Rouen

 

Rouen seine maritime adm

 

Située à 136Kms au Nord-Ouest de Paris, Préfecture du département et Chef-lieu de la Normandie réunifiée après avoir été, de 1956 à 2015, celle de la Haute-Normandie, Rouen est la commune la plus densément peuplée du Grand-Ouest.Rouen seine maritime geo
Elle est délimitée par 12 communes : Mont-Saint-Aignan, Déville-lès-Rouen, Bois-Guillaume, Bihorel, Saint-Martin-du-Vivier, Darnétal, Canteleu, Saint-Léger-du-Bourg-Denis, Le Grand-Quevilly, Le Petit-Quevilly, Sotteville-lès-Rouen et Bonsecours.
À l'origine, la ville se situe sur la rive droite de la Seine. Aujourd'hui, elle inclut la rive gauche et l'île Lacroix. Le Nord de la ville, Les Hauts de Rouen, très vallonné, est dominé par un plateau sur lequel se trouve une partie des villes de l’agglomération.
La ville est jumelée avec : Norwich (Angleterre) en 1959, Hanovre (Allemagne) en 1966, Ningbo (Chine) en 1990, Salerne (Italie) en 2002, Cleveland (Etats-Unis) en 2008.
Rouen fait partie des rares villes décorées de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre 1939-1945.
Elle est surnommée irrévérencieusement le pot de chambre de la Normandie, à cause de sa réputation d'être la plus pluvieuse des villes normande, mais aussi la ville la plus polluée de France. Rouen est aussi désignée sous le nom de ville aux cent clochers par le poète Victor Hugo (1802/1885).
La ville compte effectivement environ 100 clochers avant la Révolution Française mais Rouen n’est pas seulement la ville aux cent clochers, son patrimoine est important et son histoire est aussi riche que passionnante. 

 Toponymie 

Ratumacos sous l'occupation des Véliocasses, Ratomagos sur l'Itinéraire d'Antonin et la Table de Peutinger, Rotomagusin Rodomo en 779, Rotunum, Rodomo, Rodom, Rothom au Moyen Âge, Ruëm vers 1130, Roüan sous l'Ancien Régime.
Rato, roto, rato, rhod, roth = du gaulois roue ou course de char ; magos = du gaulois champ puis marché d'où marché de la roue ou champ de courses par rapport au courses de chars aimées des peuples Celtes.

 Rouen seine maritime blasonHéraldique 

Les armes de la communes se blasonnent ainsi : De gueules à l'agneau pascal d'argent, la tête nimbée et contournée, portant une bannerette du même chargée d'une croisette d'or, au chef cousu d'azur semé de trois fleurs de lys d'or.

Les maires de Rouen bénéficient du droit d'avoir un sceau aux XIIème, XIIIème et XIVème siècles. Leur sceau a d'abord représenté un lion de face ou léopard, puis un agneau portant un guidon (petit drapeau ou banderole). Au frontispice de la grand-poste de Rouen, l'agneau porte une bannerette chargée d'un lion-léopardé passant. Les trois fleurs de lys sont ajoutées à partir de la première moitié du XVIème siècle.

 Hydrographie 

La ville est traversée par la Seine en son milieu et divisée en deux rives : la rive droite, sur laquelle se trouve le centre historique de Rouen et la rive gauche, sur laquelle se trouve le quartier Saint-Sever.
La vaste île Lacroix sépare la Seine en deux bras. Les deux rives sont reliées par six ponts routiers et un pont ferroviaire.
La Seine couvre 179 ha de la superficie de la ville.

L'Aubette, petite rivière longue de 7,900 Kms qui prend sa source à Saint-Aubin-Épinay, traverse Saint-Léger-du-Bourg-Denis, Darnétal et Rouen et longe le Robec avant de se jeter dans la Seine à Rouen.

Le ruisseau Le Robec prend sa source à Fontaine-sous-Préaux, à l'Est de l'agglomération rouennaise, concentrant les eaux de ruissellement provenant du plateau. Il longe la rue des Petites-Eaux-du-Robec, pénètre à Rouen jusqu'à la place Saint-Hilaire puis coule dans des canalisations souterraines en centre-ville avant de se jeter dans la Seine, en face de l'île Lacroix, après un cours de 9,300 Kms.
Du Moyen-Age au XIXéme siécle, il alimente les grands moulins de Rouen et les tissus y sont teints. Il est partiellement recouvert en 1880 et définitivement enterré entre 1938 et 1941, canalisé et détourné dans des conduits enfouis sous terre. Cependant, un cours d'eau artificiel, actionné par un système de pompe et alimenté par l'eau de la ville, est reconstitué rue Eau-de-Robec en surface de son cours traditionnel.

Le port de Rouen est l'un des plus importants ports français d'importation d'agrumes et de fruits tropicaux. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, l'activité portuaire augmente fortement avec l'importation de la production vinicole de l'Algérie, suite à la destruction de la presque totalité des vignobles français par le phylloxéra,.La transformation du port en fait le premier port européen exportateur de céréales et le premier port céréalier français. De grands armateurs marquent l'histoire portuaire. 
Un port de plaisance ouvert en 2008, compte en 2016 environ 150 à 180 anneaux sur des pontons totalement équipés. La ville connaît une explosion de son trafic de croisières fluviales avec près d'une vingtaine d'escales par semaine en haute saison.

L'Ile Lacroix est la dernière sur la Seine avant la mer. L'extrémité aval de l'île est reliée aux deux rives par le pont Pierre-Corneille, le pont Mathilde et le viaduc d'Eauplet passent au-dessus de l'île.
Au XVème siècle, elle se nomme Ile Bras-de-fer puis Ile de la Mouque jusqu'au XVIIIème siècle.
En 1830 un établissement de bains et en 1845 l'usine de la Compagnie Européenne du Gaz, en 1900 le Théâtre des Folies Bergères et la Salle des Fêtes Château-Baubet, s'y établissent. 
En 1922, l'île Brouilly y est rattachée .
Une chapelle orthodoxe dédiée à saint Victrice s'y trouve, ainsi que, depuis 1946, un refuge de la Société Normande de Protection aux Animaux.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

AugusteL’occupation Celte du site est attestée entre autres par la découverte archéologique d'une pirogue monoxyle datée d'environ 900 avant J.-C. à la fin de l'Age du Bronze.
Un village se développe sur la rive droite de la Seine à l'époque gallo-romaine, fondée pendant le règne d'Auguste (-63/-14, portrait 1 de droite), devient la capitale de la Tribu des Véliocasses, peuple Celte de Gaule, et la seconde ville la plus importante de la Gaule derrière Lugdunum (Lyon).
Une communauté juive s'installe au moment de la colonisation romaine dans le quartier autour de l'actuelle rue aux juifs et se maintient de manière continue pendant un millénaire.
Au IIIème siècle, un amphithéâtre et de grands thermes sont  bâtis, la ville gallo-romaine atteint son plus fort développement.
Des vestiges du rempart du IVème siècle sont encore visibles de nos jours. Durant ce siècle, le premier groupe cathédrale paléochrétien est créé, un premier évêque est nommé, saint Victrice (+415), et la Rollon 30 188 647 686 g35basilique Saint-Etienne est en cours de construction pour abriter les reliques d'Ambroise de Milan (339/397). 
À partir de 841, les Vikings et leur chef Oscherus Asgeir, effectuent de fréquentes incursions en vallée de Seine et en mai 841 brûlent Rouen, qu'ils attaquent de nouveau en 843.
En 876, mon ancêtre le chef viking Rollon (860/932, statue de gauche à Rouen) s'empare de la ville. A la suite du Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, elle devient la capitale d'un territoire compris entre l'Epte et la Dives, concédé par le roi des Francs Charles III dit Le Simple (879/929). Rollon est fait comte de Rouen.
Guillaume longue epeeDès cette période, la ville devient un port de commerce en rapport avec la région parisienne et un marché d’esclaves.
Vers 934, au cours d’une bataille ayant lieu dans un pré aux portes de la ville, mon ancêtre Guillaume Ier de Normandie dit Longue-Épée (905/942, statue de droite) chasse Riulf, comte du Cotentin. Aujourd’hui encore une rue à l'emplacement supposé de la bataille est appelée rue du Pré-de-la-Bataille.
En 942, après l'assassinat de Guillaume Ier de Normandie à Pîtres, le roi de France mon ancêtre Louis IV dit d'Outremer (920/954) s'installe à Rouen en protecteur de mon ancêtre le jeune Richard Ier dit Sans Peur (933/996), héritier du duché de Normandie qu'il fait enfermer à Laon. En 947, ce dernier qui a réussi à s'échapper doit affronter la coalition du roi de France Louis IV dit d'Outremer, Guillaume le conquerant 1l'empereur germanique Othon Ier dit le Grand (912/973) et le comte de Flandre, Arnoul Ier dit Le Grand (918/964) venus mettre le siège devant la ville. Il les bat à Rougemare. Une plaque est apposée sur une maison de la place de la Rougemare, en souvenir de cet événement sanglant.
Le duc de Normandie, mon ancêtre Guillaume dit le Conquérant (1024/1087, portrait de gauche) permet à la Normandie de devenir la province la plus puissante d'Europe. Il installe la capitale politique à Caen mais Rouen reste la capitale économique et religieuse. 
Au Xème siècle, Abraham Ben Jacob, marchand juif espagnol, né en 912 à Tortosa, est envoyé par le calife Omeyyade de Cordoue (1), décrit ainsi la ville :

