<script async src="https://pagead2.googlesyndication.com/pagead/js/adsbygoogle.js?client=ca-pub-6606200643658412"
     crossorigin="anonymous"></script>

Clermont l'Hérault (34)

 

Cette commune urbaine, chef-lieu de canton, est située à 48Kms environ à l'Ouest de Montpellier, à mi-chemin entre la mer Méditerranée au Sud et le Parc National des Cévennes au Nord. Elle possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000, le Salagou et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les communes limitrophes sont : Le Bosc, Brignac, Canet, Celles, Ceyras, Lacoste, Liausson, Mourèze, Nébian, Octon et Villeneuvette.

 Toponymie 

Étymologiquement, Clermont est tiré du latin Clarus Mons probablement en raison de sa situation de colline orientée vers le soleil levant.
Via publica mercatorum Claromontensium vers 1140, apud Claromontem castrum en 1158, lo castel de Clarmon en 1161, Clermont de Lodève en 1529, Clermont-Lodève sous l'Ancien Régime, Clermont de l'Hérault au printemps 1790.

Clermont l herault herault blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : 
D'argent à la fasce de gueules accompagnée de deux mouchetures d'hermines en chef et d'un tourteau aussi de gueules en pointe, au chef d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or.

 Hydrographie 

Le territoire de la commune est drainée par la Lergue, le Salagou, le Garel, le Ronel, les ruisseaux de Creissels, des Servières et du Lieutre et par divers autres petits cours d'eau.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La ville actuelle est une création d’origine médiévale mais la présence humaine sur son territoire remonte à la Protohistoire.
Durant l'Age du Fer (du VIIIème au IIème siècle avant J.-C.), Clermont constitue avec la Ramasse l'un des principaux oppida de la Celtique Méditerranéenne. Elle est située à un emplacement stratégique, au carrefour de voies de communication, d’une part entre le Massif Central et le littoral, et d’autre part entre la vallée du Rhône et la vallée de la Garonne (chemin de Vieille-Toulouse).
Les premières traces d’occupation sont mises au jour sur la colline de la Ramasse, où est découvert un oppidum gaulois, daté entre le VIème et le IIIème siècle avant notre ère. A cette époque, les populations locales commercent avec les colons grecs d’Agde. 
Au Ier siècle avant J.-C., les Romains s’installent dans la plaine sur le site de Peyre-Plantade (pierre plantée), en limite des cités de Béziers et de Lodève. Ce site indique l’existence d’un carrefour routier. Durant l’Antiquité, le territoire est traversé par la voie romaine dite de Cessero à Segodunum (de Saint-Thibéry à Rodez), qui draine un important trafic de marchandises et de bestiaux. Il existe alors une agglomération principale de 5 à 6ha ainsi qu'une zone habitée périphérique de 12ha. Les vestiges d'un établissement thermal sont mis au jour par l’Inrap. Plusieurs villas sont répérées : à l’Estagnol et autour de la colline de Gorjan.
La ville actuelle est fondée au début du XIIème siècle par une puissante Famille aristocratique, les Guilhem, issus du lignage carolingien des Deux Vierges.
En 1140, un acte du Cartulaire de Gellone mentionne pour la première fois Clermont en tant que ville et marché.  Le premier château et la première église Saint-Paul sont bâtis à cette époque. A la fin du XIIème siècle, le seigneur est un des plus puissants de la région.
À partir de 1250, le château est transformé et tours et remparts le ceinturent. La ville connaît une certaine prospérité avec la production de draps, son marché et une foire annuelle. Des moulins à blé, des moulins drapiers et des tanneries s'installent sur les berges du Rhône.
Dès la fin du XIIIème siècle, la ville s’accroît au-delà de son enceinte, autour des établissements monastiques.
Les habitants obtiennent des seigneurs des franchises, qu’ils perdent en 1242 à la suite d’une révolte, avant de les retrouver en 1347.
