Clermont

 

Clermont 60 adm

Clermont 60 geoSituée à 58 Kms et à égale distance de Paris et d'Amiens, à 25 kms de Beauvais, à 30 kms de Compiègne et au centre géographique du département de l'Oise, la ville occupe une colline allongée du Sud-Ouest au Nord-Est, rattachée aux côteaux de la région méridionale dont les pentes descendent jusqu'aux bords de la vallée de la Brêche. Le centre-ville occupe la crête de la colline.
La présence d'argile sur les coteaux du centre-ville est à l'origine de quelques mouvements de terrains.
Clermont est jumelée à : Vohburg an der Donau (Allemagne) depuis 1973 ; Sudbury (Royaume-Uni) depuis 1985 ; Chiaramonte Gulfi (Italie) depuis 1984.

Clermont blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à une tour d'or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

 Toponymie 

En 1023 : Baldinus de Clarimonte, 1120 : Clarus Mons qui signifie montagne dégagée, 1269 : Claro Monte in Belvacio, 1306 : Clarus Mons in Belvacino, 1358 : Clarus Mons in Belle Vicino, 1363 : Clarimontis, 1390 : Apud Clarum Montem in Belvacino, au début du XVème siècle : Clermont en Beauvoisiz, au XVème siècle : Clermont en Beauvoisin, 1790 : Clermont en Beauvaisis et à partir du XIXème siècle : Clermont-en-Beauvaisis, Clermont de l'Oise, Clermont-en-France, Clermont.

 Hydrographie 

La principale rivière, la Brêche, sous affluent de la Seine par l'Oise, traverse la commune. Lors de son entrée dans le territoire communal, elle rencontre son plus important affluent, l'Arré. Elle se divise ensuite en deux bras qui se rejoigent à Breuil-le-Sec et marquent la limite communale entre Clermont et Fitz-James, elle traverse les marais communaux où elle conflue avec le rû de la Garde.
Le rû des Ecoullaux prend sa source près d'Agnetz puis traverse le quartier des Sables avant de rejoindre le ruisseau de la Garde près du confluent avec la Brêche.
L'étang de Faÿ et une mare se situent près du quartier de Faÿ.
L'eau courante arrive en provenance de la vallée en 1863. En 1868, Mme Massé fait un legs important à la ville qui permet d'édifier, en 1876, une fontaine principale place de l'hôtel-de-ville. Elle est détruite vers 1960. Le Moulin Vieux du Pont-de-Pierre sert depuis 1889 de machine élévatoire à la ville qu'il alimente en eau de source potable.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

