Longpont-sur-Orge

 

Longpont sur orge essonne adm

 

Le territoire de Longpont-sur-Orge est situé sur le coteau de la vallée de l’Orge, en contrebas de la butte de Montlhéry, dans l’ancien pays aujourd’hui devenu région naturelle du Hurepoix.Longpont sur orge essonne geo
La commune fait partie de la Fédération des Sites Clunisiens qui s'est vu déccerné en 2005 par le Conseil de l'Europe la mention de Grand Itinéraire Culturel Européen. Son ancien prieuré est à l’origine du bourg et elle est une étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa  basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde contenant le plus important reliquaire de France. 
La ville est située à 25 Kms au Sud-Ouest de Paris-Notre-Dame, 24 Kms de Dourdan, 11 Kms de la préfecture Évry, 9 Kms de la sous-préfecture Palaiseau, 2 Kms de Montlhéry, et limitrophe de plusieurs communes : La Ville-du-Bois, Ballainvilliers, Villiers-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saint-Michel-sur-Orge, Brétigny-sur-Orge, Leuville-sur-Orge, Linas et Montlhéry. 
Elle est jumelée en 1987 avec Neukirchen (Allemagne).

Longpont sur orge essonne blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti de sinople et d’or au pont courbé de sept arches d’argent brochant, surmonté d’une croisette pattée au pied fiché de gueules accompagnée, en chef à senestre, d’une fleur de lys cousue d’azur et, en chef à dextre, d’une moucheture d’hermine de sable.

 Hydrographie 

La rivière l’Orge traverse la commune et coule sur une distance de 4 Kms entre les lacs de Carouge et de Lormoy jusqu’à la confluence avec le ruisseau le Mort Rû.  Le ruisseau La Salmouille se jette dans l'Orge. Une partie des étangs de Lormoy est située sur le territoire municipal, partagée avec la commune voisine de Saint-Michel-sur-Orge.
Autrefois, Longpont est la cité de l'eau vive et elle coule au château de Lormoy, à l'abreuvoir de la place de l'église, au lavoir communal, à la ferme pour baigner les chevaux, aux bornes fontaines du village, dans plusieurs domaines et propriétés. Les habitants sont redevables de ces avantages aux châtelains et aux abbés qui, aux XVIIème et XVIIIème siècles, font exécuter les grands travaux pour capter les eaux issues de la Butte Rouge, qui s'écoulent en sources dans le terroir des Fontenelles.

