Marcigny
La commune, ancien chef-lieu du canton, est située au Sud de la région naturelle brionnaise entre les villes de Paray-le-Monial à 21 Kms et de Roanne à 31 Kms. Elle est limitrophe des communes de Semur-en-Brionnais à l’Est, Chambilly à l’Ouest, Baugy au Bord et Saint-Martin-du-Lac au Sud.
Elle est connue pour son marché hebdomadaire créé en 1266.
Elle est labellisée Villes et Villages Fleuris avec 2 fleurs depuis 1998.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à une clef d’argent en pal.
Ces armoiries remontent au XIIIème siècle, à l’époque où la chevalerie créa l’art du blason, au temps des Croisades.
La clef est le symbole de l’autonomie de la ville en 1250 et montre les liens historiques de Marcigny avec l'abbaye de Cluny.
Toponymie
Un riche propriétaire gallo-romain nommé Marcinius ou Marcianus donne son nom à la commune.
La première référence à la ville se fait dans le recueil des chartes de Cluny vers 1054 sous le nom de Martiniacus.
En 1055, on trouve le nom modifié d'une lettre avec Marciniacus.
Le cartulaire de l'église d'Autun évoque Marcigni en 1230 alors que celle de Paray mentionne Marcignacum en 1263, Marcinhiacum en 1300 et Marciniagcum en 1304. Durant ce siècle, Marcigniaco ou Martigniaco sont utilisés pour se référer à la ville ainsi que Marcigneyo ou Martigneyo.
En 1380, on trouve le nom de Marcigny les Nonains ou Marcilli les Nonains.
En 1433, certaines sources évoquent Masigny les Nonains, en 1444, Marcignaco Monialis et en 1484, Mercigny les Nonnains.
En 1663, on retrouve Marcigny puis en 1780, Marcigny-sur-Loire dans le 4ème tome de la Description historique et topographique du Duché de Bourgogne.
Dans le Nouvel Etat Général, Marcigny-les-Nonnains est de nouveau cité en 1783, puis Marcigny est une nouvelle fois mentionnée en 1790 dans les Archives Nationales.
Les Cartes de l'État-Major indiquent que le nom de la ville autour de 1848 est Marcigny-sur-Loire.
Marcigny devient le nom de la commune en 1856.
Hydrographie
La Loire forme la frontière Ouest de la ville qui est traversée par un de ses ruisseaux affluents, le Merdasson.
Des inondations dans le centre-ville sont à noter, notamment en 1738, 1755, 1764, 1904 et en 2007.
Des étangs : au lieu-dit Les Acacias, l'étang Toux, près de la frontière avec la commune de Baugy, les Étangs Batardeaux dont plusieurs sont desséchés.
Autrefois, un ruisselet, nommé le ruisseau des Métiers au XVème siècle, puis Mesplain en 1644, le plus souvent à sec, descendait des étangs Batardeaux et limitait les territoires de Marcigny et de Baugy ; il ne porte plus aucun nom de nos jours.
Avant l'arrivée des Romains, le territoire est recouvert d'une forêt épaisse et marécageuse qui sert de refuge aux loups et aux sangliers. Sur les hauteurs environnantes, quelques traces de villages celtes sont retrouvées.
L'installation humaine semble avérée depuis l'époque Gallo-romaine. Au IIème siècle, de nombreuses villas ou métairies Gallo-romaines s'élèvent, dont les débris mis au jour attestent l'existence.
La ville reste une modeste bourgade de pêcheurs en bordure de Loire autour d'une humble église jusqu'à l'arrivée des barons de Semur vers le Xème siècle.
En 1052, Geoffroy de Semur (1025/1090) fils de mon ancêtre Dalmace Ier de Semur (980/1048) et d’Aremburge de Vergy (voir § Mes ancêtres en fin de page) fonde un petit monastère de moines bénédictins. En 1056, son frère Hugues de Semur, saint Hugues, (1024/1109 vitrail ci-contre) devenu abbé de Cluny, fait construire le prieuré de la Sainte-Trinité, qui reste jusqu'à la Révolution Française l'un des trois plus importants monastères pour religieuses de l'Abbaye de Cluny.