De nombreux témoignages (puits à silex, silex taillés, haches taillées et polies... ) prouvent une occupation très ancienne de la région dès le Paléolithique par des nomades chasseurs et cueilleurs. Au Néolithique, les premiers villages et habitations apparaissent ainsi que l'élevage et l'agriculture. 
Des fouilles, menées de 1980 à 1986 sur le site de Catenoy, lieu-dit Camp-de-César, découvrent un grand camp fortifié néolithique, principalement occupé à la période chasséenne (environ -4000 ans avant J.-C.) et à l'âge du bronze final (environ -1000 ans avant J.-C.). C'est l'un des premiers camps fortifiés organisés et occupés d'une manière continue autour de Clermont.
Avant la conquête des Gaules par les Romains, le territoire est habité par les Bellovaques qui possédent la plus grande partie des arrondissements actuels de Beauvais et de Clermont, la plus puissante peuplade de la Gaule Belgique.Clermont oise croquis du camp de cesar
En l'an 51, Clermont est le théâtre d'opérations militaires, au cours de la seconde campagne de l'empereur Jules César (-100/-44) contre les Bellovaques et leurs alliés : Arrivant du Soissonnais, quatre légions romaines, après une rapide avance, se heurtent au gros de l'ennemi, protégées par la vallée marécageuse de la Brêche. Les adversaires ne peuvent se résoudre à l'attaque et s'installent défensivement durant 5 mois. D'une part, les Romains, sur la colline de Catenoy-Nointel ; d'autre part, les Bellovaques et leurs alliés sur le revers Est du plateau d'Agnetz-Auvillers-Cambronne, avec la colline de Clermont comme bastion d'avancé. L'offensive de Jules César débute par le lancement de ponts de fascines dans le marais de la Brêche, près de Breuil-le-Sec, et l'établissement sur la rive droite de cette rivière d'une tête de pont au Mont de Crème.
Si les vestiges de la position des romains ont été mises à jour par les archéologues, aucune trace des Bellovaques sur le promontoire de Clermont.
Au IXème siècle, un premier château-fort, probablement en bois entouré d'un talus, est élevé sur la colline de Clermont au moment des incursions normandes de 842, sans doute sur le territoire de Breuil-le-Vert aux confins de la paroisse d'Agnetz. Jean de grailly 1330 1376Des maisons s'élèvent au pied de la forteresse et forment une nouvelle paroisse.
En 1358, la jacquerie, révolte paysanne, commence à Pronleroy, village du comté de Clermont et se terminée trois semaines plus tard à proximité. La dernière rencontre entre les Jacques et les seigneurs a lieu entre Nointel et Catenoy, au lieu-dit le Champ de Bataille : Guillaume Cale a la tête tranchée sur la grand-place de Clermont et 3 bourgeois, Pierre le Cirier, Jean Alliaume et Henri du Breuil, reçoivent des lettres de rémission pour avoir pillé pendant cette période le château d'Ermenonville.
En 1359, le captal de Buch (1), Johan III de Grailly (1330/1376, image de gauche) qui, à l’instar de ses ancêtres, a prêté allégeance à la couronne d’Angleterre, s'empare de Clermont une grosse ville fermée avec un bon château et la garde 3 ans.
Dès 1370, le château est restauré et une nouvelle enceinte pourvue de tours et de trois portes ceinture la ville. Malgré le renforcement de ces défenses en 1414, les Anglais, en 1420, boutent le feu et ardent le faubourg Saint-André, où il y a moult maisons et de notables édifices.
Jean Ier de Brosse dit le maréchal de Boussac (1375/1433) tente vainement en 1430 de prendre le château, défendu par Jacques de Crèvecœur, capitaine et gouverneur de la ville, qu'y s'y couvre de gloire en résistant avec acharnement aux troupes du roi Charles VII (1403/1461) et permet au comte de Huntingdon, Jean Holland (1315/1447) et au bâtard de Saint-Pol, Jean de Luxembourg-Saint-Pol (1400/1466) de venir lever le siège. En 1431, Thomas Kyriell (1396/1461) soldat anglais des guerres de Cent Ans  et des Deux Roses de 1455 à 1485, s'y installe. Le château est ensuite pris et repris par Guy de Nesle (1390/1473) seigneur d'Offémont et de Clermont et Étienne de Vignoles dit La Hire (1390/1443) homme de guerre et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc (1412/1431). Le comte de Clermont, Charles de Bourbon (1401/1456) récupère la place en 1450.
En 1514, le château fait l’objet de travaux.
Henri ivClermont se déclare pour la Sainte Ligue. Ses  faubourgs sont désignés comme l'un des lieux d'exercice du culte protestant en Ile-de-France et Picardie, par le Traité de Pacification de Saint-Germain-en-Laye de 1570.
Charles de lorraine duc de mayenneEn août 1589, le roi Henri IV (1553/1610, portrait 1 de gauche) s'empare du château, qui est ensuite repris par le duc de Mayenne, Charles de Lorraine (1554/1611, portrait 1 de droite). Après un nouveau siège, le capitaine la Grace, signe le 26 septembre 1590, devant le roi Henri IV, la capitulation. La ville est pillée ensuite pendant 17 jours durant lesquels l'ensemble des archives de la ville est détruit.
En 1590, le roi Henri IV ordonne une remise en état des défenses.
En juillet 1615, le prince Louis de Bourbon (1604/1641), comte de Soissons, seigneur de Condé et petit-cousin du roi Louis XIII (1601/1643) et prince du sang, se retire à Clermont, où il fait gitter 600 hommes de pied et amène avec lui une grosse cavalerie. A cette période a lieu à Creil une grande fête, où figurent cinquante arbalétriers de Clermont tous ayant le pourpoint blanc de toile de Hollande et les chausses d'écarlate rouge, avec Concino concinil'écharpe par dessus le pourpoint des couleurs ventre de biche, comme celles de M. le Prince de Condé, seigneur et comte de la ville de Clermont en son comté. Après un siège dirigé par le maréchal de France Concino Concini (1575/1617, portrait 2 de gauche), favori de la régente Marie de Médicis (1575/1642) dont il a épousé la confidente, Léonora Dori , la ville et le château se rendent le 29 octobre 1615. 
Francoise de brancas princesse dharcourtEn 1654, le maréchal, Henri II duc de la Ferté-Senneterre (1599/1681) s'empare de la ville.
En 1702, le rachat du comté par Françoise de Brancas (1650/1715, portrait 2 de droite), princesse d’Harcourt et marquise de Maubec, concrétise la fin de la vocation militaire de la place, le déclassement du château lui permet de le transformer en résidence.
Les remparts sont abattus et la Révolution Française de 1789 fait fuir les comtes de Clermont.
La Révolution se passe tranquillement : cité bourgeoise, la ville ne compte pas de véritable noblesse parmi ses habitants; l'établissement de la liste des suspects se fait difficilement avec quelques chanoines, une religieuse, des nobles et bourgeois sont arrêtés et transférés à Chantilly, qui reviennent ensuite.
En 1790, le château est confisqué pour servir de prison jusqu’en 1797. Vendu comme Bien National en 1798, il est proposé à l'empereur Napoléon Ier (1769/1821) qui le refuse. Il est racheté par l’Administration Départementale, puis par l’Etat qui le transforme en Maison Centrale de Détention pour femmes, en 1826.
En 1846, la ville est une des premières villes françaises à être reliée à Paris grâce à l'ouverture de la ligne Paris-Nord-Lille, dans un premier temps entre Clermont et la capitale, puis d'Amiens à Paris.
Le 15 mai 1848, les gardes nationaux de Clermont se rendent à Paris pour défendre l'Assemblée menacée puis en juin pour aider les sections de la ville de Batignolles-Monceau, qui viennent, le 6 août, les remercier de leur concours et leur offrent un drapeau d'honneur. L'Arrondissement de Clermont manifeste à cette époque beaucoup d'enthousiasme pour le Prince Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur Napoléon III (1808/1873).
De septembre 1870 à octobre 1871, les Saxons occupent la ville.Louise michel
À la suite de la répression de la Commune, un grand nombre de femmes sont enfermées à la Maison Centrale dont l'effectif dépasse alors 1300 incarcérées. Louise Michel dite Enjolras ou La Vierge rouge (1830/1905, portrait 3 de droite) institutrice, écrivaine, militante anarchiste, franc-maçonne aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. y séjourne pendant un an en 1885. 
Grâce à l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXème siècle, la ville voit l'arrivée de quelques industries et une hausse de sa population

La Première Guerre Mondiale de 1914-1918
Michel joseph maunouryLa ville est attaquée deux fois par les Allemands. Le 25 août 1914, le général Joseph Joffre (1852/1931), commandant en chef des forces françaises, bat en retraite sous une chaleur écrasante. Les soldats sont épuisés et déçus. L'armée de la ville, sous les ordres de Michel Joseph Manoury (1847/1923, portrait 3 de gauche), concentrée au Sud de la Somme, est attaquée le 28 août, par l'armée d'Alexander Heinrich Rudolph von Kluck (1846/1934). Elle se replie sur Paris en passant par Clermont et Creil. Le 29 août, un communiqué officiel paraît dans la presse : La situation de notre front de Somme et des Vosges est restée aujourd'hui ce qu'elle était hier, les forces allemandes paraissent avoir ralenti leur marche. Cependant, le canon tonne sans arrêt depuis 2 jours, la plupart des Clermontois, inquiets par la situation, quittent la ville vers l'Ouest et le Sud.
Dans la nuit du 1er au 2 septembre, l'infanterie et l'artillerie déployées en arrière-garde autour de la ville reçoivent l'ordre de retraite. Au petit matin, les premières colonnes ennemies arrivent par la RN 16 au Grand-Fitz-James et entrent dans Clermont, par l'ancien passage à niveau.
Une délégation municipale se rend à leur rencontre précédée du drapeau blanc. En tête le maire, M. Saindenis, suivi de ses conseillers municipaux. Le maire s'adressant au colonel allemand commandant la tête de colonne, déclare que la ville est ouverte et qu'il la met à sa disposition. Les Allemands se répandent dans les rues de la ville et établissent leur cantonnement à la Belle-Assise dans l'usine. Le commandant remet au maire la liste des réquisitions (vivres, vins, champagne, tabac, etc...). Il s'aperçoit que beaucoup d'habitations sont fermées et demande au maire de lui ouvrir les maisons désertées par les habitants, celui-ci refuse énergiquement. Les quelques Clermontois restés sur place réunissent ce qJohn joseph pershingu'ils peuvent pour contenter les envahisseurs, et évitent des suites fâcheuses.
Le 10 septembre, les Allemands quittent subitement la place avec leurs blessés. Un dernier poste assurant les arrières prend le lendemain la direction de Montdidier. 11 septembre 1914, La ville est libérée, sans trop de problèmes après une occupation d'une dizaine de jours.
Clermont est le siège de conférences militaires importantes, notamment celle qui réunit Georges Clemenceau (1841/1929), Ferdinand Foch (1851/1929), Philippe Pétain (1856/1951) et John Joseph Pershing (1860/1948, portrait 4 de droitecommandant de l'armée américaine. Ce dernier reçoit l'hommage des Clermontois qui donnent son nom à une rue de la ville où les entretiens se sont déroulés (la villa Boudier, voir diaporama).
136 jeunes Clermontois sont tombés au champ d'honneur. La ville reçoit la Croix de Guerre en 1923.

La Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945
Les premiers bombardements aériens de la ville et des environs commencent dès le 19 mai 1940. Le 21, la municipalité donne l'ordre d'évacuation à la population. Le 26 mai 1940, un bombardement allemand détruit complètement le tribunal et une partie de l'hôpital psychiatrique. Le 9 juin, des combats éclatent dans la région à proximité immédiate. Les colonnes de blindés allemands entament leur entrée dans Clermont. Le 10 juin, les troupes ennemies arrivent, prennent en main l'administration et installent une Kommandantur locale. Ils envahissent l'hôpital psychiatrique qu'ils dévalisent et enferment les prisonniers français dans le donjon.
La résistance locale s'organise. Les voies ferrées sont sabotées, les lignes électriques et téléphoniques sont coupées.
En août 1944, une famille clermontoise, victime de son patriotisme convaincu, est particulièrement éprouvée : Guy, Léonie et Jean Corroyer, tous les trois membres actifs du groupe de résistants. Jean, ancien officier de la marine marchande, est abattu, le 6 au petit matin, alors qu'il tente de s'échapper par les toits. Sa femme Léonie et son fils Guy sont aussitôt arrêtés. Ils meurent en déportation comme bien d'autres citoyens de la ville.
Les bombardements alliés commencent le 15 mai 1944 et, à sept reprises, Clermont est touché.
Le gouvernement provisoire fait interner les prisonniers politiques dans le donjon.
Le quartier de la Gare est visé ainsi que le quartier de la Belle-Assise où l'usine Gervais est transformée en centre important de ravitaillement allemand. Le plus désastreux de ces bombardements a lieu quelques jours avant la Libération. Les quartiers de l'Équipée, de la Belle-Assise et la Croix Saint-Laurent sont cruellement touchés : 46  victimes civiles et autant de blessés sont retirés des décombres. Le Nord de la ville est également concerné, aux alentours de la voie ferrée. Pour cette seule journée, 378 impacts de bombes sont répertoriés.
Clermont est libérée le vendredi 1er septembre 1944. La ville reçoit la Croix de Guerre pour la seconde fois en 1948. 

En 1939, le premier lycée de l'arrondissement est créé.
À partir de 1953, 45 logements sont construits sur les terrains appartenant aux Ets Gervais qui en font don à la ville. En 1957, un groupe scolaire est construit, rue Pierre Viénot puis en 1958, l'école maternelle sur le plateau de Belle-Assise et 32 autres logements.
En 1959, pour des raisons d'économies budgétaires et à la suite de la réforme de la magistrature, le Tribunal de Première Instance et le Tribunal de Commerce sont supprimés, subsiste le Tribunal d'Instance.
La municipalité rachète le donjon en 1968 et lance une grande campagne de restauration en 2008, achevée en 2013.
En 1984, une forte tempête fait s'écrouler une bonne partie du donjon.
En 1995, l'ancien Hôtel-Dieu est détruit et remplacé par une Maison de Retraite en 1995.
En 2005, le Tribunal d'Instance ferme, par une décision du ministre de la Justice, Rachida Dati (1965/-).

Les seigneurs et gens de la noblesse 

La première mention historique date de 1023 : Beaudoin de Claromonte est cité comme témoin parmi les Grands du royaume réunis à Compiègne, dans un acte portant association de prières et reconnaissance de biens passés entre Garin, évêque de Beauvais de 1022 à 1030 et Leudin, abbé de Saint-Vaast d'Arras.
Guibert, abbé de Nogent-sous-Coucy, dans son autobiographie, De Vita Sua, cite son jeune frère, comme eques et municeps Clarimontis castri (chevalier et citoyen du château de Clermont), et nous apprend qu'il est lui-même doté d'une prébende de la Collégiale, qu'il ne paraît pas avoir occupée.

Le premier comte de Clermont est mon ancêtre Hugues Ier de Clermont (1030/1102) ; son fils lui succède, mon ancêtre Renaud II de Clermont (1075/1152).
Alors que mon arbre se poursuit (voir tableau en bas de page) avec Mahaut de Clermont (1133/1200), fille du précédent, le frère de cette dernière...
Raoul Ier dit le Roux (1130/1191) hérite du comté de Clermont. Il est connétable de France, chevalier croisé et époux d'Alix de Breteuil, fille de Valérian III de Breteuil et d'Haldeburge d'Ailly. Il est tué à la Bataille d'Acre au cours de la IIIème croisade. Il a un fils, mort avant lui et trois filles dont l'aînée, Catherine de Clermont, hérite du comté qu'elle apporte en dot à son époux en 1191 ...
Louis de Champagne (1171/1205), comte de Blois, de Chartres, de Chateaudun puis de Clermont, fils de Thibaut V et d'Alix de France qui est la fille du roi Louis VII dit Le Pieux (1120/1180) et d'Aliénor d'Aquitaine (1122/1204). Il est ainsi le neveu et cousin germain du roi Philippe II dit  Auguste (1165/1223) et le neveu du roi d'Angleterre Richard Ier dit Cœur de Lion (1157/1199). Sous la pression du roi Philippe II dit Auguste, il octroie à la cité une charte d'affranchissement.?????? Il est  tué à la bataille d'Andrinople (Turquie).Robert de france
Thibaud VI de Blois (1190/1218) fils du précédent, succède à son père. Il participe à la construction de la cathédrale de Chartres et fait construire un immense château à Blois dont il ne reste aujourd'hui qu'une tour et la salle des états qui est à sa construction la plus grande salle du monde. Il lutte contre les Musulmans en Espagne où il est atteint de la Lèpre. Il vit alors reclus dans son château de la Ferté-Villeneuil où il meurt sans enfant. Tous ses biens passent à sa tante Marguerite de Blois (1170/1230). À sa mort, le comté est vendu à la couronne de France.
Le roi Louis IX dit Saint-Louis (1214/1270) l'administre pendant 7 ans avant de le donner en 1269, à son 6ème fils, Robert de Clermont (1256/1317, portrait de droite), à l'origine de la Maison capétienne des Bourbons, ancêtre par les mâles du roi Henri IV.

