Sauve

Sauve adm

Village médiéval, bâti à flanc de rocher, aux pieds de la Mer des rochers, situé en bordure du fleuve Vidourle, qui après un parcours souterrain ressurgit à las fons di Saouvé.

Sauve blasonHéraldique

De gueules à la montagne de sable sommée d'une plante de sauge de trois branches de sinople, elle-même encadrée en chef de l'inscription SAL SAL en lettres capitales aussi de sinople, à la muraille crénelée avec deux tours, le tout d'or maçonné de sable, mouvant de la pointe.

Drapeau francais fond blancHistoire

Les périodes gauloise et romaine ont vu la première occupation humaine d’importance  sur le site de Mus, au Nord de la commune.
Le castrum de Sauve est cité pour la première fois en 898 dans la zone haute de Sauve au niveau de la Mer des rochers. L’habitat se fixe à partir du début du XIème siècle en zone basse, sur le site actuel.
A l’emplacement actuel de la mairie, une abbaye est fondée en 1029 par Garsinde, épouse en secondes noces du seigneur d’Anduze et  de Sauve, qui possède également la ville stratégique de Sommières du XIème au XIIIème siècle.  Cette abbaye est soumise à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille en 1366. A la même époque que l’abbaye, le Pont Vieux et les remparts sont construits. La ville connaît alors un premier développement autour de l’enclos abbatial et du Pont Vieux  avec la formation du faubourg de la Vabre.
A l'époque des Bermond, la cité de Sauve est chef de viguerie et a sous son administration les quatre comtés de Sauve, d'Anduze, d'Alais et de Sommière. Puis, la seigneurie passe aux mains des Roquefeuil, descendants des Anduze. A partir de 1243, il n'y a plus que des barons ou comtes de Sauve. Les premiers de ces barons sont, après de longues tractations avec la royauté, les évêques de Maguelone. On trouve ensuite, pour la baronnie et le comté de Sauve, entre autre noms, M. de Fize époux de Mlle de Semblacey (connue sous le nom de Madame de Sauve) et du Ranc de Vézenobres de Vibrac de Valfons. Le dernier des comtes de Sauve, sans aucun pouvoir depuis 1789, fut le comte de Banne d'Avéjan.
À la période moderne, la ville est majoritairement protestante. Sur le plan économique, elle voit son importance décliner au profit de la ville voisine de Saint-Hippolyte-du-Fort à partir du XVIIème siècle. Sauve produit comme d’autres villes des textiles (bas de laine), mais les échanges importants se font à Saint-Hippolyte, ou à Nîmes, et la ville reste avant tout un centre de production agricole. À la fin du siècle, la construction du Pont Neuf entraîne un déplacement des activités d’hébergement et de transit des marchandises vers le secteur des Combes, et le secteur Nord de la ville se développe.
Sauve est un bastion lors de la guerre des camisards. L’église abbatiale, le château de Roquevaire, sont incendiés, de nouvelles fortifications sont édifiées dont le  Castellas qui domine la ville.
La physionomie de la ville change avec la destruction, pendant la période révolutionnaire, de l’enclos abbatial.
Au XIXème siècle, le mûrier est cultivé, notamment sur le domaine de Vestric et sur la commune de Saint-Jean-de-Crieulon. Cette culture est anéantie vers 1860 et remplacée par la vigne. L’activité urbaine mêle alors activités industrielles, artisanales, agricoles, avec l’installation de fabriques de bonneteries, de distilleries et la poursuite de la production, en grand nombre, de fourches de micocouliers.
Sauve a toujours été très célèbre pour ses fourches, ainsi que pour ses cerises dont les arbres sont plantés dans la Mer des Rochers.

