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Mâcon

 

1 macon 71 adm

 

1 macon 71 geoMâcon est la ville la plus méridionale de la région, elle s'étend sur la rive occidentale de la Saône, entre la Bresse à l'Est et les monts du Beaujolais au Sud, entourée par les vignobles du Mâconnais. La plaine qui l’entoure est coincée entre le Jura et le Massif Central.
Depuis 1972, son territoire est formé de deux parties, la partie Nord formée par les communes associées de Saint-Jean-le-Priche et de Sennecé-lès-Mâcon et la partie Sud par la partie historique de la ville et par la commune associée de Loché.
La ville est récompensée en 2007 par la distinction Grand Prix et quatre Fleurs au Concours des villes et villages fleuris. En 2010, elle reçoit une Fleur d'or, plus haute distinction nationale en matière de fleurissement et d'embellissement du cadre de vie. En 2016, elle reçoit sa seconde Fleur d'or, ce qui fait d'elle la 4ème ville de France à obtenir cette double distinction.

1 macon 71 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à trois annelets d'argent.
Il est utilisé depuis la Renaissance, période allant de 1453 à 1610.

 Toponymie 

Matisco est mentionnée par Jules César dans sa Guerre des Gaules (-85/-52). Il décrit l'oppidum éduen, installé près de la Saône, comme étant une colline boisée (Mat) au bord de l'eau (-isco ). Matescense, Matacense, Matiscone ou Matiscensim mentionné au VIème siècle par Grégoire de Tours. Madasconis, en 842 par le chroniqueur Nithard et en 887 Masconis est évoqué. Matisconum est utilisé au début du Xème siècle et au milieu du XIème siècle, Matisconis ou Masconus.
Mascon apparait en 1478 et devient Mâcon au milieu du XVIIIème siècle.