 Patrimoine 

Le donjon ou ancien château des comtes
Il est érigé au sommet de la colline au XIIème siècle sur les bases d'un château-fort en bois déjà existant au XIème siècle construit pour résister aux invasions Normandes. C'est la partie la plus ancienne de la ville.
Au XIIème siècle, la ville est entourée de ses premières murailles et le château de ses propres remparts. De forme quadrangulaire, il comprend trois étages et est protégé par deux enceintes. L'enceinte extérieure est constituée par un talus abrupt non muré, une tour d'angle est raccordée au château. Un pont levis enjambe un fossé en eau bordé, de part et d'autre d'un mur d'enceinte intérieur entourant le château. Une tour se dresse à l'extrémité d'une muraille à l'aplomb de laquelle se trouve une porte et une petite tourelle détruite en 1853. Un retour d'angle droit rejoint l'entrée du château.
Le château posséde une collégiale située à l'intérieur même, rebâtie par mon ancêtre le comte Renaud II de Clermont et dédicacée en 1114. Cette église est la seule de Clermont au XIIème siècle. Elle est utilisée jusqu'en 1359. L'église Saint-Samson lui succède. Les vestiges de la collégiale sont encore visibles dans une des niches de la Porte Nointel.
A partir de 1370 les enceintes du château, endommagées au cours du siège de la Jacquerie de 1359, sont restaurées et les fortifications du bourg forment une clôture définitive dont il reste quelques vestiges aujourd'hui : tour des Gloriettes, tour de Buha, porte Nointel.
Au XVIème siècle, le château abrite les appartements du comte, du bailli et de son lieutenant, une prison nommée derrière les fons, une chambre des interrogatoires, une hûcherie, un puits, un appentis pour remiser l'artillerie et une chambre du trésor des terres.
En 1702, la princesse d'Harcourt qui a racheté le comté, transforme le château et en fait sa résidence. Une partie des fossés est comblée, l'enceinte extérieure est nivelée et le terrain aplani devient le Parc du Châtellier. Elle fait également reconstruire une nouvelle collégiale dans le prolongement du donjon, consacré par l'évèque de Beauvais en 1714. La voûte, en pierre de taille, est couverte à la romaine, éclairée par onze croisées avec vitraux et épaulée par 12 contreforts à glacis. À l'intérieur, la nef est pavée en carreaux de terre cuite, le chœur de pierres Cassini Jacquesde Senlis, en damiers noirs et blancs. Sous la nef, deux caveaux voûtés servent à l'inhumation des chanoines. Le clocher, couvert d'ardoises, abrite quatre cloches. Au-dessous, un caveau est destiné à la sépulture des serviteurs de la collégiale.
Resté inoccupé à la mort de la comtesse, le château sert ensuite de demeure à Charles François Bouillant-de-Montaigu, lieutenant des chasses du prince Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692/1740). L'astronome Jacques Cassini II (1677/1756, portrait de gauche) l'occupe en 1719 comme résidence d'été, et en transformant les parterres.
En 1790, le donjon est confisqué. Le chenil des basses-cours est transformé en écuries et en logement d'un détachement de 20 hommes de cavalerie. Y sont logés ensuite les prisonniers de guerre de 1793 à 1797.
Vendu comme Bien National en 1798, son acquéreur n'en trouve pas d'utilisation et le propose à l'empereur Napoléon Ier qui le refuse.
Le donjon est racheté en 1805 par l'Administration Départementale qui le convertit en Maison de Correction. En 1826, il est transformé en Maison Centrale, destinée à la détention des femmes condamnées dans les départements de l'Oise, de la Seine, de l'Aisne, de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne. Elle accueille les célèbres Pétroleuses de la Commune de Paris dont Louise Michel, seule détenue politique de l'établissement.
L'architecte Etienne Hippolyte Godde (1781/1869), chargé de la réparation de l'édifice en 1806, change complètement la disposition du toit en dos d'âne et supprime les restes de la tour qui domine le donjon. Chaque grande façade est percée de 24 fenêtres correspondant par séries de six aux quatre étages du bâtiment. Le rez-de-chaussée est entièrement voûté.
En 1908, une Ecole de Préservation destinée à la rééducation de jeunes filles délinquantes, y est ouverte.
En 1940, les Allemands enferment dans le donjon, qu'ils surnomment La Citadelle, des prisonniers français. En 1942, ils en font un lieu d'internement pour les ressortissants des pays en guerre contre l'Axe. En 1944, le gouvernement provisoire y enferme des prisonniers politiques.
Le donjon est inscrit aux Monuments Historique en 1950.
Adjugé par l'Administration des Domaines en 1951, il sert d'habitation à divers particuliers.
La Municipalité le rachète au Ministère de la Justice en 1968, après son effondrement.
Charles Ansart s'en rend acquéreur, au nom de la Société Archéologique et Historique de Clermont pour en faire un musée, mais la Préfecture refuse le projet.
Un particulier le reprend, pour un franc symbolique, mais la restauration générale projetée n'est jamais effectuée. 
La ville en fait de nouveau l'acquisition en 1970.
En 1984, une tempête fait s'effondrer une partie du monument et son toit.

Clermont oise gravure au moyen age

La maladrerie Saint-Laurent
Attribuée à mon ancêtre le comte Renaud II de Clermont (1105/1160), elle est construite quelques années après le premier hôpital général en contrebas du donjon. Appelée Hôtel Saint-Ladre au XVIème siècle, elle est la léproserie de Clermont de 1150 à 1793.
?????En partie détruite par les ligueurs beauvaisiens en 1590, elle est réunie à l’hôpital de Clermont en 1696 en incluant en même temps les maladreries d’Angy et de la-Neuville-Roy.
Elle est vendue en 1793 au titre des Biens Nationaux.

La porte Nointel
Dernière porte de l'enceinte du bourg, elle longe le mur gouttereau Nord de l'église Saint Samson. Elle est couverte d'un arc en tiers-point précédé à l'extérieur d'un avant-corps formant assommoir. La partie supérieure est surmontée par une construction à usage de corps de garde. Son aménagement évoque les dispositifs de défense des accès de certains châteaux édifiés au XIIIème siècle, elle appartient à une première campagne de fortification du bourg.
Elle est désignée dans le dénombrement de 1373 sous le nom de cauchie de Warty.
Au XVIème siècle, une partie est reconstruite. Au début du XIXème siècle, la porte est surmontée d’un petit bâtiment qui disparaît ensuite. En 1882, la municipalité fait restaurer la porte et la dégage des plantations qui s’y sont développées. Aujourd'hui, de ses deux étages il ne reste aujourd’hui que l’arcade inférieure.
La porte conduit à Pont-Sainte-Maxence et Compiègne, par le faubourg du Pont-de-Pierre.
Après de longues délibérations entre le maire et le propriétaire de la maison voisine, le monument reste définitivement propriété de la ville.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1937.