 Toponymie 

Cité en 1040 dans une charte de Grégoire de Tours : Longus Pons marque la présence d’un pont sur l’Orge
La commune est créée en 1793 avec le seul nom de Longpont, la mention de l’Orge est ajoutée en 1951. Anciennement rattachée de la Révolution Française à 1964 au département de Seine-et-Oise, le découpage la fait appartenir désormais au département de l'Essonne.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Durant le Néolithique, plusieurs gués sur l’Orge et la Boële sont d'importants points de migration des rennes, attirant les chasseurs.
Jadis un temple dédié à Mercure bâti sur un ancien sanctuaire gaulois se situe au lieu-dit Guiperreux (gué-pierreux), il en reste quelques pierres. Le site de Longpont est à l'époque couvert de forêts profondes et de marécages.
Hugues capetLes Gallo-romains s’installent entre l’Orge et la grande route qui relie Paris à Orléans.
Vers 990, mon ancêtre le seigneur Thibaud de Montlhéry dit File Etoupe (970/1031), baron de mon ancêtre Hugues Ier dit Capet (941/996, portrait de droite) et forestier de mon ancêtre le roi Robert II dit le Pieux (972/1031) fait construire un château sur la butte de Montlhéry.
Son petit-fils mon ancêtre Gui Ier de Montlhéry dit l'Ancien (1009/1095), seigneur de Montlhéry, à l’instigation de son épouse, Hodierne de Gometz (1014/1074), entreprend la construction du prieuré Notre-Dame à l’emplacement de la chapelle Sainte-Marie à Longpont (voir § Chroniques et Patrimoine). Vers 1074, alors qu'Hodierne voit la fin de sa vie approcher, Gui Ier décide d'y prendre l'habit.
Louis vi le gros 943 395 188 g30Un hameau se structure rapidement autour du monastère. 
En 1130, Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090/1153) s'arrête à Longpont quand il se rend au Concile convoqué par mon ancêtre le roi Louis VI dit le Gros (1081/1137, portrait de gauche) à Étampes. Il y passe de nouveau vers 1147 quand il prêche la 2ème croisade.
Vers 1140, Lucienne de Rochefort, fille de Gui II de Montlhéry dit Le Rouge (1055/1108) et première épouse du roi Louis VI dit Le Gros, donne ses terres d'Égly et de Boissy à l'abbaye.
En 1142, le roi Louis VII dit Le Jeune (1120/1180) fait transférer la foire de Montlhéry à Longpont.
Sous le règne de Philippe II dit Auguste (1165/1223), l'église paroissiale Saint-Barthélémy du hameau de Guiperreux, le plus important de Longpont au Moyen Âge, est abandonnée. L'autel du croisillon Nord (actuelle chapelle du Sacré-Cœur) est affecté au service paroissial.
Saint louisEn 1227, le jeune roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270, portrait 2 de droite) se réfugie à Montlhéry après une tentative d'enlèvement. Sa mère Blanche de Castille (1188/1252) le rejoint et ils se rendent à Longpont pour prier dans l'église. Il y revient plusieurs fois ensuite avec sa sœur Isabelle de France (1225/1270).
Deux passages dans la ville sont mentionnés en 1304 et 1308, pour le roi Philippe IV dit Le Bel (1268/1314). Son demi-frère Louis d'Evreux (1296/1319) y prend l'habit de moine et meurt au prieuré.
Charles le temeraireEn 1337, le roi Philippe VI de Valois (1293/1350) vient dans la ville en pèlerinage.
Durant la Guerre de Cent Ans, en 1423, Montlhéry est pris par les Anglais. Après la fin de la guerre, les moines participent à l'effort de reconstruction.
En 1465, Charles de Bourgogne dit le Téméraire (1433/1477, portrait 2 de gauche) marche sur Paris ; son affrontement avec le roi Louis XI (1423/1483) revenant d'Auvergne pour l'en empêcher, se déroule sur les pentes qui dominent l'église de Longpont. Il fait environ 3000 morts.
Entre 1491 et 1498, le roi Charles VIII dit l'Affable (1470/1498) et Anne de Bretagne (1477/1514) contribuent à la réparation de l'église. Ils sont à l'origine des remaniements gothiques flamboyants toujours visibles.Jeanne de france
En 1499, Jeanne de France (1464/1505, portrait 3 de droite), épouse à  12 ans de Louis d'Orléans, futur roi Louis XII (1462/1515) qui se sépare d'elle pour cause de consanguinité, vient à Longpont pour y trouver la consolation de son chagrin.
En 1534, le roi François Ier (1515/1547) rend visite au prieur Louis Béga. Après la mort de ce dernier en 1550, le Régime de la Commende est instauré. Les prieurs commendataires ne résident plus sur place.Louis ier de bourbon conde 1530 1569
En 1562, sous la Première Guerre de Religion, les troupes de Louis Ier de Bourbon-Condé (1530/1569, portrait 3 de gauche) saccagent la région, profanent les églises et brisent les statues. Pendant l'exil des moines, les reliques de la basilique sont cachées, alors que cinq statues du portail sont endommagées par les Protestants. Au bout de 15 ans d'absence, les moines se réinstallent au printemps de l'année 1577.
En 1793, une délégation des habitants se rend à la Convention Nationale et déclare que le village renonce au culte catholique.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, des combats ont lieu à Longpont en juin 1940. Deux obus traversent l'église, sans faire de dommages. En dépit de la guerre et de l'occupation de la France par l'Allemagne, la participation au pèlerinage ne diminue pas.

