Lodève

La manufacture de draps

Lodeve adm

Dans l'arrière-pays héraultais, à 45Kms de Montpellier par l'Est, à 50Kms de Béziers par l'Ouest et à environ 80Kms de la mer Méditerranée, la commune est située dans la vallée étroite de la Lergue (affluent du fleuve Hérault), au pied du causse du Larzac. Elle était jadis une étape pour rallier, avant la montée du Pas de l'Escalette, la province du Rouergue.
Lodève, ancienne colonie romaine, sous préfecture de moyenne montagne, est situé entre Larzac et plaine, au confluent de la Lergue et de la Soulondre.
Connue autrefois comme siège épiscopal et centre textile privilégié est sous l'influence d'un climat méditerranéen et montagnard. Les étés y sont parfois très chauds et très secs, les automnes sont souvent des périodes de mauvais temps marquées par des orages cévenols, les hivers sont doux et pluvieux, les printemps sont très doux et agréables avec parfois quelques orages de grêle sur la vallée.

Lodève et le Lodévois sont chers à mon coeur... premiers pas sur la route menant à la vigne des Grasseries,
vacances chez ma marraine au 7 avenue Denfert et tant et tant de souvenirs !

Lodeve blasonHéraldique

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
D'azur à la croix cantonnée au premier d'une étoile, au deuxième d'un croissant, au troisième d'une lettre L capitale, au quatrième d'une lettre D capitale, le tout d'or, sur le tout d'azur à une fleur de lys aussi d'or.

Drapeau francais fond blancHistoire

La découverte de grottes au lieu-dit de Tréviols révèle la présence de l’homme Préhistorique du Paléolithique Supérieur sur l’actuelle commune de Lodève  Des mégalithes retrouvés en très grand nombre sur l’ensemble du Lodévois, attestent des pratiques funéraires importantes au Chalcolithique (voir « Echelle des Temps »).
Vers 500 avant notre ère, le Grézac abrite un oppidum (place fortifiée).
Lodève, capitale d’une tribu Volque, les Lutevani, devient la cité romaine Luteva (ou Forum Neronis) qui se trouve sur le parcours d’une importante route commerciale qui, en rejoignant la Via Domitia à Saint-Thibéry, la reliait vers le Nord à Millau puis Rodez, Saint-Flour, Clermont-Ferrand, et même Lutèce. La cité gallo-romaine aurait bénéficié du droit latin et du titre de colonie à compter du règne d’Auguste.
La ville romaine a certainement disparu aux environs du Vème siècle, au moment de la création d'un évêché à Lodève. Au fil des siècles, les évêques de Lodève, chefs spirituels du diocèse, ont su constituer un véritable pouvoir temporel aux dépens des seigneurs laïcs. Les évêques, davantage au contact du peuple, gagnent petit à petit sa confiance, une confiance qui devait être décuplée par un personnage particulièrement charismatique : l’évêque Fulcran (949-1006).
Au XIIème siècle, la ville se développe :  à l'Ouest, la cité épiscopale et au Sud-Est, un noyau plus populaire autour de la paroisse Saint-Pierre. L'activité commerciale se concentre principalement à la confluence de la Lergue et de la Soulondres. Sous la pression démographique, la cité populaire cherche à s’étendre et des faubourgs voient le jour. Parmi eux, le très indépendant faubourg du Barry s’élève au pied de la colline de Montbrun dès le XIIème siècle.
En 1351, pendant la Guerre de Cent Ans, Lodève reçoit l’ordre de creuser des fossés et d’édifier une muraille. La cité populaire trouve alors à s’étendre à l’intérieur de l’enceinte dans un quartier, jusque-là délaissé, qui devient  le quartier du Bourg Neuf. Les faubourgs sont peu à peu désertés, les habitants préférant la sécurité des remparts de la ville.
Pendant les guerres de Religions, en 1573, la ville est prise et pillée par Claude de Narbonne-Caylus, baron de Faugères et de Lunas, capitaine huguenot, et ses troupes qui s'installent dans la cité jusqu’en 1576.
Lodève se relève grâce au développement de l’industrie textile, activité présente depuis le Moyen-Âge, et devient un des premiers centres textiles royaux avec l'une des deux seules manufactures de tapisseries royales (avec la Manufacture des Gobelins à Paris). L'activité textile prend son véritable essor en 1726 sous l'impulsion du Cardinal de Fleury quil assure à la cité le monopole de la fourniture en draps pour la confection des tenues des troupes royales d’infanterie. Lodève est  la capitale du drap pour la troupe pendant près de deux cents ans et atteint son apogée au milieu du XIXème siècle.
Au XVIIème siècle, les maisons, en s’adossant aux fortifications, commencent à les masquer. Les faubourgs reprennent de l’importance et, la prospérité aidant, la ville se dote d’hôtels particuliers et de maisons de maîtres.
Avec le XIXème siècle, l’urbanisation de Lodève connaît une période faste même si l’agglomération ne s’étend que faiblement. Les boulevards du tour de ville sont achevés sur les anciens fossés et à la fin du siècle, de nouveaux ponts sont bâtis.
Au commencement du XXème siècle, d’importants travaux sont engagés : de vielles maisons sont abattues, on installe l’éclairage public, on modifie et complète le réseau des égouts, on édifie des lavoirs publics, des bains douches, on élargit de vieilles rues… Lodève demeure essentiellement une cité industrielle drapière, les ouvriers affluent. Cependant, la production décline et l’industrie textile Lodévoise traverse plusieurs crises entre la fin du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle jusqu’à la fermeture de la dernière usine en 1960.
1964, est marqué par l’arrivée et l’accueil de 62 familles de harkis rapatriées d’Algérie, la ville connaît alors une période de construction de logements de type HLM. En 1967, les grands ensembles de la cité de Montifort sont édifiés. La Z.A.C. de Prémerlet et la cité Saint-Martin sont créées dans les années 1980. Parallèlement, Lodève connaît une extension de l’habitat résidentiel diffus sur la colline du Grézac.
L’installation de l’usine COGEMA et l’exploitation d’un gisement d’uranium sur la commune voisine du Bosc entre 1975 et 1997 constituent le dernier sursaut industriel pour Lodève au XXème siècle.

