Limanton

Limanton adm

 

Limanton 58 geoPetite commune rurale, Limanton est née de la fusion en 1795 de deux paroisses anciennes, transformées en communes en 1790 : Anizy au Sud et Limanton au Nord.

 Hydrographie 

La commune s'étend sur les deux rives de l'Aron, sous-affluent de la Loire, doublé par le canal du Nivernais.

Drapeau francais fond blanc  Histoire 

Le site est habité, depuis les gallo-romains jusqu'à ce jour. Des sondages archéologiques en 1991, l'attestent. On y a retrouvé un niveau d'inhumations des VIIIème et IXème siècles. Les bases d'un édifice, datant de la période gallo-romaine et du haut Moyen Âge sont également mis en évidence à Anizy.
Avant la fusion de 1795 et avant la Révolution Française, les deux paroisses correspondent à deux seigneuries différentes (voir § Seigneurs et gens de la noblesse).
La terre de Limanton, au Nord, s’appuie sur quatre piliers solides : deux familles stables de seigneurs résidents, une paroisse peuplée centrée sur son ancienne église Saint-Laurent, une communauté paroissiale bien organisée autour de grands éleveurs, la présence de l’abbaye rurale de Bellevaux au rayonnement notable.
La cohésion de la terre d’Anizy, au Sud apparaît plus fragile à l’approche de la Révolution : la seigneurie est rachetée en 1674 par le seigneur de Vandenesse non résident, la faiblesse de la communauté paroissiale, une importante communauté familiale isolée autour du moulin de Panneçot, l’autonomie croissante des grands domaines contribuent à une dispersion des pouvoirs.
Limanton  absorbe Anizy en 1795.
De 1789 à 1880, une croissance de la population accompagne les progrès de la civilisation rurale et ceux des grands domaines d’élevage.
Le canal du Nivernais est ouvert à la circulation au début des années 1840.
Le XIXème siècle,  voit la création éphémère d’un haut-fourneau au charbon de bois au pied du château de Limanton (1828-1843).
Le hameau de Panneçot se développe avec l’arrivée du canal et celle du train. En 1877 y est ouverte la gare PLM dite de Moulins-Engilbert, elle ferme ses portes aux voyageurs vers 1955.
Le centre actif de la commune bascule alors de Limanton à Panneçot.
Autour de 1905, les premiers loisirs populaires, la pêche et le cyclisme, se développent à Panneçot, qui est le théâtre de la querelle entre l’Etat républicain et l’Eglise conservatrice : Gustave Sarrasin, maire radical, fait ériger aux Sarrots une grande école de hameau moderne, véritable temple dédié à l’enseignement laïque ; les catholiques répliquent en construisant une chapelle sur la route de Moulins.  La ligne du Tacot du Morvan, chemin de fer départemental à voie étroite, effleure le Nord de la commune entre 1910 et 1938.
La Première Guerre Mondiale place Limanton dans les 10 % des communes les plus touchées de la Nièvre.
La création d’une scierie en 1918 relance pour quelques temps l’activité économique.
Entre 1920 et 1960, arrivée de l’électricité et de l’eau courante dans le village, mais, l’exode rural est massif et la population ne cesse de diminuer. 
Deux des trois écoles de la commune, l’école privée du Rosaire et celle du Bourg, ferment vers 1960.
La scierie ferme à son tour au milieu des années 1970.
Sa population poursuit son effondrement. Le nombre de ses exploitations d’élevage se réduit. 
De nos jours, beaucoup de maisons sont transformées en résidences secondaires et des étrangers de plus en plus nombreux y séjournent.

Seigneurs et gens de noblesse

Au XIème siècle, les seigneurs de Limanton sont mes ancêtres qui portent le nom du village.

Avant la fusion de 1795, les deux paroisses d’Anizy et de Limanton  correspondent à deux seigneuries différentes :
- Le fief d’Anizy est une baronnie.  Au XIVème siècle, il est la propriété de la Maison d'Anisy, puis il passe aux Maisons de La Tournelle et de Chandou puis vers 1450 à celle de Frasnay.
A la suite d’une faillite, cette seigneurie est saisie à Marie Edmée de Frasnay, épouse de Joachim de Villers-la-Faye, seigneur de Vançay, et est adjugée en 1673  à Louis du Bois de Fiennes (1626/1693), marquis de Givry et de Vandenesse, lieutenant général des armées du roi, et réuni à la terre de Vandenesse.
- Après la Famille de Limanton (voir § Mes ancêtres en bas de page), le fief de Limanton s’appuie sur deux familles stables de seigneurs résidents qui se succèdent : les Loron de 1551 à 1680 et les de Bar de 1680 à 1789.