Le domaine de Lormoy et ses occupants

A partir de 1529, Jehan Lehoux, marchand de Montlhéry, commence à rassembler les terres situées dans la censive de Lormoy. En 1600, on ne peut pas encore parler de seigneurie car le domaine est une roture, partie censive de Lontpont, partie censive de Villebouzin.
En 1625, Jehanne Lehoux, épouse de défunt Louis Guignard, procureur au siège royal de Montlhéry, vend la ferme du domaine sise au Champtier de Grousteau, à Justin Labbé, archer des gardes de la Porte du Roy, et donne un droit de douaire à Françoise Lestourny, sa mère.
En 1630, Justin Labbé et Marguerite Perreau son épouse, vendent la ferme à Pierre Saulger qui appartient à la noblesse de robe, conseiller général de l'argenterie du roy. Il commence l'aggrandissement du domaine et fait des travaux d'aménagement. En 1641, il obtient du seigneur, le duc Gaston d'Orléans (1608/1660) l'autorisation de réunir et de détourner les eaux des sources  jusque sa demeure, puis un accord est passé avec son voisin Michel Le Masle qui lui concède le passage des tuyaux.
En 1646, par une donation, le domaine appartient au couple Geneviève Saulger et son époux Nicolas Arnoult, conseiller du roy et maître d'hôtel. La donation comporte : la maison de Lormoy (grand corps de logis, avant-cour, cour, basse-cour, colombier, clos, jardin fermé de murs, prés, bois, vignes, terre labourable et moulin à eau), le droit de chapelle dans l'église, tous les droits de passage des eaux et des tuyaux dans la rivière, les meubles de la maison. En 1648, le propriétaire du domaine devient seigneur et détient Lormoy en fief.
En 1660, le domaine est revendu à Paul Legendre (1619/1710) conseiller du Roy et procureur général du Parlement de Metz, époux de Françoise de Chaulnes.  En 1695, il donne les fief, terre et seigneurie à son fils Gaspard François Legendre, chevalier, conseiller du roy, maitre des requêtes ordinaires, intendant de justice police et finances de Montauban, époux de Marie Anne Pajot. En 1710, ce dernier revend à Christophe Pajot, seigneur de Launay et de Saint-Michel-sur-Orge, conseiller du roy, et oncle de son épouse.

 Chroniques communales 

La statue gauloise, l'origine

A la fin du IIIème siècle, des bûcherons gaulois découvrent, dans un chêne creux de la butte de Longpont, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie est accompagnée d’une inscription latine Virgini pariturae (à la Vierge qui enfanta). En l'absence d'écriture gauloise, les druides utilisent des caractères grecs, et les mots latins sont une traduction de l'inscription authentique. Les druides se mettent à vénérer cette image de la déesse mère.
Saint Denis (martyr vers 250) et son compagnon saint Yon (martyr vers 290) passent par la cité. Ce dernier reste sur place et porte l’Évangile dans la région. Avant de partir pour Paris, saint Denis y laisse un morceau du voile de la sainte Vierge. Une statue et une relique sont donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont, considéré comme un des exemples les plus connus de la christianisation d'un lieu de culte païen. 
Priscus, chef de la Tribu des Carnutes, peuple de la Gaule Celtique, transporte la statue à Chartres, où elle est à l'origine de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Les chênes provenant de Longpont sont employés pour la charpente de la cathédrale.
Le maître-autel se trouve sur un roc tabulaire qui correspond à l'ancien autel druidique. Une source coule encore dans le chœur en 1792, qui est sans doute la source sacrée des druides. En 1913, le pape Giuseppe Melchiorre Sarto, Saint Pie X (1835/1914) estime que les origines druidiques du sanctuaire peuvent difficilement être contestées.
Un vestige de la statue des Gaulois subsiste, il est enchâssé dans la jambe et le pied droits de la statue de Notre-Dame-de-Bonne-Garde dans la chapelle qui lui est dédiée.

Une légende

Hodierne, très pieuse et très humble, participe personnellement aux travaux de construction de la basilique. Elle porte elle-même l’eau au chantier afin d’aider les maçons. Pour faciliter sa tâche, elle demande au forgeron local de lui fournir une barre de fer pour l'aider à mieux porter les seaux. Le stupide forgeron, influencé par sa méchante femme, lui donne une barre rougie au feu. Hodierne est épargnée de toute brûlure, et le forgeron et sa femme meurent dans l'année. Le fer miraculeux est monté au sommet d’une colonne provenant d'un temple de Mercure. La Croix Rouge fer est conservée au fond de la basilique depuis 1931, une réplique est placé à son emplacement. Les trois protagonistes, Hodierne, le forgeron et la mégère sont représentés, sculptés dans la pierre, sur des culots à la retombée des voûtes de la troisième travée de la nef .