 Hydrographie 

La Saône borde la ville et marque la frontière avec le département de l'Ain.
L'Abyme traverse l'ancienne commune de Flacé
La Petite Grosne sépare Loché du reste de Mâcon.
Le Bonnetin, comme les deux précédents, se jette à Mâcon dans la Saône.
Deux plans d’eau forment les deux ports de la ville et trois étangs de loisirs, du Cèdre, de Beaulieu et des Noyerats, ont été construits en 2014 au Sud.
Les inondations de la Saône sont fréquentes ; selon leur importance, les rues de Mâcon se trouvent sous les eaux. Entre 580 et 2001, on dénombre 34 crues importantes.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La ville se fortifie au cours du IVème siècle.
En 580, Grégoire de Tours (538/594) relate, lors d’une crue importante de la Saône, un véritable désastre suivi de famines et d’épidémies.
Au Moyen Âge, Mâcon est le chef-lieu d'un comté rattaché au duché de Bourgogne.
En 1239, Alix de Mâcon (+1260) veuve du comte Jean de Dreux (1198/1239) et dernière comtesse de Mâcon, cède les comtés de Vienne et de Mâcon qui entre dans le domaine royal.
En 1317, le bailli royal accorde trente libertés aux habitants de la ville.
En 1347, la défaite de la France dans la bataille de Crécy permet à Mâcon de gagner en autonomie en échange de son soutien au roi Philippe VI de Valois (1293/1350).
Louis xi le prudent 1423 1483En 1471, le roi Louis XI (1423/1483 portrait de droite), en guerre contre le duc Charles de Valois-Bourgogne dit Charles le Téméraire (1433/1477) tente de s'emparer de la ville, mais elle résiste et les troupes françaises lèvent le siège. En 1477, suite au décès de Charles le Téméraire, Louis XI confirme par lettres patentes les privilèges de la ville.
En 1500, Mâcon, ville commerçante en raison de sa situation sur les bords de la Saône, compte environ 4 000 habitants environ.
En 1533, les doctrines de Jean Calvin (1509/1564) sont répandues dans la ville par un ecclésiastique, Alexandre Canu (+1533) et favorablement accueillies dans les milieux bourgeois et commerçants, ainsi que par certains membres du clergé. Les événements à Mâcon sont complexes pendant toute cette période, le culte réformé est plusieurs fois supprimé et restitué.
Francois1ermusee dulouvrebasejocondeEn 1535, le roi François Ier (1494/1547 portrait de gauche) entre dans la ville et en 1564, Charles IX (1550/1574), venant de Chalon, s'y arrête lors de son tour de France royal, de 1564 à 1566, accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d'Anjou, Henri III de Navarre (1551/1589), les cardinaux Charles Ier de Bourbon (1523/1590) et Charles Ier de Lorraine (1524/1574). Il y est accueilli par la reine de Navarre, Jeanne III dite la reine des Protestants ou Jeanne d’Albret (1528/1572 portrait de droite) et 1500 huguenots.
Du 14 au 21 septembre 1602, conséquence de pluies continuelles dans la région  la Saône déborde avec une si grande inondation, que de mémoire d'homme on n'en avait jamais vu de pareille. Le faubourg Saint-Jean de Maiseau en fut plus inondé que les autres et on y allait partout en bateau, même au-delà des Tours des Carmes quoiqu'elles soient assez avancées dans la ville. L'eau dégorgea en cet endroit-là par le vieux fossé, avec tant de furie qu'elle faisait plus de bruit qu'une écluse de moulin.
En 1790, la ville devient chef-lieu du département de Saône-et-Loire nouvellement créé.
En 1814, la ville est envahie par les armées autrichiennes puis libérée deux fois par les troupes françaises. En 1815, l'Empereur Napoléon Ier (portrait de droite), en route pour Paris depuis l'Île d'Elbe, séjourne à Napoleon 1Mâcon, à l'hôtel du Sauvage. Après les Cent-Jours, Mâcon et le Mâconnais sont à nouveau pris par les Autrichiens.
Le territoire s'agrandit et en 1832 puis en 1836, le faubourg de la Barre quitte la commune de Charnay-lès-Mâcon et une partie de Saint-Clément-lès-Mâcon pour  intégrer le chef-lieu. Puis en 1877, la commune de Saint-Clément et le quartier de Saint-Martin-des-Vignes de Charnase suivent. La commune de Flacé cède une parcelle de terrain pour que Mâcon construise la caserne Duhesme pouvant accueillir  2400 hommes.
En 1852, La première ligne télégraphique est mise en service de Paris à Mâcon, puis prolongée jusqu’à Lyon.
En 1891, le réseau téléphonique urbain est opérationnel (61 abonnés en 1894).
Le 6 août 1914, les soldats de la caserne Duhesme quittent la ville pour rejoindre le front.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Mâcon est la première ville en zone libre entre Paris et Lyon.
Fin 1942, près de 800 soldats allemands s'installent dans la ville, l'hôtel des Champs-Élysées devient le siège de la Kommandantur,  la Feldgendarmerie prend place dans l'école.
Le 28 juin 1944, 5 personnes sont tuées par la milice pour venger l'exécution du ministre collabo Philippe Henriot (1889/1944).
En 1944, l'armée allemande et les miliciens détruisent la gare, le pont de Genève et une arche du pont Saint-Laurent. Le lendemain, les troupes débarquées en Provence arrivent dans la ville et sont accueillis comme des héros.
En 1965, Flacé, commune indépendante, est rattachée à Mâcon.

Seigneurs et gens de la noblesse

Les comtes d'Auvergne installent des vicomtes à Mâcon, centre de pouvoir des ducs d'Aquitaine; à la mort d'Acfred d’Aquitaine (860/927), les luttes pour le contrôle de l'Aquitaine font que les vicomtes prennent le titre comtal : mes ancêtres, Racoux de Mâcon et son gendre, Aubri Ier de Narbonne, sont respectivement vicomte et premier comte de Mâcon. (voir § mes ancêtres en fin de page).
Sennecé, commune associée,  s'est développé au Xème siècle avec ses seigneurs, le premier est Hugues de Sennecé.

 Chroniques communales 

Le chemin de fer
Au début du XXème siècle, la ligne Mâcon/Fleurville via Lugny, gérée par la Compagnie des Chemins de Fer d'Intérêt Local de Saône-et-Loire, est inaugurée en 1900 et fermée en 1935.
Deux gares se répartissent les voyageurs, Mâcon-Ville dont l'infrastructure historique est inaugurée en 1854, mais détruit durant la Seconde Guerre Mondiale et reconstruit ensuite ; la gare TGV de Mâcon-Loché inaugurée en 1981.

