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Pézenas

Pezenas herault adm

 

Pezenas herault geoHaut lieu historique régional, la cité se situe dans le Sud du département, dans la plaine de l'Hérault, à environ 20Kms de la mer Méditerranée, à 51Kms à l'Ouest de Montpellier et à 23Kms à l'Est de Béziers.
Elle est dotée d'un important patrimoine avec un des plus anciens secteurs sauvegardés de France. Elle est labellisée Villes et Pays d'Art et d'Histoire et promue Grand Site Occitanie par le Conseil Régional d'Occitanie.
Elle possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000, l'aqueduc de Pézenas, et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. 
Les communes limitrophes sont Alignan-du-Vent, Aumes, Castelnau-de-Guers, Caux, Florensac, Lézignan-la-Cèbe, Montagnac, Nézignan-l'Évêque, Nizas, Saint-Thibéry et Tourbes.
La ville est jumelée avec : Market Drayton (Royaume-Uni) ; Tamm (Allemagne).

 Hydrographie 

La ville est drainée par l'Hérault et la Peyne, et par des ruisseaux : Saint-Martial, d'Ayres, des Prés, Tartuguier, Rieutord.

 Toponymie - Etymologie 

Le nom de Pézenas n'a rien de commun avec le latin piscis = poisson, où les lettrés médiévaux voit l'origine du nom de leur ville. Cette étymologie fantaisiste explique que les habitants de Pézenas soient appelés Piscénois. Cela n'empêche pas les habitants de croire que le dauphin figurant dans les armoiries est à l'origine du nom de leur ville.
L'origine du nom, remonte à l'occupation romaine et Pline l'ancien (23/79) vante les mérites de Piscenae, pour la qualité des eaux de sa rivière, la Peyne, au bord de laquelle est située la ville ancienne.

Pezenas herault blason Héraldique Charles vii

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent aux trois fasces de gueules, et un franc-quartier d'or chargé d'un dauphin d'azur, le tout sous un chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

Les armes sont données à Pézenas par le dauphin Charles de Valois (1403/1461, portrait de droite), futur roi de la dynastie capétienne, Charles VII, par lettres patentes signées à Pézenas le 28 mars 1419 pour la noble conduite des Piscénois qui ont repoussé l'armée anglo-bourguignonne cherchant à s'emparer du château et de son fort.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Pline l ancien 23 79La plus ancienne occupation du territoire remonte au VIIème siècle avant J.-C.. Un important oppidum, en relation avec la cité grecque d'Arles, est découvert au Nord-Ouest de la ville. Pline l'Ancien (23/79, portrait de droite) cite l'oppidum latinum dans l’Histoire naturelle pour la qualité de ses laines et les vertus blanchissantes des eaux de la Peyne.
La crise de l'Empire plonge la ville dans une obscurité totale jusqu'aux temps féodaux. 
L'église Saint-Pierre, mentionnée en 1189 comme prieuré de l'abbaye de la Chaise-Dieu aujourd'hui disparue, est le centre de gravité de la cité. En 1605, ses ruines sont utilisées pour la construction de la seconde enceinte fortifiée de la ville.
Le château est construit sur la butte dominant la ville au XIème siècle.
Philippe iii dit le hardi 1245 1285La ville devient ville royale en 1262. Le souverain, Philippe III dit Le Hardi (1245/1285, portrait de gauche) exerce au sein du château le droit de justice et garantit le bon déroulement des foires. L'octroi de celles-ci, première décision de protection royale, est à l'origine de la fortune de la cité. Les foires annuelles axées sur le commerce de laine et de drap, attirent les marchands, notamment Jacques Cœur (1395/1456) après son installation à Montpellier en 1442, qui crée à Pézenas un comptoir.
La ville reste fidèle au futur roi Charles VII (1403/1461, portrait § précédent) pendant la Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453, elle est ainsi épargnée et récompensée pour cette fidélité. Le futur roi lui accorde le droit d'établir un grenier à sel et le privilège d'ajouter à ses armes un franc quartier d'or au dauphin d'azur.
La puissance de la ville s'accroit grâce à son ouverture sur le monde. À cette puissance économique s'ajoute une puissance politique. En 1456, se tiennent, pour la première fois, les États de Languedoc qui garantissent une autonomie de la province, l'importance politique de Pézenas dure plus de deux siècles.
Armand de bourbon conti 1629 1666Avec l'arrivée et la présence des Montmorency comme gouverneurs du Languedoc pendant un siècle, l'influence de Pézenas continue de croître (voir § suivant). 
Le château de la Grange-des-Près est construit pour Henri Ier de Montmorency (1534/1614, portrait 2 de droite).
L'une des périodes célèbres de la ville s'ouvre lorsque la troupe de Jean Baptiste Poquelin dit Molière (1622/1673, portrait 3 de droite), l'Illustre Théâtre, est invitée par Armand de Bourbon, prince de Conti (1629/1666, portrait 2 de gauche) au château de la Grange-des-Prés. En 1650, elle prend le titre de comédiens de S.A.S. le prince de Conti. Jean baptiste poquelin dit molliereLes Etats de Languedoc soutiennent financièrement Molière, régulièrement installé dans l'échoppe de son ami le barbier Gély. Il trouve dans la ville son inspiration pour ses farces et ses futures pièces dont Le Médecin volant, Les Précieuses ridicules, Le Médecin malgré lui, Monsieur de Pourceaugnac. Mais, malgré le talent de Molière, les liens avec le prince se distendent, sous l'influence de sa femme et de son confesseur l'évêque d'Alet, Nicolas Pavillon (1597/1677), connu pour son intransigeance morale. Le prince de Conti revient à une foi ardente et retire sa protection à Molière et à sa troupe avant de mourir dans son château de la Grange-des-Près.
Les États de Languedoc se déroulent à trois reprises à Pézenas. En 1622, la Cour des Aides de Montpellier, obligée de fuir devant l'émeute qui sévit dans la ville, se réfugie à Pézenas pour y tenir son assemblée. En 1630, les Trésoriers de France établissent leur siège à Pézenas dans la maison Lauriol. Après la tenue des derniers États de Languedoc, en 1692, s'amorce le déclin politique de Pézenas mais l'influence économique de Pézenas se prolonge et fructifie.
Au XVIIIème siècle, les foires de la cité sont plus fréquentes. Elles développent le commerce et les échanges de draps, de petites étoffes, des laines et de cotons. Les tanneries sont alimentées par des peaux issues de Provence. Les Cévennes proches fournissent le bois pour la fabrication de tonneaux de vins et eaux-de-vie qui sont exportés depuis le port de Sète vers les ports de l'Europe septentrionale, jusqu'en mer Baltique.
Aux côtés de l'aristocratie locale, des médecins, avocats, notaires et artisans sont nombreux. Les anciennes demeures sont rénovées, quelques hôtels particuliers sont construits.
A la veille de la Révolution Française, la ville est devenue florissante.
A partir de 1789, les citoyens de la commune se réunissent au sein de sociétés révolutionnaires. La plus importante et la plus ancienne est la société des amis de la constitution, créée en 1790. Après la chute de la monarchie, elle change de nom pour société populaire montagnarde et régénérée des sans-culottes. Elle porte ensuite le nom de société des amis de la liberté et de l’égalité. Deux clubs moins importants existent, la société républicaine de l’espérance de la patrie, créée en 1793, et la société du salut public, éphémère.
Entre 1790 et 1794, la commune de Conas est rattachée à Pézenas.
Les XIXème et XXème siècles voient le développement des déplacements se renforcer : une route principale qui traverse la cité est construite ainsi que la gare du Midi en 1863.  Depuis la gare du Nord, construite en 1872, apparait une promenade plantée qui rejoint le Quay, futur cours Jean-Jaurès.
Dans l'ancienne église des Pénitents Noirs, où est installé le théâtre municipal depuis 1804, d'importants travaux de rénovation sont menés.
La grande bourgeoisie se partage entre les Hôtels particuliers du centre historique et les châteaux voisins, au cœur des exploitations viticoles. Seules deux demeures d'importance sont construites, l'hôtel Plauche et l'hôtel de Juvenel.
La ville, loin des champs de bataille, reste à l'écart des bombardements des deux Guerres Mondiales.
En juin 1965, le patrimoine piscénois est protégé par la création d'un secteur sauvegardé.
Après 1980, le centre historique se rénove. Les hôtels particuliers sont remaniés intérieurement pour offrir de plus petits appartements.

