Versols-et-Lapeyre

Versols adm

Issu de la réunion de deux villages, situé dans la vallée de la Sorgues, la commune de Versols-et-Lapeyre est située à 380m d'altitude.
La rivière La Sorgue et  les ruisseaux de Rauffenc et de la Calm sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune. Le Verzolet se jette dans la Sorgues à Versols.

Drapeau francais fond blancHistoire

La commune, constituée de deux villages Versols et Lapeyre, est mentionnée dès le Xème siècle.
La seigneurie de Lapeyre relevait du comte de Rodez. Elle est citée en 1132, avec son château, date à laquelle  le seigneur de Versols partant pour Jérusalem, fait don du fief et de la seigneurie à l'Abbaye de Sylvanès.
En 1246, Déodat de Caylus abandonne à l'abbaye de Nonenque toutes ses possessions de Lapeyre.

La famille de Roquefeuil-Versols

Les fief de Versols et de Saint-Félix-de-Sorgues sont rachetés en 1256 par :
Jean 1er de Roquefeuil, fils de Guillaume de Roquefeuil, seigneur de Cournonsec et de Mireval, lieutenant de Montpellier (de 1255 à 1266, pour Jacques1er, roi d'Aragon) et de Ricarde Bonvoisin et,
Guillaume II de Roquefeuil, fils du précédent et d'Alazais, seigneur de Versols, Grémian, Miravel et Courmonsec qui épouse Alixent de La Barrière, fille de Guilhem, seigneur de Castelnau-Peyralès, et d'Hélène de Séverac.
La seigneurie appartient à la famille de Roquefeuil-Versols, jusqu'au XVIIème siècle, puis est apportée en dot en 1716 par le mariage de la dernière héritière, Elisabeth de Roquefeuil (1688/1755) fille de Claude, seigneur de Versols, et de Marie de Pomairols, dame de Laguépie, avec Jean Casimir d'Yzarn de Freyssinet (1671/1749), chevalier de Malte, fils puiné de Bernardin, comte de Valady et seigneur de Freyssinet, et de Marie de Loubeyrat.
Henri de Roquefeuil (-/1756), seigneur de Saint-Étienne, est le dernier représentant de la famille de Roquefeuil-Versols.
N'ayant pas contracté d'alliance, celui-ci fait donation en contre une rente viagère, de tous ses biens à l'un de ses neveux, Joseph Bessodes (1717/1802), y compris de reprendre son nom, ses titres et les armes des Roquefeuil.
En 1822, son arrière petit-neveu Louis-François-Hippolyte Bessodes, est anobli et autorisé à joindre à son nom celui de Roquefeuil, par lettres patentes du roi Louis XVIII datées du .
Son fils, Louis Francisque Hippolyte Bessodes de Roquefeuil, né à Montpellier en 1824, est peintre de paysages, aquarelliste et graveur à l'eau forte, élève de Jules Laurens,  il a participé aux Salons de Paris en 1857 et 1863. Connu sous le nom de Francisque de Saint-Étienne, il signait Saint-Étienne.
Henri de Roquefeuil de Saint-Étienne a laissé un fils naturel de Marthe Rudel, Henry Roquefeuil, dont on ignore la date de naissance, qui meurt en 1775 à Saint-Etienne-de-Gourgas. Ce dernier, de son mariage le avec Marie Audibert, sont issues six générations de médecins. Le Docteur Bernard Roquefeuil, né en à Lodève, professeur agrégé de médecine à la Faculté de Montpellier, a été le fondateur en 1978 d'un Centre anti-douleur au CHU de Montpellier. Il a publié La douleur chronique, Paris, Masson, 1988.
Un des descendants d'Henry Roquefeuil achète le château ruiné en 1960.

Chronique communale

Phénomène climatique...

"En mai 1982, il apparut une fumée comme un brouillard fort épais qui durait la nuit et le jour qui répandait une mauvaise odeur, qui faisait paraitre le soleil et la lune rouges et qui a continué jusqu’à la fin de Juillet sans cesser aucun jour. Cette fumée était en Languedoc comme ici et plus épaisse encore. Il y a eu cependant cette année une passable récolte, surtout en blés de Mars. Les vignes et les arbres de toute espèce ont aussi très bien réussis, et il n’y a pas eu de maladie, comme l’on appréhendait. Le printemps et le commencement de l’été ont été froids...".

