Saint-Félix-de-Sorgues

 

Saint felix de sorgues adm

Une dizaine de fermes et le village allongé dans le sens de la vallée, à flanc de coteau entre Roquefort et Sylvanès, borde la Sorgue coulant en contrebas.
La rivière, classée 1ère catégorie, est très réputée pour la qualité de sa pèche, affluent principal du Dourdou de Camarès, sous-affluent de la Garonne par le Dourdou, puis par le Tarn, elle mesure 46,4 Kms de long et est puissamment alimentée par les fortes précipitations de la région.
Gibier et champignons sont abondants dans le vaste bois de la commune.
La principale source économique est la production laitière, avec des brebis de race Lacaune, destiné à l'élaboration du fromage de Roquefort.

Blason saint felixHéraldique

Les armes de la commune de Saint-Félix-de-Sorgues se blasonnent ainsi :
Parti à dextre, de gueules et d'un peigne à carder d'or, et à senestre, d'azur, au pont gothique d'argent sur des fasces ondées et alternées d'azur et d'argent. Au chef de gueules à la croix d'argent. Le tout surmonté d'une couronne murale, à trois tours, celle du centre ouverte dans les remparts.

Drapeau francais fond blancHistoire

Toutes les périodes du Néolithique jusqu'à la Préhistoire (voir "Echelle des Temps") ont laissé leurs marques sur la commune. La partie de l'avant-causse de Mascourbe était parcourue dès le IIIème millénaire par des peuplades de pasteurs et d'agriculteurs du Chalcolithique. Les vestiges de cette époque comportent un groupe de dolmens, ainsi que plusieurs enclos de pierres sèches.
Les fondations d'un établissement rural situé sur le plateau de Mascourbe pourraient être des traces de la période Gallo-romaine. La découverte, vers 1850, de tombes à rebords de tuiles découvertes lors de travaux dans les rues du village, le nom du ruisseau de Cantillergues qui peut venir de "Cantilius", propriétaire romain dont le domaine se situait à proximité, quelques trouvailles de monnaies romaines, laisse à penser que le site actuel était occupé dès les premiers siècles de notre ère.
A partir du Vème siècle, les Barbares (mérovingiens ou wisigoths) s'installent dans la région comme en témoigne les fouilles de la nécropole de cette époque, située sur le plateau de Mascourbe. Elle est composée d'une vingtaine de tombes dont sont issus quelques couteaux de fers, une boucle de ceinturon en bronze ornée d'une svastika (croix gammée), une fibule circulaire.
Au Haut Moyen Age, la féodalité se constitue. Un acte de 1126, permet d'affirmer que l'installation de la famille des seigneurs de Saint-Caprazy est primitive à la constitution de la commanderie de Saint-Félix. Une partie des Saint-Caprazy sont des vassaux directs des seigneurs de Brusque, eux-mêmes vassaux des Trencavel, seigneurs de Béziers et Carcassonne et vassaux des Comtes de Toulouse. Une autre partie de la seigneurie dépend des puissants seigneurs de Caylus, eux-mêmes vassaux des comtes de Rodez. Saint Caprazy fut rapidement associé à son puissant voisin hospitalier, perdant dans le même temps son rôle de château seigneurial pour devenir un hameau fermier.
Le territoire de Saint-Félix, le village et ses alentours, sont donnés en 1146, par l'évêque Pierre de Caylus, seigneur de Caylus et de Saint-Affrique, qui "abandonne ses droits sur l'église du village et ses dépendances," prouvant qu'il existe déjà une église avant le château de la commanderie. En 1159, Gaubert de Saint-Caprazy est le seigneur du lieu. En 1204, Lubée de Brusque donne à l'Hôpital tous ses droits sur la ville de Saint-Félix, ainsi qu'une partie de la vallée entre Laroque d'Aldabel et Saint-Zelles. En 1208, Rimeric Alaman et ses frères donnent tous leurs droits sur le territoire de Saint-Félix, depuis la paroisse de Saint-Amans jusqu'à celle de Versols.
Les Saint-Caprazy (de Caylus ou de Brusque) ainsi que les de Saint-Félix, à la suite de leur suzerain Pierre de Caylus, firent partie logiquement des premiers donateurs de la commanderie, suivi par un grand nombre de petits nobles locaux.
VillandrandoUne enceinte primitive entoure le château et en 1438, après la guerre de Cent Ans,  Dardé-Etienne d’Alaus est chargé de faire construire une enceinte autour de la ville afin de protéger les habitations qui se sont développées autour du château de la commanderie, des troupes de brigands constituées en partie des anciens soldats désoeuvrés. Un nom est souvent cité : Rodrigue de Villandrando (ci-contre), l'Empereur des brigands, comte de Ribadeo et de Valladolid, lequel avec ses 10000 "écorcheurs" (la plupart d’origines anglaises), terrorisent et rançonnent les populations et les seigneurs des régions Sud rouergates qu'ils traversent, saccageant et pillant.
Aux côtés d'un très grand nombre de tisserands à l'œuvre dans le pays rouergat sous l'Ancien Régime, le travail de la laine s'est développé surtout après la Révolution en plusieurs régions de l'Aveyron. A la fin du XVIIIème siècle, Saint-Félix posséde près de 1000 habitants et la principale source de revenu est l'industrie textile. Le molleton, la finette, la sergette, l'étamine, le kalmouc et le burat ont été produits, au moins depuis 1750 à Saint-Affrique avec notamment la production de draperies. D'autres centres prirent leur essor, ainsi à Saint-Félix-de-Sorgues, au Pont-de-Camarès, à Fayet et à Brusque.
En 1914, les poilus de la Grande Guerre, se réchauffent avec des laines de l'Aveyron. Une laine produite exclusivement par les brebis de Lacaune, dont le lait servait pour le fromage de Roquefort.

