Barbâtre
Barbâtre est une des quatre communes, la plus méridionale, de l'Île de Noirmoutier, et s'étend sur 7 Kms sur la partie la plus étroite de l'île, entre plage de sable, forêt domaniale et champs agricoles.
Elle est la plus proche du continent, et est donc le point de passage obligé pour rejoindre le continent par voie terrestre :
- soit par le passage du Gois, chaussée submersible de 4,5 Kms qui se découvre deux fois par jour pendant 2 à 3 heures suivant le coefficient de marée.
- soit par le Pont de Noirmoutier, inauguré en 1971 et qui constitue une alternative au Gois.
L'urbanisation du XXème siècle a étendu le bourg sur les anciens hameaux du Midi, de la Frandière et de la Fosse. La plage du Midi est la plage de Barbâtre, la plus longue de l'île (cordon sableux de plus de 5 kms).
Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, on accède à l’île par sa pointe Sud en franchissant un bras de mer de 600m, appelé le goulet de Fromentine.
Dès le Moyen-Âge des bateaux assurent la liaison entre le continent (Fromentine) et la Fosse (commune de Barbâtre) malgré les forts courants existant entre la baie de Bourgneuf et l’Océan.
En 1787, le bac du passage de la Fosse est entretenu par l’administration seigneuriale. La voie terrestre du Gois n’interrompt pas le service régulier du bac jusqu’à la construction du pont en 1971.
Vers 1875, l’ingénieur Dingler fait construire sur chaque rive de grands appontements de bois.
En 1895, une ligne de chemin de fer est créée pour assurer la desserte du littoral des îles vendéennes. Fromentine devient alors un véritable nœud de communication avec l’établissement d’une gare ferroviaire et d’un embarcadère commun au bac de Noirmoutier et au bateau-poste de l’Ile d’Yeu.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
Coupé ondé d'azur et d'or, au soleil de l'un en l'autre.
Histoire
Son histoire se confond avec celle de l'île de Noirmoutier (voir page).
Barbâtre est devenue une commune, le 21 mai 1858. Auparavant, elle était partie intégrante de la commune de Noirmoutier.
Le passage du Gois (ou Goâ)
Le nom de Gois remonte à environ 1577. Il vient du verbe goiser qui signifie marcher en mouillant ses sabots. Le mot gois pourrait aussi être une déformation du mot gué.
On fait référence à ce passage depuis bien plus longtemps, alors que Noirmoutier s'appelait l'île d'Her (voir diaporama en bas de page).
La première apparition du passage du gois dans l'Histoire remonte aux années 820, sous le règne de l'empereur Louis le Pieux, lorsqu'il est fait mention que Hilbod, abbé du monastère de Saint-Philbert de Noirmoutier, demande à Pépin, roi d'Aquitaine, de consentir à protéger l'île d'Her contre les invasions Normandes auxquelles l'île est fortement exposée. Pépin refuse et c'est un moine de l'île, Ermentaire, qui, lorsqu'il parle dans ses mémoires du refus du roi, évoque que ce dernier " trouve qu'on ne peut en tout temps porter secours à l'île d'Her parce que l'accès de cette île n'est pas toujours accessible par les marées de morte-eau ". Ainsi, de part ce témoignage, on peut penser qu'en ce début de IXème siècle, le passage du Gois existe déjà.
Cependant, ce ne fut pas toujours le cas. Au début de notre ère, Noirmoutier fait partit du continent. C'est l'effondrement de l'actuelle baie de Bourgneuf qui la fait devenir île.
Il y a plus de mille ans, la rencontre de deux courants marins venant du Nord et du Sud et se heurtant dans la baie a donné naissance à un banc de hauts-fonds qui s'est continuellement déplacé avant de se stabiliser il y a environ un siècle à l'emplacement actuel. Plus tard, des travaux de stabilisation sont réalisés, afin d'empêcher les bancs de sable de se déplacer. Ce sont eux qui ont permis l'installation de la voirie actuelle.
Le Gois est pratiqué surtout par les passages de pied et les animaux depuis le XVIIIème siècle. Il est à l'époque beaucoup plus long car les anciennes digues sont plus loin de la côte.
En 1701, ce passage reliant le continent à l'île est pour la première fois mentionné sur une carte géographique.
En 1766, la tradition orale veut qu'il soit traversé pour la première fois par un tailleur de Barbâtre nommé Gauvrit, ce qui n'est pas totalement vrai car la première traversée connue du passage du Gois se déroule en 843, lorsque des Nantais prisonniers dans l'île d'Her, devenue une base des envahisseurs Normands, réussissent à s'échapper et à regagner le continent après que la mer se soit retirée.
Vers 1780, les premières balises de bois jalonnent le trajet.
Pendant la Révolution, lors de la guerre de Vendée, les royalistes se réfugient sur l'île.
Vers 1840, une ligne régulière est assurée par une voiture à cheval.
Vers la fin du XIXème siècle, 6 balises dites mâts de perroquets et 3 balises équipées de cages offrent une sécurité relative.