Patrimoine

L'église Saint-Caprais, ancienne église du cimetière de Lapeyre, centre d'une très ancienne paroisse qui englobait les trois châteaux de Versols, Lapeyre et Montalègre, abandonnée suite à la construction de chapelles dans les trois châteaux: Saint-Thomas de Versols, Saint-Sauveur de Lapeyre et Saint-Martial de Montalègre. L'église primitive est en ruines en 1058. En 1082, un monastère est construit à son emplacement par les Bénédictins de Marseille. En 1127, le petit couvent Saint-Caprais de Lapeyre dépend de l'abbaye de Vabres. Il est mentionné comme simple prieuré dans tous les actes qui suivent. Au XVIIIème siècle, le prieuré est ruiné. En 1880, les décombres de l'église romane sont déblayés. Le tympan roman au décor sculpté naïf se trouve dans l'enceinte du cimetière, il est classé aux Monuments Historiques en 1928, ainsi que les façades et toitures, les restes du portail et du clocher.

L'église Saint-Thomas de Versols, construite au XIXème siècle, dans laquelle se trouve une statue de la Vierge en marbre de Carrare (Prix de Rome).

L'église Saint-Sauveur de Lapeyre, bâtie dans la première moitié du XIème siècle, sur le rocher fortifié de Lapeyre, présente malgré sa presque totale destruction quelques vestiges comme deux arcades en retrait de l'aplomb du rocher. Elle est typique des tous premiers débuts de l'art roman.

Le cimetière de Lapeyre où se trouve le tombeau d'Elisabeth Medora Leigh-Byron, classé aux Monuments Historiques en 1928.

Le château de Versols est bâti sur une terrasse surplombant le village et la rivière la Sorgue passait à son pied.
En 1256, lors de l'achat du fief par Jean 1er de Roquefeuil, le château est un moulon fortifié avec une cour intérieure. Mis plusieurs fois en défense contre les Anglais, le château est pourvu d'une poterne, de trois tours d'angle, et de deux échauguettes extérieures. Le logis actuel datable des XVème et XVIème siècles, comporte deux étages carrés sur soubassement. Il est éclairé par deux travées de croisées de style Renaissance. Sa grande salle, ou tinel gothique, possède une cheminée et des vestiges de peintures murales qui sont inscrits aux Monuments Historique en 1988. Le soubassement repose sur un ensemble de caves voûtées anciennes, imbriquées les unes dans les autres.
À partir des années 1960, le château est à l'abandon. Il est alors acheté et restauré par André Roquefeuil descendant en ligne masculine d'Henry Roquefeuil, fils naturel de Henry de Roquefeuil mort en 1756 sans alliance (voir "Famille de Roquefeuil-Versols" § Histoire).

Le château féodal de Montalègre est constitué d'un corps de logis presque carré à deux étages, flanqué de quatre tours rondes. Le troisième étage qui est maintenant un grenier comportait des systèmes de défense. L'accès aux étages se fait par un escalier à vis situé au centre de la façade Sud où il constitue une saillie. La tour Sud-Est possède au premier étage une chapelle à décor du XIXème siècle, au-dessus d'une salle voûtée en cul-de-four gardant des traces de peinture à motifs religieux.
La seigneurie de Montalègre est connue depuis 1268 mais les premiers possesseurs connus semblent être au XVIème siècle un rameau de la famille des comtes de Rodez, Bernard de Rodez, seigneur de Montalègre, fils de Bringuier de Rodez et de Béatrix de Roquefeuil de Versols qui lui a peut-être apporté cette terre. Il épouse Catherine de Ricard, fille d'Hugues et de Catherine de Montjaux.
Jeanne de Rodez, fille héritière de Guillaume, seigneur de Montalègre (-/1557) et de Jeanne de La Jugie, apporte Montalègre par son mariage le 13 août 1553 avec Magdalon de Corneillan, fils puîné de Jean, vicomte de Corneillan et de Florette de Montesquiou.
Ensuite, la famille de Marcilhac et la famille d'Yzarn de Valady en sont les propriétaires successifs.
Le château est inscrit au titre des monuments historiques en 1978. Récemment, il a été aménagé en hôtel.

