La France
La France est un pays d'Europe de l'Ouest. Elle a pour capitale Paris, pour langue officielle le français et pour monnaie l'euro. Sa devise est "Liberté, Égalité, Fraternité", et son drapeau est constitué de trois bandes verticales respectivement bleue, blanche et rouge. Son hymne est "La Marseillaise".
La France se forme à la fin du Haut Moyen-Age et tire son nom du peuple Franc (voir § Histoire).
101 départements et 18 régions au 1er janvier 2016 (27 régions de 1956 à 2015) :
- 12 régions en France métropolitaine,
- la Corse qui n'a pas la dénomination de région mais en exerce les compétences,
- et 5 régions d'Outre-Mer, qui sont aussi des départements : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte. A noter que Mayotte a obtenu, fin mars 2011, le statut de région (et de département).
Voici dans l'ordre alphabétique la liste des régions métropolitaines jusqu'au 1er janvier 2016 :
À la suite de la fusion des régions au :
Basse-Normandie et Haute-Normandie devient Normandie.
Aquitaine, Limousin, Poitou et Charentes devient Nouvelle Aquitaine.
Bourgogne et Franche-Comté devient Bourgogne-Franche-Comté.
Auvergne et Rhône-Alpes devient Auvergne-Rhône-Alpes.
Alsace, Champagne, Ardenne, et Lorraine devient Grand Est .
Nord, Pas-de-Calais et Picardie devient Hauts-de-France.
Languedoc, Roussillon et Midi-Pyrénées devient Occitanie.
Provence-Alpes-Côte d'Azur, PACA.
Pays de la Loire et Centre devient Centre Val de Loire.
Corse.
Ile-de-France.
Bretagne.
Géographie
La France métropolitaine est située à l’une des extrémités occidentales de l’Europe. Elle est bordée par la mer du Nord au Nord, la Manche au Nord-Ouest, l’océan Atlantique à l’Ouest et la mer Méditerranée au Sud-Est.
La France métropolitaine comprend plusieurs îles, notamment la Corse et des îles côtières. La France est composée de nombreux territoires situés en-dehors du continent européen, couramment appelés territoires d’outre-mer qui lui permettent d’être présente dans tous les océans sauf l'Arctique.
Ces territoires ont des statuts variés dans l'administration territoriale de la France et sont situés :
- sur le continent sud-américain : la Guyane ;
- dans l’océan Atlantique : Saint-Pierre-et-Miquelon et, dans les Antilles, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ;
- dans l’océan Pacifique : la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Clipperton ;
- dans l’océan Indien : La Réunion, Mayotte, les Îles Éparses, les Îles Crozet, les Îles Kerguelen et Saint-Paul-et-Amsterdam ;
- en Antarctique : la Terre Adélie.
La superficie de la France métropolitaine est de 552 000 km2 soit environ un hectare par habitant. En comptant la totalité des terres émergées d'outre-mer, la superficie totale est de 675 000 km2.
Elle est le 42e plus grand État du monde par sa surface terrestre. Elle est en outre le troisième plus grand pays d’Europe, après la Russie et l’Ukraine, deuxième si on inclut les départements ultra-marins, et le plus grand de l’Union européenne.
L’étendue de son littoral, outre-mer inclus, est de 8 245 km.
Histoire
La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonte au Paléolithique inférieur (voir lien page Echelles des Temps); les traces les plus anciennes de vie humaine datent d’il y a environ 1 800 000 ans. L’homme est alors confronté à un climat rude et variable, marqué par plusieurs ères glaciaires qui modifient son cadre de vie.
Vers -10 000, à la fin de la dernière ère glaciaire, le climat s’adoucit. À partir de -7 000 environ, cette partie de l’Europe occidentale entre dans le Néolithique et ses habitants se sédentarisent, même si l’évolution est différente selon les régions. Après un fort développement démographique et agricole aux IVème et IIIème millénaires, la métallurgie fait son apparition à la fin du IIIème millénaire, d’abord avec le travail de l’or, du cuivre et du bronze, puis avec celui du fer au VIIIème siècle.
