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Nant

Nant aveyron adm

 

Nant aveyron geoPetite commune rurale se trouvant dans le Sud-Ouest du Massif Central et dans l'Est-Sud-Est du département, au pied du Roc Nantais, à une quinzaine de kilomètres du département du Gard, elle s'étend sur une partie du Plateau du Larzac et de ses versants et contreforts, une partie du Causse Bégon (1), englobe la vallée du Durzon et comprend une partie de la vallée de la Dourbie.
De nombreux hameaux dépendent de la commune qui présente une des plus grandes superficies communales de France. Elle absorbe en 1834 les bourgs de Cantobre et Saint-Michel.
Les communes limitrophes sont : Revens, Lanuéjols et Trèves dans le Gard, Saint-Jean-du-Bruel, Sauclières, La Couvertoirade, L'Hospitalet-du-Larzac, La Cavalerie, Millau et La Roque-Sainte-Marguerite dans l'Aveyron.
Les gorges de la Dourbie et celles du Trévezel sont classées sites Natura 2000.
La commune fait partie de l’espace protégé du Parc Naturel Régional des Grands Causses.

Nant aveyron blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent à la bande de sinople chargée de trois batelets contournés d'or posés à plomb en demi-profil.

 Hydrographie 

La commune est drainée par la Dourbie qui prend sa source dans le Massif du Mont Aigoual, dans la commune d'Arphy (Gard) et se jette dans le Tarn à Millau, après avoir traversé 10 communes ; le Trèvezel qui prend sa source dans la commune de Saint-Sauveur-Camprieu (Gard) et se jette dans la Dourbie à Nant, après avoir traversé 6 communes ; le Durzon, le Roubieu, le ruisseau de Brevinque, Bras de la Dourbie, le ravin de Vallongue, Valat d'Arques, Valat de Long-Bedel et par divers petits cours d'eau.

Certaines parties du territoire communal peuvent être affectées par le risque d’inondation par débordement de la Dourbie. Les dernières grandes crues historiques remontent à décembre 2003 et à novembre 2014.

 Toponymie 

Nant = nanto, nantu en gaulois = vallée ou ruisseau. qui désigne autrefois la vallée du Durzon.  Le nom Nant est attesté dès 1148.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Pape innocent ii 1143

Le site, fréquenté depuis le Néolithique est sur le passage d’une voie romaine.
Le bourg commence à s'installer autour du monastère bâti en 926 par les moines bénédictins. La richesse de la communauté est fondée sur la ressource en eau du Durzon et de la Dourbie fournissant énergie et irrigation. La première préoccupation des moines est d’assainir les terres marécageuses des vallées par un système très élaboré de canaux empierrés pour l’irrigation et l’installation de moulins permettant l'agriculture.
En 1135, le monastère est érigé en abbaye par une bulle de Gregorio Papareschi, pape Innocent II de 1130 à 1143 (portrait de droite). Elle rayonne sur 18 prieurés et chapelles voisines.
Bertrand duguesclinEn 1361, les Anglais s'emparent de Nant dont ils sont chassés 8 mois plus tard par des bandes commandées par le chevalier Bertrand du Guesclin (1320/1380, portrait de gauche).
En 1367, il est assiégé par les routiers et défendu avec succès par Arnaud III de Roquefeuil (1325/1402) qui négocie en 1369 le rattachement à la France de Millau jusque là sous protectorat anglais.
Nant est durement frappée par les épidémies de peste et les Guerres de Religion, pendant lesquelles le cloître et les bâtiments monastiques sont détruits.
En 1701, Nant se défend contre une attaque de camisards en faisant monter des canons sur la terrasse de l'église.
Nant connaît une grande prospérité au XVIIème et XVIIIème siècles. Un collège, dirigé par les prêtres de la doctrine chrétienne, est créé en 1665.
L’Abbaye est supprimée par Edit Royal en 1777. Ses biens sont attribués au bureau de bienfaisance géré par les consuls.
En 1800, 2270 habitants sont décomptés. Le maximum démographique est atteint vers 1860. La commune compte alors 3100 habitants. L’exode rural du XXème siècle vide plusieurs fermes et hameaux.    

Les seigneurs et gens de la noblesse 

Charles viii 1470 1498Le bourg est à partir du XIIème siècle la possession de la puissante Famille de Roquefeuil-Anduze puis passe, à l'extinction de sa branche aînée, dans la Famille de Roquefeuil- Blanquefort.
Le baron Bérenger de Roquefeuil-Blanquefort (1448/1530) est le constructeur du château de Bonaguil (Lot-et-Garonne, voir § suivant). Il rend hommage au roi Charles VIII dit l'Affable (1470/1498, portrait de gauche) en avril 1484 en mentionnant au premier rang son titre de comtor de Nant.