Texte sur rouen


Philippe auguste 1En 1096, les juifs de Rouen, formant la plus grande communauté du Nord de la Loire, sont massacrés lors de pogroms (2) générés par l'appel à la Première Croisade lancé par Eudes de Châtillon (1042/1099) pape Urbain II.
La communauté restante est chassée de France sur ordre du roi Philippe II dit Auguste (1165/1223, portrait de droite) en 1181.
En 1143, Rouen capitule devant la puissante armée du duc de Normandie, Geoffroy V d'Anjou dit Le Bel ou Plantagenêt (1129/1159).
En 1150, la ville obtient une charte communale, elle est alors administrée par les Cent Pairs et les habitants sont regroupés en corporations et confréries de métiers.
Rouen est un centre de commerce important, exportant du sel et du poisson vers Paris et du vin vers l'Angleterre.
En 1200, débute la reconstruction de la cathédrale de Rouen détruite dans l'incendie de la ville. 
En 1204, le roi Philippe II dit Auguste, après 40 jours de siège, prend la ville. Le chevalier, capitaine et gouverneur, Pierre de Préaux (+1212) signe l'acte de capitulation. La même année, la Normandie est rattachée au Domaine Royal.Philippe le bel Le roi maintient les privilèges communaux, fait détruire le château ducal et construire le château Bouvreuil  sur l’ancien site de l’amphithéâtre romain pour surveiller la cité. 
Les troubles liés aux impôts se multiplient avec des émeutes en 1281, l’assassinat du maire et le pillage des maisons nobles. Devant l’insécurité, le roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314, portrait de gauche) supprime la commune et retire aux marchands le monopole du commerce sur la Seine. Les Rouennais rachètent leurs libertés en 1294.
En 1306, le roi Philippe IV dit le Bel fait expulser plus de 5000 juifs de Rouen. En 1307, il cède aux maire et jurés de Rouen, toutes les terres, maisons, cours, jardins,biens et toutes propriétés immobilières ainsi que le cimetière appartenant aux juifs de la ville et de la banlieue.
En 1348, la Peste Noire touche Rouen qui perd 70 % de sa population, une famine s'ensuit.
Après 1350, les murs d'enceinte de la ville de Rollon et ceux du roi Louis IX dit saint Louis (1214/1270) sont abattus et remplacés par une vaste enceinte. Les finances royales sont exsangues, les travaux traînent en longueur mais en 1415, la défaite de la Bataille Azincourt, avec des contributions extraordinaires en argent et en corvées imposées à la population permettent son achèvement.
Henri v d angleterreEn 1382, une révolte urbaine importante éclate, la révolte de la Harelle, cruellement réprimée par les troupes royales, entraine l'augmentation des impôts et l'abolition les privilèges pour le commerce sur la Seine. Le roi Charles VI fait raser le beffroi, et la Commune est abolie. L’année suivante, les bourgeois de Rouen décident la construction d'une horloge à l'emplacement de l'ancien beffroi. Le bailli et le roi accèdent à la requête en 1389. Une tour est construite afin d'abriter le mécanisme de l'horloge. En 1410, deux cadrans sont posés sur la porte Massacre, qui relie la tour à l'hôtel de ville. En 1527, la porte Massacre est démolie pour être remplacée par une arche surmontée d'un pavillon, où sont apposés les cadrans.
En 1418, en plein affrontement entre Armagnacs et Bourguignons, le Parti du duc de Bourgogne, Jean Ier dit sans Peur (1371/1419), prend la ville. Le roi d'Angleterre, Henri V (1386/1422, portrait de droite) après avoir fait la conquête de la Basse-Normandie, rassemble ses troupes à Bernay et entreprend sa marche sur Rouen. Le siège, commencé le 29 juillet 1418, est long, la ville est prise le 19 janvier 1419. Il rattache la Normandie conquise, à l’exception du Mont-Saint-Michel, à la couronne anglaise. Henri V meurt en 1422, la même année que le roi de France Charles VI dit le Fol (1368/1422), le frère de ce dernier, Jean de Lancastre (1389/1435), duc de Bedford, assure la régence. Devenu chanoine de la cathédrale Notre-Dame, il y est enterré à sa mort.
En 1431, à l'instigation du duc de Bedford et du parti bourguignon, majoritaire à Rouen même dans la population, Jeanne d'Arc (1412/1431) est jugée et brûlée vive par le bourreau Geoffroy Thérage. La même année, le jeune roi Henri VI (1421/1471) est couronné roi de France et d'Angleterre à Paris, avant de venir à Rouen où il est acclamé par la foule.
Louis xi le prudent 1423 1483​​En 1449, le roi de France Charles VII (1403/1461) reprend la ville à l'issue d'un siège de 10 jours, 18 ans après la mort de Jeanne d'Arc et 30 ans d'occupation anglaise.
En 1468, le roi Louis XI (1423/1483, portrait de gauche) autorise la prolongation de la Foire de Rouen, le Pardon Saint-Romain, jusqu'à 6 jours de durée. La ville s'accroit. Le 9 novembre 1469, le roi, après s'être fait remettre en avril 1468 lors des Etats Généraux de Tours, l'anneau d'or ducal, symbole de l'indépendance et de l'autonomie de la province, le fait rompre sur une enclume.
L'essor économique de la ville à la fin du XVème siècle est dû essentiellement aux draperies, mais aussi à la soierie et à la métallurgie. Les pêcheurs de Rouen vont jusqu'à Terre-Neuve pêcher la morue et en Baltique pêcher le hareng. 
Dès le début du XVIème siècle, les chantiers, ralentis par la Guerre de Cent Ans, se développent à nouveau. Les constructions de l'église Saint-Maclou, de la nef de l'église abbatiale Saint-Ouen, de la salle des pas perdus de l'actuel Palais de Justice s'achèvent dans un style flamboyant, où se mêlent les premiers éléments décoratifs propres à la Renaissance. La cité est la plus peuplée du royaume après Paris, Marseille et Lyon. Rouen est l'un des foyers normands de la Renaissance artistique. Artistes et architectes ornent les maisons et les palais de décors italianisants.
La prospérité de Rouen repose principalement sur le commerce fluvial de la Seine car les marchands rouennais détiennent depuis le roi Henri II (1519/1559) le monopole de la navigation sur la Seine en aval de Paris.​​​​​​
Rouen devient le principal port français de commerce avec le Brésil, principalement pour les colorants de draperies. Les manufactures utilisent des teintures directement importées du Nouveau Monde, le rouge tiré de l'essence du bois-brésil, le bleu issu de la culture et la transformation de l’indigo.La fonction teinturière de la ville est confirmée par la présence des Florentins qui en font la plaque tournante de l'alun romain (3) dans le Nord de la France. Jean calvinLa naumachie (4) organisée en faveur du roi Henri II en 1550 montre que le royaume de France veut se doter d'un empire colonial en Amérique du Sud avec, comme centre d'impulsion, les dynamiques ports normands.
En 1500, 10 imprimeries sont installées en ville.
L'Echiquier Permanent de Normandie, installé à Rouen en 1499 par le cardinal archevèque de Rouen, Georges d'Amboise (1460/1510), est transformé en Parlement en 1515 par le roi François Ier (1494/1547). Ce Parlement a des compétences judiciaires, législatives et exécutives sur les affaires normandes, n’ayant au-dessus de lui que le Conseil du Roi. Il a également compétence sur la gestion du Canada Français.
A partir de 1530, une partie de la population se tourne vers la religion réformée, le protestantisme, prêchée par Jean Calvin (1509/1564, portrait de droite).