La population afflue autour du prieuré et de nombreuses maisons s'appuient contre ses murs.
En 1094, un incendie éclate dans les édifices contigus au monastère et dévore les maisons. Ce désastre n'arrête pas l'essor de la petite ville qui se reforme autour de la fondation de saint Hugues.
Vers 1150, Guillaume Ier de Thiers (1085/1166), comte de Chalon, avec l'aide des Brabançons, de son fils Guillaume II et du comte de Mâcon, Gérard Ier, pille l’abbaye de Cluny et ravage le Brionnais.
En 1266, les premiers marchés hebdomadaires du lundi ont lieu. Ils existent encore aujourd'hui.
Le prieuré se développe rapidement, la ville devient une proie de choix pour des attaques et pillages. Elle est prise par les Tard-Venus, nom donné aux bandes de routiers qui ravagent le Lyonnais et l'Auvergne dans les dernières années du règne du roi Jean II dit le Bon (1319/1364 portrait de droite).
En 1366, elle est assiégée par Edouard Plantagenêt dit le prince Noir (1330/1376) ; en 1420, par les troupes de Charles VII (1403/1461 portrait de gauche) dauphin de France ; en 1431 par le comte de Clermont ; en 1438 par le duc de Bourgogne ; en 1576 par le prince de Condé ; en 1582 par le duc de Mayenne ; en 1589 par le comte de Tavannes et en 1591 par le marquis de Saint-Martin. Cette succession de faits d'armes incitent la construction d’une première enceinte fortifiée autour de la ville à la fin du XIVème siècle puis un château fortifié est construit par les ducs de Bourgogne pour s'opposer au duché de Bourbon au début du XVème siècle.
En 1630, Marie de Médicis (1575/1642 portrait de droite) et Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585/1642 portrait de gauche) séjournent dans la ville.
En 1642, une flottille de bateaux, partie de Roanne, descend la Loire, et s’amarre au port. Chaque rive du fleuve est gardée par une compagnie de mousquetaires qui surveille les alentours. Marie Madeleine de Vignerot (1604/1675) duchesse d’Aiguillon, nièce du cardinal de Richelieu ; Louis II de Bourbon-Condé (1621/1686) dit le Grand Condé, duc d'Enghien ; le duc Henri II de La Ferté-Senneterre (1599/1681) ; Louis Phélippeaux (1599/1681), seigneur de la Vrillière ; le comte de Nogent ; l'évêque de Redon ; l'archevêque d'Auxerre et plusieurs abbés... chacun avec leur bateau et leur escorte particulière et en grand apparat, suivent à distance respectueuse un bateau plus important d’où sort une énorme litière portée par 24 hommes. A l’intérieur, le cardinal de Richelieu, presque mourant, revient de Lyon, où il a assisté aux condamnations des conspirateurs Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars (1620/1642) et François Auguste de Thou (1604/1642). Une brèche doit être faite dans les murailles pour donner passage à la litère. Le cardinal dort au Prieuré et repart le lendemain.
Au XVIIème siècle, la plus grande partie de l'enceinte et du château est rasée, le reste l’est au XIXème siècle.
La fermeture du prieuré en 1792 porte un coup à l'économie de la ville.
Au cours du XIXème siècle, de nouvelles activités se développent comme la poterie, la tannerie et le commerce. La ville prospère.
En 1808, par décision de l'autorité préfectorale pour garantir à la fois l'intérêt de la religion et de l’État, il est mis fin à une coutume remontant au Moyen Âge et propre à la ville: déposer les morts dépourvus de fortune sur des places publiques ou dans des rues près de croix spécialement élevées à cet effet.