Chroniques communales

Lodeve herault autrefois cpaLes seigneurs et le château féodal

Sur la colline de Montbrun, à gauche du Rocher des Fourches, s’élevait le château féodal. Le premier à l’habiter alors qu’ il ne se compose encore que d’une grosse tour, est Harvaldus, comte de Lodève, en l’an 800.
Le second, Adon 1er, son fils.
Le troisième, Heldin, lequel, toute sa vie, semble avoir été en conflit avec l’Évêque de Lodève. Une légende locale dit que le seigneur Heldin tirait le canon contre le clocher de l’Évêque, au Xème siècle (la découverte de la poudre n’aura lieu que 400 ans plus tard !).
Après Heldin, le comté de Lodève devient vicomté sous la suzeraineté de Guillaume Taillefer, seigneur de Toulouse. Ce privilège passe ensuite aux comtes de Rodez, lesquels le vendent avec tous les droits et prérogatives sur le Lodévois, pour 60 000 sols melgoriens, à Raymond de Madières, 42e évêque de Lodève en 1188.
En 1225, sous le pontificat de l’évêque Pierre IV,  le roi Louis VIII reconnait aux prélats de la cité le titre de comtes de Lodève et de Montbrun et leur accorde, en même temps, le droit de battre monnaie, droit, qu’ils perdent plus tard mais ils conservent le titre jusqu’à la Révolution, sous François-Henri de Fumel, le 109e évèque de Lodève..
Sur la colline de Montbrun, il ne reste du passé qu’une longue muraille dentelée et une citerne vide à ciel ouvert. De la vigne chétive et des câpriers poussent sur un sol pauvre et éternellement lavé par les orages. C’est le refuge des couleuvres frileuses et des lézards gris qui y poursuivent les mouches.