Dès 1560, les tensions entre communautés protestantes et catholiques s'exacerbent. En 1562, la population protestante entre dans l’Hôtel de Ville et chasse le bailli. Les troubles gagnent la campagne. Les parlementaires catholiques quittent Rouen. La population demande son aide à Gabriel de Lorges (1530/1574) comte de Montgommery, chef militaire des protestants en Normandie qui fortifie et protège la ville avant l'arrivée de l'avant-garde royale. Après avoir subi des pertes considérables, les catholiques s'emparent des redoutes du mont Sainte-Catherine qui domine la ville. Des messagers rouennais Charles ix 1550 1574demandent alors l’aide de la reine Elisabeth Ière d'Angleterre (1533/1603) qui envoie des troupes, en vertu du Traité d'Hampton Court signé récemment avec Louis Ier de Bourbon-Condé (1530/1569), pour soutenir les protestants. Le 26 octobre 1562, les troupes royales, en présence du roi Charles IX (1550/1574, portrait de gauche) et de Catherine de Médicis (1519/1589)Henri IVprennent Rouen et pillent la ville pendant 3 jours. La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy parvient à Rouen fin août 1572, pour éviter le massacre les protestants sont enfermés. Mais, la foule force les portes des prisons et les égorge.
La ville est plusieurs fois assaillie par les troupes du roi Henri IV (1553/1610, portrait de droite) mais résiste, notamment lors du siège de décembre 1591 à mai 1592, avec l'aide de l'armée espagnole du duc de Parme, Alexandre Farnèse (1545/1592).
A partir du milieu du XVIIème siècle, la population de la ville stagne et la ville perd progressivement de son dynamisme.
En 1703, la Chambre de Commerce de Normandie est créée. En 1734, une école de chirurgie, la seconde de France après Paris est fondée. En 1758, un nouvel Hôtel-Dieu remplace l'ancien devenu trop petit.
À partir de 1767 et pendant une vingtaine d'années, la périphérie de la ville subit des transformations importantes : comblement des fossés, arasement des bastions d'entrée des murailles remplacés par des grilles, création d'un boulevard extérieur planté d'arbres, édification de casernes et création d'une place d'armes, le Champ de Mars.
Pendant la Révolution Française, la ville, très modérée, est considérée comme fidèle au Régime Monarchique. À l'été 1792, un certain nombre de ministres fidèles au régime investissent Rouen et y mettent en place toutes les structures nécessaires pour accueillir le roi Louis XVI (1754/1793) qui aurait pu y restaurer son pouvoir et organiser un gouvernement contre-révolutionnaire. Mais le roi, indécis, préfère rester à Paris. Le 12 janvier 1793, est signMarie louise d autricheée sur la place de la Rougemare une pétition pour que le sort de Louis XVI soit l'objet d'un appel à la Nation : une rixe survient, les cocardes tricolores sont arrachées et l'arbre de la liberté scié et brûlé. En 1795, la statue de Jean Paul Marat (1743/1793) et le bonnet rouge sont renversés et jetés à la Seine.
En 1813, Marie Louise Léopoldine Françoise Thérèse Josèphe Lucie de Habsbourg-Lorraine (1791/1847, portrait de droite), archiduchesse d'Autriche, princesse de Hongrie et de Bohême, impératrice des Français par son mariage avec Napoléon Ier (1769/1821) pose solennellement la première pierre du pont de pierre (actuel pont Corneille)
Boniface de castellaneL'hiver de 1829-1830 est très rigoureux, la Seine reste gelée durant 4 mois.
Pendant la Monarchie de Juillet en 1830, Frédéric Chopin (1810/1849) donne un concert public. Rouen compte parmi les très rares cités où ce compositeur s'est produit dans un cadre officiel.
En 1832, une épidémie de Choléra fait de grands ravages.
En 1848, Rouen est partiellement insurgée. Les troupes déployées sont menées par le comte et maréchal de France Esprit Victor Elisabeth Boniface de Castellane (1788/1862, portrait de gauche). Les barricades, dressées par les émeutiers, sont réprimées par l'usage des canons.
En décembre 1870, l'armée prussienne entre à Rouen, sous les ordres du comte Hans Edwin von Manteuffel (1809/1885). Rouen est alors occupée par 16 bataillons et 16 escadrons sous le commandement du général Georg Ferdinand von Bentheim (1807/1884) qui ne quittent la ville que le 22 juillet 1871.
Felix faureEn mai 1885, sur un quai du port a lieu l'embarquement, sur le bâtiment de transport militaire Isère commandé par Marie Adolphe Jean Gabriel Lespinasse de Saune (1848/1939), des caisses contenant les pièces de la Statue de la Liberté à destination de New York.
En 1896, Rouen accueille l'Exposition Nationale et Coloniale entre le Champ-de-Mars et la côte Sainte-Catherine. Le président de la République, Félix Faure (1841/1899, portrait de droite) fait l'honneur aux exposants d'une visite officielle.
Lors de la Première Guerre Mondiale de 1914-1918, Rouen sert de base à l'armée britannique. De nombreux Belges se réfugient à Rouen pour échapper aux Allemands. 
En 1917, le Journal de Rouen annonce un symbole de mémoire et d'espoir, le timbre postal du tricot du soldat. Il représente un poilu casque en tête dans la tranchée, tendant les mains pour recevoir un paquet, derrière lui se trouve une silhouette de la ville de Rouen. 
Edouard viii d angleterreMary de teckEn juillet 1917, Victoria Marie Augusta Louise Olga Pauline Claudine Agnès de Teck (1867/1953, portrait de droite) et son fils le prince de Galles, Edward Albert Christian George Andrew Patrick David, futur roi d'Angleterre Edouard VIII (1894/1972, portrait de gauche) en visite à Rouen, effectuent un parcours en automobile dans le centre.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, Rouen est occupée par l'armée allemande du 9 juin 1940 au 30 août 1944. Le 9 juin 1940, au 11 rue de Bihorel, les Allemands massacrent à la mitrailleuse des civils et des soldats noirs et algériens. Après un combat avec les Panzer, le pont Corneille saute faisant de nombreux morts. Un important incendie détruit tout le quartier ancien entre la cathédrale et la Seine. De violents bombardements de 1942 à 1944 visent notamment les ponts et la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen. Le bombardement de la Royal Air Force en avril 1944, fait 816 morts et 20 000 sinistrés. La cathédrale et le Palais de Justice sont endommagés, puis durant la semaine rouge menée par les Américains, une partie de la cathédrale et le quartier Sud sont de nouveau incendiés. Le 30 août 1944, les Allemands battent en retraite et les canadiens de la 3e Division d'infanterie libèrent la ville.
Après la guerre, le centre-ville est reconstruit.
La ville connait une effervescence durant les événements de Mai 1968.
Le 26 septembre 2019, l'explosion de l'usine Lubrizol provoque un immense incendie. 

Les seigneurs et gens de la noblesse

Très tôt par rapport aux villes françaises, Rouen obtient une Charte Communale accordée par le duc de Normandie vers 1150. Tout homme libre ayant un an de résidence relève de la juridiction communale.
Seules quelques Familles participent au gouvernement de la ville, les Cent Pairs, qui sont élus. Les habitants sont groupés dans des corps de métiers et appartiennent à des confréries, groupes solidaires basés sur le culte d'un saint.

