Avallon
Avallon, commune du Parc Naturel Régional du Morvan, est situé dans le Sud du département à 51Kms d’Auxerre, sur un plateau dominant la vallée du Cousin, bordé par les communes d'Etaule, Annéot, Magny, Saint-Germain-des-Champs, Pontaubert et Vault-de-Lugny.
Le label Ville fleurie avec six fleurs lui est attribué depuis 2004 au Concours des villes et villages fleuris ainsi que le statut de Station Verte de France.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à une tour d'argent maçonnée de sable.
La devise est : Esto nobis, Domine, turris fortitudinis (Soyez pour nous, Seigneur, la plus forte des tours !)
Toponymie
Aballo apparaît pour la première fois sur la Table de Peutinger et sur une monnaie du peuple des Éduens. L’Itinéraire d’Antonin mentionne Aballone.
Aballo = pommier ou verger en gaulois celtique.
Hydrographie
La rivière le Cousin, affluent de la Cure, sous-affluent de l'Yonne et de la Seine, traverse la ville ainsi que les ruisseaux de Montmain, de l’Aillon et l’Etang-du-Chapitre.
Le site est occupé avant l’époque romaine par un oppidum du peuple gaulois des Éduens.
Au VIIème siècle, le moine Jonas de Bobbio (600/659) mentionne un château nommé Cabalonem Castrum.
En 731, les Sarrasins venus d'Espagne tentent des raids au cœur de la Burgondie et vers 843, les bandes Vikings multiplient leurs incursions, les habitants, décident d'entourer Avallon d'une grande muraille.
Avallon est alors le chef-lieu du pagus Avalensis.
En 806, mon ancêtre, le roi Charles Ier dit Le Grand ou Charlemagne (742/814 portrait de droite) fait don d’Avallon et de l’Auxois à son fils, mon ancêtre, Louis Ier dit Le Pieux (778/840 portrait de droite) qui, en 817, le transmet à son fils Pépin Ier d’Aquitaine (797/838).
En 931, le duc de Bourgogne Gilbert de Chalon (900/956) part en guerre contre le roi des Francs, Raoul de Bourgogne (890/936 portrait de gauche), son beau-frère, qui s’est emparé d’Avallon et l’a annexé au comté d’Auxerre.
À la fin de l'époque carolingienne, la ville est ravagée par les Normands.
En 1005, le roi Robert II dit le Pieux (972/1031) tente de reprendre le duché de Bourgogne à Otte-Guillaume Ier de Bourgogne (962/1026). Avallon est assiégée et prise par l'armée royale la même année. Le château est détruit. En 1032, après la mort du roi, la ville revient au duché de Bourgogne.
Au XIIème siècle, de nouveaux remparts sont construits.
En 1200, le duc de Bourgogne Eudes III de Bourgogne (1166/1218) affranchit les habitants d’Avallon et leur octroie une charte de commune qui est le siège d'une vicomté dont plusieurs titulaires appartiennent à la puissante Famille féodale des de Chastellux (voir § suivant).
Avallon n'échappe pas aux violences de la Guerre de Cent Ans.
En 1359, le roi Édouard III d'Angleterre (21312/1377) s'installe au château de Guillon, d'où il ravage la région.
Au début du XVème siècle, les tours et les remparts sont en ruines. Jean Ier de Bourgogne dit sans Peur (1371/1419) fait renforcer les défenses de la ville par la construction de la tour Beurdelaine en 1404. Puis en 1419, il fait installer des tours pour permettre la défense de la porte Auxerroise et restaurer les murailles.
En 1433, Jacques d'Espailly dit Fort-Epice, mercenaire et capitaine au service du roi de France, s'empare de la ville par surprise et la garde pendant 8 mois. Le roi Philippe III de Bourgogne dit le Bon (1397/1467 portrait de gauche) commence un siège de 6 semaines pour la reprendre. La cité, avec ses faubourgs brulés et détruits, perd la moitié de sa population. Il faut 20 ans à la ville pour se relever de cette épreuve.
