Han-lès-Juvigny
La commune, proche de la frontière avec la Belgique, est entouré par les communes de Quincy-Landzécourt, Juvigny-sur-Loison et Montmédy.
Elle est située à 2Kms au Nord-Ouest de Juvigny-sur-Loison la plus grande ville aux alentours et proche du Parc Naturel Régional de Lorraine.
Le village fait partie de la Lorraine gaumaise (voir page Chauvency-Saint-Hubert).
Toponymie
Han en 1655, Ham en 1793, Han-lès-Juvigny en 1801.
Anciennement faisait partie du comté de Verdun puis de Stenay, du duché de Bar puis de Lorraine et réuni à la France comme terre des Trois-Évêchés.
Hydrographie
La rivière Le Loison est le principal cours d'eau qui traverse cette petite commune.
Histoire
L’ancien décanat de Juvigny
La division ecclésiastique d’autrefois forme l’un des cinq décanats wallons appartenant originairement à l’église de Verdun. Ces décanats sont unis, par mise en sequestre, au diocèse de Trèves probablement avant le Xème siècle. Les décanats wallons sont vainement réclamés par l’évêque de Verdun au Concile Provincial de Trèves en 1548, on lui accorde seulement que ces décanats suivent les usages et les rites verdunois en souvenir de leur ancienne dépendance.
Juvigny, simple village, doit à son abbaye royale de Dames Bénédictines, fondée par Richilde (842/910), seconde épouse de mon ancêtre le roi Charles II dit le Chauve (823/877), le privilège d’être le chef-lieu de cette antique circonscription.
Le décanat est composé des localités suivantes : Avioth, Bazeilles, Bièvres, Breux, Chauvency-le-Château, Chauvency-Saint-Hubert, Forgen, Flassigny, Fresnois, Fromy, Gérouville, Ginvry, Han-lès-Juvigny, Herbeuvalle, Iré-les-Prés, Iré-le-sec, Juvigny-les-Dames, Jametz, La Ferté-sur-Chiers, Lamouilly, Landzécourt, Louppy-sur-Loison, Margny, Margut, Moiry, Montmédy, Quincy, Remoiville, Rupt-sur-Othain, Sapogne, Signy-Mont-Libert, Sommethonne, Thonne-le-Long, Thonne-le-Thil, Thonne-les-Prés, Thonnelle, Torgny, Veslones, Verneuil-le-Grand, Verneuil-le-Petit, Vigneul-lès-Montmédy, Villé-Cloye, Villers-la-Loue.
La Révolution modifie l’organisation et le décanat de Juvigny perd son autonomie séculaire.
Chronique communale
Le petit train
En 1914, une petite gare est ouverte sur la ligne reliant Montmédy à Commercy via Verdun. C’est le premier arrêt après Montmédy.
Pendant la Première Guerre Mondiale, les allemands font sauter un dépôt de munitions installé à proximité, la gare est détruite. Elle est reconstruite entièrement en 1922.?
Son activité marchandise est nulle, mais les habitants l’utilisent pour aller à Montmédy. C’est un tortillard qui peut aller jusqu’à 40 Kms/h. Le long du col de Han, dure montée aggravée par les courbes à faibles rayons qui freinent l’avancée du train, les voyageurs descendent des voitures, suivent le convoi à pied et y remontent avant le haut de la côte. Pour monter ou descendre, il faut prévenir le chef de train ou faire signe au mécanicien.
Le petit train sert aussi au rapatriement des corps des combattants tombés dans la région. À la demande des familles qui désirent enterrer ceux qu’ils ont perdus dans le cimetière de leur commune, le règlement du chemin de fer prévoit un transport gratuit dans un wagon couvert plombé. Les honneurs militaires sont rendus dans la gare de départ et le cercueil calé au milieu du wagon. Arrivé à la gare de transbordement, un autre wagon couvert est mis à disposition par la Compagnie de l’Est et le cercueil posé et calé au milieu du plancher. Le règlement exige que le transfert se fasse uniquement sur des voies réservées au trafic des marchandises. Les honneurs militaires sont à nouveau rendus lors de la remise du corps à la famille. Il en était ainsi de toutes les gares d’échange.
La gare de Han cesse son activité à la Seconde Guerre Mondiale.
Patrimoine
L’église Saint-Jean-l’Evangéliste est du XVIIIème siècle. Un oculus du XVIème siècle, vestige de l’ancien tabernacle mural où était autrefois placé le saint sacrement est encore visible. Cet oculus perçait de part et d’autre le mur de l’église, le saint sacrement pouvait ainsi être adoré par les fidèles depuis le cimetière et veillait sur les défunts.
Une cloche est ornée de l’inscription suivante : « Madame Alexis Madeleine de Vassinhac-Imécourt, abbesse de Juvigny, m’a fait faire en 1744 pour servir à la chapelle de Saint-Montant, dépendant de l’abbaye de Juvigny. Saint Montant priez pour nous. »
Une bulle de 1096, mentionne qu’à Saint-Montant existait une petite collégiale fondée par l’abbaye de Juvigny pour sa desserte. Ce n’était qu’un simple ermitage à la nomination de l’abbesse en 1711. C’est aujourd’hui une ferme champêtre sur le territoire d’Iré-le-Sec.