 Chroniques communales 

Rouen seine maritime l armada l hermioneDe la Course de la Liberté à l'Armada
Ce large rassemblement de grands voiliers (L'Hermione, à droite) est organisé tous les quatre à six ans sur les quais de la Seine et dure généralement une dizaine de jours. Il est un des événements importants du monde de la mer.
Au début des années 1980, Jean Lecanuet, maire de Rouen, cherche une idée pour animer et faire revivre les quais à l'abandon. Son adjoint, Patrick Herr lui propose une course entre Rouen et New-York afin de célébrer le centenaire de la statue de la Liberté en 1986. Huit multicoques sont au départ de la Course de la Liberté et pour donner un air de fête à la manifestation, une course d'OFNI (Objets flottants non identifiés) et un grand défilé dans les rues de Rouen à l'américaine avec majorettes, voitures décapotables et confettis, sont organisés. Le public est au rendez-vous tant sur les quais, non encore rénovés, que dans les rues ou sur les berges.La grande aventure des Voiles de la Liberté est lancée.
En 1989, les Voiles de la Liberté (logo 1) célèbre le bicentenaire de la Révolution Française ; en 1994, l'Armada de la Liberté (logo 2) célèbre le 50ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie, avec 28 grands voiliers, 17 bâtiments militaires et une vingtaine de vieux gréements le long des quais qui viennent d'être rénovés ; en 1999, l'Armada du Siècle (logo 3) commémore la fin du IIème millénaire avec un survol par la Patrouille de France de retour des Champs Elysées, des concerts gratuits et un feu d'artifice en clôture ; l'Armada de Rouen 2003 (logo 4), 4ème édition, avec le premier voilier à entrer dans le port le Marité, dernier terre-neuvier fécampois en bois en état de naviguer, propriété de jeunes suédois l'ayant rénové et remis à l'eau ; l'Armada 2008 (logo 5 définitif) accueille une trentaine de voiliers et 3 bâtiments militaires envoyés par le Japon, les tabliers levés du nouveau pont Flaubert laisse passer les bâteaux ; l'Armada 2013 voit la participation d'une quarantaine de bateaux dont le géant quatre-mâts russe Kruzenstern construit en 1926 et le Pen Duick sans Eric Tabarly (1931/1998) disparu en mer depuis 15 ans ; l'Armada 2019 avec environ 35 voiliers et une quinzaine de bâtiments militaires du monde entier, célèbre le 75ème anniversaire du Débarquement en Normandie. 
La prochaine édition de l'Armada de Rouen devrait avoir lieu à l'été 2023.

Logo les voiles de la liberteLogo l armada de la liberteLogo l armada du siecleLogo l armada de rouen 2003Logo l armada 2008 2019

Le Tramway Jean lecanuet
Le premier tramway à vapeur est mis en service en 1877, il est électrifié à partir de 1896, il traverse une douzaine de communes sur une distance de 70 Kms, ce qui en fait l'un des plus longs réseaux de l'époque. La dernière rame est retirée de la circulation en 1953 pour laisser la place aux trolleybus et aux autobus.
Vers 19898, Jean Lecanuet (1920/1993, portrait de droite), maire de Rouen, décide de créer un nouveau réseau de tramway. Les travaux débutent en 1991 sur la rive gauche et en 1993 sur la rive droite avec le percement de nouveaux tunnels. En 1994 a lieu l'inauguration du Métrobus.
En 2018, des travaux ont lieu et les 5 stations souterraines sont entièrement rénovées. Aujourd'hui, le tramway de Rouen transporte en moyenne 62 000 passagers par jour.

Le chemin de fer
Rouen compte 4 gares avant la Seconde Guerre Mondiale :  Rouen-Rive-Droite, Rouen-Orléans, Rouen-Martainville et Saint-Sever.
Actuellement, la ville possède une gare principale, Rouen-Rive-Droite, fréquentée par près de 7 millions de voyageurs en 2015. Elle est reliée au réseau TGV et Intercités Normandie, ainsi qu'aux réseaux TER Normandie et TER Hauts-de-France et offre, en outre, un accès direct au métro par le biais de la station Gare-Rue Verte. Elle a fait l'objet d'importants travaux de modernisation vers 2017.

 Patrimoine 

Rouen détient le label français officiel Villes et Pays d'Art et d'Histoire.

La Place du Vieux-Marché et Jeanne d'Arc
Sur cette place, en pleine Guerre de Cent Ans, le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive. La place est plus petite à cette époque et son espace est occupé par l'église Saint-Sauveur, l'église Saint-Michel et par une grande halle de marché. L'endroit ne ressemble pas à ce qu'il est aujourd'hui, c'est généralement le lieu habituel des exécutions, voué aux exécutions capitales jusqu'en 1836. Le pilori et le mur pare-feu des bûchers sont exhumés, en même temps que les fondations de l'église Saint-Sauveur, lors des fouilles de 1970. Une croix est dressée à côté de l'emplacement du bûcher, comme stipulé lors du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc en 1456. Jusqu'en 2012, le Musée Jeanne-d'Arc, situé au Sud de la place, y retrace sa vie.
En 1935, Lucien Dorin, propriétaire du restaurant gastronomique La Couronne, est à l'origine de la Fête du ventre permettant de mettre en avant le patrimoine des saveurs locales ainsi que le savoir-faire gastronomique normand .
La place accueille un marché de gros jusqu'en 1969, époque de la création du Marché d'intérêt national (MIN) de Rouen. En 1928, une reconstitution de la halle de la boucherie est construite, démolie en 1973. Un petit marché fonctionne toujours sous une halle dotée de charpentes en épis couverts d'ardoises comme l'église attenante et qui évoquent les vagues de l'océan.
Plusieurs maisons à pans de bois et/ou à encorbellement s'y trouvent, mais une grande partie d'entre-elles ne sont constituée que de façades anciennes remontées. 
Jusqu'en 1944 s'y trouve aussi le Théâtre-Français, bombardé et remplacé en 1960 par des immeubles modernes dotés de façades en colombage du XVIIème siècle.

Le Palais ducal
Le palais ducal, construit par mon ancêtre Richard Ier de Normandie (933/996), se situe à l'angle Sud-Est de la ville médiévale, au confluent du Robec et de la Seine (site de l'actuelle Halle aux Toiles). La seule trace existante de la présence de ce palais est la dénomination aujourd'hui des places de la Haute Vieille Tour et de la Basse Vieille Tour.
La vieille tour est l'un des premiers grands donjons romans quadrangulaire de pierre connus en France et compte parmi les premières fortifications de pierres apparues en Normandie.
Eudes de Conteville (1030/1097) évèque de Bayeux, frère utérin de mon ancêtre Guillaume dit le Conquérant (1024/1087), est retenu prisonnier dans une tour du château de 1082 à 1087.
Un texte de 1119 fait mention de la chambre du roi où est probablement né Guillaume de Normandie dit Guillaume Cliton (1102/1128), fils du duc Robert Courteheuse (1053/1134) qui revendique le duché et le trône d'Angleterre.
Autour du donjon, le roi d'Angleterre, Henri Ier Beauclerc (1068/1135), fait édifier en 1124 un mur haut et épais pourvu de chemins de ronde et de défenses, contre lequel des habitations sont aménagées. Une fenêtre de cette tour est nommée le Saut de Conan, c'est par celle-ci qu'Henri fait précipiter Conan, un des chefs de la bourgeoisie de Rouen insurgée.
Le palais sert aux séances judiciaires et financières de la Cour. La tour, qui abrite la Cour de Justice, sert de prison d'État. Le roi d'Angleterre,  Jean dit sans Terre (1166/1216) y fait enfermer en 1203 son neveu Arthur Ier de Bretagne (1187/1203) héritier désigné au trône du Royaume d’Angleterre devant succéder à Richard dit Cœur de Lion (1157/1199).
Le palais est ruiné par un incendie en 1200. Le roi Philippe II dit  Auguste (1165/1223) fait araser les restes du palais ducal.
De la tour de Rouen, dite Vieille Tour, il ne reste qu'une sorte de chapelle ouverte par les quatre côtés, qui peut être la chapelle Saint-Romain, également araser par Philippe Auguste sinon entièrement du moins dans son principal, ainsi que la tour-salle, la chapelle Saint-Cande et un mur d'enceinte de 1124.
 