Seigneurs et gens de la noblesse
Avant le XIIème siècle, mes ancêtres nommés de Marcigny sont seigneurs de la ville (voir § Mes ancêtres en fin de page).
Chroniques communales
Le Chemin de Fer
Autrefois, Marcigny était traversée par une voie ferroviaire, la ligne du Coteau à Montchanin qui relie Paray-le-Monial à Roanne. La voie est ouverte en 1882, fermée aux voyageurs en 1940 et aux marchandises en deux temps en 1972 et en 1987.
Au début des années 2010, la voie est aménagée en voie verte.
Jumelage
Freinsheim, ville allemande de Rhénanie-Palatinat dans l'arrondissement de Bad Dürkheim est jumelé avec Marcigny en 1974.
Patrimoine
Le centre historique de la ville présente un bel ensemble de maisons de bois à colombages construites durant les XVème et XVIème siècles. Une d'entre elles accueille l'Office du Tourisme, une autre est inscrite aux Monuments Historiques en 1931.
Les Fortifications
Avant le XIVème siècle aucune guerre intérieure ou invasion extérieure ne nécessite de moyens de défense. Mais à partir de 1358, les précautions prises par les particuliers sont insuffisantes, et en 1367 une bande de routiers de 6000 hommes s’installe en Mâconnais. La fortification de la ville est décidée.
Aux environs de 1540, le système défensif est ainsi décrit : Un étang situé dans l'enclos du prieuré, alimenté par une dérivation du ruisseau de Semur faisant mouvoir un moulin placé dans une forte tour, la tour du Moulin, participe au système défensif du monastère ; les murs de clôture du prieuré sont restaurés, renforcés et flanqués de tours : une tour ronde, une autre demi-circulaire, une tour carrée encore existante, la tour Saint Hugues également carrée et enfin une tour ronde non loin de la tour du Moulin ; la ville est entourée d'une muraille percées de deux portes fortifiées comportant des pont-levis, et trois poternes.
Les défenses de Marcigny comprennent donc trois parties différentes : le prieuré, son enceinte et ses tours ; la ville avec sa muraille et enfin le château. Ces trois parties forment un ensemble ininterrompu, entouré de toutes parts d'un large fossé.
A l'intérieur de la ville il n'y a qu'une seule place, la place des halles, et six ruelles étroites perpendiculaires à la Grande Rue qui vont du Nord au Sud, à maisons romanes et gothiques.
Le Château
Il est construit vers le début du XVème siècle par les ducs de Bourgogne pour s'opposer aux inclusions des ducs du Bourbonnais, peu après le début de la querelle des Armagnacs et des Bourguignons.
Un auteur qui fut témoin de la démolition du vieux château, Jean Gregaine (1509/1563) nous en laisse une description sommaire : le château était composé d'un fort donjon bâti en carré, ayant sa muraille de 16 toises de hauteur (32m) et 1 toise d'épaisseur à la cime, et investi d'une muraille flanquée de quatre tours, deux desquelles commandaient dans la ville, et les deux autres au dehors ».
L'Hôtel de Ville
Cet hôtel particulier, dont la façade est ornée de plusieurs rangées de colonettes, est bâti à la fin du XVIIIème siècle, vers 1777, pour la Famille Jacquet de Chalonnay par l’architecte Edme Verniquet (1727/1804 portrait de gauche) futur architecte du Jardin des Plantes à Paris.
Il est racheté par la municipalité en 1827 qui y installe ses services ainsi que la Gendarmerie et la Justice de Paix qui se trouvaient depuis 1790, dans l'ancien Couvent des Récollets.
Le bâtiment en partie, l'escalier avec sa rampe en fer forgé et le décor du salon du 1er étage sont inscrits aux Monuments Historiques en 1981.
Les Halles
Elles sont construites en 1378 par le prieur Etienne Tachon.
