Saint-Affrique
Saint-Affrique est une commune rurale très vaste dont la surface est supérieure à celle de Paris intra-muros.
Elle est traversée par la Sorgues, qui, avec ses affluents, a découpé sept montagnes et sommets : Les Anglais, la Quille, la Fous, la Serre, les Cazes, le Nougayrolle et le Rocher de Caylus. Cinq ponts permettent la circulation : le pont Vieux, le pont Neuf, le pont du Centenaire (ou des Frères), le pont Ferroviaire et le pont de la Résistance.
Au sommet du rocher de Caylus, une plateforme appelée le fromage permet de contempler la vue sur Saint-Affrique et les vallées environnantes.
Bien que dépendant administrativement de la région de Toulouse, les échanges et les relations se font surtout avec Rodez et Montpellier, beaucoup plus proches.
Héraldique
Le blasonnement de la commune se décrit ainsi :
D'or à la croix fleurdelysée d'azur chargée en pointe d'un croissant du même, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys du champ.
Histoire
La commune est occupée dès le Néolithique (voir "L'échelle des Temps"), avec, comme signaux visibles, les dolmen de Tiergues, Crassous et Boussac. Une occupation quasi continue du territoire est attestée par la présence, en divers lieux, de tessons de poteries.
La tradition locale veut que vers 470, Affricanus, évêque de Comminges, persécuté par les Wisigoths ariens, se réfugie dans la Vicaria Curiensis qui prend ensuite le nom de Saint-Affrique.
En 942, le nom de Saint-Affrique est attesté pour la première fois dans le Cartulaire de Vabres-l'Abbaye.
Vers 1270, le Pont-Vieux est construit.
A partir de 1320, la ville appartient en indivision au roi de France, à l'évêque de Vabres et au comte de Caylus (voir ci-après).
En 1349, la ville est le siège d'une viguerie.
Au cours de la guerre de Cent ans et, notamment, entre 1361 et 1368, la ville passe sous l'autorité des Anglais.
Le au lendemain de la Saint-Barthélemy, les habitants de Saint-Affrique informés des massacres à Paris, refusent la violence, et scellent entre eux un pacte urbain de tolérance : "Tous les habitants, tant d'une religion que de l'autre, ne seront plus qu'un corps, de sorte que qui offensera l'un offensera l'autre, et que l'un sera sous la protection et sauvegarde de l'autre.".
En 1628, contre la politique de Richelieu (ci-contre), la population à majorité protestante utilise les remparts pour résister aux troupes royales du prince de Condé et du duc d'Epernon. Femmes et filles de la ville s’illustrent dans la bataille et les assaillants sont contraints de lever le siège.Après la reddition de La Rochelle et la paix d'Alès en 1629 toutes les places de sûreté doivent être supprimées. Les remparts de la ville sont détruits sur ordre de Richelieu de 1632 à 1655.
Pendant la Révolution française, la ville prend le nom de Montagne-sur-Sorgue. Le décret du supprime ce nom et redonne à la ville l’appellation Saint-Affrique. La ville devient chef-lieu de district puis siège de sous-préfecture et le reste jusqu’en 1926.
En 1806, construction du nouveau temple protestant.
En 1840, annexion des communes de Bedos-Peyralle, Bournac, Saint-Étienne-de-Naucoules et Vendeloves.
En 1854, une épidémie de choléra ravage la ville. Des vierges votives placées sur les façades des maisons (visibles encore actuellement) ont été disposées ainsi pour remercier la vierge d'avoir protégé les habitants, très croyants à cette époque.
Au XIXème siècle, Saint-Affrique vit essentiellement des manufactures qui filent la laine de brebis, le coton et le chanvre. L'industriel Mazarin emploit alors près de 900 personnes.
Beaucoup de maisons disparaissent avec la révolution industrielle à la fin du siècle et l'activité textile de la ville décline très vite.
Saint-Affrique perd son titre de sous-préfecture en 1926.