Lodeve herault le chateau de laiglon incendieL'incendie du château de l'Aiglon

Le château de l'Aiglon est un domaine privé ancien, appartenant à une vieille famille lodévoise propriétaire des usines Fraïsse, entreprise de métaux et de tôlerie ayant marqué l'histoire industrielle de Lodève. Dans les années 1970, leurs brouettes s'exportaient dans toute l'Europe. Les usines ont fermé définitivement leurs portes en 1990. Elles abritent aujourd'hui le centre technique municipal.

A la suite de la nomination d'un liquidateur, le château, construit en 1910, a été mis en vente aux enchères en 2011, sans trouver preneur. Il appartient donc toujours à cette famille.
L'incendie, vraisemblablement criminel car il a pris en deux endroits différents,  s'est déclaré dans la soirée du 3 décembre 2012. 
Introuvable au lendemain du sinistre, le propriétaire, Robert Fraïsse, 81 ans, a finalement été localisé à son autre domicile héraultais de Saint-Jean-de-Védas.
 Le château a été en grande partie détruit par les flammes. Une enquête est en cours.

Lodeve herault les inondations 2015Les inondations du 12 septembre 2015

Plus de 300 millimètres d'eau par mètre carré en à peine 3 heures, l'épisode cévenol a profondément traumatisé Lodève et ses habitants. La rivière Lergue qui traverse la commune est sortie de son lit de plus de 4m, inondant une grande partie des maisons et emportant plusieurs voitures. Le déluge a également provoqué des dégâts en centre-ville et détruit beaucoup de routes et de trottoirs. L'hôpital a également été impacté, certains services ne sont plus en état de fonctionner. L’autoroute A75, qui relie Millau à Montpellier et Béziers, a été totalement coupée suite à l'effondrement d'une partie de la chaussée. Les dégâts matériels sont très importants mais aucune victime n’est à déplorer.

Lodeve herault la rue fleury fouilles archeologiquesFouilles archéologiques rue Fleury

Mes arrières grands parents, Fulcran Sylvestre Bourrié et  Marie Alexandrine Sophie Guiraudon ont habité dans cette rue de 1893 à 1898 environ.
Dans cette rue se trouvait également la maison natale du Cardinal de Fleury, aujourd'hui transformée en musée.
Un projet d'agrandissement de celui-ci a été lancé en 2010 par l'acquisition d'un ho?tel particulier mitoyen, l'immeuble dit Teisserenc du nom de ses anciens occupants, la famille Teisserenc (qui a joue? un ro?le important dans l'industrie textile de la ville).  Des fouilles préventives ont été effectuées, ce secteur se situant sur les bases de la ville antique de Lodève.
Après les premières recherches, il apparait que les fondations de l'hôtel particulier ont été apposées sur des murs médiévaux. Autre constatation, un passage constaté entre deux bâtiments : une impasse ou  la rue Fleury  était plus intérieure que ce qu'elle ne l'est actuellement ? Une colonne a aussi été découverte durant ces fouilles.
En 1982,  le chantier de l'immeuble Barral avait permis de dégager une porte de la ville antique. 