En 1241, le château de Beauvoisin appartient à la Famille de Roquefeuil, mais la Maison de Malhac y a des droits antérieurement.
La Famille de Mailhac domine la vie nantaise durant plusieurs siècles et contracte des alliances avec de nombreuses Familles de Nant et de ses environs.
Pierre de Mailhac (1588/1666) meurt sans postérité et lègue par testament du 3 juillet 1662 la terre et le château de Beauvoisin à Pierre de Malhac (+1711), son filleul et cousin, fils de François de Mailhac de Vessac (1622/1678). Il lègue également à la ville de Nant la somme de 30 000 livres pour la fondation d'un Collège de Doctrinaires.
Le 15 janvier 1773, Jean Baptiste de Mailhac de Vessac (+1785), fils du précédent, vend la terre et le château de Beauvoisin à Alfred Liquier, négociant originaire de Saint-Jean du Bruel, qui posséde des comptoirs dans les ports importants en France mais aussi à Pondichéry et Amsterdam. Paule Liquier de Beauvoisin, héritière du château, épouse en 1884 à Nimes, Paul Viviez de Chattelard (1854/1934). Cette famille en est toujours propriétaire. 

Bérenger de Roquefeuil, comtor de Nant, et le château de Bonaguil (Lot-et-Garonne)

Un premier château est construit par le seigneur de Fumel entre 1259 et 1271, sur un éperon rocheux. La seule entrée du donjon en éperon, construit au-dessus d’une grotte naturelle, est une porte à 6m de hauteur, accessible à l’échelle. Philippe iii dit le hardi 1245 1285La première mention du lieu date de 1271, dans une charte qui répertorie les biens du roi de France, Philippe III dit le Hardi (1245/1285, portrait de gauche).
Les principaux bâtiments du château sont un donjon de forme polygonale allongée et un logis rectangulaire, situé à l'Ouest du donjon au-delà d'une étroite cour intérieure large d'une dizaine de mètres. Dans la cour, l’élargissement et le surcreusement d’une diaclase, faille verticale naturelle dans la roche calcaire, permet de forer un puits profond de 48m pour alimenter la bâtisse en eau. 
Les seigneurs du lieu, la Famille de Fumel, combattent dans le Parti du roi d’Angleterre pendant la Guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453). Le château est pris plusieurs fois, incendié et abandonné.
En 1380, mon ancêtre Jean de Pujols (1355/1395), seigneur de Blanquefort, propriétaire du château, épouse l’héritière de la puissante Famille de Roquefeuil, Jeanne Catherine de Roquefeuil-Blanquefort (1363/1399), et abandonne son nom pour celui, plus prestigieux, de son épouse. Leur fils, Antoine de Roquefeuil (1385/1417), hérite des importants biens des deux Familles. Le fils de ce dernier, Jean de Roquefeuil (1406/1480) épouse Isabeau de Peyre (1420/1482).

Louis xi le prudent 1423 1483Le couple a 9 enfants, dont Bérenger de Roquefeuil dit Bringon qui naît en 1448.
En 1477, il épouse Anne du Tournel au château Royal d'Amboise. Il fréquente la Cour du roi Louis XI (1423/1483, portrait de gauche) et appartient sans doute au cercle proche du roi car ce dernier, réputé pour sa pingrerie, lui octroie une confortable pension. Après la mort de son père, il hérite du château qu'il transforme dès 1480 en lui ajoutant tous les perfectionnements défensifs du Moyen Âge finissant : imposante barbacane couvrant l'accès au château, canonnières par dizaines dans les six tours et dans les courtines, chambres de tir casematées à l'abri des boulets adverses et permettant des tirs bas et rasants, moineau casematé interdisant toute circulation au fond du grand fossé, terrasses d'artillerie étagées au pied du corps de place, aménagement à des fins défensives d'une grotte naturelle située sous l'éperon rocheux.
Les murs du logis à l'Ouest de la cour intérieure sont surélevés afin d'ajouter un étage supplémentaire ; un escalier à vis est installé dans une nouvelle tourelle accolée contre le flanc Ouest du donjon, augmentant l’espace disponible à l'intérieur du château. L'accès au donjon se fait en partant de la cour par une volée d'escalier rectiligne qui mène à une étroite porte ouverte à la base de la tourelle d'escalier. Cette porte est défendue par un pont-levis piétonnier et quelques petites canonnières à tir plongeant. Un four à pain est attesté dans la basse-cour.
Bérenger de Roquefeuil possède une vingtaine de châteaux et près de trente baronnies.Vers 1495, il s'installe à Bonaguil dont il fait sa résidence principale.
Hormis la perte de ses charpentes pendant la Révolution Française, le château de Bonaguil est aujourd'hui dans un bon état de conservation. Il n'a jamais subit d'attaque et est habité jusqu'à la Révolution.
Bérenger est un puissant et riche baron, jaloux de ses prérogatives seigneuriales héritées du temps de ses ancêtres, de caractère peu facile, fier à l'excès. Il finance les importants travaux du château, qui durent 30 ans, grâce à la fortune des Roquefeuil, qui possèdent des terres de la Gironde au Golfe du Lion.

