Grainville-la-Teinturière
Commune rurale du Pays de Caux, située au carrefour de voies romaines à 10 Kms de la côte d'Albâtre dans la Vallée de la Durden, limitrophe des communes de Cany-Barville, Bosville, Oherville, Le Hanouard, Cleuville, Beuzeville-la-Guérard, Ourville-en-Caux et Bertheauville.
Grainville-la-Teinturière est jumelée avec les villes canariennes de Teguise (Lanzarote) et de Betancuria (Fuerteventura).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé : aux 1er et 4e d’azur à la croisette recroisetée d’or, aux 2e et 3e de gueules à la coquille d’or; sur le tout, d’argent au lion de sable.
Ce blason est adopté en 2012.
Toponymie
Grainville a une origine viking et signifie le domaine de Grim.
En 1283, la mention Tinctuaria (la Teinturière) apparaît pour la première fois, allusion à une manufacture de teinte des laines et étoffes sur les bords de la Durdent dont rien ne subsiste de nos jours.
Greinville, Grainvilla en 1024, 1060 et 1066 ; puis Gairinus ou Grimr, latinisé en Grinius, Graueville, Grinville, Grenville-en-Caux, ainsi que Grainvilla sur la Durden ; Parrochia de Greinvilla Tincturaria en 1282 et 1292 ;Grainville en 1793 ; Grainville-la-Teinturière en 1801.
Hydrographie
La Durdent, fleuve côtier qui prend sa source à Héricourt-en-Caux et se jette dans la Manche à Veulettes-sur-Mer, draîne la commune.
Histoire
Grainville-la-Teinturière est un village très ancien comme en témoignent l’existence de lieux de culte gaulois christianisés (la source Sainte Clotilde et les chênes Saint Hubert). Le premier document qui mentionne la commune date de 1060. Trois voies romaines la traversent.
Le chevalier Jean de Grainville (voir § suivant Les Seigneurs), qui prend part à la Première Croisade de 1098, est à l’origine du premier château féodal, probablement construit en bois, et le village se développe beaucoup à cette époque.
Avant le XIIIème siècle, une léproserie Saint Jacques, près du bois malade est citée.
Au XIVème siècle, le château est reconstruit en pierre, vers 1300. Ses remparts sont détruits en 1365, sur ordre du roi de France, Charles V dit Le Sage (1338/1380). La maison à colombages aux trois statues de la route de Cany-Barville et la ferme de la justice, siège d’une sergenterie, sont bâties.
En 1362 nait Jean de Béthencourt (portrait de droite, voir § suivants Les Seigneurs et La Conquête des Iles Canaries), explorateur et conquérant, qui domine par la suite le passé historique de Grainville. Il obtient la permission du roi Charles VI dit Le Fol (1368/1422) en 1388 de rebâtir le château.
En 1364, les brasseries ont une certaine importance pour le village car la bière de Grainville se vend jusqu’à Eu.
Pendant les Guerres de Religion, vers 1580, le château est détruit.
En 1693, le seigneur Pierre de Bec-de-Lièvre (voir § Les Seigneurs), fonde l’hôpital en remplacement de la léproserie Saint-Jacques.
En 1754, le village dépend de la Haute Justice du bailliage de Cany-Barville qui compte une quarantaine de paroisses.
Lors de la Révolution Française, le désordre s’installe et dans l’église le Culte de la Raison est prôné, les prêtres réfractaires officient en cachette.
En 1793, trois arbres symbolisant la devise de la République (Liberté, Egalité, Fraternité), sont plantés sur la Place du marché.
La commune de Mautheville, instituée par la Révolution Française, est rattachée à celle de Grainville en 1828 dont plusieurs moulins. En 1830, l’église Saint-Victor de Mautheville est démolie en raison de sa vétusté.
En 1841, le village fait face à de violentes inondations, l’eau de la Durdent en crue atteint le village, 48 habitations sont touchées.
En 1848, on compte 1518 habitants , malheureusement, en raison de la crise du textile, des ouvriers quittent la commune et en 1853, la commune compte 2/3 de pauvres journaliers et de tisserands manquant d’ouvrage.
De 1861 à 1864 la mairie-école est construite.
En 1865, les villages de la Vallée de la Durdent défendent avec force le projet de construction d’une ligne de chemin de fer reliant Vittefleur à Yvetot. Le programme ne se réalise pas.
Plusieurs Grainvillais sont appelés sur le front dans l’Est et le Nord de la France lors de la Première Guerre Mondiale, 23 d’entre eux ne reviennent pas. Dès la fin des hostilités, le village connait un véritable essor économique grâce au développement agricole.
A la Seconde Guerre Mondiale, le village est occupé par les troupes du général Erwin Rommel (1891/1944) arrivées le 11 juin 1940 dans la vallée. La commune est libérée par les alliés le 1er septembre 1944.