Une commanderie Templière ?
Une commanderie Templière à l'origine, devenue Hospitalière suite au procès et à la dissolution de l'Ordre des Templiers en 1312 ? Il n'en est rien. Nul doute sur l'origine primitive des Hospitaliers à Saint-Félix : un des plus anciens actes daté de 1149, mentionne le frère de l'Hôpital de Jérusalem, Raymond Pourcel, un autre établi au château de Montpaon et daté de 1179, parle de "la donation d'une maison, jardin et cour, sis à Montpaon, à l'Ordre des Hospitaliers, Maison de Saint-Félix".

Les commandeurs de Saint-Félix
HospitaliersA l'origine, la résidence principale du commandeur, malgré beaucoup de périodes d'absences, est le château de Saint-Félix, chef-lieu de sa commanderie. Puis l'Ordre se développe et ses chevaliers-commandeurs, devenant de plus en plus puissants et influents, possèdent plusieurs commanderies très éloignées les unes des autres. Dès le XVIème siècle, les commandeurs préférèrent faire résidence à Martrin, puis plus tard à Campagnolles, situé près de Béziers. Tous les commandeurs de Saint-Félix sont issus de nobles familles comme le veut la règle de l'Ordre, mais certains se distinguaient plus que d'autres. En voici quelques-uns qui se distinguent par leur importance, ou bien par leurs actions pour Saint-Félix :
- Le premier frère hospitalier connu est Raymond Pourcel en 1149. Les bâtiments de la commanderie ne sont pas encore construit, son rôle consiste à constituer la commanderie en rassemblant les premiers dons et acquisitions de terres.
- Raymond de Ricard, chevalier de Rhodes, dont l'oeuvre principale pour Saint-Félix, est de mettre en oeuvre le rattachement de la commanderie de Campagnolles sous celle de Saint-Félix.
- Jean Paul Lascaris de Castellar, issu d'une très grande et noble lignée comtale.
- Jean Charles de Romieu, Bailli et Grand Croix de l'Ordre, dont l'épitaphe de la pierre tombale permet à Saint-Félix de figurer dans la co-cathédrale Saint-Jean de La Valette, à Malte.
- Jean François de Saint-Félix, est le dernier commandeur de Saint-Félix-de-Sorgues.