 Chroniques communales 

Nant, 14 et 15 août 1944 : le maquis des Corsaires

Au début du mois d’août 1944, les environs du village de Nant sont choisis pour le stationnement du maquis des Corsaires, maquis affilié à l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), organisation fondée en mars 1943 à la suite à l’invasion de la zone dite libre le 11 novembre 1942. 
Un groupe de maquisards part le 1er août vers 21h. Ils franchissent le col de Mouzoulès (Gard), font une pause puis repartent au matin. Après avoir passé les cols des Portes, du Lingas, de la Luzette et de l’HommNant aveyron le mas du pree Mort, ils descendent la vallée d’Alzon (Gard). Une pause à Cazebonne puis ils arrivent au hameau du Villaret. Ils vont en reconnaissance au Mas du Pré (photo 1 de droite), situé à quelques kilomètres au Sud de Nant dans la vallée du Durzon mais le choix pour le cantonnement se porte au Mas des Pommiers (photo 2 de droite), composé de plusieurs bâtiments où habitent Georges Coulet, sa femme et leurs deux enfants. Ces derniers acceptent sans difficulté d’accueillir les maquisards les mettant toutefois en garde sur l’emplacement du mas situé au bout d’une petite route partant du village qui se termine en impasse à la source du Durzon offrant donc peu de possibilités de fuite en cas de nécessité. De plus, il est situé à quelques kilomètres du camp militaire du Larzac occupé par les Allemands. Peu importe, le maquis des Corsaires, composé d’une centaine d’hommes, stationne au Mas des Pommiers.
Progressivement les trois autres mas situés à proximité accueillent également les maquisards au fur et à mesure que leurs rangs grossissent : les Mas de Sabde, de La Place et de Rogez. 
Une action de sabotage par les Corsaires de Nant est prévu au Pas de l’Escalette (Hérault). Le 13 août, le lieutenant-colonel de Villers, dit commandant Leroy, responsable de l’arrondissement Armée Secrète/Sud-Aveyron et son adjoint le capitaine Theule, dit Bénédict, se rendent au Mas des Pommiers. Ils demandent la mise à disposition d'un groupe d’hommes pour venir appuyer le sabotage de la RN9 à 2 Kms au Sud du Pas de l’Escalette. Un groupe de 33 à 36 personnes, quitte le Mas des Pommiers le jour même, vers 14h. Leur mission est double : couper tous les fils électriques au Nord et au Sud du Caylar avant 19h afin d’isoler le village et protéger le groupe de maquisards durant leur action de sabotage, détruire la RN9 par éboulement de la falaise. Le retour des Corsaires au Mas des Pommiers est prévu dans la matinée du 14 août. La mission est menée à bien malgré un incident mécanique qui la retarde au lendemain matin. Le dispositif de sécurité prévu est cependant mis en place en début de soirée : les fils téléphoniques au Nord du Caylar sont sectionnés sur les RD55 et RN9 ainsi qu’au Sud du village. Les Corsaires sont ensuite divisés en 3 groupes de manière à prévenir toute attaque ennemie venant de Millau ou de Lodève durant l’action de sabotage.
Le 14 août au matin, la route n'est finalement que partiellement détruite et le groupe des Corsaires ne reprend son chemin vers son camp de base qu’en début d’après-midi après avoir attendu en vain le passage des convois allemands. La confrontation entre la colonne allemande et les maquisards n’a donc pas lieu là où l’escomptent les Corsaires, mais à leur arrivée à Nant en début d’après-midi et alors qu’ils ne s’y attendent plus.
Le 14 août, vers 14h, le camion des maquisards traverse Nant au lieu de passer par la route du Liquier pour rejoindre le Mas des Pommiers, un itinéraire secondaire plus discret. En face, sur la route des Liquisses descendant du Larzac et surplombant Nant, la 11e colonne blindée allemande, partie d’Albi (Tarn), se dirige au même moment vers le village. Tout à leur joie, les maquisards ne voient pas les véhicules allemands pourtant nombreux. La confrontation devient alors inévitable. Le camion des Corsaires est stoppé net par une première rafale allemande, les hommes se dispersent couvert par 2 maquisards en charge du fusil mitrailleur. Tous deux sont faits prisonniers et fusillés sur la place de Nant en présence des hommes du village. L’échange de tirs tourne rapidement en faveur des Allemands, mieux armés et plus nombreux. Une partie des hommes se replie sans trop de difficulté grâce à un angle mort formé par la rivière le Durzon, alors qu'une dizaine d'autres prennent la fuite, courant en zig zag pour éviter les tirs allemands, en direction de Saint-Jean-de-Bruel (Aveyron). Ils se réfugient sur un emplacement en hauteur entre la Dourbie et Ambouls, hameau situé à la sortie Sud de Nant.Nant aveyron le vallat d arques le mas des pommiers​​​​​​​
Après ce premier combat, les Allemands ratissent le village à la recherche de maquisards et d’armes cachées. La moitié de la population subit des pillages.
Avec cette rencontre, débutent des combats contre le maquis et des actions de représailles contre la population de Nant jusqu’au 15 août au soir. Le bilan humain s’élève à : 2 civils fusillés sous les anciennes halles de la place du Claux en présence des hommes du village, dont 2 sont désignés pour enterrer les corps, 2 Corsaires morts au combat, 3 autres Corsaires faits prisonniers et fusillés, et 2 membres de l’AS/Sud-Aveyron fusillés. Le chef du détachement allemand somme la population de ne pas quitter le village sous peine d’exécution immédiate et impose un couvre-feu de 21h à 6h du matin. Il la menace également de représailles en cas d’un quelconque acte d’hostilité.
Le 15 août dès 6h du matin, les Allemands donnent l’assaut contre le Mas des Pommiers. Ils en prennent possession après l’avoir bombardé et ne trouvent aucun maquisard. Par rage, ils l’incendient ainsi que les trois mas situés en amont du Mas des Pommiers.
Jean estournel 1921 1944Francois huber 1913 1944​​​​​​​La nouvelle du débarquement en Provence, connue le 14 au soir, entraine un ordre de combat à tous les maquis. Ludovic René Marcel Teysseyre (1912/1944), conduit par Jean Antoine Estournel (1921/1944, portrait 1 de gauche), sont pris à Nant alors qu’ils portent cet ordre aux Corsaires, ils sont exécutés. Une troisième victime passe par Nant, en ignorant tout de l’accrochage de la veille et des opérations de représailles en cours, François Jacques Henri Huber (1913/1944, portrait 2 de gauche) , membre de l'ORA, capitaine rentrant d’une mission à Rodez est fait prisonnier. Il assiste à l’exécution des deux précédents et est fusillé dans la soirée. Enterré dans le jardin d’un habitant, son corps est retrouvé le 16 août au matin.
Le 17 août 1944, le sous-préfet de Millau transmet au maire de Nant, sur autorisation des autorités allemandes, le droit d’inhumer les corps des victimes dans le cimetière communal de Nant.
Le souvenir des victimes des 14 et 15 août 1944 est commémoré par une plaque offerte un an après par la commune de Nant. 