Le château
Le château fort est construit de 1204 à 1210 par le roi Philippe II dit Auguste qui choisit avec soin le site d'une colline sur le fief de Bouvreuil, où se dressent les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de Rotomagus, une construction colossale, comparable aux plus grands amphithéâtres du monde romain. L'aqueduc antique de la source Gaalor, passe au pied de la tour maîtresse, plusieurs puits dont celui de la tour Jeanne d'Arc servent pour la construction et pour la vie de la forteresse. Les fouilles archéologiques réalisées dans l'ancien fossé au pied du donjon relèvent la présence d'une butte de terre de plusieurs mètres de hauteur laissant penser à la présence d'un ouvrage, peut-être un château de la période ducale, à cet emplacement.
Place importante, il joue un rôle militaire pendant la Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453 et pendant les Guerres de Religion de 1562 à 1598.
Vulnérable aux tirs d'artillerie comme les autres forteresses médiévales, le château est démantelé en 1591, à l'exception du donjon (tour Jeanne-d'Arc). Les récentes fouilles archéologiques et les nouveaux travaux des historiens montrent l'importance du château, exemple de l'architecture militaire médiévale, et particulièrement de l'architecture philippienne.

La Tour Jeanne d'Arc et la Tour de la Pucelle
Les deux tours font partie du château du roi Philippe dit Auguste. Le donjon, ou Tour Jeanne d'Arc, où se déroule le procès de la sainte, il est classée au titre des Monuments Historiques en 1840. La Tour de la Pucelle où elle est enfermée, inscrite aux Monuments Historiques en 1926 dont ile ne reste que les soubassements visibles dans la cour intérieure d’une propriété privée de la rue Jeanne d'Arc.
Le donjon, grosse tour cylindrique comprend trois salles superposées et un comble qui est une restitution du XIXème siècle. Aujourd'hui, il est le théâtre d'un jeu d'escape game, l’Hyper Escape Game, qui fait revivre l'histoire du siège de Rouen en 1419, entre jeux d’énigmes grandeur nature et réalité virtuelle.

La Cathédrale Notre-Dame
D'après la légende, dans la seconde moitié du IIIème siècle, l'évèque de Rouen saint Mellon (+311) aurait implanté un lieu de culte dans une maison particulière. Entre 260 et 280 un incendie détruit le quartier, au moment des premières incursions franques.
Vers 395, un sermon de l’évêque Victrice (+415) sous-entend la présence d'une cathédrale dans la cité et évoque la construction d'une basilique à proximité. En 1986, les fouilles menées dans le périmètre permettent de confirmer l’existence de cette basilique. En 1954, les bases d'une crypte construites en 1063 par l'archevêque Maurille de Rouen (+1067) sont découvertes ainsi que sa tombe lors de fouilles au niveau de la dernière travée de la nef. Sous la tombe, sont également découverts des vestiges plus anciens constitués de quatre colonnettes, peut-être les bases d'un ciborium préroman confirmant l'existence d'une ancienne église plus petite que la cathédrale actuelle. Le groupe épiscopal de Rouen se composait donc d'au moins deux basiliques. Au Vème siècle, ces deux basiliques sont réunies par des galeries. 
Au IXème siècle, plusieurs réaménagements ont lieu  : palais épiscopal, logement canonial, ajout d’un massif occidental à l'église martyriale.
Vers 841, les raids Vikings et l'incendie de Rouen provoquent des dommages importants et détruit le groupe cathédral.
Après le Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, Rouen devient la capitale du jeune duché de Normandie et mon ancêtre le chef viking Rollon reçoit le baptême en 912, sous le prénom de Robert, dans la basilique primitive.
Comme la plupart des grands édifices religieux du Gothique Normand, la cathédrale est dotée d'une tour-lanterne érigée en 1063 par l'archevèque Maurille de Rouen sur la croisée du transept. C'est à cette époque, que sont transférés les corps de mes ancêtres Rollon et Guillaume dit Longue-Épée.
La flèche en bois couverte en plomb de style Renaissance qui la couronnait est détruite par un incendie en 1822. Elle est à présent surmontée d'une flèche en fonte, construite de 1825 à 1876.
La tour Nord  ou Tour Saint-Romain est la partie la plus ancienne de la façade, elle date du XIIème siècle. Elle est à l'origine couronnée d'une flèche en pierre, après sa démolition un autre niveau en style Gothique Flamboyant est ajouté à la tour dotée d'un toit en charpente. Son dernier étag est construit après le départ des Anglais entre 1468 et 1478. La maison du carillonneur, accolée à la tour, est détruite en 1944. La tour brûle à la suite du bombardement allié, les deux croix du sommet s'écroulent en même temps que la charpente du toit. Le fameux toit recouvert d'ardoises et décoré de quatre soleils d'or est restitué en 1987. 
La cathédrale Notre-Dame est la plus haute de France et le plus haut bâtiment du Monde au moment de son achèvement en 1876. Elle est détrônée en 1880 par la cathédrale de Cologne. Elle détient également le record de France pour la largeur de sa façade. 
Le déambulatoire abrite encore quelques sépultures des anciens ducs de Normandie, telles celle de mon ancêtre Rollon, fondateur du duché, ou de Richard Ier dit Coeur de Lion (1157/1199), qui aime tant la ville qu'il fait déposer son coeur dans la crypte après sa mort. 
A la fin du XIXème siècle, Claude Monet (1840/1926) peint une série de 30 tableaux représentant la cathédrale aux différentes heures du jour et des saisons.
La cathédrale est classée aux Monuments Historiques.

L'église Saint-Maclou
Sa construction débute en 1437, elle est considérée par les historiens d'art comme un joyau de l'art Gothique Flamboyant.
Elle possède un portail à 5 porches ornés de portes en bois sculptées datant de la Renaissance, un escalier gothique flamboyant, un buffet d'orgue Renaissance ainsi qu'un arc de gloire et des confessionnaux baroques du XVIIIème siècle.
En juin 1944, les bombes tombent sur les voûtes du déambulatoire et du chœur détruisent le Maître-autel, la flèche et la Tour Lanterne sont gravement endommagées. Des réparations provisoires sont faites et sa restauration commence à partir de 2011. Outre les reprises de pierre, altérées ou disparues, les travaux  permettent la réouverture des 8 baies de la tour jusque là obturée par du bois et de la brique, la vérification de la verticalité et de la stabilité de la flèche, le nettoyage des parements et des rejointements sont effectués. Le beffroi et la chambre des cloches bénéficient de travaux de consolidation qui permettent à Marie, Adrienne, Adèle, Joséphine et Léontine, les cinq cloches de l'église d'être désormais abritées, en toute sécurité.
Elle est classée aux Monuments Historiques.

L'aître  Saint-Maclou
Lieu emblématique du patrimoine rouennais, il est l’un des derniers cimetières à galeries subsistant en France et le deuxième monument le plus visité de la ville après la cathédrale avec plus de 300 000 visiteurs par an. La beauté de ses façades, ses décors macabres (crânes, ossements, outils de fossoyeur en bois sculptés) et ses charpentes et menuiseries sont remarquables. La cour des prêtres et le passage Géricault, dégagent charme et  sérénité et offre un voyage hors du temps… L'histoire de ce lieu étrange et exceptionnel remonte à la Grande Peste Noire de 1348 qui tue les trois-quarts des habitants du quartier obligeant à l'ouverture d'un nouveau cimetière. Trois des galeries qui l'entourent sont construites entre 1526 et 1533 pour servir d'ossuaire. Dans une vitrine, un squelette de chat découvert dans un mur. Autrefois, le chat noir représentait le Diable, le chat a probablement été enfermé vivant dans la maçonnerie pour éloigner le mauvais sort.
Aujourd'hui les espaces de l’Aitre Saint Maclou abritent de nouvelles activités dédiées à la culture ou à la gastronomie comme la Galerie des Arts du Feu consacrée au travail de la terre, du verre et du métal et à la transformation de la matière par le feu, la Galerie Telmah dédiée à l'art contemporain et le Café Hamlet avec sa verrière dans la cour des prêtres pour un moment de pause et de restauration. Tout au long de l’année de nombreux événements y sont organisés.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1862.