Patrimoine

La cathédrale Saint-Fulcran de Lodève, cité romaine, est édifiée au Vème ou VIème siècle, primitivement dédiée au Saint martyr Geniez, greffier de la ville d’Arles au IIIème siècle, victime de la persécution de Dioclétien et décapité en 303 (représenté sur la clef de voûte de l’abside).
L'évèque de Lodève, Fulcran, la trouve en piteux et avec l'aide de sa fortune vraisemblablement considérable, la fait reconstruire. Elle est consacrée le 6 octobre 975 en présence de l'archevêque de Narbonne et des évêques de Maguelonne et de Rodez.
De cette époque, seule subsiste la crypte située sous le choeur actuel, on y accède par un escalier dissimulé sous le maitre-autel. Tout le reste de son oeuvre a disparu aujourd'hui, la cathédrale actuelle est pour l'essentiel du XIVème siècle.
L’édifice gothique est commencé par l’abside vers 1265/1270. La deuxième phase de construction, vers 1270, comprend le chœur à nef unique et la chapelle du Sacré-Cœur (anciennement Saint-André) qui longe le mur Nord du chœur. La troisième phase, vers la fin des années 1270 et le début des années 1280, les deux travées orientales, du bas-côté Nord avec la chapelle adjacente (Saint Fulcran) et le portail avec son porche. Le chœur est voûté. La quatrième phase, vers 1295/1300, le bas-côté nord avec sa chapelle Saint Roch (anciennement Saint Martin) et le bas-côté Sud avec les chapelles Notre-Dame et Saint-Michel. Au-dessus de cette dernière, un clocher de plus de 57m de hauteur est érigé, il est terminé vers 1320 et sert également de tour de guet.
Vers 1345 les bas-côtés sont terminés et voûtés et la moitié inférieure de la façade Ouest érigée. Les travaux sont ensuite interrompus par plusieurs épidémies de Peste noire et la Guerre de Cent Ans qui voit la cathédrale endommagée gravement et pillée. Les troupes protestantes font sauter les quatre grands piliers de la nef pour faire s'écrouler les arcades, les murs de la claire-voie et les voûtes de la nef. Seuls restent intacts le chœur, les murs extérieurs de la nef et toutes les chapelles. L’évêque Jean VI de Plantavit de La Pause (1625/1648) fait rétablir à l’identique les parties détruites.
La façade est terminée entre 1413 et 1430, fortifiée avec un chemin de ronde et des échauguettes et la nef principale est voûtée.
Vers la fin du XVème siècle, la chapelle Saint Fulcran est agrandie et un baptistère ajouté au Sud-Ouest.
Sous la Révolution, la cathédrale est profanée et sert d’entrepôt.
Au XIXème et XXème siècles, une série de restaurations sont exécutées et un toit de pierre est ajouté au clocher.
Le clocher est orné de quatre grandes statues en haut-relief. L’édifice est orné d’un certain nombre de culots, chapiteaux et gargouilles sculptés. Le tympan du portail est Néogothique. 7 cloches l’habitent, la plus ancienne a été fondue en 1702.
La cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1840.

L'église Saint-Pierre a été construite au milieu du XIXème siècle. S’inspirant très fortement du style jésuite néoclassique, elle possède un plan en croix latine et une grande coupole à la croisée du transept qui rappelle le plan de Saint-Pierre au Vatican. Elle renferme quelques œuvres d’art du XIXème siècle.

Le musée de Lodève (ou Musée Fleury), est un musée d'art moderne, d'archéologie, de paléontologie et de sciences naturelles installé dans l'ancien hôtel particulier du Cardinal Hercule de Fleury (maison natale où il résidait). Le musée ouvre officiellement en 1962, mais n'occupe certains espaces qu'à partir de 1972. Il possède un nombre important d'œuvres de Paul Dardé.

Le monument aux morts pacifiste, réalisé par le sculpteur Paul Dardé,  est constitué d'un groupe de quatre femmes et deux enfants devant un gisant, symbolisant la douleur après la perte d'un père lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918 : plus de 8 millions de morts et 6 millions d'invalides).

La Halle Dardé, date du début du XIXème siècle.

La manufacture de tapis de la Savonnerie, La Manufacture de la Savonnerie est une manufacture royale de tapisseries située à Paris et à Lodève. La manufacture est à l'origine spécialisée dans la fabrication de tapis veloutés ainsi que de garnitures de siège. Ces tapis étaient utilisés par la cour de France ou comme présents royaux. Ce sont des tapis souvent de grandes dimensions, d'une qualité exceptionnelle.
La manufacture est réunie à la manufacture des Gobelins en 1826 et transférée sur son site. En 1968, l'atelier est installé sur deux niveaux dans le bâtiment des nouvelles manufactures. Aujourd'hui 40 lissiers y travaillent.