En -600, des Grecs originaires de la ville de Phocée fondent la ville de Marseille, au bord de la Méditerranée ; à la même époque, quelques peuples celtes pénètrent dans le territoire de la France, mais cette occupation ne se généralise à la totalité de ce territoire qu’entre les Vème et IIIème siècles av. J.-C.. La notion de Gaule apparaît alors.
À partir de -125, le Sud de la Gaule est peu à peu conquis par la République romaine, qui y fonde les villes d’Aix-en-Provence, Toulouse et Narbonne.
En -58, Jules César se lance à la conquête du reste de la Gaule, et vainc en -52 une révolte menée par le chef gaulois Vercingétorix. Les territoires nouvellement conquis sont répartis par Auguste en neuf provinces romaines, dont les principales sont la Narbonnaise au Sud, l’Aquitaine au Sud-Ouest, la Lyonnaise au Centre et la Belgique au Nord. De nombreuses villes sont fondées durant la période Gallo-romaine, dont Lyon, appelée à être une capitale des Gaules.
Au IIIème siècle, la Gaule romaine connaît une crise grave, le pouvoir romain semble chancelant : un Empire des Gaules est proclamé en 260 et échappe à la tutelle romaine jusqu’en 274. Néanmoins, la situation s’améliore dans la première moitié du IVème siècle, qui est une période de renouveau et de prospérité pour la Gaule. En 312, l’empereur Constantin Ier se convertit au christianisme ; les chrétiens, persécutés jusque là, se multiplient. Mais les invasions barbares reprennent à partir de la seconde moitié du IVème siècle ; le 31 décembre 406, les Vandales, Suèves et Alains franchissent le Rhin et traversent la Gaule jusqu’en Espagne. Au milieu du Vème siècle, les Alamans et les Francs, deux peuples païens, s’installent au Nord-Est de la France et exercent une forte pression sur les généraux romains qui subsistent dans le Nord-Est de la Gaule.
Voir lien page : Les Gaulois et les Romains.
Naissance, crises et transformations du royaume de France au Moyen Âge
La conversion au christianisme du chef franc Clovis fait de lui l’allié de l’Église et lui permet de conquérir l’essentiel de la Gaule au tournant des Vème et VIème siècles. La faiblesse démographique que connaît le Royaume des Francs entraîne un déclin des villes, le christianisme s’installe par la fondation d’églises rurales et surtout de très nombreux monastères.
La dynastie mérovingienne disparaît en 751 lorsque Pépin dit le Bref est sacré roi des Francs, fondant ainsi la dynastie carolingienne.
Pépin le Bref et son fils Charlemagne agrandissent considérablement le royaume des Francs, qui s’étend à la fin du VIIIème siècle sur plus d’un million de Km2. Charlemagne est couronné en 800 empereur d’Occident.
Après sa mort, les comtes et les vassaux parviennent peu à peu à rendre leur fonction héréditaire. À la mort de son fils, Louis dit le Pieux, en, le fils aîné de celui-ci, Lothaire, s'arroge sa succession en vertu de l'Ordinatio Imperii de. Il est en fait en position de force par rapport à ses deux frères rivaux Louis dit Le Germanique et Charles dit Le Chauve. Quand le premier doit affronter des troubles intérieurs dans son Royaume de Bavière, le second doit reconquérir la confiance des Grands de son royaume d'Aquitaine séduits par Pépin dit Le Bref qui refusent de reconnaître Charles. Lothaire l'a très bien compris et profite de la situation pour envoyer des messagers un peu partout dans l'Empire mais surtout, dans le Royaume d'Aquitaine, afin de récupérer les partisans de Pépin, décédé en 838. Cette stratégie fonctionne puisque le fils de Pépin, Pépin II, prend parti pour Lothaire. Louis dit le Germanique et son demi-frère Charles dit le Chauve, comprennent vite qu'ils doivent s'allier pour contrer les ambitions de Lothaire. Ils battent leur aîné ainsi que Pépin II à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, le . En 842, ils renforcent leur alliance par le Serment de Strasbourg. Lothaire finit par céder et signe avec ses frères le Traité de Verdun.