Après la fusion, la société villageoise est dominée par des notables, tous gros propriétaires. Une rivalité s’installe entre les deux principales familles :
- celle qui possède Limanton, la Famille de Bar et ses successeurs, les Familles Dupré de Saint-Maur, de Vitry, Boussaroque de Lafont, Lenepveu, puis les Ferrand qui achètent le château et ses terres en 1861 ;
- et celle qui possède Boux, la Famille Lachaumelle, puis la Famille de Roüalle.

 Patrimoine 

Le château de Limanton date du XVIème, il est bâti sur une ancienne maison forte du XIIème siècle. Il est le siège d’une seigneurie attestée dès le Xème siècle.
Il est entouré d’un jardin des  XVIIème et XVIIIème siècles. Composés de trois terrasse : jardin à la française, jardin avec broderie de buis, jardin entouré de fruitiers, il est  classé  Jardin remarquable.
Son corps de logis rectangulaire constitué de  deux niveaux carrés et de combles à lucarnes, surmontée de toit à longs pans recouverts d’ardoise, flanqué de quatre tours, est construit au XVIème siècle, puis remanié dans la seconde moitié du XIXème siècle, les communs et les dépendances datent du XIXème siècle.
Des bâtiments remarquables l’entourent : une orangerie, une écurie, un imposant pigeonnier, les maisons du jardinier et du cocher, des jardins en terrasse.
Les ruines du massif d’un haut-fourneau au charbon de bois (1828-1843) se trouvent sur une propriété appartenant au château. L’accès en est interdit et dangereux.
Le château est propriété privée.

Le château d'Anizy est un manoir du XVIème siècle édifié au Sud du bourg, sur les bases d'une maison forte du XIIème siècle qui protégeait le passage à gué de l'Aron, d'où elle tirait des revenus liés aux péages.
La maison forte est édifiée sur une motte, entouré par des fossés alimentés par la rivière Aron, que franchissent deux ponts-levis.  La motte est également renfermée de murailles,  à l'intérieur desquelles se trouve l'église paroissiale, à nef rectangulaire, dont le chœur à chevet plat est surélevé.
Une tour ronde, trapue, entourant la totalité de la motte, est reliée au logis par une courtine. C'est un édifice de plan carré que flanque au Sud une tour ronde à poivrières, dont on accède à la porte cintrée, au fronton triangulaire, par un escalier de neuf marches, au perron évasé défendu par un assommoir. Cette porte permet d'accéder à un escalier à vis. On trouve dans cette cour également, les communs, granges, étables, ainsi que deux colombiers. Une des deux cheminées monumentales, ornant l'intérieur du château, part au château de Vandenesse.
Le château actuel est érigé au début du XVIème siècle par Charles et Hector de Frasnay. Charles de Frasnay  fait, en 1571, réutiliser les pierres de la vieille tour pour en faire rebâtir une nouvelle ronde par le dehors et carrée par le dedans. La tour d’escalier qui dessert le premier étage et les combles est construite en même temps que la tour ronde. Les larges murs d’enceinte sont abattus, les ponts levis supprimés et les douves comblées. En 1621, Hector de Frasnay y fait des rajouts, l'augmentant d'un pavillon comportant des cheminées. Les ouvertures pour les couleuvrines et mousquets, sont conservées.
Les plans du XVIIème siècle retrouvés, permettent de restaurer les douves et le pont. La cour est surélevée d’environ 1,50m ; elle n’a pratiquement pas été transformée depuis cette époque.
L'église Saint-Martin est épargnée à la Révolution, car transformée en grange qui devient propriété agricole. Sa restauration est entreprise en 1988 pour se terminer en 1995. La voûte du chœur est entièrement refaite comme le mur de gauche, côté château. Le portail est remonté avec les pierres de la démolition des murs des écuries.
Façades et toitures, escalier à vis en bois de la tour d'entrée, et cheminée de la salle à manger au rez-de-chaussée font l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1980.
Aujourd’hui, propriété de Véronique Cassegrain, cette demeure de charme, accueille séminaires et réceptions et offre à la location ses chambres d’hôtes.