L'ancien palais épiscopal construit en 1736 sur la demande de l'évêque, Jean Georges de Souillac (1685/1750), donne le coup d'envoi d'une vraie restauration de la ville épiscopale. Puis l'évêque, Jean Félix Henri de Fumel (1717/1790), fait relier le palais épiscopal à la cathédrale et fermer la cour de l'hôtel de ville par une porte d'entrée monumentale style Louis XV. A cette époque, la place de la mairie est dessinée et s'entoure des maisons que l'on y voit actuellement.

La façade de l'hôtel de la Paix, caractéristique des années 1900. Ancien relais de Poste exploité par la famille Escudié depuis 1876.

Les tours de l’ancienne citadelle
Celle de l’enclos du collège qui porte à son faîte les pierres en saillie qui soutenaient les mâchicoulis. Sous le toit, pend une cloche que le concierge met en branle aux heures de travail et de récréation. La seconde sur le boulevard du Quai. La troisième, la tour du Portalet de côtes, à l’angle du boulevard Montalangue, a souffert des morsures du temps. Elle est classée aux Monuments Historiques.
Toutes les trois datent du XIIème siècle.

La maison natale du ferronnier d'art Benjamin Cusson, place de l'Hôtel-de-Ville, est classée aux Monuments Historiques depuis 1930 pour son balcon en ferronnerie orné de médaillons en cuivre repoussé du XIXème siècle.

Le pont de Montifort, du XIVème siècle, est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1964.

Le pont vieux, étroit, avec deux refuges triangulaires, en pierre jaune, construit peut-être au XIIème siècle.  C’est le seul pont reliant Montbrun à la ville.

La chapelle Notre-Dame de Lourdes du XIXème siècle (1878).

Personnages liés à la commune

Saint Flour (IVème siècle), premier des évêques connus de Lodève, prêche la foi dans le Languedoc et l'Auvergne, et est martyrisé vers 389.

St fulcran 1Saint Fulcran Xème siècle (gravure de gauche), sa mère a pris un soin particulier de son éducation et l'a mis sous la discipline de Thierri, évêque de Lodève, qui vivait dans une grande réputation de sainteté. Après avoir passé par tous les degrés ecclésiastiques, il parvient à la dignité d'archidiacre de Maguelonne. Il est le trentième évêque de Lodève de 949 à 1006, son pontificat est le plus long dans l'histoire des diocèses de la région. Son testament, rédigé en 988, montre que tous les biens qu'il possède et qu'il lègue à la cathédrale ou à des abbayes sont situés dans le Lodévois. Il a profondément marqué la vie religieuse de son temps et très rapidement après son décès il fait l'objet d'un culte fidèle. Peu à peu son nom éclipse le saint Genes, premier patron de l'église, dont le martyre est représenté sur la voûte de l'abside. Cette piété populaire est renforcé par deux événements : tout d'abord, une centaine d'années après sa mort, l'ouverture de son tombeau permet de constater que son corps est intact ; puis en 1563, les Protestants, qui ont pris Lodève et détruit une partie de la cathédrale, dépècent son corps après avoir essayé de le brûler.
Jusqu'à nos jours, saint Fulcran est resté très populaire en Lodévois, ce qui explique que beaucoup de personnes portent encore ce patronyme dans la suite de leurs prénoms.

Bernard guiBernard Gui 1261/1331 (gravure de droite), né Bernard Guidoni, est un dominicain français, évêque de Lodève et de Tui (Galice-Espagne) de 1324 à 1331. Il doit sa célébrité à son rôle d'inquisiteur de l'hérésie en Languedoc.