Philippe le Bon fait reconstruire les remparts et la Tour Beurdelaine en 1435 pour en faire un dépôt d'artillerie, fait élever en 1453 une tour carrée au point le plus haut d'Avallon, puis en 1455, modernise les fortifications.
En 1543, les Guerres de Religion n’épargnent pas la ville. Elle repousse l'assaut des Protestants du duc des Deux-Ponts en 1569 et est occupée par les Ligueurs en 1590 puis reprise par les troupes royales en 1594.
En 1589 et 1595, la foudre endommage l’église Saint-Lazare.
En 1531, 1587 et 1606, la Peste sévit.
A la fin du XVIème siècle, quatre bastions sont érigés sur les fortifications.
En 1633, le clocher de l’église Saint-Lazare s’effondre sur la maison des sires de Domecy voisine.
En 1790, pendant la Révolution Française, le couvent des Minimes est vendu à la ville et l’essor de la ville se poursuit hors les murs.
Du 16 au 17 mars 1815, Napoléon Ier (1769/1821 portrait de gauche), de retour de l'île d'Elbe et en route pour Paris, passe la nuit à Avallon, à l'Hôtel de la Poste. Ancien relai de poste, c’est aujourd’hui un hôtel 4 étoiles.
Le 26 octobre 1873 est inauguré, devant près de 10 000 personnes, la statue en bronze, œuvre d'Auguste Bartholdi, représentant Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633/1707), enfant du pays, et la ligne de chemin de fer reliant Avallon à Paris.
Au XXème siècle, les deux guerres laissent des cicatrices mais ne freine pas l’expansion économique de la ville.
Seigneurs et gens de la noblesse
Du XIème au XIIIème siècle, mes ancêtres connus dont le patronyme est d’Avallon, sont seigneurs d’Avallon (voir tableau en bas de page).
La Famille de Chastellux, vicomtes d’Avallon
Gui II de Montréal (+1241), deuxième fils d'Anséric III de Montréal et de Sibille de Bourgogne, installe son fief sur la seigneurie de Beauvoir à Sauvigny-le-Beuréal, ce, durant 5 générations, et prend légitimement le titre de seigneur de Beauvoir.
Par alliance, les seigneurs de Beauvoir deviennent possesseurs de fiefs importants tels que les seigneuries de Chastellux et de Bazoches, et la vicomté d’Avallon.
Guillaume de Beauvoir (+1408), conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, hérite en 1384 de sa proche parente, Laure de Bordeaux (+1384), la terre de Chastellux du baillage d’Avallon. La Famille abandonne le fief de Beauvoir (dessin 1 ci-dessous) et fait du château de Chastellux (image 2 ci-dessous) sa résidence principale prenant comme patronyme de Chastellux.
Son fils, Claude de Chastellux (1385/1453) lui succède dans ses titres, il est maréchal de France, échanson du duc Jean Ier de Bourgogne dit Sans Peur (1371/1419).
Tout au long de l'Histoire les seigneurs de Chastellux demeurent proches des ducs de Bourgogne.
Le château de Chastellux, bâti au XIème siècle sur la commune de Chastellux-sur-Cure, est toujours habité par la famille qui l'a construit, fait rarissime en France.
La Famille Odebert, bienfaiteurs de la ville
Le premier membre de cette famille cité à Avallon est Jacques Odebert, élu échevin en 1495.
Magistrats ou hommes d’épée, les Odebert quittent leur ville natale d’Avallon pour la magistrature à Dijon.
Louis Odebert meurt doyen des conseillers du parlement, ayant exercé sa charge durant 56 ans. Son fils Pierre suit les traces de son père et y est nommé président des requêtes en 1603, et rend la justice 42 ans durant : plus d’un siècle de magistrature est couvert par le père et le fils.
Ils ont fortement marqué la ville d’Avallon : Pierre Odebert, se caractérise par sa grande charité. Il fait bâtir l’hôpital Sainte-Anne en 1633, 2 ans après l’épidémie de peste, et le dote. Le revenu permet d’élever 40 orphelins. Il fait des dons considérables au Grand Hôpital, au Collège de la Compagnie de Jésus, au Séminaire et à la Maison de Refuge de Dijon, donne des métairies et un moulin... Son épouse, née Odette Maillard, issue d’une grande et riche famille dijonnaise, est à ses côtés dans ses œuvres de charité.