A la suppression de l’ermitage, la cloche fut transportée dans l’église de Han-lès-Juvigny.
Une ancienne ferme du XVIIIème siècle, (rue Haute) conserve un cul-de-four. Placé au centre du logis, un four à pain permettait de chauffer la chambre. Beaucoup de fermes de la région avaient une écurie au rez-de-chaussée. La chaleur animale permettait de chauffer les pièces d’habitation situées au premier étage. Une autre particularité de cette ferme est son mur en « pierre de goutte ». Les pierres apparentes qui dépassent du mur assurent la jonction entre le mur interne et le mur externe de la bâtisse. Plus lourdes elles réclamaient un effort important au maçon qui se voyait offrir un verre de goutte par le propriétaire de la demeure.
La pompe à incendie (rue Basse). Cette pompe à bras était utilisée par les pompiers bénévoles, acteurs essentiels de la vie rurale qui menaient des combats difficiles contre le feu.
L’ancien lavoir, à proximité du village, autrefois enseveli sous la végétation, est de nouveau accessible.
Hameaux, faubourgs, lieux dits et écarts
Au lieu dit Les Pâques, écart non habité où est implantée une croix taillée en bois de chêne, autrefois, les abbesses de Juvigny-sur-Loison y plantaient des buis appelés pâquettes.
Evolution de la population
Nos ancêtres de Han-lès-Juvigny …
Décès/inhumation :
CHARPENTIER Florentin (sosa 1358G11) veuf de TOUSSAINT Louise (sosa 1359G11, veuf de ARNOULD Marie (hs) et époux de HODIER Jeanne (hs), le 30 décembre 1734 et est inhumé le lendemain. Il était laboureur, bourgeois de Han.
Actes et procédures divers :
CHARPENTIER Florentin (sosa 1358G11)
10 novembre 1682 : Maître Jean Vignon, procureur fiscal, contre Florentin Charpentier.
19 mai 1685 : Jean Masset, bourgeois de Han, contre Florentin Charpentier, concernant une affaire de bois.
13 juin 1685 : Amende de 30 sols selon le rapport en date du 18 novembre 1684 (Registre de gruerie des prévôtés royales de Marville, Montmédy, Chauvency-le-Château et Damvillers).
9 avril 1692 : Acquet de Florentin Charpentier et Jean Toussaint sur Jean Maquet de Remoiville d'une cense à Han.
8 juillet 1699 : Florentin doit 100 Livres aux Révérendes Dames de Juvigny-sur-Loison pour la vente de grains depuis 6 mois ou environ pour la subsistance de sa famille.
9 mars 1707 : Florentin Charpentier contre Françoise Pieron à qui il a vendu une portion de maison pour la somme de 212 Livres 10 Sols.
26 avril 1718 : Jacques Gratien contre Florentin Charpentier, demeurant à Han avec sa 3ème épouse, Jeanne Hodier, veuve de Jean Vincent.
7 janvier 1735 : Après son décès, il est procédé à l’inventaire de ses biens : « Immeubles : une demie' maison sise rue Basse, espaces de jardin derrière et aisance devant, tenant d'une part les héritiers Didier Ponsard et les héritiers Aubry Rolin d'autre part. L'autre demie maison appartient à Aubry Charpentier qui a acquit cette moitié de son père et de Marie Arnould le 6 décembre 1713. Florentin a acquis avec sa femme Louise Toussaint, une cense à Han-les-Juvigny sur Jean Maquet, laboureur de Remoiville le 9 avril 1692. »
Héritiers du défunt : Anne Charpentier et son époux, Jean Jacquemin, laboureur de Landzécourt, Louise Charpentier, veuve de Nicolas Boury de Juvigny sur Loison, Aubry Charpentier, jeune laboureur de Juvigny sur Loison, Elizabeth Charpentier et son époux Cuny Gervais, manouvrier de Han-les-Juvigny, Anne Charpentier et son époux Henry Bourguignon, façonneur de draperie, les enfants de défunte Barbe Charpentier et de Valérian Romand de Médy-Bas, Louis Romand et Françoise Romand.
9 janvier 1735 : Vente des effets du défunt par Raimond François, petit-fils de Florentin, Henry Bourguignon,, Valérian François, Cuny Gervais, Jean Jacquemin, Louise Charpentier et Aubry Charpentier.
JACQUEMIN Jean (sosa 678G10)
Entre le 17 décembre 1747, date de son décès à Juvigny-sur-Loison et le 10 mars 1748, ses héritiers procède à l’inventaire de ses biens : « 1 maison sise rue Basse à Han avec masure joignant à cause de l'incendie survenu au mois de septembre 1747, jardin d’aisance et dépendance tenant d'une part Gabriel Landrin et d'autre part Joseph Rollin. Signé Henry Frenois, gendre, laboureur de Han, et son épouse Claire Jacquemin. »
10 mars 1748, son fils Albert vend ses effets personnels.
Carte de Cassini
Sources
Sites et photos : Wikipedia, Office de Tourisme Transfrontalier du Pays de Montmédy.
Livres et revues : « Mémoires de la Société des Lettres, des Sciences et des Arts de Bar-le-Duc » (Tome 6/4ème série) 1908, page 59.
Date de dernière mise à jour : 22/05/2020