Le rocher de Caylus
Il domine la ville, culminant à 519m d'altitude. Un château s'y dresse dès le XIème siècle "le Caslutio" ou château de lumière . Son nom dériva en "Castlucius", "Castlus", "Caslucius", "Caslus", pour donner finalement "Caylus".
Au pied du rocher, à l'intérieur de l'enceinte fortifiée, les maisons des servants sont regroupées, formant la rue traversière.
Les seigneurs de Caylus apparaissent dans les textes au XIIème siècle. En 1238, ils se rebellent contre leur suzerain Raymond VII, comte de Toulouse et de Rouergue (ci-contre). Ce dernier s'empare du château et le fait démanteler ce qui n'empêche pas le rocher d'être habité.
Après 1730, le château, définitivement abandonné, tombe peu à peu en ruine et disparait. Le mur d'enceinte subsiste encore en 1808, mais le Conseil municipal le fait démolir pour empierrer la route de Tiergues (alors route impériale 99).
La rafle de 1942
Le 26 août 1942, sous le régime de Vichy, la préfecture de l’Aveyron organise la rafle de 185 juifs du département par la gendarmerie et la police française.
A Saint-Affrique, 48 juifs furent raflés et 33 d’entre eux furent déportés vers le camp de la mort d’Auschwitz. Parmi ces 33 déportés il y avait 12 enfants…
En 2006, une plaque commémorative, comportant les noms des 48 victimes, a été installée sur le mur de la salle-des-fêtes.
Seigneurs et gens de noblesse
La seigneurie de Caylus s'étendait autour de Saint-Affrique englobant quatre châteaux : Caylus (lieu-dit du "Rocher de Caylus" dont il ne reste que quelques ruines dominant la ville de Saint-Affrique), Bournac (hameau de Bournac au Nord-Ouest de la commune), Roquefort-sur-Soulzon (au Nord-Est) et Versols (au Sud).
La première mention d'un seigneur de Caylus et de son château remonte à une charte datée de 1102 dans laquelle figure Seguin de Caylus. Celui-ci a deux fils, Déodat et Pierre. Déodat lui succède comme seigneur de Caylus, il a une fille Marie et décède avant 1182. Pierre de Caylus, frère du précédent, hérite de la seigneurie, il a deux fils, Pierre et Arnaud, il décède en 1182. Son testament nous renseigne sur sa lignée. Une partie des biens, reviennent à ses fils, le château de Verzols pour Pierre et celui de Roquefort pour Arnaud. Marie de Caylus, fille de Déodat et nièce de Pierre, épouse Pierre de Combret, vicomte d'Ayssènes et de Combret. Ils ont deux fils, Pierre et Déodat II (co-seigneurs de Montlaur, de Montaigut et d'Ayssenes dans un titre de 1206). Marie qui posséde le château de Bournac hérite de la moitié des biens du Château de Caylus et de la ville de Saint-Affrique.
Déodat II de Caylus, dit le Cathare, en se mariant avec Irdoine de Sévérac (veuve de Guillaume de Rodez, fille unique et héritière de ses parents, Guy IV, seigneur de Sévérac et Béatrix de Canillac, dame héritière de Canillac en Gévaudan) en 1209, se trouve possesseur des deux importantes baronnies de Sévérac et de Canillac. Il ont deux filles, Guise et Béatrix, et deux fils, Guy de Sévérac (seigneur du lieu, qui fait la souche de la IIe maison de Sévérac en Rouergue) et Déodat (seigneur de Combret, de Canillac, de Saint-Laurent-d'Olt, de Thiézac et de Polminhac en Carladès qui épouse Meliore de Saint-Ours, fille et héritière de Guillaume de Saint-Urcize, seigneur du lieu).
