PRESENTATION DU DEPARTEMENT

 

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Le département de la Moselle de la région Grand-Est est le département français le plus peuplé de la région Lorraine.Moselle position svg Il doit son nom à la rivière Moselle, affluent du Rhin, qui la traverse dans sa partie Ouest et arrose Metz, son chef-lieu.

Héraldique
Ecartelé, au 1 de gueules au dextrochère de carnation vêtu d'azur mouvant d'un nuage d'argent et tenant une épée de même garnie d'or accostée de deux cailloux d'or, au 2 d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 3 d'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés de même, au 4 burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules à dMoselle blasonouble queue armé, lampassé et couronné d'or, sur le tout parti d'argent et de sable.

Les origines sont : au 1 du Chapitre de la Cathédrale de Metz ; au 2 du duché de Lorraine ; au 3 du duché de Bar ; au 4 du duché de Luxembourg ; brochant sur le tout la ville de Metz.
Durant le Second Empire, le département de la Moselle portait : écartelé, au 1 parti d'argent et de sable (Metz) ; au 2  d'or à trois pals alésés et fichés de gueules (Briey) ; au 3 d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (Sarreguemines au XIXème siècle) et au 4 d'azur au château donjonné de trois tourelles d'or, celle du milieu plus haute, le tout maçonné de sable (Thionville).