Le dernier des Odebert s’éteint à 87 ans, et est inhumé dans l’église Saint-Etienne de Dijon où son oraison funèbre est prononcée le 11 janvier 1662. Son tombeau en marbre et un cénotaphe rend hommage aux deux époux, dans le chœur de l’Eglise des Bernardines, devenu Musée de la Vie Bourguignonne.
Chroniques communales
Philippe, François, Marie de Hauteclocque (1902/1947) blessé en 1940, lors de l’arrivée des troupes allemandes, est amené à l’hôpital d’Avallon. Il en sort, grâce à la complicité de la mère supérieure, sous le nom de Leclerc.
La ville aux trois maréchaux, souvent ainsi nommée, l’Avallonnais a vu naître Sébastien Le Prestre de Vauban (1633/1707 portrait 1 ci-dessous) ingénieur architecte militaire, nommé maréchal de France par le roi Louis XIV ; Claude de Chastellux (+1453 portrait 2 ci-dessous), maréchal, vicomte d’Avallon et chambellan du duc de Bourgogne ; Louis Nicolas Davout (1770/1823 portrait 3 ci-dessous), duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, général de la Révolution et de l’Empire, maréchal d'Empire par Napoléon en 1804.
Dans la salle du conseil municipal salle des Maréchaux figure leurs portraits.
Au cinéma, le vieil Avallon a servi de décor en 1960 au film Le Capitan (photo 1 ci-dessous). On y voit Jean Marais sauter de la fenêtre du Grenier à Sel sur son cheval tenu par Bourvil.
Dans le film Mon oncle Benjamin avec Jacques Brel et Claude Jade, le tournage est réalisé en 1969 dans la ferme des nids (photo 2 ci-dessous), demeure d’Anna Judic, chanteuse lyrique du début du XXème siècle.
La Commission du Film de Bourgogne a implanté ses bureaux dans le quartier du vieil Avallon.
Patrimoine
8 monuments et immeubles sont protégés aux Monuments Historiques : Les remparts, l’église Saint-Lazare, l’église Saint-Martin du Bourg, la chapelle Saint-Pierre, deux maisons du XVème siècle, la tour de l’Horloge, et l’Hôtel de Condé.
Portes et murailles fortifiées
Les premières enceintes, gauloise, gallo-romaine et du Haut Moyen Âge, n'ont pas laissé de vestiges.
Le premier rempart médiéval est construit à la fin du IXème siècle.
Au XIIème siècle les remparts sont améliorés et étendus, ils sont consolidés et de nouveau agrandi au XIIIème siècle.
Au XVème siècle, à l'époque de la Guerre de Cent Ans, d'importantes améliorations sont apportées par deux ducs de Bourgogne, Jean Ier de Bourgogne dit Sans Peur (1371/1419) et Philippe III de Bourgogne dit Le Bon (1396/1467). Le premier fait construire en 1404 la tour Beurdelaine et fait installer en 1419 des bombardes dans les tours et renforcer la porte Auxerroise. Le second réalise en 1455 une nouvelle enceinte composée de 18 tours pour l'usage des armes à feu, dont la tour de l'Escharguet.
Au cours du XVIIème siècle, le royaume est en paix et la ville cesse d'entretenir les fortifications et tours, qu'elle loue à des particuliers.
Au XVIIIème siècle, les trois portes principales, une partie des tours et des remparts sont détruits afin de permettre l'extension de la ville.
Aujourd’hui, subsiste 5 des 20 tours et les 4 bastions construits en 1590.
Les vestiges des anciennes fortifications sont inscrits aux Monuments Historiques en 1926.
