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Viesly

 

Viesly 59 adm

 

Capture d ecran 270Entouré par les communes de Béthencourt, Briastre et Inchy, Viesly est situé à 17 kms de Cambrai la plus grande ville des environs.

Viesly 59 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or à la bande de sable.
Blason de la Famille de Gonnelieu.

 Toponymie 

En 1911, Lis = pâturage, dans le cartulaire de l'Église de Cambrai.
Ensuite : Vetuslis, Veteris Lis, Viezlis, Veterilitibus, Veteribus Litibus, Vieslis, Vellis et Vieslis.
Viesly = ancien pâturage, en contradiction avec Neuvilly ou Novilis, le village voisin = nouveau paturage. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Charles iii dit le simpleDe nombreux vestiges préhistoriques témoignent de l'ancienneté de l'occupation humaine du site. Des objets des époques gauloise puis romaine ont également été mis au jour sur le territoire de la commune. En 1927, un dolmen est découvert au lieu-dit Mourmont (le mont des morts).
En 57 avant J.-C. se déroule la Bataille de la Sabis (voir § suivant).
En 911, un diplôme de mon ancêtre le roi Charles III dit le Simple (879/929, portrait de gauche) donne le village de Lis à l'Église de Cambrai.
Viesly posséde un château fort, dont seule une tour subsiste aujourd'hui.

La Bataille de la Sabis
L'empereur Jules César (-100/-44, portrait de gauche) en 57 avant J.-C. entreprend la conquête de la région alors occupée par différents peuples d’origine Celtique. Des objets celtes sont retrouvés au lieu dit les Etombeaux vers 1840. Dans sa Guerre des GaulesJules cesarCésar décrit la bataille de la Sabis. Le théâtre des opérations peut être situé entre Viesly et Briastre (mais cete hypothèse est sujette à controverse par les histroriens). 
Jules César vient de conquérir sans difficulté Amiens (Samarobriva) et se dirige vers Bavay (Bagacum) par la voie qui devient par la suite la Chaussée Brunehaut. Ses légions ont marché pendant 3 jours. Il  apprend que les Gaulois rassemblent 60 000 Nerviens, 15 000 Atrébates, 25 000 Morins et 9 000 Ménapiens qui campent à deux lieues sur la rive droite de la Sabis (la Selle). A cette époque la rivière mesure plusieurs dizaines de mètre de large et serpente entre deux collines entre Solesmes et Briastre. Les Gaulois sont dissimulés sur les hauteurs du lieu-dit Camp Dolent.
Sur l’autre rive, sur la colline du lieu-dit Mourmont,  les romains travaillent au retranchement de leur camp. César place ses légions au lieu dit Les Etombaux. Les armées se trouvent face à face séparées par la Selle. César décide de faire traverser la rivière à sa cavalerie. Le combat s'engage alors que la plupart des Romains n’a ni casque, ni arme, ni bouclier. Beaucoup de centurions meurent, le désordre est à son comble, les soldats découragés crient à la défaite de l’armée romaine  s’enfuit. César se ressaisit,  arrache le bouclier d’un simple soldat, se porte à la tête des siens, les ranime et la fortune change de coté. Les Nerviens très belliqueux s’acharnent dans un excès de courage et sont presque entièrement anéantis. 

Les seigneurs et gens de la noblesse

Au Xème siècle, Viesly constitue un apanage de la Maison de Gonnelieu jusqu'au XIVème siècle.
Au XIIème siècle, Gautier de Viesly, époux d'Aélis d'Haussy, est seigneur du lieu.

 Chronique communale Aglae

L'économie essentiellement agricole, est complétée par la mulquinerie. L'industrialisation apparaît au XIXème siècle avec la création d'un tissage, de plusieurs brasseries, d'un four à chaux et d'un four à carreaux, la marne est exploitée et vendue dans les villages environnants pour être mélangée au poussier de charbon.
Les tronçons de chemins pavés possédés par la commune sont régulièrement retenus dans le tracé de la course cycliste Paris-Roubaix
Récemment, la commune a célébré la naissance de la géante Aglaé, la fileuse, dans la tradition des géants du Nord.  De bois et mousse, elle mesure 30,75m et pèse 60 kgs.

 Patrimoine 

La Tour
Elle est le dernier vestige de l'ancien château-fort. Au XIXème siècle, elle sert de mairie et de prison.
Des voûtes souterraines partent de l'emplacement du château laissent envisager un vaste réseau souterrain reliant la partie haute du village.

L'ancienne gare
La ligne de chemin de fer à voie étroite en provenance de Quièvy rejoint Solesmes. 

La ferme de la Fontaine au Tertre
Elle appartient jusqu'à la Révolution Française à l'Abbaye de Saint-Martin du Cateau-Cambrésis.
Elle est mentionnée dès 1450 et est exploitée de pères en fils de 1450 jusqu'en 1783.
Le porche d'entrée est constitué d'une tour carrée à deux étages percée d'une porte cochère et d'une porte piétonne.
Elle sert de poste de secours avancé en octobre 1918, lors de la libération de Solesmes par la 62ème Armée Britannique.