Au cinéma

En 1996, des scènes du film Bernie de Philippe Guillaume Albert Dupontel (1964/-)  sont tournées en ville.

 Patrimoine 

La Basilique Notre-Dame de Bonne Garde
Robert ii le pieux 60 377 287 612 g36Vers 1030, mon ancêtre, le seigneur Gui Ier de Montlhéry (1009/1095) épouse Hodierne de Gometz (1014/1074). Ensemble, ils conçoivent len projet de remplacer la vieille chapelle dédiée à sainte Marie par une grande basilique. La première pierre est posée en 1031 par mon ancêtre le roi Robert II dit le Pieux (972/1031, portrait de droite), en présence de l'évêque de Paris, Imbert de Vergy. La construction ne s'achève qu'au XIIIème siècle.
La première mention, historiquement certaine, de l'édifice est 1061, date à laquelle l'abbaye de Cluny est chargé d'établir un prieuré à Longpont, première implantation clunisienne en région parisienne. 
Épais et trapu, le clocher se compose d'une base du XIIème siècle et d'un étage du XIIIème siècle. Les quatre angles de la tour sont tous différents, un est engagé dans la nef, un est coiffé d'une échauguette, un présente deux contreforts orthogonaux, et un est occupé par une tourelle d'escalier octogonale. La nef et les bas-côtés sont de style roman et datent vraisemblablement du premier quart du XIIème siècle, mais ne sont voûtés qu'ultérieurement. 
En 1700, l'église est en mauvais état, des marches manquent dans l'escalier du clocher, et trois cloches sur quatre sont cassées. Six moines réformés viennent néanmoins s'installer à Longpont et entreprennent la reconstruction en 1705.
Trois des quatre cloches sont fondues à Montlhéry en 1793. La flèche de l'église est abattue début 1794 en raison de sa vétusté, et l'église est vidée de presque tout son mobilier.
Le transept et le chœur sont démolis en 1819 en raison de leur vétusté. Le classement aux Monuments Historiques en 1862 intervient trop tard pour les sauver. La reconstruction s'effectue entre 1875 et 1878.
RichelieuLe nouvel essor de l'église est possible grâce à son rôle de lieu de pèlerinage à rayonnement régional, attesté depuis le XIIIème siècle, et grâce à la Confrérie Notre-Dame-de-Bonne-Garde.
Hodierne est localement considérée comme une sainte, mais n'est pas encore canonisée. D'abord enterrée devant le portail occidental, sa dépouille est transférée dans la croisée du transept en 1641 par, le nouveau prieur Michel Le Masle, proche du cardinal Armand Jean Duplessis de Richelieu (1585/1642, portrait de gauchequi enrichit le reliquaire.
Après la Révolution Française, l'église est pratiquement vide et ne contient plus que l'autel des moines et la chaire à prêcher. Le portail est mutilé, la tombe de Hodierne retournée, celle de Gui Ier reste visible jusqu'à l'arrachage des carreaux fleurdelysés en 1793 et disparait. Les reliques dispersées et cachées sont rassemblées. De nouveaux reliquaires accueillent les restes des saints Côme, Damien, Eustache, Honoré, Yon, Nicolas, Mamert, Marcel et Urbain, et des saintes Cordule et Julienne. Les pierres tombales de dom Guinebert et de Jehan Pellouard servent provisoirement d'autels jusqu'au milieu du XIXème siècle. 
Sous l'empereur Napoléon III (1808/1873), sa soeur de lait, Hortense Lacroix (1809/1875) épouse d'Eugène Cornu, obtient de lui les autorisations pour restaurer l'église. Les travaux se déroulent de 1872 à 1875.
Au milieu du XIXème siècle, le reliquaire prend une envergure nationale, aujourd'hui il est encore le second de France. À l'aube du XXème siècle, l'église est le plus grand lieu de pèlerinage marial d'Île-de-France.
En 1913, grâce au pélerinage et au reliquaire, le pape Pie X érige l'église en basilique mineure.
En 1969, Notre-Dame-de-Bonne-Garde est proclamée sainte patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Albert Malbois, son premier évêque.
Elle est la première étape en partant de Paris sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle par la via Turonensis.