Dès 1924, face au nombre croissant d'accidents, le Gois est stabilisé, balisé puis empierré. Des balises jalons sont plantées tous les 100m.
En 1942, le Gois et ses dépendances (chaussées, digues et balises) sont classés à l'inventaire des Monuments Historiques.
Sa traversée représente certains risques si le voyageur ne respecte pas les horaires des marées de basses eaux. Le brouillard peut devenir très dangereux, surtout pour les pêcheurs à pied qui perdent tout sens de l'orientation et peuvent se faire piéger par la marée montante. Aujourd'hui, les nombreuses balises permettent aux promeneurs surpris de se réfugier. Malgré de très nombreux panneaux indiquant les horaires de marée, il y a chaque année des incidents, mais très rarement mortels.
Seigneurs et gens de noblesse (Voir page sur l’Ile de Noirmoutier).
Patrimoine
L’église Saint Nicolas est construite vers 1100 et dédiée à Saint Nicolas, protecteur des marins en péril. Détruite durant la Guerre de Cent Ans par les anglais, puis au XVIIème siècle par les hollandais, elle est restaurée au XIXème siècle.
De nombreux moulins, dont certains sont habités et trois inscrits aux Monuments Historiques en 1977 : Le moulin à vent de La Fosse, le vieux moulin et le moulin vieux de La Frandière. Ansi que : le 2ème moulin de la Frandière, le moulin de la Plaine situé près du pont au lieu dit La Cornière, le moulin des Yuccas près de la plage, le moulin des Onchères.
Le Gois, passage routier pavé située dans la baie de Bourgneuf, il relie la commune de Barbâtre à la commune de Beauvoir-sur-Mer sur le continent (voir § Histoire).
Site unique en Europe, il est submersible lors de la pleine mer mais devient praticable aux voitures et aux piétons lorsque l'eau se retire. Il est franchissable une heure trente avant et après la basse mer.
Sa longueur est de 4,5 Kms, la hauteur de l'eau peut varier de 4,30m à 4m selon le coefficient de marée.
Lorsque la marée est basse, ses bords découverts offrent un lieu privilégié bien connu des pêcheurs à pied.
Le Polder de Sébastopol, long de 4 Kms, large de 600 m et d'une superficie de 133 ha, est un site protégé et classé Réserve Naturelle Régionale.
De nombreux scientifiques et autres amoureux de la nature se retrouvent dans cet endroit privilégié pour s'adonner à l'observation ornithologique. Plus de 170 différentes espèces d'oiseaux sont visibles au polder.
Polder signifie terre endiguée en néerlandais. C’est une étendue de terre à vocation agricole dont le niveau est inférieur à celui de la mer.
L’embarcadère de La Fosse, inutilisé avec l’arrivée du pont, se délabre. Il est refait à neuf dans l’esprit de l’estacade du Bois de la Chaise.
Evolution de la population
Hameaux, lieux dits et écarts
Bois Gaudin – La Billardière – La Fosse – La Frandière – La Maison Rouge – Le Cloudy Niaisoie – Le Midi – Le Moulin des Yuccas – Le Vieux Moulin – Les Castiennes.
Nos ancêtres de Barbâtre…
Naissances/Baptêmes :
BRECHET Philbert (sosa 1528G11) le 15 octobre 1676.
FRADET Pierre (sosa 188G8) le 8 septembre 1775.
GABORIT Catherine (sosa 749G10) le 2 janvier 1698.
MARTINEAU Marie Anne (sosa 381G9) vers 1749.
PEAU Pierre Joseph (sosa 380G9) le 23 décembre 1743.
ROUSSEAU Julien (sosa 748G10) vers 1698.
Unions :
FRADET Pierre (sosa 752G10) avec HARDOUIN Marie (sosa 753G10) vers 1730.
ROUSSEAU Jean Baptiste (sosa 374G9) 1er mariage avec GIRAUDEAU Marie Françoise (hs) le 15 février 1746, 2ème mariage avec VERONNEAU Marie Anne (sosa 375G9) le 16 juin 1761.
Décès/inhumations :
FRADET Pierre (sosa 752G10), veuf de HARDOUIN Marie (sosa 753G10), le 26 décembre 1780.
HARDOUIN Marie (sosa 753G10), épouse de FRADET Pierre (sosa 752G10), le 10 décembre 1759.
IZACARD René (sosa 2964G12), époux de THOMAS Marie (sosa 2965G12), avant 1699.
MARTINEAU Marie Anne (sosa 381G9), épouse de PEAU Pierre Joseph (sosa 380G9), avant 1779.
PEAU Pierre Joseph (sosa 380G9), époux de MARTINEAU Marie Anne (sosa 381G9), le 22 mai 1776.
ROUSSEAU Julien (sosa 748G10), veuf de GABORIT Catherine (sosa 749G10), le 22 février 1753.
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Barbâtre.
Livres, documents et revues : La Balise de Barbâtre, n° 85, 2008
Date de dernière mise à jour : 04/01/2017