Seigneurs et gens de la noblesse

En 1262, la Famille Salvignac, installée à Montpellier, vend au roi Louis IX dit Saint-Louis (1214/1270, portrait 1 ci-dessous) les seigneuries de Pézenas et de Tourbes pour 3 000 livres tournois. Pézenas devient ainsi ville royale.
Anne de Montmorency (1493/1567, portrait 2 ci-dessous), puissant connétable de France, est promu gouverneur en 1526 pour avoir soutenu militairement et politiquement le roi François Ier (1494/1547, portrait 3 ci-dessous), lors de la négociation du Traité de Madrid permettant la libération du roi, fait prisonnier lors de la bataille de Pavie en 1525.
En 1563, 37 ans plus tard, son fils Henri Ier de Montmorency (1534/1614, portrait 4 ci-dessous) lui succède. Il fait construire le château de la Grange des Prés, aux portes de Pézenas, nouveau lieu de pouvoir militaire et diplomatique. Il se rallie à Henri de Navarre (1553/1610, portrait 5 ci-dessous) qui, après être devenu le roi Henri IV, le promeut connétable de France. Il se retire en 1612 dans son château de la Grange des Prés avant de décéder deux ans après à 80 ans, et être resté 51 ans gouverneur du Languedoc.
Son fils, Henri II de Montmorency (1595/1632, portrait 6 ci-dessous), lui succède. La charge de gouverneur du Languedoc lui est reconnue dès le jour de son baptême, donnée par Henri IV, son parrain. Le roi Louis XIII (1601/1643) le nomme amiral lorsqu'il a 17 ans. En 1619, il devient chevalier du Saint-Esprit. En 1630, il se retrouve rebelle à l'autorité royale et trouve appui auprès de Gaston d'Orléans (1608/1660, portrait 7 ci-dessous), frère du roi, opposant lui aussi à Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585/1642). Cet appui lui est fatal. En 1632, Michel Particelli d'Émery (1596/1650), conseiller de Richelieu, surintendant des finances, représentant du roi Louis XIII aux États de Languedoc, est arrêté à Pézenas sur ordre d'Henri II de Montmorency. Les relations déjà très tendues entre le Languedoc et le pouvoir royal rentrent dans une crise irréversible. Le 1er septembre suivant, le gouverneur du Languedoc est battu et arrêté à Castelnaudary par l'armée royale, livré au Parlement de Toulouse, il est jugé et condamné à mort pour crime de lèse-majesté et décapité à huis clos, en octobre 1632 à Toulouse. Le cardinal de Richelieu ordonne, l'année suivante, la destruction du château de Pézenas, qui surplombe la ville, pour renforcer son autorité et celle du roi sur la province.
La mort d'Henri II de Montmorency marque la fin de la lignée mâle des Montmorency. Sa sœur, Charlotte Marguerite de Montmorency (1594/1650, portrait 8 ci-dessous), épouse en 1609 le prince de Condé, Henri II de Bourbon (1588/1646, portrait 9 ci-dessous) qui joue un rôle important pour l'avenir de la seigneurie de Pézenas. Sa forte influence auprès de la reine Anne d'Autriche (1601/1666) pousse le roi Louis XIII à lui laisser les biens de la Famille de Montmorency : la seigneurie de Pézenas reste ainsi sous l'influence de cette puissante Famille. En 1640, Louis XIII adjuge le comté de Pézenas à Henri II de Bourbon et à ses héritiers contre la somme de 71640 livres.
Après la mort du prince de Condé en 1646, il faut attendre la fin des troubles de la Fronde pour que ses deux fils, Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé (1621/1686, portrait 10 ci-dessous) et Armand de Bourbon-Conti (1629/1666, portrait 11 ci-dessous), prince de Conti, soient libérés en 1651. C'est ce dernier qui reçoit le comté de Pézenas et le château de la Grange-des-Prés.
​​​​Le prince de Conti s'installe à Pézenas, la nouvelle Cour vit avec davantage encore de raffinement qu'aux temps des Montmorency.
Dès 1654, le prince de Conti se réconcilie avec la couronne. Il épouse Anne Marie Martinozzi née Mancini (1637/1672, portrait 12 ci-dessous), nièce du cardinal Jules Raymond Mazarin (1602/1661, portrait 13 ci-dessous), devient vice-roi de Catalogne et reçoit le droit d'administrer les biens de son frère alors au service du roi d'Espagne.
Les successeurs de Conti abandonnent le comté de Pézenas pour Versailles, en 1783, Pézenas entre dans l'apanage du comte de Provence, demeurant dans la Maison de Bourbon.
En 1660, après la mort de Gaston d'Orléans, il devient gouverneur du Languedoc.
Le jeune roi Louis XIV (1638/1715, portrait 14 ci-dessous) est reçu cette même année à Pézenas par le prince en l'Hôtel du baron de Lacoste. Son zèle dans la défense des prérogatives royales est récompensé par un honneur exceptionnel : le prince reçoit, le 24 mars 1662 dans la collégiale Saint-Jean de Pézenas, l'Ordre du Saint-Esprit.

Saint louisAnne de montmorency 1Francois ierHenri ier de montmorency damvilleHenri ivHenri ii de montmorencyGaston d orleansCharlotte marguerite de montmorency 1594 1650

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​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​ Henri ii de bourbon conde  ​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

    

 

Louis ii de bourbon conde 1621 1686Armand de bourbon conti 1629 1666Marie anne martinozzi nee manciniCardinal mazarinLouis xiv jeune​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

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Templiers et Hospitaliers

Entre 1131 et 1140, une commanderie du Temple est implantée à Pézenas, isolée par un enclos fortifié, les bâtiments sont répartis autour d'un cloître.