Par ses soi-disant méfaits et sa foi bien réelle, il s'attire les foudres des barons du Nord et de la croisade contre les Albigeois, guidée par Simon IV de Montfort. Sévérac est relativement lointain de ce que l'Église appelle les "foyers d'hérésie", dans une région peu touchée par le catharisme et éloignée des événements toulousains. La croisade contre les Albigeois est amenée dans cette province par l’évêque de Rodez, Pierre de La Treille, qui veut se débarrasser de Déodat.
En 1214, Simon IV de Montfort (ci-contre) décide de réduire le château de Sévérac. Il envoie sommer le seigneur de lui remettre son château, et sur son refus, détache une partie de ses troupes sous les ordres de Guy de Montfort-Castres, son frère, qui s'empare du bourg. Déodat soutient le siège de Sévérac. Les croisés se logent dans les maisons du bourg, les assiégés, qui manquent de vivres, sont obligés de se rendre. Simon IV de Montfort en confie la garde à l’évêque de Rodez et à Pierre Bermond d’Anduze, seigneur d’Anduze et de Sauve, époux de Constance de Toulouse. Mais il ne tarde pas à rendre au seigneur de Sévérac, dont il reçoit hommage, tous ses domaines, et même son château.
Vers 1230, il épouse en secondes noces, Isaure, avec qui il a une fille, Hélis, héritière de Caylus, qui épouse Guillaume Bernard, seigneur d'Olargues, auquel elle donne un fils, Déodat III.
En 1236, Déodat est mandé par le roi Saint Louis pour le servir contre Thibault, comte de Champagne et roi de Navarre (ci-contre) : pendant la minorité de Louis IX, Thibaut 1er de Navarre rassemble autour de lui quelques barons formant une ligue de grands vassaux qui veulent s'opposer au sacre du jeune roi. Déodat de Caylus se rend, avec six hommes, à l'armée que le roi fait assembler au bois de Vincennes. Thibaut 1er de Navarre trahit ses alliés et se rend rapidement auprès du roi et se soumet. Déodat accompagne le roi pendant les combats.
En 1238, Raymond VII, comte de Toulouse, pour punir le seigneur de Caylus de ce qu'il a pris les armes contre lui, s'empare de son château et le fait démanteler.
En 1246, Déodat et Arnaud de Caylus prennent part à la septième croisade, entreprise par Saint Louis. Déodat de Caylus est certainement mort en Terre Sainte, après 1250.
Déodat III de Caylus, son petit-fils lui succède et fait la suite des seigneurs de Caylus pendant cinq générations jusqu'à Alix de Caylus.
La lignée directe des Caylus s'éteint au XVIIème siècle.
(Source : André Soutou, "Testament du seigneur de Caylus : (commune de Saint-Affrique) en 1182", Revue du Rouergue, vol.32, , p.29-37)
Chroniques communales
On ne connait pas la période exacte où cette rue est construite, cependant elle est associée au faubourg de la Grave, nommé Grand Faubourg ou Ville Nouvelle lors du siège de 1628 où elle prend le nom de rue basse de la grave (référence à l'exploitation des sédiments sur les bordures de Sorgues). On trouve également des références vers la fin du XVème siècle.
Vers 1810 elle fut renommée Portail des Cazes, puis en 1908 Rue des Cazes. A partir de 1914, elle prend le nom de Rue du Général de Castelnau. Édouard de Curières de Castelnau est né en 1851 dans cette rue. Une plaque commémorative est apposée sur la maison qui appartient toujours à la famille de Castelnau.
En 1854, la rue est pavée et en 1923 goudronnée.
Aujourd'hui, cette rue, étroite et sans trottoirs, permet de rejoindre le rond point des Cazes au centre ville.
Ces deux rues sont considérées comme un vestige de la toute première agglomération de la ville. On estime que leurs créations datent du VIIIème ou IXème siècles. Elles présentent un tracé atypique du Moyen-Age, avec un dessin en Zig zag, une étroitesse non uniforme et des maisons en pierre.