Raymond Guilhem de Budos -/1363, fils de Béranger III de Clermont-Lodève et de Mathilde de Got, sœur du pape, donc neveu de Clément V. Il est  seigneur de Clermont, Lodève, et autres lieux, gouverneur de Bénévent, maréchal de la Cour pontificale et Recteur du Comtat Venaissin de 1310 à 1316, date à laquelle il est démis de sa charge par Jean XXII dès son arrivée à Avignon. La mise à sac de Carpentras, sa morgue, son arrogance et sa cupidité le font tellement haïr dans le Comtat Venaissin qu’avec son fils Pierre, ils ne peuvent se déplacer à travers leurs fiefs, que protégés en permanence par une quinzaine de lances et vingt gens d’armes.

Georges auric 1940Georges Auric 1899/1983 (photo de gauche), compositeur de musique né à Lodève, membre du fameux groupe des Six. Il est le compagnon de route du Parti Communiste Français.

Auguste Calvet 1843/1921, fonctionnaire des Eaux-et-Forêts né à Lodève, il est préfet de Charente-Maritime de 1884 à 1912 inscrit au groupe de la Gauche démocratique. Il se lance ensuite dans la viticulture. Il est l'un des grands défenseurs des distillateurs d'eau-de-vie, et intervient sur les questions relatives aux forêts. Il s'intéresse aux relations commerciales avec l'Amérique du Sud, où il effectue plusieurs voyages.

Benjamin Cusson 1799/1875, maître ferronnier et chalcographe qui a réalisé des ouvrages pour la cathédrale Saint-Fulcran..

Cardinal de fleuryCardinal André Hercule de Fleury 1653/1743 (ci-contre à droite), né à Lodève, issu de la petite noblesse languedocienne, il est le fils de Jean de Fleury, seigneur de Dio, receveur des tailles au diocèse de Lodève et de Diane de La Treilhe. Destiné dès l'enfance à l'état ecclésiastique, il est envoyé dès l'âge de six ans à Paris y poursuivre ses études au Collège de Clermont puis au Collège d'Harcourt à l'instar des enfants nobles de l'époque. Nommé chanoine à Montpellier en 1668, l'adolescent retourne à Paris terminer ses études et est ordonné prêtre en 1674. Il poursuit ses études de théologie, obtenant sa licence en 1676. Il devient par protection du cardinal de Bonzi, aumônier de la reine Marie-Thérèse en 1677 puis, après la mort de la souveraine, aumônier du roi Louis XV en 1683 puis ministre d’État.

Paul dardePaul Dardé 1888/1963, sculpteur et tailleur de pierre, scolarisé à Lodève jusqu'en 1902, il quitte l’école pour seconder son père, fermier au domaine de Belbézet, là où il est né, à Olmet, village proche de Lodève. Tout en assumant son travail d'ouvrier agricole, il lit beaucoup, dessine et commence à sculpter des blocs rocheux. A partir de 1912, il passe à l'École des Beaux-Arts de Paris puis dans l'atelier d'Auguste Rodin, mais préfère retourner à Lodève où il monte un premier atelier. En 1914, il est engagé comme brancardier. Fortement atteint moralement, il est hospitalisé et reste pour toujours marqué par les horreurs de la guerre. En 1918, il épouse Alice Caubel de Lodève. Il expose au Grand Palais à Paris Éternelle douleur et le Grand faune (Grand Prix National des Arts 1920), sculptures qui lui assurent sa notoriété. Il installe un nouvel atelier à Soubès, où il réalise en 1919 la commande du monument aux morts. Il poursuit cette activité avec sept autres monuments commémoratifs jusqu'en 1926  tout en répondant à de nombreuses commandes. En 1936, il se réfugie à Saint-Maurice-Navacelles sur le Larzac où il commence la construction de son propre atelier, dont il est l'architecte. En 1956, gravement malade, il est obligé de retourner à Lodève dans une petite maison de famille où il continue à travailler quelques ébauches et dessine de nombreuses figures. Il meurt à Lodève.