Le transport fluvial
La Saône permet via le Rhône un accès à la mer Méditerranée. Le quai des Marans sert de port jusqu'au début du XXème siècle, époque à laquelle une gare d'eau est construite. Durant les années 1960-1970, la zone portuaire grande de 28 ha, concentre principalement son activité autour de l'agroalimentaire, des produits manufacturés, des conteneurs et du vrac.

Jumelages
Neustadt an der Weinstrasse (Allemagne) en 1956.
Crewe (Grande Bretagne) en 1957 et Nantwich (Grande Bretagne) en 2009.
Overise (Belgique) en 1960.
Lecco (Italie) en 1973.
Alcázar de San Juan (Espagne) en 1980.
Eger (Hongrie) en 1985.
Pori (Finlande) en 1992.
Le Comté de Macon (Etats-Unis) en 1994.
Hammana (Liban) en 2011.

 Patrimoine 

24 édifices sont protégés aux Monuments Historiques dont 6 classés et 18 inscrits.
Parmi ces édifices, 4 sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire ainsi que 5 autres dont 3 lavoirs.
Le théâtre Louis Escande, la tour des archives, le quartier de Bioux, l'immeuble curviligne de Bioux et le centre nautique Paul-Bert sont labellisés Patrimoine du XXème siècle.

L'église cathédrale Saint-Vincent remplace, au début du XIXème siècle, la cathédrale primitive, aujourd’hui appelée le Vieux-Saint-Vincent.
2 childebert ier 497 558En 538, un édifice devait exister du temps de Placide, premier évêque de Mâcon. Le sanctuaire est d'abord placé sous le patronage de saint Barthélemy, puis de saint Gervais et saint Protais. En 543, le roi Childebert Ier (497/558 portrait de droite) fait don au sanctuaire de la tunique du martyr Vincent de Saragosse (+304), ramenée d'Espagne. En 742, un incendie ravage la cathédrale qui est pillée en 834 par le roi Lothaire Ier (795/855) puis en 937 par les Hongrois.
Vers le milieu du Xème siècle, l'évêque Mainbod entreprend la construction d'un nouvel édifice qui est ravagé à son tour par un incendie en 960.
Une cathédrale romane lui succède. Sa construction correspond à l'épisocopat de Liébaud de Brancion de 993 à 1018.
Au début du XIIème siècle, Bérard de Châtillon, évêque de 1097 à 1123, dote la cathédrale d'un tympan de prestige, orné de sculptures de grande qualité, protégé par un vaste porche.
De 1240 à la fin du XIIIème siècle, une complète reconstruction gothique est faite.
La tour Nord est rehaussée au début du XIVème siècle, la tour Sud au début du XVème. Puis, à la fin du siècle, un portail gothique remplace le précédent.
En 1567, durant les Guerres de Religion, la cathédrale est pillée par les Protestants.
Les premières restaurations significatives sont entreprises par Gaspard Dinet, évêque de 1599 à 1619 : pavement de marbre, stalles, autels, remplacement de l'orgue, commande de tableaux.
En 1789, elle devient Bien National, en 1792, le carillon, installé dans la tour octogonale Sud, perd quatre de ses six cloches. En 1793, après avoir servi de lieu de réunion, l'édifice est transformé en Temple de la Raison jusqu'à la chute de Maximilien de Robespierre (1758/1794) et en 1794 a lieu la première cérémonie du culte de l'Être Suprême.
En 1795, l’édifice menace ruines et devant l'ampleur des travaux à réaliser, le département propose la destruction de l'édifice. La démolition commence en 1799, seuls le narthex et les clochers sont épargnés.
Elle prend le nom de Vieux-Saint-Vincent pour la différencier d'une nouvelle église Saint-Vincent, construite au début du siècle.
Au début des années 1970, les restes du cloître, déplacés au XIXème siècle lors du premier sauvetage de l'édifice, sont détruits par les architectes des Bâtiments de France.