Au XVIème siècle, la ville est le théâtre d’affrontements entre catholiques et protestants.
Pendant les guerres de Religion, l’église Saint-Paul est fortifiée, tandis que les couvents des Dominicains et des Bénédictines de Gorjan sont ruinés.
Au XVIIème siècle, l’industrie drapière devient prédominante avec de riches marchands-fabricants commerçant avec les Échelles du Levant. En 1673, Colbert encourage la création de la Manufacture Royale de Villeneuve-les-Clermont (Villeneuvette). Quelques autres manufactures s’établissent le long du ruisseau du Rhônel, ainsi que de nombreuses tanneries.
Cette prospérité est perceptible par la construction de quelques belles demeures bourgeoises.
Lors de la Révolution Française, les citoyens se réunissent au sein de la société révolutionnaire, la société des amis de la liberté, créée en décembre 1790 et par réaction, une société contre-révolutionnaire se constitue en juillet 1791.
Au XIXème siècle, la ville connaît son apogée commercial et industriel basé sur le textile. Les manufactures sont transformées en usines modernisées grâce aux machines à vapeur et aux métiers mécaniques. Cette industrie enrichit une bourgeoisie dynamique.
La ville connaît alors de nombreux aménagements et embellissements.
Avec l’arrivée du Chemin de Fer le négoce des vins et autres denrées se développe à son tour. A la fin du siècle, Clermont s’étend vers l’Est et le quartier de la gare, construite en 1863, devient le moteur économique de la ville. En témoignent quelques édifices de grands négociants : les établissements Lacombe, Salasc, Vernazobres (de mes ancêtres ?)
La commercialisation des vins et du raisin de table occupe une grande place dans l’économie locale jusqu’aux années 1980, offrant des débouchés à une population des petits propriétaires exploitants.
Les années 1930, voient la fin des activités drapières mais la ville reste un bourg-centre commercial important avec son marché hebdomadaire du mercredi.
La modernisation des équipements se prolonge tout au long du XXème siècle : l'adduction d’eau, l'arrivée du gaz puis de l’électricité et l’assainissement.
De nouveaux quartiers résidentiels et des zones industrielles et commerciales se développent et les sites touristiques des alentours (Lac du Salagou, Cirque de Mourèze, ancienne manufacture de Villeneuvette, Lacoste, le Canyon du Diable …) participent également à ce développement.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Guilhem de gelloneHugues capetLe premier seigneur descend directement de mon ancêtre Guilhem de Gellone (751/812, portrait 1 de gauche) fondateur de l’Abbaye de Gellone, gouverneur de la Marche d'Espagne, marquis de Septimanie, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse et de Razès mais la partie centrale du château, bien antérieure à l’arrivée de Saint Guîlhem à Gellone, prouve que la baronnie de Clermont est déjà très importante et protège de nombreuses agglomérations.
Bérenger Ier de Guilhem de Clermont (1047/1106) fils d'Arsinde de Millau et de Guilhem de Lodève (985/1047), époux en 1ères noces de Loupiane de Loupian puis en secondes noces d'Hélisabeth de Clermont-Lodève, fait fortifié Clermont et le château-fort après les destructions causées par les guerres entre mon ancêtre Hugues Capet (939/996, portrait 1 de droite) et Charles de Lorraine (953/991). Il fait allégeance à Hugues Capet.
Avec sa première épouse Loupiane, ils donnent aux monastères de Psalmodi et de Joncels l’église Sainte-Cécile-du-Chat à Loupian en 1086 et vendent l’église de Caux et ses dépendances, tout en gardant des droits seigneuraux.
En juillet 1100, avec sa seconde épouse Hélisabeth et leur fils Guilhem, il se rend au monastère de Gellone pour faire une donation de ses droits sur l'église, les dimes, et le cimetière de Saint-Martin.
En 1101, il se croise et rejoint l'armée de Bernard Aton IV vicomte de Béziers. Il reste 4 ans en Terre Sainte.
Il apparait la dernière fois à Lieussac (Montagnac) où il préside, en 1106, une assemblée de châtelains.​​