Jean louis conneauJean Louis Conneau (pseudonyme André Beaumont) 1880/1937 (photo de gauche), né et mort à Lodève, est un aviateur français. Diplômé de l'École supérieure d'aéronautique en 1910, il obtient son brevet de pilote à l'école Blériot de Pau le 3 décembre 1910. Le 10 avril 1911, il réalise le trajet Pau-Villacoublay sur un avion Blériot. Il remporte en 1911 trois des épreuves aéronautiques les plus dures : Paris-Rome en mai, le premier Circuit d'Europe en juin et la Round Britain Race en juillet. En juin 1912, il prend la direction technique des hydravions Donnet-Lévêque. En 1915, il est nommé lieutenant de vaisseau. Il est membre de l'Aéro-Club de France.Joseph vallot

Henri Marie Joseph Vallot 1854/1925 (ci-contre à droite), astronome, géographe, naturaliste, alpiniste et mécène français, né à Lodève. Issu d'une famille fortunée, sa fortune lui permet de payer la plus grande partie de la construction de son observatoire. Ses travaux exercés dans divers domaines : botanique, glaciologie, construction, géologie, photographie, médecine, physiologie, cartographie, alpinisme, météorologie, spéléologie, ont été reconnus comme présentant un intérêt scientifique important. Il est le fondateur et le directeur du premier Observatoire du Mont-Blanc.

Hameaux, lieux dits et écarts

Grézac, Payssials, Campestre, Saint-Martin, Bouffours, Frescaty, Les Carmes, Montifort, Les Grasseries, Versailles, Les Conguettes, FontBonne, Treviols, Montplaisir...

Evolution de la population

Lodeve demo

Nos ancêtres de Lodève …

Bourrie fulcran 2Naissances/baptêmes :
BOURRIE Fulcran Sylvestre (sosa 24G5) le 30 décembre 1860 (ci-contre à gauche vers 1920).
COUMOULET Marie Louise (sosa 201G8) le 4 avril 1764, elle est baptisée le même jour en l’église Saint Fulcrand.
GUIRAUDON Jean Antoine (sosa 100G7) le 22 prairial an III de la République française (10 juin 1795).
GUIRAUDON Jean Antoine Paul (sosa 50G6) le 12 octobre 1837.
GUIRAUDON Marie Alexandrine Sophie (sosa 25G5) le 26 juin 1869 (ci-dessous à droite vers 1940).

Unions/contrats de mariage :
BOURRIE Fulcran Sylvestre (sosa 24G5) veuf de VIALA Mélanie, 2ème mariage avec GUIRAUDON Marie Alexandrine Sophie (sosa 25G5) le 3 janvier 1893. Ses parents consentent au remariage par acte enregistré chez Maître Granier, notaire, le 18 novembre 1892.
GUIRAUDON Jean Antoine Paul (sosa 50G6) avec GELY Marie Alexandrine (sosa 51G6) le 6 avril 1861. Le contrat de mariage a été signé le 24 mars 1861 pardevant Maître Guibert-Carel, notaire à Saint-Félix-de-Sorgues.
GUIRAUDON Jean Barthélémy (sosa 200G8) contrat de mariage pardevant Maître Etienne Martin et mariage avec COUMOULET Marie Louise (sosa 201G8) le 4 octobre 1785 en l’église Saint Fulcrand.