2 guy de gisors 1762 1835La nouvelle église Saint-Vincent, dont l’édification est décidée après le Concordat de 1801, est financée par l’empereur Napoléon (1769/1821) et conçue par l’architecte Alexandre Jean Baptiste Guy de Gisors (1762/1835 portrait de droite), dans un style néoclassique.
Elle prend le nom d’église saint Napoléon, puis église saint Louis en l'honneur du roi Louis XVIII (1790/1824), puis est dédiée au diacre espagnol Vincent de Saragosse (+304).
Sa construction, commencée en 1808, s'achève en 1818. Les vitraux datent des années 1860.
2 alphonse de lamartine 1790 1869Le 4 mars 1869 y sont célébrées les obsèques d’Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (1790/1869 portrait de gauche). Parmi les personnes présentes : Alexandre Dumas fils (1824/1895), Jules Sandeau (1811/1883), Émile Augier (1820/1889), Xavier de Montépin (1823/1902)...
Les fonts baptismaux en marbre vert sombre sont de style Empire, le grand orgue de tribune de style romantique date de 1841. Les vitraux sont installés en 1860. La tour de droite abrite un carillon de 9 cloches. Elle est restaurée en 1892. En 1897, un architecte nommé Authelain réalise les décors intérieurs car initialement, l'intérieur était nu : aucune peinture, ni moulure, ni décoration, les colonnes sont en pierre nue et sur les murs, un crépi sombre.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1862.

L'église Saint-Pierre, face à l’Hôtel de Ville, est bâtie entre 1859 et 1865, par l'architecte Berthier, élève de Viollet-le-Duc. Le 24 août 1860, lors d'une visite de l'empereur Napoléon III, le curé de la paroisse est présenté à l'empereur pour recevoir, avec d'autres, la croix de la Légion d'Honneur. Le prêtre, appuyé par le baron Ponsard, préfet de Saône-et-Loire, attire l'attention de Napoléon III sur le fait que 200 000 francs sont nécessaires à l'achèvement des travaux... ils sont accordés et la construction terminée.
De style néo-roman, elle est la plus grande église de Mâcon avec75m de long, sur 30m de large, 18m à la clef de voûte. Ses deux clochers, coiffés d'une flèche en pierre, culminant à 53m, encadrent trois portails. A l’intérieur, La nef centrale est de style gothique à six travées avec croisées d'ogives. Le chevet est la réplique de celui de l'Abbaye de Cluny. L'orgue de la tribune, déplacé de l'église des Cordeliers, y est intallé en 1865. Celui du chœur, installé en 1866, est classé aux Monuments Historiques.

L'église Saint-Clément du village Saint-Clément, aujourd'hui quartier de la ville. À l'origine, un petit édifice religieux du VIème siècle accueillant les sépultures des premiers évêques du diocèse de Mâcon.
L ‘édifice construit au XIXème siècle est désaffecté depuis 1973 à cause de sa trop petite taille et de sa vétusté. Menacée de destruction en 1985, des fouilles sont effectuées qui mettent à jour plusieurs dizaines de sarcophages, les fondations de l’église funéraire primitive et les traces des murs et fondations des cinq bâtiments construits successivement à cet endroit.
Ces découvertes permettent de sauver l'église et en 1993 elle est inscrite au titre des Monuments Historiques.

L’ancienne abbaye Notre-Dame du Sacré-Cœur, fondée en 1875 par les trappistines de l’abbaye Notre-Dame de la Coudre, à Laval, dans le village Saint-Clément.
En 1903, l'expulsion des congrégations religieuses de France chasse les religieuses qui trouvent refuge en 1908 à Tremembé (Brésil) mais le manque de vocations locales incite les sœurs à revenir en Belgique. En 1932, elles s'installent dans l'abbaye de Chambarand (Isère), où 25 anciennes religieuses de Mâcon constituent une communauté.
Les bâtiments de l'abbaye sont rachetés et transformés en maison d'habitation

Les églises des communes associées : l'église Saint-Jean-l'Évangéliste de Loché inscrite aux Monuments Historiques en 1926 ; l’église Sainte-Eulalie de Flacé ; l'église Saint-Didier de Sennecé ; l’église Notre-Dame-de-la-Paix. Il existe de nombreuses chapelles notamment dans les anciens couvents.

L'ancien couvent des Ursulines est construit de 1675 à 1680 sur le plateau de la Baille.
Les Ursulines, appelées par l'évêque Gaspard Dinet (1569/1619), s'installent à Mâcon dès 1615 pour faire l'éducation des jeunes filles de la noblesse et de la bourgeoisie.
Réquisitionné par les pouvoirs publics à la Révolution Française, il devient Maison d'Arrêt en 1793.
En 1794, Pierre de Lamartine (1752/1840) chevalier de Prat et père du poète,  y est incarcéré 6 mois pour avoir défendu la famille royale aux Tuileries. Il est libéré à la fin de la Terreur.
De 1796 à 1929, les lieux deviennent la caserne Puthod puis l'édifice est désaffecté et rétrocédé à la Ville. Il accueille depuis 1968 le Musée des Ursulines.
Il fait l’objet de multiples inscriptions au titre des Monuments Historiques : en 1929, le cloître, le grand escalier, ainsi trois portes ; en 1962, la chapelle, les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments.