Le vieux prieuré de Notre-Dame du Cayla.  Le chemin qui y mène commence sur la commune de Saint-Félix. Le site est un éperon calcaire qui domine la vallée de la Sorgues. A l'origine, un rempart et un fossé y ont été édifiés sur la partie centrale, barrant l’accès à l’éperon. La tradition orale a conservé le souvenir d’un château médiéval, castellum utilisé au IVème siècle : une monnaie de Constantin II et un morceau de la lanière de ceinture militaire datant de 360 y ont été retrouvées.
D’après les textes, la chapelle et le prieuré existent en 1170. Le prieuré aurait été construit par le seigneur Guillaume Bernard avant de partir à la croisade. La chapelle est mentionnée en 1203 dans une donation faite par Bec de Brusque à Ricard de Lapeyre, commandeur des Hospitaliers de Saint-Félix-de-Sorgues.
Le lieu subit les destructions des guerres de religion. Au XVIIème siècle, il appartenait au Chapitre de Vabres.  L’édifice tombe en ruines au XIXème siècle et est restauré. Cest un lieu de pèlerinage avec des temps d’arrêts aux époques troublées des guerres de religion (XVIème siècle), de la Révolution et de 1825 à 1860, pélerinage fréquenté également par les religieuses de Nonenque (Source :  lettre de la SARAC n° 34, Éliane Hedan).

Le bourg fortifié de Versols.
Le pont Vieux du XIVème siècle.
La grotte de la Dragonnière.
Les dolmens.
Plusieurs sentiers de randonnée partent de Versols ou de Lapeyre et permettent de découvrir, au Sud-Ouest, le plateau de la Loubière, au-delà le château de Montaigut et le rougier de Camarès. Au Nord, les plateaux des avant-Causses, les hameaux d’Hermilix et du Causse de Nissac, avec vue sur le rebord du Larzac.

Personnalité liée à la commune

Lord byronElisabeth Médora Leigh-Byron, fille du poète Lord Byron (ci-contre) et de sa demi-soeur Augusta. Elle grandit aux côtés de sa mère, mais leur relation est froide et sans amour maternel. Séduite avant seize ans par son beau-frère Henry Trevanion, homme sans honneur, elle subit sa présence maléfique, entachée par des grossesses, dans une misère physique et morale. Chassée par sa famille, obligée de se cacher, elle s’exile de nombreuses fois d’Angleterre vers la France. Les trois dernières années de son existence, Elisabeth les passe dans le petit village de Lapeyre où elle épouse en 1848 un ancien sous-officier, Jean-Louis Taillefer, qui lui donne un fils et son nom. C'est dans la pauvreté et l'indifférence qu'Elisabeth trouve le bonheur et une famille. Elle décède malheureusement à l'âge de 35 ans, fatiguée d'une existence empoisonnée par le scandale de sa naissance et les cicatrices du passé.
Elle repose au cimetière de Lapeyre.

Hameaux, lieux dits et écarts

Le Perguis, La Jasse, Le Causse de Nissac, Hermilix mentionné en 1324 et 1334 sous la forme Ermolis et Armelis, Cinzelles, Les Tuiles, Mas de Baby, Mas de Jean Peyre, Montalègre, Puech Mets.

Evolution de la population

1782 : 264 habitants à Lapeyre et 354 à Versols, soit 618.
1783 : 252 habitants à Lapeyre et 374 Versols, soit 626.
1784 : 253 habitants à Lapeyre et 372 à Versols, soit 625.
1785 : 253 habitants à Lapeyre et 372 à Versols, soit 625.
1786 : 246 habitants à Lapeyre.
1787 : 230 habitants à Lapeyre et 363 à Versols, soit 593.

Versols demo

Nos ancêtres de Versols-et-Lapeyre...

Unions/Contrats de mariages :
PONS Barthélémy (sosa 3100G12) contrat de mariage le 30 janvier 1650 avec CASTEL Fleurette (sosa 3101G12).
REFREGIER Bernard (sosa 1662G11) contrat de mariage le 16 décembre 1703 avec MAIMA Jeanne (sosa 1663G11) pardevant Maître Jacques Granier, notaire à Versols.
VERNET Jean (sosa 26596G15) contrat de mariage le 5 septembre 1624 avec DE PLIEUX Madeleine (sosa 26597G15).

 


Sources
Les sites : Wikipedia, Cercle Généalogique de l'Aveyron.

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/06/2017