Domiciles/recensements :
BOURRIE Fulcran Sylvestre (sosa 24G) et sa première épouse VIALA Mélanie (hs) en 1890 : Maison Poujol, rue de la Fraternité.
BOURRIE Fulcran Sylvestre (sosa 24G5) et sa seconde épouse GUIRAUDON Marie Alexandrine Sophie en 1893 : Maison Nougaret, rue Fleury,
en 1898 au moment de la naissance de leur fils : Puilacher,
en 1920 : 7 avenue Denfert (jusqu'à sa mort en 1922, puis la boutique est vendue mais sa veuve conserve la maison où elle habite jusqu'en 1949, puis leur fille Emma en hérite et s'y installe tous les étés jusqu'en 1980 (voir diaporama en fin de page).
GUIRAUDON Jean Barthélémy (sosa 200G8) en 1795 dans la métairie du citoyen Soudan.
GUIRAUDON Jean Antoine (sosa 100G7) 8 Faubourg Villeneuve, son domicile ou décède son père en 1832 et sa mère en 1837.
COUMOULET Jean Pierre (sosa 402G9) et RIVEMALE Françoise probablement à partir de leur mariage vers 1756. Elle, seule figure sur les feuilles de recensement d’avril 1793 où il est mentionné qu’elle était infirme.

Guiraudon marie alexandrine sophieDécès/inhumations :
BOURGUY Marie Eléonore (sosa 101G7) épouse de GUIRAUDON Jean Antoine, le 17 mai 1850 à l’âge de 49 ans à son domicile 8 Faubourg Villeneuve.
BOURRIE Fulcrand Sylvestre (sosa 24G5) époux de GUIRAUDON Marie Alexandrine Sophie, le 2 octobre 1922. Il était garçon d’hôtel en 1893, domestique en 1898 et bourrelier de 1885 à 1922.
COUMOULET Marie Louise (sosa 201G8) veuve de GUIRAUDON Jean Barthélémy, le 8 novembre 1837 au domicile de son fils Jean Antoine.
GELY Marie Alexandrine (sosa 51G6) veuve de GUIRAUDON Jean Antoine Paul, le 25 février 1919.
GUIRAUDON Jean Antoine (sosa 100G7) veuf de BOURGUI Marie Eléonore, le 28 mars 1870 à l’âge de 74 ans à son domicile 8 Faubourg Villeneuve. Il était propriétaire-cultivateur.
GUIRAUDON Jean Antoine Paul (sosa 50G6) époux de GELY Marie Alexandrine, le 25 novembre 1900 dans sa maison rue du 24 février. Il était garçon teinturier, teinturier, maçon puis propriétaire-cultivateur.
GUIRAUDON Jean Barthélémy (sosa 200G8) époux de COUMOULET Marie Louise, le 16 janvier 1832 au domicile de son fils Jean Antoine 8 Faubourg Villeneuve. Il était cultivateur.
RIVEMALE Françoise (sosa 403G9) épouse de COUMOULET Jean Pierre, le 12 février 1794 à l’âge de 66 ans.

Autres :

GELY Marie Alexandrine (sosa 51G6) veuve de GUIRAUDON Jean Antoine Paul, par acte sur papier libre le 14 janvier 1901, ses enfants s'engagent à lui verser une rente annuelle et viagère de 75 francs (25 francs chacun) sa vie durant.
GUIRAUDON Marie Alexandrine Sophie (sosa 25G5) le 10 juin 1919 pardevant Maître Adrien Jean Raymond Joseph Granier, Notaire, son frère Philippe Marius lui cède ses parts sur une maison d'habitation entrant dans la succession de leurs parents.
GUIRAUDON Jean Antoine Paul (sosa 50G6) le 16 juillet 1887, pardevant Maître Granier, notaire, un acte concernant l'héritage de ses parents partagé entre son neveu Joseph Fulcrand Jean (fils de son frère Fulcrand François décédé) et lui. Ils héritent en commun d’une maison d’habitation sise sur l’île du gouffre, impasse du 24 février, d’une pièce de terre avec bâtiment rural sise aux Grasseries de 1ha80a, d’une pièce de terre de 70a à Grézac-le-Haut avec masure et de la somme de 366,66 Francs. Les objets mobiliers ont été partagés à l'amiable.

 

 


 

 

Sources
Sites et photo :
WikipediaMairie de LodèveSaint-FulcranLa France pittoresqueFrance3 régions.

 

Les familles Bourrié et Guiraudon de Lodève

Date de dernière mise à jour : 20/12/2018