Chronique communale

Le Vidourle, la fontaine « Les Sources » et le Grand aven

Le Vidourle, petit fleuve côtier, prend sa source dans les Cévennes cristallines, au Nord de la montagne de la Fage. Son cours aérien, souvent à sec, traverse divers terrains géologiques avant de se jeter dans la Méditerranée, entre La Grande Motte (Hérault) et Le Grau du Roi (Gard). Il possède un cours souterrain de 6 Kms de long entre Saint-Hyppolyte-du-Fort et Sauve. Les eaux, infiltrées dans le calcaire oxfordien, s'accumulent dans un chapelet de lacs souvent très profonds et viennent jaillir, au moment des très hautes eaux, au pied de la falaise sur laquelle s'est accrochée la ville antique. Le Vidourle est d'autant plus capricieux qu'il est influencé, tant par les pluies sur le bassin calcaire de Saint-Hippolyte-du-Fort, que par les précipitations centrées sur le Sud Cévennes.
Le système aval est composé de quatre cavités dont deux majeures : la fontaine de Sauve surnommée Les Sources, et le grand aven. Les deux autres, plus modestes, l'aven de la Tour de Molle et celui de la rue du Four, situées dans la ville, rejoignent directement le cours de la fontaine.
La fontaine de Sauve, abondante résurgence du Vidourle souterrain, surnommée « Les Sources »  est une véritable curiosité. Elle est située au pied du corps principal de l'ancienne abbaye des Bénédictins,  sous une voûte de roche tapissée de lierre, et actionnait ses moulins à blé et à huile.
Autrefois,  au moment des crues, riverains et voyageurs passaient le Vidourle sur une passerelle basse en bois, appelée la planque dans le compoix de 1642. A la fin du XVIIIème siècle, les intendants on fait remplacer ce pont en planche par un pont en pierre le Pont Neuf où passait la route de Nîmes au Vigan qui traversait Sauve jusqu'à la construction récente de la déviation par un troisième le Pont de la Rocade en amont du Pont Neuf.
Adrien Jeanjean a dit que : l’antique cité de Sauve, bâtie au pied de la montagne de Coutach, possède une magnifique source qui forme la majeure partie des eaux du Vidourle ; que par la limpidité comme par l’abondance de ses eaux, cette fontaine naturelle avait attirée l’attention de nos ancêtres qui s’étaient établis dans son voisinage dès l’époque néolithique et y ont laissé des marques irrécusables de leur séjour. 
Ivan Gaussen, qui a écrit un remarquable ouvrage sur Vidourle et les vidourlades décrit comme suit la Fontaine de Sauve : Au flanc des roches calcaires sur lesquelles les maisons s’étagent, en décor, l’eau bouillonne. Elle apparaît, limpide et miroitante, sous une voûte de verdure aux parois épaisses et brunes. C’est là que se cache dans les failles profondes du rocher la nymphe du fleuve, c’est là qu’est le temple de Vidourlus. Les dignitaires de la puissante maison des Bermond de Sauve gardèrent cette source comme un trophée ; ils couvrirent de leur haute protection ces eaux qui coulaient vers le Sud. 
Maurice Chauvet, le chantre de la terre d’Oc, nous conte à son tour  que : A Sauve sous les rochers se cachent la nymphe du fleuve et le temple aquatique de Vitousurlus, le dieu barbu. 
Le Grand Aven, appelé Le Frère, est un beau gouffre d’effondrement comportant plusieurs bassins en siphons. La profondeur de l’eau y varie de 7 à 15m. Du bord, le coup d’œil est très impressionnant : la roche à nu est si régulièrement taillée, si finement polie qu’on croirait être devant l’ouvrage de quelque sculpteur géant.
Le Vidourle souterrain l’atteint après avoir glissé comme une couleuvre sous le lit presque toujours à sec de son affluent le Rieumassel.
A son orifice, l’abîme a plus de 90m de long et 45m de large, sa profondeur est d’environ 40m.

Personnalités liées à la commune

Jen astrucJean Astruc, 1664-1766 (ci-contre à gauche), médecin consultant du roi Louis XV, théoricien français et écrivain, il nait et réside à Sauve au château de L’évesque. Il est l’auteur du premier ouvrage important sur la syphilis et les maladies vénériennes.

Francois berangerFrançois Béranger, 1937-2003 (ci-contre à droite), chanteur libertaire qui connait une forte notoriété dans les années 1970. Il décède à son domicile de Sauve.

Jean Pierre Claris de Florian, 1755-1794 (ci-contre à gauche), auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste français. Issu d'une famille noble et vouée à la carrière des armes, il naît à Sauve dans le Gard, et passe sa prime jeunesse au château de Florian, sur la commune de Logrian, près de Sauve. Jean pierre claris de florianSon oncle ayant épousé la nièce de Voltaire, en juillet 1765, lors d'un séjour à Ferney, il est présenté au célèbre écrivain qui le surnomme Florianet et parle de lui dans sa correspondance comme étant son neveu par ricochets. Il s'installe ensuite chez ses oncle et tante qui prennent en charge son éducation dans le quartier du Marais, à Paris. À treize ans, il devient page et gentilhomme ordinaire au service du duc de Penthièvre qui reste sa vie durant son ami et son protecteur. Il est élu membre de l'Académie française en 1788. Contraint, en tant que noble, de quitter Paris lors de la Révolution française, il se réfugie à Sceaux ou il entreprend de traduire et d'adapter Don Quichotte de Cervantes. Il est arrêté en 1794 puis remis en liberté à la chute de Robespierre le 26 juillet 1794 grâce à son ami François Antoine de Boissy d'Anglas. Il meurt subitement le 13 septembre 1794, à l'âge de trente-neuf ans, probablement des suites de sa détention qui aggrava une tuberculose contractée plusieurs années auparavant.