Histoire de la statue de Louis XVI

Le baron Pierre François Marie d’Icher de Villefort (1767/1855), est né à Nant où il passe son enfance et fait ses études au collège des Pères Doctrinaires. Il entre comme sous-lieutenant au régiment de Limousin. Il a 22 ans, il est officier chasseurs en garnison en Corse, quand éclate la Révolution Française de 1789. Menacé d'être pendu par ses soldats, il Ferdinand de wurtembergémigre en 1791 et rejoint l'Armée des princes en Allemagne. Il sert dans les compagnies nobles d'ordonnance. Il est licencié des mousquetaires près de liège en 1792. Le 29 juillet 1793, il rejoint l'Armée de Condé, commandée par le duc Ferdinand Frédéric Auguste de Wurtemberg (1763/1834, portrait de droite) sous le commandement de Jean Nestor de Chancel (1753/1794) et incorporé dans la cavalerie noble. Il participe aux campagnes en Russie et Italie, puis de nouveau licencié avec son armée le 4 mars 1801.
Louis xviSous Napoléon Ier (1769/1821, portrait 2 de gauche), il rentre chez lui à Nant. Après plusieurs tentatives manquées de mariage, il demeure célibataire et se consacre au culte du roi Louis XVI (1754/1793, portrait de gauche). Il porte constamment sur lui un médaillon représentant le roi guillotiné, avec cette inscription Français, pleurez et vengez !
Début 1811, il fait sculpter une statue à ses frais par Muzy, qu’il place dans un petit jardin tenant à sa maison (l’actuel presbytère) au début de l’année 1811. Il souhaite, pour célébrer l'événement, un service funèbre solennel en l'église de Nant mais le curé, Jean Réfrégier, qui ne veut pas se compromettre, refuse. Le sous-préfet impérial de Millau et le préfet de l'Aveyron ont connaissance de l’édification de la statue et des agissements royalistes de Pierre d’Icher de Villefort qu'ils surveillent de près. Napoléon en personne est informé. Ordre est donné de détruire la statue et d’arrêter Pierre d'Icher deVillefort.
Le 6 avril 1811, les gendarmes de Millau, Saint-Affrique, Sévérac, Saint-Jean du Bruel, et l’Hospitalet déferlent sur Nant. Voyant qu'ils veulent l’arrêter, Pierre d’Icher de Villefort se réfugie sur le toit de sa maison, mais encerclé, il ne peut que se soumettre et on peut lire dans son ouvrage (voir Sources) :  Je me rends…et alors sans jugement, on s’empare de mes papiers, on m’attache sur mon cheval, un cavalier s’empare des rênes de la bride, un autre de celles du bridon, et l’on me conduit dans des cachots… Il passe alors des prisons de Millau, Rodez, Montpellier, au château d’If, sur un ilôt à 2 Kms de Marseille, où il connait des conditions de détention particulièrement dures. Quant à la statue, elle est renversée par la gendarmerie et, sous le choc décapitée. Cette répétition de l’exécution de Louis XVI frappe fort l’esprit du maire de la commune, Hilaire Amilhau, qui met la statue à l’abri. Elle reste cachée, enterrée, jusqu'en 1814.
NapoleonAprès la chute de Napoléon et la libération du prisonnier au printemps 1814, le premier souci de celui-ci est de refixer la tête de Louis XVI au corps. La statue, réparée, est exposée sur la place du Claux. Quelques jours après, en juin 1814, la statue est victime d’un nouvel attentat. Pierre d'Icher de Villefort offre la statue à la ville de Nant qui décide de l’élever sur un socle. Cet élan royaliste est vite interrompu par le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, début 1815. Louis xviiiLe conseil municipal de Nant se rallie à Napoléon alors que peu de temps auparavant il soutenait encore le roi Louis XVIII (1755/1824, portrait 2 de droite). Contrairement à la Mairie, Pierre d'Ichier de Villefort n’est pas versatile et fait preuve de son opposition à Napoléon. Il est de nouveau arrêté et emprisonné à Millau, Montpellier et dans un fort de Toulon où il s’attend à être fusillé. La défaite de Waterloo le délivre une seconde fois.
Le roi Louis XVIII est de retour à Paris. Les travaux du socle sont entrepris.
Pierre d'Icher de Villefort n’accepte pas que le maire de Nant, Jacques Fadat, si empressé à retrouver Napoléon, soit maintenant aussi enthousiaste à saluer Louis XVIII. Le malheureux est obligé de démissionner et le beau-frère de Pierre d’Icher de Villefort, Jean François Gabriel d’Yzarn Freissinet, le remplace. Charles xLa statue enfin peut être inaugurée, et cette fois bénite par le clergé avec service funèbre solennel, en décembre 1815.
Après la Révolution de juillet 1830 et le départ du dernier roi, Charles X (1757/1836, portrait 3 de gauche), Jacques Fadat redevient maire. La statue est à nouveau mutilée et décapité, la tête est jetée dans la Dourbie, jamais retrouvée malgré d’actives recherches de Pierre d’Icher de Villefort et de ses amis légitimistes. Il reprend la partie restante de la  statue et lui fait refaire  une nouvelle tête bien implantée qu'il place dans un jardin, en dehors du village, près d’un petit pavillon délabré où il vit plutôt misérablement.
L’ardent royaliste légitimiste voit avec fureur la Seconde République, et avec encore plus de colère un autre Bonaparte devenu empereur. Plus personne ne s'émeut de ses esclandres, diatribes et outrages verbaux. Il meurt à l’âge de 88 ans.
Un siècle plus tard, dans les années 1960-1970, le maire de Nant, pense que cette statue pourrait prendre place dans le hall de la Mairie du village, un très bel Hôtel XVIIIème siècle ; mais des raisons locales et sans doute politiciennes, empêchent cette délocalisation. Louis XVI patiente dans le jardin de Pierre d’Icher de Villefort, l’abbé Castan, curé de Nant, précise que la tête de la statue disparait une nouvelle fois, il y a quelque temps. A présent, restaurée, elle trône dans la mairie.

