Vittefleur

Vittefleur seine maritime adm

 

Vittefleur seine maritime geoSitué le long de la Durdent à 5 kms de la plage de Veulettes-sur-Mer, ce petit village rural est labellisé Station Verte de Vacances depuis 2006. Il possède une architecture typique du Pays de Caux conjuguant l’utilisation des colombages, du torchis, des briques, du silex et du grès.
Les communes limitrophes sont : Paluel, Malleville-les-Grès, Canouville, Clascille, Cany-Barville, Ocqueville et Saint-Riquier-ès-Plains.
Sur la rive gauche de la Durdent, Croville et son hameau Haut Crosville, paroisse indépendante, est rattachée à Vittefleur en 1824.

600px blason vittefleur svg Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
D’argent à l’écusson de gueules chargé d’une molette d’éperon d’or, accompagné de huit fleurs de gueules ordonnées en orle.

 Toponymie 

Vitefleda par Orderic Vital (1075/1143), Witeflue en 1130 et 1164, Witeflo en 1180, Witeflend sur une charte du roi Henri II d'Angleterre (1133/1189), Witeflo super mare en 1249.
En 1597, l'église est mentionnée en latin médiéval : ecclesia sancti martinei de Victo Fluctua.
Formation toponymique médiévale. Au début du Moyen-Age, les Saxons connaissent déjà l’endroit qu'ils nomment Whit Flow = flot blanchi. Le nom de Vik Fjord = une baie envahie par la mer, est également donné par les Vikings. Ce qui laisse à penser que la mer remonte à l’époque jusqu'à Vittefleur.
Le premier élément Vitte- = le nom d'une personne anglo-saxonne Witta ou germanique Witto. Il peut également venir du vieux norrois viti = perche servant de signal ; ou encore du vieil anglais Hvittfljôt = la rivière blanche.
Le second élément -fleur = soit en vieux norrois floth ou flôô = marée montante, courant ; soit du vieil anglais fléot = eau qui coule, courant, rivière.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La commune est traversée par une voie romaine qui conduit à la mer. Le sol est riche en débris romains de tonte sorte : médailles, murailles, tuiles et mosaïques.
La paroisse est fondée à l'époque mérovingienne par le comte Waneng de Fécamp (+686), fondateur de l'Abbaye de Fécamp en 664.Richard 1er de normandie
En 988, mon ancêtre le duc Richard Ier de Normandie dit Saint Peur (933/996, portrait de droite) restitue à l’Abbaye de Fécamp les prairies, vignes, bois, églises et moulins situés sur le domaine de Vittefleur.
Richard iiSon fils, mon ancêtre le duc Richard II de Normandie dit l'Irascible (972/1026, portrait de gauche), pour se conformer aux dernières volontés de son père, établit dans ce monastère des moines de Saint Benoit qu’il place sous la direction de Guillaume de Volpiano (962/1031), religieux de cet ordre. A cette époque Vittefleur et Paluel ne forme qu'une seule paroisse jusqu'en 1186 ou Paluel est érgié en église paroissiale. Les deux paroisses sont comprises dans l'exemption de l'abbaye de Fécamp et les moines en possèdent les églises, les dîmes et la Haute-Justice jusqu'à la Révolution Française. 
En 1096, le seigneur se croise pour la 1ère croisade en Terre-Sainte.
En 1147, Robert Dyel, chevalier banneret, baron de Vittefleur, part pour la 2ème croisade avec le roi Louis VII (1120/1180).
En 1249, Vittefleur possède un pont, vraisemblablement construit à la période romaine.
Au XIIème siècle, les religieux jouent un rôle important dans le développement du village, la paroisse de Paluel-Vittefleur prospère. Le village est probablement fortifié suivant la tradition locale, et il est possible qu’une abbaye y existe. 
En 1259, Richard de Tregos, 10ème abbé de l’Abbaye de Fécamp de 1259 à 1284, achète de Nicolas Hutot, les vallées de Vittefleur, Paluel et Veulettes.
Jeanne d arcPendant la Guerre de Cent ans 1337-1453, l'Ostel de Vittefleur sert de refuge aux habitants du pays ; il est défendu par une compagnie d'hommes d'armes avec Jacques d'Orival à sa tête.
Parmi les curés de Vittefleur sont cités Guillaume Manchon et le chroniqueur Pierre Cauchon (1371/1442) deux des 12 notaires apostoliques de Rouen au procès de Jeanne d’Arc (1412/1431, portrait de gauche).
E
n octobre 1623, le Parlement de Cany est transféré à Vittefleur pour raison que les habitants ont quitté et abandonné leurs maisons à cause de l’extrême contagion et maladie de peste dont le bourg est affligé depuis deux mois.
Au recensement des activités en 1793, 11 moulins à blé sont dénombrés, un moulin à huile, un autre à tan et une filature de lin, seul deux d’entre eux subsistent aujourd’hui.
En 1824, Crosville est rattachée à Vittefleur, après de nombreux palabres et une scission au sein du Conseil de Crosville, qui a cette époque compte environ 200 habitants.