Templier 3​​​​​​​Liste des Commandeurs Templiers :
Hugues de Pézenas (1140-1148) ; Guillaume de Deux-Rieux (en 1152) ; Pierre de Toulouse (1157-1165) puis Commandeur de Montsaunès (en 1165) ; Bertrand de Touroulle (1172-1173) ; Géraud de Sauve (1177-1180) ; Arveu (1181-1183) ; Guillaume de Bages (en 1183) ; Guillaume de Saint-Paul (1184-1185) Frère à Richerenches (1176-1179), puis Commandeur à Roaix (1179-1182) ; Frotard de Conques (1186-1191 puis en 1194/1195) ; Frotard de Rocozels (1192-1193), Commandeur de Jalès (en 1181), de Sainte-Eulalie de Cernon (en 1184, 1186-1188 et 1198), de Périès (en 1202), ets de Narbonne (en 1204), dans un acte de 1198, il apparaît avec Guillaume d'Auvergne comme Commandeurs conjoints du Temple de Pézenas ; Guillaume d'Auvergne (1195-1202) ; Guillaume de l'Aumône (en 1201) ; Bermond (en 1203) ; Guillaume Arnaud (1205-1206) ; Bertrand de Salis (1207-1208) ; ... ; Foulques de Montpezat (en 1213, 1218-1219), Commandeur de Jalès (1201-1202, en 1204, 1207-1214, en 1218), Commandeur du Mas Deu (1205-1207), Commandeur de Saint-Barthélemy du Puy (Le Puy-en-Velay) (en 1210), Maître de Provence et parties des Espagnes (1224-1227) ; Bernard de Casa (1222-1224) Commandeur de Saint-Gilles (1199-1200, 1204-1205), Arles (en 1201), Marseille (en 1202), Montpellier (1215-1218) ; Montfrin (1227-1228) ; Rostaing d’Avène (1226-1230) ; Pezenas herault maison des commandeurs​​​​​​​Hugues Carbonel (1230-1231); Pierre Ferrari (1235-1237) Sous-précepteur de Pézenas (en 1230) ; Raimond Ameli (1245-1246) ; ... ; Guillaume Pelestort (en 1258) ; Guillaume Charnerio (1260-1262) ; Aimeric de Novis (1269-1271) ; ... ; Pons de Brochet (en 1280) ; Guillaume de Castroveteri (1291-1292) ; Guillaume de Castro Novo (1297-1307) Chevalier.

Parmi la liste de ces Commandeurs, certains accède par la suite aux plus hautes fonctions de l'Ordre des Hospitaliers. Entre autres deux grands maîtres et un grand commandeur (au XVIème siècle). La commanderie de Pézenas est mentionnée comme la Chambre Magistrale du prieuré de Saint-Gilles à partir de la fin du XVIème siècle (une des chambres ou commanderies magistrales qui appartient au grand maître, une pour chaque grand prieuré).

Liste des possessions de la Commanderie de Pézenas, dressée en 1761 :

Abeilhan (co-seigneurie) ; Aumes (censive et directe) ; Cazouls-d'Hérault (château, domaine et justice) ; L'Étang (Lestang, métairie), commune de Pézenas ; Lézignan-la-Cèbe (seigneurie) ; Magalas (censes) ; Montagnac (censive et directe) ; Saint-Jean de La Cavalerie (domaine), commune de Montblanc ; Saint-Jean de Tongue (métairie), commune d'Abeilhan ; Saint-Siméon (prieuré), commune de Pézenas ; Usclas-d'Hérault (église et domaine).

Il ne reste rien des bâtiments de l'époque templière. La chapelle se trouvait à l'emplacement de l'actuelle collégiale Saint-Jean et la Maison du Temple a fait place à un nouveau bâtiment édifié par les Hospitaliers au XVIème siècle (photo de droite).
Ce bâtiment, la Maison des Commandeurs, est situé à l'emplacement occupé depuis 1150 par les Templiers, passé en 1312 aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Les façades sont percées de fenêtres à meneaux Renaissance, avec des balcons en fer forgé. Des remaniements intervenus par la suite, modifient certains aspects de la façade. L'encadrement en pierre de la porte d'entrée, avec bossages et fronton coupé, date du début du XVIIème siècle, de hautes croisées avec balcons en fer forgé sont aménagées à la même époque.
Deux tours d'escalier de plan carré cantonnent les cinq niveaux du bâtiment, soulignés par de vigoureux corps de moulure. A la rencontre de deux rues, une tourelle en encorbellement soutenue par un massif taluté affirme l'angle. Le rez-de-chaussée, aveugle à l'exception de la porte d'entrée et d'une ouverture de boutique plus moderne, est traité comme un soubassement. De grandes croisées de pierre, en partie remplacées au XIXème siècle par de banales fenêtres rectangulaires, éclairent les étages de part et d'autres de la tourelle d'angle. Tout l'effort décoratif est porté sur l'entrée monumentale à fronton brisé et pilastres toscans ornés de bossages à chanfrein alternant avec des bossages en table. La frise est sculptée d'un cuir découpé d'où s'échappent des guirlandes de feuilles et de fruits appendues à des anneaux. Des têtes de chérubins sont logées dans l'angle du ressaut.

 Chroniques et légendes communales 

Charles viLe Ghetto
vers 1298, des juifs venus d'Espagne, du Portugal et d'Italie, s'établissent à Pézenas, probablement attirés par ses foires. Les traces de cette ancienne communauté, expulsée du royaume de France par la suite, sont encore visibles aujourd'hui dans l'architecture du quartier circonscrit à deux rues, la rue de la Juiverie et la rue des Litanies.
La communauté disparait probablement après 1394, année d'expulsion définitive des juifs du royaume de France par le roi Charles VI dit Le Fol (1368/1422, portrait de droite).

Le Poulain de Pézenas
Il est le symbole de la ville et sort pour le jour du Mardi-Gras, le premier dimanche de juillet pour l'inauguration de la Mirondela dels Arts et, quelques jours avant Noël pour le Nadal de la ville.
Louis viiiLa légende veut que le roi Louis VIII dit Le Lion (1187/1226, portrait de gauche), partant en croisade contre les Albigeois, laisse sa jument malade à Pézenas. À son retour, il a la grande surprise de non seulement retrouver sa jument vivante mais de voir à ses côtés un petit poulain. Il fait immortaliser l'événement en faisant construire un poulain en bois.​​​​​​​
Celui-ci est vêtu d'une robe bleue, garnie d'étoiles, sur laquelle est dessiné le blason de la ville. Deux personnages montent ce cheval de bois, aujourd'hui en aluminium, Estiennette et Estienou. Un meneur le guide dans les rues de la ville. Une musique, composée de tambours, fifres et hautbois, le fait farandoler et danser le rigaudon.
Pezenas herault le poulain​​​​​​​En 1989, le poulain de Pézenas s'envole pour l'Inde, New Delhi et Mumbai, où il participe à la présentation des identités culturelles françaises dans le cadre de l'année de la France en Inde, en compagnie de la Tarasque de Tarascon et du géant du Nord, Jean le Bûcheron, de Steenvoorde. À cette occasion, une nouvelle armature, plus légère et démontable est construite pour pouvoir être transportée par avion.
En 2005, le poulain acquiert une reconnaissance mondiale. L'UNESCO proclame patrimoine culturel immatériel de l'humanité les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France dont fait partie le Poulain de Pézenas. L'UNESCO précise que les processions traditionnelles d'effigies de géants, d'animaux ou de dragons recouvrent un ensemble original de manifestations festives et de représentations rituelles. Apparues à la fin du XIVème siècle dans les processions religieuses de nombreuses villes européennes, ces effigies ont conservé un sens identitaire pour certaines villes de Belgique (Ath, Bruxelles, Termonde, Malines et Mons) et de France (Cassel, Douai, Pézenas et Tarascon) où elles restent des traditions vivantes.