 Patrimoine 

Il y a eu plusieurs châteaux à Nant : le château de Beauvoisin, un donjon carré ruiné ; le château de Castelnau du XVIIème siècle, ferme auberge des Cuns ...                                     

Le château de Beauvoisin
Il est bâti en équerre et comporte deux corps de logis à trois niveaux, des toitures en croupes. Une cour intérieure est accolée d'un donjon à toit pointu et d'une tour carrée.
Guillaume Ier de Roquefeuil-Versols (1218/1283), seigneur de Cournonsec (2) époux de Ricarde de Beauvoisin l'occupe au XIIIème siècle.
Aujourd'hui, la Famille de Chattelard en est propriétaire.

Le château de Castelnau
Ancienne demeure du marquis d'Assas au XVIIème siècle, il comporte un corps de logis rectangulaire à trois niveaux, toiture en croupes. Il est flanqué en façade de deux tours rondes à toits en poivrières et d'une tour carrée sur entrée arrière.  
Une ferme-auberge est actuellement installée dans le château.

Le château d'Algues ou de Roquefeuil 
Ensemble fortifié du XIIème siècle situé sur un puech dominant le bourg de Nant et Saint-Jean-du-Bruel (voir page Saint-Jean-du-Bruel)

L'Hôtel Ayrolle des Angles .
Pierre François Ayrolle des Angles, mestre de camp de cavalerie et inspecteur de la Maréchaussée, seigneur des Angles, né en 1722 à Nant, épouse en 1754 à Saint-Pierre de la Martinique, Anne Elisabeth Banchereau, riche veuve pour qui il fait construire en 1762, cette vaste demeure. Dans le hall d’entrée, figure son visage sculpté dans le plâtre, au plafond du palier bâti sur voûte sarrasine quatre masques grotesques.
La façade Sud, la toiture, l'escalier, la cage d'escalier, et le décor intérieur sont inscrits aux Monuments Historiques en 2003.
Acheté par la commune en 1912, le bâtiment abrite aujourd’hui la Poste, la Trésorerie, la Maison des Services, l’Office de Tourisme Intercommunal, la mairie et également  la statue du roi Louis XVI dans le hall d'entrée (voir § précédent).

Le château des Liquisses
Pendant les Guerres de Religion, La Liquisse est le théâtre de plusieurs combats. Au mois d’octobre 1569, les protestants s’emparent du château qui est défendu par 6 soldats catholiques. Au mois de juillet 1570, le capitaine calviniste Marmairon tente de le reprendre, mais il est repoussé et tué dans le combat. A la fin de septembre 1585, Antoine de Tauriac (1547/1585) à la tête de 300 calvinistes, livre un nouvel assaut au château mais les Nantais, prévenus à temps, accourent à sa rencontre, le blesse mortellement et mettent en fuite les religionnaires. La Liquisse demeure définitivement catholique.
Vers 1580, Jean de Frayssinet, abbé de Nant, conclut avec son beau-frère, Guillaume de Malhac, un accord par lequel il lui cède le fort de La Liquisse avec tous les droits de justice, et en échange il reçoit le château et la terre de Beauvoisin. Le sénéchal du Rouergue casse cet arrangement, alléguant que l’abbé n’a pas le droit d’aliéner les biens du monastère, qu’il doit remettre à ses successeurs tels qu’il les a reçus de ses prédécesseurs.