Le nouveau royaume doit toutefois affronter trois vagues d’invasions différentes aux IXème et Xème siècles, menées par les musulmans, les Vikings et les Hongrois. À la même époque, les pouvoirs des anciens comtes continuent d’augmenter tandis que le pouvoir royal diminue ; une société féodale se met en place, caractérisée par sa division en trois ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers Etat.
Voir liens pages : Les Mérovingiens, Les Carolingiens, Les Rois de France.
En 987, Hugues Capet est élu roi par ses pairs ; la monarchie redevient héréditaire, et les Capétiens règneront sur la France pendant plus de 800 ans. Néanmoins, les premiers rois capétiens ne contrôlent directement qu’une portion très faible du territoire français, appelée le domaine royal, et certains de leurs vassaux sont beaucoup plus puissants qu’eux. Au XIIème siècle, le pouvoir royal commence à s’affirmer contre les princes du royaume, mais doit faire face à partir des années 1150 à la naissance d’un empire Plantagenêt regroupant dans un même ensemble l’Angleterre et le tiers Ouest de la France.
Le royaume capétien atteint un apogée au XIIIème siècle, la monarchie reprenant le pouvoir qu’elle avait perdu tandis que l’art et la culture française s’affirment en Europe. Philippe Auguste parvient à conquérir l’essentiel des possessions françaises des Plantagenêt, mettant temporairement fin à la menace anglaise et agrandissant considérablement le domaine royal.
Louis IX dit Saint Louis se comporte en arbitre de la chrétienté et participe aux septième et huitième croisades, ce qui l’amène à être canonisé par l’Église catholique.
Le XIVème et la première moitié du XVème siècle voient la France plonger dans une crise grave, dont les expressions sont multiples. La Guerre de Cent Ans, menée contre l’Angleterre et née d’un problème de succession à la tête du Royaume de France, ravage le pays. Mais la crise des XIVème et XVème siècles n’est pas seulement politique ou militaire : elle est aussi démographique (la peste noire tue à partir de 1347 au moins un tiers de la population du royaume), sociale (les insurrections paysannes et urbaines se multiplient), économique et religieuse. Néanmoins, si la monarchie est également touchée par cette crise, elle n’en sort que renforcée : le pouvoir central, qui s’est déplacé dans la vallée de la Loire, se dote de nouvelles institutions et met en place une armée et un impôt permanents.
Voir liens pages : Les Robertiens, Les Capétiens, Les Rois de France.
Renaissance et monarchie (XVIème au XVIIIème siècle)
A partir de 1494, les souverains français mènent de multiples guerres en Italie puis contre l’empereur Charles Quint. Mais les règnes de François Ier et de son fils Henri II sont surtout marqués par un renforcement du pouvoir royal, qui tend à devenir absolu, et par une Renaissance littéraire et artistique fortement influencée par l’Italie.
En 1539, l’Ordonnance de Villers-Cotterêts fait du français la langue administrative et judiciaire du Royaume. Mais l’unité de la France autour de la personne du roi est bousculée dans la deuxième moitié du XVIème siècle par le problème religieux : entre 1562 et 1598, huit guerres de religion se succèdent entre catholiques et calvinistes.
Cette crise religieuse se double d’une crise économique et surtout politique. En 1598, le roi Henri IV (portrait 2 de gauche) donne par l’Edit de Nantes une liberté partielle de culte aux protestants.