La Mirondela dels Arts
Créé en 1966, il a pour but d'animer et de faire connaître, durant la saison estivale, le quartier historique, classé secteur sauvegardé et, pour objectif de promouvoir une culture populaire par le théâtre, la musique, l'humour, la danse. Le festival s'accompagne de la promotion de l'artisanat d'art local par l'organisation d'ouvertures nocturnes.
​​​​Basée sur une idée simple et nouvelle pour l'époque, l'installation d'artistes et d'artisans dans les boutique-échoppes a fait de la Mirondela dels Arts une attraction touristique reconnue. Depuis 1986, il inclut un festival d'été qui permet de recevoir des comédiens et artistes variés.

Le carnaval
Fête traditionnelle, où chacun participe et joue son propre rôle, est organisé, chaque année, autour du Mardi Gras. Il débute avec la Saint-Blaise (saint patron de Pézenas). Le jour de Mardi gras, le Poulain de Pézenas, sort dans les rues de la cité, les déguisements sont de sortie, même si certains préfèrent porter le panel (chemise de nuit blanche).
Le carnaval de Pézenas, comme d'autres carnavals en France, est inscrit en 2019 à l'Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel, dans la rubrique Pratiques sociales et festives.
La veille du Mardi Gras, le lundi soir (Lundi Gras) est organisé un charivari dans le cœur de la vieille ville. Les Piscénois, machous, carnavaleux déambulent dans les rues aux rythmes de musiques traditionnelles. Ils s'arrêtent pour effectuer des danses tout aussi traditionnelles (feu aux fesses, danse du soufflet...).
Le samedi et le dimanche précédents est organisé, depuis 1979, avec quelques interruptions, un spectacle dit Spectacle des Machous. Certains habitants de Pézenas, réunis en association, montent sur les planches de la Maison du peuple pour pasticher la vie locale et faire la fête. La dérision, l'art satirique, relèvent d'une longue tradition locale que l'on nomme Machade et que de nombreuses personnes perpétuent à l'occasion des fêtes du carnaval. 

​​​​​​​Pézenas et le cinéma
​​​​​​​​​​​​​​Le centre historique de Pézenas est le lieu de tournage :
-Capture d ecran 1837 1​​​​​​​ en 1961, des principales scènes extérieures du film Cartouche, réalisé par Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo, Claudia Cardinale, Odile Versois, Jess Hahn, Jean Rochefort...
- en 2021, de quelques scènes du film Presque, réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jollien.
60 ans après le tournage de Cartouche, ce 18 juin 2020, le centre historique de Pézenas s'agite d'une animation peu commune (photo ci-contre) : de nombreux techniciens installent le matériel, caméras et rails de travelling, dans la rue de la Foire et aux abords de la Collégiale Saint-Jean. Des éclairages apportent la lumière dans le magasin Lorenzo dans lequel des scènes sont tournées. 

Juste parmi les Nations
La baronne Louise Baldy (1886/1949) protège la famille Szprinka Borensztejn lors de son passage en Languedoc (1940-1942). Elle leur vient en aide à plusieurs reprises et réussit à cacher cette famille juive d'origine belge dans un couvent de Béziers puis leur offre pour refuge sa propre maison de campagne à Pézenas.
Le 15 novembre 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem lui décerne le titre de Juste parmi les Nations.

Les berlingots de Pézenas
La légende raconte que vers le XVIème siècle, un homme africain en tenue de pays déambulait sur les places de la ville avec une planche sur l'épaule. Sur celle-ci, un énorme pain de sucre, qui grâce à son seul poids descendait dans ses mains. Il en vendait des morceaux aux passants et à la fin de chaque pain, il retournait chez le pâtissier qui l'hébergeait et recommençait sa fabrication, tantôt au citron ou à la menthe, à l'anis ou au café. 
En vieillissant l'homme voulu rentrer chez lui, et pour remercier celui qui l'avait hébergé, lui confia son secret de fabrication.
​​​​​​​Le pâtissier continua à produire chaque jour un pain de sucre au goût différent qu'il découpait en bâtonnet : le berlingot de Pézenas était né. 

 Evolution de la population 

Pezenas herault demo

 Personnages liés à la commune 

Jean Baptiste Poquelin dit Molière (1622/1673, portrait voir § Histoire) rejoint, avec quelques comédiens rescapés du naufrage de L’Illustre Théâtre, la troupe de Charles Dufresne (1611/1684) pour sillonner les routes du Languedoc. Au cours de ces années d’apprentissage, durant lesquelles il devient directeur de la troupe, il apprend son métier d’acteur et perfectionne son jeu comique en jouant devant les publics les plus divers.
En 1650, les États Généraux du Languedoc se tiennent à Pézenas et la troupe est retenue pour divertir ces messieurs. En 1653, Molière devient Comédien des États Généraux et de son Altesse Royale le Prince de Conti, grand seigneur libertin, troisième personnage du royaume et amateur de théâtre, qu'il a rencontré au Château de la Grange des Prés.
Une ère de prospérité s’ouvre alors pour la troupe, jusqu’à la crise mystique du prince. C’est la fin de sa protection et les comédiens quittent la région. 
Molière se rend volontiers dans la boutique du barbier Gély, juste pour le plaisir d’observer les uns et les autres…
Pézenas est intimement liée à la figure du dramaturge, dont la mémoire continue d’animer la ville à travers divers festivals et célébrations populaires.

Bobby lapointeBobby Lapointe (1922/1972, portrait de gauche) né à Pézenas le 16 avril, auteur, chanteur, acteur et humoriste, connu pour ses textes parsemés de calembours, de contrepèteries, d'allitérations et de paronomases. En 1954, il monte à Paris et découvre Bourvil qui interprète Aragon et Castille dans le film Poisson d’avril, ce qui l’encourage à poursuivre dans la voie de l’écriture. Il fait ses débuts d’interprète au Cheval d’Or.
Rendu célèbre par de nombreux titres de chansons de sa composition, La maman des poissonsLa peinture à l’huile ou encore Ta Katie t’a quitté, sont dans toutes les mémoires.
Il épouse en 1946, Colette Maclaud, dont il a deux enfants, Ticha et Jacky et s’installe à Pézenas où il participe à l’entreprise familiale de commerces de produits agricoles au côté de son père, François Ernest Lapointe. Puis, le couple remonte à Paris. Ils prennent tous deux des cours de chant et de théâtre et testent les textes de Boby sur les scènes des cabarets parisiens.
Pézenas lui rend hommage chaque année lors du festival musical Printival Boby Lapointe.