L'abbatiale Saint-Ouen
Elle est fondée vers 750, sa construction a duré plus de deux siècles. Elle est l'un des plus puissants monastères bénédictins de Normandie et l'un des rares exemples du Gothique Flamboyant.
Après la Révolution Française, la municipalité s'installe dans l'ancien dortoir des moines, beau bâtiment classique du milieu du XVIIIème siècle. L'église abbatiale se dresse au sein des anciens jardins du couvent.
Son architecture élancée, sa luminosité exceptionnelle grâce à une série de 80 vitraux d'origines sur les trois niveaux de l'église, son grand orgue, dernier des grands instruments réalisés par Cavaillé-Coll, en font un bâtiment exceptionnel qui est classé aux Monuments Historiques.

L'église Sainte-Jeanne-d'Arc
Elle s'élève depuis 1979 sur la place du Vieux Marché où la sainte est brûlée en 1431.
Elle répond à une double reconnaissance, une église pour l'honorer et un mémorial civil pour commémorer l'héroïne célébrée par la France le second dimanche du mois de mai.
Son architecte veut renouer avec la tradition de beaucoup de vieilles églises normandes en donnant à l'édifice la forme d'un bateau renversé,  il a retrouvé les principes de la construction navale traditionnelle et la structure en bois reste apparente au-dessus de la nef. L'extérieur, résolument moderne, évoque la mer avec une couverture d'écailles en ardoises ou en cuivre. A l'intérieur, les remarquables vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent datant de la Renaissance, réalisés par les plus grands maîtres verriers de l'époque, illustration de la foi des chrétiens du XVIème siècle.
Elle est inscrite aux Monuments Historiq
ues.

La chapelle de la Fierté Saint-Romain
Contre la face Nord de la Halle aux Toiles, elle date de la renaissance des arts. Au premier étage de ce monument a lieu la levée de la Fierté, pour la délivrance d'un prisonnier.

La Halle aux Toiles
Bâtiment Sud des anciennes Halles de Rouen, construit dans la seconde moitié du XIIème siècle. Un marché de toiles complétant la Halle aux Grains (coton) et la Halle aux Draps s'y trouve. Du linge, des ustensiles particulièrement de la faïence, de la poterie et de la verrerie y sont vendus. Ce marché est autrefois le plus grand marché de France.
Le bâtiment est presque entièrement détruit en 1944 par des bombardements alliés durant la Semaine Rouge. Son mur Nord et la Fierté Saint-Romain sont les seules constructions encore debout entre la cathédrale et la Seine.
Contre sa face Ouest se trouve un monument en mémoire des victimes des bombardements de 1940 et 1944 (porte de l'ancien Hôtel des Douanes).
Il est classé aux Monuments Historiques en 1941 et  reconstruit à l'identique vers 1960.

La Fontaine-réservoir Sainte-Marie
Elle est construite à la fin du XIXème siècle et inaugurée en 1879.  Elle possède un réservoir souterrain servant, toujours aujourd'hui, à alimenter la ville en eau potable.
Elle est ornée de sculptures : le cheval et le boeuf ainsi que deux personnages symbolisent l'agriculture et l'élevage, les enfants figurent les eaux du Robec et de l'Aubette et au centre, la Ville de Rouen sur un navire.
L'ensemble est éclairé au gaz puis électrifié en 1919. Le système de commande est supprimé en 1977. Le calcaire employé étant de mauvaise qualité, plusieurs restaurations sont effectuées en 1914 et 1983.
La fontaine et le réservoir sont classés au titre des Monuments Historiques en 1995. Elle est toujours un des principaux réservoirs alimentant la ville en eau potable.

L'ancien Hôtel des Douanes
Il est construit à partir de 1835. Le sculpteur Pierre Jean David d'Angers (1788/1856, portrait de gauche) réalise en 1837 deux sculptures de façade représentant le Commerce et la Navigation. 
Le 30 mai 1944, durant la Semaine Rouge, 140 personnes réfugiées dans les caves sont ensevelies et meurent noyées.
Le portail principal est remonté en 1963, sur la place du Gaillardbois contre le pignon ouest de la Halle aux Toiles comme monument aux victimes civiles de 1940-1944. Les deux sculptures sont sauvées et aujourd'hui exposées dans la salle du Jubé du Musée des Beaux-Arts. La cloche nommée Jeanne d'Arc, fondue en 1837, est remontée sur le clocher de l'église Saint-François-d'Assise.

La réunion des Musées métropolitains
En 2016, 11 musées sur le territoire de la Métropole Rouen-Normandie sont réunis parmi eux : le musée des Beaux-Arts ; le muséum d’Histoire Naturelle ; le musée des Antiquités ; le musée de la Céramique ; le musée Le Secq des Tournelles ou musée de la ferronnerie, dans l'ancienne église Saint-Laurent désaffectée ; le musée Flaubert et d'Histoire de la Médecine et la maison natale de Pierre Corneille à Rouen.

Le Musée des Beaux-Arts
Il se situe au cœur de la ville, dans un bâtiment,  créé par le Décret Chaptal de 1801 (5) sous le Consulat de Napoléon Bonaparte (1769/1821), construit en deux étapes, une première aile en 1877 et une seconde en 1884 avec le bâtiment central et la bibliothèque. L'entrée principale est encadrée par deux statues du sculpteur Joseph Tournois (1830/1891) représentant Nicolas Poussin (1594/1665) et Michel Anguier (1612/1686), deux artistes normands. Les frontons latéraux de la façade principale sont l'œuvre du sculpteur Auguste Bartholdi (1834/1904). L'aile gauche du musée est touchée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Il est rénové en 1994.
Modestes à l'origine, ses collections s'enrichissent considérablement au cours du XIXème siècle, il est cité en 1878 comme le plus complet après celui de Paris. Les collections sont évacuées avant juin 1940 par son conservateur.  Il compte aujourd'hui encore une collection d'une richesse et d'une ampleur considérées comme exceptionnelles. 

Le Musée des Antiquités
Créé en 1831 pour retracer l'Histoire locale à travers une collection de verrerie, de sculpture, de céramique d'art et de mobilier, il accueille également les plus importantes découvertes archéologiques du département : pièces datant du IIIème siècle avant J.-C., objets issus des époques gallo-romaine et mérovingienne jusqu'au XVIIème siècle, reflétant la vie et l'art des sociétés qui se sont succédées en Normandie.
Le bâtiment est victime d'un incendie en 1894.
Il est labellisé Musée de France.

La Maison de Pierre Corneille 
En 1584, le grand père de Pierre Corneille (1606/1684) achète deux logis contigus situés dans une ruelle donnant sur la Place du Vieux Marché. Ces demeures sont alors désignées par les qualificatifs de grande et de petite maison, cPierre corneille’est dans cette dernière (17 rue de la Pie, aujourd’hui 4) que nait le poète-dramaturge, alors que son frère Thomas et sa soeur Marthe voient le jour dans la grande maison.
A la mort de leur père en 1639, Pierre et Thomas héritent de leurs maisons natales respectives. Pendant 56 ans, il vit dans cette maison où il compose une partie de son oeuvre. Il hérite également de la maison manante de Petit-Couronne, la Maison des Champs, depuis un demi-siècle dans la famille de arrière-grand-oncle du côté maternel, Pierre Houel, sieur de Vaudetot.
Vendue en 1683, cette maison manque être rasée au Siècle des Lumières pour permettre la construction d'un Hôtel de Ville. Trop onéreux, le projet est abandonnée.
Au début du XIXème siècle, un serrurier l’achète à la mairie, en fait son atelier et entreprend des restaurations importantes mais avant que le plâtre ne recouvre la façade typiquement normande, son fils, élève à l’Ecole des Beaux Arts de Rouen, en fixe par le dessin, l’aspect extérieur.
Des travaux d’urbanisme bouleversent la physionomie de la maison sous le Second Empire et la façade est démolie puis reconstruite en arrière afin d’élargir la rue. Elle devient un débit de boissons. 
En 1906, des festivités commémoratives en l’honneur du tricentenaire de la naissance du poète, sont l’occasion d’une prise de conscience de la valeur patrimoniale du lieu.  En 1912, la maison est remise à la Ville afin d'être restaurée et d’y installer un musée cornélien qui est inauguré en 1921. 