Robert crumb 2010Robert Crumb, 1943- (ci-contre à gauche), américain,dessinateur de bandes dessinées et musicien-compositeur , figure emblématique du comix underground depuis 1960. Il vit à Sauve depuis 1993.

Robert filliouRobert Filliou, 1926-1987 (ci-contre à droite), artiste franco-américain, lié au mouvement artistique Fluxus, mouvement d'art contemporain né dans les années 1960 qui touche les arts visuels, la musique et la littérature et participe aux questionnements soulevés par les formes d'arts : statut de l'œuvre , rôle de l'artiste, place de l'art dans la société...  Il est né à Sauve.

Elie gounelleÉlie Gounelle, 1865-1950 (ci-contre à gauche), pasteur protestant, né à Sauve, figure emblématique du christianisme social et du mouvement œcuménique international entre les deux dernières Guerres Mondiales .

PascalvallongueJoseph Sécret Pascal-Vallongue, 1763-1806 (ci-contre à droite), né à Sauve, général de brigade du Génie après la bataille d’Austerlitz en 1805, blessé mortellement au siège de Gaète. Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.

Theodore sivelThéodore Sivel, 1834-1875 (ci-contre à gauche), officier de marine et aéronaute né à Sauve. Le 22 mars 1874, avec Joseph Crocé-Spinelli, il réalise une ascension en ballon de 3000m3 l'Étoile polaire, monté et cousu à Sauve, à une altitude de 7400m, de l'usine à gaz de La Villette à Bar-sur-Seine. Les 23 et 24 mars 1875, il participe au vol record de durée du Zénith (22h40). Le 15 avril 1875, il meurt avec Crocé-Spinelli, lors d'une nouvelle ascension destinée à battre le record d'altitude à bord du Zénith, à laquelle seul Gaston Tissandier survit.

Roger katan 2013Roger Katan, 1931- (ci-contre à droite), architecte, urbaniste et sculpteur franco-américain né au Maroc Oriental. Au début des années 1960 aux États-Unis, il est l’un des initiateurs et praticiens de l’advocacy planning, qui prône la démocratie participative dans le domaine de l’aménagement urbain. Artiste cinétique, il fréquente et expose avec les figures montantes du post-modernisme. À partir de 1975, il s’investit dans l’action humanitaire et continue d’encourager la participation et l’autogestion des populations défavorisées. Sa pratique privilégie les méthodes de culture et de construction traditionnelles et durables. Il est installé depuis 1999 à Sauve, ou il s’est remis à la sculpture luminocinétique et travaille sur ses publications.

Patrimoine

Le village médiéval est très bien conservé : les vestiges des remparts, les nombreuses ruelles avec passages voutés, venelles et escaliers, les façades gothiques, les maisons à arcades des  XIVème au XVIIIème siècle, les hôtels particuliers, l’hôtel de la monnaie, les deux tours médiévales, la tour de l’horloge, la place du vieux marché, la fontaine des sources….

Les portes de l’ancienne cité.  Au Moyen-Age, au nombre de 8 : La porte du Pont vieux (pour qui vient de Nîmes),  la porte Neuve, la porte de la rue du Travers, la porte du quartier de la Prague (par laquelle on accède à la Mer des Rochers), la porte de Corconne, la porte de la barrière (pour qui va en direction de Saint-Hippolyte-du-Fort), la porte du Portalet (ouvrant vers le passage à gué) et la petite porte de Bourboutelle (peut-être une des plus fréquentée car elle donnait accès à la résurgence).

Les voûtes de la fusterie sur la place Astruc. C’est là qu’au Moyen-Age étaient installés les charpentiers (en occitan: fuste signifie poutre), et le seul passage possible pour traverser la ville, les places alentour dépendaient de l’Abbaye.

