Le Caylar
Cette commune rurale à habitat dispersé est située à 71kms de Montpellier et à 18kms de Lodève, sur le plateau du Larzac dans les causses méridionaux.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable, un site Natura 2000, le causse du Larzac, et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les communes limitrophes sont : La Couvertoirade, Le Cros, Les Rives et Saint-Félix-de-l'Héras.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'argent à un arbre arraché de sinople fûté au naturel.
Toponymie
Caylar, du latin castellare = endroit fortifié.
La première mention du village date de 988 sous le nom Castelaro. Puis, Castlar en 1112, Caillarium en 1240, Le Cailar en 1740. Caylar est fixé en 1771.
Hydrographie
Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune.
La commune est toutefois reconnue en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue en 1982, 1992 et 2014.
Histoire
Les premières traces d'occupation du site remontent à l'Age du Fer. Des fragments de poterie allant du Chalcolithique à la période gallo-romaine y sont découverts. Sur le Roc Castel, des maisons taillées dans le roc datent de l’époque carolingienne.
L'Homme commence par récupérer l'eau en milieu souterrain (grotte citerne) puis les siècles avançant, il construit des citernes accolées à son habitat, parfois même des toits citernes. Pour abreuver les troupeaux, il empierre les mares pour créer des lavognes. Pour cultiver les terres arables sur les plateaux, il retire et met en tas les cailloux (clapas). Le long des parcelles, il bâti un mur pour protéger les cultures ou retenir les troupeaux dans des enclos sur les zones de päturage. Pour s'abriter des intempéries ou ranger des outils, il édifie des cazelles. Des bergeries ( jasses) accueillent des troupeaux sédentaires ou des troupeaux de la grande transhumance qui empruntent des drailles parfois couvertes de bouissières, haies de buis arborescents.
A partir du XIIème siècle, les évêques commencent à faire construire le château, achevé au milieu du XIIIème siècle.
Pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453), le village est la cible des routiers (mercenaires en rupture de solde) et il est un temps occupé par eux.
Pendant les Guerres de Religion (1562-1598), le Caylar connaît de nombreux combats. Le village et le château changent plusieurs fois de mains entre Protestants, Catholiques et troupes royales.
Le château est pris en 1628 par les troupes du duc Henri II de Rohan (1579/1638, portrait de droite), il est démantelé un an plus tard sur les ordres du cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585/1642, portrait de gauche).
En 1791, durant la Révolution Française, une brigade de gendarmerie s'installe. Cent ans plus tard, une nouvelle caserne de gendarmerie est construite.
Les seigneurs et gens de la noblesse
En 988, dans le testament de Saint Fulcran, il est avéré que les évêques de Lodève sont les seigneurs du lieu. Ils portent le titre honorifique de barons du Caylar.
A partir du XIVème siècle, les consuls, désignés par leurs pairs, sont chargés de la gestion quotidienne des affaires de la cité. Ils l'administrent de façon relativement autonome par rapport aux pouvoirs seigneurial et religieux.
Evolution de la population
Patrimoine
Le Roc Castel
Les vestiges de l'ancien château, construit à l'origine au XIIème siècle, domine le village à 752m d'altitude et offre un panorama remarquable sur le Larzac.
La chapelle Notre-Dame du Roc Castel
Creusée pour partie directement dans le roc, abritée toujours aujourd'hui par l'ancien château, elle date également du XIIème siècle. Elle est détruite et reconstruite au XVIllème siècle. Elle abrite un retable du XIVème siècle en bois polychrome et est référencée dans la Base Mérimée et à l'Inventaire Général de la Région Occitanie.
La ville basse et les maisons de la rue de la ville
Elles datent des XVIème et XVIIème siècles et se situent sur l'alignement des anciens remparts.
La tour-horloge
Ouvrage défensif des anciens remparts de la ville, elle est construite au XIVème siècle. Elle surmonte l'ancienne porte d'entrée de la ville, dite du Portal Blanc, et est flanquée d'un beffroi reconstruit en 1730.
L’école-mairie
Elle est construite à partir de 1873 et inaugurée en 1890.
Les lavognes
Elles voient le jour en 1884.
L'arbre sculpté
L'orme champêtre, qui orne autrefois la place centrale, est atteint au milieu des années 1980 par la graphiose. L'arbre mort est condamné à être arrachée mais la magie d’un sculpteur, Michel Chevray, lui redonne une seconde vie en 1988/89. L'oeuvre est réalisée en deux saisons et 2000 heures de travail.
L’arbre est peuplé, de la base du tronc jusqu’à la cime des branches de toute une cohorte de personnages, d’animaux, de plantes et d’allégories. La plupart des éléments évoquent la vie sur le plateau du Larzac.
L'ancienne église Saint-Martin
Elle est mentionnée dans le testament de l'évèque Saint-Fulcran en 988.
Située au bord de l’actuelle avenue de Lodève, en-dehors du village, elle fait l'objet de fouilles entre 1970 et 1990, mais elle a aujourd'hui disparue.
La nouvelle église Saint-Martin
Elle est construite sur le site de l’ancienne église Notre-Dame-de-l’Hôpital entre 1855 et 1864. Assez vaste, elle témoigne d'une continuité du culte, indicateur d'une vie sociale active. Elle abrite un Christ en bois, deux statuettes du XIIème siècle et un magnifique retable retraçant la vie du Christ du XIVème siècle.
La Case à encoche
II s'agit vraisemblablement d'une maison bourgeoise comme le coût du travail de la roche le laisse à penser. Elle date de l'époque carolingienne et possède un curieux grenier à double arche utilisant une cavité de la roche. Etroite à première vue, la maison devait comprendre un étage appuyé sur le rocher supérieur débordant de part en part la case elle-même.
Personnage lié au village
Michel Chevray, ancien élève de l’école des Beaux-Arts de Lorient, spécialiste de la gravure, auteur de belles eaux-fortes et peintre de talent s’exprime tout autant dans l’art abstrait que dans l’art figuratif. L’arbre du Caylar est sa première sculpture importante.
Mes ancêtres du Caylar
A venir
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, journaux, revues, photographies... : Wikipedia ; https://le-caylar-en-larzac.fr/patrimoine/histoire-du-caylar/ ;
Date de dernière mise à jour : 21/09/2025