L'église Saint-Martin
Sa construction date de 1765. C'est un des rares témoins de l’architecture religieuse du XVIIIème siècle dans la région.
L’ensemble est remarquable par sa polychromie et par sa recherche de modénature : alternance de briques rouges et de pierre calcaire blanche reposant sur une embase en pierre bleue. À son sommet, quatre horloges, le tout surmonté d'un clocher-porche octogonal. La tour carrée possède des angles arrondis et est ornée par différents appareillages de brique. En bas de la nef, éclairée par douze fenêtres, une porte latérale donne directement dans la rue de Briastre, une autre, murée, est visible de l'extérieur, elles ouvrent jadis sur le cimetière qui entoure l'église. L'intérieur renferme un riche mobilier, dont des confessionnaux en bois sculpté du XVIIIème siècle, un retable en pierre de 1401 et la chaire en chêne sculpté provient de l’église Notre-Dame-la-Grande de Valenciennes détruite à la Révolution Française. Les vitraux datent de 1925.

Les monuments aux morts
Viesly 59 la chapelle sainte anne plaqueUn, situé près de l'église, rend hommage aux victimes de la Guerre Franco-Prussienne de 1870. L'autre, situé dans le cimetière communal, aux victimes de la guerre 1914-1918.

La chapelle Sainte-Anne
Elle est construite en 1730, rénovée en 1817 et est située au point culminant du village, au centre de deux anciennes voies romaines menant à Cambrai, le chemin de Cambrai et le chemin de Compostelle, confirmé par la coquille Saint-Jacques au dessus de la porte.

 Evolution de la population 

En 1870, Viesly compte 3200 habitants, à la fin du XXème siècle, sa population a diminué de moitié.

Viesly 59 demo

 Personnages liés à la commune 

Nicolas Joseph Lempereur (1747/1797), bénédictin français né à Viesly.
Il étudie au Cateau chez les Jésuites, puis entre à l'Abbaye de Maroilles, sous le nom de Benoit. Il en devient sous-prieur en 1781 puis prieur en 1786.
En 1789, la convocation des États Généraux annoncée, les moines font l'objet de revendications de la part des députés du Tiers-État. Il s'élève vigoureusement contre la suppression de la dîme et la saisie des biens de l'Église et publie une brochure intitulée La religion vengée. En 1791, il est contraint d'abandonner la vie en communauté et se retire chez ses parents, à Viesly. Toutefois, il réussit à se faire accepter avec sa communauté au sein de l'Abbaye de Vicoigne, dont il devient l'économe. Mais celle-ci doit fermer en 1792 sur ordre de l'Assemblée Nationale. De nouveau il rejoint sa maison natale où il célèbre la messe clandestinement. En 1795, les habitants de Viesly demandent que leur église soit rouverte et que dom Benoit en soit le curé. La requête est acceptée. Très actif, son activité inquiète les commissaires du Cateau et du Directoire exécutif de l'administration du département du Nord.
En 1797, le commissaire du Cateau ordonne à tous les ecclésiastiques de prêter le serment de haine à la royauté et à l'anarchie, Il refuse et il lui est interdit dès lors d'exercer son ministère. Le 7 octobre suivant, il est arrêté par deux gendarmes dans la maison de son beau-frère, Toussaint Delbar et conduit à Cambrai, puis à Douai, avant d'être envoyé à la Maison de Justice du Tribunal Criminel du département. Il comparaît devant la Commission Militaire qui le condamne à mort. Il est fusillé le même jour, ennemi de la Révolution jusqu'à son dernier souffle.

Ernest Plet (1864/1929), homme politique né à Viesly.
Ouvrier tisseur puis tulliste, il fonde avec Eugène Fiévet (1867/1910) le syndicat des ouvriers tullistes. Il est élu conseiller municipal de Caudry en 1892, devient adjoint au maire en 1900 et maire de Caudry de 1912 à 1919. Il est aussi conseiller général du canton de Clary de 1910 à 1922 et député du Nord de 1919 à 1928.

Edouard Depreux (1898/1981, portrait de gauche), homme politique né à Viesly.
Edouard depreux en 1946Il participe aux combats de la Première Guerre Mondiale en 1917. Il est gazé et décoré de la Croix de guerre. En 1918, il adhère à la SFIO. Après des études de philosophie, de droit et de lettres, il devient avocat. Ensuite, de 1935 à 1959, conseiller municipal de Sceaux (92) ; de 1938 à 1941, conseiller général de la Seine ; en 1937 et 1938, chef de cabinet de Vincent Auriol, alors ministre de la Justice. Il entre dans la Résistance et siège au Comité directeur clandestin de la SFIO. Après la Libération,  il est membre de l'Assemblée consultative provisoire ; en 1945, député et siège au Parlement jusqu'en 1958 ; en 1946 et 1947, ministre de l’Intérieur.
Anticolonialiste, il quitte la S.F.I.O. en 1958. Président du groupe parlementaire socialiste de l'Assemblée Nationale, il s'oppose au président Charles de Gaulle (1890/1970) lors du vote d'investiture de 1958. De 1960 à 1967, il est secrétaire national du Parti Socialiste Unifié (PSU).

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers, écarts 

La Fontaine au Tertre, Prayelle.

 Nos ancêtres de Viesly ... 

Viesly 59 ancetres

 Carte de Cassini 

Viesly 59 cassini

 


 

Sources
Sites, blogs, livres, revues, photo... :
Wikipedia ;  Les stations préhistoriques des environs de Solesmes, bulletin de la Société Préhistorique de France, 1927 tome 24 ; le blog de Geroges Biron Les villages du Hainaut Français.

Date de dernière mise à jour : 11/03/2021