Louis ier d anjou 1339 1384

La Halle
Le droit de tenir foires et marchés est accordé en 1370 par Louis Ier, duc d'Anjou (1339/1384, portrait de droite).
La Halle est reconstruite en 1706 et inscrite aux Monuments Historiques en 1944.

Le pont de La Prade 
Bâti du XIVème siècle, il enjambe la rivière de la Dourbie. Il comporte deux arches en plein cintre en maçonnerie. La pile centrale est renforcée par un avant-bec et un arrière-bec triangulaires. Ses arches sont les plus grandes du Rouergue.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1944. 

Le pont de Cantobre
Une crue de la Dourbie détruit une arche en mai 1892, une seconde crue, fin octobre, emporte la passerelle provisoire. Le pont est reconstruit en 1896, date inscrite sur la pile centrale.

Le moulin de Saint-Martin du Durzon
Il est né de la maîtrise du marécage de Nant, lors de l’irrigation de la vallée du Durzon, par les moines bénédictins et construit au XIIIème siècle. Il doit son nom à l'église toute proche, Saint-Martin du Vican, qui est la première paroisse des habitants du vallon aux XIème et XIIème siècles.
En 1449, les textes mentionnent pour la première fois un martinet à Saint-Martin nommé molina de Sant-Marti, sur le Durzon. Dans le compoix de Nant de 1665-1668 il n’est question que d’un martinet à poudre de l’autre côté du pont. Ce martinet, dont un chaudronnier doit faire fonctionner la structure, a pour vocation le travail des plaques de cuivre pour obtenir des marmites, des chaudrons et maints outils et ustensiles, son évolution à la fin du XIXème siècle voit l’installation d’une turbine dont l’énergie permet l’activité d’une scierie qu’un incendie partiel arrête en 1996.
En 2012, 170 personnes de Nant adhère à l'association Les Amis de Saint-Martin-du-Durzon pour restaurer l'édifice et y installer une centrale hydoélectrique. Plus tard, une restauration complète du site est poursuivie avec une salle d’exposition et de scénographie sur l’histoire de la résurgence de la source du Durzon.

L'église abbatiale Saint-Pierre
Le premier texte connu citant l'église date du 11 février 926. Le vicomte Bernard de Rouergue (875/932) et son épouse, Udalgarde de Toulouse, donnent à l'abbaye de Vabres tous les biens qu'ils possèdent à Nant, dont l'église, afin de construire un monastère dédié à saint Pierre de Rome. Le monastère reçoit de nombreux dons des comtes de Toulouse et de Rouergue pendant le XIème siècle. En 1135, Gregorio Papareschi, le pape Innocent II (+1143) élève le prieuré en abbaye et précise que les moines obéissant à la règle bénédictine relèvent du Saint-Siège. Les dons à l'abbaye continuent au XIIème siècle mais vont en diminuant au profit de nouveaux ordres religieux, cisterciens ou templiers.
L'abbaye souffre de la Guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453) malgré la protection de ses remparts. Les arcades du rez-de-chaussée du porche sont fermées. Le porche est fortifié et une échauguette est ajoutée.
Au XVème siècle, l'abbaye montre des difficultés financières.
Dans la seconde moitié du XVIème siècle, l'abbaye achève plus de 2 siècles de procès et de luttes avec les seigneurs de Roquefeuil et les évêques de Vabres.
Les Guerres de Religion (de 1562 à 1598) portent un coup fatal à l'abbaye. Le cloître et les bâtiments monastiques sont détruits entre 1564 et 1568.
Pape clement xivL'église est sécularisée en 1769, puis transformée en chapitre collégial.
En 1773, le roi Louis XVI supprime la conventualité.
Henri ii d albretEn 1777, l'abbaye ne compte plus que 7 moines. Le dernier évêque de Vabres supprime le chapitre, confirmation 8 ans plus tard par une bulle de Giovanni Vincenzo Antonio Ganganelli, pape Clment XIV (1705/1774, portrait de gauche).
En 1785, l'église abbatiale devient église paroissiale à la place de l'église Saint-Jacques. Les fenêtres de l'église sont agrandies à cette époque.
Au XIXème siècle, des travaux d'entretien importants sont nécessaires : le clocher est abattu en 1803. La vente de l'église Saint-Jacques, en 1810, permet de payer la construction d'un nouveau clocher au-dessus du massif de la façade.
En faisant repaver le sol de l'église, l'abbé Barcles découvre un trésor de pièces datées de 1578 à l'effigie de Henri II de Navarre (1503/1555, portrait de droite). Cette découverte permet d'entreprendre de nombreux travaux de restauration dans l'église après son classement au titre des Monuments Historiques en 1862.

L'église Saint-Jacques
Elle est située hors des remparts du bourg, sur l'emplacement d'un ancien édifice. Sa construction remonte à la fin du XIIIème siècle.
Le clocher en très mauvais état à la fin du XVIIIème siècle,est démoli en 1794 et les cloches envoyées à la fonte.
A l'origine l'entrée de l'église se trouve sur la façade Sud où se trouve aujourd'hui le portail en métal. L'entrée actuelle, située dans le chevet, date de la transformation de l'église en grange et en écurie en 1810, lors de la vente à l’aubergiste situé en face l’église par la municipalité au début du XIXème siècle.
Vers 1860, le cimetière est déplacé route des Liquisses.
L'association Saint-Jacques, propriétaire du bâtiment depuis octobre 2013, s'est fixée pour objectif de lui redonner son volume originel après réfection de la toiture. Les fenêtres de la façade Sud seront ouvertes et le chevet sera dégagé au maximum. Il est prévu une large ouverture au public dans le cadre de manifestations culturelles et d'animations contribuant au rayonnement du village et de son territoire.