La Tour Beurdelaine et les Bastions
Une tour est construite en 1404 sur ordre de Jean Ier de Bourgogne dit Sans Peur (1371/1419 portrait de gauche). Au cours du Moyen Âge, elle porte plusieurs dénominations : tour Bradelaine, Braudelaine, Beurdelaine, ou tour du Magasin car elle sert de dépôt d'artillerie après l’édification du bastion en 1590, les murs des bastions résistant mieux aux boulets projetés par les premiers canons (bombardes et couleuvrines).
La tour est rénovée en 1435 puis restaurée et modernisée en 1860 et en 2019.
En 1754, la jouissance de la tour et du bastion est accordée aux chirurgiens pour qu’ils y exercent leur art et secourent les pauvres.
Elle est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas.
La Tour de l’Horloge est construite en 1456 avec pour objectif de permettre à des guetteurs de veiller jour et nuit sur les environs de la ville, car suite à la destruction des remparts et des tours durant la Guerre de Cent Ans, la ville se retrouve sans système de défense.
L’arcade qui soutient l’édifice porte le nom de Porte de la Boucherie ou Bouchoise. En 1460, une cloche est hissée à son sommet afin que le guetteur puisse donner plus rapidement l'alerte en cas d'arrivée d'envahisseurs. Un escalier de pierre en spirale, conduit aux différents étages éclairés par des fenêtres à croisillons. Les échevins y tiennent leurs réunions jusqu’en 1772. A la fin du XVIIIème siècle, la tour a besoin de réparation. Les échevins décident de la détruire et la toiture est démolie. Mais une violente opposition des habitants fait abandonner le projet. Les travaux de réparation commencent en 1825. La flèche est reconstruite en 1835.
À partir de 1862, la Société d’Études d’Avallon en fait son siège et y tient ses séances. Les deux salles sont restaurées ce qui permet de retrouver les peintures décoratives initiales.
L'édifice est classé au titre des Monuments Historiques en 1930.
L’Hôtel de Condé, hôtel particulier, donné par la ville à Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé (1621/1686 portrait de droite), prince de Condé, gouverneur de Bourgogne en 1641, c’est aujourd’hui un musée, le Musée du Costume, qui présente l’art et les milles manières d’attacher les vêtements du XVIIIème siècle à nos jours.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1990.
Deux maisons remarquables du XVème siècle : l'une proche de la Tour de l’Horloge, l’autre sur le côté de la place Saint-Lazare, avec une tourelle d’escalier.
La Maison des sires de Domecy, maison de ville des seigneurs de Domecy-sur-Cure, Jean et Antoine de Salins, entièrement réalisée en pierre de taille dont l’escalier en encorbellement, au-dessus de la porte d'entrée, s'ouvre sur le parvis de la collégiale Saint-Lazare.
En 1633, Antoine de Salins, vend l'hôtel particulier de sa famille au Chapitre de la Collégiale Saint-Lazare. La même année, elle est partiellement endommagée par la chute du clocher de l'église Saint-Lazare et rebâtie.
Au XVIIIème siècle, l’agencement intérieur est modifié et les fenêtres de l’étage repercées avec l’emploi de balustrades en fer forgé.
La grand-mère de Louis Nicolas d’Avout (1770/1823), futur général Davout et maréchal d’Empire, y réside de 1779 à 1782. Elle est ensuite détenue jusqu'au XIXème siècle par la Famille Minard.
La façade est classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1925.
En 1961, la façade est ravalée.
En 1996, la commune achète la maison et lance en 2003 un projet de restauration. Les travaux durent jusqu'en 2011 avec l’objectif d’ouvrir un espace culturel, abritant un fonds de livres anciens, consacré à l’art de la reliure et permettant d'exposer des pièces du musée de l'Avallonnais.
Le Château, demeure des ducs de Bourgogne, est mentionnée dès le VIIème siècle. Il est pris par mon ancêtre, le roi Robert II dit le Pieux (972/1031 portrait de gauche) au XIème siècle lors de l'attaque de la ville, puis rasée. Il n’en reste rien aujourd’hui. Les archives précisent son emplacement : il englobait les terrains occupés actuellement par le collège et le couvent des Ursulines au Nord, le tribunal et la maison de détention à l’Ouest, et par les églises Saint-Lazare et Saint-Pierre à l’Est. Le côté Sud, c’est-à-dire celui qui touche à la Petite-Porte pouvait être occupé par le donjon.