La charpente, à l’immense toit pointu couvert de tuiles plates, soutenue par de forts piliers en bois de chêne reposant chacun sur un socle en maçonnerie, les piliers latéraux et les quatre grosses colonnes centrales font de ce vaste bâtiment une sorte de marché couvert. Les prieurs, les capitaines-châtelains, les syndics, les échevins font afficher les avis à la population sur une de ces colonnes.
En 1671, le prieur, Messire Lelièvre, venu de Paris visiter son prieuré, trouvant les bancs et les étals des Halles trop primitifs, les fait remplacer. En reconnaissance, son nom est gravé dans le chêne sur l'un des piliers centraux.
La Maison Cudel de Montcolon
En 1624, cette Famille, originaire de l'Aube, s'implante à Marcigny et fait construire la maison en 1735. Durant la Révolution Française, la famille émigre la laissant vacante, elle sert alors de prison.
Gilbert Claude Cudel de Montcolon (1771/1839), officier d’infanterie, qui combat avec son frère Olivier sous la Terreur aux côtés de leur oncle le général Louis François Perrin (1742/1820) comte de Précy, épouse en 1802 Anne Geneviève de La Métherie-Sorbier. En l’absence de descendance, la maison passe aux mains de la Famille Orsel des Sagets.
Le bâtiment est édifié sur un plan rectangulaire avec deux étages. La partie centrale de la façade principale est surmontée d'un fronton triangulaire avec un œil-de-bœuf en son centre. Les portes-fenêtres centrales possèdent un balcon en fer forgé. Une porte en sous-sol donne accès à une salle voûtée d'arêtes.
L'Eglise Saint Nicolas
Elle est édifiée vers 1130 et agrandie vers 1378 et appartient à l'origine au prieuré d'hommes qui assistent le monastère de femmes fondé par l'abbé Saint Hugues en 1055. Devenue église paroissiale en 1620, elle subit de profondes modifications.
Seuls la façade, Les sculptures du tympan central du porche, le chœur et le transept sont d'époque romane. Ses nefs latérales et les sculptures du tympan droit sont ajoutées en 1820.
Les vitraux datent des XIXème et XXème siècles.
Sa façade est inscrite aux Monuments Historiques en 1926.
Le Monastère bénédictin
Il est fondé en 1052 par Geoffroy de Semur (1025/1090), prince très pieux, pour y recevoir 12 moines, et il en fait construire les bâtiments conventuels un peu en dehors du village.
Le Prieuré de la Trinité
En 1056, le frère de Geoffroy de Semur, Hugues de Semur, 6ème et plus grand des abbés de Cluny, ému par la vie scandaleuse que mènent trop souvent les seigneurs, est touché de compassion pour leurs malheureuses compagnes.
Il fonde alors le Prieuré des Dames Bénédictines, asile de piété où les femmes de la haute noblesse, désireuses de fuir le monde et ses embûches, peuvent finir leurs jours dans le recueillement et la prière. Il l'établit à côté du Monastère construit par son frère, et charge les moines du service spirituel, ainsi que de l'administration des biens du Prieuré.
En 1061 les constructions et clôtures sont achevées, la vie conventuelle est inaugurée ; La première prieure est Hermengarde, sœur de Geoffroy et d’Hugues de Semur.
La dédicace de la grande église, sous le vocable de Saint-Nicolas, est faite le 13 février 1082, par Odon de Lagery (1042/1099), évêque d'Ostie, élu pape et consacré en 1088 sous le nom d'Urbain II.
La prieure garde toute autorité sur l’ensemble des monastères, masculins et féminins. Parmi les premiers administrateurs, on compte également Renaud de Semur, neveu des deux précédents, moine de Cluny puis abbé de Vézelay et archevêque de Lyon ainsi qu’Hugues, un autre neveu.
En 1266, les moines obtiennent de Jean Ier de Châteauvilain (1253/1313), baron de Semur, la concession de la Haute Justice au prieuré et, en 1290, à Marcigny même.