Bérenger Ier de Guilhem de Clermont est l'ancêtre du lignage des Clermont, il est à l'origine de 14 générations de seigneurs de Clermont-Lodève.
Aymeri de Guilhem de Clermont (1095/1109), fils du précédent et époux d'Isabelle d'Anduze, s’engage à la 1ère croisade prônée par Eudes de Châtillon, pape Urbain II (1035/1099). Il est envoyé pour reconnaître la place d’Antioche où il meurt en 1109.
Aimeric II de Clermont (1160/1239) est l’un des plus puissants de la région à la fin du XIIème siècle. Il donne aux Hospitaliers de Saint-Jean, établis depuis 1147 à Nébian, les biens possédés à la Villa de Sainte-Eulalie-de-Cernon (ancien domaine des Templiers). Il épouse en 1204 Marie de Montpellier (1182/1213), fille de Guilhem VII de Montpellier (1130/1172) et devient un des fidèles du comte Raymond VI de Toulouse (1156/1222). En 1209, il achète à Simon de Montfort (1160/1218) la ville de Gignac pour 200 000 Sous Melgoriens. Il porte secours à l’évêque de Lodève, Pierre Raymond de Montpeyroux, pour arrêter le soulèvement des Albigeois. Il se fait enterrer au cimetière des Hospitaliers de Nébian.
Même si la croisade contre les Albigeois (1209-1229) ébranle leur pouvoir, les Guilhem de Clermont parviennent à conserver leurs domaines. Néanmoins, ils doivent se soumettre aux évêques de Lodève qui imposent progressivement leur suzeraineté sur Clermont au XIIIème siècle.
Bérenger II de Clermont (1186/1249) fils du précédent, prend parti pour le roi de France Louis IX dit Saint-Louis (1214/1270) lors du soulèvement du comte Raymond VII de Toulouse (1197/1249) et résiste au soulèvement de ses vassaux conduit par ses propres frères Aymeri Ermengaud et Paul Raymond. Il obtient du roi la suppression des droits communaux accordés à la ville en l’an 869 par le roi Charles dit Le Chauve (823/877). C'est alors le début d’une longue période de luttes de la part des Clermontais pour retrouver leurs droits communaux. En 1246, il s’empare par la force des biens de l’Hôpital de Clermont, il faut l’intervention de Sinibaldo de Fieschi, pape Innocent IV (1180/1243), pour qu’il consente à les restituer. 
Bérenger III de Clermont (1240/1280) comme son père, ne cesse de tenter de s’accaparer des biens et des droits communaux. En 1254, une excommunication du pape Innocent IV est levée lorsqu’il consent à rendre hom­mage à l’Évêque de Lodève, Guillaume de Caselles. Il reçoit du roi Philippe dit Auguste (1165/1223) des lettres dans lesquelles le roi loue la Maison de Clermont pour son soutien à l'Eglise et à l'Etat. Il vend en 1263 à l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem la ville de Liausson pour 5 000 Sous Melgoriens, se réservant l’ost et la chevauchée. De 1250 à 1268, les habitants recommencent à nommer des Syn­dics Communaux malgré l’interdiction antérieure, Bérenger obtient la confirmation de la sanction.  Jacques Ier d’Aragon (1208/1276) vient en personne à Clermont soutenir son cousin contre la création des Syndics qui amènent le désordre. En 1270, Bérenger accepte la nomination de quatre syndics spéciaux. En 1274, moyennant le paiement de 12 000 Sous Melgoriens, il consent à rétablir le Consulat.
Raymond Bérenger IV de Clermont (1240/1325) En 1250, il souscrit aux côtés de son oncle, le chanoine Raimond de Clermont, prieur de Saint-André-de-Novigens, à un compromis entre leur cousin issu de germain, Jacques Ier roi d'Aragon, et l'évêque de Maguelonne. En 1271, il épouse Helix de Boussagues (1240/1325) fille du seigneur de Boussagues, dame de Saint-Gervais et vicomtesse de Nébozan. Il succède a son père en 1275 et viole l'accord que son père et lui ont fait avec leur vasseaux l'année précédente. Ces derniers réclament le remboursement des 13 000 Sous Melgroriens payés. Une nouvelle transaction a lieu, elle renferme un grand nombre d'articles relatifs aux franchises, à la justice, aux droits de chasse et de pêche, de fouage, de fours, de moulins, etc...
