Vendières
Vendières est érigé sur un plateau élevé qui s'infléchit d'un côté sur le Petit Morin et de l'autre sur l'Épine-aux-Bois. Il est caractérisé par un habitat typique en pierres meulière dispersé sur une vaste étendue comptant une vingtaine de hameaux dont deux d'entre eux possèdent un château avec chapelle : Courbetin et Pomesson.
On atteint le village par une petite route sinueuse, en haut d'un vallon, permettant d'apprécier un magnifique panorama.
La commune est limitrophe avec le département de Seine-et-Marne et cinq communes, L'Épine-aux-Bois, Dhuys-et-Morin-en-Brie, Montdauphin, Viels-Maisons et Verdelot.
La commune est proche du Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims.
Hydrographie
La rivière le Petit Morin est le principal cours d'eau qui traverse la commune.
Toponymie
Vinderia durant l'Empire Romain.
Histoire
Vendières est un village très ancien. Au VIème siècle, il est donné à mon ancêtre Théodoric (485/534) fils de mon ancètre, le roi des Francs, Clovis Ier (466/511) et à Saint Rémi (437/533), archevêque de Reims.
Dès 1110, la paroisse de Vendières appartient aux moines de l'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons.
Le 11 février 1814, pendant la bataille de Montmirail, deux hameaux sont l'enjeu de violents combats. La gauche de l'armée française défend Pomesson tandis que la gauche de l'armée Alliées est à Blessine. Une division Russe s'empare de Pomesson qui est repris par le général Etienne Pierre Sylvestre Ricard (1771/1843).
En janvier 1871, Jules Leroy, instituteur de Vendières, est fusillé à Châlons-en-Champagne, par les Prussiens, accusés avec deux autres de ses collègues, Jules Debordeaux et Louis Poulette, d'avoir secondé la Défense Nationale (voir § suivant).
Vendières en 1870
La guerre franco-allemande, ou guerre franco-prussienne de 1870, oppose le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés. Le conflit, qui dure du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, marque le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne d'unifier l'Allemagne, qui est alors une mosaïque d'États indépendants. Elle se termine par une défaite française qui entraîne la chute du Second Empire français et de Charles Louis Napoléon Bonaparte dit Napoléon III (1808/1873) ainsi que la perte du territoire français de l’Alsace-Lorraine. Côté allemand, c'est un élément primordial de l'unification allemande, initiée par Otto Von Bismarck (1815/1898) et le point de départ de la création de l'Empire allemand.
Les trois instituteurs fusillés pendant cette guerre
Les Prussiens s’apprêtent à attaquer Soissons par la rive gauche de l’Aisne. Seul, Crouy sur la rive droite est occupé. Le 8 octobre 1870, quelques soldats explorent la rivière près de Pommiers : ils veulent établir un pont de bateaux. L’alarme est vite donnée dans le village mais personne n’a reçu d’armes.
Jules Debordeaux est instituteur à Pasly. Il a 27 ans. Il se rend sur les lieux pour se rendre compte de la situation. Les habitants décident, avec l’accord de l’instituteur, de retarder les Prussiens dans leur tâche. Ils interpellent l’ennemi, Jules Debordeaux fait mine de tirer avec un fusil, les Allemands préfèrent se retirer en disant qu’ils vont vite revenir. Les gens de Pommiers remercient l’enseignant qui file sur Vauxrezis rencontrer son collègue, Louis Poulette, qui a lui aussi organisé la garde nationale pour à tout prix empêcher la construction du pont. Le commandant de Soissons promet d’envoyer dès le lendemain des hommes et demande de les attendre avant d’engager la lutte.
Mais, comme promis, les Allemands reviennent. Jules Debordeaux fait semblant de commencer l’attaque en criant En avant bataillon ! A ces mots, les Allemands se cachent dans les caves, les hangars. Les renforts ne sont toujours pas là. Les Prussiens franchissent l’Aisne le dimanche 9 octobre à 3h du matin. Les habitants sont réveillés à grands coups de crosses dans les portes, ils doivent dénoncer les coupables s’ils ne veulent pas voir le village incendié. Jules Debordeaux et le maire, M. Deschamps, doivent remettre, sous la menace, la liste des gardes nationaux et apporter les fusils ainsi que les cartouches.
Le lendemain, trois habitants vont dénoncer l’instituteur et deux de leurs compagnons : cinq otages de Pommiers vont être fusillés, le village incendié. Jules Debordeaux essaie de fuir mais il est rattrapé et emmené à l’école, interrogé, frappé puis fusillé sur la montagne entre Pasly et Cuffies. Les trois cadavres sont abandonnés par l’ennemi, ce n’est que le lendemain que les habitants osent leur donner une sépulture.