L’ancien couvent de la Visitation, construit au XVIIème siècle, accueille des religieuses jusqu'en 1995.

L'ancien couvent des Cordeliers, vidé de ses occupants à la Révolution Française, devient une maison de retraite, une gendarmerie, une intendance militaire avant de devenir la Maison des Syndicats dans les années 1960.
Il est inscrit au titre des Monuments Historiques en 1929.

L'ancien couvent des Minimes, derrière l'église Saint-Pierre, a fait l'objet de plusieurs aménagements avec notamment l'implantation des halles Saint-Pierre en 2015.

L’ancien couvent des Jacobins, fondé par Saint Louis en 1255, siège de l'inquisition, les États du Mâconnais y tenaient réunion en 1433, pillé par les Protestants en 1562. Il fut reconstruit en 1621 mais les religieux ont dû céder des parcelles pour la construction de l'actuel palais de justice et de l'ancienne prison. Vendu à la Révolution, les locaux resteront inoccupés jusqu'à l'installation de la fondatrice des Saints-Anges. Dans l'ancienne commune de Saint-Clément, on y trouve l'ancienne abbaye Notre-Dame du Sacré-Cœur près de la rue des Trappistines.

Le couvent des Récollets dont l’ancienne chapelle est depuis 1994 la Maison de l’Archéologie.

Le temple protestant, bâti entre 1963 et 1967, sur les plans de l'architecte suisse Oskar Bitterli (1947/1997). Il est considéré comme l'un des plus beaux temples contemporains de France. Le bâtiment est surmonté d'un clocher à trois cloches.2 macon 71 maison natale de lamartine cpa

La maison natale de Lamartine  (image de droite), située rue des Ursulines est détruite vers 1970 lors de la rénovation du quartier. Elle avait fait l'objet d'une inscription aux Monuments Historiques en 1928.

Plusieurs hôtels particuliers sont inscrits au titre des Monuments Historiques, tels : L'hôtel de Sennecé, autrefois hôtel de Marnay, qui abrite jusqu'en 2016 le musée Lamartine et aujourd’hui l'Académie de Mâcon fondée en 1805, il est classé en 1962 ; mais aussi les hôtel Vantey dit Chandon en 1964, et de Rossan de Davayé du XVIIème siècle, remarquable par ses décors intérieurs, en 2016...

Le Grand Hôtel d'Europe et d'Angleterre dont les fondations datent de 1267. Alors Hôpital Saint-Jacques, il fournit repas et couchage aux pèlerins sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XVIIème siècle, il sert à l’enseignement des Jésuites, puis est occupé par les Visitandines de Sainte-Marie. À la Révolution Française, il devient une prison, puis un entrepôt de vivres, avant d’être détruit.
En 1800, Joseph Bouchage, directeur de l’Hôtel du Parc, crée un hôtel à cet emplacement, qui devient le premier établissement hôtelier de Mâcon pendant près d’un siècle.
En 1827, Zarafa, la première girafe à fouler le sol européen, y fait halte. Offerte en cadeau par le vice-roi d’Egypte à Charles X, Zarafa, accompagnée par l’éminent naturaliste, Geoffroy Saint-Hilaire, fait une courte escale avant de rejoindre Paris. Les portes des anciennes écuries en gardent les traces.Reine victoria 1819 1901
2 victor burtin 1877 1937En 1839, l’établissement est choisi pour accueillir le banquet de la municipalité en l’honneur d’Alphonse de Lamartine.
Petit à petit la réputation de l’hôtel traverse les frontières et une importante clientèle étrangère y séjourne, notamment anglaise, la plus célèbre d’entre elles étant la Reine Victoria (1819/1901 portrait de gauche).
A partir de 1926, l'hôtel entre dans sa période la plus faste quand il est racheté par Victor Burtin (1877/1937 portrait de droite) chef réputé à Paris, Monte-Carlo, Wiesbaden et à la Cour de Guillaume II à Berlin. Il reçoit 3 macarons du Guide Michelin en 1933. Etape gastronomique incontournable, les clients se rendent chez Victor Burtin et non plus à l’Hôtel d’Europe et d’Angleterre.