Le Prieuré 
Hodierne de Gometz se rend à Cluny afin de persuader l'abbé Hugues de Cluny (1024/1109) d'envoyer des moines à Longpont. Il hésite mais les présents qu'Hodierne apporte, un calice en or et une chasuble précieuse, le font fléchir et il envoie 22 religieux. Pour les accueillir, Hodierne et son époux Guy Ier de Montlhéry font construire un couvent à leurs frais, au Sud du transept de l'église. Les moines bâtissent une ferme à proximité et défrichent la butte.
Sous le seigneur Milon Ier, fils de Gui, le prieuré reçoit des dons en terres, maisons et revenus et obtient les autels d'Orsay, de Bondoufle et de Forges-les-Bains. Le plus illustre des donateurs de cette première époque est mon ancêtre le roi Louis VI dit le Gros car sa première épouse Lucienne de Rochefort (1088/1137) est la petite-fille de Gui Ier et d'Hodierne.
En 1118, l'époque où le prieuré bénéficie de la protection des seigneurs de Montlhéry se termine avec l'assassinat du seigneur Milon II par son cousin germain, Hugues de Crécy (1068/1147), frère de Lucienne de Rochefort. Bien que cet assassinat soit déguisé en suicide, le roi Louis VI n'est pas dupe, il assiége Hugues dans son château de Gometz-le-Châtel, le capture et le fait se retirer dans un couvent (peut-être Longpont) lui confisquant sa seigneurie qu'il réunit au Domaine Royal.
En 1700, le bâtiment conventuel, différentes salles desservies par une galerie voûtée avec au milieu la librairie et un préau de chaque côt,é situé perpendiculairement à l'église, est ruiné. Un autre bâtiment côté Ouest est écroulé et la cave à moitié comblé. La cheminée de la cuisine est ruinée, mais une petite salle en bon état subsiste à côté, ainsi qu'une autre salle avec cheminée, sans doute le chauffoir. La salle capitulaire est inutilisable, et le réfectoire n'a plus de fenêtres. Le plancher du dortoir et des appartements se trouvant à l'étage est peu solide. L'église est également en mauvais état. Le cloître est rasé, seule la grange dîmière est maintenue.

La Fontaine d'Hodierne où les fiévreux implorent leur guérison.

Le Château de Lormoy
Il doit son nom aux nombreux ormes de la propriété.
Madeleine angelique charlotte de brehanUn plan de 1733 montre un château en forme de L à double barre, un autre de 1767 décrit un édifice composé d'un manoir d'un étage et d'un autre corps de logis.
A la Révolution Française, il appartient à la duchesse Madeleine Angélique Charlotte de Bréhant (1750/1819, portrait de gauche) épouse de Charles René de Maillé de La Tour-Landry (1732/1791) dame du palais de la reine Marie Antoinette. À la mort de son fils, le duc Charles François Armand de Maillé de la Tour-Landry (1770/1837), le domaine est vendu à Jacques Paturle (1779/1858), manufacturier de l'industrie lainière et homme politique, qui le fait reconstruire ou transformé en 1837 par l'architecte Pierre Anne Dedreux (1788/1849)Puis, il est racheté en 1862 par Constant André Say (1816/1871), raffineur des Sucreries Say, et agrandi. Des ailes sont ajoutées et les toits modifiés. L'allée des Marronniers, dans l'axe du château et de la tour de Montlhéry, est percée en 1863, elle est classée au titre des sites des Monuments Historiques en 1935.
Leopold ii belgienLe château de 1837 possède deux étages et des pavillons latéraux surmontés de terrasses à l'italienne, les communs sont datés de cette époque d'après leur style néo classique. Le corps central est accosté de deux pavillons en léger ressaut et deux ailes disposées dans le prolongement de l'ensemble, le tout est couvert de toits en pavillon à terrasse faîtière.
Léopold Louis Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg-Gotha, Léopold II (1835/1909, portrait de droite), roi des Belges, le loue en 1906 et 1907 pour y rencontrer son amie, Blanche Zélie Joséphine Delacroix dite Caroline Lacroix ou baronne de Vaughan (1883/1948). Un enfant du couple, Philippe Henri Delacroix-Durieux (1907/1914) y naît.
Après une période de déclin, le château appartient de 1934 à 1971 à la Congrégation des Pères de l'Assomption qui y installent un séminaire. Une chapelle est construite en prolongement de l'aile Nord, il en reste aujourd'hui la structure extérieure. Le domaine est démantelé et loti à partir de 1920. Depuis 1983, l'édifice est affecté à une maison de retraite.