Les tours de Buha et des Gloriettes
Les premières fortifications de Clermont du XIIème siècle sont divisées en 3 parties : le bourg, le château des comtes (donjon actuel) et une autre partie du bourg, elles comptent 3 portes : la porte du Bourg (vers la basse ville, Mouy et Beauvais), la porte Nointel (vers Compiègne), la porte de la Hart ou porte des Prisons (vers Liancourt).
Les remparts sont entourés de fossés et défendues par plusieurs tours, dont la tour de Buha toujours intacte et entourée d'habitations et la tour des Gloriettes dont il reste la salle inférieure. 

L’église Saint-Samson
Cette église catholique paroissiale des XVème et XVIème siècles est de style Gothique Renaissance. Édifiée à la fin du XIIème siècle, elle remplace la collégiale du donjon de Clermont, qui sert d'église à la ville. Incendiée pendant la Guerre de Cent Ans, il ne reste qu'une chapelle autour de la nef. Elle est restaurée en 1495 puis en 1762, les pierres tombales sont retournées pour laisser la place à un nouveau dallage.
En 1785, le clocher est détruit par un incendie dû à la foudre et reconstruit en 1812.
Elle abrite quelques richesses architecturales : le Saint-Sépulcre du XVIème siècle, des vitraux du XVIème siècle et des tableaux des XVIIème et XVIIIème siècles, dont, à l'emplacement de l'ancienne chaire, une huile sur toile le martyre de Saint Pierre de Véronne d'après Le Titien (1490/1576), copie française du XVIIème siècle, d'après l'original détruit.
L'église fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1921.

L’Hôtel-de-Ville ancien
Il est construit sous le roi Charles IV dit le Bel (1294/1328) ainsi que les remparts autour de la ville. Ce bâtiment a une double fonction, militaire et administrative, servant d’auditoire royal et de salle des échevins. 
La façade occidentale, appelée aussi castillet, fait partie de l'enceinte fortifiée de la ville, terminée par des mâchicoulis avec des parapets et des meurtrières, le tout s'appuyant sur des corbeaux à étages décroissants. Un beffroi polygonal, appuyé sur un contrefort, possède une cloche classée aux Monuments Historiques. Au rez-de-chaussée, de chaque côté,des portes carrées ouvrent sur une large arcade en anse de panier.
Il est une première fois restauré par le comte Louis II de Bourbon (1337/1410) beau-frère du roi Charles V dit Le Sage (1338/1380) après le siège de La Jacquerie. 
A partir de la fin du XVème siècle, il est le siège de l'Assemblée Communale, du Bailliage et des autres juridictions du comté faisant de Clermont une cité administrative de premier ordre.  Il sert aussi de halle aux draps.
En 1874, il est classé aux Monuments Historiques et restauré de 1876 à 1886.
Aujourd’hui, les services administratifs municipaux délocalisés,  il reste le garant du pouvoir communal par sa salle du Conseil Municipal ou sa salle des mariages, favorise le service public dans une enceinte prestigieuse et accueille la Bibliothèque Municipale et l’Office du Tourisme.

La sous-Préfecture
Religieux trinitaireAncien couvent des Trinitaires de Saint-André (2) comprenant l'église Saint-André, le cimetière et les bâtiments conventuels auxquels est accolé le cloître, puis les jardins et les vignes, est situé à l'emplacement d'un Hôtel-Dieu cité en 1146. 
En juin 1244, Alphonse III de Portugal (1210/1279), comte de Boulogne et de Clermont, et son épouse Mathilde de Dammartin (1202/1259), donnent l'hôpital de Clermont aux Trinitaires en pure, perpétuelle et irrévocable aumône, à charge de continuer les œuvres de charité et de célébrer le service à perpétuité. Robert de Cressonsacq (+1248), évêque de Beauvais, confirme la donation en 1248.
Les bâtiments réguliers et abbatiaux sont incendiés à deux reprises à la fin du XVème siècle, et reconstruits entièrement en 1549.
Les religieux quittent définitivement les lieux en 1791. Tous leurs biens sont saisis et vendus. L'église avec ses dépendances sont démolies en 1793. Les vitraux, les orgues et les boiseries du chœur sont vendus à des brocanteurs parisiens. Le principal corps de logis est occupé par le District, puis par l'Administration Municipale.
Les bâtiments, remaniés après la Révolution, occupés aujourd'hui par les locaux de la sous-préfecture, sont les vestiges de l'ancien couvent dont il ne reste d'origine que l'aile droite, les caves du XIIIème siècle et une tourelle.
La façade et la tourelle sont inscrites à l'inventaires des Monuments Historiques en 1927.

James de rothschild 1792 1868La gare
Son emplacement est décidé en 1844 par les conseillers généraux de l'arrondissement. En 1846, un premier train composé de trois voitures quitte la gare de Paris-Nord pour arriver en gare de Clermont.Marie amelie de bourbon
A son bord, 200 personnes dont plusieurs personnalités comme Charles Philippe Henri de Noailles (1808/1854) duc de Mouchy, le baron Jacob Mayer de Rothschild dit James (1792/1868, portrait de droite), créateur de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord, les ducs de Nemours et de Monpensier, Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans (1814/1896) et Antoine Marie Philippe Louis d'Orléans (1824/1890) fils du roi Louis Philippe Ier (1773/1850) et de son épouse Marie Amélie de Bourbon (portrait de gauche avec ses fils en 1835), ainsi que tous les officiels de la ville. Le trajet dure trois heures. Pour cette arrivée, au-dessus du perron de la station, flotte une banderole sur lequel est inscrit :  Inauguration du chemin de fer du Nord - Aux princes français - La ville de Clermont de l'Oise. Cette présence royale est un grand succès dans la ville. Les Clermontois se pressent pour apercevoir la descendance du roi des Français et clame des Vive le roi ou Vive les princes.
Pour le grand public, quatre convois par jour passent par Clermont, dans les deux sens. 
Aujourd’hui, la gare accueille toujours un nombre important d’usagers (2584 voyageurs par jour en 2013).

Les hôtels particuliers
Celui de la Caisse d’Epargne est inscrit aux Monuments Historiques en 1998 et  l’immeuble de la place de l’hôtel-de-Ville est inscrit en 1946.