La maison de l'Évêque, bastide commanditée par l’évêque de Villeneuve-les-Maguelone pour en faire son lieu de villégiature. Construite au Moyen Âge, la maison a été complètement restructurée au XVème siècle autour d'un escalier en vis desservant tout le bâtiment. La grande salle était couverte d'un plafond à caissons aujourd’hui disparu. Cette propriété se situe au milieu d'un site naturel remarquable, la mer de rochers, un plateau couvert de roches calcaires aux formes étranges.
Elle est  classée aux Monuments Historiques en 2004.

La maison Poch,  dont le linteau sculpté surmontant la porte d'entrée est inscrit au titre des Monuments  Historiques  en 1956. Cette maison est aussi appelée "la maison des consuls" car elle semble avoir été le lieu de réunion des consuls de la ville au Moyen-Age.
La construction ne paraît pas antérieure au XVII ou XVIIIème siècle. Le portail est rectangulaire, tiercé, mais le linteau offre un décor manifestement plus ancien. Il s'agit vraisemblablement d'un réemploi. C'est probablement un fragment de monument funéraire d'un abbé de Sauve. La face visible du linteau est décorée, en bas-relief, d'une série de huit arcatures géminées, plus deux arcatures terminales qui abritent chacune un personnage. Seul le personnage de droite est encore assez distinct. Les arcatures sont décorées tantôt de trilobes, tantôt de quadrilobes, orientés verticalement ou en diagonale. Les petites arcatures des formes géminées sont redentées, en trois lobes étirés, d'un style tardif. Les écoinçons ont reçu des décors variés (Source : Ministère de la Culture, base Mérimée).

L’église Saint Pierre, très remaniée au XIXème et son puisant clocher carré, a été reconstruite au cours du XVIIIème siècle.

L’ancienne église Saint Jean, s'élevait sur la butte rocheuse située à l'Ouest du château des Bermond. Abandonnée au XIIIème siècle, elle a été totalement rasée. Actuellement, il ne reste que quelques murs de pierre en gros appareil qui formaient l'enclos de cet édifice.

Le temple protestant et son vaste fronton triangulaire couronnant sa façade néo classique très sobre, est  de la première moitié du XIXème siècle.

L’ancienne synagogue. Aux XIème et XIIIème siècles, Sauve abrite une communauté juive chassée d’Espagne, c’est ce qui explique sa présence, au cœur de la cité médiévale. La prospérité que connait Sauve au Moyen-Age attire ces habiles commerçants jouant le rôle de prêteur (cette pratique du prêt à intérêt était interdite par l’église aux chrétiens).
A
u XIVème siècle, la communauté juive est expulsée par Philippe Le Bel. La synagogue est en partie détruite puis abandonnée. Il ne reste plus aujourd’hui que les murs extérieurs, la cour et l’escalier à vis.

L'Hôtel de Ville de style néo classique avec son portique à colonnes, est construit face à l’église dans la première moitié du XIXème siècle.

La fontaine de l’Hôtel de Ville,  surmontée d'une statue en fonte de fer peinte en vert, sorte de "déesse" à l'antique semblant représenter la "Diane de Gabies", date du milieu XIXème siècle.

La fontaine de la place Florian à l’entrée de la ville, est du XIXème siècle, un des points d'eau où les sauvains s’approvisionnaient jadis. Le bassin est classique. Au sommet de la fontaine  un œuf, orné de feuilles d’acanthe, représente l’origine de la vie et symbolise la fécondité.  Il repose sur une urne ornée de végétaux, symbole de la naissance d’une source.

Les casernes ("cazernes" sur leur fronton) construites en 1759, suivant les plans de Vauban, l’architecte militaire du Roi Soleil. Elles sont particulièrement typiques et construites suivant des plans-types modulaires. La cellule comprend une cage d’escalier centrale traversante encadrée, à chaque niveau, de quatre chambres de douze hommes avec cheminée pour le chauffage et la cuisine. Depuis 1815 ce bâtiment abrite l’usine de fabrication de fourches à 3 becs en micocoulier. Il fait actuellement l’objet de multiples travaux de rénovation.

Les ruines du couvent des Capucins fondé au XVIIème siècle, aussi appelé château russe parce qu’en 1850, le lieu est racheté et restauré par une famille russe. A l’origine, le couvent permet à des moines capucins de s’installer en terre protestante afin d’essayer de convertir les huguenots au catholicisme. Il est habité jusqu’en 1884, puis abandonné. Menaçant de s’effondrer sur les contrebas habités, il est détruit en majeure partie au milieu du XXème siècle.