L'Hôtel de Ville
Rouen en connait plusieurs dont l'emplacement change au cours de l'Histoire. Tout d'abord, à la suite de la charte communale de la ville de 1144, les Établissements de Rouen qui consignent les rapports entre le roi et la Commune de Rouen, installent la municipalité dans la Halle aux Marchands. Elle est attestée à partir de 1191.
En 1220, l’Hôtel de Ville occupe l'ancien manoir du fief urbain de la Famille Leicester, près de l’actuelle rue du Gros-Horloge, concédé par le roi Philippe II dit Auguste. Un beffroi, symbole de la puissance communale, est édifié entre 1220 et 1251. 
En 1352, la commune acquiert la propriété de la Famille du Chastel et y installe l'Hôtel de Ville.
En 1606, l'Hôtel de Ville est reconstruit sur les caves gothiques du précédent édifice. Il est dans un style florentin en pierre à bossage. Le rez-de-chaussée, formé d’une série d’arcades, est occupé par des boutiques.
Construit de 1717 à 1721, l’Hôtel de la Première Présidence accueille de 1791 à  1800 les bureaux de la mairie. Détruit le 25 août 1944, il subsiste aujourd'hui de cet hôtel le portail rue Saint-Lô, qui donne accès à la terrasse de l’Espace du Palais. En 1738, l’Hôtel de Ville est organisé autour de cours, dont les accès se font par un passage sous l’arche du Gros-Horloge et par le passage de la rue du Gros-Horloge à la rue aux Juifs.
Dès le XVIIIème siècle, les lieux sont à nouveau à l’étroit. Le bâtiment est vendu en 1796 à différentes personnes. Les façades sont inscrite au titre des Monuments Historiques en 1966 et une partie de la façade est restaurée en 1982. 
L'actuel Hôtel de Ville s'installe en 1800 dans l'ancien dortoir des moines de l'Abbatiale Saint-Ouen, désaffectée depuis 1790. Certains bâtiments de l'abbaye sont détruits afin d'aménager une place. En 1825, l'édifice est transformé pour répondre architecturalement à sa nouvelle fonction. La façade côté jardin n'est pas modifiée. Il est composé de deux étages, de deux ailes et d'un hall central servant au rez-de-chaussée de vestibule d'honneur. Durant plusieurs années, le deuxième étage abrite le muséum et la bibliothèque, avant leur transfert dans de nouveaux locaux.
En décembre 1926, un incendie brûle les archives de la période 1800-1926. La salle des mariages et celle du Conseil Municipal sont épargnées par les flammes, de même que de nombreux tableaux et statues. L'édifice est reconstruit en 1928.
La Seconde Guerre Mondiale n'épargne pas la construction, l'escalier Sud est complètement détruit par une bombe.
La façade sur le jardin, ainsi que la couverture, fait l'objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1948.

Le Palais de Justice
Ancien siège du Parlement de Normandie, l'une des plus importantes et des plus belles réalisations de l'architecture civile à la fin du Moyen-Age.
La partie la plus ancienne est l'aile Ouest construite à partir de 1499 pour abriter le Parloir aux Bourgeois et l'Échiquier de Normandie (haute cour judiciaire et financière). Il est agrandit en 1508 par un nouveau bâtiment perpendiculaire, le Palais Royal, terminé vers le milieu du XVIème siècle. Entre temps, le roi François Ier (1494/1547) transforme l'Echiquier en Parlement.
L'aile centrale, comportant de grandes lucarnes et une balustrade hérissées de pinacles reliées entre elles par des contreforts ajourés, se détache sur la pente du toit.
Au XIXème siècle, le bâtiment est agrandi. 
L'édifice est classé au titre des Monuments Historiques en 1977, suivie par son inscription définitive en 1979.

Le Gros Horloge
La construction, accolée à un beffroi, est constituée d'une arche Renaissance enjambant la rue du Gros-Horloge surmontée d'une horloge astronomique du XIVème siècle.
Le Beffroi date des XIVème et XVème siècles, L'avant dernier niveau possède des baies au remplage Gothique Rayonnant et le dernier en Gothique Flamboyant. À l'origine, une flèche en charpente couronne l'ensemble, mais à l'époque moderne une coupole de style classique lui est préférée. Il abrite dès l'origine le mécanisme du Gros-Horloge ainsi que les cloches. Le mécanisme d'horlogerie est l'un des plus anciens de France, le mouvement est fabriqué en 1389, date de l'installation de l'horloge.
Les deux façades de l'Horloge actuelle d'époque Renaissance,représentent un soleil doré de 24 rayons sur un fond bleu étoilé. Une aiguille unique, au bout de laquelle est représenté un agneau, pointe l'heure et sous le chiffre VI la divinité quisymbolise le jour de la semaine apparaît, chaque midi, sur un char de triomphe.  Les phases de la lune sont indiquées dans l'oculus de la partie supérieure du cadran par une sphère qui effectue une rotation complète en 29 jours. Un semainier est visible à l'intérieur d'une ouverture pratiquée à la base du cadran. Celui-ci est décoré de sujets allégoriques, la Lune en Diane pour le lundi, Mars pour le mardi, Mercure pour le mercredi, Jupiter pour le jeudi, Vénus pour le vendredi, Saturne pour le samedi et Apollon pour le dimanche. Actuellement, le fonctionnement de l'ensemble du mécanisme est electrifié depuis 1920 mais le mouvement mécanique est toujours en parfait état de fonctionnement.
L'Arche est formée par un pavillon de style Renaissance à pans de bois, édifié entre 1527 et 1529, qui enjambe la rue du Gros-Horloge et remplace l'ancienne Porte Massacre, détruite. Le premier étage est en pierre. Au centre de l'arcade surbaissée, les armes de la ville représentant l'agneau pascal sont visibles. Sur la face droite du Gros-Horloge, des anges sont gravés sur la pierre, dont l'un a la tête positionnée à l'envers, signe du mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge. Les étages supérieurs du pavillon sont en colombage plâtré, où l'on discerne les moulures de pilastres caractéristiques du style Renaissance.
L'ensemble est restauré en 1897, date à laquelle la toiture est surmontée d'une frise en plomb et d'épis de faîtage.
Le Gros-Horloge fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1862.
La fontaine Louis XV, au pied du Gros-Horloge, représente une scène mythologique illustrant les amours du fleuve Alphée et de la nymphe Aréthuse, symbolisées par la figure d'un Cupidon qui vole au-dessus d'eux. Elle est construite sur l'emplacement d'une autre fontaine du XVème, gothique et de forme pyramidale. Elle  fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1889.
Une échoppe, au
 rez-de-chaussée contre le beffroi, contemporaine de l'arche, permet à l'horloger résident de faire commerce de différents articles d'horlogerie. Au XVIIème siècle, elle est surélevée de deux étages, munie de larges fenêtres donnant sur le cadran Est du Gros-Horloge, et héberge un atelier d'horlogerie. Elle sert aujourd'hui d'entrée au musée.
Le Musée permet de voir l'atelier de l'horloger, les cloches, les poids, les machines, le dôme. Les différentes salles d'exposition sont en relation avec l'édifice et l'histoire de Rouen. La plate-forme supérieure offre un panorama sur les toits de la cité et la cathédrale Notre-Dame.

L'Hôtel de Bourgtheroulde
Il est construit à la fin du XVème siècle pour Guillaume II dit Le Roux (+1520), seigneur de Bourgtheroulde et membre de l'Echiquier. Son fils, Guillaume III (+1532), abbé d'Aumale, continue les travaux d'embellissement et compléte l'oeuvre de son père. Dans la cour intérieure, la galerie d'Aumale présente un décor sculpté Renaissance d'une rare qualité représentant l'entrevue du Camp du Drap d'Or entre les rois de France, François Ier et d'Angleterre, Henri VIII. Au niveau de la toiture, une seconde série de bas-reliefs illustre le poème allégorique des triomphes de Pétrarque.
Cet ancien hôtel particulier est occupé jusqu'à fin 2006 par une banque puis rénové en hôtel de luxe en 2010.
Il est classé aux Monuments Historiques.