Le prieuré reçoit les membres de grandes familles d'Europe, notamment Adèle de Blois (1067/1137), fille de Guillaume le Conquérant (1027/1087), qui y meurt ; Raingarde de Semur (1071/1135) qui y meurt ; le Armand Jean du Plessis (1585/1642), cardinal de Richelieu, premier ministre de Louis XIII, de passage à Marcigny en 1642...
Les Huguenots saccagent et ruinent le prieuré en 1562. Pendant plus de 30 ans, la fondation de saint Hugues souffre des Guerres Religieuses et il faut des années pour réparer les ravages.
Le prieuré prend de l’importance, même si le nombre de moniales, par décret, ne peut dépasser 99, la centième place ou centesima étant réservée à la Vierge.
A la Révolution Française, le prieuré est fermé puis vendu comme Bien National, ce qui entraîne la destruction de la majorité de ses bâtiments.
La Chapelle de la Vierge Marie
Elle est adossée au Nord-Est de l'église du prieuré, à gauche de l'abside. Elle est surmontée d'un petit clocher où est suspendue une cloche du poids d'un quintal. Cette chapelle spécialement réservée aux bénédictines communique avec la grande église par une porte qui ferme à deux serrures. L'autel surmonté des statues de la Vierge Marie et de saint Hugues, est décoré sur sa face d'un bas-relief en personnages recouverts d'argent. Du côté gauche de la chapelle, touchant au jardin des religieuses se trouve un long prie-Dieu où les religieuses s'agenouillent. L'abside est éclairée par trois fenêtres. Entre l'autel et le chœur, un jubé de bois sculpté et à jour, haut de quatre mètres, au milieu duquel se trouve une porte, surmonté d'un crucifix, et des statues de la Vierge et de saint Jean. Le chœur est éclairé par trois fenêtres ouvertes au Nord.
Près de cette chapelle se trouve le cimetière des religieuses, au milieu duquel est posée une belle croix peinturée et azurée.
Le Couvent des Ursulines
En 1643, des religieuses de l'Ordre de Sainte-Ursule arrivent à Marcigny. Le couvent est fondé pour dispenser une éducation aux jeunes filles de la ville et aider les personnes nécessiteuses.
En 1792, le Directoire du District confisque l'édifice aux religieuses et l'abbé Benoît Guillard le rachète pour installer le collège de garçons situé auparavant dans l'ancien couvent des Récollets. L'année suivante, la Société Populaire de Marcigny y tient ses assises et fait installer une prison.
En 1815, l'abbé revend l'édifice à la municipalité qui en fait une école primaire supérieure et agricole. Un siècle plus tard, cette école devient une école de garçons, elle n'accueille les filles qu'à partir de 1970.
Une salle de cinéma est installée dans l'ancienne chapelle du couvent. En 2003, lors de travaux dans cette salle, des peintures datant du règne du roi Louis XV (1710/1774) sont découvertes sur le plafond.
La chapelle garde des peintures religieuses très bien conservées du XVIIème siècle.
La chapelle, la charpente et le décor intérieur sont inscrits au titre des Monuments Historiques en 2010.
Le Couvent des Récollets
Il est fondé, hors les murs de la ville, en 1624 sous le règne du roi Louis XIII (1601/1643) par le père Chérubin Grégaine et abandonné en 1787 par les trois derniers moines, à la veille de la Révolution Française. Le Directoire du District s'y installe en 1790. L'année suivante, le bâtiment est divisé entre la Maison commune, la Justice de paix, la gendarmerie, une prison, un collège et un grenier à blé installés dans l'ancienne église.
Ce qui reste du couvent est aménagé aujourd’hui en chambre d'hôtes.