Le château de Roquevaire, construit au milieu du XVIIème siècle par Henry Delmas, abbé commanditaire de l'abbaye Saint-Pierre-de-Sauve qui l'a détenu en bien propre. Le site lui-même est d'occupation beaucoup plus ancienne puisque des fragments de tegulae y ont été trouvés et un mas agricole y est attesté en 1309, par la donation d'une partie de ses revenus à la Confrérie mage de Sauve. La testataire est Mabille de Roquevaire, femme de feu Guillaume du même nom. Certains aspects de son architecture rappellent la période médiévale : pont-levis, défenses en archère, pierres à bossage…. Mais l'ensemble du bâtiment et son environnement de jardins en terrasses évoquent aussi, par la présence d'une enceinte complète, par le soin apporté à la collecte et à la gestion de l'eau (grandes citernes, buffet d'eau et salle de fraîcheur), par la présence d'une orangerie et de plantes exotiques ou rares (tulipe de l'Écluse, sternbergia et grenadier), le mythe du Paradis perdu et du jardin d'Éden, sans doute cher à l'abbé Delmas. Dans ce site clos, où il peut se recueillir, à l'écart de son abbaye et de ses charges dans la ville de Sauve, il dispose d'une bibliothèque richement garnie d'ouvrages et de tableaux de prix. Il avait fait inscrire, au-dessus de la porte d'accès au site, la devise in urbe omnb., in deserto mihi (à la ville je suis à tous, au désert je suis à moi). On lui doit, par ailleurs, un recueil de pièces en prose et en vers La salade du mois de may.
Les guerres de religion ont été fatales au bâtiment, incendié dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1703 par les troupes du chef camisard Rolland cantonnées dans le massif forestier de Coutach tout proche. Outre la disparition des biens meubles, ce dernier précise par ailleurs que la toiture en plomb a fondu. Henry Delmas, son propriétaire, décède en novembre 1712 à Agde. Très endommagé, le château effectue un passage rapide entre les mains de Louis Duranc de Vibrac, gouverneur de Sauve, qui vend les éléments récupérables du bâtiment, puis le château lui-même en 1725. Une famille protestante de Sauve, Massip puis Favantine, l'achète et s'en sert comme lieu de sépulture de 1725 à 1926. Puis, pendant huit ans, il est la propriété éphémère de l'écrivain sauvain Jean Germain, auteur de l'ouvrage Sauve antique et curieuse cité. Depuis 1934, les propriétaires sont la famille Lorot-Boyat.

Les ruines du Castellas, dans la Mer des rochers. Sept Bermond se succédent jusqu'en 1243, où Bermond VII cesse d'être indépendant et échappe à la suzeraineté des Comtes de Toulouse pour appartenir au Royaume de France (Saint-Louis). Sur cet emplacement subsiste une petite tour bâtie en 1705 sur l'ordre de l'intendant du Languedoc, Nicolas Delamoignon de Basville, pour renforcer les défenses de la ville, suite à l'incursion camisarde conduite par le chef Rolland dans Sauve en décembre 1702 et à l'assassinat de trois prêtres et religieux. Une partie des Camisards prit le maquis dans le massif de Coutach et utilise comme tour de guet ce château fort, suite à l'incendie du château de Roquevaire. Pendant le Haut Moyen Age, les habitants de Sauve étaient regroupés aux abords immédiats du Castellas.

La tour de Môle ou des Bermond, à l'origine une tour seigneuriale construite par la famille des Bermond d'Anduze, seigneurs de Sauve, vassaux des comtes de Toulouse.  Elle est récupérée par l'abbaye en 1243 au moment où les biens de la famille sont confisqués par le roi. Elle fait partie de l'enceinte de l'abbaye et date de la fin du XIIème, début du XIIIème siècle.
L'ouvrage forme l'angle d'un îlot et sert de tour de guet et, peut-être, à émettre des messages optiques par fumée. En cas de siège, un puits relié au cours souterrain du Vidourle fournit l’eau. Elle doit son nom actuel à son dernier propriétaire M. Môle, avant qu'elle ne soit rachetée par la commune.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 2004.

La tour de l’horloge, surmontée d’un campanile en fer forgé abritant la cloche des heures.

Le Château de Monplaisir.

Le château de Valfons du XIIème siècle, incendié à la Révolution, remis en état au XIXème siècle, à l'Est de la commune, dominant la route de Durfort. Le corps de logis principal est entouré à chaque extrémité de deux tours rondes. Aujourd’hui, ses salles servent de lieu de réceptions événementielles.