Louis paulhan 1883 1963Louis Paulhan (1883/1963, portrait de droite) né à Pézenas, il se passionne durant son adolescence pour les maquettes d’avions. En 1908, alors qu’il effectue son service militaire dans le génie à Chalais-Meudon, il gagne le 1er prix du concours de maquettes organisé par le Colonel Renard : un avion grandeur nature non motorisé. Grâce à ses amis, il lui adjoint un moteur.
Le 15 juillet 1909, il participe au premier meeting aérien au monde au champ d’aviation de la Brayelle près de Douai et bat le record de hauteur avec 150m. Avec cet appareil, il apprend à piloter et obtient le 10ème brevet de pilote, juste après les pionniers comme Blériot, Farman ou Latham. Sur différents avions, il remporte de nombreux records à travers la France. Il est notamment le bref détenteur des records de distance et de durée avec 131Kms parcourus en 2h43. Il constitue une équipe, multiplie les meetings aériens et les compétitions, et voyage en Angleterre puis aux États-unis. En janvier 1910, il remporte le 1er meeting aérien international de Los Angelès au cours duquel il bat le record du monde d’altitude de 1209m. Il y rencontre William Edward Boeing.
Pézenas a honoré sa mémoire à l’occasion du Centenaire du vol Londres-Manchester. 

Paul vidal de la blachePaul Vidal de La Blache (1845/1918, portrait de droite) géographe, père de la géographie française moderne, né le 22 janvier à Pézenas. Il est, avec son disciple Lucien Gallois, à l’initiative des Annales de géographie à la fin du XIXème siècle.
Très brillant élève du lycée Charlemagne, il entre en 1863 à l’École Normale Supérieure à l’âge de 18 ans. En 1866, il est reçu premier à l’agrégation d’histoire et géographie puis, devient professeur suppléant au lycée de Carcassonne en 1866 et 1867. Nommé à l’École Française d’Athènes de 1867 à 1870, il voyage dans le bassin méditerranéen. En parcourant la Grèce et en essayant d’y comprendre le poids des lieux sur le destin des civilisations, il découvre sa voix de géographe. De retour en France en 1870, il enseigne à Angers, devient docteur de lettres et prépare une thèse d’histoire antique. 
Il reste aujourd’hui très présent dans l’imaginaire collectif français à travers la collection de cartes murales scolaires qu’il dirige à la librairie Armand Colin. L’éditeur conserve le nom de Vidal de la Blache sur toutes les cartes parues jusque dans les années 1960. Ces cartes, présentes dans pratiquement toutes les écoles de France, ont contribué à asseoir la notoriété posthume de Paul Vidal de la Blache dans le grand public et constituent un lieu de mémoire.

et de nombreux autres. ​​​​​​​Oeil

 

 Patrimoine 

La ville ancienne dispose d'un secteur sauvegardé de 17ha, un des plus anciens de France, créé le 21 juin 1965 par le Ministère des Affaires Culturelles.
Elle compte plus de 30 immeubles inscrits ou classés aux Monuments Historiques.

De nombreux Hôtels Particuliers des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles :

L'Hôtel de Lacoste, inscrit aux Monuments Historiques en 1965.
Il est aménagée dans son état actuel entre 1509 et 1518 par le baron Etienne de Montagut. Il reste dans les biens des Montagut, barons et seigneurs de Lacoste, jusqu'au mariage en 1656 de François IV de Montagut (1620/1670) et de sa cousine germaine Gabrielle de La Serre. La demeure figure dans les documents au nom d'Henri de La Serre (1637/1690), avocat au Parlement de Toulouse, capitaine-châtelain de la châtellenie et baronnie de Cabrières, Péret et Lieuran.

La Famille de La Serre conserve l'immeuble jusqu'en 1871 et fait agrandir l'Hôtel à l'emplacement des anciens vacants et de la muraille de la ville.
Les sessions des Etats Généraux de la Province en 1613 et 1614 s'y tiennent.
En 1660, le jeune roi Louis XIV (1638/1715) est reçu à Pézenas par le prince de Conti en l'Hôtel du baron de Lacoste.
Le cercle littéraire y est installé jusqu'en 1902.
Le couvrement de l'escalier est exécuté en 1638 (date portée sur une des clef de voûte), ses supports occultent en partie l'ouverture de la galerie primitive. La balustrade de la rampe d'escalier, de la galerie et de la terrasse supérieure est mise en place vers le milieu du XVIIème siècle, peut-être à l'occasion de la visite royale de 1660. 
La façade est remaniée aux XVIIème siècle (transformation en boutique d'une partie du vestibule) et au XVIIIème siècle.
Cette demeure appartient aujourd'hui à la Société Générale.

L'Hôtel de Landes de Saint-Palais, inscrit aux Monuments Historiques en 1944.
En 1627 et 1629, Abel Claude de Landes de Saint-Palais (1577/1675), baron de Roquessels, capitaine des gardes d' Henri II de Montmorency (1595/1632, portrait 6 § Seigneurs et gens de la noblesse) gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, acquiert plusieurs maisons situées entre la rue de la Foire et la rue du Quay.

La description d'une de ces maisons médiévales faite en 1627 montre son degré tout droict, ses cabinets en forme de tours et son courroir (coursière) franchissant la cour. Il fait entreprendre des travaux d'aménagement dans la maison principale puis complète ce remembrement par l'achat en 1632, à César de La Palme (1560/1636), d'un patu en partie couvert en bordure du Quay. Au compoix de 1688, l'hôtel est un seul immeuble d'une grande superficie. 
La façade principale est modifiée au XVIIIème siècle par l'agrandissement des fenêtres, mais elle conserve de la construction du siècle précédent la corniche avec ses mascarons-gargouilles et le garde-corps en fer forgé.
Le décor de gypserie des appartements date de l'un des propriétaires de l'Hôtel vers 1770, Jean François d'Hondrat.

L'Hôtel de Carrion-Nizas, inscrit aux Monuments Historiques en 1944.
L'édifice est construit dans la ville médiévale vers 1500 mais n'est pas documenté avant 1688.
Il est la propriété de Jacques Gardes, bourgeois de Pézenas, au cours de la seconde moitié du XVIIème siècle et en 1703 de son fils, Claude de Gardes, conseiller du roi, avocat en Parlement, lieutenant principal en la Cour royale et chatellénie de Pézenas, puis passe à la Famille de Carrion.
Il tire son nom de ses derniers propriétaires, Henri Guillaume de Carrion d'Espagne de Nizas (1715/1770) vicomte de Paulin et des Etats d'Albigeois, qui en fait l'acquisition le 15 mars 1753, et Marie Françoise Elisabeth de Carrion qui le revend le 28 juin 1795 à Joseph Gabriel Gautier.
La façade sur la rue est remaniée au XVIIème siècle et au XIXème siècle.

L'Hôtel d'Alfonce, inscrit aux Monuments Historiques en 1944.
Construit entre 1590 et 1603 par Jean de Plantade, capitaine-châtelain de Pézenas, Diane de Plantade est propriétaire de l'immeuble entre 1614 et 1658.
L'hôtel est également dénommé ancien théâtre de Molière car ce dernier y a donné quelques représentations entre 1650 et 1655, notamment la première du Médecin Volant le 9 novembre 1655. A cette époque, l'Hôtel est habité par le prince de Conti (1629/1666, portrait 11 § Seigneurs et gens de la noblesse) qui y réside notamment durant la session des Etats du Languedoc en 1655-1656.
Il est acheté en 1658 par Raymond d'Alfonce, baron de Clairac et d'Entraigues, Grand Prévôt de Guyenne, qui lui donne son nom.

