie (960/1026) et de Judith de Bretagne. De ce mariage nait quatre fils et deux filles :
- Guillaume Ier de Bourgogne dit le Grand (1020/1087) ;
- Gui de Bourgogne (1025/1069), élevé à la cour de Normandie. Au décès de son père, il tente de ravir durant une dizaine d'années le comté de Bourgogne à son frère Guillaume ;
- Hugues de Bourgogne dit de Superalios (+1086), vicomte de Lons-le-Saunier, sire de Montmorot, de Navilly et de Scey ;
- Foulques de Bourgogne ou Foulques de Joux de Grandson (+1114) marié à Alix de Roucy (Maison de Grandson).

Notes :
Renaud Ier de Bourgogne élève à sa cour Robert de Nevers (1035/1098), dit Le Bourguignon, fils de Renaud Ier de Nevers (1000/1040), son neveu, et d’Alix de France (1003/1063). Robert de Nevers est à l'origine de la maison de Craon-Nevers. Son petit-fils, Robert de Craon dit Le Bourguignon également, succède à Hugues de Payns en tant que second Maître de l'Ordre du Temple de 1136 à sa mort en 1149.

Guillaume Ier dit Le Grand

Famille : Il est le fils du comte Renaud Ier de Bourgogne et d'Adélaïde de Normandie (précédents).

Mon arbre généalogique : n° sosa 1 886 790 486  en 31ème génération.

Biographie :
Il est né vers 1020.
En 1057, il succède à son père.
Guillaume Ier et ses fils aînés Renaud II de Bourgogne (1061/1097)  puis Étienne Ier de Bourgogne (1065/1102), sont des comtes de Bourgogne très puissants, régnant sur des terres dépassant largement les limites du puissant et vaste comté de Bourgogne.
Ils sont vassaux contre leur gré de l'Empire Germanique à la suite du testament du roi Rodolphe III de Bourgogne mort en 1032 et à la guerre de succession de Bourgogne  de 1032 à 1034.
En 1076, l'empereur germanique, Henri IV du Saint-Empire (1050/1106), s'oppose aux pouvoirs absolus du pape Grégoire VII (1015/1085) et se voit excommunié par le Vatican. C'est le début de la lutte de pouvoir entre l'empereur germanique et le Vatican (querelle des Investitures).
En 1078,  le comte Guy II de Mâcon se fait moine à l'Abbaye de Cluny et cède son titre et ses terres à son cousin Guillaume Ier.
En 1085, Guillaume Ier s’affirme comme le personnage le plus important du comté de Bourgogne et met la main sur le pouvoir ecclésiastique après le décès des puissants archevêques de Besançon, Hugues Ier de Salins et Hugues II en y faisant ordonner ses fils Hugues III de Bourgogne, archevêque de 1085 à 1101 et Gui de Bourgogne (1050/1124) administrateur du diocèse de son frère et futur pape sous le nom de Calixte II de 119 à 1124.
 Le 11 novembre 1087, il décède à Besançon à l'âge de 67 ans et est inhumé à la cathédrale Saint-Étienne** qui est remplacée au XVIIIème siècle par la Cathédrale Saint-Jean.
Ses fils Renaud II de Bourgogne et Étienne Ier de Bourgogne lui succèdent et meurent en croisade en Terre sainte, suivis en cela par leur frère Raymond de Bourgogne, roi de León et de Galice.

Union et descendance :
Il se marie avec Étiennette de Bourgogne (1035/1092), comtesse de Bourgogne (filiation incertaine), qui lui donne 14 enfants :
- Octavien († 1128), moine à Pavie en Lombardie et évêque de Savone, saint catholique.
- Eudes (+avant 1087)
- Renaud II (+1097 en croisade), comte de Bourgogne
- Guillaume
- Ermentrude mariée en 1065 à Thierry Ier, comte de Montbéliard, Altkirch et Ferrette.
- Gui, administrateur de l'Archevêché de Besançon puis élu 160ème pape en 1119 sous le nom de Calixte II
- Étienne Ier (+1102 en croisade à Ascalon) comte de Bourgogne
- Sybille de Bourgogne (Mahaut), épouse en 1080 Eudes Ier, duc de Bourgogne
- Raymond de Bourgogne (+1107 en Espagne) marié en 1090 à Urraque Ière, reine de Castille et de Léon
- Hugues (+1103), archevêque de Besançon
- Gisèle de Bourgogne, mariée en 1090 à Humbert II dit le Renforcé (1065/1103), comte de Savoie, puis vers 1105 à Rénier de Montferrat, poursuit cette branche en Savoie.
- Clémence (1078/1129), mariée en 1092 à Robert II, comte de Flandre, puis vers 1125 à Godefroid Ier, duc de Brabant
- Étiennette, mariée à Lambert François, de Valence, seigneur de Royans
- peut être Berthe (+1097), mariée en 1093 à Alphonse VI (1040/1109), roi de Castille et de Léon.