Le monument Juif
En 1976, lors des travaux de rénovation du Palais de Justice, les restes d'un bel édifice en pierre sont retrouvés et préservés dans une crypte archéologique. Ce bâtiment roman dont on ignore la hauteur d'origine, daté de 1100 environ, est la salle basse d'une ancienne école rabbinique (Yeshiva), dont Rashbam est le dirigeant. Il est arasé pour la construction de l'Echiquier de Normandie. A l'époque de sa construction ce bâtiment est situé en plein coeur du quartier juif et son appartenance à la communauté juive ne fait aucun doute. La présence de graffiti hébraïques sur les murs le confirme. C'est le plus ancien monument juif découvert en France.

L'Office de Tourisme Rouen-Vallée de Seine
Il est construit au XVIème siècle et commandité par Thomas Boyer, général des Finances de Normandie, pour accueillir le Bureau des Finances. Transformé en prisons au XVIIème siècle, puis en salle de spectacle à la Révolution Française, de nombreux commerces s'y succèdent ensuite jusqu'au XIXème siècle.
Le peintre impressionniste Claude Monet réalise sa série de 30 toiles de la cathédrale au 1er étage de ce bâtiment vers 1890.
Il est classé aux Monuments Historiques.

 Evolution de la population 

Rouen seine maritime demo

 Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits et écarts 

La ville est divisée en 12 quartiers répartis sur les deux rives de la Seine.
9 quartiers sont situés rive droite, généralement considérée comme le cœur historique de la capitale régionale : Coteaux Ouest, Pasteur, Vieux-Marché – Cathédrale, Mont-Gargan, Saint-Marc – Croix de Pierre – Saint-Nicaise, Gare Jouvenet, Descroizilles, Sapins – Châtelet – Lombardie, Grand'Mare, Grieu – Vallon Suisse – Saint-Hilaire.
3 quartiers se trouvent sur la rive gauche : Saint-Clément – Jardin des Plantes, Saint-Sever, Grammont .

 Personnages liés à la commune 

Bouyer de fontenelleGustave flaubertDe nombreux personnages sont nés ou se sont installés dans la ville. Parmi ceux-là, Pierre Corneille (1606/1684) voit le jour dans une maison située rue de la Pie ; le scientifique Bernard Le Bouyer de Fontenelle (1657/1757, portrait 1 de gauche) nait aussi dans une maison rouennaise ; Gustave Flaubert (1821/1880, portrait 10de droite) contribue par sa naissance au prestige de Rouen, sa dépouille repose au cimetière monumental ; Marie Emile Maurice Leblanc (1864/1941, portrait 2 de gauche), créateur du gentleman-cambrioleur Arsène Lupin, y nait lui aussi.
Rouen est le berceau de peintres et de décorateurs tels Jean Baptiste Jouvenet (1644/1717), Jean Louis André Théodore Géricault (1791/1824, portrait 2 de droite) ou Marcel Duchamp (1887/1968) qui y est enterré.
Maurice leblancJean louis andre theodore gericaultPlusieurs acteurs comme Victor Boucher (1877/1942), Philippe Torreton (1965/-) et Arnaud Ducret (1978/-) y sont nés tandis que les comédiennes Anny Duperey (1947/-), Valérie Lemercier (1964/-) et Karin Viard (1966/-) y ont passé une partie de leur jeunesse ou de leur scolarité.
Les chanteurs Keen'V (1983/-) et Amaury Vassili (1989/-) ainsi que le DJ Mehdi Benjelloun dit Petit Biscuit (1999/-) y naissent à la fin du XXème siècle.
Plusieurs scientifiques éminents sont Rouennais de naissance tels que le prix Nobel de médecine Charles Jules Henri Nicolle (1866/1936), qui donne son nom au principal hôpital de la ville, et le spationaute Thomas Pesquet (1978/-).
Plusieurs personnalités politiques de premier plan comme le dirigeant centriste Jean Lecanuet (1920/1993) maire de la ville durant plus de 24 ans ; François Hollande (1954/-) président de la République Française de 2012 à 2017 ou encore Édouard Philippe (1970/-) premier ministre de 2017 à 2020.
Les journalistes Charles Louis Havas (1783/1858), Armand Carrel (1800/1836) et Élise Lucet (1963/-) sont également natifs de Rouen.

 Mes ancêtres de Rouen ...

Rouen seine maritime ancetres 1Rouen seine maritime ancetres 2

 Carte de Cassini 

Rouen seine maritime cassini

 

 


 

Notes :
(1) Les Omeyyades de Cordoue : dynastie arabe qui gouverne le monde musulman de 661 à 750 puis al-'Andalus de 756 à 1031. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre ʾUmayyah ibn ʿAbd Šams, grand-oncle du prophète Mahomet. Ils font partie des clans les plus puissants de la tribu de Qurayš, qui domine la Mecque.

(2) Pogrom, d'origine Russe, signifie détruire, piller. Il est utilisé spécifiquement dans plusieurs langues pour décrire les attaques, accompagnées de pillages et de massacres, contre les Juifs en Russie, perpétrées par la majorité chrétienne, sans réaction des autorités ou avec leur assentiment. Il désigne aussi, de façon générale, des violences et des émeutes sanglantes dirigées par une partie de la population contre des minorités ethniques, religieuses ou d'origine différente de cette population.

(3) L'alun est un minéral permettant la fixation des pigments sur les textiles. Son exploitation est monopolisée par la papauté durant toute la période du Moyen Âge, de la Renaissance et à l'époque moderne.

(4) La naumachie, littéralement combat naval, est dans le monde romain un spectacle représentant une bataille navale, ou le bassin dans lequel le spectacle se tient. Les moyens considérables à mettre en œuvre pour une naumachie, l'aménagement d'un plan d'eau et de places pour les spectateurs, la mobilisation de flottes, l'engagement de nombreux combattants, en font un spectacle d'exception que seuls les empereurs peuvent organiser. Les premières naumachies, celles de Jules César (-100/-44), d'Auguste (-63/14) et de Claude (-10/54) restent dans les annales. Les suivantes, un peu plus fréquentes mais moins remarquées par les auteurs antiques, se déroulent dans des espaces plus restreints et guère navigables, dans l'arène d'amphithéâtres, inondée pour l'occasion. Trajan (53/117), parmi ses constructions fastueuses, inaugure le dernier bassin spécialement destiné aux naumachies. Les dernières naumachies datent du IIIème siècle. Dans les temps modernes, quelques représentations reprennent la dénomination de naumachie, mais sans le réalisme des combats antiques.

(5) L’arrêté Chaptal est un arrêté consulaire, faisant suite au rapport de Jean Antoine Chaptal (1756/1832), ministre de l'Intérieur, présenté aux consuls de la République le 13 fructidor an IX (31 août 1801).
En 1801, les biens artistiques émanant de la nationalisation des biens de l'Église, de la confiscation de ceux des émigrés et des saisies effectuées par les armées révolutionnaires, atteignent un tel volume qu'il devient évident qu’ils ne peuvent être conservés dans leur intégralité à Paris. Le premier consul, Napoléon Bonaparte (1769/1821) réclame à Jean Antoine Chaptal, un arrêté pour nommer une commission chargée de choisir les statues et tableaux destinés à la galerie de Paris, et ceux seront envoyés pour les galeries de Lyon, Marseille, Bordeaux, Genève, Nantes, Lille, Bruxelles, Strasbourg, Nancy, Dijon, Toulouse. Le Moniteur Universel publie, le lendemain, l'arrêté instituant la commission qui doit constituer les collections destinées à être réparties entre les villes précédentes, et auxquelles s'ajoutent les musées de Caen, Rouen, Rennes et Mayence.

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies ... :
Wikipedia

Date de dernière mise à jour : 11/12/2021