Les seigneurs et gens de la noblesse
Avant 911, l'ensemble des terres appartiennent à l’abbaye de Fontenelle (actuellement Saint-Wandrille). En 911, débordé par les raids des Vikings, le roi des Francs, mon ancêtre Charles III dit le Simple (879/929) confie à mon autre ancêtre, le chef Viking Rollon (850/952) les pays autour de la Basse-Seine. Le Duché de Normandie est créé. Mes ancêtres, les ducs Richard Ier de Normandie dit Sans Peur (933/996) en 958 et Richard II dit l'Irrascible (972/1026) en 1024, confirment ces droits.
En 1070, l’église de Grainville est donnée à l’abbaye de Saint Wandrille par un seigneur nommé Robert père de Grimold.
Le chevalier Jean de Grainville, seigneur à l'origine de la construction du premier château (voir § Patrimoine), prend part à la première croisade en 1098.
En 1132, les seigneurs laïcs de la région, très puissants, confisquent le pouvoir aux religieux.
Quelques années plus tard, le seigneur Eustache de Grainville rend l’église à Hugues d’Amiens, archevèque de Rouen de 1129 à 1164, pour le salut de son âme. Ce dernier en 1140 la rend à l’abbaye. Elle s’appelle alors Notre-Dame ou Saint-Sauveur-de-Grainville.
Jean de Béthencourt (1362/1425) fils de Jean de Béthencourt (1339/1364) et de son épouse en 1358 Marie de Braquemont, est seigneur de Grainville avant de partir à la découverte des îles Canaries en 1402 (voir § suivant).
Robert de Bracquemont (+1419), oncle du précédent, est seigneur en 1411.
La Famille d’Angerville d’Auvrecher prend possession de la seigneurie de Grainville puis la Famille de Rouville la rachète en 1426 puis la cède à la fin du XVIIe siècle à la Famille de Bec-de-Lièvre.
Pierre de Bec-de-Lièvre (+1726), conseiller d'Etat au Grand Conseil en 1674, premier président de la Cour des Aides de Normandie en 1678 époux en 1682 d'Anne Françoise Leboult (+1720), fonde l'hôpital de Grainville. Puis suivent de pères en fils : Thomas Charles de Bec-de-Lièvre (+1711) ; Louis Ier de Bec-de-Lièvre (1687/1740) ; Pierre Louis Jacques de Bec-de-Lièvre (1718/1771) chevalier ; Anne Louis Roger de Bec-de-Lièvre, époux d'Elisabeth Marie Boutren ; leur fille Anne Armande Louise Marie Françoise de Bec-de-Lièvre (1769/1832) épouse en 1787, Anne Christian Joseph de Montmorency-Luxembourg (1767/1821), duc de Beaumont et de Luxembourg, personnage important, très grand propriétaire terrien, qui possède à Grainville trois moulins.
Au village de Mautheville, la seigneurie appartient à la Famille Langlois.
La conquête des îles Canaries
Ces îles sont très chères à mon coeur par les souvenirs heureux de 1972 à 2017 qui s'y rapportent : l'île de Ténérife (Los Cristianos, Los Gigantes, Playa de Las Americas...), l'île de Lanzarote (Teguise et Costa Teguise...), la Grande Canarie (Maspalomas, Bahia Feliz...) et surtout l'ile de Fuerteventura (Costa Calma et ses petites criques dans les rochers, Morro Jable, Pajara, Betancuria, Cofete et sa plage sauvage, Antigua, Corralejo et ses dunes de sable blanc...).
En 1334, l’énergique résistance des habitants des îles Canaries, les Guanches, mettent en échec une première tentative de conquête menée par Louis de La Cerda dit Louis d'Espagne (1291/1348, portrait de droite), amiral de France, comte de Clermont, de Talmont et de l'ile d'Oléron.
A Avignon, l'antipape (1) Pedro Martínez de Luna dit Benoit XIII (1329/1423, portrait de gauche), dont la garde est dirigée par le seigneur de Grainville, Robert de Bracquemont (+1419), accorde, par une bulle en 1403, des faveurs spirituelles à ceux qui contribuent à la conquête et à la défense des îles Canaries qui n’ont pas de seigneur chrétien.
Jean de Béthencourt (1362/1425), conseiller et chambellan du roi Charles VI dit Le Fol (1368/1422), riche seigneur de Grainville-la-Teinturière où les foulons et les tisserands font grand usage de l’orseille (colorant végétal rouge originaire des îles Canaries), désireux de s’éloigner de la Guerre de Cent Ans qui ravage le pays et le ruine, de trouver de nouvelles terres et de mettre un peu d’espace entre lui et ses créanciers, entreprend, pour son propre compte, la conquête des Iles Canaries.