Il est écuyer, seigneur de Clermont-Lodève, co-seigneur du château de Mourèze, seigneur de Brusques et de Murasson et seigneur de Boussagues par mariage. 
Bérenger V de Clermont (1272/1357) épouse en 1306 Guilhemette Nogaret (1285/1357). Sous sa baronnie est fondé en 1350 par Englesian de Loziéres le couvent des Bénédictines de Gorjan. Il décède sans enfant, son neveu lui succéde.
Déodat de Clermont (1350/1404) épouse en 1372 Elisabeth de Roquefeuil (1355/1427). En 1379, une entente de quelques Clermontais avec les troupes anglaises de rou­tiers, entrainant des émeutes et une sédition, est réprimée par l'exécution de 11 personnes dont 2 consuls. 
Arnaud de Clermont (1373/1423) fils du précédent, épouse en 1391 Marie d'Apchier. Il fait réparer les murailles de Clermont et aménager les portes de Faubourg.
Arnaud de Clermont, fils du précédent.
Tristan de Clermont (1380/1432) frère du précédent, lui succède en 1414, il épouse Catherine des Ursins (1400/1429) comtesse de Cupertino, fille du Prince de Tarente, leur second enfant, Isabelle de Clermont (1424/1465), devient reine de Naples en 1444 en épousant le roi Ferdinand 1er de Naples (1423/1494).
Cette alliance donne à la Famille des Guilhem de Clermont un prestige supplémentaire.
Raymond de Clermont (1400/1475) fils du précédent, il meurt sans enfant.
Antoinette de Clermont (+1464) fille de Tristan, hérite de son père à condition qu’elle épouse son cousin germain, Pons de Caylus  avec obligation pour lui de prendre le nom et les armes des Guilhem de Clermont ; Pons de Caylus de Guilhem de Castelnau (1350/1419), vicomte de Nébozon, épouse Antoinette de Clermont en 1441. Il assiste aux États de la Province en 1436 à Béziers, il est député par les États pour faire cesser les dévastations de Rodrigue de Villandrado (1386/1457), cruel chef de bande de mercenaires pendant la Guerre de Cent Ans, il y parvient moyennant le versement de 700 écus d’or. Il assiste en tant que baron à divers États, en 1446, 1451, 1456 et est député pour présenter les cahiers de doléance au roi Charles VII (1403/1461), il est présent en 1429 à la levée du siége d’Orléans par Jeanne d’Arc (1412/1431). En 1462, le roi Louis XI (1423/1483) le nomme gouverneur du Languedoc et commissaire du roi. Il prend part à la conquête du Roussillon et de la Cerdagne. Il est nommé lieutenant du roi dans les comtés du Roussillon et de Cerdagne. En 1463, le roi le désigne comme principal commissaire pour réunir les États à Montpellier, également en 1464 pour ceux du Puy. En 1465, veuf de son épouse, il épouse Gérantone de Poitiers, qui lui apporte sa terre de Cessenon.
Tristan II de Guilhem de Castelnau (1455/1498) fils aîné du précédent, épouse en 1474 Catherine d’Amboise (1450/1529). Il est chambellan des rois Charles VIII (1470/1498) et Louis XII (1462/1515).
De cette union naissent 9 enfants qui par leurs actions, leurs mariages, leur postérité accroissent encore la renommé de la Famille des Guilhem de Castelnau.
Louis de Guilhem de Castelnau (1475/1501) est baron de Clermont de 1498 à 1501.
Pierre de Guilhem de Castelnau (1480/1539) succéde à son frère. Il épouse en 1514 Marguerite de la Tour d'Auvergne (1500/1572) fille d’Antoine de la Tour d'Auvergne (1479/1527), vicomte de Turenne. Il est lieutenant du roi en Languedoc en 1525, commissaire du roi aux États de Montpellier en 1526, lieutenant d’Anne de Montmorency (1493/1567), gouverneur du Languedoc, la même année. Il fait rassembler à Clermont en 1527 les États du Languedoc, probablement la plus importante réunion de toute son histoire. En 1529, il fait assembler les communes du Languedoc pour veiller à la défense du pays contre les bandes de pillards de Gaillard de Villemaurs et Antoine de Lamy. En 1530, il est capitaine d’une compagnie de gens d’Armes. En 1533, il est nommé sénéchal de Carcassonne par le roi François 1er (1494/1547) qu’il reçoit à Toulouse en août 1533.