L’Hôtel de Ville, ancien Hôtel particulier de Montrevel, construit entre 1746 et 1751 par Abel Michel Chesnard de Layé, qui le transmet en 1753 à son fils, Pierre Anne Chesnard de Layé, lieutenant général du bailliage de Mâcon, conseiller au Parlement puis président à mortier au parlement de Bourgogne.
En 1767, il est acheté par Florent Alexandre Melchior de La Baume (1736/1794), 14ème et dernier comte de Montrevel, qui l'embellit en y ajoutant deux ailes et fait construire la grande salle de la Comédie (actuelle salle du Conseil municipal), abritant un parterre, un orchestre et une scène entourée de deux séries de loges. En 1792, la ville de Mâcon l'achète et en fait l’hôtel de ville.
En 1880, François Martin, maire de Mâcon, fait construire deux autres ailes en retour encadrant une cour donnant sur la place Saint-Pierre.
Il a conservé de ses origines : les boiseries de la salle des mariages, des portraits en médaillons des grands philosophes de l'Antiquité  dans son ancienne bibliothèque, une belle montée d'escaliers donnant sur le hall d'entrée, avec une rampe en fer forgé.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1941.

L'Hôtel de Préfecture, datant du XVIIème siècle, est à l'origine le nouvel hôtel épiscopal, l'ancien ayant souffert des guerres de religion.

L'hôtel des Postes, construit entre 1911 et 1914, est destiné à l'origine à la ville d'Alger, mais les autorités coloniales refusent le projet. Les plans ne sont pas grandement modifiés, ce qui explique que le style de la construction est plus oriental que bourguignon.

La caserne Duhesme, construite sur le territoire de Flacé en 1877 est aujourd'hui occupée par le Conseil Départemental.

Le centre culturel Louis Escande ainsi nommé en l'honneur du maire de la ville.
En 1961, Louis Escande (1913/1998), maire de Mâcon, lance un projet de construction d’un théâtre en centre-ville. Inauguré en 1975 sous le nom Saônora, l'édifice a une large vocation culturelle.
L'architecture rappelle celle de la Maison de la Radio à Paris avec sa forme cylindrique.
Le bâtiment comporte le théâtre avec une grande, une petite salle, un espace cabaret et des studios de danse à rayonnement départemental.

Le château Saint-Jean est situé sur l'ancienne commune de Saint-Jean-le-Priche, annexée à Mâcon en 1972. Au XIIIème siècle, Simon de Sainte Croix, archidiacre et doyen du chapitre de Mâcon, fait reconstruire le château voisin de l’église.
En 1629, les enfants de chœur de Saint-Vincent y sont logés pendant l’épidémie de Peste.
2 henri joseph de robin de barbentane 1710 17942 louis antoine de robin de barbentaine 1812 1869Henri Joseph de Robin de Barbentane (1710/1794 portrait de droite) seigneur de Beauregard et son épouse Jeanne Françoise de Bouchet d’Estoublon de Faucon, fait entrer les terres dans la Famille. De 1836 à 1896, la famille de Barbentane ne l’occupe pas. Seuls y logent jardiniers, domestiques, charpentiers.
À partir de 1851, Louis Antoine de Robin (1812/1869 portrait de gauche) comte de Barbentane, député au Corps Législatif, maire de Saint-Jean et membre du conseil général, y habite avec son épouse Charlotte Bongars, ainsi que valets de chambre, valets de pied, cochers, jardiniers, gouvernantes d’enfants, cuisiniers, palefreniers, charpentiers et maîtres d’hôtel. Le château compte jusqu’à 21 habitants.
Le logis est flanqué de deux pavillons quadrangulaires à quatre pans d’ardoises, très pentues ; trois lucarnes agrémentent la longue façade méridionale. Les pavillons latéraux sont prolongés par des constructions plus basses qui donnent à l’ensemble un plan en U délimitant une cour d’honneur.
En 2018, il abrite une maison de retraite.

Des maisons remarquables : La maison de bois, construite entre 1490 et 1510, la plus ancienne maison de la ville, qui comporte une fenêtre datée de la Renaissance ; la maison du bailli et sa tour gallo-romaine.