La chapelle des Pénitents
La confrérie des Pénitents Blancs de Nant est fondée vers 1600, après les Guerres de Religion. La chapelle est bâtie dans la seconde moitié du XVIIème siècle. 
La porte qui donne sur la rue Droite porte la date de 1684, encadrant une niche qui abrite une statue de la Vierge. La porte qui donne sur la place du Claux porte la date de 1725. 
Après la Première Guerre Mondiale de 1914-1918, il ne reste que quelques Pénitents, pour la plupart, âgés. En 1920, la chapelle est désaffectée et le chanoine Lafon la transforme en salle d’œuvres paroissiales.
De 1982 à 1996, elle devient le Théâtre des Pénitents
En 1999, elle est louée par la commune avec un bail emphytéotique de 20 ans à l’association diocésaine de Rodez.

L'oratoire de l'ermitage Saint-Alban (voir la légende des trois ermites, page Saint-Jean-du-Bruel)
Il est situé au sommet du puech Saint-Alban où des ermites ont vécu jusqu'à la Révolution Française.
La chapelle d'origine est reconstruite en 1876. En 1925, une tempête emporte sa toiture et les Pénitents Blanc, plutôt que réparer, en font construire une seconde plus petite, l'oratoire.
Au XIXème siècle, une procession a lieu chaque lundi de Pâques, guidée par une quinzaine de Pénitents Blancs, pieds nus, chantant des cantiques et portant de lourdes croix, exposées aujourd'hui dans l'abbatiale Saint-Pierre. Ces processions continuent, sans les Pénitents, après la guerre de 1914-1918 et sont ensuite abandonnées.

L'église Saint-Sauveur-du-Larzac de Saint-Sauveur
Ancien prieuré de l'abbaye de Nant.  La partie romane est du XIIème siècle. Les chapelles et la sacristie du XVème siècle sont construites sur voûtes et arêtes croisées.
Sur les chapiteaux peints, figure des animaux sculptés : lièvre, chien, hibou.
Au XIXème siècle, l'église est remanié : le sol est surélevé d'environ 1m, le porche primitif côté cimetière est muré et un nouveau porche est ouvert du côté opposé.

L'église Saint-Michel de Rouviac
Bâtie au XIIème siècle, elle est remaniée au XVème siècle, après avoir été saccagée par des mercenaires regroupés en bandes appelées grande compagnie.
La sculpture des chapitaux et les tracés de ses murs la classe dans le groupe des églises romanes de la vallée de la Dourbie.
Elle est classée avec son enclos aux Monuments Historiques en 2007.

La chapelle de Saint-Martin-du-Vican
Edifice roman des XIème et XIIème siècles, bâti dans l'enceinte d'un monastère puis sert de paroisse après le départ de la communauté.
La nef voûtée en pierre calcaire, le chœur et l'abside en tuf sont couverts de lauzes calcaires sans charpente. Aujourd'hui désaffecté, la chapelle sert pour l'exploitation agricole. 
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1936.

L'église Saint-Martin,
Alors que l’église Saint-Jacques est l’église paroissiale de Nant, celle de Saint-Martin est l’église paroissiale rurale pour les nombreux habitants de la vallée du Durzon. 
La paroisse de Saint-Martin du Vican est supprimée à la Révolution Française et rattachée à Nant, ce qui conduit les fidèles de la vallée du Durzon à construire, à partir de 1828, en grande partie à leurs frais, une nouvelle église au hameau du Mas du Pré sous le vocable de Saint-Martin.
Une ordonnance du roi Louis Philippe de mai 1835 autorise le maire et le trésorier de la Fabrique de l’église paroissiale de Nant à vendre aux enchères publiques l’église et le cimetière supprimé de Saint-Martin du Vican.
Dans les années 1960-1970, l'église appartient à la Famille Sauveplane du Prat Nau, elle sert de grange et abrite les pommes cueillies sur la propriété.

L'église Saint-Étienne de Cantobre
Elle est citée dans les textes dès 1135. Le choeur est très simple, l'abside et la travée de choeur sont romanes, la nef et les chapelles latérales sont reconstruites au XVIème siècle.

D'autres églises et chapelles : L'église Sainte-Marie des Cuns, édifice roman des XIIème et XIIIème siècles aujourd'hui desaffecté, classé aux Monuments Historiques en 1942 ;  l'église Sainte-Marie-Madeleine des Basses-Liquisses du XIIème siècle est démolie pour laisser place à une nouvelle construction, bénie le 19 novembre 1865, par l'archiprêtre de Notre-Dame de Millau ; la chapelle de Saint-Sulpice des XVIème et XXème siècles ; la chapelle Notre-Dame du Claux des XVIIème et XVIIIème siècles ; la chapelle de la Vierge de Nant.