Histoire et création du département
La Moselle est l'un des 83 départements créés à la Révolution Française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir notamment de la partie Nord de la Province de Lorraine et du temporel de l'Évêché de Metz. L'un de ses premiers préfets est le comte de Vaublanc, de 1805 à 1814.
Le département connaît ensuite plusieurs rectifications de frontière jusqu'au Traité de Paris de 1815, où lui est enlevé la ville de Sarrelouis et ses environs.
Il en est de même pour les cantons de Sarrebruck et de Saint-Jean qui sont brièvement rattachés au département, de 1814 à 1815. Le département est alors divisé en quatre arrondissements : Metz (chef-lieu), Briey, Sarreguemines et Thionville.
La Moselle perd les communes de Bouquenom et Sarrewerden avec la majorité de l'Alsace bossue en 1793, ainsi que Obersteinbach en 1833. Ces trois localités sont rattachées au Bas-Rhin.
Par un Traité de 1814, la Moselle perd au profit de la Prusse plusieurs communes et hameaux, dont le canton de Tholey ainsi que 7 communes du canton de Sierck-les-Bains. Même chose en 1815 ou le département perd les cantons de Relling et Sarrelouis qui deviennent partiellement allemands. Certaines des communes et hameaux concernés redeviennent français en 1829.
Le 18 mai 1871, ce département est rayé de la carte à la suite du Traité de Francfort par lequel le nouvel Empire allemand, proclamé le 18 janvier précédent dans la galerie des glaces du château de Versailles, en annexe la plus grande partie, ainsi qu'une portion du département de la Meurthe et des Vosges. Seul l'extrême-Ouest de la Moselle, correspondant à l'actuel arrondissement de Briey, reste français et forme avec les arrondissements du département de la Meurthe restés français, le nouveau département de Meurthe-et-Moselle.
Les territoires devenus alors allemands comprennent non seulement la partie germanophone de la Lorraine : Thionville, Boulay, Sarreguemines et Sarrebourg, dont les habitants parlent le francique lorrain (ou Platt), mais encore des régions où l'on parle français, comme le Pays messin et la majeure partie du Saulnois. Les arrondissements existants depuis la Révolution sont redécoupés, et l'on crée le Bezirk Lothringen (district de Lorraine) correspondant à l'actuel département de la Moselle. Il forme alors, avec l'Alsace, le Reichsland d'Alsace-Lorraine, avec Strasbourg pour chef-lieu.
De là est né le mythe des provinces perdues, correspondant en fait à cette nouvelle terre d’Empire, ou Reichsgebiet, dont les traces subsistent dans le statut particulier de l'Alsace-Moselle.
L'esprit de revanche, que nourrissait la perte de l'Alsace et de la Lorraine au sein de la population française et de sa classe politique, exalte en France un sentiment profondément germanophobe, propice aux velléités guerrières de la France. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans sont incorporés dans les troupes allemandes. Entre 1914 et 1918, si 18 000 Alsaciens et Mosellans s'engagent dans l'Armée française, 380 000 Alsaciens-Lorrains, soit plus de 95% des conscrits, se battent pour l'Empire allemand jusqu’à la fin de la guerre. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge. Ceci explique la spécificité des monuments aux morts du département, qui ne portent souvent que l'inscription lapidaire « À nos morts », en lieu et place du traditionnel « Morts pour la France ».
Entre l'armistice du 11 novembre 1918 et la promulgation du Traité de Versailles le 10 janvier 1920, la Moselle est, juridiquement, un territoire sous occupation de l'armée française.
Quand en 1919, le Traité de Versailles rend à la France les territoires lorrains perdus, on ne reconstitue pas les anciens départements, mais le Bezirk Lothringen devient le nouveau département de la Moselle, conservant les anciens arrondissements de Boulay-Moselle, Forbach, Metz, Sarreguemines et Thionville et ceux de Château-Salins et Sarrebourg, qui avant 1871, appartenaient à la Meurthe. Le département de Meurthe-et-Moselle reste de ce fait inchangé, conservant l'arrondissement mosellan de Briey.
Dans l'entre-deux-guerres, la Moselle reste traumatisée par les déchirures de la guerre et les dommages collatéraux des nationalismes.
La Moselle est touchée par la Seconde Guerre mondiale, dès la déclaration de guerre le 3 septembre 1939 : près de 30% du territoire de la Moselle se trouve entre la Ligne Maginot et la frontière allemande. 302 732 personnes, soit 45% de la population du département, sont évacuées pendant le mois de septembre 1939 vers des départements du Centre et de l'Ouest de la France, essentiellement la Charente, la Charente inférieure, la Vienne, la Haute-Vienne et enfin la Haute-Loire qui accueillent les mineurs. L'ordre d'évacuation pour les villages frontaliers comme Oberdorff est donné dès le 1er septembre. Parmi les quelque 300 000 évacués, 200 000 reviennent après la défaite.
Malgré l'armistice du 22 juin 1940, la Moselle est à nouveau annexée, en juillet de la même année, par l'Allemagne nazie. Elle n'est pas réunie à l'Alsace, qui subit le même sort, mais intégrée au Gau Westmark (la Marche de l'Ouest) comprenant aussi la Sarre et le Palatinat, Sarrebruck en était le chef-lieu. L'importance de la population francophone ou francophile, amène le Gauleiter Josef Bürckel (1895/1944) à procéder à des expulsions massives vers la France. Moins bien traités que les Alsaciens, les Lorrains expulsés se félicitent bientôt de leur destin quand, en 1942, les jeunes Mosellans restés ou retournés au pays sont soumis à l'incorporation de force dans les armées allemandes.
Au cours de ces années noires, plus de dix mille Mosellans sont déportés dans des camps, notamment dans les Sudètes, pour s'être opposés publiquement à l'annexion en janvier 1943. Si des villages lorrains sont libérés dès le début de septembre 1944, au début de la Bataille de Metz, la ville elle-même n’est libérée que le 21 novembre et les combats cessent dans le Nord-Est du département qu’au mois de mars 1945.
Le bilan matériel de la guerre est très lourd en Moselle. À partir du printemps 1944, les bombardiers américains se sont succédé par vagues au-dessus de la Moselle, faisant d’énormes dégâts collatéraux. Si les populations civiles sont durement touchées, les dégâts matériels sont immenses, 23 % des communes de la Moselle sont détruites à plus de 50%, et 8% des communes le sont à plus de 75%.
Le département de la Moselle est aujourd'hui sous régime concordataire et dispose d'un droit local spécifique.

Religions
En 2015, les cultes catholique, israélite, protestant luthérien et protestant réformé sont toujours officiellement reconnus et financés par l'état (application du droit local).
Les ministres du culte (évêques, prêtres, pasteurs et rabbins) sont salariés par l’État.
Les collectivités territoriales participent au financement du culte paroissial.
L’enseignement religieux est obligatoire.
L’Université de Strasbourg accueille deux chaires de théologie, l’une catholique, l’autre protestante.
Le culte de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, financièrement autonome, est représenté en Moselle avec deux paroisses Metz et Forbach.
L'enquête de l’INSEE de 1962 constate que la Moselle compte 4,1% de protestants pour 85,5% de catholiques (avec une forte proportion de "non déclarés").