Les ruines de l'ancien château de La Roquette  dominent le lit du Vidourle, près du hameau de la Paulerie. Construit par les seigneurs de Sauve au XIème siècle, il devient repaire de brigands au XVIIème siècle et est détruit sur ordre de Richelieu.

Le château de l'Évesque, du XIIIème siècle, reconstruit au XVIème siècle, remis en état au XIXème siècle. Le décor intérieur est du XVIIIème siècle et le moulin à eau attenant au château.  C’était la résidence de Jean Astruc, médecin consultant de Louis XV.

Le Pont Vieux, franchissant le Vidourle, est d'origine médiévale, c’est un des plus vieux pont de France.

Des mas remarquables dont celui du hameau de Pigné datant de la fin du XVIIIème et restauré au début du XIXème siècle, maison natale de Théodore Sivel. C’est aujourd’hui un domaine en agriculture biologique d'une quinzaine d'hectares. Le vignoble entoure le mas, avec en arrière plan le Coutach.

L'ancienne gare de 1872, aujourd'hui transformée en restaurant.

Le Conservatoire de la fourche est installé au sein des anciennes casernes avec l’Office de Tourisme. Lieu de mémoire vivante où se fabriquent toujours selon une méthode ancestrale les fourches de Sauve, en bois de micocoulier. Elles servent toujours aujourd'hui dans l'agriculture et dans l'élevage.
On fabrique des fourches en bois de micocoulier à Sauve depuis au moins le XIIème siècle.
Au XVIème siècle, une réglementation en assure le secret de fabrication et le monopole de la culture. Ces fourches approvisionnaient les écuries royales, impériales puis républicaines. Elles étaient exportées jusqu’en Algérie pour les travaux agricoles.
Avec sa terre rocailleuse calcaire, propice au développement du micocoulier, le village de Sauve a su  révéler le particularisme de cette espèce végétale.  

La Mer de Rochers, plateau du massif de Coutach, chaos de rochers sculptés, calcaire érodé par les eaux, chênes verts et lauriers sauce dans lequel se trouve les ruines du château de Roquevaire (propriété privée) ou encore celles du Castellas dominant la cité médiévale au Sud.

L'ancien établissement thermal de "Fonsange-les-Bains" au pied du massif de Coutach dont le pont culminant domine Quissac et Sauve de 472m. Cette eau sulfureuse, dont la source est intermittente et cesse de couler deux fois par jour régulièrement, est recommandée pour les maladies de la peau et les infections dartreuses. Elle est employée en boissons, lotions, bains, douches et injections. Les bâtiments sont aujourd’hui utilisés comme centre de vacances par Air France.

L’oppidum gallo-romain de Mus,  situé à  quelques kilomètres de Sauve, est classé aux Monuments Historiques en 1971. Le plus vieux document qui en fait mention date du XIVème siècle et indique seulement son emplacement. Ce sont des ruines éparpillées un peu partout, tantôt sur le sol, tantôt dans la terre. De nombreux vestiges ont été trouvés lors des fouilles multiples : objets en bronze et en fer, vases en verre ... Le vestige le plus important est sans aucun doute celui du Canal-Aqueduc qui constitue un ouvrage absolument remarquable (large d’environ 50 cm, il aurait parcouru 8 Kms), destiné à amener l’eau potable dans la partie la plus haute de l’oppidum. Les premières fouilles du site ont été effectuées dés 1737 par un sauvain, le Dr Astruc.

Hameaux, lieux-dits et écarts

Bagard, Beaucous, Cardenau, Fonsange-les-Bains, Fontbouillant, La Roque, La Selve, La Tuilerie, Le Grand Devois, Le Mas Neuf, Le moulin d’Astruc, Les Espèches, Les Tilleuls, Mus, Mas Garel, Pigné, Montplaisir…

Evolution de la population

Au Moyen-Âge, la population aurait compté jusqu’à 10 000 habitants.

Sauve demo

Nos ancêtres de Sauve…

Naissance/baptême :
GRANIER Barthélémy (sosa 49584G16) à une date inconnue.

Testaments :
GRANIER Barthélémy (sosa 49584G16) les 15 janvier 1466 et 14 janvier 1476 pardevant Maître Pierre de Pize de Sauve.

 


Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Ville de Sauve, Nemausus, Piémont-cévenol, Conservatoire de la Fourche, Comptoir de L’évesque, J.M. Rouand, Vidourle cet inconnu et le site merveilleux Au château bleu.

 

 

Date de dernière mise à jour : 03/12/2015