Chronique communale

Les inondations de fin novembre 2011
Les violents épisodes orageux n'ont pas fait de victimes dans le Sud-Aveyron, contrairement à d’autres régions, mais ont occasionné de lourds dégâts matériels dans la vallée de la Sorgues. A Saint-Félix, certaines demeures ont été sévèrement touchées, les deux moulins, les champs des bords de Sorgues mis en culture ainsi qu'une grande partie du mur de soutènement de la rampe d'accès du Pont Vieux qui s'est effondrée.

Des oeuvres de Kandinsky cachées pendant la Seconde Guerre Mondiale
Vassily kandinskyEmile redonUne grande partie de l'œuvre privée du peintre Vassily Kandinsky (photo de gauche) (aujourd'hui exposé dans les plus grands musées du monde) emballée dans une cinquantaine de caisses grandes et étroites, a été camouflée par Émile Redon dans l'étable de la maison familiale à Saint-Félix-de-Sorgues pour échapper au pillage de l'occupant nazi.
Émile Redon (photo de droite), 1892/1962, né à Saint-Félix-de-Sorgues est gravement blessé et amputé d'un bras en août 1914. En 1933, il est chef de bureau à la Préfecture de Police de Paris, service des cartes d'identité et des passeports. Il s'occupe de la naturalisation de nombreux artistes peintres comme Chagall, Pevner, Benn et Kandinsky qui devient son ami. Puis, comme chef du service des étrangers, il sabote des dossiers de dénaturalisation et régularise nombre de situations de juifs et autres personnes en Vassily kandinsky 1908 houses in munichsituation irrégulière. Il rejoint "Ajax" en novembre 1943 sous le pseudo de Bamou et concrétise son engagement déjà ancien dans les activités résistantes qu'il exerçe avec son épouse. Cette dernière,  arrêtée fin 1943 pour avoir donné asile au domicile conjugal à des résistants recherchés, est libérée le soir-même (libération  à mettre au crédit du fameux ferrailleur Joseph Joinovici). Il termine sa carrière comme directeur de la police générale, commandeur de la Légion d'Honneur, médaillé militaire, titulaire de la médaille de la Résistance et Croix de guerre avec deux citations.
Les tableaux ont été rendus à la famille Kandinsky après la guerre (ci-contre "Munich - 1908").
 

Patrimoine

Le château de la commanderie dont il ne reste qu'un des contreforts d'une tour compris dans le parapet au Sud de l'église (une plaque rappelle sa présence).
Les premiers actes de 1159 mentionnent une domus (maison) et indiquent qu'il est relativement imposant avec de hautes murailles, flanqué d'une terrasse à l'Ouest et d'une petite cour, et qu'il comprend au moins deux étages, deux pièces principales avec la chambre du commandeur et celle de la gouvernante, et d'autres dépendances de plus petites dimensions dont une salle réservée aux malades, miséreux et pèlerins de passage. Le château et la commanderie sont souvent appelés l'Hôpital par extension. Selon un acte de 1491, il possède une salle d'honneur, pour la réception des hôtes de marques.
Les guerres de religion le laisse en ruines, visibles jusque dans les années 1850.  Ses pierres et poutres ont fait et font encore partie de beaucoup de maisons du village.

L'ancienne église existe vers 1150 avant l'arrivée des Hospitaliers. Puis, les Hospitaliers amènagent une chapelle jouxtant le château, qui sert d'église paroissiale ensuite. A la fin des guerres de religions, le seul vestige encore debout des bâtiments de la commanderie, est la nef romane de la chapelle. En 1671, des travaux de rénovation sont entrepris et on ajoute à la nef  un chœur quadrangulaire, œuvre de Cayles du Viala-du-Pas-de-Jaux, qui laisse sa signature sur une des pierres d'angle entre la nef et le chœur. Cette pierre a été récupérée pour construire l'église actuelle et est aujourd'hui encore visible.
En 1870, l'église, avec sa nef hospitalière étroite, est trop petite pour une population avoisinant les 900 âmes et il fut décidé de construire l'église actuelle. L'ancienne église est arasée faisant disparaître à jamais l'un des derniers bâtiments de la commanderie de Saint-Félix.