Patrimoine/Tourisme
Au Moyen Âge il existe de nombreux châteaux, fermes et églises fortifiées en pays messin.
Les grandes demeures féodales disparaissent avec la politique d’expansion territoriale vers l’Est des rois de France Louis XIII et Louis XIV qui appliquent une politique de démantèlement et de destruction des édifices.
La Guerre de Trente Ans ruine une partie de la noblesse dont les possessions, vendues ou confisquées, sont attribuées à de nouveaux venus ou de récents anoblis. Après la guerre, de nombreux châteaux disparaissent dans l’indifférence générale.
Certains sont vendus comme Biens Nationaux à la Révolution, d’autres sont transformés en fermes.
Au XVIIIème siècle, de nombreuses demeures sont remaniées ou reconstruites, en particulier par des officiers ou par des conseillers au parlement de Metz.
À la fin de l’Ancien régime, environ 250 maisons nobles (châteaux, maisons-fortes et manoirs) existent en Moselle dont la moitié subsiste aujourd’hui.
Les guerres de l’époque contemporaine détruisent encore quelques les châteaux. Après les conflits, certains propriétaires préfèrent démolir plutôt que financer une réhabilitation ; les bâtiments abandonnés sont victimes du vandalisme.
Certains chefs d’œuvre du patrimoine architectural en péril sont restaurés à grand frais par les collectivités, d’autres sont fidèlement entretenus par des familles respectueuses de la demeure ancestrale, plusieurs sites sont actuellement en cours de sauvetage, par des associations ou autres initiatives.

Les châteaux :      
Aulnois sur seille moselle le chateauLe château-fort des comtes de Luxembourg à Thionville, inscrit aux Monuments Historiques en 1992.
Le château fort des ducs de Lorraine à Sierck-les-Bains est classé aux Monuments Historiques en 1930.
Le château d’Alteville, édifié en 1564 pour Etienne Toupet est constitué de 2 bâtisses : une maison forte avec tourelle, meurtrières et fenêtres à meneaux et un pavillon carré à 2 étages flanqué de 2 ailes construit en 1698 pour Charles Palléot.
Le château d’Arry, place-forte détruite durant la Seconde Guerre Mondiale. Il reste les jardins en terrasse inscrits aux Monuments Historiques en 1996.
Le château d’Aubigny inscrit aux Monuments Historiques en  1993.
Le château d’Aulnoy (photo ci-contre) du XVIIIème siècle classé au Monuments Historiques en 1963 et en 2013.
Le château de Barrabino à Forbach, construit en 1716 de style baroque.
Le château de Barst, construit en 1835 en style néo-classique.
Le château d’Einartzhausen à Phalsbourg inscrit aux Monuments Historiques en 1937 et dont les fondations datent de 1560.
mais encore les châteaux d’Ancerville, de Berg-sur-Moselle, de Buchy, de Bagneux…