Il s’associe avec Gadifer de la Salle (1340/1415, portrait de droite), militaire et explorateur français, avec qui il a lutté contre les Sarrazins en Méditerranée, notamment dans l’armée menée en 1390 par le duc Louis II de Bourbon (1337/1410) contre Tunis. Il vend les biens qu’il possède dans le Vimeu en Picardie, sa terre de Saint-Martin-le-Gaillard, une maison à Paris et gage sa seigneurie de Grainville-la-Teinturière pour 7000 Livres Tournois à son oncle, Robert de Braquemont, afin de pouvoir financer son expédition.
Le 1er mai 1402, il quitte, avec Gadifer de la Salle, La Rochelle sur trois bons navires. Cependant, une révolte ayant éclaté à bord, il faut débarquer sur les côtes espagnoles près de 200 matelots normands et gascons qui refusent d’aller plus loin. Il doit ensuite se disculper d’une accusation de piraterie à Cadix, et ne reprend la mer qu’au bout de plusieurs semaines pour débarquer à Lanzarote, île peu peuplée de l’archipel ou ils défont aisément les 300 Guanches qui l’habitent.
De là, il débarque sur l’ile voisine de Fuerteventura, mais n’arrivent pas à triompher de la résistance des indigènes. Il repart donc chercher vivres et renforts en laissant à son lieutenant Gadifer de la Salle la conduite de la petite troupe dont il dispose.
De retour en France, le règne agité de Charles VI ne lui permet d’en recevoir aucun secours pour continuer sa conquête mais il obtient en revanche ce qu’il demande auprès du roi de Castille, Henri III dit Le Maladif (1379/1406, portrait de gauche) à la condition qu’il lui fasse hommage des terres à conquérir, raison pour laquelle les îles Canaries sont restées à l’Espagne.
À son retour, en 1404, avec le titre de roi et seigneur des îles Canaries, Jean de Béthencourt ne parvient pas à faire admettre à Gadifer de la Salle qu’il n’a pu faire autrement que de faire allégeance au roi de Castille, un dissentiment s’élève entre les deux hommes et Gadifer de la Salle revient en France.
Jean de Béthencourt termine la conquête de l’île, fait baptiser Guardarfia, roi des guanches de l'île, sous le nom de Louis et impose le christianisme à la plus grande partie des indigènes en 1404. Il colonise ensuite Fuerteventura, où il établit sa capitale, qui porte encore son nom, puis soumet les îles de La Gomera et d’El Hierro avant de s’attaquer au continent, prenant possession du littoral au Sud du cap Bojador.
Il retourne ensuite à Honfleur et en ramène 160 colons du Pays de Caux et quelques femmes. Le sol de l’île est alors partagé entre les indigènes et les nouveaux arrivants.
Sa conquête lui assure le fructueux monopole sur l’orseille.
À la fin de l’année 1405, après y avoir attiré beaucoup de ses compatriotes normands, le conquérant quitte définitivement l’ile, dont il abandonne le gouvernement à l’un de ses neveux, Maciot de Béthencourt (1385/1458), pour revenir dans son pays passer le reste de ses jours.
En 1415, le débarquement des Anglais à Harfleur, coupe la route des îles Canaries et a raison de l’entreprise de Jean de Béthencourt qui, ne trouvant aucune aide à cause de la Guerre de Cent Ans, vend l’archipel à la Castille en 1418.
Son neveu, chevalier, gouverneur de 1406 à 1418 puis vice-roi des Canaries de 1418 à 1448, gouverneur de l'archipel de Madère de 1449 à 1457, vend les Canaries à l’infant du Portugal, Henri dit le Navigateur (1394/1460). Pendant des dizaines d'années, Portugais et Espagnols se disputent la possession des terres. En 1431, le pape Gabriele Condulmer dit Eugène IV (1383/1447, portrait de gauche) reconnait les droits de la Castille sur les Canaries. L'archipel, étape importante sur les routes maritimes conduisant vers l'Afrique australe, l'Asie et l'Amérique, est finalement attribué à l'Espagne en 1479 par le Traité d’Alcáçovas. Les Portugais bénéficient en compensation de l'île de Madère, située non loin au Nord des Canaries.
De sa liaison avec Lerize Guardateme (+1407), princesse Guanche de la Maison royale des Canaries, dame de l’île de Lanzarote et fille du roi Fernando Guardateme, converti au christianisme, Jean de Béthencourt a une fille, Marguerite de Béthencourt née en 1406, mariée à son cousin germain Maciot de Béthencourt.
Le récit des exploits de Jean de Béthencourt est écrit par ses chapelains, Philippe Bontier et Jean Le Verrier, qui l’accompagnent dans ses voyages.
Cette conquête a des conséquences considérables sur l'Histoire de l'humanité, car 90 ans après, en 1492, les îles Canaries sont une escale indispensable pour Christophe Colomb (1451/1506, portrait de droite) avant sa grande traversée de l'Atlantique vers le Nouveau Monde.
Chroniques communales
La foire de la Chandeleur, première foire aux bestiaux de l'année dans la région et l'une des plus fréquentée.