La nouvelle église est construite avec les pierres de l'ancienne. Son clocher comporte trois cloches : La moyenne, datée de 1789, a été fondue à Saint-Félix en 1787, la grande vient de la maison Triadou à Rodez et pèse près de 500 Kgs et la petite, achetée à Lyon, pèse 177 Kgs, toutes deux datent de 1880.
Un autre élément de l'ancienne église se trouve dans la nef : une probable pierre tombale gravée "1671". D'autres éléments peuvent encore se trouver sous les bancs...
Deux vitraux, au milieu de la nef se faisant face, sont particuliers car ils portent les inscriptions des "fondateurs et bienfaiteurs" ayant participé, de par leurs donations, à la construction de la nouvelle église entre 1873 et 1876. Les noms sont classés en fonction de la somme apportée. Quelques familles de mes ancêtres ont participé à cette fondation.
Selon l'abbé Aninat, "jusque vers la fin du XVIIIème siècle, à Saint-Félix, on a inhumé dans l’église (ancienne) plusieurs personnes. Les prêtres étaient placés dans le chœur ; c’est là que reposent les cendres de MM. Reynié, Tauriac curés, de Jean Bernadou originaire de Saint-Affrique, agé de 70 ans, de François Audibert vicaires, de Jean Carles prêtre natif de Mascourbe et décédé dans sa maison ; il y avait aussi des familles notables qui avaient un tombeau dans la nef, de ce nombre sont François de Marcillac seigneur de Montalègre décédé en 1766 – 22 gbre, une de ses filles agée de 18 ans, la Maison Carel dont le tombeau était un peu en dessous de la chaire, il renferme la dépouille mortelle de cinq ou six personnes du nombre desquelles est un prêtre de cette famille prieur de Notre-Dame-du Cayla et religieux de l’Ordre de St-Jean-de-Jérusalem. L’an 1749 Louise Ricard épouse Reynès, fut enterré dans l’église. Enfin, j’ai lu qu’un certain Guibert de Mascourbe disait dans son testament qu’il voulait être enterré au tombeau de ses pères non loin des fonds baptismaux."

L'enceinte de fortification construite en 1439, dont il reste encore quelques parties, notamment sa superbe porte d'entrée parfaitement conservée (Porte Saint-Jean).
VitraildroiteA l'origine, elle incluait trois tourelles et deux portes et sa circonférence était d’environ 380m.
L'intérieur du fort était desservi par plusieurs rues dont l'artère principale était la rue de la Ville. Sur la place de la fontaine devait se trouver une église, avant l'arrivée des Hospitaliers. Une rue plus ancienne qui n'existe plus, partait de la rue de la Ville et montait jusqu'à la tour Nord, c'était la rue de la paliega (palissade). La rue Saint-Jean portait logiquement le nom de la Porte du Fort et la rue du Four. La porte Saint-Jean, belle porte gothique,  avec de chaque côté le rempart. La partie droite rejoint l'angle de l'emplacement de la croix, qui était une tour possible du château, la partie gauche s'étend jusqu'à un angle à trois faces, formant la tour Sud-Ouest du fort. En suivant le rempart vers le Nord on trouve la deuxième tour angulaire Nord-Ouest. Cette tour est la mieux conservée. Sur le rempart descendant, une trace du chemin de ronde subsiste. La troisième tour se situe à l'extrême Nord de l'enceinte. La tour Nord servait aussi de prison. La porte de la Tourelle, son nom provient vraisemblablement de l'emplacement d'une tour proche, certainement l'actuel balcon fermé du bâtiment de la mairie. Cette tourelle a supporté un temps l'horloge du clocher de la chapelle hospitalière.