L'hospice de la Charité, une des premières institutions chargée de soigner les indigents et les déficients mentaux de France.

L'Hôtel-Dieu, conçu à l'extérieur des remparts de la ville par les architectes Jacques Germain Soufflot (1713/1780) et son élève Melchior Munet (1698/1771) est construit entre 1761 et 1770. Le 1er mars 1764, lors du creusement des fondations, le trésor de Mâcon, 30 000 pièces de monnaie d'or, de nombreuses pièces d'argenterie et de statuettes datées des années 260-270 est découvert.
Il abrite une apothicairerie avec des boiseries d'époque Louis XV et une collection de faïences.

Le pont Saint-Laurent, ancienne frontière entre le royaume de France et les états qui prennent possession de la Bresse. Il est menacé de destruction dans les années 1980 et sauvé grâce à la construction d'un canal de dérivation à l'Est de Saint-Laurent-sur-Saône au début des années 1990.

Le pont François Mitterrand relie les départements de l’Ain et de la Saône-et-Loire. Il est inauguré en 2009.

Quelques parcs, jardins et squares sont dispersés dans la ville : la prairie Saint-Nicolas, le vallon des Rigolettes, le square de la Paix, le parc de l'Abîme ou le jardin Pierre Sémard.

 Personnages liés à la commune 

2 alix de lamartine 1766 1829Françoise Alix de Lamartine, née des Roys (1766/1829 portrait de droite), écrivaine française. Fille d’un intendant-général et de la sous-gouvernante des enfants du duc d’Orléans, elle passe son enfance avec le futur roi Louis Philippe d’Orléans (1773/1850) et les jeunes princes de son âge. Elle épouse, en 1790, le seigneur Pierre de Lamartine (1752/1840) chevalier de Prat, capitaine au régiment Dauphin-cavalerie. Elle est la mère de 9 enfants dont le poète Alphonse de Lamartine.
En 1829, émue à l'annonce de l'élection de son fils à l’Académie Française, elle s'ébouillante en tentant de prendre un bain pour reprendre son calme et meurt à Mâcon après quelques jours d’agonie.

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (1790/1869), poète, écrivain et homme politique qui participe à la Révolution de février 1848 et proclame la IIème République. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France. Il est né à Mâcon.
Sa rencontre avec une jeune femme mariée, Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, marque un tournant décisif dans sa vie mais leur histoire d'amour passionnée vire à la tragédie lorsque Julie décède en décembre 1817 à l’âge de 33 ans. Il épouse en 1820, Mary Ann Elisa Birch, une jeune Anglaise.
Romans en prose, épopées ou romans en vers, histoire, théâtre, mémoires, autobiographies, récits de voyages, correspondances... son œuvre littéraire est immense et comporte plus de 127 volumes.
La fin de sa vie est marquée par des problèmes d'argent, dus à sa générosité et à son goût pour les vastes domaines. À la fin des années 1860, quasiment ruiné, il vend sa propriété de Milly et accepte l'aide d'un régime qu'il réprouve mais qui le loge gracieusement à Paris ou il meurt paralysé en 1869.
Ses funérailles, ont lieues à Mâcon sans la présence d’aucun ancien responsable républicain de 1848, à l'exception d’Émile Ollivier, son fils spirituel qui lui succède d'ailleurs à l'Académie française.

2 jean baptiste drouet 1763 1824Jean Baptiste Drouet (1763/1824 portrait de gauche), révolutionnaire français, ayant reconnu en 1791 le roi Louis XVI en fuite au relais de Sainte-Menehould où il est maître de poste.
Élu député en septembre 1792 à la Convention, il siège sur les bancs des Montagnards. Il est nommé membre de la Commission des Vingt-Quatre. Dans le procès du roi, il vote contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Le 13 avril 1793, dans l'affaire de Marat, il se prononce contre sa mise en accusation. Fougueux, il est partisan d'une république dure. Il est envoyé en qualité de commissaire à l'armée du Nord en 1793, s'enferme dans Maubeuge assiégé par l'armée du prince de Cobourg et tombe aux mains des Autrichiens. Il ne revient en France que fin 1795, échangé avec d'autres révolutionnaires contre Marie Thérèse Charlotte de France dite Madame Royale (1778/1851) fille de Louis XVI. Accusé de conspiration, il est arrêté le 10 mai 1796, jugé puis acquitté.
Il est décoré de la Légion d’Honneur en 1807 par Napoléon Ier. Il est sous-préfet de Sainte-Menehould de 1800 à 1814. En 1814, durant la campagne de France, il prend la tête d'un groupe de francs-tireurs qui harcèle les arrières des Alliés. Frappé par la loi condamnant les régicides, il est exilé sous la Restauration, mais ne quitte pas le pays et vit à Mâcon sous le faux nom de Jean Baptiste Troué.
Il y meurt dans une maison de la rue Carnot.