Crosville :
De nombreuses antiquités romaines y sont retrouvées. Vers la fin du XVIème siècle, l’Abbaye de Saint-Ouen y possède un manoir et une grange.
Le village est érigé en fief en 1712.
Un tertre élevé est nivelé en 1833, il recèle un édifice romain pavé en mosaïque, sur lequel un certain nombre de squelettes est découvert ainsi que des médailles et autres menus objets de bronze et un ancien four à chaux, encore rempli de chaux vive.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Jusqu'à la Révolution Française, Vittefleur est une Baronnie.
Robert Dyel, chevalier banneret, baron de Vittefleur, seigneur de Cailleville et d’Enneval, époux de Guillemette Philippine de Clerc, part en 1147 pour la 2ème croisade avec le roi Louis VII.

Habitants de l’Hôtel de la baronnie :
Antoine du Val (+1727), fils de Dominique du Val et de Catherine de Bourbel, seigneur d’Amonville et des Guerrots, époux en 1678 de Marie Le Chevallier.
Antoine Louis du Val d’Amonville, fils du précédent, chevalier, seigneur d’Amonville, les Guerrots et Bournichel, époux en 1717 de Madeleine Catherine de Verduzan.
Pierre Antoine Louis Duval d’Amonville, fils du précédent, chevalier, seigneur d'Amonville et des Guerrots, époux en 1749 de Marie Elisabeth Amable Grandin de Mesnil.
Marie Elisabeth Amable Duval d’Amonville, fille du précédent, dame des Guerrots, épouse en 1774…
Jean Charles Le Filleul de la Hélinière (1740/1789) chevalier, chevau-léger de la garde du roi, seigneur de La Hélinière, des Monts, de La Moissonière, de Longthuit et des Guerrots en 1775.
Désiré François Le Filleul des Guerrots dit Florian de Normandie (1778/1857), fils du précédent, chevau-léger de la garde du roi, chevalier de Saint-Louis et de  l'Eperon d'Or de Rome, hérite du fief des Guerrots dont il prend le nom. Poète et fabuliste, membre de l'Académie de Rouen, époux de Charlotte Séraphine de Giverville puis en 1818 de Louise Armande de la Flèche.
Stanislas Alexandre Amable Le Filleul des Guerrots (1820/1893), fils du précédent, époux de Louise Marie Varin de Beautot en 1851.
Aymar Le Filleul des Guerrots (1859/1939), fils du précédent, époux de Marie Emilie Thérèse Allard en 1890.
Marie Huguette Le Filleul des Guerrots (1891/1985), fille du précédent, épouse …
Jean Le Bon, baron de Lapointe (1887/1965), dont la descendance est toujours propriétaire du château de Vittefleur.

Habitants du manoir  de la Motte :
Jean de La Cour, grand argentier du Prince de Condé, achète le terrain en 1577.
Robert de La Cour, fils du précédent, construit le manoir en 1632.
Catherine Françoise Hélène de La Cour de Merville de Vittefleur (1730/1814) épouse en 1747 de Jean Jacques Louis Bréant (1720/1804), greffier criminel au Parlement de Normandie en 1737, avocat et greffier du Parlement de Rouen puis au Parlement de Normandie, conseiller du roi, devient  par alliance, seigneur du manoir de la Motte.
Nicolas Louis Bréant (1758/1844), fils du précédent, greffier de la Grande Chambre du Parlement de Rouen en 1790, maire de Vittefleur en 1814, épouse Marie Anne Rose Langlois en 1790.
Catherine Adèle Bréant (1798/ ?), fille du précédent, épouse en 1827, Amable Louis Varin de Beautot (1788/1844), capitaine d'Artillerie en 1827, chef d'escadron commandant l'Artillerie à Dieppe en 1844.
Louise Marie Varin de Beautot (1819/1897), fille du précédent, épouse en 1851 Stanislas Alexandre Amable Le Filleul des Guerrots, propriétaire du château des Guerrots et du manoir de la Motte.