La fête de la Procession Blanche, chaque année depuis 1610, le troisième dimanche de juillet, en souvenir de la fin miraculeuse d’une épidémie de peste à Grainville.
Personnages liés à la commune
Jean de Béthencourt (1362/1425), né et mort au château de Grainville-la-Teinturière, est un explorateur et conquérant français qui mène en 1402 une expédition aux îles Canaries (voir § précédents).
Robert de Croismare (1445/1493), licencié en droit civil et bachelier en décret, il est un chanoine prébendé de Rouen en 1469, curé de Rougemontiers en 1470, curé de Grainville-la-Teinturière en 1473, il devient archidiacre du Grand-Caux en 1476. Grâce au soutien de Guillaume Picard, bailli de Rouen et l'appui du roi Charles VIII dit l'Affable (1470/1798), le Chapitre l’élit archevêque de Rouen en 1483.
Pour financer la réalisation d'une nouvelle tour à la cathédrale de Rouen, il y attribue les aumônes en échange des dispenses du beurre et de lait durant le Carême. Il engage en 1485 la construction de la Tour du Beurre, qui est achevée après sa mort en 1507. Il réalise à partir de 1491 la construction d'orgues comprenant des jeux de 32 pieds pour remplacer celui du chœur de la cathédrale. Placés sur une tribune en bas de la nef, elles sont utilisées pour la première fois à l'Annonciation 1494.
Malade au début de 1493, il teste depuis le Prieuré de Grandmont dont il est le prieur. Il meurt à l'archevêché en 1493 et est inhumé dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale, au côté du cardinal Gilles Deschamps (1350/1414).
Patrimoine
Le musée Jean de Béthencourt
Il évoque l'histoire de ce seigneur et permet de mieux connaître les îles Canaries d'aujourd'hui avec lesquelles Grainville-la-Teinturière entretient des relations privilégiées.
Les écoles
En avril 1792, Jean François Simon Dorival offre ses services pour l’enseignement à l’école publique, il tient également le rôle de secrétaire greffier. Il y a deux maisons d’écoles séparées à cette époque, celle des filles et celle des garçons, .
En 1864, la construction de la nouvelle école publique est terminée.
En 1867, le Conseil Municipal décide de la gratuité des écoles publiques (à noter que la loi pour généraliser la gratuité de l’école primaire est du 28 mars 1881).
En 1933, 40 garçons et 75 filles y sont accueillis.
De 1940 à 1944, l’enseignement se fait dans les grottes de Marie Marot.
1960, voit la fermeture officielle de l’école du Sacré-Cœur.
En 1963, 121 élèves sont accueillis dans le groupe scolaire mixte et en 1964, 101 élèves sont présents.
En 1964, un préau, des toilettes et la cour de récréation sont aménagés. En 1966, l’eau courante arrive à la cantine scolaire, un chauffe-eau et un bac à vaisselle sont installés.
En 1972, la fusion des deux écoles publiques de Grainville-la-Teinturière est demandée, pour n’en former qu’une seule sous le nom de École Publique Mixte de Grainville-la-Teinturière.
Le château
Le premier est construit en 1098, vraisemblablement en bois, à l'initiative du seigneur Jean de Grainville. Il est reconstruit en pierre vers 1300. Ses remparts sont détruits en 1365 sur ordre du roi afin qu’il ne puisse pas être utilisé par les ennemis. Il est détruit pendant les Guerres de Religion en 1580.
Sont encore visibles de nos jours, la motte féodale d'origine sur laquelle un colombier, une ferme et des bâtiments ruraux sont construits au XVIIIème siècle.
La maison en colombage aux trois statues
Elle est bâtie au XVIème siècle sur la route de Cany-Barville. C’est une des plus anciennes maisons de la commune.
Autour de la porte d’entrée donnant sur la rue, un chapelet sculpté surmonté de 3 statuettes : Saint-Pierre, François 1er et la Vierge Marie.
La maison Vimont
Ancien manoir des XVIème/XVIIème siècle, elle possède une très belle façade en colombage avec des petites fenêtres et un étage.
Sous la sablière basse, un soubassement de silex et de grés est construit. La sablière intermédiaire, sculptée de 6 coquilles Saint-Jacques, est avancée par rapport au rez-de-chaussée. Le colombage de l’étage représente différentes formes géométriques dues à son assemblage.
La maison de la ferme du colombier
Grande chaumière de plus de 30m de long, c'est la maison principale de la ferme située sur le bord de la route du colombier. Elle est construite en colombage et possède une petite pièce très étroite, sans communication externe, pouvant servir de cachot et une cave en tuf.
La ferme de la Justice
Elle est construite au XVIIème siècle avec un étage, en briques, silex et colombage en façade ainsi que de nombreux grés coté Nord. La date de 1665 est gravée sur un grès du pignon.