Les Prussiens exigent que M. Deschamps les conduise à Vauxrezis, village qui a été désigné par les dénonciateurs de Pommiers. Ce sont les mêmes scènes de violence et de pillage.
L’instituteur, Louis Poulette, a pris soin de détruire la liste des gardes nationaux avant l‘arrivé des prussiens mais le garde champêtre a une copie de cette liste, il la remet aux allemands, elle comporte les noms de Letoffe et Dequiret. Tous deux et l’instituteur sont aussitôt arrêtés avec une trentaine d’habitants de Vauxrezis, et gardés à vue dans la cour de la mairie. On oblige la femme de l’instituteur à préparer le repas des trois chefs allemands. Puis les otages sont entassés sur une charrette et emmenés derrière le château. Après un rapide jugement, les trois hommes sont fusillés, des otages sont remis en liberté et d’autres sont prisonniers enfermés dans les caves du château.
Jules Leroy est la troisième victime, 25 ans, il enseigne depuis 2 ans à Vendières où s’est installée une compagnie de francs tireurs chargés de retarder le ravitaillement de l’armée prussienne. Le 18 janvier 1871, une colonne ennemie arrive à Vendières, les francs tireurs abandonnent le village, ils ne sont pas assez nombreux. Les maisons sont pillées. Jules Leroy est considéré comme étant le chef avec 9 autres personnes, ils sont emmenés à Nogent- l’Artaud, puis vers Châlons le 20 janvier 1871. Le 22, vers 7h du matin, 4 hommes dont Jules Leroy sont traînés derrière le manège et adossés au mur. Quatre trous ont été creusés et au bord de chacun d’eux, une bière. A sept heures et quart les quatre prisonniers tombent et sont enterrés sur place. Ce n'est que le 9 octobre 1871, neuf mois plus tard que Mme Leroy peut transporter le corps de son mari dans le cimetière de Vendières. (Source et photo Maryse Trannois).
Seigneurs et gens de la noblesse de Vendières (source : Dictionnaire historique de Melleville)
1210, Aélide de Vendières, dame de Beaune et Vendières fonde avec son fils Jean, comte de Beaumont, deux chapelles à Beaune et Vendières.
1316, Erard de Vendières, chevalier, époux d' Isabeau de Cuiry.
15..., Guy de Condé.
1575, Ancelot de Condé, fils du précédent.
1615, Nicolas II Colbert (1590/1661), écuyer, capitaine des villes et tour de Fismes, secrétaire du roi, maître d'hôtel ordinaire de Sa Majesté, et enfin conseiller d'État. Il est l'époux de Marie Pussort en 1615 dont il a au moins trois enfants : Jean Baptiste (ministre des finances et secrétaire d'Etat du roi Louis XIV), Marie (épouse de Jean Desmarets, trésorier de France), Charles (seigneur de Croissy, premier président au parlement de Metz et ambassadeur).
1670, Charles de Bertrand, seigneur du fief de Pomesson.
Mon ancêtre, Charles Maillard (1660/1710 - sosa 1086G11) notaire, est également "garde des plaisirs de M. le marquis de Courtanvaux", probablement Michel François Le Tellier (1663/1721), marquis de Louvois et de Courtanvaux.
En 1780, le hameau de Courbetin est sous la seigneurie de M. Chapon et toute la paroisse de Vendières appartient à François Michel César Le Tellier (1718/1781), marquis de Courtanvaux, seigneur de Montmirail, Marchais, Courboin et Vendières.
En 1843, le comte Napoléon Joseph Auguste de Colbert (1805/1883, portrait de droite) devient propriétaire de la ferme de Courbetin.
Patrimoine
L’église Saint Jean-Baptiste du XVIIème siècle abrite une poutre de Gloire en bois peint polychrome datée de 1627.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1928.
Le pavillon de Colbert du XVIIIème siècle, au hameau de Courbetin construit sur caves.
Le médaillon de Colbert, placé actuellement dans la salle polyvalente, il se trouvait auparavant dans le pavillon du château de Courbetin.
L'ancien presbytère sur cave, date également du XVIIème siècle.
La ferme de Courbetin du XVIIème siècle comporte un logis à tourelle carrée et des contreforts.
Les moulins au hameau de Villiers sur l'Eau et l'Oie, dont l'un marchait encore au milieu du XXème siècle.
Le lavoir illustré par une fable de La Fontaine « Le lion et le moucheron ».
Hameaux, faubourgs, lieux dits et écarts
Boulan, Corberon Bas et Haut, Courbetin, La Bruyère, La Marauderie, Pomesson, Rognon, Monthubert, Villiers...
Evolution de la population
Nos ancêtres de Vendières …
Domicile :
FAGOT Antoine (sosa 266G9) et ARNOULT Marie Louise a une date inconnue.
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, photo : Wikipedia
Date de dernière mise à jour : 01/12/2020