La Maison de Ville aujourd'hui médiathèque Jean Laroze dont la construction coïncide avec celle de l'enceinte en 1438, est accolée au mur Nord. Centre névralgique de la communauté saint-félicienne durant plusieurs siècles, elle sert également suivant la conjoncture historique, de lieu de culte pour les protestants ou pour les catholiques. Ce bâtiment comprenait surtout le four commun. Détruit en 1685, reconstruit plusieurs années après, le nouveau bâtiment a conservé la vaste salle commune voûtée, jadis appelée "salle du saint-sacrement" . Au fond de cette salle, se trouvait le four banal. Au dessus du four, un local permettait d'entreposer le bois nécessaire à la cuisson du pain, on y accède par un escalier extérieur. Cette salle servait aussi de pièce temporaire pour les mendiants de passage. A l'extérieur, un escalier permet d'accéder à la troisième partie du bâtiment, la "salle du conseil " ou "salle des consuls" à l'étage de la salle commune, accolée au rempart Nord qui comprend une meurtrière.

Le cimetière vieux fut aménagé aux alentours de 1750, en remplacement de celui qui se trouvait originellement sur la place de l'église. En 1855, il fut agrandi. Le cimetière actuel vint le remplacer en 1930.

Les dolmens de Mascourbe font partie du groupe des "Treilles" rencontré à Saint-Paul-des-Fonds. A Mascourbe, on compte au moins trois dolmens : un grand (fermé par une sorte de porte trapézoïdale, appelé dalle de chevet, ce qui est assez rare) et deux autres plus petits (dont un est ruiné, dû à une fouille sauvage à la dynamite au siècle dernier), disposés dans un rayon de 100m, ils sont localisés sur une des parties les plus hautes du plateau. Leurs fouilles ont mis à jour quelques pointes de flèches, mais surtout une alêne losangique (sorte de poinçon à bi-pointe) déposée au musée Fenaille de Rodez.

Une statue menhir a été trouvée en 1925 sur la limite de la commune de Montagnol, près de la ferme de La Verrière.

La chapelle de Saint-Caprazy, il semble que sa situation primitive soit proche de la tour présumée du château. En 1844, la découverte sous l'autel, d'un sarcophage de petite taille de type carolingien et de son couvercle gravé d'une croix (disparu dans les années 2000), atteste de la présence d'une communauté avant l'an mil.

Le Pont Vieux de style Gothique, est l'élément architectural et représentatif le plus important de Saint-Félix. Son ancienne appellation de "pont des Anglais" et des documents, notamment un acte de 1320 qui mentionnent sa présence, le font dater de la fin du XIIIème/début du XIVème siècle. C'est un ouvrage majeur sur le chemin de Millau à Camarès, qui fait le lien entre plusieurs Maisons Hospitalières (Millau, La Bastide-Pradines, Le Viala-du-Pas-de Jaux, la métairie de Mascourbe, Saint-Félix, la métairie de Drulhe, Prugnes). Un vestige d'une croix de fonte est visible sur le parapet au-dessus de la première arche, côté aval. Une grande partie du mur de soutènement de sa rampe d'accès s'effondre lors de la crue du 28 novembre 2014. Ce pont, n'ayant plus aujourd'hui d'utilité publique et remplacé par le pont-neuf à la fin du XIXème siècle, est fermé à la circulation depuis quelques années pour raisons de sécurité.
Il est classé à l'Inventaire des Monuments Historiques en 1944.

Les Moulins étaient nombreux dans la vallée de la Sorgue et tour à tour drapier (foulon), à blé (bladier) et à huile. En 1733, le long de la Sorgue, à Saint-Félix, on trouvait : le moulin de la ville, le moulin de Fabre, le moulin à foulon de Dedres, et le moulin à foulon situé au tènement du Vouibre. Aujourd’hui il en reste deux qui ont perdus leurs fonctions hydrauliques et ont été transformés en maisons d’habitations : le moulin du Pont, jadis appelé moulin de Tournier (du nom d'une riche famille protestante) et le moulin de Clavel, jadis appelé moulin de la Ville car il servait à toute la communauté. Ce dernier apparait dans un acte de 1126 et un acte de 1426 le décrit déjà en grande activité. Il était alimenté par un canal qui prenait sa source à une déviation de la Sorgues entre Barbayrou et la ferme de La Mine. L’arrivée de ce canal au niveau du moulin s’élargit en entonnoir et se termine par une grande pièce voûtée remarquable, servant de réservoir.
Un autre canal, partant près de la chapelle Saint-Amans, traversait le ruisseau de Barbayrou sur un petit pont-canal. On distingue encore aujourd'hui les arrivées et départs du canal de chaque coté du pont, disparaissant sous la terre des champs attenants. Ce canal fut peut-être réutilisé à des fins d’irrigation.

