Athies-sous-Laon

 

Athies sous laon 02 adm

 

Baulne en brie 02 geoLa ville est située sur la chaussée gallo-romaine reliant Reims à Vermant près de Saint-Quentin.
Elle est connue jusqu'à la seconde Guerre Mondiale pour la fabrication de balais, d'où son surnom Athies les balais.
En 2016, les communes de Baulne-en-Brie, de La Chapelle-Monthodon et de Saint-Agnan sont fusionnées sous le nom de Les Vallées en Champagne. Son chef-lieu est fixé à Baulne-en-Brie. C’est dans ce dernier village que certains de mes ancêtres ont vécu.
Laon, la préfecture, se trouve à 65 Kms ; Château-Thierry, la sous-préfecture, à 17 Kms et Paris à 94 Kms.
Les villages voisins sont : Le Breuil, Montigny-lès-Condé, Celles-lès-Condé, Condé-en-Brie, Verdon, Pargny-la-Dhuys, Monthurel, Courthiézy, Igny-Comblizy et Reuilly-Sauvigny.

 Hydrographie 

Le ruisseau des Barentons traverse la ville.

 Toponymie 

Le nom Athies dérive du  bas-latin attegium = le village d'attegia, sorte de cabanes en bois et en roseau de bûcherons. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

L'occupation du village est sans doute antérieure au Xème siècle et date probablement de la période de la conquête romaine. Il est constitué de quelques cabanes au cœur de la forêt marécageuse de Samoussy. Les premiers athisiens sont peut-être de simples bûcherons, le village peut aussi être né du regroupement d'hommes autour d'un relais de poste de la voie gallo-romaine.
Au XIVème siècle, le défrichement de la forêt libére des terres qui sont annexées par les chanoines du Chapitre de la cathédrale de Laon. Ils en restent propriétaires jusqu’à la Révolution Française.
Le blé est la principale culture, mais la butte des vignes, point culminant de la commune, rappelle que le Laonnois est aussi une région viticole.
Croisant la voie romaine, une autre chaussée est construite pour la commodité des nombreux pèlerins., elle traverse les marais et se dirige vers Liesse.
1789, met fin à la domination des chanoines, leurs terres, devenues biens nationaux, sont vendues par lots au paysans aisés du village.
La nuit du 9 au 10 mars 1814, pendant la campagne de France, le village est entièrement brûlé par les Prussiens qui affrontent les soldats du général Marmont (Le Hurrah d'Athis, voir § suivant).
Au XIXème siècle, deux lignes de chemin de fer, Laon/Reims en 1855 et Laon/Liart en 1880, ainsi qu'une gare sont créées.
Le village est envahi en 1870 et pendant les deux guerres mondiales.
Lors de leur retraite en 1918, les troupes allemandes piégent la ferme La maison-Bleue causant la mort de 48 soldats français de retour du front après la libération de Laon. Un monument leur rend hommage.
En 1942, les Allemands continuent la construction du champ d'aviation Laon/Athies (actuellement Les pistes de Samoussy) commencé par les Français. Il est utilisé par la chasse aérienne allemande contre les bombardiers anglais et américains. La base aérienne est reprise aux Allemands par les Américains en 1944 et sert de base pour les bombardiers partant en mission au-dessus de l'Allemagne. Le 3 mai 1945, ils décollent des pistes d'Athies pour la dernière mission en Europe. Depuis les pistes sont à l'abandon.