L’hôpital est construit entre 1715 et 1728. En 1843, le bâtiment est agrandit d’un corps de logis pour les hommes et parallèlement en 1867 une nouvelle construction est faite pour les femmes.
L’Hôtel de Ville, situé dans la grande rue, est construit en 1770 et ressemble à une maison particulière.
Deux culasses de canons de fer forgé, munies de leurs anneaux, sont placées en guise de borne aux côtés de l’entrée. Ils peuvent dater du XVème siècle et sont mentionnés comme étant hors de service dès le milieu du XVIème siècle.
La tour Catin est une tour d'escalier de forme octogonale faisant partie d'un hôtel particulier rebâti au XVème siècle à l'emplacement de la demeure d'un des fils du duc Hugues IV de Bourgogne (1213/1272).
Nicolas Catin, chevalier et capitaine de cent hommes d'armes du duc, occupe la résidence. Les dépendances de cette demeure portent le nom de Cour-Catin.
La tour d'escalier au Moyen-âge est un symbole très fort, marquant la présence des riches familles dans le paysage urbain. On accède à l'escalier depuis la rue, et en l'absence de vestibule d'entrée, il dessert directement le rez-de-chaussée, chaque palier ouvrant ensuite sur les étages de la demeure. C'est un lieu de passage obligé pour les visiteurs et familiers de la maison.
Il ne subsiste de l’ancien bâtiment qu’une tourelle d’escalier et quelques pans de murs, datant du XVème siècle, enclavés dans des constructions récentes.
La collégiale Saint-Lazare est à l’origine bâtie au IXème siècle, par le comte Girart de Roussillon (810/877), dans l’enceinte du château pour prévenir tout coup de force. Seule en subsiste aujourd’hui une petite crypte découverte en 1861 sous le chœur.
Vers 1000, elle reçoit d'Henri Ier dit le Grand (948/1002), duc de Bourgogne, une relique de Lazare de Béthanie, saint Lazare, disciple de Jésus. La collégiale voit alors affluer les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle.
En 1080, elle est reconstruite. De cette époque date : le chœur voûté en quart de sphère, des arcades en plein cintre, les deux chapelles en demi-cercle, et une partie des bas-côtés. Le pape Pascal II, Raniero de Bieda (1050/1118 portrait de gauche) vient consacrer la nouvelle église en 1106.
Elle conserve le nom de Notre-Dame jusqu'en 1146, avant de prendre celui de Saint-Lazare.
Au XIIème siècle, l'abbaye de Cluny, dont elle dépend, fait construire une très belle façade dont il ne reste que les deux portails.
En 1589, la foudre brûle le clocher. En 1601, le vent détruit trois des quatre clochetons de pierre. En 1633, la tempête renverse la grande tour, ainsi que le clocher, qui s’effondre sur la maison voisine, et la première voûte intérieure de la nef. Le chapitre de la collégiale s'efforce de la relever et fait édifier en 1670 la tour visible aujourd'hui.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1840.
En 1860, des travaux importants de restauration sont entrepris.
La chapelle Saint-Martin-du-Bourg, avant sa construction, le site est occupé par un temple en l'honneur d'Apollon, détruit par saint Martin de Tours (316/397) lors de son passage à Avallon en 376.
La construction d’une chapelle, à la demande de la reine Brunehaut (547/613), date de la fin du VIème siècle, elle est dédiée à Saint-Martin.
Le bâtiment tombe dans le domaine public au XVIIIème siècle.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1989.
La chapelle Saint-Pierre est inscrite aux Monuments Historiques en 1925.
L’église Saint-Julien construite au XIème siècle, hors les murs, est très certainement la seconde église construite à Avallon.
Elle est reconstruite en partie en 1520 et rasée en 1793. Sur l’emplacement laissé libre, la place Saint-Julien est agrandie.