La forêt dont la première mention remonte à 1320, fut l'objet d'un très long procès qui opposa la communauté Saint-félicienne au commandeur.

Personnalités liées à la commune

Pierre Tournier, au XIXème siècle, issu d'une grande famille de tradition protestante, fut maire de Saint-Félix.

Benjamin Tournier, 1826/1904, fils du précédent, admis en 1846 à l'Université de Genève, devient bachelier en Théologie à la Faculté protestante de Montauban en 1851. Il épouse la gènevoise Adrienne Breittmayer. Il est pasteur à Saint-Laurent-du-Cros (Hautes-Alpes) de 1856 à 1865 et préside le Consistoire d'Orpierre de 1860 à 1862. Puis il se consacre à la communauté vaudoise de la vallée de Freissinières (massif du Pelvoux) et aide à l'émigration de plusieurs familles en Algérie, puis reprit du service pastoral auprès des vaudois installés en Algérie (les Trois Marabouts-Guiard) de 1892 à sa mort.

Anne poire patrick guallino a901Patrick Guallino, 1943/ - est un artiste-peintre, sculpteur et  illustrateur. Sa compagne, Anne Poiré, 1965/ -  est écrivain (photo ci-contre). Ils travaillent ensemble depuis une trentaine d'années à Belmont-de-la-Loire (42). Leurs toiles et sculptures sont cosignées. Il a vécu à Saint-Félix-de-Sorgues.

Jean larozeJean Laroze, (1921/2010) médecin et historien de Saint-Félix-de-Sorgues, a écrit plusieurs livres sur l'histoire du village : "Une communauté rouergate sous Louis XIV", "Saint-Félix-de-Sorgues, le Grand Siècle (1643-1715)", "Saint-Félix-de-Sorgues, au Siècle des Lumières (1715-1788)", "Saint-Félix-de-Sorgues, à l'Heure Révolutionnaire (1789-1799), "Empires, Monarchies, Républiques (1800-1875)", "Réflexions sur le destin d'un village du Rouergue" et plus récemment  "Saint-Félix-de-Sorgues, Saint-Caprazy, une communauté au fil des siècles" ainsi que de nombreux articles dans des journaux et revues du département. Habitant Béziers où il exerçait, il faisait de longs séjours dans sa propriété de Saint-Félix-de-Sorgues.

Hameaux, lieux dits et écarts

Mascourbe
Outre le château de Saint-Félix, la commanderie compte dans ses possessions les plus proches la métairie de Mascourbe. A l'origine, située au Sud-Ouest du hameau, elle est détruite au XVIème siècle et  remplacée par un quadrilatère fortifié nommé la "borie du commandeur", à l'Est du hameau. Rattaché également à la commanderie en 1173, le Mas Bernardenc, donné par Raymond de Saint-Caprazy, dont il ne reste plus rien.
Sur le plateau, les fermes se consacrent aujourd'hui à l'élevage de canards.

Vareilles
Les vignobles de Cantillargues (Canterane) sont donnés à la commanderie vers 1173, ainsi que certainement le Mas de Valeilles (Vareilles) et les deux Mas de Cadenède (Cadenas) qui bien que repris lors d'un échange en 1204 par Bec de Brusque, résidant à Saint-Caprazy, retombent dans le temporel de la commanderie lors du don global de 1253, incluant Saint-Caprazy ainsi que toutes ses terres et mas aux alentours.

Saint-Caprazy
Cette paroisse est attestée en 1126. La seigneurie de Saint-Caprazy n'était pas tenue par un seul seigneur, même s'il portait tous le nom de Saint-Caprazy. Saint-Caprazy est rattachée à Saint-Félix en tant que membre, dans sa totalité en 1253 par un don de Bec de Brusque, fils.