 Personnages liés à la commune 

Fulcran Vigouroux (1837/1915) né à Nant, est  un prêtre de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice qui enseigne l'Écriture sainte au Séminaire de Saint-Sulpice puis à l'Institut Catholique de Paris. Il est ensuite appelé à Rome pour devenir secrétaire de la Commission pontificale pour les affaires bibliques. Il est l'auteur d'un Manuel Biblique, concepteur d'une Bible polyglotte et d'un Dictionnaire de la Bible reconnu par le Prix Bordin de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres en 1913.

Edmond Bouty (1846/1922), né à Nant, est un physicien français, professeur à la Faculté des sciences de Paris durant 37 ans, membre de l'Académie des Sciences. Ses travaux ont porté principalement sur le magnétisme et l'électricité.

Amiral Xabert de Barbeyrac de Saint-Maurice (1842/1913) né à Nant, commandant de l'aviso de flotille à roues Archimède en 1880, capitaine de frégate en 1882, commandant le croiseur de 2ème classe La Clocheterie en 1886, contre-amiral en 1900, chef d'État-Major du 2ème arrondissement maritime de Brest en 1903.

Henri michel lavoixJules Bruguière (1851/1906) né à Nant, reçu au séminaire à Paris en 1872, ordonné prêtre en 1877, élu évêque de Cina et vicaire apostolique du Tche-li en 1891.

Henri Michel Lavoix (1820/1892, portrait de droite) né à Nant, est un numismate et bibliothécaire français. Il entre au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale de France en 1849 où il se consacre à l'étude de la collection des monnaies islamiques. Il devient conservateur en chef de 1890 à 1892. Il s'intéresse principalement à la culture de l'Orient, où il a voyagé dans sa jeunesse. En plus de son activité numismatique, il rédige plusieurs articles sur l'art, la littérature et le théâtre.

et quelques autres encore ...

 Quartiers, faubourgs, hameaux, lieux dits et écarts 

Plusieurs écarts et hameaux  : Les Cuns, Saint-Sauveur, Ambouls, Saint-Michel-de-Rouviac, Beauvoisin, Le Liquier, Mas du Pré, Mas des Pommiers, Castelnau, Saint-Sauveur du Larzac, Saint-Sulpice à la limite de la commune de Trèves, Le Viala, Le Vallat d'Arques, Le Prat Nau...

Cantobre 
Le petit village est perché sur un cap du Causse Bégon, à 558 m d’altitude, à l’ombre des gigantesques rochers, dominant de plus de 100 m le confluent de la Dourbie et du Trévezel. Ses maisons sont presque toutes comprises dans l’enceinte de l’ancien château du XIIème siècle.
La noble Famille de Cantobre posséde le lieu au XIIIème siècle, dont Gilbert de Cantobre, né en 1295, qui fait des études de droit, devient abbé en Aragon, dans le Gard, à l'abbaye Saint-Victor de Marseille puis nommé évêque de Rodez par Jacques Fournier, pape Benoit XII (1285/1342).
A partir du XVème siècle, la seigneurie de Cantobre appartient à la Famille de Fombesse, dont, au XVIIème siècle, Jean de Fombesse (1660/1677) atteint et convaincu de crime de fausse monnaie est condamné à la peine capitale et exécuté à Villefranche. Le château est rasé en 1677 et ses biens confisqués.
Pendant les guerres de religion, Cantobre est longtemps au pouvoir des Huguenots.
Le hameau, est presque abandonnée dans les années 1960. Il est maintenant rénové et habité à l'année.

Les Liquisses Hautes et Basses
Les abbés de Nant en sont seigneurs et y exercent la justice haute, moyenne et basse. Ils y possédent un château et une tour.
Les Liquisses avant la Révolution Française, sont une annexe de la paroisse de Saint-Martin du Vican, desservie par un vicaire ; succursale maintenue par décret en 1808.
Des mines de lignite, connues depuis le XVIème siècle, y ont été longtemps exploités.

Le Camp militaire du Larzac s'étend jusqu'à la commune de Nant, sa limite.

 Evolution de la population 

Nant aveyron demo

 Mes ancêtres de Nant 

Nant aveyron ancetres 1Nant aveyron ancetres 2Nant aveyron ancetres 3Nant aveyron ancetres 4

 Carte de Cassini 

Nant aveyron cassini

 


 

Notes dans le texte

(1) Le Causse Begon est un élément méridional du Causse Noir ; son versant Sud surplombe Nant au Roc Nantais.
(2) Guillaume de Roquefeuil-Versols : auteur de la branche de Roquefeuil-Versols, il est le bâtard d'Arnaud, légitimé par lettres patentes du 17 mai 1263 de son cousin Jacques Ier, roi d'Aragon dit Le Conquérant (1208/1276), qui lui donne les terres de Cournonsec, Mireval etc..., le nomme grand amiral du royaume de Murcie et gouverneur de Montpellier.

 


 

Sources
Sites, blogs, photographies, livres, journaux et revues ... : Wikipedia ; Revue du Rouergue 1967 (N°s 81 et 82), étude de Gaston Laurans ; M. Castan, curé de Nant ; André Maury

"De la liberté de la presse, du moyen le plus sûr d'en arrêter l'abus, de l'amoindrir du moins" et "Réfutation de la dénonciation au roi de M. Méhée de La Touche" par Pierre François Marie d'Ichier de Villefort, Editions 1814, Hachette/BNF 2018.

 

Date de dernière mise à jour : 01/11/2024