 Personnages liés à la commune 

Louis César Lamauve (1762/1821), chirurgien né à Vittefleur, fils d’un minotier, remporte en 1784 trois prix décernés par l’Académie aux étudiants en anatomie et chirurgie. Il poursuit ses études à Paris et devient prévôt d’anatomie. Il est reçu au collège de médecine et nommé chirurgien des armées à Reims en 1791 puis chirurgien-chef à l’hôpital de Valenciennes. Enfin, il se fixe à Rouen en 1797. En 1815, il est chirurgien-chef à l’hospice de Rouen.
Il est inhumé à Rouen. Par testament, il fait de sa dame de compagnie, Jeanne Victoire Durand, sa légataire universelle, qui fait don, elle-même, de ses biens au Consistoire pour qu’il fonde un petit hôpital pour les pauvres, malades, infirmes, membres de l’église réformée, l’hôpital Lamauve, établi en 1852 dans sa maison puis transféré plus tard rue Renard. Dans la seconde moitié du XXème siècle, cet hôpital est converti en maison de retraite.

William Sailly (1946/2003, porttait de droite), né à Vittefleur, ancien élève du Petit Conservatoire de Mireille, remarqué en 1972 dans le rôle de l'apôtre Pierre dans la version originale française de laWilliam sailly comédie musicale Jésus-Christ Superstar.
En 1973, il enregistre son 1er disque La terre où je suis né. Il est lauréat de la Rose d'Or d'Antibes en 1976 avec la chanson Toi ma princesse en blue jean. Il arrête la chanson en 1976 pour revenir en 1983 avec un autre succès Au clair d'une femme. Il décède en 2003.

Rose Burel, poétesse locale, dont les écrits sont aujourd’hui introuvables.

 Patrimoine 

L’Hôtel de la Baronnie
Ancienne place forte, est édifié au XIVème siècle, sa façade en grès et silex est agrémentée de tuffeaux (calcaire crayeux renfermant notamment des grains de quartz ou de mica). 
Transformé en citadelle pendant la Guerre de Cent Ans, il est ensuite rattaché à l'Abbaye de Fécamp jusqu'à la Révolution Française avant d'être vendu comme Bien National et acheté par un ancêtre des barons de Lapointe, dont les descendants sont toujours les actuels propriétaires.
Jusqu’à la seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, la geôle du vieux château sert de prison. Elle est divisée en trois étages, ses murailles épaisses sont recouvertes d’inscriptions et de dessins gravés dans la pierre à la pointe du couteau par les prisonniers, les nombreux navires qui y sont représentés laissent à penser qu’elle a été occupée par des marins.

Le manoir de la Motte
En 1577, Jean de La Cour, achète 22 acres à Vittefleur. 55 ans après, son fils, Robert de la Cour, qui possède le privilège royal de pouvoir présenter les armes de son suzerain sur les grilles d’entrée et d’être exempté d’accueillir les gens d’armes en campagne dans le pays, fait édifier le corps central du manoir dont la partie Nord est en colombage.
Lors de la Révolution Française, Jean Jacques Louis Bréant, seigneur du château par alliance, est assigné à résidence dans son propre manoir, mais ne souffre pas trop des excès révolutionnaires et le manoir échappe à la vente des Biens Nationaux. Les deux pavillons latéraux sont édifiés à sa demande en 1777.
En 1827, sa petite fille, Catherine Adèle Bréant, épouse Aimable Louis Varin de Beautot qui sert trois régimes : La Révolution, l’Empire et la monarchie de Juillet. En 1848, en tant que commandant de la place de Dieppe, il doit hisser le drapeau tricolore et retirer l’emblème royal.
En 1851, le manoir devient, par mariage, propriété de la Famille Le Filleul des Guerrots (voir § Seigneurs et gens de la noblesse).

L’ancienne chapelle Saint Thomas ou chapelle de l'hôpital
Chapelle d'une léproserie fondée en 1311 par les seigneurs d'Auberville-la-Manuel devenue hôpital au XVIIème siècle. Cette chapelle existe encore au XVIIIème siècle mais elle a disparu aujourd’hui.

La Mairie est l'ancienne demeure des vicaires.

L’église Saint Martin de Vittefleur
La première mention de cette église date de 988 (donation de Richard II de Normandie en faveur de l’Abbaye de Fécamp). En 1114, Raniero de Bieda pape Pascal II (1050/1118) confirme cette donation.
L’église primitive comporte deux nefs entre lesquelles s’élève la tour du clocher. La nef actuelle est restaurée en 1740 (date figurant au- dessus du portail, le chœur est du XIIIème siècle. La contretable en bois avec colonne et tabernacle date également de cette époque et provient de l'église de Crosville.
En 1573, Thomas Goujard, curé de la paroisse, fonde la Confrérie de Saint Sébastien, constituée de 12 frères servants, qui perdure jusqu’en 1939.
St joseph benoit cottolengoSur l’un des piliers intérieurs, un bas-relief dont la tête couronnée entourée de grappes de raisin et de feuilles de vigne, représente, selon la légende, un roi des Francs.Wilgeforte
Une chapelle, tapissée d'ex-voto, est dédiée à Saint Joseph Benoist Cottolengo (1768/1842portrait de gauche), dont le culte, peu répandu dans la région, permet d'obtenir la réussite à divers examens.
En 1646, un acte est conclu entre l’argentier du Prince de Condé et Pierre de Mouchy, curé de Vittefleur, pour l’édification, à hauteur du transept Sud, d’une chapelle dédié à Saint Pierre.
Une statue de Sainte Wilgeforte (miraculeusement barbue et martyre crucifiée, gravure de droite), que l’on invoque pour reprendre des forces et pour traiter diverses maladies incurables ou désespérées, attire jadis plus de 3000 pélerins chaque 14 septembre.​​​​​​​
Pendant la Révolution Française, l’église prend le nom de Temple de la Raison. Bien qu’un détachement de gardes nationaux procède à la destruction des calvaires, croix et statues, les emblèmes religieux existent encore en 1793. L’église est de nouveau ouverte au culte en 1802.
En 1806, la Municipalité fait fondre une cloche de remplacement grâce à la générosité de la population, les trois cloches ayant été réquisitionnées.
En 1850, une seconde sacristie est construite. En 1914, des lambris sont posés sur les murs. En 1999, une nouvelle restauration est entreprise.