La rue Bienveillance, originale par son tracé en L, est composée de deux anciennes rues : La rue du Barri Chauzit et la rue des Sesteirals. La première de ces rues donnait accès au lit de la Sorgues qui était beaucoup plus étendu qu’aujourd’hui. Ce n’est qu’à partir de 1848, que le nom de rue de la Bienveillance lui est accordé et que la rue des Sesteirals la plus proche de la place de l’hôtel de ville lui est annexée.
En 2000, sur la partie de l’ancienne rue du Barri Chauzit, un vieil hôtel particulier est détruit, entraînant la destruction de plusieurs maisons. Cette destruction raccourcit la rue de la Bienveillance en lui offrant plus de luminosité. Une petite place, baptisée Espace Mouysset, en souvenir de l’ancien propriétaire de l’hôtel, est créé et donne un accès direct à l’Eglise.
Aujourd’hui, la rue Bienveillance est toujours habitée et est constituée principalement des arrières boutiques de la rue Gambetta et du Boulevard Charles de Gaulle.
La rue des Mitrons à la particularité d’avoir eu le même nom que la rue parallèle qui lui fait voisinage, elle était également appelée autrefois rue des Sesteirals. Le fait que les deux rues aient eu le même nom venait de la halle au blé où était déposée une "pierre foirale". Cette dernière était posée devant le bâtiment qui séparait les deux rues et permettait de mesurer des sesteirals (unité de mesure pour les céréales).
Son changement de nom pour rue des Mitrons a du intervenir au même moment que celui de la rue Bienveillance. Ce nom vient des garçons boulangers (les mitrons) qui y travaillaient.
Aujourd'hui, la rue des Mitrons est aussi habitée sur la partie proche de la halle au blé. Elle offre une petite promenade avec en point d’orgue une très grande cheminée en brique rouge.
Avec des maisons de plus de 800 ans, ces deux rues offrent un témoignage sur le lointain passé Saint-Affricain.
Le boulevard de Verdun, avec l'arrivée du pont neuf en 1792, relie l'aire du Postil à la route de Vabres et surtout au tout récent Palais de Justice créé en 1790, en contournant l'ancien hôpital.
Le boulevard Aristide Briand prend son nom en 1932. Auparavant, il ne formait qu'un avec le boulevard Carnot. A la jonction entre les deux boulevards, un étroit tunnel était prévu pour le passage du train.
Le boulevard Carnot relie quant à lui le boulevard Aristide Briand au pont du centenaire. Il suit le tracé de la ligne de chemin de fer (qui n'a jamais abouti). Légèrement dévié vers 1920, son tracé initial est devinable. Il est goudronné en 1924.
Aujourd'hui, le tour de ville permet de faire le tour de la ville.
Il fait la liaison entre le boulevard de la République, le pont neuf et le boulevard de Verdun. C'est un des axes principaux de la Vilotte.
Il fut construit antérieurement au pont neuf sur les anciens fossés de Saint-Affrique devenant le lieu de passage de la "Route de l'Albigeois dans les Cévennes".
Autrefois, la route s'arrêtait sur les bords de la Sorgues avant de reprendre de l'autre côté de la rive. Une passerelle en bois permettait la traversée de la Sorgues. Cela a valut à la route le nom d'aire du Poustil.
En 1848, l'actuel boulevard prend officiellement le nom d'aire de la liberté.
En 1889, l'aire de la liberté devient boulevard de la Liberté. Une statue de la liberté est construite sur la place du Griffoul qui devient place de la Liberté.
En 1970, le boulevard prend sa dénomination actuelle.
Elle se situe sur les anciens fossés qui longe les anciennes fortifications et donne sur une fontaine. Son ancien nom place du Griffoul vient de la fontaine du Griffoul (en occitan, fontaine avec jet d'eau et bassin) qui se trouvait à cet endroit. On le trouve mentionné dans des écrits de la fin du XVème siècle.
En 1821, la place est pavée.