Notes :
* Etiennette de Bourgogne décède le 10 octobre 1092 à Besançon.
Elle pourrait être la fille de Bernard II de Bigorre et de Clémence (ou peut-être fille de Raymond Borell, comte de Barcelone (972/1017) et d’Ermesinde de Carcassonne).

** Cathédrales Saint-Etienne et Saint-Jean de Besançon (voir Oeil)
A partir de 1057, les comtes de Bourgogne sont enterrés dans l'ancienne cathédrale Saint-Étienne. Leurs tombes sont regroupées dans le cimetière des comtes au bas de la nef, entre le jubé et le mur du clocher. Les sépultures sont très simples, seule l'une d'entre elles, celle de Renaud III (1093/1148), est pourvue d'un gisant. Les portraits des comtes, peints à fresque, au XVème siècle, sur la paroi du clocher, se trouvent au-dessus de la tombe de chacun.
En 1662, l’abbé Jules Chifflet (1615/1676), prévoyant la possible destruction de la cathédrale Saint-Étienne, fait copier ces portraits par le peintre Etienne Joseph Baudot,
Les restes des souverains de Bourgogne sont transférés en 1674 dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon, au milieu de la grande nef, devant l'autel de la Croix. L'abbé offre alors les copies des portraits qu'il a fait faire et que le chapitre fait suspendre à chaque pilier du sanctuaire entre les stalles et le jubé.
En 1678, les ossements sont transportés au bas de l'église et les portraits sont placés dans une sacristie.
Vers 1701, les reliques comtales dont réinstallées dans la grande nef.
Les portraits des comtes restent dans la sacristie jusqu'en 1789, année où ils sont vendus comme Biens de la Nation.
Ils sont donnés à l’Hôtel de Ville où l'on peut encore les y voir en 1914.
En 1967, ils se trouvent au musée du Palais Granvelle, l'actuel Musée du Temps, où ils sont encore aujourd'hui. Les portraits des comtes qui sont actuellement dans la chapelle du Sacré-Cœur sont donc des copies du XIXème siècle, réalisées par le peintre bisontin Paul Benoît Édouard Baille (1814/1888).

 Aubri Ier ou Albéric de Mâcon 

Famille : Fils puiné du vicomte Marald de Narbonne (855/894) et de Raimonde de Toulouse (855/-).

Mon arbre généalogique : n° sosa 120 754 591 112++ en 37ème génération.

Biographie : Il est vicomte de Narbonne et 1er comte de Mâcon de 932 à 943, sire de Bracon et Seigneur de Salins.
Il nait vers 885.
Il quitte Narbonne en 918 pour le Mâconnais, laissant la gestion du comté à son frère. Il y rencontre celle qui devient son épouse, Attellane. Par ce mariage il devient le premier comte de Mâcon.
Il s'approprie Salins qui relève alors de l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune. Par cette inféodation, l'abbaye s'assure d'un seigneur puissant pour veiller à ses intérêts. Bernon, évêque de Mâcon et descendant de cette maison, accorde à Albéric le château de Confrancon, le bourg et l'église de Saint-Amour et la prévôté de Vinzelles ; Albéric pour sa part lui cède le lieu de Montgudin, la ville de Civria et celle de Savigny.
En 941, Maynier, prévôt de l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, donne à Albéric les terres que le monastère possède dans les comtés de Scoding et de Warasch, Usie, le château de Bracon et une partie des Salines. Cette donation, approuvée par Conrad III, roi de Bourgogne, est faite à la condition de les rendre après la mort d'Albéric et de ses fils si l'abbaye les demande.
Il disparait en 943 et est inhumé sous le parvis de l'église de Saint-Étienne de Besançon. Son fils Liétaud II de Mâcon lui succède comme comte de Macon.

Union et descendance : Il épouse Attellane de Mâcon, fille unique de Raculfe de Mâcon. Le couple a au moins 3 enfants :
- Liétaud II (900/960), comte de Bourgogne et de Mâcon, à qui le comté de Bracon est remis par son père lorsque celui-ci se retire dans son fief du comté de Bourgogne.
- Humbert Ier de Salins,
- Attella  (-/944).
En secondes noces, il épouse Berthe de Troyes, fille du comte Garnier de Troyes,
Puis, il épouse Richilde.

 

 

 

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia, Vue de la cathédrale Saint-Jean de Besançon de Pierre Guénat.

Date de dernière mise à jour : 30/09/2017