Louis XIII et ses ministres, Richelieu et Mazarin, doivent faire face à l’opposition de nobles soucieux de reprendre leurs anciens pouvoirs. À la même époque, la France mène plusieurs guerres victorieuses (dont la Guerre de Trente Ans) et commence à former un premier empire colonial, principalement en Nouvelle-France, aux Antilles et sur la route des Indes.
Louis XIV affirme plus que jamais le caractère absolu de son pouvoir, il fait construire le Château de Versailles, s’entoure d’artistes et de savants, et travaille à l’unité religieuse de son royaume, en reprenant la persécution des protestants et en révoquant l’Edit de Nantes. Malgré la situation financière critique de la monarchie, Louis XIV mène plusieurs guerres face à une Europe coalisée contre lui, tandis que le marquis de Vauban fait construire un réseau de villes fortifiées aux frontières du Royaume. Si ces guerres aboutissent dans un premier temps à des victoires françaises, plusieurs défaites militaires et des famines ternissent la fin de son règne.
Son arrière-petit-fils Louis XV mène lui aussi plusieurs guerres, aux résultats contrastés. La France abandonne en 1763 au Traité de Paris ses possessions en Amérique du Nord, mais acquiert dans la même décennie la Lorraine et la Corse.
Pendant ce temps, la France connaît une forte vitalité démographique et économique. La croissance de la production agricole s’accompagne d’une proto-industrialisation, notamment dans le secteur textile, mais aussi d'un essor dans les domaines intellectuel et culturel.
Louis XVI, qui accède au trône en 1774, se révèle incapable de trouver une solution au surendettement de la monarchie et doit convoquer les Etats Généraux en 1788.
Voir liens pages : Les Valois, Les Bourbons, les Rois de France.
Le siècle des Révolutions (1789 - début XXème siècle)
Les délégués envoyés aux États Généraux qui s’ouvrent le 5 mai 1789 outrepassent rapidement les pouvoirs qui leur sont attribués, et s’érigent en une Assemblée Nationale Constituante. Le Roi ne peut alors empêcher l’Assemblée Constituante de décider l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 août, puis d’adopter le 26 août la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. La devise Liberté, Égalité, Fraternité apparaît dans le débat public, en particulier en 1790 dans un discours de Maximilien Robespierre sur l'organisation de la Garde Nationale. Après un essai de monarchie constitutionnelle, la République naît en septembre 1792, et Louis XVI, accusé de trahison, est guillotiné par jugement de la Convention Nationale le 21 janvier 1793.
La Ière République
Elle passe par trois formes de gouvernement :
- La Convention 1792-1795, incluant la période dite de la Terreur 1793-1794, durant laquelle l'essentiel du pouvoir réside dans le Comité de Salut Public dominé par les Montagnards. La chute de Robespierre, le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), amène la fin de la Terreur.
Le 27 pluviôse An II (15 février 1794), le drapeau tricolore est instauré par la Convention Nationale, par décret indiquant que ’’le pavillon et le drapeau National seront formés des trois couleurs Nationales disposées en trois bandes égales de manière à ce que le bleu soit attaché à la garde du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant’’. - Le Directoire 1795-1799, fondé par la Constitution de l'an III. L'homme clef du Directoire est Paul Barras.
- Le Consulat 1799-1804, le général Napoléon Bonaparte renverse le Directoire par un coup d’État. Il est le premier Consul de la République. Cinq ans plus tard, il est couronné Empereur des Français.
La Première République prend fin lors de la proclamation de Napoléon Bonaparte comme Empereur des Français le 18 mai 1804.
Le mot République subsiste sur les pièces jusqu'en 1806 avant d'être remplacé par Empire français.
La France entame alors une seconde expérience de monarchie constitutionnelle, pendant laquelle les rois Louis XVIII et surtout Charles X remettent en question une partie des acquis de la Révolution. Quelques semaines après avoir conquis Alger, Charles X est renversé en 1830 par les Trois Glorieuses, un mouvement révolutionnaire qui amène sur le trône Louis-Philippe. Si ce dernier est alors considéré comme réformateur, la contestation monte bientôt, malgré l’essor économique que connaît la France à cette époque.