Siège d’une sergenterie, où l’on rend la justice jusqu’en 1754, elle est annexée au Bailliage de Cany. Les condamnés sont pendus à la pointe du bois des quatre carreaux.
Le four à pain
Il est situé en bordure de route de la Haute-Rue. Il est isolé de l'habitation principale et fait partie d’un petit bâtiment construit de briques coté four et de colombage. La calotte du foyer en briques est recouverte d’une couche de torchis (argile et paille), laissée à l’air libre et seulement protégée par le prolongement de la toiture du bâtiment.
D’autres traces de four à pain existent dans la commune.
La léproserie Saint Jacques, près du Bois Malade
Elle figure dans les écrits du Moyen Age, avant la fin du XIIIème siècle. Devenue intuile, le roi Louis XIV (1638/1715, portrait de droite) en donne les biens en 1695 à l’hôpital de Grainville fondé auparavant par le seigneur de Grainville, Pierre de Bec-de-Lièvre.
Les chênes Saint-Hubert
Ce lieu, avec la chapelle Sainte Clotilde est l'un des deux lieux de culte gaulois christianisés. Il se situe à la sortie du village, sur la route de Bosville, en bordure du Bois de la Roquette. La vision d’un cerf avec une croix (ou le christ) entre ses bois est attribuée à saint Hubert, patron des chasseurs. Aujourd’hui, il ne reste que deux arbres.
Les grottes du Trou de Marie Marot
Trois grottes, appelées aussi Trou à Pierrot, sont percées dans la falaise, sous le bois de la Roquette. La plus grande comprend à l’entrée un grand hall et trois galeries profondes de plus de 30m. La seconde une grande galerie avec un hall dans lequel existe une cheminée où une femme ramassant du bois serait tombée. La troisième est la grotte du trou, il faut y entrer en rampant dans un couloir de 15m environ pour accéder à la grande salle. Dans cette salle, pendant la Révolution, suite à la fermeture de l’église, un prêtre catholique continue à y dire la messe. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle sert de refuge aux habitants ainsi qu’à l’envahisseur. Il y a quelques années, les gens du village, après les repas de l’épiphanie, y vont danser autour d’un feu de bois.
L'église Notre Dame de l'Assomption
Une première église est construite au XIème siècle. En 1024, une charte de mon ancêtre le duc de Normandie Richard II dit l'Irrascible (972/1026) cite l’église de Greinville comme existant depuis les temps les plus reculés. Sa dédicace à Notre-Dame est très en vogue à cette époque. Les églises de fondation plus ancienne sont plutôt dédiées à des saints évêques : saint Martin, saint Denis, saint Valéry…
L’appartenance de l’église à l’abbaye de Saint-Wandrille est mal vécue par les premiers seigneurs du lieu qui, à plusieurs reprises, s’en empare de force puis la restitue.
De cette ancienne église, il subsiste à l’intérieur de l’édifice actuel, l’ultime trace d’une ogive prenant naissance sur le mur de la tour du clocher, à droite en entrant par le portail principal.
L’église gothique dans laquelle l'entrée se fait par le même portail qu’aujourd’hui, est détruite à la fin du XVIIème siècle. Une église neuve est construite vers 1704 grâce à la générosité des frères Thomas (+1711) et Pierre (+1726) de Bec-de-Lièvre.
L’église actuelle est la troisième construite à cet emplacement, elle comprend trois parties d’époques différentes : le portail et la base du clocher vers 1580, l’ensemble de la nef vers 1700, le haut du clocher vers 1875.
La base de la tour du clocher date du XVIème siècle et le reste de l’église est construit au début du XVIIIème siècle. Il faut attendre le XIXème siècle pour voir son achèvement : en 1873, le prince Anne Christian Joseph de Montmorency-Luxembourg, châtelain de Cany, offre de participer financièrement aux travaux en contribuant ainsi à l’achèvement de l’œuvre de ses ancêtres. Les travaux sont terminés vers 1875.
Les fonts baptismaux en grès datent du XVIIème siècle.
Trois plaques se trouvent à l’intérieur, elles sont dédiées à l’abbé Samson (1907/1920), à l’abbé Maillard, aumônier de l’hospice de Grainville, décédé en 1866 et à Anne Elie Marie de Montmorency-Luxembourg (1791/1849), qui demande le secours des prières des paroissiens de Grainville au moment de sa mort.
Jean de Béthencourt est enterré dans le chœur dedans l’esglise de ladite ville, tout deuvant le grand austel, cette indication se réfère à l’église gothique et non à l’église reconstruite en 1700. La grande dalle de pierre, devant l’entrée du chœur, est dénuée de toute inscription, si le tombeau du conquérant des Canaries n’est pas sous celle-ci, il doit être très proche, près du chœur, sous le dallage.
Lors de la journée des Béthencourt, en novembre 2007, le buste en bronze (ci-contre) de Jean de Béthencourt est inauguré.