Le couvent des Visitandines est établi en 1646 par les Dames de la Visitation sur un terrain appartenant à l’abbaye de Saint-Martin, entre la voie romaine et le vallon de l’Etang-des-Minimes.
En 1848 l’église du couvent est restaurée, agrandie, et devient l’église Saint-Martin. Sa façade est d’ordre dorique et le petit portail, d’ordre ionique.
Des couvents : Le couvent des Capucins, construit en 1653 grâce aux subsides de Pierre Odebert, sur le terrain de la Promenade allant de la rue de Lyon à la rue des Jardins ; le couvent des Minimes, construit en 1615 sur l’emplacement d’une maison-forte appartenant à la Famille Odebert, il est composé d’une chapelle, un cloître, une cour intérieure, des vergers et des jardins ; le couvent des Ursulines est construit en 1629, à côté de la tour de l’Horloge, sa cour intérieure carrée est bordée d’une galerie voutée, ses vastes bâtiments sont divisés par lots et vendus comme Biens Nationaux durant la Révolution Française.
La léproserie, probablement construite au XIIème siècle, est citée dans une transaction avec l’Abbaye de Saint-Martin d’Autun en 1232.
La bibliothèque Gaston Chaissac s’installe en 1989 dans le bâtiment de la Caisse d’Epargne inoccupé et acheté par la ville en 1986. Ce bâtiment est construit à l’emplacement de la halle aux grains bâtie en 1772 et démolie en 1889.
La sous-préfecture est installée dans une belle demeure bâtie en 1845.
Le tribunal est construit à l’emplacement d’un prétoire antique dont les fondations datent du XIIIème siècle. Les seuls vestiges de cette époque sont une cheminée et une tourelle carrée percée d’une fenêtre à croisillons.
Le bâtiment est rénové au XVIIème puis au XIXème siècle pour devenir un tribunal.
En 2009, ce tribunal est transféré à Auxerre. Le bâtiment inutilisé est racheté en 2011 et transformé en galerie d'art.
Les jardins-terrasses apparaissent sur les pentes au VIIème siècle et servent à cultiver des herbes médicinales et des légumes. Depuis 1950, ces jardins appartiennent à de nombreux propriétaires différents et ne sont que rarement cultivés.
Le marché couvert est construit en 1939. L'imposant volume du toit est soutenu par une série de poteaux en béton. Les matériaux utilisés sont la pierre, la brique et le béton. L'édifice comprend de hautes lucarnes.
Personnages liés à la commune
Simon de Vallambert (XVIème siècle) médecin, né à Avallon, publie en 1565 le premier traité de puériculture en langue française. Il vit sous les règnes de François Ier (1494/1547) et Henri II (1519/1559). En 1558, il est le médecin de Marguerite de Navarre (1492/1549), sœur de François Ier.
Simon Pfaff de Pfaffenhoffen (1715/1784 portrait de droite), baron autrichien né à Vienne au sein d'une famille de noble lignée de chambellans et conseillers intimes des empereurs. Son père est officier et sa mère gouvernante des archiduchesses, futures épouses d’Auguste III de Pologne (1696/1763), électeur de Saxe et roi de Pologne, et de Charles VII Albert de Bavière (1697/1745), empereur du Saint-Empire.
Exilé en France après un double homicide lors d'un duel à la Cour de Vienne avec un de ses camarades élève officier, il tue l'officier chargé de son arrestation. Il s’établit à Saint-Riquier en 1750 où il se marie, en 1751, avec la fille du notaire. Il est sculpteur et ébéniste et est nommé sculpteur-figuriste de Charles Philippe de France (1757/1836), comte d'Artois, futur Charles X et frère de Louis XVI.
Il s'installe à Avallon en 1783 où il meurt l’année suivante. Il est réintégré dans la noblesse autrichienne à titre posthume par Joseph II de Lorraine (1741/1790) empereur du Saint-Empire.