En 1853, une bascule (permettant aux marchands de peser la marchandise sans la décharger) et son kiosque sont installés au bas de la place, près de la fontaine.
En 1877, une fontaine monumentale remplace l'ancienne fontaine, la place est transformée en square et la bascule est déplacée.
En 1889, pour les 100 ans de la Révolution Française, la fontaine monumentale est déplacé au jardin public (où elle se trouve toujours) et une reproduction en bronze de la statue de la Liberté de Bartholdi la remplace. Un petit phare situé en haut de la statue éclaire la place.
En 1942, pendant la Seconde Guerre Mondiale, la statue est enlevée par les Allemands.
En 1946, le socle de la statue est enlevé puis remplacé par un sens giratoire avec une borne lumineuse en son centre.
En 2000, dans le cadre du projet d'embellissement de la ville, la place fut remaniée et l’ancienne fontaine de la place aux herbes y est déposée.
En 2006, la statue de la Liberté fait son retour, c'est l'oeuvre de l’artiste forgeron André Debru.
Situé sur les anciens fossés de la Vilotte, c'est aujourd'hui une artère importante pour la vie Saint-Affricaine.
Construite en bordure des anciens remparts et descendant tout droit vers la Sorgues, cette artère était appelée l'Aire Saint-Antoine en référence à la tour et à la porte Saint-Antoine des anciens remparts. Il est possible que cette dénomination soit née peu de temps après le démantèlement des remparts en 1632, elle est restée longtemps en vigueur. En 1848, le conseil municipal renomme l'Aire Saint-Antoine en Aire de la Fraternité. Mais en 1898, on trouve encore des écrits mentionnant l'Aire Saint-Antoine. Vers 1907 le boulevard prend le nom de boulevard Victor Hugo.
Ce boulevard eut à subir plusieurs transformations dans son histoire. La première en 1889, avec la construction du pont du Centenaire et du mur du quai. Il a ensuite été surélevé sur la partie basse, enfouissant le rez-de-chaussée des maisons. En 1924, il est goudronné. La dernière a eu lieu en 2003 avec l'arrivée de larges trottoirs, de décorations de sol et de statue à l'effigie de Victor Hugo.
A partir de 1925, a lieu sur ce boulevard un marché aux volailles, gibier, oeufs et beurre. De nos jours, le marché se déroule toujours sur cette artère que les Saint-Affricains nomment amicalement la Rue du Marché.
L'ancien plateau de la gare, vestige d'un ancien projet ferroviaire qui n'a jamais vu le jour est resté pendant longtemps inoccupé et inexploité. Depuis 2007, il est devenu un quartier moderne, près du centre ville.
En 1871, le projet d'une ligne Albi/Le Vigan est envisagé. En 1896, la ligne Tournemire/Le Vigan est ouverte, mais Albi/Saint-Affrique ne le fut jamais.
En 1874, le chemin de fer arrive à Saint-Affrique, après que la Compagnie des chemins de fer du Midi cède aux Saint-Affricains, un embranchement depuis Tournemire.
Saint-Affrique conserve un transport de voyageurs jusqu'en 1938. Le trafic des marchandises emprunte l'embranchement de Saint-Affrique jusqu'en 1991 et est déclassé en 2000.
Le plateau de la gare, inutilisé, est repensé (construction de commerces, lotissements, piscine, gymnase..). Au centre de ce quartier, l'ancienne gare est réabilitée et la place attenante aménagée pour pouvoir accueillir diverses manifestations.