L’église est entièrement restaurée en 1993.
Le calvaire de l’église
L'ancienne croix de cimetière en fer forgé sur un socle de grès comportant trois marches est déplacée du cimetière autour de l’église vers son emplacement actuel en 1842 .
Les intempéries de 1995 font éclater le socle en grès. L’ensemble est remis en état et légèrement déplacé. Lors des travaux une pierre tombale qui sert de soubassement au calvaire, est découverte, celle du curé de la commune Jacques Dominique Morel décédé en 1760.
L’hospice ou ancien hôpital
Il est fondé en 1693 par le seigneur de Grainville, Pierre de Bec-de-Lièvre, en remplacement de l'ancienne léproserie Saint-Jacques. En 1695, le roi Louis XIV (1638/1715) lui rattache onze léproseries. En 1700, le seigneur fait élever les bâtiments, les meuble richement et y fait installer des religieux de la Charité de Saint-Jean-de-Dieu qui exercent la médecine. 60 ans après leur départ, les bons Pères de Grainville sont encore dans toutes les mémoires. Cet hôpital est le plus important de l’arrondissement d’Yvetot et l’un des meilleurs hospices ruraux de la Normandie.
Sur l’entrée principale figure l’écusson de la Famille de Bec-de-Lièvre et la date de la fin de la construction 1706. Les portraits des fondateurs et bienfaiteurs ornent les murs du hall de l’escalier d’honneur.
En 2015, tous les bâtiments sont rénovés et abritent aujourd’hui une maison de retraite.
La chapelle de l’hospice
Elle est construite entre 1700 en briques et silex comme les premiers bâtiments de l’hospice et a pour patronne la Sainte Vierge. L’écusson du fondateur est placé au centre du tympan du fronton du bâtiment, face à l’ancienne grille principale. L’intérieur est peint avec de très beaux motifs.
Le seigneur Pierre de Bec-de-Lièvre y est inhumé en 1726.
La chapelle Sainte Clotilde
Construite en brique n bordure de la route d’Ourville, elle est placée sur une source et dédiée à sainte Clotilde, reine des Francs. Des autocars viennent de toute la France et des pays étrangers pour le pèlerinage, où l'eau miraculeuse est bue, le 2 juin de chaque année. Des infirmes supportées par des béquilles, repartent en marchant... raison pour laquelle béquilles, cannes et chaussures sont exposées devant la chapelle avant 1957. Un prêtre fait brûler tous ces ex-voto populaires et supprime la procession. Aujourd’hui cette coutume a complètement disparu.
Le calvaire des marronniers
Croix de bois sur un socle en brique et pierre, entouré de trois gros marronniers, rénové en 1996, est remonté avec l’ancienne croix de l’église.
La croix de cimetière
Réalisée en fer forgé, montée sur un socle composé de grés, elle se trouve au centre du cimetière, au-dessus du carré des personnes tuées pour la France. Non loin de cette croix, se trouve la tombe de Marcel Legardien dit l’Ange Gardien, grand résistant de la Seconde Guerre Mondiale, et de son épouse. Le cimetière est transféré en 1842 sur un terrain cédé par l’Hospice.
Le monument aux morts
Il est élevé et inauguré en 1921 à la mémoire des soldats de la commune Morts pour la France durant la Première Guerre Mondiale.
Les noms des soldats de toutes les guerres y sont gravés dans l’ordre chronologique de leur mort.
L’église Saint-Victor de Mautheville-sur-Durdent
Elle est située dans un pré, au bord de la Durdent, au milieu d’un terrain bas et marécageux. Elle est fort ancienne; les épaisses murailles sont construites en partie avec de la pierre tuffeuse, commune dans ces prairies. Ses murs sont percés de cintres romans du XIème siècle, et surmontés d’une corniche de têtes grimaçantes. Elle est démolie en 1830. Avec ses matériaux, une maison est construite dans la rue principale de Cany. Une partie du revenu est utilisé à la réparation de l’église du Hanouard. Les statues de Saint Victor, saint-soldat, et de Sainte-Clotilde sont à présent dans l’église de Grainville-la-Teinturière.
Les moulins :
De Héricourt-en-Caux à Veulettes-sur-Mer, la Durdent serpente entre les chaumières, les pommiers, les prairies mais surtout, pratiquement à chaque chute d'eau, elle alimente un moulin. Connus depuis des siècles, les moulins à eau se développent sur la rivière.
Jean de Béthencourt mentionne au Moyen-Âge l'existence de moulins à Grainville-la-Teinturière.
Au début du XXème siècle, une dizaine est encore recensée. Citons :
- Le moulin des Basses Eaux à huile du début du XIXème siècle. En 1838, le roi Louis Philippe 1er (1773/1850) autorise le propriétaire, le sieur Legros, à reconstruire son bâtiment. Au début du XXème siècle, M. Longuet aménage une pisciculture. Le moulin sert à amener l’eau à l’intérieur pour élever les alevins. Puis, M. Lecomte achète le moulin vers 1930 et le transforme en teillage de lin avec une dizaine de moulins flamands. En 1937, une teilleuse mécanique arrive.