La chapelle des Lardières
En 1651, l'Abbé Hucher, prieur de Breuil-le-Vert et seigneur de Béthancourtel, décide la démolition de la chapelle Saint-Martin et la construction d'une nouvelle.
Petit, et fort simple, l'édifice est tout à fait ordinaire.
A l'extérieur, la porte encadrée de bossages est surmontée d'une niche contenant une statue de Sainte-Thérèse à l'Enfant Jésus, encadrées de consoles. .Sur le tout, un petit clocheton surplombe le pignon. La chapelle ne possède qu'une petite fenêtre avec un simple vitrail. Un minuscule clocher contient la cloche de la Famille Morgan, seigneur de Béthancourtel, aujourd'hui une cloche provenant d'une propriété bombardée en 1944  a remplacé cette cloche disparue.
À l'intérieur, un autel relativement moderne s'appuie sur un fond de boiseries rocaille. Sur le sol, une pierre tumulaire de Louis Havart de Popincourt (1660/1724), écuyer seigneur de Bethencourtel, Péteil, Agnetz et autres lieux, maître des eaux et forêts de Clermont, inhumé d'abord dans le chœur de l'Église Saint-Léger d'Agnetz, et dont les cendres sont rapportées en 1749 auprès de son épouse Catherine Lefèvre, décédée en 1746. Deux tableaux représentent leur portrait et une épitaphe en marbre noir est scellée sur le mur.
Jusqu'en 1990, la chapelle est abritée par un tilleul  que les habitants du quartier surnomment en picard Eul' grot' arbe eud' tincorti

Les croix et calvaires
La croix derrière l'église Saint-Samson ; la croix Picard, à l'angle des rues de la Croix Picard et Frédéric Raboisson ; la croix à l'angle de la rue de Faÿ et du Chemin de l'étang ; le calvaire de Belvue, rue Belvue ; le calvaire Saint-Laurent, à l'angle de l'avenue Gambetta et de la rue Wenseslas-Coutellier.

Les  moulins du hameau de Pont-de-Pierre
Le moulin vieux est situé sur le premier bras de la Brêche en rive gauche, au pied du raidillon pavé descendant de la Porte Nointel. Il est à l'origine un moulin à huile jusqu'en 1750, date de la création de la route de Compiègne. Le moulin neuf, situé sur la rive doite, est construit en 1792, propriété des Grands Moulins de Paris en 1900, il met fin à ses activités en 1949 et une partie du bâtiment est transformée en logements, le reste détruit.

La borne au lieu-dit du Télégraphe
Elle indique le point le plus élevé de la commune, à 162m d'altitude, et marque l'emplacement de l'ancienne tour du télégraphe Chappe sur la ligne Paris-Lille entre les tours de Bury et de Fouilleuse.

Le monument aux morts
Il est situé square Féret au pied de l'Hôtel de Ville depuis 1967.

Le buste de Cassini
Anciennement square Ferret est déplacé dans la salle de l'Hôtel de Ville en 1967.

Clermont oise la niche rue de l egliseLa villa BoudierClermont oise la niche renaissance rue pierre vienot
Lieu de conférences de Georges Clemenceau, de Ferdinand Foch, Philippe Pétain et de John Joseph Pershing, commandant l'armée américaine, pendant la Première Guerre Mondiale.

La niche Renaissance située rue Pierre Viénot (ci-contre à droite) est datée de 1544 et celle de la rue de l'église (ci-contre à gauche).

Le Centre Hospitalier général
Il est situé sur l'emplacement de l'Hôtel-Dieu fondé en 1493, lui-même sur l'emplacement d'un autre hôpital tenu par le couvent des Trinitaires de Saint-André, hospice de la ville et des environs. En 1995, les bâtiments sont démolis pour faire place à une nouvelle Maison de Retraite moderne et à l'Hôpital actuel.

Le Centre Hospitalier Interdépartemental
Cet hôpital psychiatrique est construit sur l'emplacement des vignes du couvent des Trinitaires, au début du XIXème siècle. En 1960, il est le plus grand Centre Hospitalier Interdépartemental d'Europe. Il dispose aujourd'hui de 1601 lits et d'un personnel de 2824 personnes et de 133 médecins.

Le bois, l’étang et le château de Faÿ
Ildominent l'Ouest de la ville. Ses coteauxsont autrefois propices à la viticulture, renommée dans la région pendant toute la période du XIXème siècle.
En contrebas du bois au Nord, se trouve le quartier du même nom, ancienne seigneurie appartenant à Louis Armand François du Guey, consistant en un château, une ferme, un étang, des garennes, des vignes et des terres cultivables qui permettent la chasse en forêt de Hez-Froidmont toute proche.
Le domaine est racheté en 1860 par le vicomte de Plancy.
Au XXème siècle, le château devient une Maison de Retraite privée. Les communs et la ferme existent toujours, le hameau et le bois sont pris à la commune d'Agnetz en 1960.
Depuis, l'étang est réaménagé pour la promenade. Le jardin d'agrément du château de Faÿ est inscrit au préinventaire des jardins remarquables.
Le site est classé en 1937.