Le Château de Villebouzin
Construit dans la seconde moitié du XVIIème siècle sur l'emplacement d'un château fort, il voit se dérouler dans ses murs un épisode de la célèbre Affaire des poisons qui fait scandale sous le roi Louis XIV (1638/1715). Le chapelain du château, X athenais de montespan 1640 1707nommé Guibourg, y pratique des messes noires au profit de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart (1640/1707, portrait de gauche), Madame de Montespan, ancienne maîtresse royale, qui espére ainsi récupérer son influence auprès du roi. Il est restauré en 1911 par l’architecte Paul Friesé (1851/1917) qui y construit les communs.
Le château abrite depuis 2012 une maison de repos.

Le Château du Mesnil
Il est construit au milieu du XVIIème siècle pour un certain Leroy, écuyer des pages de la petite écurie du roi, qui en fait sa résidence secondaire. Il est détruit en 1840. Seuls subsistent la chapelle, les communs et le portail d'entrée.
Les murs intérieurs de la chapelle conservent les traces d'un décor peint représentant une architecture de pilastres, chapiteaux, corniche et panneaux de boiserie. Selon la tradition locale, elle est, comme celle du château de Villebouzin, le théâtre des messes noires organisées de Madame de Montespan.

La Grange aux Dîmes
Construite au XIVème siècle, puis remaniée au XVIIIème siècle, elle fait partie du prieuré clunisien. Ses dimensions sont imposantes : près de 50m de long sur 20m de large. Elle est constituée d'une nef centrale, flanquée de deux bas-côtés.
Acquise par la commune, elle est consolidée dans l'attente d'une destination culturelle.

Le Regard des Folies
Ouvrage d’art apparent sur l’installation alimentant le parc du château de Lormoy, constitué d’un réservoir rectangulaire en maçonnerie, recouvert d’une voûte en plein-cintre, il est situé ​​​​​​rue de la Croix rouge-fer et date de 1737.

Deux lavoirs anciens

Les moulins
Le moulin Grouteau bâti en 1070 ; le moulin Basset en 1254 ; le moulin de la chaussée, au bas de la ville, mentionné entre 1380 et le début du XVIIème siècle ; le moulin Biron en 1574 ; le moulin à vent du Boulay ou du Ménil mentionné de 1575 à la Révolution Française.

 Evolution de la population 

Vers 1712, le village atteint 120 feux soit environ 500 habitants, quatre fois plus qu'en 1630.
En 1793, la commune compte 608 habitants. 

Longpont sur orge essonne demo

 Hameaux, lieux-dits, faubourgs, quartiers et écarts 

Le hameau qui est construit autrefois autour du prieuré est conservé, avec ses cinq rues étroites convergeant vers la basilique.
Autour, le territoire de la commune est composé de plusieurs ensembles urbains formant des quartiers distincts dont le centre-ville autour de la basilique et de l’Hôtel de Ville, le quartier pavillonnaire et commercial Les Échassons puis Le Mesnil.
Le hameau de Lormoy et le quartier pavillonnaire de Guiperreux.
Plusieurs lieux-dits conservent les appellations anciennes comme La Croix Rouge Fer, La Butte du Moulin à Vent, L’Orme de Gaudron, Le Champ de Bataille, L’ancien Moulin de Basset, les fermes de Biron et de la Chartre.
Au Nord, le parc de Villebouzin et au Sud la zone d'activités des Bords de l’Orge.

 Mes ancêtres de Longpont-sur-Orge 

Longpont sur orge essonne ancetres

 Carte de Cassini 

Longpont sur orge essonne cassini

 

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies... :
Wikipedia. Les seigneurs de  Lormoy.

 

 

Vue de la basilique Notre-Dame de Bonne Garde

Date de dernière mise à jour : 30/08/2021