François Louis Boudin de Roville (1772/1838) fils du président du grenier à sel d’Avallon où il est né. Il s'engage dans l'armée en 1794 et participe aux différentes batailles de la Révolution et de l'Empire. Il est général de brigade du Premier Empire en 1813 juste après la bataille de Leipzig.
Il est fait baron par Louis XVIII (1755/1824) et commande différentes subdivisions militaires.
Il prend sa retraite en 1835 et meurt en 1838 dans les Vosges, son corps est transporté vers 1890 au cimetière Saint Amâtre à Auxerre.
Pierre Joseph Habert (1773/1825 portrait de gauche) né à Avallon, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Après avoir servi dans l'armée de 1792 à 1797, il sert en Irlande et en Égypte et obtient tous les grades jusqu'à celui de colonel en 1802.
Sous l'Empire, il commande un régiment d'infanterie pendant la campagne de 1805 contre l'Autriche. Lors des opérations en Prusse et en Pologne de 1806 à 1807, il se distingue à Iéna, Golymin, Eylau et Heilsberg où il est blessé à deux reprises. Il est envoyé en Espagne où il se forge une réputation sur les champs de bataille. Après avoir guerroyé en 1808 et 1809, il passe sous les ordres de Louis Gabriel Suchet (1770/1826) général et futur maréchal nommé au commandement des troupes stationnées en Aragon. Nommé général, il est surnommé l'Ajax de l'armée de Catalogne pour sa défense prolongée de Barcelone en 1814. Il est rappelé pendant les Cent-Jours.
Son nom est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
Gaston Chaissac (1910/1964) né à Avallon est peintre et poète. Il est également connu pour ses nombreuses correspondances, mais aussi textes et poèmes publiés entre autres à la Nouvelle Revue Française et dans Les Cahiers de la Pléiade. La bibliothèque municipale porte son nom.
Vincent Radot (1758/1845), est notaire régional à Corbigny. Son fils, Lazare André Radot (1787/1878) s'installe à Avallon au début du XIXème siècle où il exerce la profession d'avocat. Le fils de ce dernier, Vincent Félix Radot (1814/1876), officier de la Légion d'Honneur, se fait connaitre par des livres, essais et critiques littéraires.
Le patronyme des Radot se transforme en Vallery-Radot en 1852. Robert Valléry-Radot (1885/1970 portrait de droite) homme de lettres, journaliste, est un grand ami de François Mauriac et de Georges Bernanos avant la Première Guerre Mondiale. Il épouse sa cousine germaine, Paule Dordet, en 1909. Au décès de celle-ci, il est ordonné prêtre en 1953 et finit ses jours à l'abbaye cistercienne de Bricquebec (Manche), où il devient le père Irénée.
Son fils, Jacques Vallery-Radot (1910/2001 portrait de gauche), artiste-peintre, nait à Avallon dans la maison de la famille Dordet, sa grand-mère maternelle, L’Echauguette (photo 1 ci-dessous), située sur les remparts de la vielle ville d’Avallon. Sa famille rejoint en 1922, la propriété de famille les Alleux près de la vieille ville (photo 2 ci-dessous), la maison domine la vallée du Cousin. Il demeure dans cette propriété jusqu’en 1961, en alternance avec l’appartement de Paris, avant de s’installer avec son épouse Jeannine Guepratte et ses 7 enfants à Seine-Port en 1962.
et de nombreux autres...
Hameaux, lieux dits, quartiers et écarts
La ville est partagée en trois quartiers : Centre Ville, La Morlande et Les Chaumes.
Les hameaux : Chassigny, Champien, Le Bois Gargan, Les Chaumottes, Méluzien, Les Granges, La Maladière, la Ferme des Nids, Le Moulin des Ruats, Cousin-le-Pont et Cousin-la-Roche où ont existé deux chapelles-ermitages dédiées l'une à saint Jacques, l'autre à saint Guillaume.
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse d’Avallon ...
Carte Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Sur la Famille Valéry-Radot.
Livre : De la manière de nourrir et gouverner les enfants dès leur naissance, par le Dr Simon de Vallambert, 1565 (Gallica BNF).
Date de dernière mise à jour : 06/07/2019