Le parc du chaâtellier
Chatellier = du bas latin Castellum, employé pour désigner un lieu fortifié, doté de défenses plus ou moins importantes.
Ce lieu est implanté à l’extrémité Nord du promontoire sur lequel s’est développée la ville au Moyen-Age et semble faire partie d’une vaste enceinte castrale maçonnée, dominée par le donjon des comtes.. 
Au début du XVIIIème siècle, la princesse d’Harcourt fait modifier profondément l’enceinte principale et le Chatellier en particulier en le transformant en promenade publique: les deux mares de la partie orientale sont bouchées et des ormes et des tilleuls sont plantés. A la fin du siècle siècle, le jeu de paume, situé sur l’actuelle place Vohburg, est transféré dans le Chatellier, des tilleuls de Galande sont plantés sur son pourtour en 1772.
Pendant la période de la Révolution Française, un autel de la patrie y est installé pour de nombreuses manifestations et célébrations républicaines (fête de la jeunesse, anniversaires du 14 juillet, fête des époux…).
Au début du XIXème siècle, un chemin rectiligne est aménagé. En 1810, le maire, Chrestien de Beauminy fait araser la butte de la partie Nord. En 1822, un rapport indique : … Ce terrain est planté par allées ou avenues en arbre de nature de tilleuls et ormes de différents âges… Il s’y trouve un jeu de paume et un taillis par le Nord. Le tout présente une figure très irrégulière et contient 2ha 75a 75 ca et joint d’un côté par plusieurs angles saillants et rentrants la place dite du calvaire… les talus de l’ancien château de forme circulaire…d’autre côté aussi par plusieurs haches au chemin conduisant au cimetière et au chemin dit du tour de ville, tournant autour du Chatellier ou le séparant dLouis vi henri de bourbon conde 1’avec divers propriétaires ; d’un bout vers le Nord-Ouest au dit chemin et d’autre chemin pavé descendant de Clermont au Pont de Pierre… 
Sous la Restauration, le prince Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé (1756/1830, portrait de droite) réclame la propriété du Chatellier à la ville de Clermont. En 1832, la ville est déclarée propriétaire immuable moyennant le paiement du quart de sa valeur.
Jusqu’en 1834, des travaux de nivellement sont entrepris en différents endroits. Un limonadier y installe une tente où il aménage un petit restaurant à l’enseigne du Grand Saint Samson. Deux jardiniers sont chargés de l’entretien du parc.
Le 6 août 1848 un grand banquet est organisé dans le jeu de paume à l’occasion de la remise officielle du drapeau à la Garde Nationale de Clermont par la section Batignolles-Monceau de Paris.
Vers 1850, des tilleuls sont plantés sur la place de grève (lieu où est éxécuté le chef des Jacques, Guillaume Cale, en 1358) qui est transformée en accès au parc. En 1852 la municipalité achète une maison voisine construite vers 1780, la fait raser et édifie un réservoir.
En 1870, un Concours Agricole s'y tient, une rocaille et un bassin sont présentés par un zingueur ferblantier, seule la rocaille survit à cette manifestation et les promeneurs peuvent encore l'admirer au début du XXème siècle.
En 1933, le site est protégé par décret, complété quatre ans plus tard par un autre décret définissant une zone de mise en valeur et de protection de la promenade du Châtellier.
Aujourd'hui, toujours poumon vert en plein cœur de la ville, le parc conserve son caractère festif.

 Hameaux, quartiers, lieux dits et écarts 

Un décret en 1959 réunit les derniers écarts dépendant des communes voisines :
- une partie du quartier de l'Équipée, la Croix-Saint-Laurent, le hameau de Faÿ, dépendances d'Agnetz,
- le bas de la rue de Paris, la rue des Meuniers, la rue du Chemin-Blanc et le quartier Entre-Deux-Eaux (le Pont-de-Pierre), dépendances de la commune de Breuil-le-Vert,
- l'emplacement de l'usine des Eaux et celui de l'abattoir, dépendances de la commune de Fitz-James.

Les quartiers urbains de la ville de Clermont sont les suivants : le Centre-Ville, construit sur la butte du donjon, plus en contrebas, on trouve les quartiers de la Sous-Préfecture et des Fontaines ainsi que l'ancien hameau de Béthencourtel. Sur la partie Sud de la commune, au pied de la rue de Paris, est élevé le quartier de la Croix-de-Creil. Au pied de la face Nord de la colline ancienne, se localisent les quartiers de la Gare et du Pont-de-Pierre, entre ligne SNCF et la Brêche. Plus à l'Est, se trouvent l'Équipée, le quartier Belle-Assise et à l'extrême Ouest, le quartier des Sables-Beaujeu. Enfin, Faÿ se stabilise au pied du bois du même nom, au Centre-Ouest de la commune.

Les lieux-dits sur le plateau d'Auvillers, une partie du territoire d'Agnetz est donné au profit de la ville en 1960. Dans ces champs se trouvent les lieux-dits le Télégraphe, de la Justice et le Champ de Béthencourtel.

 Personnalités liées à la commune 

Siméon Guillaume de La Roque (1551/1611) poète baroque français, né à Clermont. Il fréquente le salon de Claude Catherine de Clermont dite la Maréchale de Retz (1543/1603).
Il est au service d’Henri de Valois dit le chevalier d'Angoulême (15591/1586), fils bâtard du roi Henri II (1519/1559) et de sa maîtresse Jane Stuart, puis de la Famille de Guise. Ligueur, il retrouve la Cour après l'abjuration du roi Henri IV (1553/1610) en 1594.
Sa poésie combine l'influence de Pierre de Ronsard (1524/1585) et de Philippe Desportes (1546/1606), non sans puiser directement à diverses sources italiennes. Elle influence François de Malherbe (1555/1628) dont il est l'ami. Par le choix de ses thèmes et de ses rythmes, son œuvre se trouve au carrefour de tous les destins poétiques.

Louis poinsot

Louis Poinsot (1777/1859, portrait de droite), mathématicien né à Clermont, connu pour ses contributions à la mécanique rationnelle. Il est le fils d'un épicier de Beauvais, fait ses classes au Lycée Louis-le-Grand à Paris. Élève brillant en littérature classique, il se présente au premier concours d'entrée à l’École Centrale des Travaux Publics, aujourd'hui Polytechnique, et est admis en 1794. Recruté à l'Ecole d'Application des Ponts et Chaussées en 1797, il y obtient le prix de mécanique pour un projet de scie à recéper les pieux sous eau.

Pierre vienotErnest Théodore Laurain (1867/1948) archiviste paléographe et historien né à Clermont, spécialisé dans l’histoire de l’Oise et de la Mayenne.

Pierre Viénot (1897/1944, portrait de gauchehomme politique et résistant, né à Clermont. Député des Ardennes en 1932, il soutient le Front Populaire et participe au Gouvernement Léon Blum (1872/1950) comme sous-secrétaire d'État. Refusant l'armistice en 1940, il fait partie des parlementaires qui s'opposent au Régime de Vichy. Deux fois incarcéré, il rejoint la France Libre dont il est l'ambassadeur auprès du gouvernement britannique. Il est Compagnon de la Libération. Il accompagne le général Charles de Gaulle (1890/1970) dans son voyage en Normandie libérée.

Mikel Louis Dufrenne (1910/1995) philosophe spécialiste d'esthétique né à Clermont. Il dirige en collaboration avec Olivier Revault d'Allonnes (1923/2009) la Revue d'esthétique. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est prisonnier en Allemagne et étudie à l'Oflag II-D avec Paul Ricœur (1913/2005) la philosophie de Karl Jaspers (1883/1969). Il soutient sa thèse en 1953 sur la phénoménologie de l'expérience esthétique. Il enseigne à l'université de Poitiers à partir de 1953, et participe à la fondation de l'Université de Nanterre où il enseigne de 1964 à 1974 dans le département de philosophie.