Le moulin brûle pendant la seconde Guerre Mondiale.
En 1948, des bacs pour un rouissage à l’eau chaude sont construits.
Vers 1954, le moulin cesse toute activité. Aujourd’hui les bacs en béton n’existent plus, comme la grande cheminée de la chaudière.
Le site appartient à la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre.
- Le moulin Lepilleur à huile, face au parc de la Mairie, a appartenu à la Famille Lepilleur. Il est transformé en moulin à blé en février 1860 par M. Orange. Après la Première Guerre Mondiale, Omer Devriendt y développe le teillage de lin.
Ce moulin est détruit par un incendie en 1925.
Plus tard, M. Hautot y aménage un atelier de battage de trèfle. Puis vers 1970, M. Lecanu stoppe la production. M. Barey achète le site.
Aujourd’hui, il est la propriété de M. Guénet qui a rénové le bâtiment et la roue en y ajoutant une génératrice.
- Le moulin de l’hospice, grande bâtisse en briques, en bordure de la route Grainville-Ourville, construite au XVIIIème siècle. Ancien moulin à huile au XIXème siècle appartenant aux Familles Lange et Gelée. Il est réaménagé en 1829. M. Garand l’achète au début du XXème siècle et entretient les installations.
Après la Première Guerre Mondiale, M. Le Maignent devient propriétaire du site, remplace la roue par une turbine et installe une dynamo. Le moulin alimente en électricité ses bâtiments.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, diverses activités y sont pratiquées, tissage, fabrication de pain de glace, fabrication de savon mou, une partie du bâtiment sert de cantine aux soldats.
En 1958, l’hôpital achète les lieux pour un agrandissement éventuel.
- Le moulin Le Magnent à blé, situé sur la rive droite, appartient aujourd’hui à la commune.
En 1866, le prince de Montmorency-Luxembourg y fait faire quelques travaux. En 1900, le moulin de la rive gauche, alors simple bâtiment, devient propriété de la Famille d’Hunolstein. En 1909, celui de la rive droite est acheté par M. Le Maignent, ingénieur-constructeur, qui en fait un petit complexe industriel très performant comprenant une scierie, une forge, un atelier de tournage et de mécanique. Il achète le moulin Lange, situé de l’autre côté de la route pour y mettre une dynamo fournissant le courant aux ateliers et à la maison. Après le décès du propriétaire, les machines s’arrêtèrent définitivement.
En 2011, le Moulin est rénové par la commune, propriétaire, en Maison des Associations.
- Le moulin du Prince a fil d’eau sans chute, n’a pas dû fonctionner longtemps.
- Le moulin Vanneste à huile, deuxième moulin du prince de Montmorency-Luxembourg, sur la rive gauche. Dans les années 1920, une Famille belge, les Debarre, y développent une activité de teillage de lin. Des moulins flamands, installés au 1er étage, sont activés par la roue à eau. L’activité est reprise dans les années 1930 par M. Vanneste, qui en fait la plus grosse entreprise de la vallée. Vers 1950, il décide de construire des bacs en béton pour un rouissage à l’eau chaude et une autre construction en béton pour la teilleuse mécanique. En 1936, près de 50 personnes travaillent à cette activité. En 1940, un grave incendie détruit les bâtiments et le mécanisme. Il est reconstruit avant la fin de l’année 1940. Avec la crise, le teillage s’arrête fin des années 1950 et ferme définitivement en 1966.
- Le moulin de la sécheresse situé sur la route de Cany au hameau Les Deux-Moulins, est composé de 2 moulins : l’ancien moulin à blé de la fin du XVIIIème siècle, appartenant à Charles Souday, le second à M. Maréchal.
Ce moulin est transformé en moulin à huile par M. Garand, puis en générateur d’électricité. M. Verdrel transforme l’ensemble en complexe industriel avec une usine de confection de chemises. En 1946, la Famille Verdrel cède l’ensemble à Robert et Fernand Doutreleau, grainetiers à Yvetot, qui entreprennent une activité de teillage de lin. Ils débutent avec des moulins flamands, puis installent rapidement une teilleuse mécanique. La roue à eau sert seulement à la production d’électricité.
Le moulin ferme ses locaux en 1956 à cause de la crise du lin. Il reste encore le grand hangar de stockage. Les Chantiers du Patrimoine rénovent la roue et le vannage en 1994.
Ce site est aujourd’hui un ensemble d’habitations.
- Le moulin de la fosse, sur la rive droite du bras gauche de la Durdent, appartient en 1785 à M. de la Blandinière. En 1821, après autorisation du roi Louis XVIII (1755/1824), une deuxième roue côté Ouest est ajoutée, sur l’autre bras de rivière. En 1836, M. Delaporte achète le moulin.