Les édifices religieux :
La chapelle des Templiers à Metz (photo ci-dessous), unique vestige d’une commanderie templière fondée au XIIème siècle, est située dans le quartier de l’Arsenal de Metz.
En 1147, a lieu la première donation à l'Ordre du Temple, liée à la prédication de Bernard de Clairvaux pour la deuxième croisade dans la ville. Les Templiers s’installent à Metz, ville libre du Saint-Empire romain germanique. La chapelle est construite entre 1180 et 1220, aujourd’hui unique vestige de la commanderie templière., Sont établis également dans cette ville, les Hospitaliers du Petit-Saint-Jean et les Teutoniques de Sainte-Elisabeth.
L’Ordre du Temple est dissous en 1312  et leurs biens sont attribués aux chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. De fait, peu d'arrestations de Templiers ont lieu dans le Saint-Empire, et aucun d'entre eux n’est exécuté. Ils se maintiennent dans la province ecclésiastique et le duché de Lorraine, restés sous la protection des seigneurs locaux, certains commandeurs Templiers, devenus Hospitaliers, conservent même leurs titres et prérogatives.
Templier 3La chapelle est le seul spécimen d’église en rotonde existant en Lorraine. Réminiscence de l’École Rhénane d’Aix-la-Chapelle, ou hommage au Saint-sépulcre de Jérusalem, ce plan central est typiquement templier. L’architecture de cet édifice est à la frontière entre l’art roman, dont elle conserve les murs épais et les étroites baies en plein cintre, et l’art gothique, dont elle adopte le voûtement sur croisée d’ogives.
La clef de voûte sculptée présente la colombe du Saint-Esprit. Les ogives élancées reposent sur des colonnettes engagées à chapiteaux sculptés. Certains de ces chapiteaux sont ornés par des rinceaux à fleurs de lys. La chapelle a un plan centré octogonal et présente un chœur carré, terminé par une petite abside voûtée en cul-de-four. Le chœur, voûté d’ogives, est moins élevé que la nef octogonale. Les murs épais des sept pans de l’octogone sont évidés par des niches absidioles peu profondes, non apparentes à l’extérieur. Des baies en plein cintre sont ouvertes à mi-hauteur, dans chaque pan des murs.
À l’intérieur, l’ensemble des murs est recouvert par des peintures murales, partiellement restaurées entre 1910 et 1913. Les anciennes fresques, fortement dégradées, demeurent cependant visibles. Ces fresques datent de la première moitié du XIVème siècle.  
À l’extérieur, deux enfeux à arcatures tréflées, plus tardifs, occupent un pan de l’octogone. À l’opposé du chœur, le pan extérieur porte la trace d’un ancien voûtement en plein cintre. Cette arcature indique l’emplacement d’un corps de bâtiment aujourd’hui disparu, abritant à l’origine une salle capitulaire à décor peint historié. Sous cette arcature s’ouvre une porte, dont le linteau sculpté porte la croix pattée caractéristique des Templiers.
Lors de la construction de la citadelle de Metz en 1556, la commanderie est détruite, excepté la salle capitulaire  (réfectoire des Templiers) qui est recouverte d’un plafond en bois peint et qui, bien qu’ornée de fresques, est rasée en 1904.
À la suite de la construction de l'arsenal militaire en 1861, elle échappe à la démolition grâce à l’intervention de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques.
En 1882, des travaux de restauration sont entrepris pour installer une station de télégraphie militaire.
Elle sert de magasin de poudre et de plomb.
En 1905, l’Armée vend le bâtiment à la ville de Metz.
La chapelle subit plusieurs campagnes de restauration en 1864, 1908 et 1927.
En 1957, la ville de Metz loue la chapelle au ministère de la Défense pour les besoins de l’aumônerie militaire.
En 1990, elle retrouve l’apparence de la chapelle originelle de l’ancienne commanderie et sert aujourd’hui de salle d’expositions.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1840.

Metz moselle la chapelle des templiers

et encore ... la cathédrale Saint-Etienne à Metz, l’église Saint-Hubert à Gondrange, l’église Saint-Martin à Amnéville …..

Les orgues :
Avec 650 instruments répartis sur tout son territoire, la Moselle est le second département en France qui possède le plus grand nombre d’orgues. Trois facteurs d'orgues œuvrent déjà en terre mosellane au XVIème siècle mais c'est au courant du XIXème siècle que la Moselle compte jusqu'à 17 facteurs d'orgues différents. De nos jours cinq facteurs d'orgues encore en activité continuent d'enrichir le département en instruments de qualité. L'orgue le plus ancien du département est celui de la cathédrale Saint-Étienne de Metz qui date de 1537. Les grandes orgues les plus importantes du département (et qui figurent aussi parmi les grandes orgues rurales les plus importantes de France) sont celles d'Hayange. Elles comportent 53 jeux. On note aussi des instruments plus modestes et historiques comme l'orgue personnel d'Albert Schweitzer qui est conservé à L'Hôpital au sein de la paroisse protestante.

Vin de moselleGastonomie
La quiche lorraine, le macaron de Boulay, les boulets de Metz,  la mirabelle de Lorraine …
et le vin de Moselle : dans l'antiquité, le poète latin Ausone célèbre souvent la table et surtout, le vin... le vin de Bordeaux dont le château Ausone prend le nom, mais aussi les vins de Moselle. Jacques Brel chante également bien plus tard le vin de Moselle dans la chanson Jef.
L’irruption du phylloxéra à la fin du XIXème siècle, puis la signature de l’Armistice de 1918, qui sonne le glas des débouchés sur le marché allemand, provoque un déclin certain de la vigne en terre mosellane. Néanmoins les coteaux mosellans continuent de produire un vin de qualité. Depuis 2010, le vin de Moselle est une AOC.

 

Dans ce département 6 villes ou villages

ont été le témoin de la vie (naissances, baptêmes, mariages, décès, inhumations…)

de 28 ancêtres du VIIème au XIXème siècle

 

Cantons de moselle 2014 svg

Le département de la Moselle et ses cantons (2016)

 

 


 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Fier de vivre à Metz,
Vidéo : YouTube.

Date de dernière mise à jour : 17/11/2017