Le premier créé en 1803, est le collège Barthe, du nom de son fondateur l'abbé Jean Baptiste Barthe, il est situé rue des Ecoles puis, quelques années plus tard, dans les murs de l'hôpital. En 1850, suite à un changement de direction, le collège prend le nom d'Institution Libre Saint-Gabriel. En 1825, le pensionnat des soeurs de Nevers s'implante dans l'une des ailes de l'hôpital pour y accueillir des jeunes filles, mais la loi de 1904 interdit aux congrégations religieuses de dispenser l'enseignement général, les soeurs sont expulsées. L'école Saint Jean Baptiste, située à l'origine à la place de l'actuel groupe scolaire Blanchard-Caussat. Le collège Saint Joseph de Cluny de 1833 devient le collège Jeanne-d'Arc, route de Tiergues puis plus tard route de Vabres-l'Abbaye. Il fut réquisitionnée pendant la Seconde Guerre mondiale par l'armée d'occupation allemande. Le lycée Saint-Gabriel, anciennement collège Saint-Gabriel, a été l'un des derniers établissements privés à être construit. Il subit lui aussi l'occupation allemande pour se transformer provisoirement en hôpita. Quelques écoliers célèbres l'ont fréquenté comme le futur archevêque de Paris, Mgr Denys Affre, ou bien le général de Castelnau.
Au Moyen Age, la sécurité des villes était assurée par la présence de casernes. Situées près de la tour du Théron (près du pont Vieux), elles étaient idéalement placées pour envoyer les soldats vers les fortifications lors du siège de 1628.
Des documents relatant les loyers attestent l'existence des ces casernes en 1723. Les casernes attiraient toutes les attentions lors des épidémies de choléra, elles étaient source de morve et ont dû être désinfectées dans les années 1723 et 1732.
En 1960, la mairie achète et détruit les anciens bâtiments pour donner plus de luminosité à la rue du Soubayrol et un accès aux rues Voltaire, du Soubayrol et Théron. Le porche qui faisait office d'accès aux casernes existe toujours entre les numéros 31 et 33 de l'actuelle rue Voltaire.
Un projet titanesque pour cette cinquième église qui nécessite la destruction de maisons en bord de rivière et la construction du quai, pour que l’imposant clocher puisse trouver sa place. Même avec cela, l’arrière de l’église est presque collé aux maisons avoisinantes, comme en témoigne l’étroite ruelle qui le contourne. D’un style néo-Gothique, le clocher et la nef sont construits en premier, puis le choeur et la sacristie. La flèche de son clocher, riche de sculptures en "dentelles", culmine à près de 80m.
A l'intérieur se trouve : la statue miraculeuse de Notre-Dame de la Miséricorde en bois doré du XVème siècle, une imposante orgue situé sur le balcon au-dessus de l’entrée principale et une autre plus petite à droite du chœur. Ses vitraux racontent les miracles d’Affricanus, évêque de Commingues pourchassé par les Wisigoths, qui s’établit à Saint-Affrique et y réalise des miracles.
Les ruelles qui l’entourent font parties des plus anciennes ruelles de la ville.
L'ancienne église et couvent des Cordeliers du XIIIème siècle. Une des chapelles a été fondée par la Famille de Roquefeuil.
Les églises Saint Martin de Cambon et Saint Germain de Bournac. Ces deux communautés ont de tout temps été associées l'une à l'autre. Une bulle du pape Clément VI de 1346 mentionne l'église paroissiale Saint Martin du Cambon et ses deux annexes Saint Géraud et Saint Martin de Bournac (Source : SARAC, lettre n°24).
L'église de Bedos est située en bordure du chemin de Cambon à Vabres. La première mention dans les écrits de cette chapelle date de 862, elle est citée en 1116 également. La paroisse de Bedos compte 87 feux en 1349, soit environ 500 âmes. 1397/1450, l'église est en réparation. 1453 puis 1473, elle est pillée par une bande de brigands. L'église est peut-être détruite à cette époque et l'on peut supposer que l'édifice gothique actuel, dont la voûte est en partie effondrée, a été reconstruit au XVIème siècle.
Le cimetière est adossé au chevet de l'église, sous le muret de clôture, un sarcophage en grès du Trias est de la même époque que les tombes de la nécropole du Haut Moyen Age de Puech Capel au-dessus du hameau de Savignac (Source : SARAC, lettre n°23).
Un calvaire fait face à l'église et a besoin lui-aussi d'une petite restauration.