Séraphine Louis dite Séraphine de Senlis (1864/1942, portrait de droite),artiste peintre dont l'œuvre est rattachée à l'art naïf, passe une bonne partie de sa vie àSeraphinelouis Clermont, en travaillant chez les sœurs de la Providence comme domestique. Autodidacte, elle s'inspire des images pieuses. Ses motifs décoratifs répétés, ses tableaux gorgés de lumière et de couleurs, sont parfois interprétés comme le reflet de son état psychique. Le collectionneur d'art allemand Wilhelm Uhde (1874/1947) lui apporte son soutien mais obligé de quitter la France en 1914, il ne reprend contact avec elle qu'en 1927, à l'occasion d'une exposition locale à Senlis. En 1929, il organise une exposition Les peintres du Cœur Sacré qui permet à Séraphine Louis d'accéder à une certaine notoriété et à une certaine prospérité financière qu'elle ne sait gérer et dilapide au fur et à mesure. À partir de 1930, la Grande Dépression éloigne les acheteurs d'œuvres d'art et ne permet plus à Wilhelm Uhde d'acheter ses peintures. Elle sombre dans la folie, et on l'interne pour psychose chronique en 1932 à l'hôpital psychiatrique de Clermont.

Étienne de Vignoles dit La Hire (1390/1443, portrait de gauche) homme de guerre, il est commandant du château de Clermont de 1428 à 1437. En 1429, il suit Jeanne d’Arc (1412/1431) Etienne de vignolles dit la hireà partir de Blois et combat à ses côtés au Siège d’Orléans, fait des prodiges de valeur lors des Batailles de Jargeau et de Patay. Après la capture de Jeanne d’Arc, il s’approche de Rouen en 1431 pour tenter de la délivrer, mais tombe lui-même aux mains des Anglais et est fait prisonnier. Il s’échappe du donjon de Dourdan l’année suivante. Il reprend la guerre en Artois, en Île-de-France et en Picardie, remporte notamment une victoire à Gerberoy en 1435, mais multiplie aussi les actes de cruauté et les pillages à la tête de sa troupe d'Écorcheurs. Il est fait seigneur de Montmorillon en janvier 1436, capitaine général de Normandie et seigneur de Longueville. Il prend part à la campagne de Gascogne en 1442. Il meurt des suites de ses blessures à Montauban, où il hiverne avec le roi Charles VII (1403/1461). Son tombeau, installé à sa demande dans la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon et orné d'un gisant le représentant, disparaît à la Révolution Française.

Louis Le Caron dit Charondas (1534/1613) est jurisconsulte, poète et philosophe de la Renaissance, auteur notamment d'un célèbre commentaire de la Coutume de Paris. Il est nommé lieutenant général au bailliage de Clermont en 1568, charge qu'il exerce jusqu'à sa mort.

Roger martin du gardRoger Martin du Gard (1881/1958, portrait de droite), est un écrivain lauréat du prix Nobel de littérature de 1937. Clermont est le berceau de sa famille maternelle, où il vient enfant chez sa grand-mère maternelle, Adèle Wimy, au moment des congés scolaires. Ce lieu tient une place privilégiée dans ses souvenirs d’enfance, qu’il a  transposée dans ses œuvres Noizemont-les-Vierges et Jean Barrois notamment.
Après la fin de la grande guerre, il projette d’écrire un grand roman d’inspiration tolstoïenne. En quête d’un endroit tranquille, il repère à Clermont en flânant sur la place de l’Hôtel de Ville, une étroite bicoque à deux étages et deux fenêtres coincée entre deux façades cossues qu'il achète. De 1920 à 1923, il occupe cette maison et y écrit les quatre premiers volumes des Thilbault, l’une de ses œuvres phare.

Georges Bernanos (1888/1948, portrait de gaucheécrivain vivant à Clermont de 1927 à 1930 dans une maison (photo de droite) ayant appartenue à Frédéric Masson au 33 place de l’Hôtel-de-Ville Georges bernanosà Clermont et revendue suite à des difficultés financières.
Déjà connu par son livre Sous le soleil de Satan publié en 1926, il écrit à ClermonClermont 60 maison de masson et bernanosLa joie, Prix Fémina 1929. Il part ensuite aux Baléares où il écrit le Journal d’un curé de campagne publié en 1936, couronné par le Grand prix du roman de l’Académie Française. Il y rédige Les grands cimetières sous la lune, un violent pamphlet anti-franquiste en 1938. Son œuvre la plus connue est Le Dialogue des Carmélites, inspirée par les Carmélites de Compiègne pendant la Révolution Française.
Dans ses oeuvres, il explore le combat spirituel du Bien et du Mal, en particulier à travers le personnage du prêtre catholique tendu vers le salut de l'âme de ses paroissiens perdus comme Mouchette.

Frédéric Masson (1847/1923) historien spécialiste de Napoléon 1er. Il réside quelques temps à Clermont dans la maison qui appartient ensuite à Georges Bernanos. 
En 1886, il fonde la revue Les Lettres et les Arts, qui paraît de 1886 à 1889. A partir de 1894, il se consacre principalement aux études napoléoniennes dont il devient le spécialiste incontesté, régnant sur une armée de secrétaires et de documentalistes.
Il est élu à l'Académie Française en 1903 dont il devient le secrétaire perpétuel en 1919.

Jean Antoine Nollet dit l'abbé Nollet (1700/1770) est un physicien qui enseigne à ses débuts de 1720 à 1722 au collège de Clermont. Il est associé aux travaux de Charles François Cisternay du Fay (1698/1739) et de René Antoine Ferchault de Réaumur (1683/1757) et contribue à répandre en France le goût et l'étude de la physique par des expositions claires et attrayantes. A la mort de du Fay, il se trouve être en France l'homme le plus qualifié pour prendre en main la direction des recherches sur l'électricité.  il conçoit les premiers électroscopes, fait connaître la bouteille de Leyde, dont il réalise une version sèche, et pressent l'action de l'électricité, dans les feux de Saint-Elme et la foudre.

 Evolution de la population 

Clermont 60 demo

 Nos ancêtres de Clermont ... 

Clermont 60 ancetres 1Clermont 60 ancetres 2Ce dernier est domicilié avec son épouse au 2 rue Saint-André à Clermont.

 Carte de Cassini 

Clermont 60 cassini

 


 

Notes :

(1) Le titre de captal de Buch désigne les seigneurs qui régnent du Moyen Âge jusqu'à la Révolution Française sur le captalat de Buch qui se résume alors à une partie au Sud du pays de Buch couvrant un territoire comprenant les paroisses de La Teste, de Gujan et de Cazaux, correspondant aujourd'hui à celui des communes d'Arcachon, de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras.

(2) L'Ordre des Trinitaires est fondé en 1198, par saint Jean de Matha (1160/1213) invoqué pour la rédemption des captifs. L'établissement des Trinitaires dans la région de Clermont suit sans doute de très près la fondation de l'Ordre.

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photo... :
Wikipedia, Hôtel de Ville de Clermont.

 

Date de dernière mise à jour : 24/04/2021