La IIème République
En février 1848, une nouvelle Révolution éclate, dont les objectifs ne sont plus seulement politiques mais aussi sociaux. L’éphémère Seconde République qui est alors mise en place instaure le suffrage universel masculin, abolit l’esclavage dans les colonies et la peine de mort pour raison politique, mais est renversée par son président Louis Napoléon Bonaparte (portrait de gauche), qui est couronné Empereur en 1852.
Si les premières années du Second Empire sont celles d’un régime autoritaire, Napoléon III entame un tournant libéral en 1860, qui n’empêche pas une montée des oppositions politiques, tandis que le développement industriel et ferroviaire s’accélère. La défaite de la France face à une Allemagne en cours d’unification, en 1870-1871, est un double tournant dans l’histoire du pays : l’empereur capitule le 2 et la République est proclamée le 4 septembre 1870, tandis que la Prusse annexe l’Alsace-Lorraine.
Voir lien page : Les Rois de France.
La IIIème République
Malgré sa naissance chaotique, la Troisième République est le plus long des régimes politiques qu’a connus la France depuis 1789. Les républicains mettent peu à peu en place leur projet politique : l’école est rendue gratuite, laïque et obligatoire en 1881-1882, les libertés de presse et de réunion sont accordées en 1881, le divorce et les syndicats sont autorisés en 1884, et les Églises sont séparées de l’État en 1905. À la même époque, la France se dote d’un vaste empire colonial, qui est le deuxième au monde après celui du Royaume-Uni en 1914. Si plusieurs crises politiques se succèdent (crise boulangiste, scandale des décorations, scandale de Panama, affaire Dreyfus), la menace principale pour la République vient désormais de l’extérieur, où la guerre apparaît de plus en plus imminente.
Les Présidents se succèdent.
La France dans les deux guerres mondiales
Par le jeu des alliances, la France entre en guerre au début du mois d’août 1914 contre l’Allemagne, aux côtés du Royaume-Uni et de l’Empire russe. La Première Guerre Mondiale, qui fait 1,4 million de victimes françaises et entraîne de nombreuses destructions dans le Nord-Est du pays, se conclut le 11 novembre 1918 en faveur de la Triple-Entente. Outre le retour de l’Alsace-Lorraine, la France reçoit une partie des réparations allemandes prévues par le Traité de Versailles tout en obtenant des garanties de sécurité qui s'éteignent tragiquement en 1940 lors de la nouvelle invasion de la Belgique par l'Allemagne à la suite de la reconstruction de l'armée allemande et de la remilitarisation de la rive gauche du Rhin.
Après quelques années de reconstruction laborieuse, marquée par un effort d'immigration et de productivité pour pallier la pénurie de main-d'œuvre dans les mines, l'acier ou l'automobile, la France peine à retrouver sa vigueur économique d’avant-guerre, puis vit une forte croissance à partir de 1924. Elle est touchée, bien après la plupart des autres puissances, par la crise des années 1930. Mais si cette crise est tardive, elle est durable et profonde. Aux difficultés économiques s’ajoute une crise politique, malgré l’espoir suscité par l’arrivée au pouvoir en 1936 du Front Populaire. Finalement, lorsque la France déclare le 3 septembre 1939 la guerre à l’Allemagne nazie, elle sort tout juste de la plus grave crise de la Troisième République.