Quant à la chapelle du Xème siècle qui culmine sur une butte à 650m, c'était l'église principale de la paroisse. Elle fut rénovée en 1999.
Le cimetière est situé derrière la chapelle.
Les soeurs de la Réparation de Saint-Affrique faisaient partie d'une congrégation de soeurs contemplatives, fondée à Saint-Affrique en 1864. Elles étaient vêtues d'une robe brune, guimpe blanche, voile noir, croix sur la poitrine.
Cette chapelle, d'une hauteur équivalente à celle d'un bâtiment de quatre étages, témoigne d'une riche histoire religieuse à Saint-Affrique. Ses six hautes ouvertures latérales ornées de vitraux, dont une double ouverture sous le petit clocher, soulignent sa hauteur imposante.
Pierre Frédéric Sarrus, à Saint-Affrique, est un mathématicien français auteur de travaux en mécanique, calcul des variations et qui a laissé son nom à une règle de calcul des déterminants.
Pierre Auguste Sarrus, 1813/1876, né à Saint-Affrique, est un musicien militaire à l'origine de l'invention du sarrussophone (ci-contre), invention contemporaine de celle du saxophone dont il se distingue, essentiellement, par l'utilisation d’une double anche.
Noël Édouard Marie Joseph, vicomte de Curières de Castelnau (ci-contre à gauche), 1851/1944, né à Saint-Affrique, est un général français, commandant d'armée et chef d'état-major du général Joffre durant la Première Guerre mondiale.
Léonce de Curières, marquis de Castelnau, 1845/1909, né à Saint-Affrique, frère du précédent, est magistrat puis avocat, bâtonnier de l'Ordre au barreau de Nîmes, élu en 1902 député de Saint-Affrique.
Félix Édouard Justin Émile Borel (ci-contre à droite), 1871/1956, né à Saint-Affrique, fils d'un pasteur protestant, est un mathématicien, professeur à la Faculté des sciences de Paris, spécialiste de la théorie des fonctions et des probabilités, membre de l'Académie des sciences, ainsi qu'un homme politique français, député et ministre. Ses actions pour la Société des Nations et au sein de son Comité fédéral de Coopération européenne font de lui un des précurseurs de l'idée européenne.
Berthe Elisabeth Marguerite Appell (ci-contre à gauche), 1883/1969, fille du mathématicien Paul Appell, épouse d'Émile Borel en 1901. Femme de lettres sous le pseudonyme de Camille Marbo (contraction de Marguerite Borel), prix Fémina en 1913, puis membre du jury et présidente du même prix ; elle fut également maire-adjointe de Saint-Affrique.
Jean-Marie Pieyre, 1954/1998, né à Saint-Affrique, est un écrivain français de langue occitane.
Louis Bernard dit de Saint-Affrique, 1745/1825, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, fils de Jacques Bernard et de Marguerite Fesquet qui a épousé en 1770 Jeanne de Barrau de Muratel (1742/1827) qui lui donne un fils, Pierre Louis Bernard, baron de Saint-Affrique, intendant militaire de la garde du roi de Naples en 1806, anobli le 23 mars 1821.
Natalis Flaugergues (ci-contre à droite), 1823/1893, militaire puis auteur en 1871 d'un ouvrage dans lequel il prétend que le Graal fut caché à Saint-Affrique par Joseph d'Arimathie, prétend que Rodez se trouve en l’exact centre du monde, et que les Aveyronnais constituent le peuple primitif dont est issue toute l’humanité. Il entre sans conteste dans la catégorie des fous littéraires.
Max Fourestier, 1907/1986, élève au collège Saint-Gabriel de Saint-Affrique, fit ses études de médecine à Paris et devient médecin à 29 ans en 1936. Il fut Commandeur de la Légion d'honneur et décoré de la croix de guerre 1939-1945.