Jacques de Guilhem de Castelnau (+1586), fils du précédent, est le second sénéchal de Carcassonne en 1536, lieutenant de Montmorency et gouverneur du Languedoc. Malgré cette charge, il embrasse l’état ecclésiastique en 1539. Il est nommé évêque de Saint-Pons-de-Thomières par cession de son oncle le cardinal François Guillaume de Castelnau de Clermont. Il ne prend pas possession de son siège épiscopal qu'il fait administrer par un vicaire général, Michel Saret, prévôt de l'église de Montpellier, qu'il nomme en 1540. Il cumule comme commendataire les bénéfices ecclésiastiques : à partir de 1538, il est abbé de l'abbaye Saint-Florent de Saumur, puis à partir de 1540, de l'abbaye Notre-Dame de Candeil et de l'abbaye Notre-Dame de Bonneval. En 1548, il est envoyé par le roi siéger au Concile de Bologne.
Guy Ier de Guilhem de Castelnau (1521/1544) épouse Louise de Bretagne Avaugour (1516/1608) Fille d'Honneur de la reine de Navarre Marguerite d'Angoulème en 1542. Il est chambellan du roi François 1er, 3ème sénéchal de Carcassonne.
Guy II de Guilhem de Castelnau (1544/1581) est âgé d'un an à la mort de son père, son oncle, Jacques de Guilhem de Castelnau, évéque de Saint-Pons-de-Thomières, accepte d'être son tuteur. A la fin 1561, Guy II commande une compagnie de gens d’armes sous les ordres du vicomte Guillaume de Joyeuse (1520/1586). En 1565, il épouse Aldonce de Bernuy, vicomtesse de Rodde et de Lautrec, dame de Venez et de Saissac, elle figure à la Cour de la reine Catherine de Médicis (1519/1589), et hérite des biens de sa Maison qui s’ajoutent aux nombreuses possession de la Famille de Guilhem. Aldonce de Bernuy, se convertit au Calvinisme. Guy II tient le parti des Catholiques. En 1566, il devient sénéchal de Toulouse. 
Alexandre de Castelnau de Clermont (+1621) il est un des tenants de la Ligue en Languedoc. En 1591, il se trouve dans l’armée d'Anne de Joyeuse (1560/1587) contre Henri de Montmorency (1534/1614). En 1593, il fait soumission au roi Henri IV (1553/1610) comme capitaine d’une compagnie de 50 hommes d’armes. Il épouse en 1594, Charlotte Catherine de Caumont (1565/?), fille du comte de Lauzun, Gabriel Nompar de Caumont, filleule du roi Charles IX (1550/1574) et de Catherine de Médicis. Il meurt assassiné par ses domestiques à Espalion.
Gabriel Aldonce Catherine de Clermont (1600/1657) épouse en 1626 Louise Marie Madeleine du Prat (1606/1670), fille de Michel Antoine du Prat, baron de Thoury et seigneur de Nantouillet. Leur fils, Louis de Clermont, marquis de Saissac et capitaine dc cavalerie au régiment d’Enghien, est tué en duel à Bordeaux en 1651 par le comte de Coligny. Leur second fils, Louis II de Clermont (1632/1705) devient le célèbre abbé de Clermont. En 1627, Gabriel participe au combat de Souilles, sous le roi Louis XIII (1601/1643), dans le camp du duc Henry II de Montmorency (1595/1632) contre le duc Henri II de Rohan (1579/1638) chef des religionnaires. En 1637, sous les ordres du duc d’Halwin, il va au secours de Leucate assiégé par les Espagnols, à la tête de 60 hommes.
Charles louis albert de luynes 1717 1771Louis Guilhem de Clermont (1632/1705, voir § suivant) épouse en 1698 Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes (1675/1756).
Constance de Clermont (1699/1715) succéde à son père à l’âge de 6 ans sous la tutelle de sa mère, mais elle meurt à l’âge de 16 ans.
Sa mère, Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes, hérite de tous les biens de la Maison de Clermont, vend le comté à Guillaume Castanier d’Auriac (1702/1765) conseiller d'Etat en 1751, gestionnaire des manufactures des Saptes, de Villeneuvette, et de Cuxac Cabardes.
Elle meurt à Paris le 14 Janvier 1756. De son vivant, elle donne les terres de la Maison de Clermont à son frère cadet Louis Joseph d’Albert de Luynes (1672/1758), prince de Grimberghen, comte d'Albert, qui les donne à son gendre Charles Louis Albert de Luynes (1717/1771, portrait de droite), duc de Luynes et de Chevreuse.