2 bernard barny de romanet 1894 1921Bernard Henri Marie Léonard Barny de Romanet (1894/1921 portrait de droite)  est un pilote qui figure parmi les plus glorieux as français de la Première Guerre Mondiale.
Il fait ses études à Chalon-sur-Saône puis au lycée Lamartine de Mâcon. Il entre dans l’aviation en 1915.
Sa famille réside l’hiver au premier étage de l’Hôtel Senecé.
Après la Guerre, il devient pilote d’essai et s’attaque à plusieurs records. Il entre en juin 1919 chez Breguet comme conseiller commercial puis chez Nieuport comme pilote de compétition. Il est trois fois recordman du monde de vitesse sur avion en 1919 et 1920 puis sur hydravion. Il bat le record de vitesse pure puis se classe deuxième au classement de la Coupe aéronautique Gordon Bennett.
Le 23 septembre 1921, lors d’un entrainement à Etampes (91), l’entoilage de son avion s’arrache et il chute à 100m d’altitude et se tue. Il avait 27 ans.

et de nombreux autres...

 Hameaux, faubourgs,  lieux dits, quartiers et écarts 

Différents quartiers composent le centre-ville :  le quartier Saint-Antoine avec la place aux Herbes, est le cœur historique de Mâcon, communément appelée le Vieux Saint-Vincent ; à l'Ouest, le square de la Paix, le Vallon des Rigolettes et le quartier de l'Héritan ; au Sud-Ouest, Bioux, quartier ouvrier construit après la Seconde Guerre Mondiale, séparé de l'hypercentre par la voie ferrée ; sur les bords de la Saône, l'esplanade Lamartine, avec gravée dans le sol en lettres d’argent Ô temps suspend ton vol… extrait d’un poème de Lamartine dont la statue trône au milieu de l’esplanade.
Le Nord de la ville correspond à l'ancienne commune de Flacé-lès-Mâcon, quartier résidentiel où les traces de Villa Flaciaco à l'époque gallo-romaine sont encore visibles ; depuis 2015, les quartiers des Saugeraies et de Marbé sont classés Quartiers Prioritaires.
Le Sud de Mâcon est composé de trois zones majeures : la zone Percée Sud, comprenant Saint-Clément, autrefois Saint-Clément-lès-Mâcon, rattaché en 1856 ; et Les Blanchettes, quartier de HLM des années 1950-1960 classé Quartier Prioritaire.
La seconde zone est composée du Port Fluvial (6ème de France).
La troisième comprend : La Fontenailles, zone résidentielle  et La Chanaye, zone de HLM classé Quartier Prioritaire,  bordée par les Serres Mâconnaises.

Saint-Clément, commune associée en 1856.
Flacé-les-Mâcon commune rattachée en 1965.
Loché, petit bourg viticole et commune associée en 1972. Ce village est mentionné dès l'époque gallo-romaine où un certain Lopchius installe sa villa sur le territoire actuel de la commune qui prend le nom de Lochiacus.
Saint-Jean-le-Priche, commune associée en 1972. Ce village est lié à la commune bressane de Vésines jusqu'à la Révolution Française. Elle est nommée Sanctus Joannès Priscius  au Xème siècle où elle appartient à l'église Saint-Vincent de Mâcon.
Sennecé-lès-Mâcon, commune associée en 1972. Les premiers écrits mentionnent le village dès le IXème siècle sous le nom Villa Senisciacus.

 Evolution de la population 

1 macon 71 demo

 Nos lointains ancêtres de la noblesse de Mâcon ... 

3 macon 71 ancetres 13 macon 71 ancetres 2

 Carte de Cassini 

1 macon 71 cassini

 

 


 

 

Sources
Sites et photo : Wikipedia

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 09/12/2020