L'Hôtel de Flottes de Sébasan, inscrit aux Monuments Historiques en 1944.
La façade, balcons galbés en fer forgé et clefs sculptées, est aménagée au XVIIIème siècle sur une construction plus ancienne dont subsistent des vestiges, notamment une niche d'angle datée de 1511.
La construction primitive, au cours des dix premières années du XVIème siècle, à partir d'un édifice préexistant, est attribuée à Robert de Gleizes propriétaire de l'Hôtel en 1518.
Par son mariage avec Marie de Gleizes le 1er janvier 1580, Jean de Flottes (1540/1610), seigneur de Sébazan, acquiert la demeure.

En 1658, à la suite d'un Décret du Parlement, l'immeuble passe à Pierre de Sarret (1622/1701), conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, et à Guillaume de Sarret, conseiller et contrôleur des Gabelles de Languedoc. En 1675, l'immeuble revient à la Famille de Flottes de Sébasan.
L'hôtel est divisé en deux parcelles distinctes au milieu du XVIIIème siècle, après les acquisitions successives du notaire Pierre Annequin en 1749, du négociant Joseph Mathebiau, son neveu, en 1754, et de Françoise Bernard. La reconstruction complète de la façade est due à Joseph Mathebiau après 1754.

L'Hôtel de Ribes, inscrit aux Monuments Historiques en 1933.
La maison appartient au début du XVIème siècle à Tristan Pantard qui en hérite de son père Bernard. Les époux de ses deux filles, Martin de Ribes époux de Marguerite et Guillaume Portal époux d'Anne, en reçoivent chacun la moitié.
En 1588, Martin rachète la part de son beau frère et devient le seul propriétaire de l’ancienne maison de Pantard. 
Entre 1615 et 1645, Pierre de Ribes, écuyer, seigneur de Lézignan, déjà propriétaire de la plus grande partie de l'immeuble, fait l'acquisition d'une maison contiguë avec cour et agrandit son Hôtel.
La demeure passe ensuite à son frère Jean Louis de Ribes (1620/1703)  puis à Victor Etienne de Ribes (1663/1730), abbé de Lézignan.

L'Hôtel de Boudoul, inscrit aux Monuments Historiques en 1931 et 1944.
Propriété de Fulcrand de Boudoul, écuyer, maître tailleur du duc Henri II de Montmorency, receveur et grénetier pour le roi au grenier à sel de Pézenas, la demeure est construite en 1630 à la suite de diverses acquisitions d'immeubles contigus en 1627 et 1629.
Elle figure au compoix de 1688 au nom d'Henri de Boudoul (1631/1689), son fils, conseiller et maître d'hôtel ordinaire du roi en 1668, capitaine-châtelain de Pézenas en 1671.

L'Hôtel de Malibran, inscrit aux Monuments Historiques en 1944.
L'hôtel est construit dans le courant de la seconde moitié du XVIIème siècle et tire son nom de son propriétaire le négociant Malibran, député de l'Hérault après la Révolution Française, issu d'une très ancienne dynastie de marchands piscénois liée à l'aristocratie locale.
L'édifice est considérablement remanié au XVIIIème siècle. 

L'Hôtel de Grasset, classé partiellement aux Monuments Historiques en 1944.
Il est construit vers le milieu du XVIIème siècle à l'emplacement d'une maison appartenant à Pierre de Montagut, passée en 1620 à Robert de Monde, maître d'hôtel du duc de Ventadour, puis à sa veuve Etiennette de Montagut.
Sans doute faut-il l'attribuer à Jean de Montagut, propriétaire de la parcelle avant la mutation sur son manifeste de Compoix en 1659. La Famille de Grasset, à l'origine de l'appellation actuelle, habite la demeure au début du XIXème siècle seulement. C'est elle qui fait modifier la façade primitive et installer le grand balcon en fonte sur le cours.
Le Cercle Littéraire de Pézenas y tient ses séances de 1902 à 1914.

L'Hôtel de Grave, inscrit partiellement aux Monuments Historiques en 1933.
La découverte récente d'armoiries peintes sur le plafond de la salle, identifiées par Jacques Peyron, architecte et historien d'art, permettent d'attribuer l'immeuble en 1466 au duc Jean de Calabre (1426/1470), comte de Pézenas de 1466 à 1471, fils aîné de René d'Anjou (1409/1480) et d'Isabelle de Lorraine (1400/1453) et époux de Marie de Bourbon (1428/1448). La construction primitive semble avoir lieu au cours du troisième quart du XVème siècle.
Au XVIIème siècle, l'immeuble appartient à Jean Louis de Graves (1633/1689).
Des remaniements ont lieu au XVIIème siècle. La salle du premier étage ornée d'un plafond peint dont les 25 panneaux d'entrevous sont décorés d'armoiries et de figures date de son origine.

L'Hôtel d'Agde de Fondousse, inscrit aux Monuments Historiques en 1933.
L'immeuble reste aux mains de la Famille d'Agde de Fondousse du XVIème siècle à la fin du XVIIème siècle. 
La demeure composée de trois corps de logis, sous laquelle un passage donne accès à la rue des Litanies, est contigüe à la muraille de la ville, à proximité immédiate de l'ancienne porte Faugères. Son aménagement, dans son état actuel, est attribué à Antoine d'Agde, seigneur de Fondousse qui en est propriétaire dans les premières années du XVIIème siècle.
​​​​​En 1744, l'Hôtel est le Palais de la Justice de Pézenas. L'immeuble est aussi connu sous le nom de Prison consulaire.

L'Hôtel Bazin de Bezons, inscrit aux Monuments Historiques en 1933.
Il est construit au XVIIème siècle et est aujourd'hui une propriété privée.
Le centre de l'édifice est occupé par l'escalier monumental dont les paliers d'étages desservent latéralement les appartements. Escalier rampe sur rampe à deux volées parallèles, séparées par un mur noyau plein et dont les marches reposent à la fois sur les murs et sur une voûte en berceau rampant.

L'Hôtel de Loubatières ou de Latude, inscrit aux Monuments Historiques en 1992.
Le 12 mars 1664, Jean de Morcairol, sieur de Loubatières, passe un contrat avec le maître-maçon Mathieu Siau pour la construction de sa demeure à l'emplacement de deux maisons récemment acquises. L'ouvrage n'est terminé qu'au début du XVIIIème siècle. Acheté en 1709 par Gabriel de Morcairol, il devient la propriété de François de Chamberlain, receveur des Tailles au diocèse de Lodève, puis d'Antoine Darles de Chamberlain (1683/1750), conseiller du roi.
Par arrêt de la Cour des Aides, l'Hôtel est transmis en 1769 à Guillaume Darles de Chamberlain (1714/1767), ingénieur en chef des villes et citadelle de Montpellier, poursuivi pour malversations dans l'exercice de sa fonction, il s'enfuit en Prusse avant d'être arrêté et offre ses services au roi Frédéric II (1712/1786). Il est condamné à mort par contumace en 1767. La demeure revient en 1774, à son héritier, Louis Antoine d'Alichoux de Sénégra qui le revend l'année suivante à Antoine de Dupin, ancien lieutenant-colonel des grenadiers de France. En 1777, le négociant Jacques François Reboul fait l'acquisition de la demeure qui passe ensuite par alliance, au XIXème siècle, dans les biens des Familles l'Epine et Fabre de Latude.