L’ancienne Eglise Saint Nizier
Une ancienne église dédiée à saint Pierre aurait existée, elle était entourée d’un petit cimetière destiné à recevoir les corps des étrangers. Elle est remplacée au Xème siècle par l'église Saint-Nizier, église paroissiale jusqu'en 1620, démolie en 1840 avec son cimetière qui a servi de lieu de sépulture durant 8 siècles.
L’Hôpital
L’Hôtel-Dieu est construit en 1695 grâce à l'amende infligée en 1618 par les échevins aux héritiers de Georges Goutaudier, à qui il est reproché de ne pas avoir respecté les dernières volontés de ce bourgeois de la ville qui lègue par testament une rente annuelle pour les Pauvres de Dieu.
En 1621, deux sœurs hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Dijon s'y installent pour prendre soin des malades.
L'hôpital possède un édifice religieux, la chapelle Saint-Louis qui est remaniée en 1861.
Vers 1970, un nouveau bâtiment, le Val d'Arconce, est construit pour accueillir des lits de soins
La Tour du Moulin
Cet édifice fortifié, vestige de l'enceinte défensive de Marcigny, est édifié entre 1410 et 1420. D'abord tour de défense et moulin fortifié pour le prieuré, la tour devient grenier, logement puis est aménagée en musée. Parmi ses collections, sont conservés, entre autres, de nombreux vestiges du prieuré : chapiteaux, colonnes mais également des faïences et majoliques datés du XIVème au XIXème siècle.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1909.
La maison mitoyenne de la Tour du Moulin date du XIIème siècle et possède un décor de sculptures.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1931.
La Chapelle des Abergeries
La chapelle actuelle est construite par les frères Gregaine : Pierre (1545/1586), Jean (1548/1609) et François (1549/1617) qui souhaitent qu'elle leur serve de tombeau, à eux et à leurs épouses : Jehanne de Saint Rigaud (+1586), Françoise Joly (°1569) et Magdeleine Racaud (1565/1636). Ils y reposent encore aujourd'hui.
Elle est édifiée sur les ruines d'une chapelle du XIIème, à proximité des auberges où s'abritent et se restaurent les pèlerins, fort nombreux à l’époque des Croisades. La chapelle primitive est incendiée par les Huguenots, dans la seconde moitié du XVIème siècle. Sur ses ruines est édifiée la chapelle actuelle, aujourd’hui propriété de la ville.
À l'intérieur, deux consoles de pierre rappellent le souvenir des frères Gregaine.
Citons encore :
L'hôtel de Challonge, où se dressait un imposant donjon flanqué de quatre tours au XIème siècle, est construit sur les caves du donjon du château-fort démoli en 1603.
L’Hôtel de la Prieure, construit en 1777, pour Anne Nicole de la Queuille d'Amanzé qui, considérant que son habitation était malsaine, entreprit cette vaste construction sur les plans de l'architecte Edme Verniquet. La première pierre est posée le 9 mai, par le cardinal de La Rochefoucault, archevêque de Rouen et abbé de Cluny.
Les Musées
Ville d'Art et d'Histoire, Marcigny accueille sur son territoire quelques musées et lieux d'exposition : Le musée de la Tour du Moulin, musée municipal, créé en 1913 dans une tour du XVème siècle, dernier vestige de l'enceinte défensive du prieuré des Dames de Marcigny, labellisé Musée de France ; Le Musée de la voiture à cheval présente une collection de 60 voitures à cheval restaurées du XIXème siècle dont une calèche ayant transporté le tsar Nicolas II, une berline ayant appartenu à la comtesse de Ségur … ; Le centre d'art contemporain Frank-Popper situé dans une partie des anciens bâtiments du prieuré qui conserve de nombreux vestiges dont les restes de la fondation probable d'une église du VIIIème siècle, un ancien bras du ruisseau Merdasson avec la base d'une ancienne tour du château fort de 1415, des fenêtres géminées du XVème siècle et un plafond peint à la française datant XVIIème siècle ; l'apothicairerie de l'hôpital, date du XVIIIème siècle, on y trouve des papiers peints du XIXème siècle qui font de ce musée un lieu où sont mêlés arts décoratifs, beaux-arts et histoire locale ; la Maison d'Art Bourgogne du Sud ; le Parc Georges Poncet...