La nuit du 9 au 10 mars 1814, le Hurrah d’Athies
Napoleon 1Blucher feld marechal prussienLe hurrah est un terme militaire allemand qui signifie combat au corps à corps, désordre ... Son but est de surprendre, submerger et anéantir l'adversaire, peu importe la manière à pied où à cheval. Il s'oppose à la bataille rangée.
En 1814, l'Empereur Napoléon Ier (1769/1821, portrait de gauche) fait face à la 6ème coalition. La retraite de Russie laisse une armée amputée de ses meilleurs soldats et donc avec beaucoup de nouvelles recrues. A la veille du hurrah d'Athies, le 7 mars, Napoléon bat, à Craonne avec ses 22000 soldats, les 22 500 hommes du feld-maréchal Gebhard Leberecht von Blücher (commandant en chef des armées prussiennes et russes. Ce dernier, dans sa retraite, choisit le plateau de Laon comme position défensive. Il peut, depuis les terrasses de la cathédrale, observer les mouvements des troupes. Napoléon, désirant prendre au piège Blücher, déci?de d'un mouvement de tenaille autour de Laon. La branche droite? de cette tenaille est confiée au maréchal Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont (1774/1852, portrait 2 de gaucheduc de ?Ragu?se et pair de France. Le 9 mars au soir, ce dernier réussit une belle percée en s'avançant  jusqu'à Athies, voie stratégique Ludwig yorck von wartenburg?vers la Belgique. Marechal marmont?L'Empereur, pense refermer sa tenaille le 10 au matin mais Blücher, ayant jugé la situation, dépêche un aide de camp, le comte ?August Friedrich Ferdinand von der Goltz (), au général Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg (), lui enjoignant d'attaquer dans l'instant. Il est préférable d'attendre la nuit car grâce à l'obscurité le combat devient hurrah.
Les meilleurs soldats de Marmont sont dispersés, cherchant des vivres dans les fermes environnantes. Les autres, vaincus par la fatigue, engourdis par le froid, affaiblis par la faim, dorment, serrés comme des moutons au parc, autour des feux de bivouac. A 07h00, les Prussiens se glissent lentement dans la plaine, gardant le plus? grand ordre et observant le plus profond silence. La division pénètre dans Athies baïonnettes croisées, sans tirer un coup de fusil. Surpris dans leur premier sommeil, incapables de ?se rallier rapidement, les jeunes soldats font à peine résistance. Les uns sont tués ou faits prisonniers, les autres s'enfuient dans la direction de la Butte des? Vignes occupé par l?e gros des troupes. Avant d'avoir pu donnGustaf horner l'alarme à la réserve de Paris et aux vétérans du 6ème corps, la colonne du général Ewald von Kleist ( assaille la Butte des Vignes en criant Hurrah ! hurrah ! et la colonne du général Gustaf Karlsson Horn (/  arrive devant le parc d'artillerie établi en face du Chaufour.
Ce glorieux fait d'armes du Hurrah d'Athies reste dans l'histoire comme la défaite de l'Empereur à Laon.
Paris est pris avec la trahison de Marmont le 30 mars ce qui conduit à l'abdication sans condition de Napoléon le 6 avril 1814 à Fontainebleau. (Le tableau ci-dessous montre que ce sont ses propres maréchaux, dont Marmont, qui lui présentent l'acte d'abdication).
Cet épisode de la campagne de France est longtemps enseigné dans les écoles militaires, car la cavalerie n'est jamais utilisée pour les attaques de nuit ou les soldats ont la plus grandedifficulté à identifier l'ennemie du compagnon d'arme et pour le cavalier, la nuit représ?ent?e un danger supplémentaire pour sa monture.???

Napoleon 1ere abdication?

?Seigneurs et gens de noblesse

Au début du XIVème siècle, les seigneurs d’Amigny possèdent les terres d'Athis-sous-Laon.
Marie d'Amigny vend une partie d'Athies à Simon, sous-chantre de l'église de Laon, qui en fait présent au Chapitre, puis il achète le surplus de la seigneurie en 1379 et le donne également aux chanoines de la cathédrale. C'est ainsi que le chapitre de Laon devient propriétaire du domaine qu'il garde jusqu'à la Révolution Française.

 Chronique communale 

1937, un bûcheron tué par son fils : le meurtrier est acquitté.
L'alcool joue le rôle principal de ce drame. Le père, Henri Robillard, 49 ans, un bûcheron dur à la tâche. Il est employé de la commune de Laon et travaille au Bois de la Mouillère à abattre des arbres et les débiter. Sa vie, c'est la forêt.
Son second fils, André, 24 ans, vit dans la maison familiale d’Athis. Il est bûcheron comme son père mais travaille dans la forêt de Samoussy loin de lui  car ils ne s'entendent pas.
Il y a encore trois autres fils, Andréa 17 ans qui tient la maison, Samuel 14 ans et Lucien 9 ans. La mère est morte quelques mois auparavant.
Le 30 décembre 1937, la journée a été rude. A 16 h 30, André rentre à la maison. Il est fatigué et n'aspire qu'à deux choses : s'asseoir et manger une soupe bien chaude.
Mais à peine le père rentré, les insultes fusent. Henri Robillard est encore plus saoul que d'habitude. Il hurle j'ai tué le cochon, ce matin ! Tu n'en auras pas ! Tuer le cochon, c'est la fête... Comment André peut-il en être privé ? Et pourquoi ? Le père va cuver son vin et se couche.
André n'est déjà plus lui-même. Vengeance, c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit. Le  fusil est accroché au mur (la famille chasse). Dans un tiroir, du petit plomb numéro 4. Il charge l'arme, vise le crâne de son père, et, en hurlant, appuie sur la détente. A bout portant. Le père meurt sur le coup. André confie alors ses jeunes frères à une voisine. Puis il part à bicyclette à la gendarmerie de Vaux-sous-Laon ou il se constitue prisonnier.
Durant l'enquête, il témoigne de la violence alcoolique du père. Les plus jeunes confient qu'ils le craignaient et racontent que le père avait déjà menacé André d'un fusil.
Le 9 mai 1938, devant les Assises de Laon, tout le monde le décrit bon soldat et bon travailleur ; l'accusé est pourtant un meurtrier qu'il faut juger. Le parricide pleure, mais ce procès est un peu celui du père, la victime.
Sous les applaudissements nourris du public, André Robillard est finalement acquitté.