D'autres Hôtels particuliers émaillent la ville, les Hôtels : de Gontié, Mazuc, de Cellier de Malevielle, de Juvenel, de Montmorency, de Plantavit de la Pause...

L'ancienne Maison Consulaire, inscrite aux Monuments Historiques en 1931 et 1944, 
Elle abrite la Cour des Aides de Montpellier en 1622. Les Etats du Languedoc s'y assemblent plusieurs fois et y votent, le 22 juillet 1632, la Révolte du Languedoc.
L'édifice comporte deux parties distinctes. Celle en façade sur la place est construite à la fin du XVIIème siècle, devant la façade de l'ancienne construction du XVIème siècle dont toutes les parties subsistent. La partie droite de la façade latérale présente des fenêtres à meneaux de la Renaissance et la partie gauche un appareillage différent et une ordonnance du XVIIème siècle. A l'intérieur, un escalier avec colonnes et motifs sculptés, des portes à encadrements décorés.
D'importants remaniements sont effectués en 1552. Le Consulat, attesté en 1241, reste au même emplacement jusqu'à la Révolution Française.
Le bâtiment comportait aussi une prison, un arsenal et depuis 1625 une chambre pour y tenir les archives, jusqu'alors conservées dans une pièce haute du clocher de l'église Saint-Jean.
Le bâtiment abrite depuis le Tribunal de Commerce puis la Maison des Métiers d'Art.

La Maison des Commandeurs, inscrite aux Monuments Historiques en 1933.
L'édifice, construit au XVIème siècle, est situé à l'emplacement occupé depuis 1150 par les Templiers, passé en 1312 aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Les façades sont percées de fenêtres à meneaux Renaissance, avec balcons en fer forgé. Des remaniements sont intervenus par la suite, modifiant certains aspects de la façade : l'encadrement en pierre de la porte d'entrée, avec bossages et fronton coupé, date du début du XVIIème siècle, et les hautes croisées avec balcons en fer forgé sont aménagées à la même époque.

La maison et boutique du barbier Gély
Cette maison et la boutique située à gauche de la porte d'entrée a appartenu au barbier Guillaume Gély, ami de Molière.
Elle présente une porte à petit panneau, avec heurtoir, qui donne accès à un couloir plafonné aboutissant à l'escalier en vis, autrefois ouvert sur la cour latérale par des arcs bordés d'une balustrade encore visible. 

Le cours Molière (ajourd'hui Jean-Jaurès) restauré en 2012, permet d'admirer les façades bâties sur les anciens remparts médiévaux.

Le château de la Grange des Prés, inscrit en totalité aux Monuments Historiques en 2015, le parc est classé en 1942 au titre des sites naturels.
Henri Ier de Montmorency (1534/1614, portrait 4 § Seigneurs et gens de la noblesse), amiral, connétable de France et gouverneur du Languedoc, vient à Pézenas en 1563. Il y fait l'acquisition en 1587 de terres, dites des Prés, au Nord de la ville, avec une chapelle et une métairie appartenant depuis 1262 au Chapitre Cathédral de Lodève. Il y fait construire une résidence et aménager le jardin. Les travaux du château et du jardin sont achevés en 1595.
L'édifice primitif présente quatre corps de bâtiment développés autour d'une cour. L'ancienne chapelle romane est englobée dans la nouvelle bâtisse après avoir été surélevée d'un étage par la construction d'une salle haute. Le rez-de-chaussée abrite les communs, la salle basse et la cuisine. Le four est installé dans une tour.
En 1601, des travaux d'agrandissement sont entamés, deux galeries à arcades s'élève et entoure le domaine d'un mur d'enceinte couronné de merlons. De 1604 à 1607, divers bâtiments d'habitation ou à usage agricole sont construits. Le grand escalier est mis en place en 1610 pour desservir la salle haute et une terrasse.
Le jardin à l'italienne présente des terrasses avec vue sur la plaine de l'Hérault, des bosquets regroupant les arbres par essences, des sculptures végétales et des fontaines en abondance dont un mécanisme dit rossignol animé, chantant sous la pression de l'eau. L'une des allées délimitées par des palissades végétales est bordée de 79 orangers. Le jardin possède également un jeu de mail, une orangerie, un potager, trois parterres dont un semé de fleurs et un verger regroupant 113 arbres fruitiers. Un vivier, qui existe toujours, alimenté par les crues de l'Hérault au moyen d'un canal, est creusé dès 1601.
Louis xiiiRichelieuEn 1614, Henri II de Montmorency (1595/1632, portrait 6 § Seigneurs et gens de la noblesse)  hérite du domaine de son père.
En décembre 1614, les États de Languedoc ont lieu dans la Grange.
En juillet 1622, le roi Louis XIII (1601/1643, portrait de gauche) s'arrête à la Grange en se rendant à Montpellier.
En juillet 1629, Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585/1642, portrait de droite), arrive à la Grange avec une suite importante.
En 1632, Henri II de Montmorency se rebelle contre le Roi, influencé par le duc Gaston d'Orléans (1608/1660, portrait 7 § Seigneurs et gens de la noblesse) frère du roi. Il quitte le domaine en juillet et est décapité à Toulouse en décembre. Sa sœur Charlotte Marguerite de Montmorency (1594/1650, portrait 8 § Seigneurs et gens de la noblesse) hérite alors du domaine en indemnisant les autres sœurs avec l'aide de son mari Henri II de Bourbon-Condé (1588/1646).
Le prince de Condé poursuit les travaux et augmente l'ensemble des deux tiers. À la mort de son mari en 1646, Charlotte a l'usufruit du domaine. Le prince Armand de Bourbon-Conti (1629/1666, portrait 11 § Seigneurs et gens de la noblesse), hérite de sa mère en 1650.
Le domaine est abandonné depuis une vintaine d'années, lorsque le 10 août 1653, le prince de Conti installe à Pézenas sa dernière maîtresse Mme de Calvimont, épouse d'un conseiller au Parlement de Bordeaux. Le prince de 24 ans rejoint lui-même le domaine en septembre, accompagné de son intendant l'abbé de Cosnac, de son secrétaire le poète Anne marie martinozziSarazin, de son ami Guilleragues et d'une suite d'au moins 200 personnes. Sur proposition de sa maîtresse qui s'ennuie, le prince de Conti accueille la troupe de Molière en septembre 1653 et lui accorde alors son patronage. Son épouse, Anne Marie Martinozzi (1637/1672, portrait 2 de gauche), nièce de Mazarin, épousée en 1654 à Paris, ne le revoit qu'en novembre 1656, lorsqu'elle le rejoint au château. Il meurt au château en 1666.
Les héritiers vont vendre progressivement diverses parties du domaine jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. Une Manufacture de draps est installée en 1697 et marque le déclin de la demeure princière. L'ultime étape, est la création par la Province d'une caserne, dont il subsiste le monumental portail d'entrée, en 1738.
En 1741, le château vieux est acheté par les oratoriens et un hôpital militaire succède aux casernes en 1795.
Vendu comme Bien National, le domaine est racheté en 1812 par Maurice Dessalles (1803/1857), propriétaire à Montagnac. Le château vieux disparaît entièrement et les parties de l'édifice correspondant aux agrandissements du XVIIème siècle sont transformées en dépendances agricoles. transforme la grange en domaine viticole qui produit jusqu'à 14 000hl de vin.Francois hue
Un nouveau château pinardier est construit vers 1850, en style néo-Louis XIII, et le jardin est reconstitué dans le goût de la seconde moitié du XIXème siècle par les frères Denis et Eugène Bühler. Une chapelle privée, Notre-Dame-des-Neiges, de style néo-gothique, est ajoutée en bout des dépendances près de l'emplacement du château vieux. 
En 1893, la Comédie-Française vient jouer pour la première fois.
En 1897, un buste de Molière d'après Houdon est installé au bout du bassin par Mathilde Bellaud-Dessalles, fille de Marie Maurice Eugène Dessales et épouse de Roger Bellaud en 1881.
Descendant de la Famille Dessalles, l'ornithologue François Hüe (1905/1972, portrait 3 de gauche) occupe le domaine et ouvre ses portes aux musiciens, artistes ou chercheurs. 