- Le moulin de la rive gauche du bras droit de la Durdent, après être moulin à blé, teillage, produit de l’électricité pour le moulin de M. Binay, moulin Dargent en aval. Ce moulin a 2 roues, une sur chaque pignon du bâtiment. M. et Mme Bisman en sont propriétaires en 1961.
- Le moulin Dargent, situé au hameau de la Haute Rue, est bâti en 1804, avec l’autorisation de l’empereur Napoléon Ier (1765/1821) donnée à M. de la Blandinière. Achille Dargent achète ce moulin à huile en 1819, et le vend en 1839 à M. Gelée. Cette unité de production d’huile s’arrête très vite, la roue disparait et il devient une habitation achetée en 1909 par M. Nouvelé. En 1921, M. Binay en devient propriétaire
Il appartient maintenant à Mme Bisman.
- Le moulin de Mautheville, situé au hameau de Mautheville, figure parmi les plus anciens de Grainville.
En 1223, Raoul Langlois, seigneur de Mautheville, confirme les donations effectuées par le père de son épouse à l’abbaye de Valmont. Le cartulaire de l’abbaye mentionne l’existence en 1242 d’un moulin à pierre à Mautevilla, peut être un moulin à blé avec des meules en pierre particulières. Les frères Langlois vendent la propriété en juin 1698 à Pierre de Bec-de-Lièvre, qui le donne plus tard à l’hôpital de Grainville.
En 1842, cette bâtisse est transformée avec l’apport d’un étage. En 1930, M. Lapel reprend l’activité du moulin et l’exploitation de la ferme, la roue à eau actionne également un broyeur de pommes. En 1950, le moulin ne fournit plus que de la mouture, puis ferme en 1953. M. Lapel achète le moulin à l’hôpital en mai 1965.
Il appartient aujourd’hui à M. Soucy.
- L’ancien moulin à papier, sur la rive gauche de la Durdent, on y fabrique du papier d’emballage pour sucres d’orge de la fin du XIXème siècle jusqu’à la Première Guerre Mondiale.
Seul moulin à papier de la Vallée de la Durdent, il ne reste plus trace de la bâtisse à colombages et couverte en chaume aujourd’hui, seuls l’emplacement et la chute sont encore visibles.
- Un autre ancien moulin existe, d’après un plan de la Vallée de la Durdent, entre le moulin Vanneste et le moulin de la sécheresse, sur la rive gauche de la Durdent.
Les colombiers :
- Le colombier du Mont Morel se trouve dans l’enceinte de la ferme du Mont-Morel, sur les hauteurs entre Grainville et Le Hanouard. Le colombier est de construction robuste, avec un toit à 6 pans en ardoises. Au-dessus de la petite porte d’entrée, un gros grès porte l’inscription 1677 de chaque côté d’un dessin en retrait s’apparentant à un blason. Pierre II de Bec-de-Lièvre en est devenu propriétaire en 1684.
- Le colombier de la Haute-Rue se trouve dans l’enceinte du corps de ferme du hameau de la Haute-Rue. Il est la propriété de l’Hospice jusqu’en 1977 suite à une donation de la Famille de Bec-de-Lièvre de la petite ferme de la cour de Mautheville. Sa construction doit remonter au XIIème siècle, en briques et silex blonds ou noirs. Il a deux étages.
- Le colombier de la motte féodale, situé au centre de la commune, est bâti sur l’ancienne motte féodale à l’emplacement ddu château. Sa construction remonte au début du XVIIIème siècle, comme le corps de ferme et les bâtiments qui l’entourent. Il est construit sur une base de grès, le mur est en briques puis alternativement en silex. Il est couvert d’un toit à 8 pans.
Evolution de la population
Hameaux, quartiers, faubourgs, lieux dits et écarts
La Haute rue - Le Beaudrouard - Le Mont Morel - Le Val à loup - Les Basses-Eaux - Les deux Moulins - Mautheville - Porte rouge - Roucrotte - Bois Malade - Bois Tortuit - Bois Cailleu - Chênes de Saint Hubert - Le Câtelet…
Nos ancêtres de Grainville-la-Teinturière …
Carte de Cassini
Notes :
(1) Antipape : Lors de certaines périodes turbulentes de l'Histoire de l'Église, des élections irrégulières portent sur le trône pontifical des prétendants alors que l'église catholique romaine est déjà dirigée par un pape. D'autres antipapes sont élus de façon irrégulière pendant une vacance du trône. Enfin, il arrive que les électeurs se divisent en factions rivales et élisent deux papes différents le même jour. Beaucoup de ces antipapes sont simplement nommés par des souverains pour servir leur intérêt propre.
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Grainville, Hospice de Grainville sur BNF, Le Canarien.
Date de dernière mise à jour : 06/11/2021