 Personnalités liées à la commune 

César Méléra, Officier de marine, sous-lieutenant de l'Infanterie coloniale, orientaliste, écrivain et poète né à Athies-sous-Laon en 1884, est mobilisé en 1914. Combattant sur l'Yser, dans l'Artois, à Verdun, en Champagne, blessé grièvement à Verdun en 1916, trois fois cité à l'ordre du jour, chevalier de la Légion d'Honneur, est mort pour la France, frappé d'une balle au cœur, à Brin (Lorraine) en 1918.
Il est l’auteur du livre Verdun (juin/juillet 1916) La montagne de Reims (mai/juin 1918) paru aux Editions de La Lucarne en 1925. Son nom figure au Panthéon parmi les écrivains morts au Champ d'Honneur pendant la guerre 1914/1918.
Son épouse, Marguerite Yerta Juillerat-Méléra, est rédactrice et collaboratrice occasionnelle ou régulière de nombreux journaux et revues. Elle publie trois ouvrages consacrés à Rimbaud et deux romans. Elle est la première femme élue à l'Institut Jurassien des Sciences, des Lettres et des Arts  en décembre 1960.          

 Patrimoine 

L’église Saint Quentin
Les chapiteaux du chœur et les fonts baptismaux sont romans, le plan roman primitif, elle est maintes fois remaniée et restaurée. La voute du portail, très ouvragée, est un ajout du XIXème siècle.
En 2016, un éclair pulvérise les horloges du clocher et détruit le système électrique de l’édifice. Le clocher est restauré et retrouve sa splendeur en .

L'abbaye du Sauvoir
Elle est fondée en 1220 sous l’impulsion d'Anselme de Bercenay, évèque de Laon de 1215 à 1238, qui cède une de ses terres du domaine de Bricom (actuel faubourg d'Ardon) à des femmes désireuses d’entrer dans les Ordres. 
En 1239, l'abbaye est affiliée à l’Ordre de Cîteaux et placée sous la dépendance de l’abbaye de Foigny (1). Vers 1240, les religieuses quittent le terroir de Bricom, trop insalubre, pour la terre de la Ramée, au Sud de Laon, donnée par le bailli Soibert.
Au XIVème siècle, Jeanne de Flandre, veuve du seigneur Enguerrand IV de Coucy (1228/1310), fait don de plusieurs terres en entrant à l’abbaye puis en devient l’abbesse vers 1324.
Pendant la Guerre de Cent Ans, l'abbaye est en grande partie ruinée puis restaurée sous l’impulsion de l’abbesse Catherine de Cordes.
En 1480, l'irrégularité et la désobéissance sont telles que le Chapitre Général est alerté. La clôture n'est plus observée : les religieuses sortent fréquemment et les hommes ont libre accès dans le monastère. Les abbés Pierre de Vauclair, Pierre de Signy et Louis de Foigny, reçoivent mission du Chapitre Général d'aller enquêter sur place et de réformer le monastère. Que si l'abbesse ne veut pas prendre les mesures nécessaire ou si elle semble incapable de rétablir l'ordre, les abbés délégués doivent la déposer et en faire élire une autre. Quant aux religieuses rebelles, elles doivent être expulsées du monastère. Ces mesures sévères ne suffisent pas ; deux ans après, le Chapitre Général doit déléguer deux autres abbés, Jean de Châalis et Robert de Longpont, pour faire cesser les dissensions, les rébellions et les conspirations scandaleuses, pour expulser les religieuses rebelles sans espoir de retour, en faisant appel au besoin au bras séculier. Avec pleins pouvoirs aussi pour obliger les abbesses d'autres monastères à recevoir les religieuses expulsées. La paix revient dans le monastère.
L’église est reconstruite vers 1550.
Dès le milieu du XVIème siècle, les religieuses se relachent à nouveau. La plupart d'entre elles, issues de familles nobles et puissantes, se laissent regagner par l'attrait du monde. L'abbesse Louise de Choiseul (+1676) s'emploie à la réformer, à rétablir la régularité et à faire refleurir la règle de saint Benoît. A partir de 1657, elle fait observer la clôture et établit quelques règlements plus sévères.
Dès 1677, Marie Chrétienne de Choiseul-Praslin fait reconstruire le dortoir et restaurer le chœur de l’église, la couverture du cloître, la bergerie et le fournil.
Un incendie éclate dans la nuit du 14 au 15 avril 1697 et cause d’importants dégâts. Le dortoir est reconstruit en 1731.
Le , l'Assemblée Constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. L'abbaye est fermée. Les 17 moniales restantes quittent leur couvent vers la fin de l'année 1792. L'abbaye est mise en vente, comme Bien National, en 1793. Les bâtiments sont détruits en 1795.

 Hameaux, lieu-dits et écarts  

Les Manoises, La ferme de La Mouillée, La Butte des Vignes, Le moulin de La Paillasse, La Route de Reims.

 Evolution de la population 

Athis demo

 Nos ancêtres d'Athis-sous-Laon... 

Naissance/baptême :
VILLAIN Marguerite (sosa 435G9) le 10 novembre 1734.

 Carte de Cassini 

Athies sous laon 02 cassini

 

 


 

Notes :
(1) Elle est située entre Origny et Étréaupont, dans un vallon de Thiérache, au Nord-Est du département, elle est fondée en par Bernard de Clairvaux et Barthélemy de Jur, évêque de Laon. 

 


 

Sources
Sites, blogs, photos et lecture :
Wikipedia, Dictionnaire historique de Melleville.

 

Date de dernière mise à jour : 05/12/2020