Le château de Loubatières
Le site de Lubataria = lieu hanté par les loups apparaît en 1013 dans le cartulaire de l'abbaye de Gellone.
La seigneurie et la grange de Loubatières appartiennent durant les XVème et XVIème siècles à la Famille de Pavie, très ancienne dynastie de notaires et conseillers du roi, appelée plusieurs fois au Consulat : Jacques de Pavie de Loubatières (1475/1524) époux de Jeanne Coeur est peut être le premier seigneur de Loubatières. 
Par suite de l'alliance entre les Familles de Pavie et de Mourcairol : mariage en 1672 de Louise de Mourcairol de Loubatières avec Pierre de Roquefeuil (1639/1714),  le titre, la maison et les terres, dont une partie est cédée en 1590 au connétable de Montmorency pour la création de son parc de chasse (actuel château du Parc), entre dans la Famille de Roquefeuil.
La Famille de Roquefeuil, allié à la Famille de Mourcairol, possède Loubatières dans le dernier quart du XVIIème siècle.
Le domaine passe ensuite en 1725 à Jean Louis François d'Audiffret (1672/1732), époux en 1706 de Marie Anne de Vissec de Latude (1685/1754), conseiller du roi et correcteur à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, puis en 1769 à Barthélémy de Mestre de Roquessol époux en 1750 de Louise d'Arles de Chamberlain qui pour acquérir Loubatières vend le domaine de Montplaisir à Lodève.
La construction primitive de la fin du XVème siècle se développe en équerre autour d'une cour fermée à l'Ouest par la chapelle. La tour d'escalier polygonale en demi-hors-oeuvre, défendue par une bretèche, est logée dans l'angle, à la jonction des deux corps de logis. Une seconde tour est construite, sans doute par Jacques de Pavie, à l'extrémité de l'aile Est au cours des vingt premières années du XVIème siècle. Au siècle suivant, la demeure agrandie est désormais orientée vers l'Est, du côté du jardin. Le portail, avec ses refends et ses ailerons à volutes, est contemporain de cette seconde campagne. Son élégante ferronnerie, qui a remplacé à la fin du XVIIIème siècle les vantaux de bois d'origine, porte le monogramme de la Famille de Roquessol, à qui il faut attribuer également la longue inscription d'inspiration libertine de la première cour et le décor intérieur de gypserie. La chapelle à chevet plat, contrefortée aux angles, est élevée en même temps que le premier corps de logis. Elle ne possède qu'une seule travée voûtée d'ogives.

Le château de Conas
La seigneurie est partagée à partir du milieu du XIIIème siècle entre la Famille de Conas et diverses lignées alliées avant de passer en 1388 à Bertrand de Cases et d'entrer progressivement dans les titres des Lauzières puis des Thézan-Poujol par le mariage, en septembre 1606 à Béziers, de Raymond de Thézan-Poujol (+vers 1635) gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, avec Antoinette d'Avanson, fille de Thomas d'Avanson et Marguerite de Lauzières. Ils restent seigneurs de Conas jusqu'en 1791.
A la Révolution Française, le château et le domaine, confisqués à Jean François Béranger de Thézan-Poujol (1745/1804), sont vendus comme Biens Nationaux.
La Famille Mel de Pézenas s'en porte acquéreur au cours du XIXème siècle.
Il ne reste plus rien des constructions antérieures aux premières années du XVIIème siècle. L'édifice actuel est construit dans le premier tiers du XVIIème siècle par Raymond de Thézan-Poujol. L'escalier rampe sur rampe avec coupoles en pendentifs sur les paliers, logé dans une tour formant corps central, est conçu d'après les modèles piscénois de la maison consulaire et de l'hôtel Bazin de Bezons. L'aile comprend deux salles couvertes l'une d'un berceau plein cintre, l'autre d'une voûte d'arêtes. Au cours de la seconde moitié du XIXème siècle, la demeure reçoit un habillage néo-gothique (mâchicoulis, crénelage, hautes échauguettes d'angle) supprimé en grande partie en 1936.

L'église Saint-Martin de Conas
Elle est située hors les murs du hameau. En 1133, le cartulaire d'Agde mentionne l'église. L'installation, en 1450, de la Famille de Lauzières au château de Conas place la reconstruction de l'église au cours de la seconde moitié du XVème siècle. Toutefois, l'église reste à l'usage de la paroisse et ne doit pas être confondue avec la chapelle des seigneurs de Conas, située dans le château voisin.

La collégiale Saint-Jean, inscrite aux Monuments Historiques en 1935.
Le bâtiment initial, église romane fortifiée élevée par les Templiers, accueille en 1314 le culte paroissial autrefois hors les murs.
En 1733, la chute du clocher entraîne la reconstruction totale de l’édifice. En 1746, Jean Baptiste Franque (1683/1758), architecte avignonnais, achève les travaux sur un projet inspiré du montpelliérain Jean Giral (1679/1755).
L'édifice présente trois travées et une abside semi-circulaire flanquée de deux absidioles rectangulaires. Une coupole couvre la croisée du transept dont les bras reçoivent des voûtes d’arêtes, les bas-côtés sont couverts de coupoles. La décoration en marbres polychromes est réalisée entre 1746 et 1754. L'orgue exceptionnel est construit en 1758 et restauré en 1853. Il est en tout point semblable aux grandes orgues de l'église Saint-Roch de Paris.

Le théâtre, ancienne chapelle des Pénitents noirs, inscrit aux Monuments Historiques en 1995
Le bâtiment date de la fin du XVIème siècle, il est réaménagé en 1803 en salle de spectacle jusqu'à sa fermeture en 1947. Après plusieurs années de rénovation, il est rouvert en mai 2012.

 Quartiers, faubourgs, hameaux, lieux dits et écarts 

Bellevue, Calquières, Esclafit, Chichery, Faubourgs des Cordeliers, Conas, Arnet, Font Douce, La Coustande, La Roustanienque, La Grange des Prés, La Grange rouge...

 Mes ancêtres de Pézenas 

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 Carte de Cassini 

Pezenas herault cassini

 


 

 

Sources
Sites, blogs, livres, revues, photographies ... :
Wikipedia ; 

 

Date de dernière mise à jour : 20/09/2025