Dreuille (Drulhe)
La mention la plus ancienne de Drulhe date de 1058 : C'est alors un mas donné au monastère de Saint-Caprais de Lapeyre (dépendant de Saint-Victor de Marseille). Une bulle papale de 1135, indique que l'église Saint-Christophe de Drulhe (construite entre-temps) relève du monastère de Joncels. En 1195, Saint-Christophe de Drulhe passe aux mains des Hospitaliers de Saint-Félix qui l'échange dans les années qui suivent car en 1263, Joncels échange à nouveau Drulhe contre Le Clapier et Larbussel. Entre-temps en 1254, Beg de Brusque entre dans l'Ordre et donne toutes les terres qu'il possède à Drulhe. Au XVIIème siècle, seul subsiste le cimetière et les ruines de l'église. Son nom devient Saint-Jacques de Drulhe (cité en 1762) et la paroisse dépend de Saint-Caprazy. En 1862, l'abbé Brun, curé de Versols, fait dresser une croix seul vestige de cette église et de son cimetière.
Aujourd'hui, "le domaine de Drulhe", chambres d'hôtes et restaurant, ocupe les bâtiments d'une ancienne ferme restaurée dans un parc de 137ha..

Les  fermes de :  La Mine, près du village, se consacre à la production de lait de brebis, Mas de Souquet, lavogne (réserve d'eau pour les troupeaux). Sur le plateau de la Loubière : Ségala, Mas de Gély, la Bâtisse, Mas Nau et Combalou.
Ansi que : Balouche,  La Borie, La Laiterie,  La Margue, La Peyrade, Le Bruel, Le Moulin du Pont,  Les Cambous, Ramondenc...

Evolution de la population

Saint felix de sorgues aveyron demo

Nos ancêtres de Saint-Félix-de-Sorgues...

Naissances/baptèmes :
GELY Marie Alexandrine (sosa 51G6) le 20 juillet 1837.
GELY Catherine (sosa 6643G13) vers 1610.
GELY Antoine (sosa 408G9) le 23 novembre 1701.
SINGLA Sophie Antoinette (sosa 103G7) le 3 mars 1808.
DE PLIEUX Madeleine (sosa 26597G15) vers 1604.
GALTIER Guilhaume (sosa 414G9) à une date inconnue.
GALTIER Jeanne (sosa 207G8) le 5 décembre 1777.
GAUTRAND Jean (sosa 818G10) le 12 octobre 1692 au Mas Neuf (Mas Nau ?).
GAUTRAND Marianne (sosa 409G9) le 24 décembre 1720 au Mas Neuf.
GAUTRAND Pierre (sosa 1636G11) à une date inconnue.
GUIRAUDON Pierre (sosa 13284G14) vers 1580.
NORMAN Marie (sosa 3175G12) à une date inconnue.

Unions/contrats de mariage :
GUIRAUDON Jean Antoine Paul (sosa 50G6) contrat de mariage avec GELY Marie Alexandrine (sosa 51G6) le 24 mars 1861 pardevant Maître Guibert-Carel (ci-dessous signatures).

Guiraudon jean antoine paul 1861 2 1   Gely marie 1862
GUIRAUDON Daniel (sosa 6642G13) contrat de mariage avec GELY Catherine (sosa 6643G13) le 19 novembre 1634 pardevant Maître Solier.
GUIRAUDON Pierre (sosa 13284G14) contrat de mariage avec JACME Françoise (sosa 13285G14) le 20 septembre 1598.
MARAVAL André (sosa 12778G14) contrat de mariage avec MARCORELLES Cécile (sosa 12779G14) en décembre 1649.
BERTRAND Durand (sosa 6328G13) contrat de mariage avec GALTIER Marie (sosa 6329G13) le 4 décembre 1672.
BERTRAND Jean (sosa 3164G12) contrat de mariage avec SALES Marguerite (sosa 3165G12) le 9 mai 1639.
HERMELIX Jean (sosa 830G10) contrat de mariage avec REFREGIER Marie (sosa 831G10) pardevant Maître Guibert-Carel.
HERMELIX Jean (sosa 3320G12) contrat de mariage avec GUIRAUDON Françoise (sosa 3321G12) le 12 avril 1665 pardevant Maître Soliers.
GELY Antoine (sosa 204G8) avec BOUQUIERS Antoinette (sosa 205G8) le 18 février 1789.
GELY Antoine (408G9) avec GAUTRAND Marianne (409G9) le 6 juillet 1738.
GELY Jean (sosa 102G7) avec SINGLA Sophie Antoinette (sosa 103G7) le 30 août 1829 (ci-dessous signature en 1861).