Après huit mois sans combats (la Drôle de guerre), la Wehrmacht envahit le 10 mai 1940 le Nord-Est de la France, et le maréchal Philippe Pétain (portrait de gauche) demande l’armistice le 22 juin. Ce dernier obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet, signant ainsi la fin de la Troisième République et la naissance du Régime de Vichy, qui mène une politique conservatrice, traditionaliste et antisémite et collabore avec le Troisième Reich, malgré l’action de la Résistance à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie sonne la fin de l'occupation nazie et le début de la Libération de l’Europe. Au total, ce conflit a tué moins de militaires que le précédent, mais les victimes civiles sont nombreuses (au moins 330 000 victimes civiles dont 75 000 Juifs installés sur le territoire français qui sont tués lors de la Shoah) et les blessures psychologiques et politiques dues à la débâcle de 1940, à la collaboration puis aux règlements de compte lors de l'épuration, sont longues à cicatriser.
La IVème République
Vincent Auriol est le premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la Guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. A compter du 5 mars 1959, il est membre de droit du Conseil Constitutionnel mais refuse d'y siéger.
René Coty, son mandat est marqué par la Guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel.
La Vème République
Une période de renouveau commence alors pour la France. Si le Général de Gaulle, chef de la France Libre, ne peut empêcher l’adoption d’une constitution proche de celle de la Troisième République, l’après-guerre voit la création de la Sécurité Sociale et le droit de vote accordé aux femmes. La République choisit le camp occidental dans la Guerre froide qui s’ouvre à cette époque, entame la décolonisation de l’Asie et de l’Afrique et participe aux débuts de la construction européenne. La France entame dans le même temps une période de forte croissance économique, que l’économiste Jean Fourastié appelle Les Trente Glorieuses.
Le 1er juin 1958, lors d’une grave crise politique liée à la Guerre d’Algérie, le général de Gaulle est investi Président du Conseil par l’Assemblée Nationale avec pour mission de donner à la République une nouvelle constitution : la Cinquième République donne au président des pouvoirs plus larges face au Parlement. Charles De Gaulle poursuit et achève la décolonisation de l’Afrique, et affirme l’indépendance de la France face aux États-Unis. À cette fin, Il dote la France du nucléaire civil et militaire.
Mais la crise étudiante et sociale de mai 1968 met en avant l’archaïsme d’un régime qui semble déconnecté des aspirations de la jeunesse. Cependant Charles de Gaulle réussit à retourner la situation en provoquant la dissolution de l'Assemblée Nationale le 30 mai 1968 au terme de laquelle les Français lui donnent une large majorité présidentielle. Il démissionne en 1969 à la suite de l'échec du référendum sur la réforme du Sénat et de la régionalisation. Toutefois le gaullisme se maintient au pouvoir cinq ans de plus, sous la figure du président de la République Georges Pompidou.
En 1974 s’ouvre l’ère post-gaulliste, avec l’arrivée d’une personnalité issue du centre, Valéry Giscard d’Estaing, au poste de président. Alors que la France entre peu à peu dans la crise des années 1970, les premières années de son mandat sont marquées par plusieurs lois actant les mutations de la société française, comme la loi Veil, qui légalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou l’abaissement de 21 à 18 ans de l’âge de la majorité.
Mais le véritable tournant a lieu en 1981, lorsqu’un président socialiste, François Mitterrand, est élu. Face à la situation économique qui s’aggrave, celui-ci tente dans un premier temps une politique de relance, tout en adoptant des mesures symboliquement fortes comme l’abolition de la Peine de Mort. Si François Mitterrand est réélu en 1988, la France connaît entre 1986 et 1988 puis entre 1993 et 1995 deux périodes de cohabitation, situation jusque-là inédite où le Président n’appartient pas au même parti que son gouvernement et qui offre une lecture nouvelle des institutions.
Cette situation se reproduit entre 1997 et 2002, mais de façon inversée, alors qu’un président de droite, Jacques Chirac, est élu en 1995. Les élections législatives de 1997 amènent le socialiste Lionel Jospin à la tête du gouvernement. La France adopte dans le même temps la monnaie unique européenne. L’élection présidentielle de 2002 est marquée par une surprise électorale, avec l’élimination de Lionel Jospin dès le premier tour au profit de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front National. Jacques Chirac est alors logiquement réélu, et les gouvernements Raffarin puis Villepin sont marqués par l’opposition de la France à la guerre d'Irak, le non au référendum sur la ratification du Traité établissant une constitution pour l’Europe et les émeutes urbaines de novembre 2005.