Le manoir d'Arcilly est une maison forte du XIVème siècle, remaniée au XVème siècle, située au Sud-Ouest de Moulins-Engilbert, dominant la confluence entre le Guignon et l'Aron, à l'entrée de la vaste forêt d'Arcilly.
La maison forte, cité en 1263, jadis entouré de fossés dont ne subsistent que deux mares, était située en bordure de voies romaines. Il y est découvert au XIXème siècle des monnaies et céramiques gallo-romaines. Le château actuel, la remplace. Il est construit par la Famille de Frasnay, comme le château d’Anizy et sur la même commune, au XIVème siècle.
Il subit des transformations au XVème siècle.
Au XVIème siècle, il devient la propriété des Guillier, famille de juristes.
Le corps principal de l'édifice est de plan carré, flanqué de deux tours rondes aux extrémités de la façade Sud. Ces deux tours découronnées, sont recouvertes de toitures à poivrières. La tour ronde du Sud-Ouest présente au rez-de-chaussée, une belle porte mouluré, à piédroits prismatiques, donnant accès à un escalier à vis, éclairé de deux baies formant un arc en accolade. Elle est couverte d'un toit en tuiles coniques. À sa base deux archères-canonnières et un cadran solaire orne sa partie supérieure. L'autre tour, au Sud-Est, possède également des archères-canonnières, ainsi qu'une baie en accolade.
De petits bâtiments sont accolés aux façades Est et Ouest au XXème siècle. Le corps principal est à deux niveaux, coiffé d'un toit à quatre pentes. La façade Nord possède une baie à traverse en pierre. Les ouvertures de l'étage sur cette façade sont à baies jumelées, séparée par un meneau en pierre, mouluré. La façade Sud comporte au premier étage une large baie remaniée et au second, une fenêtre à baies jumelées qu'un meneau en pierre mouluré sépare. Cette baie est surmontée d'un arc en accolade. Les parties les plus anciennes visibles aujourd'hui remontent au XVème siècle.
Les intérieurs sont très remaniés, une des cheminée est maintenant au château de Vandenesse. Une autre, restant en place, possède un manteau à pans coupés avec des jambages à colonnettes.
Il conserve des plafonds à poutres et solives apparentes.

L’Abbaye Notre-Dame-et-Saint-Paul-de-Bellevaux, fille de l'abbaye Saint-Gilbert de Neuffontaines, de Saint-Didier-la-Forêt (Allier), est fondée vers 1157, dans une vallée, par le comte de Nevers Guillaume III de Nevers (1110/1161).
Au XIVème siècle, elle est ravagée par un incendie qui détruit une grande partie des bâtiments, n'épargnant pas les archives ni la bibliothèque.
En 1560, elle est de nouveau incendiée par les Protestants et il ne reste plus rien des bâtiments et de l'église.
En 1618, l'abbé Cornu, commendataire, fait reconstruire une petite église.
Rien ne change pendant un demi siècle jusqu'à l'arrivée de Norbert Gosset, élu prieur en 1662. Il obtient de l'abbé le partage des menses, ce qui lui permet de reconstruire des bâtiments, ainsi qu'un logis.
Une lettre datée du 6 octobre 1721, vraisemblablement rédigée par le prieur de Bellevaux, nous apprend qu'autrefois l'abbaye était considérable, par les vestiges d'une très grande église, avec des bas côtés et trois grandes portes d'entrée, comme une cathédrale, un grand cloître et beaucoup de bâtiments.
En 1768, il est décider de supprimer l’abbaye mais elle tient jusqu'à la Révolution Française qui chasse les trois moines restants en 1790. Les biens sont vendus en août 1793 comme Biens Nationaux, et l'abbaye est transformée en exploitation agricole, ce qui a sûrement sauvé une partie des bâtiments classés aux Monuments Historiques en 1997.
Les bâtiments sont reconstruits au XVIIème siècle et aménagés au XVIIIème siècle. Sur la façade du bâtiment Sud, un portail Renaissance, à fronton triangulaire, comporte les armoiries de l'abbaye. Dans les parties communes sont situés au rez-de-chaussée : la salle du chapitre, la cuisine et le réfectoire. À l'étage : les appartements du prieur, les cellules des moines, les chambres d'hôtes, ainsi que la bibliothèque.
L'ensemble des bâtiments occupent un quadrilatère dont l’église, classée elle-aussi,  forme le côté Nord, avec sur la droite les bâtiments conventuels formant les trois côtés d'une vaste cour ouverte sur l'Ouest.
L'église originelle datant de la fin du XIIème siècle est une vaste construction rectangulaire, avec saillies de deux chapelles accolées à la nef, datant du XIIIème siècle. On accède aujourd'hui à l'intérieur de l'édifice par un portail en pignon, sur la façade Ouest du bâtiment, encadré de deux contreforts imposants, avec un sommet trilobé sous un arc brisé, dont le montant gauche n'est plus orné que par la partie haute de deux colonnettes. Elle possédait jadis trois grandes portes sur la façade comme une cathédrale.
La nef, non voûtée, transformée en grange, est coupée par un plancher. À l'Est, la façade du chevet est baignée par la lumière d'une très haute baie étroite, en plein cintre, située dans l'axe, avec de chaque côté de celle-ci deux autres plus fines et légèrement plus basses avec deux contreforts plats sur toute la hauteur, comme à l'Ouest. Le chœur est de plan carré, voûté sur ogives rondes en arête, ainsi que les arcs doubleaux sur des pieds-droits. Une crédence renfermait autrefois les sépultures des seigneurs locaux : les Châtillon, les Nevers, Château-Chinon, La Tournelle, Champeaux et autres Verrières qui y sont inhumés du XIIème siècle au XVème siècle.
L'un des bâtiments conventuels fait l'objet d'un classement aux Monuments Historiques, ainsi que la bibliothèque, une cheminée, le décor intérieur et la salle capitulaire.
Quelques ouvertures en arcades sont encore visibles sur les deux bâtiments claustraux en L, qui encadrent la cour à l’Est et au Sud. La salle capitulaire est classée aux Monuments Historiques. Un grand porche dorique à fronton, offrant une crosse et une mitre sculptées, permet de pénétrer dans l'enceinte du monastère clos de murs. La porterie date de la fin du XVème siècle et est classée elle-aussi.