 Chroniques communales et légendes locales 

L'Abbé de Clermont
Second fils du baron Gabriel Aldonce de Clermont et de Louise du Prat (voir § Les seigneurs)  Louis Guilhem de Clermont (1632/1705), marquis de Saissac, devient le célèbre Abbé de Clermont, dont le nom passe dans l’Histoire de France par la petite porte.
Ambitieux, débauché, libertin, n’ayant aucun espoir d’un héritage paternel, si ce n’est une bien modeste part, il prend le petit collet, état ecclésiastique honoraire, il obtient un régiment de cavalerie et s’introduit dans le monde de la Cour.
Trichant au jeu, il gagne des sommes énormes au financier Barthélémy Herwart (1607/1676). En 1667, deux ans après, il achète la charge de maître de garde de robe du roi. En 1671, il est surpris en trichant au jeu du roi. Les mémoires de Saint Simon donnent des détails : le roi, Louis XIV (1643/1715) joue au brelan. Un soir où, il joue avec Saissac, M. de Louvois (marquis François Michel Le Tellier de Louvois) vient lui parler à l’oreille. Averti le roi confie son jeu à M. de Lorges pour qu’il continue à jouer, Saissac gagne fortement. M. de Loges averti le roi qui, discrètement, fait arrêter le garçon préposé au panier de cartes et de cartiers. Les cartes se trouvant pipées, le garçon avoue qu’il est sous les ordres de Saissac. Le lendemain, ce dernier est contraint de se défaire de sa charge et de repartir en Languedoc, peu après, il obtient du roi la permission de partir en Angleterre ou il y joue et gagne énormément.
Ses relations avec Georges Villiers (1628/1687), second duc de Buckingham, favori du roi d'Angleterre Charles Il (1630/1685) lui facilitent son retour en France, il est mandaté par le duc pour proposer au roi de France une alliance secrète, moyen­nant une somme d’argent pour convaincre le Parlement anglais de maintenir l’alliance avec la France. En 1673, Saissac vient à Paris, sa mission ne réussit pas, mais, il obtient l’autorisation de rester en France avec l’obligation d’être hors de la vue du roi, mais il approche Philippe de France, duc d’Orléans (1640/1701) et le dauphin, Louis de France (1661/1711) et finit par être admis à Versailles.
Il est compromis dans l'Affaire des Poisons. Le magicien Le Sage déclare dans l'interrogatoire qu'il subit en 1679 que le marquis lui a demandé un secret pour gagner au jeu du roi, que sur son refus, il se réduit à solliciter des secrets pour jouer avec le public et avec le roi d'Angleterre. Le Sage ajoute qu'il lui demande aussi des moyens de se défaire de son frère le comte de Clermont, et d'entretenir sa belle soeur dans les dispositions favorables qu'elle lui témoigne. Louis s’enfuit hors du royaume durant une dizaine d'années.
En 1691, il est arrêté et emprisonné à la Bastille, il en sort innocenté en 1692. Son frère, le comte de Clermont étant décédé sans enfant, il hérite de ses titres et de son immense fortune. A 70 ans, il épouse en 1698 la dernière fille du duc Louis Charles d'Albert de Luynes (1620/1690), Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes, (1675/1756) qui lui donne une fille, Constance de Clermont (1699/1715) qui meurt à 16 ans.

 

 

 

 

.

 

 

 Patrimoine 

L'église Saint-Paul
Le chantier de l’église Saint-Paul actuelle, située hors les murs, s’ouvre vers 1275 et s’étalera durant 150 ans.

Le centre ancien conserve encore quelques immeubles édifiés au cours des XIVe et XVe siècles à l’abri des remparts (Hôtels rues Bozène et Filandière), témoignant de la prospérité économique de la ville, de même que l’achèvement de la construction de la nouvelle église Saint-Paul avec sa grande rosace unique en Languedoc (1424).

 

 

 

 


 

 

Sources
Sites, blogs, photographies, livres et revues... :
Wikipedia ; Dictionnaire Topographique et Étymologique, 1983 ; Histoire de Clermont par l’abbé Durand ; Histoire des seigneurs de Clermont tome 1 et 2 par Philippe Huppé.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2025