Si Nicolas Sarkozy, président de droite à partir de 2007, dirige le parti de son prédécesseur au moment de son élection et est membre de son gouvernement, la politique qu’il mène se veut de rupture. Le gouvernement d’ouverture que François Fillon forme avec des personnalités issues non seulement de la droite, mais aussi du centre et de la gauche, doit cependant faire face à la crise économique venue en 2008-2009 des États-Unis. A l'issue de son quinquennat, il se représente mais est battu.
Le 6 mai 2012, le socialiste François Hollande est élu président de la République. Les votes sont plus un non à Nicolas Sarkozy et à Marine Le Pen qu'un oui à François Hollande. Le Front National, premier parti de France, monte mais n'arrive pas à concrétiser au second tour. La France est en crise : Le chômage est à un niveau jamais atteint, les petites entreprises ferment les unes après les autres, les agriculteurs ne vivent plus de leur métier... L'immigration massive venant des pays musulmans, insuffisamment régulée, entraine la création de ghettos dans les banlieues et l'insécurité. La criminalité augmente. Les prisons, à 90% musulmane, débordent et les délinquants sont relachées presque immédiatement. De plus en plus de personnes dorment dans la rue, tandis que des mosquées s'implantent un peu partout en France et que certaines rues de Paris sont impraticables durant la prière du vendredi. Les écoles laïques, fréquentées par une population ne parlant pas ou mal la langue, ne remplissent plus leur rôle éducatif, le niveau intellectuel s'abaissent.
A partir de 2015, la France, touchée par de graves attentats terroristes, est placée en Etat d'Urgence. Envahie par les migrants qui fuient la guerre et par les musulmans, elle perd peu à peu son Histoire, ses traditions, sa culture... Le président ne se représente pas à l'issue de ce quinquennat catastrophique.
Le 14 mai 2017, Emmanuel Macron est élu Président de la République. Haut fonctionnaire et banquier d'affaires issue du Parti Socialiste, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique de 2014 à 2016 sous le quinquennat de François Hollande. Il fonde son propre parti politique En marche ! en avril 2016 et démissionne quatre mois plus tard du deuxième gouvernement de Manuel Valls. François Hollande déclare alors qu'Emmanuel Macron l'a trahi avec méthode.
Il se présente à l'élection présidentielle de 2017 en adoptant un positionnement hostile au clivage gauche-droite. À la suite de diverses affaires concernant le candidat de la Droite et du Centre, François Fillon, donné comme largement favori, Emmanuel Macron arrive en tête au premier tour avec 24% des suffrages suivi de près par Marine Le Pen, candidate du Front National. De nombreuses personnalités tant de Gauche que de Droite et du Centre (dont les programmes et les idées sont pourtant nettement différents) retournent leur veste et le rejoignent pour faire obstacle à la candidate frontiste. il remporte le second tour avec 66,10 % des suffrages exprimés. Victoire toute relative : le taux d'abstention-record au second tour de 25,44%, auquel il faut ajouter 6,35% de votes blancs et 2,21% de votes nuls, ne lui donne que 32%. Les élections Législatives qui suivent donne la majorité absolue à son parti La République en marche !. Une défaite historique pour les partis traditionnels, le PS (Parti Socialiste) et LR (Les Républicains). Le Front National continu de gagner du terrain malgré une farouche opposition de la Gauche, de la Droite et du Centre.
Voir lien page : Les Présidents de la République Française.
Sources
Sites et Photo : Wikipedia
Cartes : Jooslik et Spiridon Manoliu, CC BY-SA 3.0
Date de dernière mise à jour : 30/09/2017