L’église Saint Pierre de Crosville
Elle est édifiée sur une première église de l'époque romane qui date du XIIème siècle. Elle se situe au lieu dit La Fontaine Saint Pierre et date du début du XVIème siècle. Le site est vénéré par l'existence d'une source dès la Préhistoire (traces de vestiges gaulois et gallo-romains à proximité).
Elle est démolie en 1782 pour cause d’humidité dans les murs et à l'intérieur, la rivière coulant à ses pieds.  
Une nouvelle église est édifiée de 1782 à 1789 en réemployant une partie des matériaux de l’ancien édifice. La tour du portail de 1549 est démontée pierre par pierre et forme encore le portail actuel.
Soutenue par des contreforts, elle est construite sur un plan allongé à vaisseau unique. Le clocher-porche à flèche polygonale est flanqué d'une tourelle sur sa partie Nord. La nef est en brique et en pierre et percée de larges baies en plein-cintre.

La croix du cimetière en grès
Elle est érigée en 1647, possède un fût sculpté de fleurs, de fruits et de dessins religieux. La croix est en pierre, découpée en forme de soleil, dont les rayons constituent une roue.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1913.

Le monument aux morts est le premier édifié dans le département. L’inauguration a lieu en juin 1920.

Les moulins
A l’origine au nombre de deux à proximité du manoir, ils sont la propriété de l’Abbaye de  Fécamp avant la Révolution Française. Une pierre d’un des deux moulins porte la mention  AN VI, soit 1798.
Au début du XIXème siècle, ils sont gérés par Jacques Lamauve. Ce domaine passe  ensuite entre  plusieurs mains : MM. Leseigneur en 1837, Varin en 1872, Filleul des Guerrots en 1900, puis  Leboucher.

La minoterie
Après la Première Guerre Mondiale, elle approvisionne les boulangeries de la région en farine.
Aujourd'hui cette usine, toujours en activité, conserve deux roues à eau pour le fonctionnement des meules et autres systèmes et utilise encore l'énergie hydraulique de la Durdent. C’est l'une des plus petites minoteries de la région.

L'usine de l’hermitine
Elle fabrique, après la Première Guerre Mondiale, un produit désinfectant puis à partir de 1930 de l’eau minérale. Les installations sont ensuite transformées pour produire de la farine de poisson. Les bâtiments abandonnés sont rasés dans les années 1970.

Le lac de Caniel
Lac naturel, ancienne ballastière (carrière de pierres) ayant servi entre autres à la construction de la voie ferrée Le Havre/Dieppe, est situé entre les communes de Vittefleur, Clasville et Cany-Barville. Sa base de loisirs permet la pratique de nombreuses activités nautiques.

 Evolution de la population 

Vittefleur seine maritime demo

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Crosville - La Chapelle de Crosville - La Folie - La Petite Folie - La Récréation - Le Hamel - Les Carpentiers - Moulin Neuf.
Anciennement : Saint Thomas (Hôpital de Vittefleur).

 Nos ancêtres de Vittefleur … 

Vittefleur seine maritime ancetres

 Carte de Cassini 

Vittefleur seine maritime carte cassini

 

 


 

 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, La minoterie, La mairie, Blog sur Vittefleur, Cercle Généalogique du Pays de Caux, Le manoir de la Motte.
Livres, revues et documents :
Les Hôpitaux de Rouen du Moyen-Age à nos jours, sous la direction de Yannick MARREC (Pr d’histoire contemporaine à l’Université de Ro
uen).
Géographie du département de la Seine-Inférieure, par Joseph Prudent Bunel  et Albert Eugène Ernest Tougard, 1876.

Date de dernière mise à jour : 25/01/2022