Gely jean 1861
MARTY Pierre (sosa 12402G14) contrat de mariage avec GALZIN Jeanne (sosa 12403G14) le 15 octobre 1634 pardevant Maître Solier.
SINGLA François (sosa 206G8) avec GALTIER Jeanne (sosa 207G8) le 6 juillet 1805.
VERNET Jean (sosa 26596G15) avec DE PLIEUX Madeleine (sosa 26597G15) le 5 septembre 1624.
VIALES Pierre (sosa 3322G12) contrat de mariage avec MAURY Jeanne (sosa 3323G12) le 10 novembre 1675 pardevant Maître Solier.

Décès/inhumations/testaments :
BOUQUIERS Antoinette (sosa 205G8), veuve de GELY Antoine (sosa 204G8), le 10 avril 1810. Elle meurt deux jours après son époux.
GALTIER Jeanne (sosa 207G8), veuve de SINGLA François (sosa 206G8), le 9 mai 1864.
GALZIN Barthélémy (sosa 3274G12), époux de NORMAN Marie (sosa 3275G12), testament le 14 mars 1687.
GAUTRAND Marianne (sosa 409G9), épouse de GELY Antoine (sosa 408G9), le 26 mai 1776 à Vareilles.
JEAN Guilhaumette (soa 13287G14), épouse de GELY Estienne (sosa 13286G14) à une date inconnue.
GELY Estienne (sosa 13286G14), époux de JEAN Guilhaumette, testament le 26 avril 1648.
GELY Antoine (sosa 204G8), époux de BOUQUIERS Antoinette (sosa 205G8) le 8 avril 1810.
GELY Antoine (sosa 408G9), veuf de GAUTRAND Marianne (sosa 409G9), le 7 janvier 1788. Il était Travailleur.
GUIRAUDON Marie (sosa 53195G16), épouse de DE PLIEUX Estienne (sosa 53194G16) après septembre 1624.
NORMAN Jean (sosa 6550G13), veuf de ARNAL Anne (sosa 6551G13) et de VERNHET Marie, le 1 avril 1693.
DE PLIEUX Estienne (sosa 53194G16), époux de GUIRAUDON Marie (sosa 53195G16), après septembre 1624. Il était Viguier.
PUECH Antoine (sosa 6552G13), époux de DURAND Jacquette (sosa 6553G13), testament le 27 septembre 1652.
SINGLA François (sosa 206G8), époux de GALTIER Jeanne (sosa 207G8), le 27 août 1854. Il était Maître-maçon.
SINGLA Sophie Antoinette (sosa 103G7), épouse de GELY Jean (sosa 102G7), le 13 août 1866.

Domiciles :
CARLE Marie (sosa 3327G12) le 4 mai 1672 au moment de son mariage.
GAUTRAND Pierre (sosa 1636G11) avec GALZIN Catherine (sosa 1637G11) en 1689 au Mas Neuf.
HERMELIX Jean (sosa 3320G12) le 12 avril 1665 au moment de son mariage avec GUIRAUDON Françoise (sosa 3321G12).
GELY Jean (sosa 102G7) et SINGLA Sophie Antoinette (sosa 103G7) le 20 février 1831.
 



Sources  :
Les site d'
Arnaud Bosc,
de la commune de Saint-Félix, du Sud-Aveyron, de Wikipedia
 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021