Jacques Godfrain (ci-contre à gauche), 1943/-, attaché de direction de la Compagnie aérienne UTA (1970/1978), député UMP de l'Aveyron (1978/2007), ancien ministre de la coopération (1995/1997) et maire-adjoint de Saint-Affrique (1983/1989).
Robert Ménard (ci-contre à droite), 1953/- , journaliste français et maire de Béziers. il a suivit les cours du collège religieux Saint-Gabriel à Saint-Affrique, et envisage de devenir prêtre, ce à quoi sa mère s'oppose. En mai 1968, il fait fermer son collège. Il est le fondateur de l'association Reporters sans frontières (RSF), dont il a été le secrétaire général jusqu'en septembre 2008.
Evolution de la population
Hameaux, lieux dits et écarts
"Historiquement, les collines et vallons qui entourent Saint-Affrique ont toujours été densément habités. La configuration des lieux a entraîné la constitution de petits noyaux de peuplement qui ont perduré sous des formes diverses. La fondation de Vabres a entraîné la multiplication des églises ; et dans l'orbite généralement de Caylus, de petits châteaux ont vu le jour. Mais les vestiges restent minces." (Parcours romans en Rouergues, tome 2 , de Pauline de la Malène)
Bedos, Bournac, Boussac, Le Cambon, Crassous, Camaras, la Capelle, les Cazes, la Cazotte, Caylus, Couat, Fregebise, Maxiliou, Monhargues, Moulin du Juge, Roc-Blanc, Saint-Amans, Saint-Étienne de Naucoules, Savignac, Saint-Vincent, Touloupy, Tiergues, Truans, Vailhauzy, Vendeloves, Vaxergue, le Vern, la Vernière, Vispens...
(voir l'excellent site : "Les adoptés de Saint-Affrique")
Nos ancêtres de Saint-Affrique...
Naissances/baptèmes :
CARLE Jean (sosa 6654G13) vers 1605 au hameau de Vailhauzy.
CARLE Marie (sosa 3327G12) vers 1645 au hameau de Vailhauzy.
CARLE Pierre (sosa 13308G14) vers 1585 au hameau de Vailhauzy.
CROS Marthe (sosa 13101G14) à une date inconnue.
FABRE Marguerite (sosa 6609G13) au hameau de Tiergues à une date inconnue.
TREILLET Suzanne (sosa 6655G13) vers 1615 au hameau de Vailhauzy.
Unions/contrats de mariage/quittance de dot :
CARLE Jean (sosa 3268G12) quittance de dot pardevant Me Flotard, le 16 janvier 1647.
CARLE Jean (sosa 6654G13) contrat de mariage avec TREILLET Suzanne (sosa 6655G13) pardevant Me Antoine Pomarède, le 9 février 1642.
CARLE Pierre (sosa 13308G14) contrat de mariage avec GELY Isabeau (sosa 13309G14) pardevant Me Ricard, le 1 mai 1610.
DURAND Etienne (sosa 6608G13) avec FABRE Marguerite (sosa 6609G13) le 16 octobre 1647.
GELY Antoine (sosa 816G10) avec CARLE Catherine (sosa 817G10) le 12 septembre 1699 à Saint Etienne de Naucoules.
NORMAN Amand (sosa 13100G14) avec CROS Marthe (sosa 13101G14) le 29 janvier 1596.
NORMAN Jean (sosa 6550G13) avec ARNAL Anne (sosa 6551G13) le 2 novembre 1642.
PONS Jacques (sosa 12776G14) contrat de mariage avec PASCAL Catherine (sosa 12777G14) le 19 novembre 1654.
Décès/inhumations/Testament :
MAIMA Jeanne (sosa 1663G11), épouse de REFREGIER Bernard (sosa 1662G11) le 11 septembre 1756.
VERNET Jean (sosa 26596G15), époux de DE PLIEUX Madeleine (sosa 26597G15), testament pardevant Me Lafleur, le 23 février 1673.
Les villages de Saint-Affrique
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021