La petite église de Mont est réparée puis finalement désaffectée et détruite au XVIIIème siècle.

Les ruines de l’ancienne église Saint-Laurent se trouvent dans le bois de la Chapelle. L’édifice est remanié aux XVIème et XVIIème siècles. Des pans de murs et les colles d’un auvent installé au XIXème siècle sont encore visibles.
La paroisse de Limanton est placée depuis plusieurs siècles sous le patronage de Saint Laurent.

La nouvelle église paroissiale Saint-Laurent est construite vers 1875, grâce à un don de Marie de Beauregard, fille du maire Théodore de Lachaumelle. 
Ses cloches sonnent tous les jours et elle accueille encore quelques cérémonies religieuses.

La chapelle de Panneçot est érigée en 1902, grâce à de riches souscripteurs, au moment de la lutte entre les catholiques conservateurs et la république laïque. Elle est achetée par la commune vers 1970 et transformée en salle des fêtes.

L’oratoire de Boux, est le dernier lieu de culte créé à Limanton en 1908 dans les combles du château, il est détruit avec lui dans l’incendie de mars 1949.

L’école du Rosaire, ancienne école privée catholique, construite en 1902,  qui a assuré la scolarisation de la grande majorité des filles de la commune pendant 60 ans,est aujourd’hui transformée en maison d’habitation privée.

Les croix de chemin, situés dans le bourg et à Montembert, sont du XIXème siècle, elles érigées à l’occasion de missions destinées à relancer la pratique religieuse dans la paroisse.

Les Moulins, lavoirs, puits et ponts de rivières.

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Anizy, Nantilly, Panneçot, Augiard, Bellevaux, La Coue, L’Huilerie, Chaumont, Grennessay, Bois Fort, Montembert, Les Loges, Mont, Les Mocrées  ...
Des domaines présentant un patrimoine remarquable : Mont-Marquereau ;  Arcilly ; Villars et sa maison de maitre, son parc et son potager ; Cousson, ancien prieuré du XVème siècle, dont les colombages sont remarquables ; Boux, hameau en cours de restauration, témoignage remarquable de l’habitat ancien au cœur d’un grand domaine dont les propriétaires, les Lachaumelle puis les de Roüalle, ont encadré la vie civile et religieuse de Limanton.
Des fermes : Le Haut des Sarrots, les Amiraux, les Bouillots, le Bardy, la Seigne, la Tuilerie, Touvent, Le Bassin, La Lye, la Réserve, Champ-Long, Champardolles, La Ruée, La Motte.

 Evolution de la population 

Limanton demo

 Nos lointains ancêtres de la noblesse de Limanton ... 

3 naissances/baptêmes et  1 décès/inhumation y sont enregistrés :

Limanton mes ancetres

 Carte de Cassini 

Limanton cassini

 

 

 


 

 

Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie, Nièvre Passion, Château d’Anizy.

Date de dernière mise à jour : 09/09/2019