Personnages liés à la commune
André du Ryer (1580/1660) sieur de La Garde-Malezair, orientaliste, premier traducteur du Coran, est né à Marcigny. En 1630, il publie une Grammaire turque, en latin.
En 1634, il traduit en français Gulistan ou l'Empire des roses du poète perse Saadi.
En 1647, il publie L'Alcoran de Mahomet, première traduction intégrale du Coran en langue vernaculaire européenne. Le livre est interdit par le conseil de Conscience sous la pression d'un de ses membres, Vincent de Paul. Cette censure n'empêche pas sa diffusion.
Il devient secrétaire interprète du roi Louis XIII pour les langues orientales vers 1630. Louis XIII le charge d'une mission en Perse. Le sultan ottoman Murat IV, qui surveille attentivement les relations franco-persanes, le reçoit solennellement en 1632 et le retient à sa Cour, pour le renvoyer ensuite à Paris avec une lettre amicale adressée au roi de France.
Philibert Fressinet (1767/1821 portrait de gauche) général français de la Révolution et de l’Empire, est né à Marcigny. Baron d’Empire, il est commandeur de la Légion d’Honneur. Son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris, 17ème colonne.
Joseph de Berchoux (1760/1838 portrait de droite), poète et humoriste français, est décédé à Marcigny. La période révolutionnaire l'incite à devenir Juge de paix. En 1792 il s'enrôle pour échapper à la proscription. Il quitte le service après la Révolution pour se livrer aux lettres. Il collabore au journal la Gazette de France et à La Quotidienne, journal royaliste. Également historien et sociologue, il publie en 1801 La Gastronomie, poème badin, qui obtient un grand succès et le fait connaitre.
Il est élu à l'Académie de Mâcon en 1806.
Il se retire à Marcigny. Il est très lié à la marquise Archer d'Arcy et fréquente son château où il rencontre les notables de la région, dont le général Perrin de Précy, le marquis de Vichy... Bien que demeurant à Marcigny, il devient maire de Baugy, commune voisine et le reste jusqu'en 1830.
Hameaux, lieux dits, quartiers et écarts
Le faubourg des Abergeries doit sa dénomination à l'existence d'auberges et d'hôtelleries. Sa chapelle, construction de forme rectangulaire avec abside demi-circulaire, comporte un minuscule clocher.
Les Maniguets, quartier résidentiel situé sur les hauteurs de Marcigny.
La Croix d'Orange, quartier résidentiel du Nord de la commune.
Borchamp, hameau résidentiel du Sud de la ville.
La Maladière, lieu-dit située au Sud de la ville où est construite une léproserie au XIIème siècle, sujet de contestations entre les prieurs de Marcigny et les seigneurs de Semur. En 1322, Guichard VII de Beaujeu (1215/1331), baron de Semur, fait brûler l’hospice où périssent les 23 pestiférés qui y sont enfermés. Pour cet acte de sauvagerie, Il est condamné à 10 000 Livres d'amende envers le roi, 500 envers le prieuré et à la réparation des dommages.
Le Champêtre, Chézeau, La Thuillère, Les Maniguets, La Baisse, La Béluse, Les Acacias, Les Varennes, Saint-Nizier, Saint-Nicolas, Le Vignal, Les Beurres, Les Plains ....
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de Marcigny...
Carte Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Marcigny, Histoire de Marcigny.
Livres : Description générale et particulière du duché de Bourgogne 1719, Volume 4 page 278.
Marcigny et ses vieux souvenirs par le Dr Edgard Ducroux, 1946, Ed. Buguet-Comptour.
Date de dernière mise à jour : 08/06/2019